FP 064
AMOUR OU DÉPENDANCE AFFECTIVE OU SEXUELLE
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Bernard de Montréal (BdM) : Est-ce qu’il y a Guy Crotteau ?
François Payotte (FP) : Il est là ? Il est là, oui, “on the road again” ! Eh bien ce
soir, Bernard de Montréal, c’est à votre tour de nous parler d’amour (rires de BdM
et du public). Allez, ça commence bien ! Quand on parle d’amour ou quand on
évoque l’amour, on le symbolise toujours sous la forme d’un petit cœur, comme à
la Saint Valentin très prochainement !
Ce que j’aimerais savoir, c’est : est-ce que l’amour origine véritablement de cette
pompe, de ce muscle qui a pour fonction d’envoyer du sang dans le corps ?
Comment se fait-il qu’on associe le mot amour au mot cœur ? Est-ce que c’est
vraiment la source ou l’origine de cette énergie, de ce noble sentiment qu’on
appelle l’amour ?
Si c’est un sentiment, est-ce que ça ne provient pas du corps émotionnel, et si
c’est une émotion, est-ce qu’elle est alimentée par la pensée, et si c’est alimenté
par la pensée et que l’Homme ne pense pas, mais que ça passe à travers à lui,
d’où vient cette énergie qu’on appelle l’amour ? Voulez-vous que je le formule
autrement ?
BdM : Non non, c’est bien ! (rires du public).
FP : J’ai toujours une douzaine de versions… Est-ce que c’est l’Homme qui
manufacture cette énergie-là ? Est-ce que c’est seulement le bipède pensant à la
surface de la planète qui engendre cette énergie, ou est-ce qu’elle existe ailleurs
dans l’univers sous un autre nom, peut-être ?
BdM : Vous venez de répondre à la question. Chez l’Homme de l’involution,
l’amour est manufacturé à travers son énergie émotive, donc elle n’est pas réelle,
mais elle est valable. Chez l’Homme de l’évolution, chez l’Homme conscient, chez
l’Homme intégral, chez l’Homme nouveau, chez l’Homme de l’évolution future,
l’Amour ne sera pas manufacturé à partir de l’émotion, dans ce sens que l’Amour
sera une énergie qui utilisera le plexus solaire ou le centre émotionnel pour la
manifestation, mais l’Amour lui-même sera d’ordre mental, autrement dit l’Amour
sera intelligent.
Chez l’Homme de l’involution, l’amour n’est pas intelligent, il est valable, il est
nécessaire, il est utile, il fait plaisir, mais il est existentiel. Il fait partie de
l’expérience de l’Homme, il fait partie de l’expérience de l’âme. Donc si nous
regardons l’Amour, il y a deux plans sur lesquels nous pouvons le connaître en
tant qu’Homme ; nous pouvons le connaître en tant qu’expérience de l’âme, ou
nous pouvons le connaître en tant qu’expérience de l’Esprit. Et chez l’Homme,
l’âme et l’Esprit, ce sont deux aspects totalement diférents l’un de l’autre ; l’âme
fait partie de la carrière de l’Homme sur une planète, alors que l’Esprit fait partie
du pouvoir de l’Homme sur une planète. L’âme fait partie de l’expérience de
l’Homme sur une planète, donc force l’Homme à vivre l’amour ou cette émotivité
en fonction d’un partenaire ou d’une société, ou d’une œuvre ou d’œuvres.
Donc l’amour, pour l’Homme de l’involution, est une façon pour lui de vibrer à un
niveau inférieur de sa conscience, afn d’alimenter sur le plan planétaire une
vibration sufsamment puissante, sufsamment valable, pour créer une cohésion
entre lui et le partenaire, ou entre lui et les Hommes. Donc l’amour astralement
connecté, l’amour involutif, l’amour expérientiel sur une planète expérimentale,
sert à donner à l’Homme l’impression d’être valable créativement. C’est une
impression, et quand je dis que c’est une impression, je veux dire qu’à travers
cette impression-là, l’Homme peut mesurer le degré de sensibilité intérieure qu’il a
face à telle ou telle responsabilité, tel ou tel lien, que ce soit personnel,
interpersonnel ou que ce soit social.
Par contre, si nous regardons l’Amour d’un point de vue cosmique, d’un point de
vue évolutif, d’un point de vue de conscience en fusion future, d’un point de vue
d’intégration de la conscience, d’un point de vue de la totalité de la conscience
humaine, du point de vue de la capacité intégrale de l’Homme de donner, à partir
de l’Esprit, à partir de l’intelligence, à ce moment-là, l’Amour n’a plus la même
fonction. Il ne sert plus à donner au corps émotionnel une cohésion ; il ne sert plus
à donner sur le plan social une valeur de “recognition” des liens entre les
Hommes ; il sert simplement à créer dans le monde une puissance
organisationnelle à tous les niveaux. Donc sur le plan cosmique, l’Amour fait partie
de l’Intelligence, il fait partie de la Volonté ; c’est un des principes cosmiques de
l’Homme.
Le terme “amour” n’a pas réellement de valeur, cosmiquement parlant, comme
nous lui donnons, planétairement parlant, dans ce sens que l’Amour en tant que
principe, comme l’Intelligence en tant que principe, ou la Volonté en tant que
principe, représente cosmiquement les forces de l’Homme. Nous avons tendance
à ajouter des noms, à donner des noms ou à catégoriser ces forces, ces
manifestations, parce que ces manifestations sont volontaires, intelligentes, et
amoureuses, dans ce sens que ce sont les trois principes fondamentaux de
l’organisation de la conscience cellulaire.
Dans la conscience cellulaire, il y a de la Volonté, il y a de l’Amour, et il y a de
l’Intelligence, mais si nous regardons l’Amour d’un point de vue cosmique, d’un
point de vue “non-pensatif”, d’un point de vue totalement créatif, nous ne pouvons
plus lui donner la valeur émotive que nous avons connue sur le plan de la
conscience expérimentale, parce que cet Amour-là, comme cette Intelligence-là,
comme cette Volonté-là, n’appartient plus à l’Homme ; il fait partie de la fusion de
l’Homme avec l’énergie créative.
Donc, nous sommes obligés à ce moment-là de dépersonnifer l’amour, de lui
donner une constante universelle, comme nous pouvons donner une constante
universelle à la volonté, comme nous pouvons donner une constante universelle à
l’intelligence, donc ceci nécessite une dépersonnalisation totale du concept de
l’amour.
À partir du moment où l’Homme pourra se dépersonnaliser face à l’amour, il
pourra le connaître à un autre niveau, et il ne le soufrira plus d’une façon
personnelle, d’une façon expérimentale. Il ne le soufrira plus par rapport à l’âme,
donc il sera totalement dégagé de l’amour, comme il sera dégagé de la volonté,
comme il sera dégagé de l’intelligence, mais comme il sera engagé dans la
Volonté, comme il sera engagé dans l’Intelligence et comme il sera engagé dans
l’Amour, en tant qu’Être en fusion.
