PE-056 La conscience pure
“Bonsoir Messieurs-Dames. Excusez ma sinusite, j’ai une grosse sinusite, le cerveau fonctionne quand même… Je voudrais discuter avec vous… Puisque ces conférences-là sont des conférences publiques, j’ai tendance à considérer en premier le public au large, plutôt que des gens qui connaissent déjà. Ce qui est intéressant d’étudier sur le plan de la conscience, c’est ce que je pourrais appeler, non pas nécessairement son plan mental mais …”
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Bonsoir Messieurs-Dames. Excusez ma sinusite, j’ai une grosse sinusite, le cerveau fonctionne quand même… Je voudrais discuter avec vous… Puisque ces conférences-là sont des conférences publiques, j’ai tendance à considérer en premier le public au large, plutôt que des gens qui connaissent déjà. Ce qui est intéressant d’étudier sur le plan de la conscience, c’est ce que je pourrais appeler, non pas nécessairement son plan mental mais son plan pur.
Si on parle de plan mental de la conscience, on parle de communication avec les plans, on parle de télépathie, on parle de la pensée, on parle du renvoi entre l’Homme et l’invisible, alors que si on parle de conscience pure, on parle simplement du mouvement d’énergie entre le plan mental et l’ego. Et ce plan-là est intéressant parce qu’il force l’ego à s’habituer au vide. Alors je voudrais discuter de ça avec vous.
Dans le cadre de la conscience supramentale, le plan de conscience pure ne peut pas être comparé à ce qu’on appelle la conscience spirituelle ou la conscience nirvanique, ou la conscience de méditation. Le plan de la conscience pure, c’est un plan de conscience où l’Homme est toujours conscient de l’autre plan. Il est toujours conscient des entités sur les autres plans, même s’il n’est pas en communication avec elles ou même s’il n’est pas en communication télépathique avec elles. Pourquoi ? Parce que dans le fond, la conscience n’est jamais vide, ça n’existe pas une conscience en vacuum, il y a toujours des ondes qui passent d’un plan à l’autre un peu comme la radiophonie.
Et plus l’Homme devient conscient des autres ondes du mental, plus il devient expert à pouvoir identifier ces vibrations, les décoder et faire de ce matériel une construction ou une architecture qui devient pour lui une source de connaissance très vaste, c’est-à-dire une source de connaissance qui est à la fois instantanée et à la fois totalement constructive, dans le sens qu’elle lui permet de connaître les aspects, non pas simplement fondamentaux de sa vie, mais les aspects actuels de son existence : “Pourquoi il m’arrive telle chose, pourquoi je vis telle chose, pourquoi ça m’arrive à moi, pourquoi ça n’arrive pas aux autres”… Ainsi de suite.
L’ego a besoin sur le plan psychologique de toujours se situer par rapport à une valeur fondamentale, et cette valeur fondamentale n’est pas nécessairement évidente à lui parce qu’il est obligé d’y accéder soit par la voie de la raison, et lorsqu’il y accède par la voie de la raison, il n’a pas nécessairement des réponses réelles. Il peut avoir des réponses qui constituent pour lui une sorte de sauvegarde, une sorte de guidance, mais il n’a pas nécessairement des réponses réelles.
Et avoir des réponses réelles pour un être matériel, pour un être incarné sur une planète expérimentale, c’est très important parce que ça fait partie non pas simplement de son évolution, mais ça fait partie de son droit en tant qu’Intelligence incarnée. Je ne conçois pas le phénomène de l’Intelligence comme un phénomène qui sert ou qui doit servir exclusivement aux forces de vie.
Le phénomène de l’Intelligence doit servir aussi l’Homme, mais pour qu’il serve l’Homme à tous les azimuts, l’Homme doit apprendre au cours de son évolution à comprendre le phénomène de la vie en soi, c’est-à-dire la conscience pure et aussi comprendre ce qu’on appelle en anglais le “web of life”, c’est-à-dire tout cet agencement extraordinairement complexe de forces qui vitalisent son ego, qui vitalisent sa conscience mentale, ses émotions, sa vitalité, sa physicalité, ainsi de suite. Parce que dans le fond, nous vivons en tant qu’êtres, comme tous les êtres d’ailleurs, nous vivons dans un médium énergétique, et ce médium énergétique je lui donne le terme de “web of life” en anglais, parce que c’est un terme qui décrit très bien cette manière d’être envoûté par la vie. Et l’Homme est un être envoûté par la vie.
Et ce qu’on appelle “de la conscience” ou ce que j’appelle “de la conscience”, c’est un processus de développement d’intelligence humaine qui permet éventuellement à l’Homme de se désenvoûter de la vie, parce que la vie elle est très forte, elle est très grande, elle est très complexe. Et elle se manifeste à travers différentes races différemment, elle se manifeste à travers différentes formations intellectuelles différemment.
Donc on interprète – les Hommes – différemment la vie, selon notre appointement culturel avec ces forces de vie qui sont très profondes, et c’est ce qui crée sur le plan matériel une grande différenciation psychologique entre les Hommes de différentes races ou de différents acabits culturels, et ça, ça fait partie de l’expérience de l’âme.
Par contre, l’Homme au cours de son évolution devra s’élever au-delà de ce contentieux relatif, pour en arriver éventuellement à pouvoir exploiter ces forces de vie sur un plan qui lui convient parfaitement, c’est-à-dire sur un plan qui est en égalité avec lui. Mais pour ça, il faudra qu’il comprenne réellement la nature de la conscience pure. Et pendant l’involution, nous n’avons pas été instruits dans cette science, parce que pendant l’involution l’Homme devait développer des aspects psychologiques qui convenaient particulièrement à la formation de sa civilisation.
Donc il y a chez l’être humain ou en relation avec l’être humain, il y a un agenda occulte, un agenda obscur, et cet agenda obscur c’est la civilisation. Et à l’intérieur de la civilisation, les forces qui sont réellement actives, ce sont les forces de l’âme, c’est-à-dire les forces qui sont forcément liées à la mémoire de la race ou à la mémoire de l’individu. C’est ce qui crée l’involution, c’est-à-dire la descente dans la matière de la lumière par voie d’incarnation.
