FP 076
LE SURNATUREL, L’INSOLITE ET LA MAGIE
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : (…) Dans ce que j’ai vu, tout amenait fnalement les gens
au tantrisme, donc aux rapports sexuels ! Évidemment ils se recommandent tous
du tantrisme blanc, il n’y en a pas un qui va dire : c’est du tantrisme noir ou de la
magie noire. Mais ce que j’aimerais savoir, c’est quel est cet intérêt qu’ont les
Orientaux de nous passer cette mode-là, qu’est-ce qu’il y a derrière cette
méditation sur la kundalini, yoga, sur les chakras, et tout ça à base de tantrisme et
de sexualité, c’est quoi cette afaire-là ?
Bernard de Montréal (BdM) : Ce ne sont pas tellement les Orientaux qu’il faut
blâmer, ce sont les Occidentaux. Autrement dit, les Orientaux ont certaines choses
à ofrir à un monde occidental qui pense diféremment, à un monde occidental où
l’ésotérisme, où les sciences occultes, à un niveau ou à un autre, ne font pas
partie de la science générale des nations.
Donc l’Occidental est fasciné par des choses qui font partie d’un autre esprit, mais
par contre sa naïveté est tellement grande, que dès qu’il vient en contact avec des
aspects de cet autre esprit, il se laisse facilement manipuler et se laisse facilement
avoir. Si nous regardons les sciences dites ésotérique ou les sciences dites
occultes, ces sciences ne viennent pas toutes de la lumière.
FP : Ouais, de quelle lumière viennent-elles ?
BdM : Donc, d’où viennent-elles ces sciences ? Il y a des Hommes qui ont retracé
l’origine de certaines sciences, qui ont conscience du développement historique,
protohistorique de ces sciences à des niveaux très avancés. Mais le peuple, les
masses, surtout les masses occidentales, sont totalement désavouées face à la
nature originale de ces sciences.
Le pourquoi, l’origine, les buts occultes qui peuvent être extrêmement pervertis,
dans ce sens… Je n’emploie pas le terme “pervertis” dans un sens moral,
j’emploie le terme “pervertis” dans un sens qu’il y a dans la vie, dans l’univers, il y
a des forces qui se font la lutte, que vous appeliez ces forces, les forces du bien
ou les forces du mal, la lumière ou les ténèbres ou quoi que ce soit. Il y a une
polarité dans le cosmos. Et les gens ne sont pas – surtout les Occidentaux – ne
sont pas avisés de la nature et de la qualité de ces sciences.
Donc de mon optique à moi, je considère l’ésotérisme ou l’occultisme, dans la
mesure où l’Homme n’est pas capable par lui même d’évaluer la qualité de la
science, dans la mesure où l’Homme se rapproche de ces sciences d’une façon
croyante, d’une façon recherchiste, d’une façon naïve, ces sciences, en ce qui me
concerne, peuvent être très dangereuses.
FP : Oui parce qu’en fait, la lutte de ces deux forces antagonistes là, l’enjeu de ces
forces, c’est nous autres ?
BdM : Toujours, c’est l’Homme qui est en jeu !
FP : OK. Maintenant, pensez-vous qu’on peut, à partir de ces techniques-là, de
kundalini, yoga, de tantrisme, arriver au programme proposé, c’est-à-dire l’éveil de
la conscience en jouant à “vivi panpan”… Il me semble qu’il y a quelque chose
d’aberrant à ce niveau là ?
BdM : Écoutez… Le mot…
FP : Cela va certainement éveiller quelque chose, mais quoi ?
BdM : Ah ! voilà, bon ! L’éveil de la conscience, le mot “éveil de la conscience”,
veut dire quoi, pour qui ? L’éveil de la conscience pour un bûcheron c’est de bien
couper son arbre, l’éveil de la conscience pour un médecin ce sera d’autre chose,
l’éveil de la conscience pour un mystique ce sera d’autre chose, l’éveil de la
conscience pour un magicien ce sera d’autre chose, mais qu’est-ce que ça veut
dire l’éveil de la conscience ?
Si nous prenons le mot “éveil de la conscience” pour toutes les sortes de sciences
qu’on peut amener vers l’Homme, à ce moment-là, qui paie le prix de la pluralité
de cet éveil ? C’est l’Homme, c’est l’Homme ! Nous n’avons pas à aller très loin. Si
nous prenons, par exemple la gnose, je ne parle pas de la gnose internationale, je
parle simplement de la gnose…
FP : En tant que concept philosophique ?
BdM : En tant que concept philosophique. La gnose qu’est-ce que c’est ? C’est
une science qui se veut de déchifrer dans le matériel biblique, spirituel,
évangélique, ésotérique ou occulte de l’humanité, de déchifrer des aspects qui
représentent pour elle une qualité plus transcendante, plus près du réel que ce
que nous avons goûté par le passé. C’est un bon esprit, mais qu’est-ce qui fait ou
qu’est-ce qui permet à une science de se donner à l’Homme comme étant la
fnalité d’elle-même ?
Ce n’est pas une science, ce n’est pas la science, ce ne sont pas les sciences qui
sont en elles-mêmes les fnalités, c’est l’Homme qui est la fnalité ! Donc l’Homme
a le choix, la capacité, selon son évolution, de voir à travers une science, une autre
science, une autre science, une autre science, et une autre science, jusqu’au
moment où un jour il devient lui-même “science” et fait éclater dans ce processus,
les sciences qui ne font pas partie de sa réalité.
Donc l’Homme est en lui même une science, il sera une science, et peut-être une
science s’il est véritablement une manifestation de son intégralité, sinon il sera
obligé d’exprimer une science, de se coller à une science, et il est là le danger ! Si
l’Homme se colle à une science et qu’il est naïf, il y a des sciences qui sont
extrêmement dangereuses, il y a des sciences qui sont moins dangereuses. Le
gnostique dira par exemple : “Ce n’est pas une sécurité pour l’Homme qu’une
personne cherche le bien”.