F P : Bon, alors si on prend l’Amour, la Volonté, l’Intelligence, sur un plan
cosmique, ce sont des forces de cohésion qui assurent l’ordre ?
BdM : Ce sont des forces qui se réunissent, qui convergent vers un point central
qui est ce que nous appelons l’Homme. L’Homme représente une totalité ; il
représente un point où ces forces peuvent devenir manifestes. Donc
cosmiquement parlant, la triangularité de ces forces représente, pour l’être humain
sur cette planète, la qualité totale et intégrale de son pouvoir, dans le temps où
nous vivons.
Dans d’autres temps cosmiques, il y aura au-delà de l’Amour, au-delà de
l’Intelligence et au-delà de la Volonté, il y aura d’autres forces cosmiques qui
viendront s’engendrer ou se grefer à la conscience éthérique de l’Homme, et à ce
moment-là, nous aurons un quatrième principe, et ensuite nous aurons un
cinquième, un sixième et un septième principe.
Quand l’Homme sera sept principes, il n’y aura plus d’existence matérielle, il n’y
aura plus de corps matériel dans le cosmos, il y aura simplement des corps
absolument éthérés. Mais en attendant, aujourd’hui, il y a le principe de l’Amour,
de la Volonté, de l’Intelligence, qui donne à la corporalité de l’énergie, à la
corporalisation, si vous voulez, de la conscience cellulaire, la maximalisation du
pouvoir de cette énergie sur un plan, que nous appelons le plan humain.
Mais tant que nous sommes obligés de vivre sur la Terre une conscience humaine,
nous sommes obligés de vivre le principe de l’Amour, de l’Intelligence, de la
Volonté, en fonction d’une conscience égoïque. Demain, au cours de l’évolution,
l’Homme vivra ces principes à une autre échelle, et plus tard il se grefera d’autres
principes, donc l’Homme changera, il sera totalement transmuté, et l’Homme
perdra sa tridimensionnalité.
On ne pourra plus parler de l’Homme en tant que vestige volumétrique d’une
spatiotemporalité consciente ; nous parlerons d’une conscience moléculaire
créative ajustée à la vibration de l’énergie du soleil, dépendant dans quel système
solaire où l’Homme sera en évolution. Donc l’Homme n’existera plus tel que nous
le connaissons ; il sera simplement un être multidimensionnel, mais qui utilisera
quatre dimensions pour se déplacer à volonté dans le cosmos, afn de pouvoir
comprendre le temps, étudier le temps, et parvenir fnalement à scientifser la
réalité, et lorsque l’Homme aura scientifsé la réalité, il fera partie d’une très grande
puissance créative dans le cosmos !
Et l’amour que nous connaissons aujourd’hui sera totalement renversé dans son
rôle, dans ce sens qu’avec l’Amour de ce temps-là, l’Homme sera capable de
diviser les atomes, il sera capable de cesser d’être le produit d’une cohésion, pour
renverser la cohésion, diviser l’atome, et ouvrir d’autres temps afn de pouvoir
utiliser d’une façon maximale l’infnité des champs d’énergie qui existent, que les
scientistes, aujourd’hui, appellent les trous noirs.
Ce sera un autre temps ; l’Homme découvrira d’autres temps, mais pour que
l’Homme entre dans d’autres temps, il faut qu’il puisse dépersonnifer les principes
de sa conscience actuelle, donc il faut qu’il maximalise sa conscience de l’Amour,
de l’Intelligence et de la Volonté, afn de créer fnalement un lien entre le temps
présent et l’autre temps, c’est-à-dire un lien de fusion qui lui permettrait
éventuellement d’utiliser une quatrième dimension de son être, c’est-à-dire le
corps éthérique.
FP : Bon, est-ce que d’après vous, il existe sur d’autres plans d’intelligence ou
d’autres mondes habités, des êtres qui ont la capacité de vivre ces trois formes
d’intelligence, soit séparément ou l’une ou l’autre ou les trois à la fois, dans un
niveau d’énergie qui n’ait pas subi la loi d’entropie, de dégradation d’énergie, qui
ne soit pas passée par cette polarisation de l’âme, telle qu’elle est actuellement sur
la planète, et qui est source de confits ?
BdM : Non, la triangularité ou la trinité des principes de l’Amour, de l’Intelligence,
de la Volonté n’existe pas dans le cosmos, cette trinité est une trinité en évolution,
et c’est avec la fusion de la conscience, avec la fusion de l’Homme, que cette
trinité sera éventuellement établie.
Nous avons tendance, nous les Hommes, à penser, parce que nous ne sommes
pas très évolués au niveau science, parce que nous ne comprenons pas les
mystères de la vie, les mystères de la mort, les mystères du cosmos, parce que
nous n’avons pas une technologie matérielle qui nous permet d’aller dans d’autres
espaces, parce que nous n’avons pas encore atteint le stage de l’immortalité qui
nous permettrait d’entrer dans d’autres temps, nous avons l’intention, nous avons
un complexe d’infériorité planétaire ! Et ce complexe d’infériorité planétaire fait
partie du niveau de conscience que nous possédons ; par contre ce complexe
d’infériorité planétaire sera détruit par la fusion de l’Homme, donc à ce moment-là,
le concept de l’Amour, de l’Intelligence, de la Volonté, sera graduellement dévêtu
de ses qualités émotives.
Donc la trinité des principes de l’Homme sera amenée à un niveau de conscience
cosmique, parce que l’Homme ne pourra plus, sur le plan subjectif, sur le plan de
sa psychologie, investir de l’énergie émotionnelle dans le mental pour avoir
l’impression d’être intelligent, ce que nous appelons la connaissance. Il ne pourra
plus investir de l’énergie émotionnelle dans l’amour pour avoir l’impression
d’aimer, et il ne pourra plus investir non plus d’énergie émotive dans la volonté
pour avoir l’impression d’être courageux.
Donc à ce moment-là, l’Homme sera totalement intégral et il commencera
fnalement à donner à cette trinité la quadrature dont elle a besoin, afn qu’il
puisse, lui, utiliser cette énergie et s’amener à se déplacer dans un autre temps,
dans une autre dimension, pour fnalement œuvrer au niveau possible de cette
“trinitisation” de son énergie dans la formulation de sa conscience éthérique.
