FP 038
LA MUTATION DU PATRIMOINE GÉNÉTIQUE
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : Bonsoir. 9 janvier 1987, entrevue avec Bernard de
Montréal sur la rive Sud, bonsoir Messieurs, les dames aussi, ça viendra votre tour,
vous ne perdez rien pour attendre. Comme c’est la première conférence sur la rive
Sud, ma première entrevue sur la rive Sud, je pense qu’il serait bon, pour
commencer, de faire un recensement, de savoir qui est dans la salle.
Y a-t-il parmi vous des intellectuels qui se prennent au sérieux ? (rires du public).
Un seul ! C’est l’exception qui confrme la règle. Y a-t-il des mystiques qui se
prennent au sérieux ? Pas de moustique… Ah ! Un moustique ! Y a-t-il des artistes
qui prennent leurs émotions au sérieux ? Il y en a un aussi pour confrmer la règle.
Y a-t-il des féministes qui se prennent au sérieux ? Le docteur Arbec qui lève la
main ! Y a-t-il des misogynes qui se prennent au sérieux dans l’auditoire ? Il n’y en
a pas trop. Ça fait qu’il y a donc de la place pour de l’humour et un peu de trivialité
cordiale.
Les fêtes sont terminées et on retourne au travail. Je ne vous ai jamais raconté
quelle a été ma dernière expérience dans ce domaine-là. La dernière fois où j’ai
travaillé de ma vie, à partir de laquelle j’ai décidé de devenir intervieweur ou
conférencier, ou curé ou quelque chose, enfn quelqu’un qui ne travaille pas… Ou
psychologue… C’était il y a six ans.
Donc avant que je commence les entrevues, je travaillais dans la mode, enfn dans
la mode… C’était… Je travaillais au “shipping”, aux expéditions, Fabrique de Blue
jeans, manufacture. Je portais des grosses caisses, je déchargeais les camions, je
rechargeais les camions. Et puis au bout d’un an de cette expérience-là, j’ai été
voir mon patron pour lui demander une augmentation.
Alors j’ai frappé à sa porte, il m’a fait entrer et il m’a dit : Monsieur Payotte, qu’estce que c’est qui va pas ? C’était un Juif Marocain. J’ai dit : Bien voilà, ça fait un an
que je travaille chez vous, puis en dessous du salaire minimum, ça fait que
j’aimerais ça avoir une augmentation, avoir au moins le salaire minimum. Il m’a dit :
Bon, on va regarder votre dossier. Il a sorti ma fche : Voilà, c’est ça,ça fait un an.
Bon, il dit : Il y trois-cent-soixante-cinq jours dans une année n’est-ce pas ? Ben, je
dis : Oui patron. Il dit : Vous travaillez huit heures par jour, c’est exact ? C’est ça ! Il
dit : On peut donc dire que ça fait cent-vingt-deux jours de vingt-quatre heures.
C’est correct ? Cent-vingt-deux jours de vingt-quatre heures, ça fait trois-centsoixante-cinq jours de huit heures. Je dis : Oui, c’est bien correct.
Il dit : Étant donné, qu’il y a cinquante-deux dimanches dans une année durant
lesquels vous ne travaillez pas, il reste donc soixante-dix jours de travail sur les
cent-vingt-deux, moins quatorze fêtes légales et deux fêtes juives, il reste donc
cinquante-quatre jours de travail. Vous êtes tombé malade pendant quarante jours,
il reste donc quatorze jours de travail, et il dit : Est-ce que je ne vous donne pas
deux semaines de vacances par année ?
Ben, je dis : Oui. Alors il dit : Alors de quoi vous vous plaignez ? Vous venez
chercher une augmentation chez moi et vous n’avez même pas travaillé une seule
journée pour moi ! Là, ça a été fnal. C’est là que j’ai commencé à m’interroger sur
la signifcation du travail, sa fnalité etc. Et pour ce faire, comme à mon habitude,
j’ai consulté un dictionnaire. Alors j’ai pris le mot travail, pour en connaître
l’essence, la signifcation. J’ai cherché, j’ai feuilleté dans le dictionnaire…
traquenard, traumatisme, TRAVAIL ! Écoutez bien ça, vous pourrez vérifer.
Travail : État de celui qui soufre, qui est tourmenté. Activité pénible – ça confrmait
mes soupçons – Exemple du dictionnaire : Les grands travaux que notre Seigneur
a souferts. Fatigue. Douleur. Douleurs de l’enfantement. Situation d’une personne
qui agit avec suite en vue d’obtenir un tel résultat. (Ça ressemble beaucoup plus au
masochisme ou au martyr qu’à la civilisation des loisirs).
Par la suite, j’ai questionné le curé de ma paroisse. Lui il m’a dit : Ça prend pas un
dictionnaire pour comprendre ça. Il dit : Ça prend la Bible. Comme j’en avais pas,
j’ai attendu Noël, le père Noël m’en a amené une, elle est là ! J’ai donc consulté la
Bible comme le curé me l’avait indiqué. Parce qu’il m’avait dit : Consultez la
Genèse au niveau du chapitre de la chute, de la désobéissance originelle.
Alors voilà : Yahvé Dieu appela l’homme, tu as donc mangé de l’arbre dont je
t’avais défendu de manger. L’homme répondit : C’est la femme que tu as mise
auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé. Yahvé Dieu dit à la femme :
Qu’as-tu fait là ? Et la femme répondit : C’est le serpent qui m’a séduite et j’ai
mangé. Bref ! C’est pas moi c’est ma sœur qui a foutu le sida au facteur, et il n’y a
personne qui est responsable.
Alors Yahvé Dieu dit à la femme : Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans
la peine tu enfanteras des fls, ta convoitise te poussera vers ton mari, et lui,
dominera sur toi. À l’homme il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme…
Ah ! Parce que tu as écouté la voix de ta femme ! Et que tu as mangé de l’arbre
dont je t’avais interdit de manger, maudit soit le sol, à cause de toi, à force de
peine tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie, il produira pour toi épines et
chardons et tu mangeras l’herbe des champs. À la sueur de ton visage tu
mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol puisque tu en fus tiré , car tu
es glaise, et que tu retourneras à la glaise.
Puis là il y a un petit renvoi en bas, puis est indiqué ici que le serpent sert ici de
masque à un être hostile à Dieu, ennemi de l’homme, dans lequel la sagesse puis
le Nouveau testament et toute la tradition chrétienne ont reconnu l’adversaire, le
diable. En ce qui concerne la condamnation de Yahvé, un autre petit renvoi : La
condamnation frappe les coupables dans leurs activités essentielles. La femme
comme mère et épouse. L’homme comme travailleur. À cette déchéance de l’état
primitif s’ajoute la mort, et la perte de la familiarité divine, ce sont là des peines
héréditaires.