Donc le gnostique, dans sa tendance à essayer de dépolariser le bien et le mal, il
va dire : “Il y a des gens sur la Terre aujourd’hui… Nous avons une expérience
depuis des siècles de personnes qui ont voulu faire le bien ; nous avons des mères
de famille qui ont voulu faire le bien pour leurs enfants et qui les ont détruits, qui
les ont empoisonnés et qui les ont étoufés de leur amour totalement naïf,
subjectif, possessionnel”, ainsi de suite.
Donc, il y a une très grande diférence entre le réel et la polarité du bien et du
mal ou du vrai ou du faux. Donc la science ou les sciences, à quelque niveau
que ce soit, l’Homme doit ou devra avec le temps, apprendre à s’en méfer.
Parce qu’une science, tant qu’elle n’est pas universelle, tant qu’elle ne fait pas
partie de l’Esprit de l’Homme, tant qu’elle ne fera pas partie de l’Esprit de tous les
Hommes, qu’ils soient Chinois, Japonais, Américains, tant que cette partie
universelle de l’Homme n’est pas en elle-même l’expression créative d’elle-même,
les sciences sont des marches qui possèdent certaines vertus, d’accord, mais qui
possèdent aussi certains dangers, surtout certaines sciences qui sont
extrêmement occultes, extrêmement intelligentes, extrêmement bien faites,
développées, manifestées.
Et l’Homme en général n’a pas les facultés internes, n’a pas les facultés
psychiques pour voir à travers ce travail qui, souvent, est extrêmement intelligent,
je pourrais en nommer, mais je ne peux pas en public, mais je pourrais nommer
une science qui existe dans le monde aujourd’hui, qui est extrêmement répandue
et qui est extrêmement dangereuse, et pourquoi elle est dangereuse ? Non pas
parce que ce qu’elle préconise n’a pas de l’allure, ce qu’elle préconise a de
l’allure, mais ce sont les origines de son expression qui sont dangereuses, ce sont
les conséquences de son expression qui sont dangereuses.
C’est l’englobement de sa présence dans le monde qui est dangereuse et c’est
tellement bien fait, c’est tellement bien développé cette science, que l’Homme en
général, l’Homme simple, l’Homme de la rue, l’Homme qui n’est pas versé
sufsamment dans l’étude profonde de tout ce qui est, ou tout ce qui fait partie de
l’Esprit, l’Homme n’est pas capable de voir à travers ces choses, et c’est là que les
sciences sont dangereuses.
Je disais il y a plusieurs années, je disais : l’ésotérisme, l’occultisme, moi je suis
occulte, j’écris des choses qui sont occultes ou ésotériques, relativement parlant,
mais l’ésotérisme et l’occultisme, les choses qui ne font pas partie du domaine de
l’Homme, où il puisse, où il peut utiliser sa raison d’une façon vigilante, sont
dangereuses, tant que l’Homme n’est pas sufsamment conscient de lui-même,
tant qu’il demeure naïf, tant qu’il demeure un être voulant s’accrocher à quelque
chose.
Donc autant ces sciences ont une très grande valeur – certaines de ces sciences
en tout cas – ont une très grande valeur, autant d’autres sont très dangereuses et
non pas simplement les sciences, mais les individus qui sont derrière ces
sciences, des individus qui souvent vont travailler d’une façon qui n’est pas en
elle-même négative, ce ne sont pas des êtres de mauvaise volonté, mais ce sont
des êtres qui peuvent vivre et véhiculer une ignorance profonde de ce qu’avec
lequel ils travaillent. Il est là le danger !
FP : C’est une chose de mettre le monde en garde constamment, mais pourquoi
ne pas aller plus loin et carrément dénoncer les dangers qui se trouvent dans ces
sciences-là, ésotériques, souvent à consonance orientale ? Regardez dans le
tantrisme, comme dans beaucoup de ces approches-là, il est toujours fait usage
des fameux mantras. Le mantra c’est quoi ? C’est un appel, une longueur d’onde
et la personne est venue pour se mettre en contact ?
BdM : Le mantra c’est une longueur d’onde, c’est une vibration que la personne
utilise et qui le met en contact avec le plan astral. Vous dites : Pourquoi ne pas…
FP : Oui, pourquoi ne pas dénoncer ?
BdM : Pourquoi ne pas dénoncer telle chose, telle chose…
FP : Sans nommer les faits en question, mais au moins les techniques ?
BdM : On ne peut pas… Moi personnellement, je n’ai pas le droit de dénoncer ci
ou de dénoncer ça, parce qu’il y a derrière le tantrisme, il y a derrière ci, il y a
derrière ça, il y a toujours des origines qui, en elles-mêmes, sont valables. C’est
dans l’évolution, c’est dans la dégradation de ces sciences que le danger est
devenu de plus en plus perceptible.
Il y a des sciences occultes qui font partie de l’humanité depuis des millénaires, il y
a des Hommes extraordinaires qui ont atteint des niveaux de conscience avancés,
pour amener ces sciences vers l’Homme, ainsi de suite. Il y a des Hommes qui ont
vécu des expériences multidimensionnelles et qui ont réussi à faire venir vers
l’Homme des sciences profondément réelles. Mais au cours de l’évolution, ces
sciences sont devenues dangereuses.
FP : On a perdu le mode d’emploi ?
BdM : On a perdu le mode d’emploi. C’est comme si… On parle de l’astrologie.
L’astrologie qui existe dans le monde d’aujourd’hui, c’est une pseudo-astrologie.
Elle n’est plus réelle, les systèmes ont changé, les positions orbitales des planètes
ont changé au cours des millénaires, et la source de la science de l’astrologie,
dont je ne veux pas parler en public, mais la source de la science de
l’astrologie, elle a été perdue dans la nuit des temps. Donc ce que nous
avons aujourd’hui au niveau astrologique, c’est simplement une relique, c’est
un reliquat de quelque chose qui, dans le temps, durant la période Atlantéenne par
exemple, était extrêmement réel, extrêmement précieux, qui faisait partie de la
capacité de l’Homme d’étudier les évènements de sa planète, par rapport à un
code qui faisait partie de son psychisme, ainsi de suite, ainsi de suite.
Mais le point, c’est que les sciences ésotériques et les sciences occultes devront,
avec le temps, être dépolluées, et c’est l’Homme lui-même qui devra les dépolluer.