FP : Vous aviez terminé tout à l’heure votre phrase précédente par le mot “double
éthérique”, est-ce que vous voulez me parler du rapport du double éthérique avec
cette énergie et peut-être qu’est-ce que c’est qui a amené sur Terre, justement, la
dégradation de ces principes absolus ou cette entropie, et quel est le rapport avec
le double ? Est-ce que le double a pour…
BdM : Bon, si nous retournons à la création de l’Homme, si nous allons très loin
dans le temps, et que nous regardons l’évolution de la Terre, la création de
l’Homme, nous, à cause de notre science, nous croyons que l’Homme a été créé
par le processus de l’évolution biologique. Et comme nous sommes des êtres qui
pensons et qui réféchissons sur la nature ou la mécanique de l’organisation de la
matière, c’est normal que nous pensions ainsi. Mais lorsque l’Homme aura accès à
une conscience plus avancée, plus susceptible de se dédoubler dans le temps,
l’Homme pourra revenir dans les archives de la création, et s’il regarde dans un
certain temps, il verra qu’avant que l’Homme fut dans la matérialité de sa
conscience sur la Terre, il était déjà dans la forme éthérique sur la Terre.
L’Homme a déjà existé dans sa conscience éthérique sur la Terre, et il a pris
conscience au fur et à mesure, avec les millénaires. Sa conscience éthérique, son
corps éthérique s’est densifé, et avec le temps, il s’est dégagée une forme
beaucoup plus dense que nous appelons aujourd’hui le corps matériel. Donc le
corps matériel représente simplement la densifcation du corps éthérique de
l’Homme, mais l’Homme n’a jamais perdu son corps éthérique !
Mais il a perdu la faculté de son corps éthérique, parce qu’une grande partie,
portion de cette énergie-là, a été utilisée pour la conservation de sa lumière à
l’intérieur de son système nerveux. Donc l’Homme a perdu… Dans le
développement de son système nerveux, il y a eu une loi de compensation où il a
perdu la nébuleuse de sa propre forme éthérique, et cette énergie-là a servi à la
construction d’un système nerveux extrêmement développé qu’il possède
aujourd’hui.
Donc pour que l’Homme revienne à l’utilisation de son corps éthérique, il faut qu’il
se retranche complètement de ce que la sensorialité systématique de sa biologie a
créé sur sa conscience, c’est-à-dire qu’il faut que l’Homme en arrive,
éventuellement avec l’évolution, à prendre conscience que la totalité de sa
conscience planétaire est infrmée par le fait qu’il n’est pas capable de substituer
instantanément la conscience égoïque, face à la Volonté, l’Amour et l’Intelligence.
Ce qui lui crée l’impression égoïque de vivre une êtreté ou une “entitésation” de sa
réalité, mais qui n’est pas réelle. C’est pourquoi l’Homme est constamment et fut
constamment à la recherche, soit d’une divinité ou soit d’une dimension, ou soit
d’un absolu, parce qu’étant imbriqué dans la matière, il ne pouvait pas bénéfcier
de la relation étroite entre son cerveau éthérique et son système nerveux. Donc la
matière a pris le dessus, les sens ont pris le dessus ; l’Homme a développé une
capacité mentale assujettie à ses sens, donc il a développé une science telle que
nous la connaissons, des philosophies, des systèmes, mais il a perdu contact avec
sa réalité.
Donc, il sera obligé un jour avec l’évolution de reprendre contact avec sa réalité,
mais le prix sera celui d’en arriver à dépersonnaliser complètement la valeur de
son Intelligence, de sa Volonté, de son Amour, afn de redonner à ces principes la
cosmicité intégrale de leur origine. Et si l’Homme n’en arrive pas à dédoubler la
conscience mentale qu’il possède, s’il n’en arrive pas à vivre sa conscience
mentale, à partir de sa conscience éthérique, il va automatiquement assujettir
cette trinité à des lois de compensation psychologique.
Donc il sera obligé, pour s’investir d’une Êtreté, de continuer à vivre sous le
principe illusoire du libre arbitre, qui colorera son Intelligence, sa Volonté, et son
Amour, en fonction de l’expérience de l’âme, qui produit chez lui la catégorisation
planétaire de sa conscience égoïque. Donc autrement dit, il sera obligé de
continuer à vivre sur la planète par rapport à l’expérience de la planète, donc par
rapport à l’expérience de l’humanité, donc par rapport à la mémoire de l’humanité.
Donc, si l’Homme vit par rapport à la mémoire de l’humanité, il vit par rapport au
passé ; s’il vit par rapport au passé, il ne peut pas être intégralement dans le
temps présent de sa conscience, donc il ne peut pas jouir de sa propre cosmicité,
donc il ne peut pas manifester sur la Terre cette trinité, donc il ne peut pas savoir
qu’est-ce que c’est l’Intelligence, l’Amour et la Volonté.
FP : Parce que la volonté, à ce moment-là, par dégradation, est devenue de la
bonne volonté, l’intelligence de l’intellect…
BdM : Exactement, la Volonté est devenue de la bonne volonté, l’Intelligence est
devenue la connaissance de l’intellect, et l’Amour est devenu ce que nous
connaissons une…
FP : Une passion !
BdM : Une passion, oui !
FP : On peut vivre sans passion ? Un être non passionné ?
BdM : Un Homme conscient n’a pas besoin de passion pour vivre. Pour vivre avec
de la passion, c’est ne pas être capable de vivre avec de l’Esprit. La passion c’est
la coloration, c’est le parfum de l’âme ; la passion c’est ce qui permet à l’Homme
de vivre de l’expérience ; la passion c’est ce qui permet à l’Homme de connaître le
malheur et le bonheur !
La passion c’est le couteau à deux tranchants de la vie ; la passion c’est l’exercice
et le pouvoir de la vie inconsciente sur l’Homme, c’est la domination de l’Homme ;
la passion c’est l’inconscience en évolution ; la passion c’est la désintégration de
l’Homme, mais c’est l’élévation de la concupiscence de l’âme à travers son ego.
Donc de la passion, c’est de la “merde” !
FP : Il va falloir que je change le titre de mon livre, je voulais écrire : “La Passion
selon saint François Payotte”, mais…
BdM : Bon, ben, même “La Passion selon saint François”, que vous regardiez
n’importe quelle passion, que ce soit une passion qui est réellement babylonienne
ou que ce soit une passion qui soit réellement mystique, de la passion c’est de la
passion. Les saints qui ont été passionnés face, par exemple, à la puissance
occulte paranormale du plan astral ont perdu leur identité. Ils ont vécu des états
d’esprit, des états d’âme qui, pour eux, leur a amené beaucoup de réconfort
moral, mais qui ne leur a pas donné de l’intelligence créative. L’Homme a besoin
d’intelligence créative, il a besoin de volonté créative, il a besoin d’amour créatif ;
autrement dit, l’Homme doit être trinitaire et non pas tributaire de la trinité.
FP : Aujourd’hui, on confond souvent l’amour et la relation sexuelle, de plus en
plus ; plus on s’en va dans la civilisation et plus il y a confusion à ce niveau-là, et
ça fait de l’homme un quêteux de sexe perpétuel, et de la femme, une quêteuse
d’afection. Je prends pour exemple le curé de mon petit village qui m’a confé un
jour que les gens venaient à confesse chez lui, ou venaient le voir lorsqu’il y avait
des problèmes dans le couple, quand ça ne marchait plus !