J’ai continué mon enquête, je suis retourné à mon dictionnaire, j’ai cherché le mot
hérédité, et je l’ai trouvé entre hémorroïde et hébraïque, avec un H. HÉRÉDITÉ :
l’ensemble des caractères, des dispositions, que l’on hérite de ses parents, de ses
aïeux. Le patrimoine héréditaire. Exemple : une lourde hérédité, une hérédité
chargée comportant des tares physiques ou mentales ; atavisme, chromosomes,
gènes… Et tout le monde sait que là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir.
Nous sommes donc victimes de notre patrimoine génétique, ou plutôt d’une
désobéissance originelle, c’est-à-dire d’une déviation de notre programmation
génétique remontant à des milliers d’années. La question c’est : Est-ce qu’on peut
changer cet état de choses, opérer une mutation du patrimoine génétique et pour
le savoir, je fais appel une fois de plus à l’homme qui ne cherche plus, et c’est
parce qu’il ne cherche plus qu’il est un homme recherché. Monsieur Bernard de
Montréal. (Applaudissements).
Bernard de Montréal bonsoir, pas trop épuisé par les vacances ?… C’en est un
autre qui a compris la signifcation du travail. Bernard, si cette analyse simpliste de
la désobéissance originelle présente au moins un caractère de vraisemblance, estce qu’il s’ensuit pour vous que seule une mutation du patrimoine génétique peut
nous délivrer de notre état de bêtes de somme ?
Est-ce que pour vous l’état de bêtes de somme, c’est-à-dire le travail forcé, le
travail répétitif qui est le nôtre, est-ce que sa cause est à l’origine d’une
programmation génétique à laquelle l’homme aurait dévié, tel que le prétend la
Bible ?
BdM : La raison pour laquelle l’Homme travaille, tel qu’il travaille depuis le début
de la civilisation, si vous voulez, c’est parce qu’il a perdu contact avec ce que l’on
peut appeler le lien universel. Donc ayant perdu contact avec le lien universel,
l’Homme fut obligé de développer des facultés, des facultés intérieures et
inférieures en relation étroite avec la matière.
De sorte qu’au lieu de venir sur le plan matériel parfaitement exaucé de son
pouvoir originel sur le plan créatif, c’est-à-dire au lieu de venir dans la matière
parfaitement intelligent, il est venu dans la matière avec une situation d’évolution
précaire. Une situation d’évolution basée sur le principe de l’afrmation graduelle,
temporelle, de son pouvoir animique de prendre possession de la matière.
Si l’Homme n’avait pas perdu contact avec le lien universel, qu’il découvrira, qu’il
reprendra avec la prochaine évolution, au cours de l’évolution de la conscience
supramentale, l’Homme serait venu dans la matière, il aurait expérimenté la
matière en tant qu’agent éthérique de sa propre lumière, au lieu d’expérimenter la
matière en tant qu’agent âme, donc expérimental, expérientiel, de cette propre
lumière.
Autrement dit, c’est comme si nous disions : L’Homme a eu l’opportunité de
découvrir les lois de la vie sur la Terre, et quand je dis les lois de la vie sur la Terre,
je ne parle pas seulement des lois de la Terre matérielle, je parle des lois de la
Terre éthérique, parce que, comme j’ai déjà dit, malgré les sens, malgré la
conscience astralisée de l’Homme involutif, le plan matériel de la Terre n’est pas
l’habitacle naturel de l’Homme.
L’habitacle naturel de l’Homme c’est l’éther, c’est une dimension parallèle à la
matière dont les sous-plans sont universalisés, c’est-à-dire parfaitement
harmonisés avec la conscience génétique de sa substance matérielle. Donc pour
moi, l’Homme tel qu’il est aujourd’hui, et tel qu’il le fut depuis l’involution, n’est pas
humain dans le sens de sa réalité cosmique.
Il est simplement planétaire dans le sens de l’expérience involutive, dans le sens
du besoin, à cause de l’afnité de ses sens avec le matériel, du besoin de
développer constamment le mécanisme de la mémoire, afn de retrouver une sorte
de continuité psychologique au niveau de l’ego, ce qui lui permet de développer
l’expérience émotionnelle et l’expérience mentale, qui servent à l’instruire sur le
plan astral de sa mémoire ; c’est-à-dire l’instruire en tant qu’âme, mais non pas de
lui donner le pouvoir du savoir instantané, qui fait partie de la fusion de son
énergie naturelle avec ses principes inférieurs.
Donc il y a des raisons universelles, cosmiques, qui font partie de l’évolution
d’autres macrocosmes invisibles, pour lesquels l’Homme est devenu une bête de
somme. Et une de ces grandes raisons, c’est que même si nous considérons les
sphères ou les plans invisibles, ou les plans qui sont invisibles à l’œil nu, comme
étant des sphères extrêmement avancées du point de vue de l’évolution, du point
de vue de la création, ces sphères sont tout de même sujettes, non pas à des lois
d’expériences, mais à des lois de vérifcation sur le plan de l’efcacité cosmique
du feu en relation avec les plans qu’il traverse, pour donner au cours de l’évolution
les diférents niveaux d’exploitation de l’énergie, le matériel, le plantaire, l’humain,
l’animal et le Surhomme de l’évolution.
Donc, il y a eu des erreurs sur le plan cosmique. Ces erreurs ont été responsables
au début pour la déformation graduelle du lien universel entre l’Homme, la matière,
l’âme et l’esprit de la chair. L’esprit de la chair c’est une radiation, c’est une
vibration qui passe des plans les plus évolués, et qui descend directement dans le
matériel pour lui donner une vitalité.
Donc, l’esprit de la chair ne coïncide pas avec l’aspect intelligent de la lumière. Il
coïncide avec l’aspect astral de l’âme inculqué à la matière, pour donner à cette
matière une minéralité, ou un aspect plantaire ou un aspect animal, mais un aspect
qui est, pour des raisons de rupture du lien universel, incapable de surgir des
conditions sensorielles qui lui sont imposées.
Et c’est pourquoi l’Homme, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à la fn de l’involution, a été
obligé de vivre pour travailler au lieu de simplement œuvrer, c’est-à-dire de créer,
afn de soutenir le rapport étroit entre les plans, qui lui aurait donné naturellement
accès aux diférentes vibrations qui surgissent de ces plans, et auraient fait de lui
le maître de la Terre comme il le deviendra au cours de l’évolution.
FP : Bien, ce n’est pas que je cherche particulièrement à réhabiliter nos aïeux
Adam et Ève, mais à en croire le symbolisme biblique, c’est tout de même la
divinité Yahvé qui a créé l’homme, qui a créé la femme, qui a créé le serpent, qui a
créé la pomme, qui a créé aussi la convoitise ou le désir dans la femme de croquer
la pomme. Donc, je ne vois pas pourquoi il faudrait blâmer nos aïeux de cette
chute.
C’est en fait quelque chose qui a été voulu sur un autre plan. Vous parliez d’une
erreur tout à l’heure, qui était à la source, est-ce que cette déviation du plan
original, est-ce que ça a été voulu, programmé par l’Homme, ou est-ce que c’est
une forme d’accident de parcours de la nature ? Qu’est-ce qui s’est passé, en
réalité, que la Bible nous voile ?
