FP 026
L’INCONCEVABLE POSSIBILITÉ
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : Bernard bonsoir, vous avez entendu le préambule, est-ce
que ça suscite des commentaires de votre part ?
Bernard de Montréal (BdM) : Non, j’étais en conférence avec…
FP : Bon, je ne vous en ferai pas un résumé ce soir ; si j’ai choisi de mettre à
l’afche “l’inconcevable possibilité”, c’était en quelque sorte pour vous permettre
d’avoir un sujet libre, ouvert ce soir.
J’aurais souhaité qu’au bout de ces nombreuses années que vous parlez en public,
tous les gens que vous avez rencontrés, de toutes ces questions qui vous ont été
adressées, j’aurais aimé que vous nous fassiez part des questions qui semblaient
revenir le plus souvent, sur lesquelles, nous autres on a “choppé” (être arrêté par
une difculté) le plus facilement, là où on avait le plus de difcultés à comprendre ;
que quelque chose était pour vous évident, possible, alors que ça ne l’était pas du
tout manifestement pour nous autres. Je n’ai aucune autre question, je n’ai rien
préparé, à part celle-ci.
BdM : Ce que j’ai remarqué dans le public, c’est que les questions de l’Homme
sont des questions légitimes, elles sont toutes légitimes les questions. Pour moi il
n’y a pas de questions stupides, il n’y a pas de questions qui ne valent pas la
peine d’être répondues. Là où il y a une question, il y a de l’Esprit qui cherche,
donc il doit y avoir de l’Esprit qui répond, ainsi de suite. Et les questions qui, pour
le public en général, reviennent souvent sur le plan essentiel, sont les questions
face à la difculté qu’a l’Homme ou que conçoit l’Homme, de vivre sur un globe,
sur une planète, dans un monde, sans pouvoir sentir à tous les niveaux de son
expérience – que ce soit psychologique, psychique, vital, matériel, ainsi de suite sans pouvoir sentir qu’il est un être libre.
Mais pour moi, le mot “libre” n’a pas la même connotation qu’il a pour la plupart
des gens, parce que lorsque je parle de la liberté de l’Homme, je parle de la liberté
naturelle, créative, de l’individu en fonction de l’évolution future, en fonction des
lois cosmiques sur une planète, la nôtre ou sur d’autres planètes. Et l’Homme
semble être piégé dans sa civilisation, qu’il soit de n’importe quelle origine, de
n’importe quelle langue, qu’il appartienne à quelque race que ce soit, qu’il
appartienne à quelque nation que ce soit, l’Homme est piégé. Et son piège, il se
réduit à deux aspects. Il est piégé par l’autorité qui le piège et il est piégé par son
manque d’autorité à lui-même.
Donc toutes les questions de l’Homme, qu’elles viennent de l’Occident ou qu’elles
viennent de l’Orient, du Nord ou du Sud, sont toujours des questions qui se
rapportent au fait qu’il est piégé par une autorité, qui s’impose sur le plan
historique, sur le plan de la défnition de la réalité, que ce soit à travers les
religions, les systématiques, les cosmogenèses, les philosophies, ou les politiques
idéologiques, et sur le plan personnel l’Homme, l’ego, l’être, ne semble pas avoir
la puissance interne de défnir par lui-même, de par sa propre autorité universelle à
tous les Hommes, la nature du réel.
De sorte que l’Homme est prisonnier à l’infni, jusqu’à la mort, des illusions
psychologiques de son moi, soutenues par une historicité totalement mécanique,
totalement cyclique, une historicité qui se donne le droit d’autorité à l’intérieur
d’une vaste inconscience mondiale, de sorte que l’individu sur le plan de la
question, vis-à-vis la nature du réel, se sent impuissant à répondre. Non pas parce
qu’il n’est pas capable, mais parce qu’on lui a dit que les clés de la connaissance,
du savoir, sont des clés qui appartiennent à certains ordres, à certains systèmes, à
certaines hiérarchies, à certaines autorités, temporelles ou spirituelles. De sorte
que la société, la civilisation, toutes les civilisations, ont violé la volonté humaine
de percer le secret de la vie.