Mais cette descente dans la matière qui permet de créer une civilisation plus ou moins ouverte aux forces de l’Esprit ou aux forces de vie globales, n’est pas nécessairement intelligente en soi, c’est-à-dire qu’elle ne connaît pas, elle ne peut pas expliquer ce que j’appelle “la conscience pure”. Elle peut expliquer la conscience psychologique, elle peut expliquer la conscience historique, elle peut expliquer la conscience du temps qui est la grande conscience historique d’une planète, mais elle n’est pas capable d’expliquer la conscience pure, parce que les mécanismes psychologiques qui pourraient servir à introduire l’Homme à l’invisible ont été, pendant l’involution, bloqués, coupés, rompus, de la source, parce que la pensée a été utilisée pour convaincre l’Homme qu’il était intelligent, alors que l’Homme n’est pas intelligent complètement, il est partiellement habitué à utiliser sa mémoire.
Et l’utilisation de sa mémoire qui fait partie de la grande expérience de la race, ne convient pas nécessairement à l’éducation individuelle de l’ego, et si on ne donne pas à l’ego les outils nécessaires pour étudier la conscience pure, à ce moment-là il est forcé de vivre sur le plan de la conscience psychologique, dont les architectures du mental sont totalement atrophiées, c’est-à-dire dont les architectures du mental ne servent pas à lui donner la liberté de l’Esprit.
Elles ne servent simplement qu’à lui donner l’impression d’un libre arbitre qui fait encore partie de l’agenda occulte, obscur, de l’incarnation et de la formation de la civilisation. Il est évident, par exemple, pour un être qui serait conscient ou qui aurait accès à la conscience pure, il est évident qu’on ne pourrait pas lui imposer sur le plan social une mission humaine individualisée qui irait contre les lois cosmiques.
Je vous donne un exemple. Si j’étais technicien ou si j’étais dans les sciences pures et qu’on me disait : “Bon, monsieur Bernard, il faut construire une bombe atomique ou il faut construire tel, tel engin, pour la protection de notre Nation”, bon, je dirais : “Vous, ça fait partie de votre programmation, faites la construction de l’engin, moi je m’en vais ! Je ne peux pas contribuer à la destruction des forces de vie sur le plan matériel”. Pourquoi ?
Parce que la conscience pure ne peut pas exercer un rôle qui fait partie des forces de l’âme, donc elle ne peut pas utiliser une conscience qui est moins élevée qu’elle-même, donc elle ne peut pas utiliser une conscience psychologique qui peut être mise, par exemple, au service d’une idéologie nationale, ainsi de suite, ainsi de suite.
Donc le problème de l’involution, c’est un problème qui est très vaste, il est grave dans ce sens qu’il mène à des erreur fondamentales de vie, donc à une profanation des forces de vie, et c’est pourquoi l’Homme sur la Terre souffre tellement. C’est pourquoi il y a tellement d’inégalités sur le plan matériel, c’est pourquoi il y a tellement de conneries spirituelles sur la Terre, et c’est pourquoi l’Homme ne comprend pas réellement sa relation avec le monde, et il ne comprend pas non plus la relation de sa planète avec d’autres systèmes.
Mais par contre, à partir du moment où il entrera dans une conscience évolutive, une conscience générative, dans une conscience où l’expérience sera totalement épurée de la conscience psychologique, il aura à ce moment-là un moyen extrêmement solide, puissant, pour s’isoler psychologiquement de la conscience de la race, donc des efforts évolutifs de la civilisation, pour n’épouser que sa cause personnelle qui sera une cause totalement créative, qui pourra se juxtaposer à la cause de l’involution, mais sans pour cela ne pas faire obstacle aux lois cosmiques. Ça, c’est la conscience pure.
L’Homme n’est pas arrivé à la conscience pure, et la conscience pure ça fait partie de l’évolution, elle se greffera à la conscience personnelle au fur et à mesure où les âmes seront suffisamment évoluées pour entreprendre ce processus très rigoureux, et au fur et à mesure où l’évolution prendra racine comme l’involution a pris racine, l’Homme éventuellement se libérera de son corps matériel pour en arriver finalement à épouser une conscience morontielle, et travailler à ce moment-là avec les forces cosmiques d’un autre ordre qui pourront établir sur la Terre ou dans d’autres espaces locaux ou cosmiques, les civilisations à la mesure de cette conscience pure.
Donc la conscience pure, que nous avons essayé de retrouver dans la formation idéologique orientale, par exemple, ou dans la conscience mystique judéo-chrétienne, cette conscience pure n’existe pas à l’état brut et naturel. Elle n’existe pas, parce que pour qu’elle existe, l’Homme doit faire certains efforts qui ne coïncident pas avec les doctrines ou avec les idéologies de l’involution qui sont fondées totalement sur la façon de penser.
Donc une façon de penser, qu’elle soit orientale ou qu’elle soit occidentale, à partir du moment où elle est idéologisée, c’est-à-dire à partir du moment où elle appartient à une manière de penser qui ne vient pas des plans, mais qui vient de la mémoire de la race, qui est transmise à l’Homme par la culture, que ce soit la culture de l’Église ou que ce soit la culture des sociétés secrètes ou que ce soit la culture des systèmes orientaux, à partir du moment où une idéologie est transmise par une conscience raciale, mémorielle, elle ne peut pas amener l’Homme à une conscience pure.
La seule raison est très simple. Une conscience pure, c’est une conscience qui ne s’éteint pas, c’est-à-dire c’est une conscience qui ne peut pas être trafiquée. C’est une conscience qui n’a pas d’âge, c’est une conscience qui n’appartient à aucun système de pensée, et surtout, c’est une conscience qui ne peut pas être fabriquée par l’Homme, instituée par l’Homme et disposée par lui.