BdM : L’Homme tel qu’il a été créé sur les plans mentaux, tel qu’il a été créé par
les Esprits de la forme, n’est pas un être involutif. L’Homme est un être créateur,
c’est un être qui fait partie de la hiérarchie, c’est un être qui a tous les pouvoirs.
C’est un être qui est absolument sans aucune substance, il est totalement
essence. À partir du moment où l’âme est descendue dans le corps matériel, ce
que nous appelons l’Homme est devenu substantiel.
C’est-à-dire que si nous regardons la diférence d’un point de vue créatif, non pas
d’un point de vue philosophique, mais si nous regardons la diférence entre la
substance et l’essence, c’est celle-ci : la substance revient toujours à la
formulation graduelle de l’expérience en relation avec l’approximation des désirs
sur le plan animal. Donc la substance réféchit toujours les désirs de l’âme. Si nous
parlons de l’essence, l’essence n’est que lumière.
Donc l’essence étant lumière, elle n’est aucunement reliée à l’expérience ; elle est
totalement créative, elle est instantanée. Et elle peut, cette essence, cette lumière,
ou cet Esprit, prendre le contrôle de la matière, dans la mesure où cette matière ne
se laisse pas embobiner, si vous voulez, ne se laisse pas englober par les
dimensions inférieures que cet Esprit n’a pas eu encore le temps de pénétrer, pour
des raisons de “timing” cosmique, pour des raisons de temporanéité cosmique.
Autrement dit, sur le plan cosmique, l’âme est venue dans la matière avant l’Esprit.
L’âme étant venue dans la matière avant l’Esprit… Vous savez qu’est-ce que c’est
l’âme ? L’âme c’est de la mémoire ; l’âme c’est une substance qui fait partie de la
mémoire expérientielle de l’Homme, mais aussi sur le plan cosmique, l’âme fait
partie des déchets universels des Êtres de lumière qui n’ont pas réussi au cours
des éons de la création à se restabiliser dans les champs magnétiques créés pas
la lumière, pour le maintien universel des forces qui constituent ce que nous
appelons l’univers créé.
Donc l’âme est un déchet, mais c’est un déchet qui a été recyclé, et en étant
recyclé dans le matériel, dans le corps matériel des Hommes en évolution, ce
déchet est devenu de plus en plus rafné, de plus en plus évolué, et il est devenu
à la fn du vingtième siècle, à la fn du cycle involutif, ce que nous appelons
l’Homme, c’est-à-dire une partie de lumière et une partie de ténèbres.
C’est-à-dire une partie de lumière, de savoir qui n’est pas intégré dans la
conscience mémorielle de l’Homme, et une partie de ténèbres, c’est-à-dire de
conceptions, de connaissances, une partie d’expériences, une partie de réfexions
psychologiques, une partie de cette dimension de l’Homme, que nous appelons le
mental inférieur, qui constitue pour lui aujourd’hui, la catégorie essentiellement
subjective de son moi.
Donc il y a une séparation à faire entre la substance et l’essence. Pendant
l’involution, la substance a été développée parce que l’essence ne pouvait pas
pénétrer dans des corps, parce que les corps n’étaient pas sufsamment évolués
pour la recevoir. Si l’essence avait pénétré, s’était intégrée dans les corps dans ce
temps-là, l’Homme ne se serait jamais découvert en tant qu’être conscient tel qu’il
est aujourd’hui. Donc le phénomène de la descente de l’âme, avant le phénomène
de la fusion de l’Esprit, fut nécessaire. Mais il y a eu une raison pour laquelle ce
phénomène fut nécessaire.
C’est que le monde de l’Esprit, c’est-à-dire le monde de la forme, le monde du
Feu, le monde qui, dans un sens ultimement cosmique, défnit la droiture de la
lumière en fonction de la “curvature” universelle des mondes, et qui a le pouvoir
instantané de faire éclater toute forme ou de l’instruire d’une certaine évolution, ce
qui devient pour nous sur le plan matériel une expérience ; ce monde n’a pas
voulu descendre dans la matière pour rencontrer la matière en fusion, parce que la
matière était trop animalisée.
L’animalité de la matière, elle va très loin dans l’histoire de l’hominidé du corps
matériel, elle va jusque dans les types extrêmement anciens de l’Homme. Mais elle
a été amenée à un autre niveau d’évolution, en contact avec des Elohim, qui
représentent des êtres très avancés dans la science génétique, qui sont venus en
contact avec l’humanité il y a des millénaires, pour donner à l’Homme une nouvelle
vibration, c’est-à-dire pour lui donner une capacité égoïque d’entreprendre
fnalement le voyage qui lui permettrait de se scinder complètement de la race
animale qui avait été le produit naturel d’une évolution biologique.
Donc, ce fut nécessaire à un certain point qu’il y eut intervention pour créer une
mutation, donc ces êtres-là sont venus. Donc, ce que nous appelons ou ce que
nous retrouvons dans la Bible, ce n’est que le refet d’une rencontre entre des
mondes humains avancés et l’Homme, mais les Hommes, les ésotéristes, les
occultistes, les penseurs, et même les religieux ou les métaphysiciens d’antan, ont
conçu Yahvé, ont conçu ces Êtres de lumière comme étant des dieux ; et c’est une
erreur très grave, parce que les dieux dans le cosmos n’existent qu’en fonction de
l’ignorance de ceux avec lesquels ils entrent en relation.
Autrement dit, dans le cosmos universel, le concept des dieux ou de ces êtres
supérieurs à l’Homme n’existe pas en réalité, parce que la hiérarchisation du
pouvoir ne peut pas se manifester entre une race supérieure et une race inférieure,
parce que ça va contre les lois cosmiques de l’évolution.
Les anthropologues aujourd’hui, ou les sociologues, ou ceux qui s’occupent de
l’étude des civilisations ou des cultures primitives et des cultures modernes, qui
entrent en contact, savent très bien que nous ne pouvons pas amener une culture
avancée en contact avec une culture inférieure sans créer un désarroi total sur le
plan évolutif de cette culture inférieure ; donc, c’est la même chose entre la
planète Terre et d’autres planètes.
Mais les Hommes eux, à cause de leur crainte, à cause de leur sensorialité, à
cause de leur incapacité de dépasser la notion du rêve qu’ils connaissaient à un
très haut niveau de conscience dans ce temps-là, les Hommes ont fait de ces
êtres-là des dieux, c’est-à-dire des êtres ou des entités qui avaient le pouvoir de
création.
Et c’est une erreur, parce que les êtres qui font partie des sciences extrêmement
avancées dans l’universel ont des facultés, ont des sciences extrêmement
avancées qui, pour l’Homme ancien, devenaient des pouvoirs créatifs, mais non
pas des pouvoirs créatifs dans le sens de l’Esprit, mais simplement des pouvoirs
de technologies avancées en relation d’infériorité avec des êtres qui étaient encore
à l’âge de la pierre.