Et ce qu’il disait, après avoir entendu des milliers de confessions dans sa vie, il
disait aux femmes : Madame, faites votre devoir, autrement dit : Donnez-lui votre
bonbon ! Et quand c’était le mari qui venait se plaindre que ça n’allait pas dans son
couple, il disait : Monsieur, faites votre devoir, donnez-lui votre chèque de paie.
Autrement dit l’amour aujourd’hui s’est réduit à un marchandage, à une espèce de
troc, le bonbon pour le chèque de paie, puis c’est ça qu’on vit dans la vraie vie, là.
Je suis bien d’accord que ça ne fait partie de l’instruction d’une initiation solaire,
mais dans la vraie vie, c’est ce marchandage-là qu’on vit… Hein ! (rires du public).
Alors, je voudrais savoir comment on en est arrivé là, parce qu’on en est arrivé là ?
C’est ça qui se passe ; si tu ne m’emmènes pas au restaurant… Ce soir entre
minuit et les couvertes, j’aurai mal à l’estomac, j’aurai mal à la tête, si tu ne
m’achètes pas un manteau etc.
BdM : À partir du moment, dans la société où l’amour et la sexualité ont été reliés
ensemble, c’est à partir de ce moment-là que l’Homme a commencé à construire
par cohésion – parce que l’amour crée une cohésion, c’est une force qui crée de la
cohésion – lorsque l’amour et la sexualité ont été mélangés ensemble dans
l’expérience de l’Homme, il s’est créé sur la Terre la formation de certains noyaux
sociétaux.
Le monde animal ne vit pas l’amour par émotion, le monde animal vit l’amour par
rapport aux lois de la nature ; donc le monde animal fonctionne à l’intérieur de lois
extrêmement rigides. L’Homme, à cause de son expérience, de son intelligence,
ainsi de suite, a bénéfcié de connaître, non pas simplement la sexualité, mais
aussi de connaître l’amour en relation avec la sexualité.
Mais, alors que l’Homme connaissait l’amour en relation avec la sexualité au cours
de l’involution, il a été obligé de subir le lien entre l’amour et la sexualité, et lorsque
nous subissons un lien entre l’amour et la sexualité, nous sommes forcés – parce
que nous sommes des êtres qui pensons – d’établir des lois, autrement dit, des
vertus à l’amour, et des dispositifs à la sexualité.
De sorte que nous devenons petit à petit au cours des siècles, des êtres qui ne
sont plus capables de nous afranchir psychologiquement de cette union-là, et
aujourd’hui, nous soufrons de ceci. Il est très difcile pour l’être humain sur notre
planète de comprendre et de vivre l’amour sur le plan de l’Esprit et la sexualité sur
le plan du corps, nous sommes obligés de vivre l’amour et la sexualité sur le plan
de l’émotion.
FP : Et ça devient un chantage…
BdM : Et automatiquement, ça devient du chantage, et tous les hommes en
soufrent, toutes les femmes en soufrent. Je connais… Parce qu’il y a ma femme
qui rencontre beaucoup de personnes, et une grande majorité des cas, des
“pronunciamentos” qui font partie de son expérience à elle, lorsqu’elle écoute,
c’est justement le problème de l’amour et de la sexualité.
L’Homme, aujourd’hui, et sur une très grande échelle, dans tous les pays, les pays
sous-développés, les pays avancés, même les États-Unis, l’Homme soufre au
niveau de l’amour et de sa sexualité, pourquoi ? Parce qu’à partir du moment où
nous investissons de l’émotion dans notre sexualité, nous donnons à notre
sexualité une valeur psychologique.
Donc l’Homme lui, dans sa sexualité, il va donner une valeur psychologique, donc
la sexualité va le sécuriser dans sa masculinité. Tous les Hommes vivent un peu de
“macho”, donc le “machismo”, ce n’est pas simplement une chose qui appartient
aux Latins, ça appartient à “tintin”… Tout le monde ! Et la femme elle, elle investit
de l’émotion dans sa sexualité, donc elle est obligée, pour vivre sa sexualité,
d’aimer. Donc elle devient esclave de l’Homme ; donc les deux êtres, le partenaire
féminin et le partenaire masculin font l’erreur de ne pas pouvoir séparer ces deux
aspects de leur création.
Là, vous allez me dire : “Oui, mais s’il fallait que les gens n’aiment pas et qu’ils
vivent leur sexualité sans amour, ça mènerait à la détérioration, si vous voulez, de
la société”. Et ceci, c’est vrai dans la mesure où l’Homme est inconscient, mais là,
moi je parle à l’Homme conscient, je parle de l’Homme conscient.
Un Homme conscient… Moi je suis marié, j’ai ma femme, bon, je vis ma sexualité,
j’aime ma femme, mais je ne mélange pas ma sexualité avec l’Amour ; ma femme
ne mélange pas la sexualité avec l’Amour. L’Amour c’est une chose, c’est une
connexion de nos deux Esprits ; la sexualité c’est une autre chose ; c’est la
canalisation d’une énergie pour fnaliser le processus de cette descente à travers
les chakras ; donc il n’y a pas dans notre lien, dans notre union, ce processus de
compensation qui fait que l’homme est esclave de sa sexualité et que la femme
est esclave de son amour.
Et l’Homme, un jour, l’Homme conscient, l’Homme en évolution, sera obligé
fnalement de séparer ces deux aspects de sa conscience, et de les vivre en
parfait équilibre. Si nous ne vivons pas la sexualité et l’amour dans un parfait
équilibre, c’est-à-dire dans une séparation d’esprit et de corps, et que nous
continuons à vivre l’amour et la sexualité dans une synthèse formulée au niveau de
notre émotion, nous allons soufrir énormément de déchirement.
Et aujourd’hui, la société moderne est en train de se déchirer à un tel point où les
hommes perdent leur identité et où les femmes ne sont pas capables de
redécouvrir le lien égal, unitaire, entre elles et le principe mâle dans le couple,
pourquoi ? Parce qu’elles sont dépendantes de leur amour pour pouvoir vivre leur
sexualité. Donc pour séparer, pour qu’il y ait séparation intégrale entre la sexualité
et l’amour, il faut qu’il y ait de la conscience.
S’il n’y a pas de conscience, s’il n’y a pas d’intelligence des lois de la vie, des lois
de la psychologie, des lois de l’ego, des lois de l’amour, des lois de la sexualité, à
ce moment-là, nous sommes forcés de vivre l’amour et la sexualité d’une façon
expérientielle, c ‘est-à-dire d’une façon qui fait de nous des êtres assujettis à des
principes extrêmement puissants en nous, mais qui nous condamnent à vivre de
l’expérience constamment.