Et la seule source qui puisse donner à l’Homme un constat ou créer une architecture du mental qui n’est pas colorée par son ego, par sa conscience raciale ou par sa mémoire de race, c’est une conscience qui fait partie de la télépathie entre le plan mental de l’Homme et les sphères auxquelles il est lié par incarnation, et qu’il doit découvrir au fur et à mesure où il se libère des forces de l’âme qui créent en lui une certaine crainte, et qui l’empêchent en tant qu’ego de se déplacer facilement dans ces éthers inconnus qu’on appelle “la conscience pure”.
Mais tant que l’Homme veut ou voudra se protéger psychologiquement, se couvrir de sécurité, ou se donner une fausse certitude par la voie psychologique qu’il aura empruntée à un système oriental ou à un système occidental, il sera toujours dans l’expérience spirituelle. Il sera toujours à la recherche de lui-même, et tant que l’Homme est à la recherche de lui-même, il n’est pas en conscience pure.
Donc tout ce tralala, tout ce fracas dont nous avons été témoins au cours des siècles, à partir de Socrate pour les Occidentaux, concernant la recherche de soi, la recherche de soi demeure et demeurera toujours un effort psychologique de l’ego utilisant les architectures du mental inférieur pour se donner une sorte de sécurité qu’il voudra assimiler et qu’il voudra probablement comparer à une conscience pure.
Mais ce n’est pas une conscience pure, parce que dans la conscience pure, il n’y a aucun élément qui puisse juxtaposer deux mémoires, deux races ou deux individus. Donc un être qui a une conscience pure, qu’il soit aux Indes, qu’il soit en Afrique, qu’il soit à Paris, qu’il soit n’importe où sur la planète, ou qu’il vient d’un autre globe sur un plan plus éthéré, lorsqu’il est en conscience pure, il est dans un mouvement d’Intelligence créatrice, générative.
Et cette Intelligence générative n’appartient pas à la race, donc il a droit en tant qu’être, il a droit d’investiguer les mystères. Et quand je dis qu’il a le droit, je veux dire qu’il a le pouvoir de le faire. Pouvant investiguer les mystères, il peut à ce moment-là donner des ordres de grandeur aux différentes valeurs dont il a besoin dans un certain temps, pour instituer pour le temps présent, des notions ou des degrés de connaissance qui peuvent servir à ses collègues, à ses amis ou à une Humanité ambiante. Ça, c’est la conscience pure !
D’où elle vient la conscience pure ? Elle vient de nulle part qui ne soit pas de soi. Elle vient toujours de soi, mais dans des régions, dans des dimensions psychiques qui sont suffisamment élevées pour créer dans l’ego l’impression d’une infinité. Et cette impression d’infinité est à la source de la grandeur qu’a donné à l’Homme, par le passé, le concept de Dieu. Mais ce concept de Dieu est trop limité parce qu’il fait encore partie d’une idéologie spirituelle, et aussi il fait partie d’une ignorance fondamentale des lois cosmiques, c’est-à-dire des lois qui sous-tendent l’architecture des mondes, qui sous-tendent les forces d’évolution, qui sous-tendent la nature de l’Intelligence, et surtout qui sous-tendent les lois d’énergie.
Un Homme qui est en conscience pure ne peut pas traiter de la réalité en fonction d’un paramètre absolu que nous avons appelé, pendant l’involution, “Dieu”, parce qu’à ce moment-là il limite sa capacité de critique absolue, et un Homme qui perd la critique absolue ne peut pas avoir une conscience pure, et à ce moment-là, il ne peut pas critiquer Dieu. Et si vous ne pouvez pas critiquer Dieu, ben, vous ferez simplement partie d’une Humanité mémorielle qui utilise la mémoire de la race, la culture de la race, pour continuer à perpétuer le mystère de l’infinité.
Et c’est très difficile pour un ego qui pense, pour un ego qui est rationnel de saisir le fait de la conscience critique absolue. Si la philosophie avait pu développer une conscience critique absolue, la philosophie, aujourd’hui, elle existerait en tant que puissance formatrice dans le monde. Mais elle n’existe plus, elle est disparue parce que les philosophes n’avaient pas de conscience pure, donc ils n’étaient pas capables en tant qu’ego de générer les structures mentales nécessaires pour comprendre les mystères.
Donc les philosophes, les plus grands, se sont assujettis à des notions morales ou à des notions spirituelles qui ont fait partie de l’incubation psychologique de l’ego aux derniers moments de la grande civilisation industrielle. Mais Ils n’ont pas été capables de se libérer du connu, puisqu’eux-mêmes en tant qu’êtres pensants faisaient partie de la mémoire de la race, et faisant ainsi partie de cette mémoire, ont été incapables de se libérer complètement des mécanismes astraux de la pensée, qui ont toujours servi à créer chez l’Homme sa capacité de capituler devant l’infinité.
On ne capitule pas devant l’infinité. Capituler devant l’infinité, c’est capituler devant Dieu, capituler devant Dieu, c’est capituler devant la grande spiritualité que nous nous donnons en tant qu’êtres mortels. On ne capitule pas devant l’infinité, on l’attaque, on l’attaque et on l’attaque. Et quand je dis : on l’attaque, je veux dire on l’épure jusqu’au moment, au cours de son évolution, où l’Homme aura totalement éliminé de sa conscience les architectures involutives de sa conscience, donc les formes de pensées qui ont constitué les vases psychologiques de la formation de sa civilisation.
À partir de ce moment-là, l’Homme sera un être totalement génératif, il sera totalement créatif, et il n’aura plus besoin de l’appui de la mémoire de la race pour se créer une condition spirituelle ou une certitude philosophique. Il sera totalement libre, qu’il soit blanc, jaune, noir ou quoi que ce soit, ou qu’il soit Parisien ou qu’il soit Japonais. Il n’aura plus besoin en tant qu’être de participer aux ablutions psychologiques de sa civilisation pour se donner une identité.
Mais tant que l’Homme ne sera pas arrivé à ce point-là, l’Homme devra faire ses ablutions, l’Homme devra faire courbette devant les autorités, les idéologies autoritaires de son siècle, et continuer à participer à l’involution, et à ne pas pouvoir bénéficier de cette conscience pure.