Et l’Homme regardant autour de lui-même, regardant les autres Hommes, n’étant
pas épaulé dans sa constitution interne, ne pouvait pas, ne voulait pas prendre la
chance de regarder en dedans de lui même et d’aller chercher des réponses qui, à
un certain niveau d’évolution, eussent été limitées ou limitatives, mais qui, tout de
même, au cours de l’évolution, lui auraient donné graduellement une plus grande
ouverture vers une plus grande masse d’informations.
Donc, l’Homme se serait absolument au cours des années, des siècles, séparé, si
vous voulez, de la désinformation systématique que nous avons appelé la vérité, et
l’Homme aujourd’hui serait capable de répondre à ses propres questions. Il est
absolument essentiel que l’être humain réponde à ses propres questions, qu’il ait
accès à son propre savoir, qu’il ait accès à sa propre mémoire cosmique, parce
que quoi ? Parce que l’être humain n’est pas un être qui doit indéfniment vivre sur
une planète en fonction d’une conscience expérimentale.
Quand je parle de conscience expérimentale, je parle de toutes consciences à
tous les niveaux de l’involution, qui font de l’être humain, un être incapable de
supporter par lui seul, sur lui seul, en fonction de lui seul, la totale intégralité du
savoir universel, cosmique, qui fait partie de sa liaison avec le lien universel, avec
son double, avec son Esprit, avec sa lumière, son intelligence.
Donc, il n’y a aucune raison sur une planète telle que la nôtre que l’Homme ne soit
pas capable d’être absolument autosufsant face à l’absolu. Et le problème de
l’absolu pour l’Homme qui pense, c’est un problème qui est devenu extrêmement
pénible, parce que tant que l’Homme n’est pas capable ou ne sera pas capable de
comprendre ce que veut dire l’absolu dans sa conscience, il sera obligé de se
créer un centre de gravité à l’extérieur de lui-même. Le situer, ce centre, sur un
plan quelconque, que ce soit la religion, les systématiques philosophiques, la
cosmogenèse, que ce soit les idéologies marxistes, communistes, capitalistes,
quel que soit le plan de son activité créative, l’Homme sera obligé de se donner un
absolu. Et cet absolu représentera toujours une forme quelconque
d’anthropomorphisation de sa réalité, c’est-à-dire la gestion d’un capital à
distance, sans que lui puisse parvenir à faire sa propre gestion d’un capital infni
qu’on appelle l’Esprit.
Donc, toutes les questions de l’Homme auxquelles j’ai répondu ou d’autres
auxquelles je répondrai demain, sont des questions que les Hommes pourraient
répondre par eux-mêmes, s’il leur avait été donné, pendant l’involution, de
reconnaître leur propre autorité, au lieu de donner à ce qui est extérieur à eux, soit
dans le monde matériel temporel, ou soit dans le monde spirituel astral, l’autorité.
Donc le problème fondamental de l’Homme moderne, de l’Homme involutif, de
l’Homme passif, c’est son incapacité de supporter sa propre autorité. Et cette
incapacité de supporter son autorité lui donne naturellement accès à un tunnel,
que j’appelle le doute, le doute étant la confrontation psychologique, psychique,
entre l’Homme et la collectivité mondiale.
Le doute étant cet aspect chez l’Homme, qui fait répercuter en lui des mémoires
qui ne sont pas les siennes, qui font partie de l’humanité, mémoires qui sont
involutives, mémoires qui sont expérimentales, mémoires qui font partie de
l’autorité inachevée et qui font de cet être, un Homme qui n’est jamais complet,
l’Homme n’est jamais complet, il n’est jamais plein, il est toujours vide. Il est
toujours en quête de quelque chose, il ne peut jamais comme la plante, le minéral,
ou l’animal, vivre et exercer pendant le cycle de vie la plénitude de son action
créative.