FP : Il y a un sondage qui vient paraître aujourd’hui dans les journaux, et c’est un
sondage qui a été fait en France, les Français s’ennuient en faisant l’amour ; un
Français sur quatre s’ennuie souvent en faisant l’amour et une Française sur trois,
et la proportion est plus importante chez les intellectuels que chez les
agriculteurs… Comment ça se fait ?
BdM : Parce que les Français… (rires du public).
FP : En dehors qu’ils se prennent pour le nombril du monde…
BdM : Ce n’est pas simplement qu’ils se prennent pour le nombril du monde, mais
ils se prennent pour les philosophes de l’amour, ils se prennent pour la
quintessence de la connaissance de l’amour, un peu comme les Italiens… Ils se
partagent un peu la… Mais les Français ont une telle vanité mentale face à leurs
capacités nationales de s’introduire et de sortir de ce phénomène…
FP : D’ailleurs leur emblème, c’est un coq !
BdM : Oui voilà, le coq… Que naturellement après moult expériences, ils ont
découvert par expérience personnelle et par introspection que la philosophie qu’ils
ont donnée à la valeur de l’expérience ne coïncide pas nécessairement avec le
résultat. Tandis que le pauvre fermier, lui qui n’est pas aussi philosophe, il va vivre
son amour au niveau de son expérience, et il va au moins être plus Français que
celui qui se “dégonfe” à la Sorbonne (rires du public).
FP : Maintenant, il y a même à travers ces sondages, relevé un point bizarre, c’est
que plus vous êtes à gauche politiquement et moins vous avez d’intérêt pour
l’amour ; plus vous êtes à droite politiquement, puis vous avez d’intérêt pour
l’amour…
BdM : Oui, parce que l’amour a toujours sied plus aux fascistes qu’aux
gauchistes. Les gauchistes sont moins intéressés à l’amour parce qu’ils sont
obligés de diriger beaucoup de leur énergie à la compréhension de la
systématisation de l’Homme à l’intérieur de l’état, alors que les fascistes, eux, ont
réglé le problème de l’état, et ils l’ont établi avec “la botte” ! Mais ils se sont
occupés de s’afranchir de la responsabilité sociale de leur dureté, ou de leur
abrutissement, en se donnant les plaisirs de la vie.
Donc les fascistes ont beaucoup plus de chance de vibrer que les communistes…
D’ailleurs, si nous regardons le mouvement fasciste en Italie ou le mouvement en
Allemagne, ou même en Amérique du Sud, nous voyons que ces gens-là, une fois
qu’ils ont mis de côté, ou une fois qu’ils ont établi la botte de la politique, ils s’en
vont dans les clubs, le soir ; ils s’en vont dans les “partys” ; ils s’en vont dans les
cercles fermés, et ils vivent la sodomie à un point extrêmement envoûtant.
Berlin, durant la Deuxième Guerre mondiale, Berlin, dans les années 20, dans les
années 25, alors que l’Europe était en grand changement politique, Berlin, c’était
la capitale de la sodomie mondiale ; il y avait des cercles fermés, d’ailleurs
l’histoire le raconte, les fameuses “gretchen”, tout ce que les Allemands ont pu
faire au niveau de la sexualité, on pourrait même dire que les Allemands sont
probablement les seuls qui ont réussi à faire de la sodomie, un art !
FP : Bon, ben là, on a été plus loin que je pensais, là… Revenons à la
programmation de l’être humain, parce que ça m’intéresse beaucoup de voir à
quel point il semblerait qu’on est programmé, particulièrement l’homme
sexuellement, on le voit aujourd’hui à travers des études scientifques sur la chimie
même de l’amour ; il semble que l’homme dans sa programmation, dans la chimie
de son corps, a neuf fois plus de testostérone dans le corps que la femme… Donc,
il est obligé de subir ses impulsions sexuelles…
BdM : Écoutez, écoutez, si vous… Oui, je sais ce que vous allez dire, babababa…
Bon, efectivement, on a fait des études, puis on a découvert qu’il y a…
babababa… Il y a une physicalisation physico-chimique au phénomène de l’amour,
comme il y a une physicalisation de l’émotion, comme il y a une physicalisation de
l’intelligence… Bon !
Mais ce n’est pas parce que l’Homme peut réaliser qu’il y a un aspect physique à
des émotions ou un aspect physique à une mentalité que l’émotion, l’énergie, dans
son entièreté, dans sa nature, dans son essence, fait partie du plan matériel ; il y a
une connexion entre l’invisible, ou le subtil et le matériel, sinon le corps matériel
serait absolument sans fonction.
Donc, de dire que nous avons découvert qu’il y a des principes physico-chimiques
qui nous permettent de mesurer la quantité d’amour qu’on vit en fn de semaine,
ou la quantité d’intelligence qu’on connaît en fn de semaine, tout ceci, c’est de la
science rationalisée ; c’est valable sur le plan technique, sur le plan de la
recherche pour la découverte de principes extrêmement génétiques de l’énergie,
mais ça n’a absolument rien à faire avec la conscience de l’Homme. Parce que
l’Homme est capable, en sortant de son corps matériel, de connaître des aspects
de l’amour, des aspects de la sexualité, alors que sa conscience est totalement
dans un autre temps.
Donc ces études scientifques-là ont une valeur sur le plan scientifque, mais elles
n’ont pas de valeur sur le plan de la conscience, parce que sur le plan de la
conscience, l’entité humaine est à la fois matérielle, et elle est à la fois une
anthologie. L’Homme est à la fois matériel et immatériel ; l’Homme est à la fois
dans la matière et il est à la fois en dehors de la matière, et c’est sa partie en
dehors de la matière qui contrôle, qui domine, qui instruit, et qui programme, ce
qui existe dans le matériel.
L’Homme ne commence pas dans le matériel, l’Homme il fnit dans le matériel,
mais l’Homme pense qu’il commence dans le matériel, donc il n’est pas capable
d’arriver à la source de sa conscience. Et c’est pour ça qu’il s’intéresse à savoir ou
à comprendre les aspects scientifques matériels, physico-chimiques de l’amour,
c’est une perte d’énergie ! Sur le plan scientifque, c’est valable, ça amène dans la
science, ça amène dans les laboratoires, une nouvelle façon de voir les choses ;
ça amène une nouvelle technologie, ainsi de suite, c’est valable. Tout ce que nous
faisons sur le plan matériel, c’est valable, mais à partir du moment où ça nous
infecte sur le plan psychique, ce n’est plus valable, ça devient une science qui est
totalement aride, totalement stérile.
FP : Mais on ne peut pas nier que c’est réel dans la vraie vie quand même ; on n’a
jamais vu les femmes courir après les hommes pour leur demander des faveurs
sexuelles ; ce sont toujours les hommes qui harassent les femmes ?