FP : Ouais, on est passé d’Homo sapiens à “l’omoplate”…
BdM : À l’omoplate et nous sommes encore “omoplate” !
FP : Mais ce que je ne comprends pas, c’est que nos ancêtres, les premiers
hommes et les premières femmes, avant de croquer la pomme et d’en savourer les
pépins, ils étaient supposément bienheureux dans le paradis. Alors, si en étant
inconscients comme ils étaient bienheureux, quel est l’avantage d’être
conscients ? Autrement dit, est-ce que dans cette intervention des Elohim, il n’y a
pas eu comme un accident de parcours, ou alors peut-être un objectif qui ne nous
est pas révélé ou qui n’est pas compris aujourd’hui, dans un devenir très très loin ?
BdM : Il y a eu un accident de parcours, mais cet accident de parcours n’était pas
sur le plan matériel. J’en parlerai probablement dans une autre conférence ou
dans mon livre, parce que cet accident de parcours, il est très occulte, et je veux le
parler juste. Mais la raison… Une raison pour laquelle le lien universel a été
rompu, a été coupé avec l’Homme, c’était pour permettre que l’Homme puisse en
arriver à une sorte d’autonomie égoïque.
Sinon l’Homme auparavant serait demeuré simplement une projection dans la
matière de l’Esprit, donc il n’y aurait pas eu ce que nous appelons une humanité.
Et pourquoi doit-il ou devait-il y avoir une Humanité ? Parce que le terme
“Humanité” vue d’un point de vue cosmique veut dire le rassemblement de
l’énergie dans la forme. Donc dans tous les mondes il existe des humanités, il y a
au-delà d’un million de civilisations dans l’univers, et les Humanités représentent
fnalement des projections de l’Esprit dans la matière, autrement dit des fnalités.
Et l’Humanité sur le plan matériel, l’Homme sur le plan matériel, représente une
fnalité. Si l’Homme était demeuré un être en contact avec les liens universels, il ne
serait jamais devenu une Humanité, parce que le lien universel est trop puissant ;
le lien universel est un Rayon de Feu, est un rayon cosmique, qui passe
directement à travers les couches, à travers les principes de l’Homme et assujettit
totalement la forme. Et pour que l’Homme en arrive à dépasser le pouvoir
magnétisant, le pouvoir de contrainte que crée cette fusion de l’énergie avec le
matériel, il fallut que l’Homme en arrive fnalement à pouvoir comprendre les lois
du mensonge, les lois de la soufrance.
Et en reprenant contact avec lui-même, et en reconnaissant les lois du mensonge
cosmique concernant toute l’involution, et aussi en reconnaissant les lois de la
soufrance à cause de son niveau accéléré de conscience, l’Homme put fnalement
reprendre, ou pourra fnalement reprendre le contrôle de cette énergie, et intégrer
cette énergie dans son être afn que la substance… La substance même de son
mental, de son émotif, de son vital, et éventuellement de son corps matériel,
puisse être en résonance parfaite avec cette énergie ; afn que l’Homme
éventuellement puisse avoir accès à d’autres dimensions, pour qu’il puisse
fnalement connaître l’infnité de sa conscience, pour qu’il puisse fnalement cesser
d’être un être assujetti à une conception divine de la création, pour en arriver
éventuellement à une compréhension parfaitement intégrale des lois de l’énergie,
qui sont des lois extrêmement complexes, extrêmement simples en même temps,
mais qui donnent à la vitalité du mental, une capacité infnie de tout comprendre
ce qui existe dans le cosmos, et de ne plus être assujetti psychologiquement au
principe des mystères qui fut pendant l’involution la calotte ou le chapeau posé sur
la tête de l’Homme, qui ft de lui un être absolument ignorant et absolument
incapable de saisir les dimensions ultimement infnies et absolues de sa réalité.
Ce qui a donné naissance au pouvoir à tous les niveaux, autant religieux, spirituel,
occulte, que temporel, et ce pouvoir fut nécessaire pour l’exercice civilisateur de
l’Homme, pour le développement de certains paramètres dans sa conscience qui
ont amené à la confguration des tribus primitives jusqu’aux civilisations les plus
complexes, telles que ce que nous avons aujourd’hui.
Mais ce n’est pas fni, la descente de l’énergie dans l’Homme qui est commencée
depuis 1969, fera un travail de transmutation profonde jusqu’à ce qu’un certain
niveau de conscience soit développé sur le plan matériel, et une fois que ce niveau
de conscience sera développé, à ce moment-là il y aura un déversement de cette
énergie dans certains Hommes sur le plan matériel dans diférents pays.
Et ceci donnera naissance à une nouvelle race-racine, c’est-à-dire à un nouveau
type d’Homme que j’appelle l’Homme nouveau pour lui donner un nom. Un type
d’Homme qui ne sera plus assujetti à l’involution, mais qui comprendra pourquoi
l’involution, qui comprendra pourquoi l’aspect expérientiel difcile et ténébreux de
l’âme à travers le corps matériel, qui a créé la conscience égoïque que nous
connaissons, conscience réfective, subjectivité, ainsi de suite, pessimisme
intégral, si vous voulez, pour donner fnalement naissance à une claire vision de la
réalité.
C’est-à-dire à une capacité mentale, non pas d’interroger le réel, mais une
capacité mentale d’établir le réel comme étant ce qu’il est, parce que l’Homme
n’aura plus d’émotion dans son mental, c’est-à-dire qu’il ne se servira plus de sa
mémoire catégorique involutive, historique, pour dompter fnalement cette
énergie… (coupure enregistrement)… (Reprise en cours) (…) mais qui ne se
laisse dompter que dans la mesure où l’Homme est capable de supporter sur ses
propres épaules ce qu’il sait, sans avoir aucune référence, aucune, à la qualité
essentiellement expérimentale de la connaissance humaine.
FP : Donc, il fallait absolument qu’il passe par cette étape où il devait manger du
fruit de l’arbre de la connaissance du bien du mal, pour gagner son discernement,
son autonomie, mais ça s’est fait au détriment de son immortalité, d’après ce que
nous dit la Bible ?
BdM : Oui, ça s’est fait au détriment de son immortalité, mais dans un sens, ça lui
a permis éventuellement de reconquérir son immortalité, mais avec cette fois une
capacité intégrale de la maintenir sous son contrôle, au lieu de se la voir enlevée à
n’importe quel moment cosmique de l’évolution future. Autrement dit, si on me
demandait aujourd’hui en tant que personne, ce que je considère comme l’aspect
le plus important de la prochaine évolution de la race humaine, c’est que pour la
première fois au cours de l’évolution, ou avec l’évolution, l’Homme sera capable
de dompter son Esprit.