Et étant un être supérieur doué d’une intelligence, doué d’un ego, il devrait être
capable de supporter dans son mental, à travers son émotivité, il devrait être
capable de supporter les mystères de l’évolution, les mystères de l’involution, il
devrait être capable de supporter le poids extraordinaire de son propre savoir.
Autrement dit, il devrait être capable de ne pas avoir peur de ce qu’il sait, mais il a
peur de ce qu’il sait, et cette crainte il la cache, il la voile, il la maintient toujours
derrière l’autorité mondiale, et derrière l’autorité historique, l’autorité ofcielle, que
ce soit une autorité temporelle ou spirituelle, et il devient à ce moment-là un être
spéculatif. Devenant un être spéculatif il est incapable de connaître l’absolu, parce
que l’absolu, on ne spécule pas dessus, on le sait ou on ne le sait pas.
Le savoir est un absolu, le savoir fait partie de la lumière, il fait partie de la
création, il fait partie des diférentes modalités d’expression de cette énergie. Le
savoir n’est aucunement réfectif, il ne peut pas appartenir à l’ego, il fait partie du
mouvement de l’énergie à travers l’Homme. Donc si l’Homme est spéculatif vis-àvis l’absolu, vis-à-vis l’infnité, il est incapable de pénétrer dans ce savoir, dans
cette énergie, dans cette lumière, dans cette intelligence.
Donc, il n’est pas capable d’avoir accès à des données qui renversent totalement
ce que nous savons de l’involution, et qui placent l’Homme dans le centre d’une
réalité qui est totalement égale à lui-même, et qui est absolument égale à luimême ; et quand je dis “égale” à lui-même, je veux dire “universelle” vis-à-vis tous
les Hommes, et “universelle” vis-à-vis l’invisible, et “universelle” vis-à-vis luimême.
Autrement dit, l’Homme est un être intégral, il devra le devenir au cours de
l’évolution, un être intégral, un être qui ne peut pas se partager ; mais qui peut
facilement s’ajuster aux diférents niveaux de conscience des êtres humains, pour
pouvoir bénéfcier du peu de lumière qui existe derrière la forme de l’Homme. Le
problème de l’Homme, c’est que l’Homme ne possède pas de personne, l’Homme
est une personnalité. Et dans la personnalité il n’y a pas de savoir, il y a de la
connaissance. Et l’Homme doit, devra, un jour devenir une personne.
Lorsqu’il deviendra une personne, à ce moment-là il aura l’autorité de sa propre
énergie. Et les questions qui furent, pendant l’involution, la substance de sa
requête, la substance de sa demande, la substance de sa recherche, disparaîtront
intégralement, parce que dans l’Homme conscient, dans le mental conscient, la
question n’existe pas. Tout ce qu’il y a, c’est le mouvement régularisé, créatif, de
l’énergie mentale ; une énergie qui ne s’arrête pas ; une énergie qui ne se
conditionne pas ; une énergie qui ne se questionne pas ; une énergie qui est
constamment dans un processus d’évolution grandissante.
Et à partir de ce moment-là, l’Homme au lieu de demander des questions
concernant ses origines, concernant la vie, concernant l’infnité, l’absolu, Dieu, les
univers parallèles, les univers invisibles, la combustion instantanée, le feu, le
magnétisme, les espaces, l’infnité, le temps, tout, tout, tout, ce qui fait partie de
l’organisation interne et externe du monde en évolution, ceci ne fera pas partie de
sa convocation devant le tribunal de l’autorité mondiale ou de l’autorité spirituelle.
Il sera totalement libre et là il pourra prendre son temps à créer, c’est-à-dire à
développer pour les Hommes qui sont en voie d’évolution derrière lui, des
systématiques qui, éventuellement, l’amèneront à défnir de nouvelles voies
scientifques, pour que l’Homme un jour en arrive à avoir sur le plan matériel ou sur
le plan éthérique selon son niveau d’évolution, une constante vision de la réalité.