BdM : Les femmes n’ont jamais couru après les hommes pour leur demander des
faveurs sexuelles d’une façon universelle, parce que sur notre planète, sur la
planète Terre, les femmes sont en second lieu, mais il y a d’autres planètes où ce
sont les femmes qui sont en premier lieu…
FP : Oh oh oh, expliquez-moi ça là, j’ai hâte… (rires du public).
BdM : Donc, ceci fait partie de l’organisation évolutive de la conscience sur la
Terre. Sur notre planète Terre, la femme est en second lieu, dans ce sens que la
femme, elle devient le personnage récipiendaire d’un autre principe, mais nous
avons coloré cette fonction pour donner à la femme un statut singulièrement
secondaire, et c’est là notre erreur ; nous avons donné à la femme un statut
secondaire, parce qu’elle, elle est obligée de toujours venir après la manifestation
du principe mâle.
Donc parce que la femme vient après, ou parce qu’elle répond à l’homme, nous
avons logiquement interprété cette fonction au lieu de reprendre ou comprendre
cette fonction d’une façon créative. C’est une illusion que la femme est seconde à
l’homme ; qu’elle soit en second lieu, oui, c’est normal, et la femme qui est en
second lieu, la femme qui, autrement dit, manifeste psychologiquement,
émotivement, sa sexualité, la femme qui vit mentalement son identité en relation
avec l’homme, dans la mesure où elle a une identité réelle, ne se sent aucunement
secondaire à lui. Elle est parfaitement ajustée dans sa vibration pour vivre en
rapport étroit avec la communauté vibratoire de sa conscience.
Donc une femme qui est intégrale, qui a son identité, elle ne connaît pas cette
question infâme de la singularité de son principe, en tant qu’aspect secondaire de
sa conscience. Elle est parfaitement bien dans sa peau, elle est parfaitement bien
dans son équilibre, elle est parfaitement bien dans son identité. Et l’homme, de la
même façon, il est parfaitement bien dans son identité. Il y a des hommes qui
aimeraient avoir des seins, qui aimeraient avoir des belles jambes pour pouvoir
encore plus bénéfcier de cette sexualité, qui fait déjà partie de leur conscience. Il
y a des hommes qui aimeraient pouvoir posséder le principe d’envoûtement sexuel
que la femme possède naturellement ; il y a beaucoup d’hommes comme ça !
Donc l’homme doit être réel dans l’appartenance catégorielle à sa conscience,
comme la femme doit être réelle dans l’appartenance catégorielle à sa
conscience ; et si les deux êtres sont identiques à eux-mêmes, ils se complaisent
parfaitement ; ils se confondent parfaitement, donc ils se fondent unanimement.
Mais pour ceci, il faut que la femme cesse d’être une personnalité et qu’elle
devienne une personne. Pour ceci il faut que l’homme cesse d’être une
personnalité, et qu’il devienne une personne.
À partir de ce moment-là, les principes : l’Amour, la Volonté, l’Intelligence, et leur
corollaire, la sexualité, deviennent absolument l’expression d’une conscience
grandissante et d’une conscience parfaitement harmonisée à la réalité planétaire
de leur conscience cellulaire. Elles n’ont plus de problèmes psychologiques en
tant que femmes, ils n’ont plus de problèmes psychologiques en tant qu’hommes.
Mais nous avons, selon les civilisations – parce que les cultures sont relatives mais à cause de nos mémoires, à cause de la civilisation, à cause de l’impression
qu’a créé le passé sur notre conscience, nous ne sommes pas capables en tant
qu’homme ou femme de nous dégager de ce que les sociétés ambiantes,
passées, historiques, ont voulu que nous soyons en tant qu’homme et en tant que
femme.
Donc aujourd’hui, nous sommes piégés par le passé, et les êtres vivent cette
détérioration de leur conscience, ils ont besoin de l’identité de leur réalité, mais ils
ne comprennent pas une chose, l’homme et la femme ne comprennent pas
individuellement qu’ils ne peuvent pas en arriver à leur identité, en passant par le
fltre de la conscience sociale. Un homme ne peut pas vivre, rentrer dans son
identité, en passant par les ouï-dire de la civilisation, en passant par les
philosophies de la civilisation, puisqu’à partir du moment où nous entrons dans
une identité intégrale, nous passons de l’involution à l’évolution, donc nous
passons de l’êtreté existentielle expérimentale de l’homme inconscient ou de la
femme inconsciente, à l’êtreté consciente intégrale de l’Homme en fusion.
Nous ne sommes plus assujettis à ce que les docteurs ou les maîtres de la pensée
involutive ont cru, ou ont voulu voir, ou ont voulu imposer, nous nous créons nousmêmes notre propre devenir, nous sommes nous-mêmes notre propre devenir.
Donc nous avons notre propre identité, et comme cette identité, elle est
universelle, les hommes et les femmes, demain, qui auront cette universalité, cette
identité, pourront sur le plan sexuel, sur le plan émotionnel, sur le plan mental, sur
le plan de l’Esprit, sur le plan de la connaissance, sur le plan de la créativité,
parfaitement se rencontrer. Ce sera une nouvelle race.
Autrement dit, ce sera une nouvelle conscience, ce sera l’établissement sur le plan
matériel, de la trinité de l’Homme, au lieu de l’aboutissement de l’Homme, à cette
tension planétaire qui a constamment, pendant des millénaires, programmé son
mental. Efectivement, vous avez raison lorsque vous dites que l’Homme est un
être programmé ; pourquoi est-ce que l’Homme est un être programmé ? Parce
qu’il n’est pas capable de comprendre et de contrôler l’énergie qui fait partie de sa
conscience cellulaire.
Il n’est pas capable de comprendre le principe de la Volonté, donc il n’est pas
capable d’avoir de la volonté ; il n’est pas capable de comprendre le principe de
l’Intelligence, donc il n’est pas capable d’être intelligent ; il n’est pas capable de
comprendre le principe de l’Amour, donc il ne peut pas bénéfcier de l’amour, sans
être émotivement accablé par son astralité.
Donc automatiquement, sur le plan de la sexualité, il est obligé de vivre
constamment la lutte entre l’identifcation de la valeur de la sexualité, en relation
avec un rendement social, familial, ou purement personnel, d’une sexualité qui
convient à la loi de compensation d’une Volonté, d’un Amour et d’une Intelligence,
qu’il ne possède pas.
Donc c’est pour ça que Freud, dans son analyse, a été obligé de déduire qu’il y a
une relation étroite entre l’énergie sexuelle ou la libido et la conscience humaine, il
n’avait pas d’autre voie ! Il n’avait pas d’autre façon d’en arriver à cette conclusion,
pourquoi ? Parce que c’est ainsi que l’Homme fonctionne, mais le verdict que
Freud a fait ou a donné au monde, c’est un verdict qui faisait partie de la
programmation de l’involution de l’Homme ; ce n’est pas une constatation
objective, créative et cosmique de la valeur de la relation entre la sexualité et le
principe de la Volonté, de l’Intelligence, de l’Amour, chez l’être humain en
évolution de conscience.