Autrement dit, au lieu d’être dompté par son Esprit et galvanisé dans une mémoire
que nous appelons l’âme, pour subir pendant des siècles et des siècles une sorte
d’expérience absolument embarrassante à sa nobilité réelle, l’Homme pourra
fnalement dompter l’Esprit. Mais pour dompter l’Esprit, il lui faudra être capable
de dépasser sa condition humaine involutive en ce qui concerne la programmation
psychologique de son moi, en relation avec le besoin psychologique de savoir et
de comprendre.
Il sera obligé d’établir au lieu de questionner ou d’interpréter, ou de faire le
philosophe, face à la vie. Donc avec l’évolution future, avec l’Homme intégral, la
philosophie sera absolument passée à la guillotine, parce que la philosophie est un
jeu de l’Esprit à travers l’astralité du mental involutif.
La philosophie, même si elle est représentée d’une façon extrêmement
énergétique par des Hommes comme Hegel, Kant et des grands, nous la voyons
comme étant fnalement un mouvement de l’esprit à travers l’aspect astral du
mental, qui fait de l’Homme un être qui joue avec des mots, sans pouvoir
fnalement créer par la parole l’aspect fnalitaire de sa domination de la forme, qui
lui permettra éventuellement de dominer la forme à un tel point, qu’il pourra faire
descendre l’énergie sur le plan matériel dans cette forme, pour fnalement faire
manifester sur le plan matériel les diférents éthers, qui font partie des sous plans
de la matière, et qui composent sa réalité, autant que la réalité des autres
royaumes.
Les philosophes ou ceux qui ont fait des travaux dits avancés, ou dits savants,
dans le domaine de la connaissance, dans le domaine de l’introspection, sont des
êtres qui n’ont jamais résolu le confit de la dualité entre le pouvoir et la
particularité de l’Homme. Ils ont essayé de donner à l’Homme la garantie d’un
absolu en fonction de la qualité de ses pensées, mais ils n’ont jamais été capables
d’établir d’une façon absolue, catégorique, universelle, objective, sans aucune
subjectivité, sans aucune coloration, le domaine de l’Homme à travers les
diférentes variantes de l’Esprit dans le monde de la forme.
Donc ce n’est pas surprenant que l’Homme, à la fn du vingtième siècle, soit
malgré toute sa technique, toute sa technologie, toute sa capacité souvent très
aberrante de disséquer les mots, et d’en faire réellement des monuments à la
gloire du mental inférieur tel que Sartre, ce sont des Hommes qui ne sont pas
capables fnalement de s’instruire d’eux-mêmes, et d’instruire les Hommes en
fonction de ce que les Hommes sont.
C’est-à-dire des êtres qui font partie d’une éternité qu’ils ne connaissent pas, mais
d’une immortalité qu’ils connaîtront, mais aussi d’une capacité mentale qui, en
défnitive, est absolue dans la mesure où eux, en tant qu’Hommes, ne se laissent
plus distraire par le chant des sirènes. C’est-à-dire par la mémoire historique, par
les mémoires de l’involution ou par les dictées nébuleuses d’une Bible qui raconte
le fait de la chute, c’est-à-dire l’apparence de la dualité, à des masses historiques
qui n’ont jamais été capables de comprendre réellement le pourquoi et la raison
derrière le mystère de l’Homme.
L’Homme doit en arriver fnalement à comprendre son mystère. C’est absolument
stupide, c’est absolument irréel, c’est absolument inconcevable que l’Homme
aujourd’hui avec toute sa technique, avec son voyage à la lune, avec ses cerveaux
électroniques, ne soit pas capable, sur le plan mental, de se dissocier
psychologiquement de la valeur mémorielle de toutes signifcations, afn de donner
à son mental la capacité de savoir, et dans un même temps revenir à ses
principes, à ses outils, ce que vous appelez la connaissance, pour travailler avec la
matière et lui donner une certaine dynamique.
Donc il y a dans le monde mental de l’Homme deux espaces, il y a l’espace vide
qui est plein, c’est-à-dire cet espace vide qui est vide dans la mesure où l’Homme
est vide de la mémoire, c’est-à-dire cet espace qui lui permet de savoir d’une
façon absolue et catégorique, qui lui permet de pouvoir même confronter des
entités sur des plans invisibles, et de dire la loi, la vie, la mort, l’espace, le temps,
le Feu, la création, les formes, les Esprits de la forme, le temps, le Dieu, les Alephs,
les vides, les ondes, les mondes.
L’Homme doit savoir puisque l’Homme est Esprit. Donc si l’Homme est Esprit, il
sait, mais pour que l’Homme sache ou réalise qu’il est Esprit et qu’il sait, il lui
faudra fnalement prendre sur lui-même le rôle d’être Esprit au lieu de simplement
vivre la disposition psychologique de l’Esprit à travers la forme, qui a fait de lui non
pas un Homme-Esprit, mais un Homme penseur, un Homme réféchissant, un
Homme expérientiel, un Homme philosophique.
La philosophie ne peut pas répondre aux questions essentiellement irrationnelles
ou suprarationnelles. La philosophie peut donner une certaine aisance à l’ego en
lui donnant l’impression sur le plan de la forme, sur le plan de la catégorie, qu’il est
capable de cerner certains aspects de la forme, certaines dynamiques de la forme,
certains intérêts pour le jeu de la forme. Mais ce n’est pas la philosophie qui peut
répondre aux lois de la vie puisque déjà la philosophie fait partie du mensonge
cosmique.
Donc l’Homme devra se libérer complètement du mensonge cosmique, et pour se
libérer du mensonge cosmique, il sera obligé de retourner le dos à son ancienneté,
c’est-à-dire qu’il sera obligé de retourner le dos à tout ce qui a contribué pendant
l’involution à la constitution psychologique de son moi, que ce soit religion,
philosophie, politique, ou économique, ou quoi que ce soit, regardant ceci comme
faisant partie de l’expérience involutive de l’Homme, certains de ces aspects étant
encore utiles aujourd’hui, tels que la science, ainsi de suite, mais réalisant que
défnitivement, lorsqu’il aura pénétré le monde du mystère, c’est-à-dire ce monde
qui n’a de valeur qu’en relation avec la question que l’Homme se pose, et pour en
arriver éventuellement à faire éclater la forme, pour faire descendre l’énergie, et
fnalement donner naissance à une nouvelle science, à une nouvelle science, je ne
peux pas dire autre chose.
Je bouquinais aujourd’hui, j’étais dans une librairie, je passais, et on disait que
Hegel avait rapporté que viendra le temps où les arts disparaîtront lorsque la
philosophie sera devenue universelle. C’est assez intéressant comme explication
de l’avenir mais ce n’est pas sufsant. Parce que la philosophie, elle est aussi
redondante que les arts, la philosophie fait partie du patrimoine historique de
l’Homme, comme les arts font partie du patrimoine historique de l’Homme ; la
philosophie, elle est autant liée à la forme que les arts sont liés à la forme.