Donc cette conscience pure, elle doit être développée, elle doit être expliquée, ses structures fondamentales doivent être données à l’Homme pour qu’il puisse, avec le temps, selon ses propres acabits personnels, ses propres propensités personnelles, en arriver à traiter avec cette infinité, et finalement retrouver son pas, son rythme, avec les forces universelles pour pouvoir sur le plan mental, émotionnel, éthérique, et vital, toujours se remettre en équilibre au fur et à mesure où il est affronté par les forces de vie, qu’elles soient planétaires ou plus subtiles. Donc l’Homme doit réapprendre, non pas nécessairement à penser, mais il doit réapprendre à se battre au niveau de la pensée. Se battre au niveau de la pensée !
Mais pour se battre au niveau de la pensée, il faut d’abord être conscient que la pensée telle que nous la vivons, telle qu’elle nous est présentée dans le mental, à cet âge-ci de notre inconscience, elle est très astralisée, c’est-à-dire qu’elle peut être manipulée à notre insu par des entités astrales, donc des entités de bas niveau spirituel, ou elle peut être manipulée par des entités de plus haut niveau, c’est-à-dire des entités qui ne sont pas nécessairement incarnées, qui sont ce que nous appelons “des ajusteurs de pensée”, et dont le travail est effectivement de remettre de l’ordre dans leur relation entre le mortel et l’infinité.
Une fois que ce travail sera fait sur le plan individuel, l’Homme sera libre, il aura une conscience générative et il n’y aura plus devant lui d’obstacles idéologiques dans sa relation avec les Hommes ou dans sa relation avec d’autres Hommes, ou d’autres civilisations sur d’autres plans de conscience. Donc il sera prêt en tant qu’être planétaire à se libérer du karma de la race, et à construire de nouveau les liens créatifs avec d’autres Intelligences qui, aujourd’hui, ne font pas partie de son expérience planétaire parce qu’il n’a pas encore suffisamment de conscience morontielle.
Mais ce n’est pas évident pour l’être humain de pouvoir accéder à une critique absolue. Pour lui, le concept de la critique absolue, c’est un concept qui est un peu trop éloigné de son expérience, de son expertise, et ça, c’est une illusion. C’est une illusion parce que l’Homme est beaucoup plus prêt de son Intelligence qu’il le croit, et l’Homme est beaucoup plus naturellement intelligent qu’il le croit. Mais les voiles de son Intelligence sont très grands, très vastes, très subtils, et ce sont ces subtilités qui créent l’inconscience de son ego.
Pendant l’involution, on ne lui pas permis de parler avec les entités parce que pendant l’involution, lorsqu’il parlait avec des entités, on disait de lui qu’il était dans la magie noire ou qu’il était possédé par les forces de Satan. Pourquoi ? Parce qu’on voulait plutôt qu’il prête l’oreille au pouvoir spirituel temporel. Donc en enlevant à l’Homme la capacité naturelle de communiquer avec le monde des esprits, un peu comme les Indiens ou les peuples primitifs font, mais dans un âge plus éclairé, on lui a enlevé cette propensité et on lui a dit : “Bon, toi tu ne communiques pas avec les esprits, il faut communiquer avec nous, avec les prêtres, avec ci, avec ça”.
Donc l’Homme a perdu le pouvoir de la conscience interne et il a spiritualisé cette conscience, et il est devenu au cours des siècles un être extrêmement ignorant, c’est-à-dire un être qui était formé, assujetti aux lois de la croyance. Et à partir du moment où un Homme croit un Homme, il n’est pas dans une conscience pure. La croyance est inexistante dans la conscience pure. Un Homme qui est en conscience pure ne peut pas croire. Pourquoi ? Parce qu’il ne peut pas être dominé, donc croire c’est être dominé.
Et ce n’est pas évident pour l’Homme de réaliser que la croyance est sœur de la domination, parce que tant qu’on est dans l’ignorance, tant qu’on n’est pas libre dans le mental, on ne peut pas faire la différenciation entre la réalité créative de notre propre mental et la réalité mécanique, mémorielle, dominatrice, d’une force civilisatrice telle que la civilisation, ou tel que le système philosophique, ou telle que l’idéologie.
Donc l’Homme aura au cours de son évolution à s’habituer à développer une critique absolue, et pour ça, il devra prendre conscience petit à petit, à son propre rythme, des lois fondamentales de la télépathie. Donc on a déjà donné un aspect à ces lois fondamentales de la télépathie, on a déjà dit que l’Homme pense qu’il pense ! À partir du moment où il réalise ceci, “qu’il pense qu’il pense”, il peut commencer lentement à se pratiquer, à expérimenter, avec l’illusion de cette pensée personnelle.
Éventuellement, il entre lentement dans une forme de dialogue, et en entrant dans une forme de dialogue, le JE est remplacé par le TU. Lorsque le JE est suffisamment remplacé par le TU, il atteint un niveau de conscience qui est encore limité, qui est encore spirituel, qui est encore naïf, qui est encore charmé, qui est encore même en voie d’illusion ou en forme d’illusion, mais au moins, il commence à prendre conscience de la télépathie intérieure.
Et graduellement il peut en arriver à réaliser que ce que nous avons appelé pendant l’involution “la voix intérieure”, c’est plus que simplement une réflexion de conscience. La voix intérieure est un chemin qui appelle éventuellement l’ego à se battre ou à combattre les forces qui sont sur le plan mental ou qui sont sur le plan astral, et qui, pendant l’involution, ont utilisé sa conscience mortelle pour créer l’illusion du moi ou l’illusion du JE.
À ce moment-là, le problème de la connaissance de soi commence graduellement à s’éliminer, à disparaître, et éventuellement le problème de la recherche personnelle aussi commence à diminuer et à disparaître. Et l’Homme entre lentement, graduellement, dans une conscience pure, c’est-à-dire dans une conscience qui, par le fait même qu’elle est générative, s’emploie toujours vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à créer une nouvelle architecture pour son mental personnel, ou pour le mental de la race, s’il a un travail public à faire.