S’il ne les dépollue pas, autrement dit s’il ne devient pas lui-même conscient de sa
réalité, pour pouvoir regarder ces choses de façon objective, à ce moment-là,
l’Homme perdra le contact réel avec la valeur des sciences, de ces sciences. Et
automatiquement, il se fera englober à un niveau ou à un autre, et il vivra des états
psychiques extrêmement dépressifs, extrêmement démunis de cette ardeur
profonde qu’un Homme conscient, sensible, balancé autant dans le mental que
dans la matière, doit posséder pour entrer dans des plans d’étude qui, réellement,
bouleversent l’âme et transforment l’Esprit.
Ce n’est pas un jeu les sciences ésotériques, ce n’est pas un jeu les sciences
occultes, mais nous allons dans ces choses, comme si c’était un jeu, comme si
c’était intéressant, pourquoi ? Parce qu’il ne nous a pas été pas donné dans notre
monde, un accès facile à des domaines qui ont été pendant des millénaires gardés
dans des petites sectes, des petites sociétés ou des temples. Donc ces choses
aujourd’hui deviennent publiques, ça devient publique par la télévision, ça devient
publique par le flm, ça devient publique à tous les niveaux.
Nous vivons une sorte de démocratisation de l’information et automatiquement les
Hommes, à tous les niveaux sont afectés, sont intéressés, sont afabulés par ces
choses. Et il y a des Hommes qui, à l’intérieur de ces mouvements, pour des
raisons plus ou moins créatives, vont se servir de cette science, ou de ces bribes
de science, pour épater des personnes qui sont naïves et qui ne sont pas capables
de voir à travers le jeu astral de ces sciences.
Vous me dites : “Pourquoi vous ne parlez pas ou pourquoi vous n’identifez pas en
public ces choses”… Ce n’est pas mon job, moi je ne suis pas un homme du
public, je ne suis pas un homme de la télévision. Il y a des gens qui ont ce travail à
faire. Mais d’un autre côté, dans un sens, je le fais parce que le livre que je publie,
qui est maintenant fni, le livre que je publie bientôt, c’est un livre qui explique
justement les dangers de ces sciences ou de tout ce qui fait partie du rapport
entre l’invisible et l’Homme.
Mais c’est un livre qui est occulte, c’est un livre qui ne se lit pas facilement, dans
ce sens que ce n’est pas un livre qui est dirigé aux intellectuels. C’est un livre qui
est dirigé aux gens qui ont une certaine sensibilité. Mais il est, dans ce livre du
début à la fn, indiqué, d’une façon claire pour moi en tout cas, les dangers de tout
rapport entre l’Homme et les plans astraux ; donc les sciences qui, elles-mêmes,
sont les manifestations psychologiques ou psychodynamiques de ces plans, qui
font partie de l’invisible et qui font aussi partie de l’inconscient humain, donc c’est
une dénonciation, mais pas directe.
FP : En tout cas, j’en reviens à mes programmes de télévision où l’animateur
demandait à l’invité, à propos du développement de l’homosexualité, dont il faisait
l’éloge et la promotion, il lui disait, mais donc : Si ce n’est pas contre nature,
qu’est-ce que c’est qui est contre nature ?
Et l’autre venait avec l’argument que les gens qui avaient ce genre de réfexion,
c’était les gens qui avaient “le cerveau lavé par le petit jésus”. C’est étonnant non !
Alors les gens qui essaient de se protéger, tel que cet animateur-là, dont le rôle est
de mettre en garde ses auditeurs, se voit répondre : “Si vous me posez ce genre
de questions-là, c’est que vous avez le cerveau lavé par le petit jésus”.
Je trouve ça efrayant, et si on veut parler de démocratisation, d’ésotérisme au
Québec, moi je dirais que ça ressemble beaucoup plus à la Grande Babylone et
demain à Sodome et Gomorrhe ; ça n’a plus d’allure. Et on pourrait en conter bien
d’autres encore, mais passons.
Revenons au mantra. Il ne se passe pas, depuis dix ans, deux ou trois semaines,
que je ne reçoive une lettre d’une personne qui a un fls ou une flle, qui a capoté
dans ces domaines-là, qui est rendu à l’asile, et ça souvent sous la petite
couverture anodine, du prétexte d’un petit camp de trois ou quatre jours, à Val
Morin ou dans les Laurentides, de méditation sur quelque chose.
Au bout de trois, quatre jours de méditation, avec l’usage des mantras, la personne
retourne chez elle, folle furieuse, elle prend un fusil, elle tire sur le père, sur la
mère, ça lui a dit dans sa tête : Tire sur ton père et sur ta mère ! Voilà ce qu’il a été
cherché dans son petit séjour, et ça, ça se fait avec des gourous orientaux ou des
disciples Québécois.
BdM : Oui, mais regardez, regardez bien une chose. Nous, nous appartenons à la
société Québécoise, bon !
FP : C’est universel comme phénomène !
BdM : Oui, oui, mais je veux dire, nous, nous appartenons à la société
Québécoise, OK. Nous avons, en tout cas je parle de moi là, nous avons une
certaine indépendance d’esprit en ce qui concerne l’orientalisme et tout ça, OK.
Nous avons aussi une certaine objectivité d’esprit.
Si nous disons en public ce que nous avons fait pendant des années, nous
disons : Ha, si l’Homme va dans les sciences occultes, dans n’importe quelle
science occulte, il se met en contact avec le plan astral – nous l’avons appelé le
plan astral pour utiliser un terme qui est sufsamment connu, et qui est
génériquement occulte – pour créer dans l’Esprit de l’Homme une zone psychique
à laquelle il peut se raccorder dans certaines expériences.
Donc nous disons, si l’Homme va profondément dans les sciences occultes,
automatiquement, dans le cas des mantras ou d’autres choses, il se crée une
ouverture avec ces plans. Donc, c’est ce que nous avons dit depuis des années.
Et nous disons, si l’Homme vit une connexion avec ces plans, il va avoir tendance,
dans les débuts de son expérience, à croire ce qu’il recevra de ces plans, parce
que l’Homme est naïf.