Donc la philosophie ne peut pas se dissocier de la culture, elle ne peut pas se
dissocier de la civilisation, pas plus que les arts peuvent se dissocier de la culture
de la civilisation. Donc pour que l’Homme se dissocie de la culture de la civilisation
sur le plan de l’Esprit, quitte à revenir dans la culture de la civilisation sur le plan
du plaisir de l’Esprit, il faut éventuellement qu’il fasse éclater complètement sa
mémoire.
Autrement dit qu’il prenne conscience de la nature de la pensée, et qu’il en arrive
fnalement à réaliser ce qu’est le mouvement intégralement nouveau de la nouvelle
évolution ; que la pensée humaine de l’Homme nouveau, de l’Homme intégral,
n’est pas une pensée telle que nous la réféchissons, mais qu’elle est
efectivement une forme de communication télépathique entre un plan matériel
mentalisé et des plans cosmiques extrêmement élevés, qui créent entre l’Homme
et ces plans-là une universalité de conscience parfaitement équilibrée,
parfaitement harmonieuse, permettant à des Hommes, autant sur la Terre que sur
d’autres planètes, de converser d’une façon extrêmement aisée.
Et aussi permettant à des Hommes en communication avec le monde des esprits,
de se libérer fnalement du pouvoir intuitif de ces êtres, qui sont fnalement des
Hommes sans corporalité, pour fnalement se libérer sur le plan psychologique de
l’égo, pour devenir fnalement des Hommes qui n’ont plus peur de savoir. À ce
moment-là, il y aura une transmutation.
FP : Lorsque le cordon ombilical de ces premiers hommes, premières femmes, a
été coupé, c’est-à-dire lorsqu’ils ont été chassés de leur état édénique du paradis,
les Élohim ont installé à la porte du paradis un glaive famboyant pour empêcher
ces hommes et femmes de revenir à l’intérieur, de peur qu’ils ne mangent du fruit
de l’arbre de vie, cette fois-ci, et qu’ils ne deviennent semblables au Dieu. Qu’estce que c’est que ça veut dire ça ?
BdM : Le glaive de feu c’est un symbole qui veut dire qu’une fois que l’Homme a
réalisé la nature des choses, c’est-à-dire la nature des choses inférieures, il ne
peut plus reculer parce qu’il n’a pas la conscience, il est voilé. Vous savez… Je
fais référence un peu à mon expérience de 1969, je ne peux pas faire autrement.
Si je me rapporte à 1969, lorsque j’étais à l’Université, mon expérience
psychologique mentale égoïque, elle était celle des Hommes. Elle était la même
chose, il n’y avait pas de diférence.
Autrement dit, j’entretenais sur le plan psychologique les mêmes questions, les
mêmes réponses que les Hommes dans une sorte de généralité, entretiennent
dans le monde. Mais à partir du moment où la fusion s’est faite, ce que nous
appelions à ce moment-là : “Bernard” – la personnalité – elle s’est totalement
efondrée, elle s’est efondrée pourquoi ? Parce que la lumière, l’Esprit, appelez ça
ce que vous voulez, autrement dit le processus de fusion a fait éclater dans le
mental qui pense, les formes qui, par le passé, avaient soutenu l’ego, donc donné
à l’ego une qualité mentale sufsante pour qu’il puisse se reconnaître en tant
qu’Homme, en tant qu’Homme pensant. À partir du moment où ceci est changé,
l’Homme ne peut plus revenir en arrière.
Donc le phénomène des glaives et des Élohim, c’est la même chose. “Posant les
glaives à la porte du paradis” veut dire qu’une fois que l’Homme entre dans une
expérience, qu’elle soit involutive ou qu’elle soit évolutive, il ne peut plus revenir en
arrière. Et on peut même assurer qu’avec l’évolution qui vient, avec la descente
sur le plan matériel de la pensée supramentale, avec l’ouverture des champs
éthériques sur la Terre à la fn du cycle, les Hommes qui entreront dans cette
dimension de conscience ou d’Esprit ne pourront plus rentrer en arrière.
Donc il y aura encore le même phénomène du glaive qui est posé, parce que le
glaive représentera simplement la lumière qu’ils auront vue. À partir du moment où
les Hommes auront vu ou verront cette lumière, ils ne pourront plus revenir dans la
catégorie de l’humanité involutive. Donc ils feront partie d’une nouvelle race, mais
ils pourront se remélanger aux Hommes pour s’afecter à des travaux d’une sorte
ou d’une autre.
FP : Donc cette rupture du cordon ombilical, c’était une nécessité dans le sens
que ça permettait à une humanité dans son enfance, de passer à l’âge adulte en
quelque sorte ?
BdM : C’est très juste oui, l’humanité devait passer à l’âge adulte, parce que
l’humanité… Bon… Pour expliquer… Je vais aller contre un concept qui est
mondial, et je vais aller aussi contre un concept qui est dans les textes les plus
ésotériques de notre planète, considéré aussi comme universel. Je vais prendre le
concept de l’expérience. On dit dans l’humanité présente ou dans des textes
extrêmement occultes qui sont publiés dans le monde, on dit que l’expérience
c’est la chose la plus fondamentale dans le cosmos, et ceci ce n’est pas réel.
La seule raison pour laquelle l’expérience est fondamentale dans le cosmos, c’est
parce que l’Homme n’est pas égal à lui-même, donc il est obligé, pour entrevoir sa
relation avec le matériel sur le plan où il est, il est obligé de toujours cogner à la
porte de l’expérience, c’est-à-dire qu’il est obligé constamment de vivre une sorte
de soufrance.
Donc pour moi le mot expérience est un mot qui signife soufrance, et tant que
l’Homme sera obligé de vivre d’expérience, il sera obligé de soufrir, parce que
dans l’expérience on soufre, parce que l’expérience n’est jamais égale à soimême. Donc n’étant pas égale à soi-même, nous devenons de plus en plus une
potentialité de nous-mêmes au cours des années, au cours des âges, au fur et à
mesure que nous avons de plus en plus d’expérience. Mais fnalement nous
fnissons à cinquante, soixante, soixante-dix ans, comme des êtres absolument
brisés par l’expérience.
Donc l’expérience, pour renverser quelque chose qui doit être renversé
éventuellement, parce que l’Homme le renversera de par la nature même de sa
conscience, l’expérience fait partie de l’assujettissement de l’Homme aux pouvoirs
astraux de sa conscience à travers un Esprit qui est incapable, lui en tant
qu’Homme, de contrôler, de maîtriser.
Donc expérience veut dire : être incapable sur le plan planétaire ou même sur le
plan cosmique invisible, de contrôler l’énergie du Feu cosmique qui fait partie
intégrale de l’organisation systémique à la mesure de notre propre organisation
interne microcosmique. Donc tant que l’Homme ne sera pas capable sur le plan
mental, vital, astral et matériel, de contrôler l’énergie qui fait partie de son Feu, de
son Esprit, il sera obligé de vivre l’expérience, parce qu’il sera obligé d’entrer dans
une nouvelle vibration. Parce qu’à partir du moment ou chaque fois que l’Homme
vit une expérience, son taux vibratoire change. Même s’il est inconscient, son taux
vibratoire change. Comme son taux vibratoire change, surtout s’il est conscient,
l’expérience devient de plus en plus difcile à supporter.