À partir du moment où l’Homme va commencer à se libérer de la notion de recherche de soi, il va commencer à couper les fils avec l’involution, parce que la recherche de soi fait partie de l’involution, l’Homme n’a pas à se chercher, il est là, présent en lui-même sur un autre plan. Il est total sur un autre plan. Ce qui n’est pas total, c’est sa relation avec l’autre plan, ce n’est pas lui-même. Lui, en tant qu’Homme, il est total.
Quand on fait des expertises de télépathie dans des cours particuliers avec des individus, on s’aperçoit que… Hop ! Voilà que l’individu est capable de nous donner des réponses qui ne font pas partie de l’ego, des réponses qui ne font pas partie de la mémoire de la race. Donc si l’individu a accès à des réponses qui ne font pas partie de la mémoire de la race, donc à ce moment-là, il est déjà total. Donc il n’a pas besoin de faire de recherche de soi. Il a simplement à s’habituer à sa nouvelle conscience de soi.
Une fois qu’il est très habitué à sa nouvelle conscience de soi, il est en conscience pure, et à ce moment-là, le problème de l’involution est réglé pour lui, il ne fait plus partie de la conscience de la race de l’involution, il est totalement individualisé. Et à ce moment-là, il a simplement à attendre le moment où il va mourir pour passer à une conscience morontielle, et finalement éliminer de son expérience la conscience astrale qui l’a ramené par le passé au monde de la mort.
Nous avons développé dernièrement le concept de la conscience générative. Pourquoi ? Pour finalement donner à l’Homme la conscience d’un outil important dans son expérience psychologique. Une conscience générative, c’est une conscience qui est toujours en puissance. Elle ne vient de rien, elle n’est fondée sur rien, autre que sa propre lumière. Donc un Homme qui a une conscience générative, sa puissance créative elle est fondée sur sa propre lumière.
Elle ne s’attend de rien, elle ne vient de rien, elle n’épouse rien. Elle peut créer la forme et la détruire, dépendant du travail qu’il a besoin de faire pour l’évolution des consciences périphériques. Mais l’Homme n’est pas habitué à voir sa conscience comme étant une conscience générative, parce que le doute vient en lui à partir du moment où il s’exerce, où il va au-delà des limites que lui ont imposé les mémoires de sa race.
Si vous n’aviez pas de mémoire raciale, si vous n’aviez pas été acculturés à l’oriental ou à l’occidental, vous n’auriez pas de doute dans le mental, parce qu’il n’y aurait pas de mémoire qui se soulèverait dans votre conscience à partir du moment où vous seriez en voie de vous exécuter générativement. Votre moteur serait plein feu, vous seriez sur les huit cylindres. Mais la mémoire de la race vous contraint, à cause des lois de la mémoire, à réfléchir sur le processus logique de votre intervention dans la mise en place d’une nouvelle architecture.
Vous avez de la difficulté en tant qu’Hommes à prescrire sans besoin de diagnostic. Vous n’êtes pas capables de prescrire sans vérifier ce qui est venu avant. Et comme vous n’êtes pas capables de prescrire sans diagnostiquer ce qui est venu avant, lorsque vous vérifiez ce qui est venu avant, c’est-à-dire lorsque vous vous plongez dans les mémoires de la race ou lorsque la mémoire vous vient à l’Esprit, cette mémoire est suffisamment puissante, surtout si vous êtes des êtres très spirituels ou si vous avez du doute, ou si vous avez été pendant très longtemps acculturés dans un système quelconque, vous avez de la mémoire à traiter de votre devenir mental, c’est-à-dire de votre architecture mentale, de votre énergie mentale, de façon absolue, parce que vous avez l’impression en tant qu’êtres, en tant qu’individus, que vous ne pouvez pas être plus intelligents que le reste des Hommes.
Donc vous aurez tendance à dire : “Qui suis-je moi, pour contester ce que les Églises ont établi, pour contester ce que les systèmes ont pensé, qui suis-je, moi”… ? Et tant que l’Homme sera dans cette situation où il devra, où il sera obligé pour des raisons de mémoire, de dire : “Qui suis-je, moi”, il ne pourra pas mettre le pied devant lui-même. Il ne pourra pas mettre le pied dans cette conscience pure et il ne pourra pas finalement vérifier, qu’effectivement, il a une critique absolue dans la mesure où il n’est pas assujetti aux lois de la croyance.
La croyance ou les lois de la croyance font partie des structures mentales utilisées par les forces de l’involution pour établir un lien perpétuel entre l’Homme naissant et la civilisation, afin que civilisation s’établisse, pour permettre le développement de l’âme dans l’ego, ou c’est-à-dire dans le corps, et permettre qu’au cours des millénaires se forme sur la Terre un être plus ou moins intelligent, c’est-à-dire un être qui est suffisamment libéré des forces animales. Mais la libération de l’Homme des forces animales n’a pas fait de lui un être supérieur.
Ce n’est pas parce que nous sommes au vingtième siècle que nous avons interrogé les mystères de la matière, que nous avons compris les lois de l’électromagnétisme, que nous sommes libres créativement et que nous nous sommes libérés complètement des forces animales en nous.
La preuve, regardez ce qui se passe dans le monde, regardez les “Milosevic”, regardez les “Hitler”, regardez les Hommes autant sur le plan public que sur le plan personnel qui ont révélé à l’Humanité, qu’effectivement, encore, l’Intelligence de l’Homme n’est pas une conscience pure, qu’elle est simplement une intelligence basée sur la mémoire de la race, et qu’elle ne convient aucunement à des architectures mentales d’un ordre avancé, c’est-à-dire d’un ordre qui n’est pas assujetti aux lois de l’âme.