Et deuxièmement, l’Homme est ébloui dans une expérience psychologique ou
psychique, qui est nouvelle et qui dépasse le cartésianisme ou le rationalisme
psychologique de sa conscience naturelle. Donc nous, pendant des années, nous
mettons le public en garde, et nous expliquons, et nous expliquons, et nous
expliquons. Mais nous n’avons pas le support de la psychologie terre à terre, la
psychologie sociale, nous n’avons pas le support d’une séance psychologique.
Nous ne pouvons pas facilement arriver à un psychologue, à moins qu’il veuille lui
même, venir vers nous. Mais nous ne pouvons pas facilement échanger avec des
psychologues ou avec des psychiatres, sur un domaine ou par rapport à un
domaine, qui ne fait pas partie de leur méthodologie d’observation.
Donc peut-être que le psychiatre ou le psychologue intuitivement, va dire : “Ouais,
c’est peut-être très intéressant ce que vous dites, monsieur Bernard, mais nous,
pour nous, on doit se limiter à ceci”. Donc qu’est ce qui se produit ? Il se produit
que là où la psychologie devrait et pourrait facilement venir en aide et comprendre
particulièrement ce phénomène qui deviendra de plus en plus répandu, la
psychologie ne peut pas le faire. Donc elle est obligée de se replier sur elle-même
et d’attendre que ces personnes, qui vivent des expériences un peu partout,
passent par ces portes, dans des états psychologiques déjà afectés par tout ce
que nous avons expliqué auparavant.
Donc dans la province et tout partout ailleurs, nous sommes rendus à un point où
les gens qui travaillent dans le domaine psychologique et psychique de l’Homme,
mais qui sont sanctionnés par l’État – des gens, des médecins, des psychologues,
des psychiatres – ces gens-là devraient avoir éventuellement la capacité de se
connecter, de se lier, si c’est simplement par amité ou si c’est simplement par
désir de regarder plus loin, comment d’autres personnes voient le problème, pour
que nous ensemble, puissions créer une nouvelle façon de voir et d’approcher ce
problème, et de résoudre ce problème.
Si nous ne faisons pas ceci, le problème va continuer, parce que l’ésotérisme et
les sciences occultes, tant au Canada, qu’aux États-Unis, qu’en Europe, sont des
phénomènes qui vont devenir de plus en plus amplifés. Parce que nous entrons
dans un âge, dans une période où l’Homme fnalement veut réellement mettre le
doigt sur son subconscient, que ce soit par la drogue, que ce soit par les
musiques infernales, que ce soit par l’ésotérisme, que ce soit par l’occultisme, que
ce soit par la magie noire ou de la magie blanche, l’Homme veut avoir une
perception sufsamment avancée de sa réalité interne.
Et s’il y a dans le monde, surtout dans l’Occident, des êtres qui ont sufsamment
de compréhension de ces choses, et que l’on puisse travailler avec eux d’une
façon objective, amicale, intelligente, ouverte, à ce moment-là les deux corps
d’esprit, le corps d’esprit psychologique, social, sanctionné par les gouvernements
et le corps d’esprit un peu plus reculé, un peu plus marginal, pourront se
rencontrer, et à ce moment-là, ensemencer cette science de la psychologie qui est
extrêmement importante, d’une nouvelle graine, c’est-à-dire d’une nouvelle façon
de regarder le problème de l’Homme.
Nous disions, il y a quelques années, nous disions : le phénomène de la voix doit
être éventuellement réalisé par le psychologue comme étant quelque chose
d’autre que purement hallucinatoire. Le terme hallucination n’a plus d’importance
à partir du moment où l’Homme devient ou vient en contact étroit avec l’astral.
Donc un jour, le psychologue sera obligé d’éliminer le concept de l’hallucination,
en ce qui concerne la voix, et réaliser que la voix fait partie d’un contact astral,
c’est-à-dire d’un contact entre le cerveau humain et un monde parallèle, et que ce
contact a le pouvoir éventuel, surtout chez certains individus, de leur enlever leur
volonté, de leur enlever leur capacité de choix personnel, de leur enlever leur
capacité de penser d’une façon intelligente, c’est-à-dire de penser d’une façon qui
sert l’Homme et sa société.
Et si nous ne faisons pas un travail dans cette direction, si les psychologues et
psychiatres ne sont pas intéressés à regarder dans des domaines un peu plus
avancés, que ce que leur science leur a traditionnellement présenté, si les
psychologues et les psychiatres ne veulent pas, n’osent pas, pour des raisons
personnelles ou pour des raisons de loges, ou pour des raisons d’organisations ou
de systèmes, ne veulent pas aller plus loin que ce qu’ils connaissent aujourd’hui,
et qu’ils ne s’intéressent pas à une façon de voir les choses qui est extrêmement
grandiose et aussi extrêmement importante, à ce moment-là, nous aurons des
masses, des milliers et des milliers d’individus dans le monde qui iront se jeter
lentement, graduellement dans la bouche de l’astral ; c’est-à-dire qu’ils fniront par
être manipulés, qu’ils fniront par entendre des voix, et ils seront sufsamment
naïfs pour écouter ces voix, et faire et actualiser ce que ces voix leur
commanderont, et c’est ça la maladie mentale !
Donc nous sommes arrivés à un âge où nous devons comprendre la maladie
mentale au-delà de ses symptômes. Nous devons comprendre la maladie mentale
dans ses aspects psychiques, dans ses aspects organisationnels, dans ses
aspects totalement occultes. Mais pour ceci, nous avons besoin de psychologues,
de psychiatres ou des gens qui sont dans l’ésotérisme ou dans les sciences
parallèles, mais des gens qui ont la bonne fortune d’être normaux, c’est-dire bien
balancés, des gens qui ont la bonne fortune d’être sufsamment mentaux,
sufsamment équilibrés dans le mental, pour ne pas laisser leur émotion chavirer
tout leur Esprit, et faire d’une science extrêmement importante, simplement un
dépotoir pour les esprits naïfs d’une très grande masse de personnes qui,
graduellement, à cause des pressions sociales, à cause des pressions
personnelles, sont amenées à ne plus pouvoir comprendre l’origine de leurs
pensées, des gens qui ne sont plus capables de sentir que c’est eux qui pensent.