Pour un Homme qui est inconscient, qui ne connaît pas les lois de l’énergie, qui ne
vit pas la subtilité de l’énergie, qui ne vit pas le choc vibratoire de l’énergie dans
ses centres, l’expérience se prend très bien. Il y a des Hommes sur la Terre qui
aiment les expériences. On dit même souvent : “Il faut vivre, hein… Il faut vivre”…
Bon, on roule à “cent mille à l’heure” et fnalement on frappe un poteau et on dit :
“Bon, ça c’est l’expérience”…
FP : J’ai vécu… (rires du public).
BdM : Bon, pourquoi on dit il faut vivre ? Parce qu’on a peur de perdre son temps,
ainsi de suite, on ne veut pas… On voit des flms de gens qui vivent, qui sautent
des buildings, des édifces, eux autres ils vivent !
FP : Vivre un an comme un lion plutôt que quatre ans comme un mouton !
BdM : Bon, ça c’est l’expérience, mais il y a, il y aura au-delà de l’expérience,
autrement dit dans le domaine de la conversion de l’expérience, l’Homme
découvrira qu’il y a la création. Autrement dit, à partir du moment où l’Homme sera
capable de dépasser l’expérience, il sera dans son pouvoir créateur, c’est-à-dire
qu’au lieu de vivre en relation avec les diférentes matérialités, que ce soit matériel
physique ou d’autres matérialités d’une façon expérientielle, il vivra
catégoriquement et de façon absolue en fonction de son pouvoir créateur. C’està-dire en fonction de sa capacité de faire descendre cette énergie, de l’intégrer et
de l’accoler, si vous voulez, de l’infuser dans la matérialité dont il aura besoin pour
se construire une nouvelle civilisation, que ce soit sur le plan matériel, sur le plan
éthérique ou quoi que ce soit.
C’est absolument anti-lumière, ce que nous appelons l’expérience. L’expérience
fait partie des possibilités “endémiques” à la réalisation systémique des forces en
descente vers le matériel. À partir du moment où les forces sont en ascension vers
l’origine de leur propre éternité, les forces n’ont plus besoin d’expérience parce
que déjà elles sont parfaites.
Expérience veut dire imperfection, expérience veut dire développement d’un
potentiel. Perfection veut dire alliance intense, absolue, avec ce qui est, ce
qui existe, ce qui est en dehors du temps, en dehors de l’espace, et qui
convient parfaitement à diférents temps et à diférents espaces. Ça, c’est la
création.
Et l’Homme avec l’évolution, l’Homme nouveau, la prochaine évolution, ne sera
plus un Homme qui parlera ou qui dira : “Ah ! J’ai vécu telle expérience ou telle
expérience”, parce que sa conscience sera parfaitement en harmonie vibratoire
avec ce qu’il appelle “l’expérience”. Autrement dit il ne vivra pas une expérience, il
vivra simplement une situation de vie qui sera le produit du mouvement naturel de
son Esprit à travers la forme, et il travaillera en relation avec ce mouvement
d’Esprit à travers la forme d’une façon parfaite, de sorte qu’il n’y aura pas
d’expérience, parce qu’il n’y aura pas de perte d’énergie.
L’expérience chez l’Homme, elle existe parce qu’il y a une perte d’énergie. Vous
rencontrez quelqu’un, vous êtes en amour, vous êtes en dehors de l’amour, vous
vivez l’expérience. Vous vous achetez une automobile, la transmission fait défaut,
vous entrez dans un arbre, c’est une expérience. Vous faites du ski, ce n’est pas
votre vibration, mais tout le monde fait du ski ; vous faites du ski et comme tout le
monde fait du ski, il faut faire du ski, parce que c’est la mode de faire comme tout
le monde !
Qu’est-ce que c’est le grand dicton qui afaiblit la conscience historique de
l’Homme moderne au Québec, sa conscience créative ? C’est : “On est douzemille-douze, tout le monde le fait, fais-le donc”… Alors tout le monde le fait, fais-le
donc… On est six millions de cons ! (rires du public). Mais c’est très difcile pour
un ego seul de pouvoir supporter, non pas la solitude de sa propre conscience,
mais l’exercice de sa propre conscience, c’est très difcile.
C’est pourquoi les forces sociales aujourd’hui dont nous étudions les paramètres,
la dynamique, dans les Universités, dans les Cégeps, ainsi de suite, font partie de
l’involution. Ils sont à la base de cette terrible déchirure qui existe entre l’Homme
et sa société. Ce n’est pas sans conséquence, et ce n’est pas anormal que nous
soyons typiquement névrotiques ou psychotiques, c’est normal. Si nous ne l’étions
pas, nous serions réellement des phénomènes (rires du public).
FP : Même mon psychologue qui me dit que dans le travail il y a un aspect
pathologique, c’est comme une maladie chez l’Homme. Génétiquement, il est
programmé pour travailler, mais ça a un aspect de maladie. Est-ce qu’un jour on va
pouvoir sortir de cet aspect-là, puis au lieu de travailler, je ne sais pas moi, œuvrer
créativement ?
BdM : Œuvrer, œuvrer, œuvrer… L’Homme au lieu de travailler, il œuvrera. Quand
on œuvre, on ne travaille pas, on œuvre. Œuvrer veut dire : rendre dans le monde,
l’énergie à travers la forme, de façon parfaite. Si l’énergie est rendue dans le
monde à travers la forme de façon parfaite, l’énergie supporte la forme, la forme
crée sa propre dynamique. L’Homme n’a pas à subir la mécanicité de la forme,
donc il n’a pas à travailler. Travailler, ça fait partie de l’involution. C’est nécessaire
parce que ça fait partie des conditions historiques.
Travailler, c’est la condamnation de l’Homme à épouser une matière qu’il ne
contient pas dans son Esprit. Travailler, c’est une question d’impuissance.
Travailler, c’est l’expression catégorique de l’afnité de l’Homme pour l’astralité de
sa mémoire, c’est-à-dire pour les forces de l’âme. Dans le travail, il y a de
l’invention, il y a de la dynamique, mais il n’y a pas de création, parce que le travail
est toujours basé sous les lois de la nécessité.
Regardez comment on se ment. On dit souvent dans les textes aujourd’hui dans
les écoles, on dit : “L’invention est la mère de la nécessité”. Tout le monde a ça à
la bouche, tout le monde a écouté ces paroles fabuleuses. L’invention est la mère
de la nécessité !