Donc quand on parle des lois de l’âme, on parle des lois de quoi ? Quand on parle de l’âme, on parle de croyance, que ce soit sur le plan de l’idéologie purement politique comme les Russes, comme les nazis l’ont fait, que ce soit sur le plan de la spiritualité mondiale comme les chrétiens l’ont fait par rapport à Rome, la croyance demeure toujours une forme de domination qui sert le pouvoir mais qui enlève à l’Homme son propre pouvoir.
Et ce sera le devoir de l’Homme en tant qu’individu, je dis bien en tant qu’individu, au cours de son évolution individuelle, d’en arriver à prendre conscience pure, c’est-à-dire à mettre de côté ces puissances astrales qui ont servi au développement de la civilisation, mais qui ont totalement nui à l’individualité de l’être et qui ont fait de l’Homme un être dont la conscience est totalement expérimentale, c’est-à-dire un être dont la conscience ne sait pas où elle va.
Donc on lui dit : “Bon, il faut aller à la guerre, parce qu’on est patriote, on va à la guerre, il faut détruire l’ennemi, il faut construire une science qui est fondamentalement luciférienne pour protéger l’État-Nation ! Il faut faire telle chose pour maintenir l’équilibre des puissances politiques”. Et l’Homme, lui, il suit aveuglément ce processus parce qu’il est une âme incarnée, il n’est pas un Esprit libre, parce qu’il est une âme qui, à la mesure des choses, a besoin de croire pour être vivante.
L’âme a besoin de croire pour se sentir vivante, alors que l’Esprit doit ne pas croire pour être généralisé, pour être en puissance, pour affronter les idéologies, pour mettre un arrêt à la subordination de son être, pour se rendre parfaitement libre, capable de juxtaposer, de travailler avec, d’être en relation avec la civilisation, parce qu’il y a quand même dans la civilisation de grandes choses, mais demeurer libre, c’est-à-dire un être affranchi du besoin de réfléchir sur soi, donc ultimement de se chercher.
Si vous regardez vos expériences psychologiques, vos expériences scolaires, vos expériences d’experts, vos expériences travaillistes au cours des dernières années, vous allez voir qu’à partir du moment où vous étiez jeunes, vous êtes allés en médecine, vous êtes allés dans l’éducation, vous êtes allés en mission, vous êtes allés en politique. Pourquoi ? Pour vous donner une identité.
“Je veux devenir un grand prof, je veux devenir un grand scientifique, je veux devenir un grand missionnaire”, ces allures de jeunesse, ces mouvements poétiques de l’âme, ce sont des mouvements que vous vous êtes donnés parce que vous n’aviez pas d’identité. Si vous aviez eu, en tant qu’Hommes, de l’identité, vous auriez été totalement imbriqués dans une conscience pure, et Dieu sait ce que vous auriez fait ! Probablement rien, ou probablement complètement autre chose !
Moi, si j’étais allé selon les destinées de mon âme, selon les destinées de la culture, je serais probablement aujourd’hui un ingénieur quelque part qui travaillerait aux États-Unis pour la NASA. C’était le début de mes études. Mais les forces créatives ont changé ce processus. Elles ont endigué les forces de l’âme, libéré les forces de l’Esprit, pour qu’aujourd’hui je fasse quoi ? Rien ! Vous allez dire : “Ben, vous faites quelque chose, vous parlez, vous écrivez des livres, vous donnez des conférences”. Oui, mais ça, c’est rien faire ! “Pourquoi, c’est rien faire”, vous allez dire ? C’est rien faire parce que premièrement je n’y suis pour rien. Je n’y suis pour rien !
Je ne sais pas ce que je vais dire quand je viens en conférence, je ne sais pas où ça va me mener, je découvre au même rythme que vous ce qui est dit. Donc j’y suis pour quoi ? J’y suis pour rien ! Donc vous allez dire : “Ben, vous n’avez pas de plaisir à faire ce que vous faites”… ? Effectivement j’ai du plaisir, je parle, je suis bien vu, on dit : “Ah ! Il est grand ce bonhomme-là ! Ah ! J’aimerais être comme lui”…Mais ça, ce sont vos illusions à vous autres, ce n’est pas la mienne.
Donc la conscience générative, elle n’y est pour rien. Pourquoi ? Parce que l’Homme n’a pas besoin de s’identifier à quoi que ce soit, il est dans son identité. Alors que l’Homme de l’involution a besoin de s’identifier à quelque chose pour être. Et ça, ça fait partie de sa souffrance, ça fait partie de son plaisir temporel, ça fait partie de son succès de vie, ça fait partie de ses relations sociales, ça fait partie de l’expérience de l’âme. Et je n’ai rien contre ça.
C’est merveilleux un grand éducateur, c’est merveilleux un grand philosophe, c’est merveilleux un grand médecin, un grand missionnaire c’est merveilleux ! Toute l’évolution qui est positive et créative c’est merveilleux, mais ce n’est pas la fin de l’évolution, de l’évolution de l’Homme. Ce n’est pas la fin, c’est le début. Ce n’est pas parce que vous êtes grand médecin ou grand éducateur que vous avez fini, que votre vie est finie, au contraire.
Vous allez arriver à quarante, quarante-cinq ans et vous allez dire : “Ah ! Moi, j’en ai ras-le-bol du boulot, hein, ça va mal, la médecine elle est socialisée, la médecine elle n’est plus comme j’aurais pensé quand j’étais jeune ! Je suis éducateur mais ce n’est plus le plaisir que j’avais quand j’étais jeune, il n’y plus d’autorité dans l’éducation, on est traité comme des parias, donc j’en ai marre moi d’être un éducateur”. Donc si vous ne savez pas comment traiter avec le malaise de votre déformation psychologique, vous serez des êtres malheureux à quarante, cinquante, soixante ans, soixante-dix ans, vous direz : “Ah ! J’ai raté ma vie, c’est la faute de la société”.
Ce n’est jamais la faute de la société, ça fait partie des lois de l’involution. Donc si on sait que ça fait partie des lois de l’involution, on ne blâme personne. Par contre il faut connaître les lois de l’évolution. Si on connaît les lois de l’évolution, on s’extirpe de ce malaise existentiel qui a fait partie des grands tableaux de Sartre, qui a fait partie des grands tableaux des philosophes, qui a fait partie des grands tableaux des écrivains, des poètes, des peintres, on s’extirpe de ce malaise qui est simplement une illusion formée par les forces de l’âme qui croient qu’en étant un bon médecin, un bon éducateur, bon missionnaire, on a rempli la volonté de Dieu !