Avant les gens pensaient, ils avaient la capacité de sentir qu’ils pensaient. Ils
allaient à l’école, à l’université, ils étaient bons étudiants. Tout d’un coup, les
drogues viennent en jeu, la musique vient en jeu, et nous nous apercevons
graduellement qu’il y a une “superimposition” entre nos façons de penser
traditionnelles et de nouvelles façons de penser qui font partie d’une sorte de
devenir qui se mélange à l’avenir de l’humanité, à l’avenir des races, l’avenir du
monde, l’avenir de ci ! Donc petit à petit nous perdons notre identité !
Et les psychologues et les psychiatres ou les gens, les sociologues, les gens qui
s’occupent de maintenir un équilibre dans la psyché de la collectivité, ont à un
certain temps, ou auront dans un certain temps, à venir face à face avec les faits
occultes d’une conscience qui se doit, aujourd’hui, de mettre de la lumière dans
des domaines, qui ont fait partie dans le passé des sciences occultes de
l’humanité, mais qui doivent, demain, faire partie des sciences réellement
exotériques de l’humanité, pour que l’ésotérisme et l’occultisme disparaissent de
la face de la Terre ; pour qu’il n’y ait plus un jour d’ésotérisme ou d’occultisme,
qu’il n’y ait plus de cette division entre une façon de penser que nous allons
chercher à l’Université, et une autre façon de penser que nous allons chercher
dans les sphères ténébreuses d’une science qui est totalement naïve et ignorante.
Nous devons amener les diférents esprits ensemble, nous devons amener l’esprit
des journalistes ensemble ! Nous devons amener l’esprit des psychologues, des
analystes ensemble, avec des personnes qui, socialement parlant, sont reconnues
comme étant sufsamment balancées pour pouvoir travailler avec des Hommes
qui s’occupent et qui se préoccupent de protéger la masse humaine contre des
choses absolument efroyables, qui peuvent ressortir du contact avec l’occulte.
Vous regardez simplement le mouvement nazi en Allemagne, le contact des SS
avec les sociétés ésotériques du temps, ainsi de suite !
FP : Ça venait aussi du Tibet !
BdM : Oui, ça venait du Tibet. Mais qui ? Quels psychologues, quels psychiatres,
quels politiciens, excepté un très très petit nombre d’Hommes dans le monde, ont
réussi et ont été capables de voir et d’admettre, et de faire le lien entre le
mouvement nazi et l’Himalaya ?! Donc nous sommes extrêmement ignorants et
nous serons ignorants, tant que nous aurons ou que nous créons des mécanismes
qui serviront à maintenir l’Homme dans une certaine enveloppe.
Tant que nous voudrons maintenir ou garder le pouvoir, nous demeurerons
ignorants. Les Hommes ont besoin de savoir énormément de choses, nous ne
sommes plus à une période où à un âge, où nous pouvons nous laisser
impressionner par une science ou une autre science. Les sciences dans le monde,
elles sont divisées aujourd’hui ; la physique est divisée dans la chimie, la
psychologie est divisée d’autres sciences, toutes les sciences sont divisées, il n’y
a pas de science universelle.
Donc nous devons, les Hommes, les civilisations au cours des siècles, nous
ramasser et ramener ces sciences ensemble. Nous devons ramener la psychologie
avec la physique, avec les maths, avec tout ensemble. Nous devons travailler à
unifer le savoir de l’Homme et si nous ne le faisons pas, parce qu’il y a des clés
que nous manquons, autrement dit si nous ne le faisons pas, parce qu’il y a des
Hommes dans le monde qui ont des idées un peu trop marginales pour notre
esprit cartésien, à ce moment-là l’humanité demeurera ignorante.
Et il y aura de plus en plus de personnes qui auront la tendance à exploiter, d’une
façon spirituelle ou d’une façon occulte, ou d’une façon ésotérique, des masses et
des masses, et des millions d’individus qui, fnalement, en ont ras-le-bol de vivre
dans l’impuissance psychologique de leur moi, de vivre dans l’impuissance
mentale de leur conscience et qui ont besoin de voir et de regarder ailleurs pour
aller chercher des réponses.
Mais comme nous n’avons pas le support social, comme nous n’avons pas le
support des gouvernements, comme nous n’avons pas le support des
psychologues ou des psychiatres, pour travailler de front pour éliminer les dangers
de l’ésotérisme et de l’occultisme, à ce moment-là nous verrons une très grande
masse de personnes, une très grande masse de charlatans, doués de bonnes
vertus, doués de bonnes intentions, faire de ces pauvres individus qui sont à la
recherche d’une réalité, des pièges, des gens piégés, des gens perdus, des gens
qui ne seront pas capables demain de voir la diférence entre le trou de la porte et
la clé.
Nous sommes en train de vivre une période extrêmement importante au niveau
occulte, et ceci a été reconnu par les occultistes depuis très longtemps, et nous
vivons dans un siècle extrêmement matériel, dans un siècle extrêmement
matérialiste. Nous vivons dans une période où les Hommes facilement cherchent à
exploiter des Hommes. Nous vivons facilement dans un siècle où nous
échangeons le dollar pour de la connaissance.
Nous vivons facilement dans un siècle où les Hommes qui, naturellement,
devraient utiliser la science ésotérique ou la science occulte pour le
développement d’un équilibre entre le mental et la conscience humaine, cherchent
plutôt par ces sciences à bouleverser l’ego, à englober l’ego, à faire surgir de leur
propre conscience une grande soif du pouvoir. Et ces Hommes vont détruire les
Hommes et avec le temps, eux-mêmes seront perdants, parce qu’on ne peut pas
détruire un être humain sans nous-mêmes payer le prix.
Donc que ce soit dans une vie, que ce soit dans notre vie personnelle ou que ce
soit au niveau de la civilisation, l’Homme doit récupérer totalement ses forces
internes, et il doit travailler avec tous les Hommes. Ce que je leur reproche
aujourd’hui… Oui, souvent j’ai dit : l’ésotérisme doit être nettoyé, l’occultisme doit
être nettoyé, mais aussi les sciences cartésiennes, les sciences qui ont été
expérimentalement utiles pour l’humanité, ces sciences doivent s’ouvrir à nos
sciences occultes, à nos sciences ésotériques.