C’est-à-dire une constante vision scientifque du réel, c’est-à-dire une capacité
scientifque de comprendre l’invisible, c’est-à-dire une capacité scientifque de
comprendre l’Esprit, le monde de la mort, le monde de la vie, le monde de la
réalité, afn de pouvoir fnalement se désengager émotivement des limitations
psychologiques de son moi, qui lui ont été imposées par l’autorité, afn que le
pouvoir demeure aux mains de ceux qui ont des pieds d’argile.
L’Homme découvrira un jour que la réunion de certains principes de vie en lui,
réunion qui fait partie de la descente, de ce que nous appelons l’Esprit ou de la
lumière dans la matière, fait partie intégrale de la réjuvénation, de la réorganisation
psychique de l’être humain. Je regardais hier, alors que j’écrivais certains textes, je
regardais qu’il y a très longtemps, au début de la création, les êtres qui ont donné
naissance sur le plan cellulaire invisible à ce que nous appelons aujourd’hui
l’Homme, ces êtres, à un certain moment, ont perdu le pouvoir d’être en contact
avec lui.
Et lorsque ces êtres ont perdu le pouvoir d’être en contact avec l’Homme,
l’Homme a perdu le pouvoir d’être en relation avec eux, donc l’Homme a perdu sa
mémoire cosmique, il a perdu complètement la notion de son originalité, de son
origine, il a perdu complètement la notion de ce qu’est l’Esprit, il a perdu la notion
de l’âme, il a perdu la notion de la mort, il a perdu la notion de la politique
cosmique, il a perdu la notion intégrale et scientifque de l’invisible.
Et à partir de ce moment-là l’Homme a été incapable de se sufre à lui-même,
donc sont venus à sa rescousse – au cours des civilisations, de l’évolution des
tribus, de l’évolution des civilisations – des grands royaumes, des dynasties… Sont
venus à la rescousse de grandes forces astralisées faisant partie de diférents
niveaux de la réalité mentale astralisée des mondes invisibles, qui ont donné à
l’Homme une sorte de vision spirituelle de la réalité. Vision spirituelle qui a suf à
l’Homme sur le plan émotif, moral, mais qui ne peut pas ou qui ne sufra pas
demain à l’Homme mental, scientifque, intelligent.
Et pendant cette involution qui a duré des millénaires, nous nous apercevons
aujourd’hui que l’Homme fut traité à partir des pouvoirs invisibles, occultes, qui
régissent la planète ici, comme ces mêmes pouvoirs régissent d’autres aspects de
la galaxie, l’Homme a été traité comme une bête de somme.
Donc l’Homme aujourd’hui, l’Homme à la fn de l’involution, c’est une bête de
somme, c’est un être qui n’a aucune nobilité ; c’est un être qui n’a aucune
puissance interne capable de faire face à la conspiration contre lui ; c’est un être
qui n’a aucune naissance dans son Esprit, de la nature de la conspiration, parce
que l’Homme lui-même n’est pas né de son premier royaume. Il est né du
deuxième royaume, c’est-dire que l’Homme est le produit de la dévalorisation
systématique de son énergie spirituelle, cosmique, à travers le monde de la mort
qui lui a donné, à cause des lois de la mort, le bénéfce de se réincarner sur une
planète tant qu’il le désire pour fnalement perfectionner son attitude mentale,
morale, vitale, que nous appelons l’évolution de l’âme, l’évolution de la mémoire.
Donc, l’Homme est devenu un être qui n’a aucune capacité intégrale de se
ressusciter sur tous les plans. Quand je parle de se ressusciter sur tous les plans,
je veux dire sur le plan matériel, sur le plan vital, sur le plan astral, sur le plan
mental, sur le plan mental cosmique, l’Homme est incapable de reprendre
conscience, reprendre le contact avec lui-même.
Il est obligé de le faire à travers des Hommes qui viennent ou qui viendront sur la
planète, des Hommes qui auront été éprouvés de la même manière que l’Homme,
mais qui, pour des raisons de travail, pour des raisons de transmutation excessive
de leur énergie seront obligés de vivre des états de fusion instantanée, pour que
l’Homme ensuite, un jour, puisse en arriver à vivre un état de fusion de plus en
plus gradué.