Alors que c’est Dieu qui nous a mis dans la merde parce que ça fait partie des forces infinies qui, dans leur relation avec un ego ignorant, l’amènent à vivre une vie souvent opprobre ou une vie souvent au propre, mais qui est dans le fond un peu sale. C’est pour ça que la recherche du bonheur qui a été tant vantée par les poètes, c’est une illusion atroce. C’est comme les femmes à qui on a vanté de rencontrer un jour le cheval blanc, l’histoire de Cinderella, de Cendrillon, la vie ça ne fonctionne pas comme ça, parce qu’il y a des lois.
C’est quoi la loi de la femme ? C’est de souffrir dans l’amour. C’est quoi la loi de l’homme ? C’est de souffrir dans le travail. Les femmes ont toutes quelque part souffert au cours de leur vie, de l’amour. Celles qui n’ont pas souffert dans l’amour ont été chanceuses. Si vous en connaissez, il faut me le dire. Et les hommes qui n’ont pas souffert quelque part dans le travail, il faut me le dire. Il y a toujours une souffrance. Pourquoi ? Parce que ça fait partie des lois karmiques. Pourquoi ? Parce que ça fait partie du mensonge des forces astrales à travers les architectures mentales utilisées par la civilisation pour donner à l’ego sa place dans le monde.
Mais l’Homme n’a pas besoin de place dans le monde s’il a une conscience pure. Il a besoin d’une place dans le monde s’il n’a pas de conscience pure, parce qu’il doit dire : “Où est-ce que je vais, qu’est-ce que fais, qu’ai-je besoin de faire pour me reconnaître comme étant un être valorisé”… Donc on dit : “Bon, ben, tu travailles comme médecin, tu fais comme moi, j’étais médecin, tu deviens médecin”… “Mais papa je ne veux pas être médecin, je veux faire de la sculpture”… “Ah ! Mais mon fils, tu ne vas pas faire de la sculpture, tu ne vas pas me faire chier, hein”… “Papa, je veux faire de la sculpture”… Donc l’Homme ne peut pas se placer dans le monde comme il veut, il y a toujours une autorité au-dessus de lui qui fait le dessein, parce que lui il est “sans-dessein”.
Donc ces habitudes qui font partie de l’involution, l’Homme en tant qu’individu devra au cours des âges, au cours de son propre âge, au cours de son juvénat personnel, il devra finalement en arriver à constater qu’il est de par nature intelligent, mais il y a des voiles. S’il fait l’erreur de croire qu’il est intelligent avant le temps, il est foutu ! Vous ne pouvez pas vous permettre d’être intelligents avant le temps.
Donc vous ne pouvez pas vous permettre de croire que vous êtes intelligents, parce que là, vous vivrez effectivement des expériences extrêmement brutales sur le plan psychique, parce que ça fait partie des lois occultes, ça fait partie de la relation entre les forces astrales et les forces du mental de tester l’Homme. L’Homme est en initiation constante sur la Terre. Que ce soit un Homme inconscient qui fait partie de l’involution ou que ce soit un Homme conscient qui fait partie de l’évolution. L’Homme est en initiation, ce qui veut dire quoi ?
Il est testé. Il est toujours testé, on sera testé jusqu’à la fin de nos jours, mais au moins, à partir du moment où l’Homme entre dans son identité, qu’il connaît les lois occultes du mensonge qui s’abat sur sa personnalité, il commence à comprendre comment fonctionne la vie, et éventuellement il peut commencer à avoir une vie qui est suffisamment agréable. Il y a toujours de la vague sur le terrain mais il sait bien diriger son canot, il ne renverse pas comme auparavant. Alors qu’auparavant, il traversait constamment et il avait toujours la tête dans l’eau.
Donc quelle est la chose la plus importante pour l’Homme du vingtième siècle, pour l’Homme du vingt-et-unième siècle, pour l’Homme du vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre, vingt-cinquième siècle ? C’est la reconnaissance qu’il est fait, non pas simplement de chair et d’âme, mais qu’il est fait d’Esprit, et aussi la reconnaissance que l’Esprit est une énergie qui ne peut pas être manipulée par l’ego.
C’est une puissance générative, ce n’est pas simplement une puissance créative, elle est générative cette puissance, elle ne fait pas partie de l’Homme, elle est dans l’Homme. Elle est en équilibre plus ou moins stable avec les forces de l’âme, elle conteste constamment la mémoire de la race. Un Homme qui a une conscience générative est toujours en lutte avec des formes qu’il surveille toujours, des formes qui viennent vers lui dans le mental de sa conscience personnelle, ou des formes qui viennent vers lui à travers la presse, la télévision ou les systèmes d’informatique dans le monde.
Il est toujours en voie de regarder, en voie d’évaluer, et qui juge ? Qui a la conscience critique absolue ? C’est lui ! Il ne peut pas frapper chez quelqu’un à l’université et dire : “Qu’est-ce que vous pensez, monsieur, de ça”… “Qu’est-ce que vous pensez de la guerre au Kosovo”… “Qu’est-ce que vous pensez du fait qu’on m’a demandé d’aller dans les armées”… Il ne va pas chez quelqu’un pour demander l’approbation ou l’information, il ne va pas chez quelqu’un pour demander de l’aide pour comprendre son existence.
Il la comprend de lui-même parce qu’il est capable d’avoir une critique absolue en ce qui concerne les moyens, les mécanismes de croyance qui se sont abattus sur sa conscience mortelle, pendant les quelques années où il a vécu dans la matière. Mais déjà, contester la forme dans une civilisation qui nous imbrique, déjà contester la forme pour un Russe qui vit en Union Soviétique, déjà contester la forme pour un Allemand qui vit sous l’emprise de la botte nazie, déjà contester la forme pour un Américain qui vit sous l’emprise du capitalisme matériel, déjà contester la forme pour l’Oriental qui vit sous l’emprise de Vishnou, c’est un travail de tous les jours.