Il faut que nos cerveaux, nos PhD dans les Universités se servent de leur nez pour
aller plus loin que la simple vitrine qui leur a été exposée au cours de leur
éducation. Ils doivent, avec le temps, aller plus loin et aller dans des domaines qui
ne font pas partie aujourd’hui de la science universitaire mais qui, probablement
demain, dans deux, trois, quatre, cinq générations, feront partie de la science
universitaire, un peu comme la parapsychologie aujourd’hui commence à faire
partie de la science universitaire.
Et la parapsychologie, c’est le début de la science ésotérique, c’est le début de la
science occulte ; si l’Homme savait jusqu’où ça va la science de l’invisible, il serait
absolument héberlué. Dans la gnose, on dit souvent dans la gnose, que si
l’Homme cherche il trouvera, et lorsqu’il aura trouvé, il sera bouleversé, et lorsqu’il
sera bouleversée, il sera… Quelque chose comme ébahi…
FP : Stupéfé !
BdM : Stupéfé, il sera stupéfé, et lorsqu’il sera stupéfé, il en viendra à réaliser.
Écoutez, il ne faut pas se leurrer mais…
FP : On n’a pas besoin des Orientaux pour ça !
BdM : Mais non, on n’a pas besoin des Orientaux pour ça, d’ailleurs on n’a pas
besoin des Orientaux point fnal (rires du public). Cette connerie des Orientaux !
Que les Orientaux aient servi, oui ! Que nous ayons été chercher dans l’Orient oui,
que Blavatsky soit allée à l’Orient oui, que Steiner soit allé dans l’Orient et qu’il ait
contacté les maîtres à l’Orient oui, qu’il y ait eu contact avec les maîtres de l’Orient
oui, parce que c’est dans l’Orient que se sont situées dans le passé, ces
sciences !
Mais il vient un point où l’Homme doit partir, l’Homme Occidental, doit partir de
lui-même. Il doit en arriver fnalement à voir, avec sa propre identité, son propre
cerveau que ce que l’Oriental a découvert, l’Occidental peut aussi le découvrir et
que l’Occidental peut amener encore plus loin, parce que l’Occidental est
extrêmement capable de faire sauter les voiles astraux de l’ignorance spirituelle de
l’involution.
FP : Si ce qui est à découvrir est positif pour lui !
BdM : Exactement !
FP : Ce qui n’est pas forcément le cas de leur part. Alors on est certainement
comme vous le dites, à l’aube d’un développement de…
BdM : Ça me fâche, ce retour à l’orientalisme. Désolé si je vous coupe la parole !
FP : Ça fait mon afaire !
BdM : Ce retour à l’orientalisme, l’orientalisme, l’orientalisme, l’orientalisme ! Qui a
développé les mathématiques, qui a envoyé l’Homme sur la lune, qui a développé
la science cartésienne ? Ce sont les Hommes de l’Ouest, ce ne sont pas les
Hommes de l’Est. Cette fascination que nous avons pour l’orientalisme… Et un jour
nous devront comprendre que cette fascination est une illusion.
FP : La vie des maîtres !
BdM : La vie des maîtres !
FP : En tout cas, les maîtres vont venir ici de plus en plus nombreux à partir du
Tibet, vu qu’ils ont été annexés par la Chine communiste, et qu’ils sont tous en exil
maintenant ; ils sont rendus ici. Alors on ferme les monastères chrétiens, puis on
ouvre des monastères tibétains, lamaïstes, et on retourne à la nécromancie qui est
la base du lamaïsme, c’est-à-dire le contact, le commerce avec les morts ; c’est ce
qu’on nous propose.
BdM : Le commerce avec les morts, il a toujours été fait. Mais ce qui se passe
aujourd’hui, c’est qui est le pire, c’est que lorsque nous faisons le commerce avec
les morts, parce que nous faisons partie d’une science d’une nécromancie, nous
connaissons les mécaniques, c’est une chose, mais lorsque nous faisons le
commerce avec les morts et que nous ne le savons pas, là c’est grave.
FP : Et qu’on n’a pas de moyens de protection !
BdM : Et qu’on n’a pas de moyens de protection, là c’est grave. Si vous me
demandez à moi, simplement d’une façon personnelle, non pas d’une façon
publique, qu’est-ce qui m’inquiète le plus aujourd’hui à la fn du vingtième siècle,
c’est que l’Homme va de plus en plus faire le commerce avec les morts et il ne le
réalisera pas. Alors imaginezvous, ce qui peut vous passer comme idée dans la
tête !
FP : Je viens de découper un article à la maison, une enquête qui a été réalisée
aux États-Unis : 40 % des Américains avouent avoir déjà correspondu avec des
décédés, des défunts, des morts. 40% de ceux qui avouent, donc le niveau
d’insanité est déjà très élevé.
BdM : C’est ceux qui avouent ça !
FP : Pour en revenir à ce que vous disiez tout à l’heure, la voix dans la tête et les
afaires d’hallucinations, vous avez été en France, vous avez vu que dans toutes les
grandes villes, toutes les capitales partout, il y a toujours des statues de Jeanne
d’Arc et l’imagerie populaire en a fait une sainte, alors que l’Église l’a condamnée
au bûcher pour sorcellerie. Ça veut dire que l’Église savait quelque chose d’autre
que le vox populi, elle voyait peut-être plus loin que le bout du nez de certains
universitaires.
Donc l’Église savait quelque chose à ce niveau là ? Qu’est-ce qui est arrivé à
Jeanne d’Arc ? On en a fait une sainte parce qu’elle a chassé les Anglais hors de
France, on comprend ça. Mais ça lui parlait dans sa tête, elle était en train de
garder ses moutons comme petite bergère, est-ce qu’elle avait besoin de louer un
cheval et de partir en guerre ?