Mais ceci est une insulte à la nature humaine, parce que l’Homme est un être de
lumière, mais ce qui fait que l’Homme n’est pas capable de prendre conscience de
sa luminosité, c’est que ses sens matériels sont totalement sous le contrôle de
l’astral. Donc, la limitation psychique de l’Homme elle est équivalente à sa
limitation psychologique, et sa limitation psychologique elle est totalement
pervertie, elle est totalement assujettie au conditionnement social involutif,
historique, de l’humanité qui a duré des millénaires et qui dure encore aujourd’hui.
Donc, l’Homme est incapable sur le plan humain aujourd’hui, à la fn de
l’involution, même s’il est capable de lancer dans l’espace des techniques
avancées, il est incapable de se rapprocher du réel et de fnalement comprendre
que la nature de la réalité va beaucoup plus loin que la nature de la fction, que
l’invisible est beaucoup plus réel que le visible ; que le monde de la mort est
beaucoup plus tangible que le monde de l’imagination ; que le monde éthérique de
certaines intelligences en évolution est beaucoup plus près de l’Homme ; que le
monde cosmique planétaire intermondial confédérationnel est beaucoup plus
organisé que l’Homme ne peut se l’imaginer. Et que ce que nous vivons sur le plan
matériel n’est qu’un “blueprint” de ce qui se passe sur les autres plans dans
l’invisible, invisible qui n’est pour nous que le produit de notre incapacité
sensorielle de dénicher dans le monde mental de notre propre infrastructure, les
réalités qui font partie des autres mondes, des autres hiérarchies, des autres
organisations.
Il ne faut pas être extrêmement intelligent pour regarder dans l’univers et de
réaliser l’immensité du cosmos matériel ; de réaliser que des globes ne peuvent
pas se tenir par eux-mêmes ; que les éthers ne peuvent pas se sufre à euxmêmes ; que des mondes ne peuvent pas, par eux-mêmes, évoluer sans une
harmonisation intégrale, cosmique, à une échelle qui, absolument, déboussole le
mental humain, le mental psychologique, mais qui fait extrêmement bon au mental
psychique supérieur de l’Homme, parce que ça le rapproche de son origine.
Donc pour répondre à votre question, parce que je ne veux pas continuer comme
ça pendant des semaines, pour répondre à votre question, quelles sont les
questions qui reviennent le plus souvent vers moi concernant la vie de l’Homme,
ce sont toujours des questions qui refètent, à un niveau ou à un autre, le fait qu’il
est une bête de somme.
FP : Mais qu’est-ce que c’est qu’on a le plus de difculté à saisir dans ce que vous
apportez comme matériel aujourd’hui ?
BdM : Ce que l’Homme a le plus de difculté à saisir, c’est qu’il est lui-même
autorité. L’Homme est autorité ; à partir du moment où l’Homme est autorité, à
partir du moment où il y a naissance sur une planète d’une conscience, à partir du
moment où il y a naissance sur une planète d’une conscience qui réféchit, qui
pense, il y a absolument un lien entre cette conscience et un plan universel de
savoir.
Donc il n’y a aucune raison sur notre planète, comme sur d’autres planètes, pour
l’Homme de se sentir inférieur à lui-même, et d’installer en lui des paramétries
psychologiques qui font de lui un être qui se sent obligé de comparer son savoir
avec celui des autorités ou avec celui des autres Hommes. Tout est gradué dans
l’universel, et l’Homme a toujours la sufsance dans le savoir dont il a besoin. On
ne peut pas boire deux verres d’eau si on a besoin que d’un verre d’eau !
Celui qui boit un verre d’eau est satisfait, celui qui en a besoin de deux, il en boit
deux ; celui qui a besoin du pichet en boit un ; celui qui a besoin de la mer, il boit
la mer. Donc les Hommes ont leur capacité d’intégrer cette énergie, donc les
Hommes n’ont pas à craindre le mouvement torrentiel de leur propre savoir.
Autrement dit, les Hommes n’ont pas à craindre de devenir fous, s’ils percent les
mystères, s’ils percent les murs du temple.