FP : Si l’Homme était capable de contrôler ses pulsions sexuelles, ou de se
débarrasser de sa fxation sur la sexualité, est-ce qu’il ne serait pas beaucoup plus
créatif qu’il ne l’est aujourd’hui ?
BdM : Bon, vous employez le terme “contrôle” ; il faut faire attention avec le terme
“contrôle”, parce que le terme “contrôle” implique que l’ego a quelque chose à
faire avec quelque chose qui se passe en lui, alors que le terme “contrôle”, dans le
sens que je l’emploie, n’a rien à faire ou n’a rien à voir avec le fait que l’ego a
l’impression qu’il contrôle quelque chose en lui.
FP : Disons que la sexualité pourrait être sous le contrôle du mental de l’Homme…
BdM : Aaaaah ! ce n’est pas pareil ! La sexualité sous le contrôle du mental de
l’Homme, ce n’est pas la sexualité sous le contrôle de l’ego. La sexualité sous le
contrôle du mental de l’Homme fait partie de la compréhension de la relation entre
la sexualité, son émotion et son mental, dans la mesure où il est prêt sur le plan
matériel, en relation avec une disponibilité ou une responsabilité sociale face à un
partenaire, ou face à une civilisation, de ne pas introduire dans sa sexualité des
aspects ou des paramètres psychologiques qui créeraient dans le partenaire ou
dans la civilisation, de la soufrance. Ce n’est pas pareil !
Un Homme qui est mental, un Homme qui est, autrement dit, dans son
intelligence, va s’organiser pour qu’il n’y ait pas, dans cette puissante vibration
sexuelle, un aspect astralisé par l’ego qui créerait de la soufrance, c’est-à-dire de
la dislocation dans la société.
FP : Et ça, ça n’a rien à voir avec le vœu de chasteté ?
BdM : Ça, ça n’a rien à voir avec le vœu de chasteté, au contraire, dans le vœu de
chasteté, il y a beaucoup plus de soufrance ou il y a beaucoup plus d’envie qu’il
ne pourrait exister dans la compréhension mentale de ce que la sexualité veut
réellement dire.
FP : Un vœu, ce n’est pas une volonté ?
BdM : Un vœu ce n’est pas une volonté. C’est une façon de penser qui nous
permet à nous, sexuellement, de penser que nous sommes au-delà de ceci,
lorsqu’en fait, nous sommes obligés de le revivre dans le rêve, afn de compenser
sur ce plan-là, pour une énergie qui, sur le plan psychologique, sur le plan de tous
les jours, nous voulons refouler par amour de Dieu. Que nous aimions Dieu, ça
c’est notre problème, mais que nous ne soyons pas capables de vivre notre
sexualité, là, c’est un plus grand problème !
Parce que la sexualité fait partie de la composante créative cosmique de la
conscience cellulaire de l’Homme, même sur le plan éthérique, la sexualité existe,
elle est localisée automatiquement ici, dans la thyroïde. Donc le pouvoir de la
conscience cellulaire éthérique, elle est ici ! Évidemment, l’Homme n’est pas prêt à
vivre sa sexualité au niveau de la thyroïde ; il a déjà de la misère à la vivre au
niveau de…
FP : Il y a certains chanteurs de charme qui la vivent au niveau de la glande
thyroïde (rires du public). Mais si on voulait revenir à la femme qui se libère, où vat-elle aller chercher l’énergie sufsante pour sortir du carcan de la conscience
sociale qui lui imprime l’ordre, lorsqu’elle se marie, d’obéir à son mari, et de sortir
du carcan de la conscience religieuse qui, dès le départ, dans la Bible, prétend que
la femme doit être totalement soumise à son mari ?
BdM : À partir du moment où elle va devenir sufsamment intelligente pour réaliser
que ses soufrances sont inutiles.
FP : Mais est-ce que ces deux conditions-là n’assuraient pas un certain ordre,
dans le sens qu’il doit y avoir un leader dans le couple ? Oh là, je vais me faire des
amis encore une fois !
BdM : Mais cet ordre fait partie de l’involution ; il fait partie de l’imposition d’une
volonté sociale afn de protéger l’Homme contre la sodomie ou la désintégration
de la société ; ce qui s’est passé par le passé, que ce fût avec les Grecs ou les
Romains ou les Latins ou les Hindous, tout ce que l’Homme a fait par le passé fut
nécessaire ; ça faisait partie de la conscience involutive. Mais à partir du moment
où l’Homme entre dans la conscience évolutive, les règles du jeu ne coïncident
plus avec la Volonté, l’Intelligence et l’Amour de l’Homme nouveau.
L’Homme nouveau ne peut pas assujettir sa vie émotive, sa vie mentale ou sa vie
sexuelle à des principes qui font partie de la caractérisation de sa conscience
“hominide” en fonction d’un besoin social de maintenir une conscience intégrale
sur une planète. La conscience de l’Homme nouveau ne fait pas partie du besoin
du pouvoir temporel d’instruire une masse inconsciente et ignorante.
L’Homme nouveau n’est pas un être ignorant, l’Homme nouveau est un être qui
est dans sa conscience créative ; il connaît les lois de la vie, de la société, de la
mort, de la sexualité, de l’ego ; il est en contact avec une conscience, une
doublure de lui-même qui lui permet instantanément de comprendre les lois de la
vie, donc il n’a plus besoin de faire référence à des principes utiles qui furent
utilisés pendant l’involution, pour l’historicité de l’Homme et le développement de
sa congrégation.
Il fait partie d’un nouvel âge, mais il fait partie d’un âge, dans la mesure où sa
conscience s’instruit d’elle-même, en fonction de sa capacité à lui seul d’en
interpréter la fonction et de la vibrer dans le monde, sans choquer, sans créer,
sans dissoudre les établissements qui sont déjà établis pour le reste des
populations humaines.
Autrement dit, un Homme conscient ne peut pas venir dans le monde et
“chambranler” les institutions de l’humanité, que ce soit celle d’une race ou celle
d’une autre ; ça ne fait pas partie de son temps… Ça ne fait pas partie de son
temps ! Il peut comprendre le phénomène de l’Esquimau ; il peut comprendre le
phénomène en Arabie ; il peut comprendre les pays d’Amérique du Sud ! Mais il
est obligé de dire : “Ces gens-là, ces masses-là sont obligées aujourd’hui encore,
de vivre de ce piétinement dans l’ignorance mentale de la civilisation, parce qu’ils
ne sont pas arrivés à l’âge adulte mental, créatif, mûr, de l’Homme nouveau” ; ça
fait partie de l’évolution de la race, et ceci va durer pendant deux-mille-cinq-cents
années.