BdM : Je vais vous dire quelque chose concernant l’Église. Les Hommes ont
tendance à critiquer l’Église sur le plan ésotérique et sur le plan occulte. Il y a dans
l’Église des Hommes, des Jésuites, des Hommes qui font l’étude des sciences
occultes, des sciences ésotériques, il y a des Hommes de l’Église qui sont
extrêmement versés dans l’ésotérisme, OK.
Mais lorsque nous parlons de l’Église en général, l’Église a tendance à réellement
mettre la pédale douce en ce qui concerne le phénomène occulte dans la vie de
l’Homme. Lorsque l’Homme vit un phénomène, Jeanne d’Arc ou d’autres, l’Église
y va toujours lentement, très mollo, et si l’Église va mollo dans la sanctifcation
d’un être humain, c’est très important. Je vais vous dire pourquoi, et je crois en ce
qui me concerne, c’est une de ses grandes qualités, parce que l’Église, de sa
nature, de nature, elle se méfe.
L’Église croit dans les forces sataniques, elle sait qu’elles existent. Mais l’Église se
méfe, parce que l’Église sait que le satanique, autrement dit les forces occultes
astrales peuvent facilement utiliser un être humain pour créer une situation qui, sur
le plan humain, va mystifer les masses. Et dans son expérience séculaire, l’Église
a toujours cherché à faire des études profondes, et profondes, et profondes, des
études de caractères, des études biographiques, des études historiques, en ce qui
concerne l’individu. Pourquoi ?
Pour protéger, non pas sa présence contemporaine, mais pour protéger son
avenir, de sorte que c’est très rare qu’on puisse dire : “Ah ! Ben l’Église, elle a
sanctifé telle personne, mais dans le fond il n’était pas réellement un saint”. Donc
l’Église s’est protégée, et c’est très bon parce qu’il y a des êtres sur la Terre qui,
efectivement, pour des raisons de santité ou pour des raisons de phénomologie
paranormale, vivent en contact avec l’astral.
Ils sont donnés de vivre une certaine relation avec les forces de la lumière
spirituelle, et ils créent sur la Terre une phénomologie qui impressionne l’humanité,
et qui donne à l’Église un certain crédit chrétien ou christique. Ceci sur le plan
général de l’évolution historique de la chrétienté, c’est valable. Ça a donné à
l’humanité beaucoup de force morale.
Il y a des hommes et des femmes, pendant les siècles qui se sont nourris
spirituellement, moralement, émotivement de tout de ce non-lieu matériel qui est le
phénomène paranormal et qui ont vécu des vies plus faciles dans des périodes
historiques où la vie était extrêmement pénible. Donc l’Église, elle a vécu et elle a
servi très bien l’humanité à ce niveau-là.
Qu’il y ait eu pendant l’évolution de très graves abus, en ce qui concerne le
développement de la volonté chez l’homme, en ce qui concerne le développement
de l’intelligence de l’humanité, que l’Église ait été responsable d’un certain
aveuglement, c’est normal, parce que la conscience de l’Église ne peut jamais être
plus élevée que la conscience de ses prêtres ou de ses penseurs. Donc on ne peut
pas demander à une Église du quinzième siècle d’avoir des pensées du vingtième
siècle ; on ne peut pas demander à une Église du dizième siècle d’avoir des
pensées du dix-septième siècle, c’est normal.
Donc l’Église n’a jamais pu bénéfcier de son ésotérisme, c’est-à-dire que l’Église
n’a jamais pu amener à faire fructifer dans le monde, parmi ce qu’elle appelle ses
brebis, décider qui, dans ce temps-là, était trop avancé, trop occulte, trop
empreint de danger spirituel, pour des masses d’Hommes qui, dans le fond,
n’avaient besoin que d’une chose, la foi en Dieu, la foi dans la Vierge peut-être, ou
la foi dans le Christ.
Donc ce n’était pas à l’Église d’aller chercher dans les archives ésotériques du
Vatican, des sciences qui n’auraient pas été comprises par la masse humaine.
Donc encore, l’Église avait du bon sens. L’Église pour moi, c’est une grande
religion qui se sert de plus en plus de “common sense”. C’est ça pour moi l’Église.
Si nous allons ensuite plus loin, et si nous voulons ensuite faire le testament de la
valeur relative des fonctions créatives du mental théologique de l’Église, ça c’est
une autre chose.
Ce sont des choses qu’on peut débattre dans un cabinet, ce sont des choses
qu’on peut débattre entre spécialistes, ce sont des choses que l’on peut débattre
à l’intérieur d’une sphère qui s’occupe d’étudier profondément le mystères de la
théologie. Mais ce ne sont pas des choses qui sont données à l’Homme en
général dans le monde de connaître, parce que l’Homme en général dans le
monde a besoin de vivre son métro, son boulot et son dodo, et ne pas se faire
planquer des idées qui constituent un viol psychologique de tout ce que
l’humanité, par le passé, a connu.
Donc l’Église, qu’on lui foute la paix, qu’on lui laisse faire son petit travail, qu’on lui
laisse s’avancer pour protéger le plus les masses humaines, mais que l’on puisse
aussi s’élever individuellement au-dessus de ses propres remparts à elle, pour voir
qu’il y a, au-delà des remparts de l’Église, l’immense désert de la vie, que certains
prêtres, que certains Jésuites, que certains penseurs eux-mêmes ont franchi, mais
qu’ils doivent garder secret, parce que ça fait partie de leur propre réalité, de leurs
propres études. Ça ne fait pas partie des constats canoniques de l’Église.
L’Église travaille pour des millions de personnes, elle utilise son savoir, son
expérience pour des millions de personnes. Ce que l’Église va chercher, ce que
l’Église réussit fnalement à garder ou à étudier dans le profond de ses classes,
dans le profond de ses salles d’étude, et qui puisse servir en relation, ou qui
puisse servir de matériel didactique ou relationnel, sur le plan de la conversation
avec d’autres spécialistes comme moi, ou d’autres personnes de l’occulte ou de
l’ésotérisme, à ce moment-là c’est une autre paire de manches.
Il y a des gens dans l’Église qui sont très intéressés à l’ésotérisme ou à
l’occultisme, ou à tout ce qui est marginal à la théologie classique ou canonique.