C’est une illusion qui leur a été imposée par l’astral, c’est l’astral qui a dit à
l’Homme : “Tu ne peux pas regarder dans cette direction parce que ceci est
réservé aux initiés, ceci est réservé aux purs, ceci est réservé à ceux qui ont la
faveur des dieux”. Ça, c’est de la manipulation, c’est du machiavélisme astral.
Tous les Hommes de la Terre sont, de par le fait de leur nature, de par le fait de
leur lumière, de par le fait de leur conscience cellulaire cosmique, parfaitement
organisés sur tous les plans de leurs principes humains, tous les Hommes sont
autorité. C’est une autorité universelle, c’est une autorité qui convient à tous les
Hommes, ce n’est pas une autorité qui impose, c’est une autorité qui dispose de la
fausse autorité ancienne.
FP : Vous dites que l’Homme n’est pas sufsamment à l’écoute de lui-même, et
pourquoi est-ce qu’il n’est pas sufsamment à l’écoute de lui-même ? Est-ce que
ce ne serait pas par peur d’entendre toujours ses vieilles mêmes pensées ?
BdM : L’Homme n’est pas à l’écoute de lui même, parce que l’Homme est trop
renfermé sur lui-même. On ne peut pas être à l’écoute de soi-même si on est
renfermé sur soi-même, parce que si on est renfermé sur soi-même, on est
renfermé sur quelque chose qui n’est pas réel. C’est lorsque l’Homme commence
à se libérer du connu, qu’il commence à être naturellement à l’écoute. Être à
l’écoute de soi-même, ce n’est pas une méthode, ce n’est pas un exercice, ce
n’est pas du soufsme.
Être à l’écoute de soi-même, c’est une qualité naturelle de la conscience, ce n’est
pas une observation, ce n’est pas un efort, ça fait partie du lien universel entre
l’Homme et les plans dont il est l’origine. Donc la raison pour laquelle l’Homme
n’est pas à l’écoute de lui-même, c’est parce que l’Homme est rembourré, est
complètement rempli de pensées qui ont été galvanisées, qui ont été, au cours
des siècles, utilisées contre sa réalité, pensées qui sont manipulées de l’astral,
pensées qui ne sont pas les siennes.
Combien d’Hommes vivent des pensées qui ne sont pas siennes ? Si nous
prenons les cas classiques de la folie, les cas classiques de ces types maniaques,
comme nous appelons en psychologie, qui commettent des actes antisociaux, ces
pensées ne sont pas leurs pensées, c’est de la possession. Donc, l’Homme sera
obligé au cours de l’évolution, de comprendre le monde de la pensée, comprendre
la nature de la pensée. Il y a un travail, il y a une période de temps nécessaire à
l’évolution de son mental.
L’Homme doit reconnaître en lui ce qui est intelligent, et reconnaître ce qui ne l’est
pas. Et lorsqu’il reconnaît ce qui est intelligent et ce qui ne l’est pas, il ne peut pas
jouer, il ne peut pas se diluer, se diviser dans son énergie. Ce qui est intelligent est
bon, ce qui n’est pas intelligent n’est pas bon, et quand je dis bon, je dis
bénéfque, je ne parle pas du bon moral, je parle du bénéfque, c’est bénéfciel à
lui, c’est bénéfciel à la société.
Donc à ce moment-là, l’Homme peut faire le partage et avec le temps l’Homme
apprend à reconnaître des pensées qui sont créatives, des pensées qui viennent
de lui, de son invisibilité. Et avec le temps le lien universel commence à se refaire
et l’Homme fnalement entre dans sa conscience créative. C’est pourquoi
l’Homme ne peut pas facilement être à l’écoute de lui-même, parce que ce n’est
pas lui qu’il écoute, il écoute des entités.