C’est un travail de tous les jours, parce qu’il y a toujours des forces astrales qui viennent ou qui s’abattent sur l’Homme parce que l’Homme est constamment vampirisé, parce que l’Homme vit dans un médium que j’appelle “une conscience expérimentale”. La conscience sur la Terre n’est pas une conscience pure, c’est une conscience expérimentale. Et elle sert à quoi ? À l’évolution de l’âme et non pas à l’évolution de l’Esprit. L’Esprit n’a pas besoin d’évoluer, il est intégral, il est Lumière, l’âme a besoin d’évoluer parce qu’elle est relative à la mémoire de la race.
Elle se construit un abri à l’intérieur des formes qui, pendant l’involution, ont constitué pour la civilisation une architecture quelconque à l’intérieur de laquelle ou en relation avec laquelle elle travaille. Donc l’Esprit n’a pas besoin d’évoluer, il est intact, il est toujours intact, mais l’âme, elle, elle n’est pas intacte, elle n’est jamais intacte, elle ne sera jamais intacte parce qu’elle est toujours attaquée. Pourquoi ça ne s’attaque pas, de l’Esprit ? Parce que de l’Esprit, ça n’existe pas dans la forme, alors que l’âme ça existe dans la forme.
Faites de la communication télépathique avec les âmes désincarnées, vous verrez, on vous dira si vous leur demandez : “Sur quel plan vous êtes, quel habit portez-vous, comment êtes-vous habillés”… “Ah ! J’ai les mêmes vêtements que j’avais lorsque je suis mort”… “Lorsque vous étiez mort, vous étiez quoi”… “J’étais jésuite”. “Alors vous portez encore l’habit du jésuite”… “Ah ! Oui, je porte encore l’habit du jésuite”… Et si vous êtes sur le plan astral et que vous portez l’habit du jésuite, il est évident que vous avez encore l’habitude des jésuites.
Donc l’âme ne peut pas se libérer de la mémoire qui a servi pendant l’involution à lui créer un habitacle, alors que l’Esprit lui, il est libre, il n’appartient pas à l’ego, il fait partie des données fondamentales de l’énergie. Et un jour l’Homme découvrira que les lois de l’énergie, la nature de l’énergie, les espaces qui contiennent l’énergie et aussi le temps qui est la limite de l’énergie, sont des éléments, des paramètres, qui constituent sur le plan de l’architecture du mental le début de la compréhension de ce que nous appelons “les forces de Dieu”.
Mais il y a une différence entre les forces de Dieu et Dieu. Qu’on me parle des forces de Dieu et qu’on dise : “Bon, ben, monsieur Bernard, il y a les forces de Dieu”. Je n’ai pas de problème avec le concept des forces de Dieu, parce que ça veut dire les forces de l’infinité, les forces des systèmes qui structurent les mondes, qui structurent le mental, qui structurent la pensée et qui donnent à l’Homme ce que nous appelons “la conscience”. Mais si on parle de Dieu, là j’ai un problème, parce que je ne peux pas en tant que conscience pure vivre temporellement ou éternellement sur l’autorité d’une entité qui me dominerait infiniment.
L’Homme a de la difficulté à comprendre ceci, pourquoi ? Parce qu’il est encore dans l’habitacle de l’âme. L’Homme aime être dominé, il se sent confortable dans une idéologie quelconque, que ce soit l’ésotérisme, que ce soit l’occultisme, que ce soit l’idéologie judéo-chrétienne, politique, nazie, communiste, capitaliste, l’Homme se sent bien lorsqu’il est imbriqué dans une forme qui lui donne temporairement une sécurité, parce que l’autorité au-dessus de lui doit savoir ce qu’elle dit !
Elle sait ce qu’elle dit, mais elle ne sait pas ce qu’elle sait, alors que l’Homme qui est dans son Esprit, qui est dans une conscience pure, qui est libre de la forme, peut toujours s’informer. Si on lui présente une idéologie et qu’il ne peut pas croire à l’idéologie, il peut la regarder et il peut dire : “Bon, ben, cette idéologie-là, elle est bonne pour l’Humanité, la croyance elle est bonne pour l’Humanité. Il y a beaucoup de pauvres âmes sur la Terre qui ont besoin de la croyance pour continuer leur expérience d’incarnation difficile, planétaire… Les peuples, l’Amérique du Sud, les peuples pauvres, ils ont besoin de la croyance”.
Mais nous ne parlons pas d’une conscience collective, nous parlons d’une conscience individuelle ! L’Homme qui est en conscience individualisée, l’Homme qui a une conscience pure, l’Homme qui a une conscience qui vient de son Esprit, mais qui ne vient pas de l’âme, n’a pas besoin au-dessus de lui d’autorité. Pourquoi ? Parce qu’avoir besoin au-dessus de soi d’une autorité, c’est déjà établir que nous sommes inférieurs à quelque chose.
Comment voulez-vous qu’une conscience pure dise ou réfléchisse, ou croit qu’elle est inférieure à quelque chose ! Et vous direz : “Ah ! Ben, ce monsieur Bernard, il est orgueilleux, c’est un Homme qui est totalement… Pour qui il se prend”… On ne se prend pas pour rien en conscience pure. On n’est pas là ! (rires du public). C’est en conscience psychologique, en conscience réfléchie, lorsqu’on a un doctorat, lorsqu’on est en théologie et qu’on a étudié Dieu pendant des années qu’on se prend pour quelque chose, qu’on se donne une autorité.
Donc il y a une différence entre la conscience pure que l’Homme découvrira au cours de l’évolution, lorsqu’il aura finalement réalisé que les plans de cette conscience vont à l’infinité, c’est-à-dire que dans la mesure où il a la capacité de vibrer, il a la capacité de savoir. FIN.
mise à jour le 23/06/2024