Donc l’Homme nouveau devra vivre sa conscience face à sa sexualité ou face à
n’importe quoi, il devra la vivre par rapport à un couple qui, lui-même, est dans
cette même conscience, mais il ne pourra pas aller dans le monde et commencer
à prosélytiser le monde ; il ne fait plus partie de ce temps-là, il fait partie d’un autre
temps où il travaillera avec des êtres qui sont sur une même longueur d’onde.
Donc à ce moment-là, il n’appartiendra plus, l’Homme nouveau, à la conscience
involutive, il n’appartiendra plus ! Il pourra expliquer le phénomène de la
conscience ; il pourra expliquer le phénomène de la sexualité, ainsi de suite, mais il
n’appartiendra plus à cette ancienne conscience. Nous avons tendance à vivre
notre vie humaine d’une façon psychologique ; l’Homme nouveau ne vit pas sa
conscience d’une façon psychologique, il ne vit pas par rapport à une psychologie
humaine.
L’Homme conscient n’a pas de psychologie humaine ; avoir une psychologie c’est
avoir des problèmes ; l’Homme conscient n’a pas de problème, pourquoi ? Parce
qu’il a une conscience créative qui lui permet de vivre son Intelligence, sa Volonté,
son Amour, sa sexualité, tout ce qu’il fait, en fonction de l’unité de ses principes,
au lieu de vivre toute sa vie en fonction de la disparité de ses principes, qui
naturellement ont été la condition nécessaire à la mise sur lui du pouvoir temporel.
FP : Bon, on parlait du contrôle mental de l’homme sur sa fonction sexuelle, est-ce
qu’on peut envisager un contrôle mental de la femme sur sa fonction émotive,
afective, et est-ce que le prix de cette mentalisation-là…
BdM : Le mot “contrôle” n’est pas bon ; le mot “contrôle”, c’est un mot qui fait
partie de la conscience involutive, qui veut s’amener à une maîtrise de quelque
chose. L’Homme conscient n’a pas à contrôler son énergie sexuelle ; sa
conscience intégrale elle-même est contrôle. C’est comme un phénomène de
transmission ; dans une transmission, toute la transmission, toute la mécanicité
permet le contrôle, c’est-à-dire la transmission du pouvoir d’ici à là !
FP : C’est la canalisation ?
BdM : C’est la canalisation, donc l’Homme nouveau n’a pas à contrôler ci et
contrôler ça, c’est l’Homme inconscient, l’Homme qui a des problèmes qui veut
contrôler ceci, qui veut contrôler cela. L’Homme nouveau, de par l’équilibre de sa
volonté, de son mental, de son émotion, est contrôle ; il est contrôle ; il est
contrôle dans toute sa vie ; il est une manifestation du contrôle ; il est une
manifestation de la maîtrise ; il est maîtrise ; il n’a plus à chercher à être maître.
Tant que nous cherchons à être maître de quelque chose, c’est parce que nous ne
sommes pas maîtres de quoi que ce soit ; tant que nous cherchons à contrôler
quelque chose, c’est parce que nous sommes déjà contrôlés, nous sommes déjà
programmés. À partir de là, du moment où l’Homme sera totalement intégral, il ne
cherchera pas à contrôler, il sera contrôle ; il sera une manifestation de cette
intégralité, de cette unité de conscience, donc il n’aura plus de problèmes
psychologiques.
FP : En parlant de psychologie, comment les psychologues aujourd’hui pourraient
intégrer, par exemple, le matériel que vous amenez en conférence au niveau des
relations hommes et femmes, qu’est-ce que vous auriez à leur dire ?
BdM : Ça dépend du psychologue, il y a des psychologues intelligents, il y a des
psychologues idiots, il y a toutes sortes de psychologues. Un psychologue
intelligent, s’il ouvre son Esprit à des données qui ne font pas partie de la façon de
penser classique, à ce moment-là, graduellement, petit à petit, il pourra
comprendre des aspects de la psychologie de l’Homme en fonction d’une
ouverture de son territoire mental.
Donc à ce moment-là, éventuellement, petit à petit, il sera obligé de former une
nouvelle école de psychologie ou il sera obligé de sortir de la psychologie, ou s’il
est réellement en contrôle, comme vous dites, il sera capable de rester à l’intérieur
de la psychologie, et de graduellement, travailler à créer une émancipation parmi
d’autres psychologues. Mais pour ceci, ça prend une grande conscience interne,
ça prend une grande capacité de ne pas se prendre pour un autre, ça prend une
grande capacité de ne pas tomber dans la fabulation de dire : “Ah ! Ben moi, j’ai
découvert quelque chose de neuf et je vais l’imposer aux autres”…
Nous avons tendance, les Hommes, à partir du moment où nous entrons dans une
nouvelle catégorie d’expérience mentale, de sombrer dans la fabulation que nous
avons découvert quelque chose de neuf ! Nous n’avons pas découvert rien de
neuf. Tout existait ! C’est juste que nous avons vécu des expériences ou une
expérience qui nous a amenés à un nouveau carrefour de la pensée créative. Mais
ce carrefour de la pensée créative, il fait partie de notre expérience.
Un Homme qui ne comprend pas que l’évolution de la conscience, de l’involution à
l’évolution, fait partie de son expérience personnelle, n’a rien compris de la
conscience supramentale. Il va partir dans le monde, s’il est psychologue, il va
aller rencontrer d’autres psychologues ; s’il est Président de Compagnie, il va aller
rencontrer d’autres Présidents de Compagnie ! S’il est dans le monde, il va vouloir
prosélytiser d’autres mondes avec une conscience qui fait partie d’un autre temps.
Il va se faire foutre à la porte et il méritera d’être pensé ou d’être cru, ou d’être
mesuré comme étant un idiot, un “fyé”, il méritera !
Pour travailler avec des idées qui font partie d’un autre ordre, qui font partie d’une
autre relation entre l’Homme et l’invisible, il faut avoir une très grande maturité et
être capable de vivre une très grande “anonymité”. Il faut être capable de dire ce
qui doit être dit, de retenir ce qui doit être retenu ! Vous ne pouvez pas aller dans
le monde avec votre nouvelle façon de voir qui n’est pas encore ajustée, l’Homme
n’a même pas la parole juste ! Vous vous imaginez ? L’Homme n’a même pas la
parole juste. L’Homme n’est même pas capable de dire une chose qui est parfaite.
Tout ce qu’il dit est un verbiage, un amoncellement de mots ou de paroles, il y a
de la coloration, de l’émotion dans chaque pensée, il n’a pas de continuité avec
l’invisible.
FP : Merci beaucoup ! (Applaudissements). Une pause de trois quarts d’heure !
mise à jour le 16/06/2024