Il écoute des pensées qui viennent d’un monde que, si lui pouvait pénétrer, il serait
absolument ahuri, un monde qui fait partie de la mort, un monde qui est
totalement dominé par d’autres forces, un monde dont les entités sont
impuissantes, un monde qui est assujetti de la même façon que l’Homme sur le
plan matériel est assujetti à lui. L’astral est assujetti, la mort est assujettie à des
lois, l’Homme est assujetti à l’astral. Donc, l’Homme doit se libérer de l’astral pour
pouvoir fnalement libérer éventuellement ce monde, alors que lui-même se libère.
C’est pourquoi l’Homme n’a pas accès à… (Coupure enregistrement)…
FP : (Reprise en cours d’enregistrement) (…) Mémoire de la matière, la mémoire
animale, la mémoire raciale, qu’est-ce qui n’est pas mémoire dans l’univers de
l’Homme ? Qu’est ce qui n’est pas mémoire ?
BdM : Oui, l’Homme est mémoire, l’Homme est mémoire c’est pourquoi il est
nécessaire au cours de l’évolution, surtout à partir de 1969, il est nécessaire qu’il y
ait dans le monde des Hommes qui ne partagent pas psychologiquement ou
psychiquement la mémoire humaine, des Hommes qui, à cause de cette fusion,
peuvent fnalement embrayer l’Homme, forcer l’Homme, à reconnaître, voir,
percevoir certaines choses, pour donner à l’Homme un coup de pouce, pour
qu’ensuite lui-même, de sa propre allure, de sa propre vivacité, de son propre
Esprit… Une fois que l’Esprit de l’Homme est éveillé, il continue à grandir.
L’Esprit de l’Homme c’est un géant, il faut l’éveiller, une fois qu’il est éveillé il
continue à grandir, il ne peut pas se rendormir. Un Homme qui a été éveillé ne
peut pas se rendormir. Mais il faut qu’il y ait dans le monde des Hommes qui
puissent éveiller l’Homme, et ensuite commence l’évolution. Mais s’il ne vient pas
vers la Terre des Hommes qui peuvent éveiller l’Homme, l’Homme continue à
dormir, parce que l’Homme est un être qui est dans un était d’hypnose psychique.
L’Homme est un mort-vivant. Si vous prenez une personne et que vous la mettez
dans un état d’hypnose, et vous ne la réveillez pas, elle va continuer à dormir.
Donc il faut que des Hommes viennent réveiller l’Homme, c’est ce qu’ont fait les
initiés pendant des millénaires.
FP : On ne peut rien attendre des autorités en place qui, elles, perpétuent le
mensonge cosmique ou ce sommeil ?
BdM : Les autorités sont dans la même situation que l’Homme, les autorités ne
sont pas à blâmer dans l’involution. Les autorités font partie de l’involution. Il ne
s’agit pas de blâmer les autorités dans le monde, il ne s’agit pas de blâmer les
autorités, les autorités sont endormies, les autorités sont chloroformées. Moi, j’ai
reçu cette semaine une lettre venant des Nations Unies, une lettre qui en disait
beaucoup sur l’impression que peuvent recevoir certaines autorités qui s’éveillent
vis-à-vis un matériel qui est créatif, qui est neuf, qui ne fait pas partie de la
mémoire.
Et je m’aperçois qu’il y a dans le monde sur le plan de l’échelle politique, il y a des
Hommes qui s’intéressent beaucoup, qui veulent voir, des Hommes qui ont déjà
un esprit sensible mais qui n’est pas éveillé ; des Hommes qui veulent voir, qui
veulent voir des portes, qui veulent voir des possibilités d’évolution sur le plan
social à l’échelle où ils travaillent. Et tous les Hommes sur la Terre veulent voir des
portes s’ouvrir, tous les Hommes sur la Terre veulent avoir des réponses fnales et
absolues aux questions de mémoire, aux questions d’origine, aux questions
d’infnité, aux questions d’absolu. Tous les Hommes veulent connaître les
mystères. Le mystère ça n’existe pas ! Donc si le mystère existe c’est qu’il y a de
l’ignorance. S’il y a de l’ignorance, il y a de l’impuissance. S’il y a de l’impuissance,
l’Homme ne peut pas déchirer les mystères.