FP : L’évolution…
BdM : Donc si nous disons que l’invention est la mère de la nécessité, et que nous
arrêtons là, donc nous considérons l’invention comme le suprême efort de
l’Homme en relation avec la dynamique socioculturelle de son avènement sur le
plan matériel. Et ceci n’est pas réel parce que l’Homme, je parle de l’Homme futur
naturellement, parce que l’Homme de l’involution arrive à son terme, l’Homme
futur ou chez l’Homme futur, on ne pourra pas dire l’invention est la mère de la
nécessité.
On dira que la création est l’expression du pouvoir. Donc l’Homme créera des
conditions de vie en fonction des besoins de sa société, non pas par le processus
inventif, mais par le processus créateur, c’est-à-dire que l’Homme n’aura pas à
utiliser des formes qui auront été amenées par rafnement expérientiel à une
certaine défnition.
L’Homme établira, instituera, donnera, instantanément à la forme, sa projection
matérielle, et ainsi l’Homme pourra transmuter la matière d’une façon mentale, à
partir du rayon qui fait partie de son organisation psychique sur les plans
éthériques, pour éventuellement donner à la forme, dans la matière, un pouvoir qui
sera totalement magnétique.
De sorte que dans l’avenir les systèmes de transports par exemple, les systèmes
de communications… Il n’y aura plus d’électromagnétisme dans l’atmosphère de
la Terre, parce l’électromagnétisme, ce qui est électricité, représente une forme
astralisée de ce que nous pouvons appeler le Feu cosmique. Pour qu’il y ait
transport d’énergie à travers un médium, nous n’avons pas besoin de l’aspect
électrique de l’énergie. Nous pouvons utiliser simplement l’aspect magnétique de
l’énergie qui est un aspect purement universel, absolument universel.
Mais aujourd’hui nous utilisons les aspects électriques de l’énergie, et nous
utilisons tellement ces aspects électriques de l’énergie que nous sommes
incapables de concevoir un modèle de propulsion ou un modèle d’énergie qui
n’est pas électrifé de sorte que nous sommes en train, sur le plan matériel,
d’ioniser l’atmosphère de notre planète. Et nous sommes en train, dans un même
temps, de créer dans la couche atmosphérique des débalancements éthériques
très graves, dont nous subirons efectivement les contrecoups vers l’an 2040.
Nous n’avons pas, en tant qu’Homme aujourd’hui, une science qui convient à
l’éthéricité de notre mental. Nous avons une science qui convient parfaitement à la
sensorialité de notre Esprit, donc à la capacité mentale subjective d’analyser,
c’est-à-dire de nous compromettre face la matière, afn de nous donner les
bénéfces de la matière. Mais demain ce sera diférent, l’Homme nouveau sera
totalement diférent, totalement diférent ; il ne pourra pas penser comme il pense
aujourd’hui ; il sera en parfaite harmonie avec les lois de la nature, c’est-à-dire qu’il
saura parfaitement comment fonctionne un système mécanique sur le plan
matériel en relation des lois de la conséquence.
Aujourd’hui nous avons des industries, nous avons du pétrochimique, nous avons
toutes sortes de choses dans le monde qui sont en train de polluer notre planète,
et il viendra un moment où nous ne serons plus capables d’arrêter ceci. Donc à ce
moment-là, nous aurons besoin d’une autre technologie pour renverser le
processus d’ionisation de l’atmosphère.
FP : Donc fnalement, la mutation du patrimoine génétique ne peut que se faire par
le biais de cette énergie-là, qui va investir l’Homme, mais ce que je ne comprends
pas, c’est que cette énergie, comme vous avez déjà dit, elle est prépersonnelle,
donc elle n’a pas de volition personnelle, elle a besoin de l’Homme pour se
véhiculer ?
BdM : Elle est prépersonnelle, elle n’a pas de volition personnelle, c’est-à-dire
qu’elle n’a pas de volonté subjective, mais elle a une volonté créative, et cette
volonté créative devient la volonté créative de l’Homme. Si nous nous regardons
en tant qu’Hommes, nous ne sommes pas Hommes dans le sens intégral du
terme, autrement dit nous ne sommes pas arrivés à la défnition intégrale de notre
être, nous sommes en voie de devenir des Hommes.
Nous sommes en voie de devenir des êtres humains, mais nous ne sommes pas
encore des Hommes dans un sens intégral. Nous avons encore une partie animale,
une partie intelligente en voie d’évolution. L’Homme sera Homme lorsqu’il aura
maîtrisé l’énergie en lui, afn de donner à son animalité la proximité psychique dont
elle a besoin, afn de ne pas recourir à l’émotion pour vibrer émotivement.
Nous serons Hommes, lorsque nous aurons la capacité mentale de savoir et de
comprendre instantanément la relation entre l’invisible et le matériel. Nous serons
Hommes lorsque nous aurons la capacité non plus de penser subjectivement,
mais de vivre une pensée créative, c’est-à-dire une communication télépathique
mentale avec les plans universels. Nous serons Hommes lorsque nous ne serons
plus capables de soufrir du phénomène de la question et de la réponse.
Autrement dit nous serons Hommes lorsque nous aurons perdu le besoin
philosophique de nous interroger afn d’avoir une idée de ce que nous sommes. À
ce moment-là nous commencerons à être Hommes, c’est-à-dire que nous
commencerons à être complets, c’est-à-dire que nous commencerons fnalement
à pouvoir respirer. Mais nous respirerons d’une autre façon, nous respirerons une
énergie dans des centres nouvellement ouverts qui nous donneront une
perméabilité ou accès à la perméabilité de nos sens.
Ce qui nous permettra de voir dans l’invisible, d’entrer en contact avec d’autres
personnes, de comprendre, si vous voulez, l’aspect rudimentaire de l’involution,
d’aider à cet aspect rudimentaire, d’aider les gouvernements, d’aider des
Hommes, d’aider la science. Mais les Hommes, ces Hommes nouveaux, qui font
partie d’une nouvelle mutation, n’auront plus à se chercher, ils n’auront plus à
soufrir, si vous voulez, cette recherche spirituelle qui a été la plaie émotive de
l’involution jusqu’à aujourd’hui.
FP : Si nous sommes le résultat d’une déviation de notre programmation
génétique, est-ce qu’on peut contribuer à une reprogrammation génétique ?
BdM : Nous ne pouvons pas contribuer à rien parce que nous sommes déjà des
contribuables à l’infnité. Donc déjà sur le plan de l’infnité, autrement dit sur le
plan de ce que certaines personnes appellent l’Être cosmique de l’Homme,
l’aspect ultimement cosmique de ce que nous sommes, en relation avec notre
mortalité, nous sommes une infnité. L’Homme est déjà une totalité en lui-même,
l’Homme est déjà un absolu.
L’Homme n’a rien à reprogrammer, parce que déjà, à partir du moment où il
entrera en syntonisation avec ce qu’il est cosmiquement parlant, sa nouvelle
évolution sera le produit de l’afnité de l’énergie avec la matière. Et ceci ne sera
pas une programmation, ceci sera la révélation de l’Homme à l’Homme.
FP : Merci infniment ! (Applaudissements).
mise à jour le 16/06/2024