Mais ne pas mélanger les deux sens parce que le rôle de l’Église, c’est de protéger
psychologiquement la spiritualité, spirituellement les masses humaines, alors que
le rôle des grands initiés, le rôle des occultistes, le rôle de ceux qui regardent plus
loin dans le domaine occulte et invisible de la vie, sur le plan autant de la théologie
que sur le plan de la cosmogénèse, c’est un rôle de premier plan.
C’est un rôle d’étude, c’est un rôle de fer de lance, c’est un rôle pour les
humanités, dans deux générations, trois générations, quatre générations, dix
générations. Et à ce moment-là, la mémoire aura été établie, la démocratisation de
l’information sera plus répandue sur la Terre, donc des chrétiens pourront passer
du stade théologique canonique de l’Église et aller plus loin. Peut-être qu’ils seront
intéressés à regarder dans les études ésotériques chétiennes de Steiner !
Donc l’Église demeurera toujours pour les masses humaines, “soft” et elle
permettra que des Hommes un peu plus avancés en culture, un peu plus avancés
en vision, un peu plus avancés en pouvoir mental, se dirigent dans d’autres
sphères qui font aussi partie de l’évolution de la conscience christique, mais à des
niveaux qui ne font pas partie de la science dialectique ou canonique de l’Église.
Donc nous devons défendre… Les occultistes, les ésotéristes se doivent d’avoir
sufsamment d’objectivité pour défendre le passé de l’humanité, autrement dit
pour défendre les ordres établis qui, ou dont la fonction est de protéger le statu
quo de l’humanité ou de la masse humaine, qui n’a pas le pouvoir mental de
regarder dans des domaines qui ne font pas partie de leur conscience.
FP : Ou qui ne sont pas de leurs afaires !
BdM : Qui ne sont pas de leurs afaires !
FP : Les gens simples en esprit n’ont pas d’histoire, on dit bien !
BdM : Oui, ils n’ont pas d’histoire, et le fait qu’ils n’ont pas d’histoire, ils n’ont rien
à voir. Donc comme ils n’ont rien à voir, il ne s’agit pas d’éclabousser leur petite
vision et de vouloir amener vers ces gens-là des choses qui, au lieu de les aider à
vivre et à prendre conscience, et à développer l’identité du moi, les amènent vers
une perversion de leur conscience et de leur personnalité, et les amènent dans les
bouches de l’astral, donc fnalement vers l’insanité.
FP : Oui, mais tout ça, ça ne nous dit pas pourquoi Jeanne d’Arc a été brûlée ?
(rires du public).
BdM : Pourquoi Jeanne d’Arc a été brûlée ? Parce que Jeanne d’Arc a été brûlée,
parce que Jeanne d’arc, elle vivait dans une période de l’inquisition. Elle vivait
dans une période où il y avait des secteurs de l’Église qui étaient extrêmement
maçonniques, c’est-à-dire des secteurs de l’Église qui étaient extrêmement
“politico-conscients”. Le pouvoir de l’Église… On ne s’intéressait pas à l’Église, on
ne s’intéressait pas à l’esprit de l’Église, on s’intéressait au pouvoir de l’Église.
Donc, quand on s’intéresse au pouvoir de l’Église, on est obligé d’aller se chercher
le pouvoir.
Et lorsque des personnes comme Jeanne d’Arc ou d’autres personnes, menacent
ce pouvoir parce qu’on trafque avec des forces ou qu’on trafque avec des
éléments qui, naturellement, sont nommés sataniques, ou nommés anti-Église, ou
nommés anti-Christ, à ce moment là, c’est normal que l’on ait voulu brûler Jeanne
d’Arc. Mais ça va plus loin que ça ! Ça faisait partie du plan de vie de la France.
Une des raisons pourquoi Jeanne d’Arc a pris conscience ou a pris naissance sur
le plan matériel, c’était pour créer en France fnalement une grande conscience
spirituelle, des vertus de la conscience nationale de la France. Jeanne d’Arc a
représenté sur le plan occulte, une qualité spirituelle d’une nation capable de
supporter et de présenter en Europe un certain fambeau.
Il y a beaucoup de couches, il y a beaucoup de raisons à un évènement historique.
Si nous regardons simplement Jeanne d’Arc, si nous regardons simplement le
phénomène humain de Jeanne d’Arc, il faut le lier à l’inquisition, il faut le lier au
fanatisme de l’inquisition, ainsi de suite. Et ceci faisait partie de l’inconscience de
l’Église. S’il n’y avait pas eu d’inquisition en Europe…
FP : Oui, mais ce ne sont pas des inquisiteurs qui ont inventé l’histoire des voix
qu’elle entendait dans sa tête ?
BdM : Je ne dis pas que ce sont les inquisiteurs, je dis que l’inquisition a créé un
climat en Europe, qui a été sufsamment puissant pour amener l’Espagne à
déplacer son esprit et l’amener en Amérique, pour faire disparaître des millions
d’Indiens. Si nous regardons le phénomène d’une façon globale, d’un point de vue
de la cosmogenèse, l’Espagne a été utilisée en tant que pays, en tant que nation.
Elle avait la psychologie, elle avait les mœurs, elle avait le fanatisme religieux, elle
était sufsamment mauresque pour brandir l’épée, et son esprit a été amené en
Amérique pour éliminer des races qui devaient être éliminées, parce que leur
temps était fni, pour donner naissance à une autre civilisation, qui était la
continuité de la civilisation européenne.
Donc l’Espagne avait un rôle, mais pour remplir un rôle, elle devait être fanatique,
mais pour être fanatique, elle devait être aidée dans son fanatisme par l’inquisition.
Donc comment nous regardons l’histoire ? Est-ce que nous regardons l’histoire
d’une façon logique, ou est-ce que nous regardons simplement l’histoire d’une
façon intelligente ? Elle est là, la question !
FP : Et si j’étais Uri Geller ou David Copperfeld, je remercierais le bon Dieu de ne
pas être né au temps de l’inquisition !
BdM : Oui, moi aussi je remercie (rires du public). (Applaudissements).
mise à jour le 16/06/2024