Mais les mystères servent à qui ? Ils servent toujours au pouvoir. Et l’Homme un
jour sera, au cours des siècles, des générations, l’Homme en arrivera à regarder
ceci parce que beaucoup de mystères seront expliqués au cours des prochaines
années. Beaucoup de mystères seront expliqués dans toutes les langues au cours
des prochaines années. Donc, une fois qu’une mémoire cosmique se
“superimpose” sur une mémoire raciale planétaire, il y a des chocs.
Donc il est évident que lorsque les mystères seront expliqués à l’Homme, les
Hommes seront amenés, guidés, d’une façon consciente ou inconsciente à
s’approcher de ce matériel. Et ce matériel continuera à faire du travail et à
permettre à l’Homme fnalement, de se constituer lui-même en une autorité, pour
pouvoir lui-même, au cours de l’évolution, en tant qu’être identique à sa propre
réalité, en tant qu’être participant à cette énergie infnie, cet être pourra continuer à
faire son travail dans diférents domaines.
Il n’existe pas dans une société ou sur une planète ou dans un univers, ou dans
une galaxie ou dans un univers local, il n’existe pas d’êtres qui savent tout, c’est
une illusion ; qu’il existe des êtres qui peuvent parler à l’infni oui, mais il n’existe
pas d’êtres qui savent tout, parce que tout savoir ça ne veut rien dire, parce que
tout est infni.
Donc il s’agit simplement qu’il y ait des êtres qui soient capables, sur le plan de
leur évolution, en fonction de leur évolution, selon leur capacité psychique
d’intégrer cette énergie, de transformer l’énergie en intelligence, de transformer
l’intelligence en savoir, de transformer le savoir en connaissance pour les Hommes
qui viennent derrière lui, pour élever la conscience d’une civilisation d’une planète.
Mais pour ce, il faut ou il faudra que les Hommes, au cours de l’évolution,
fnalement, commencent à réaliser et à prendre sur eux-mêmes la conscience,
même si elle est petite, de leur autorité.
Et à partir du moment où l’Homme peut commencer à regarder dans sa vie et à
sentir et à percevoir des choses, et à tenir ferme sur ce qu’il a perçu, senti, même
s’il n’a pas toutes les réponses, mais à tenir ferme et ne pas se faire dévaliser par
d’autres Hommes qui le convoitent, ou d’autres Hommes qui se refusent de voir
ou de percevoir certaines choses qui vont au delà du réel psychologique, à ce
moment-là ces Hommes grandiront.
Nous avons… Je rencontre une foule de personnes qui me disent des choses et je
suis obligé de dire : “Ah ! vous avez raison… Ah ! vous avez raison”. Mais moi je
suis Bernard de Montréal, donc si je dis à quelqu’un : “Ah ! vous avez raison”, ils
sont contents parce que là, ils bénéfcient de mon autorité. Mais ce n’est pas bon.
Vous comprenez ? Mais si je ne disais pas : “Ah ! Vous avez raison”, il n’y a
personne qui leur dira : “Ah ! Vous avez raison”, donc les épaules tomberaient.
Là c’est le mouvement contraire, les épaules montent si je dis : “Ah ! Vous avez
raison”, là on dit : “Ah ! Bernard de Montréal il dit que j’ai raison”, et là c’est le
mouvement contraire, c’est l’orgueil, c’est la vanité, bababa bababa… Donc il faut
qu’il y ait un équilibre, si je dis : “Ah ! Vous avez raison”, c’est parce que je
reconnais que ce que vous dites est réel, donc à ce moment-là vous partez de
ceci et vous avancez. Et c’est ça que l’Homme a besoin, l’Homme a besoin sur la
Terre d’un frère universel, cosmique, intégral, qui peut dire : “Ah ! Toi le noir, tu as
raison, toi le Chinois tu as raison, toi l’autre tu as raison, à travers des écrits, à
travers des paroles”. Et ensuite les Hommes évoluent, c’est la situation.
FP : Pour avoir raison, c’est-à-dire être dans le réel, il faut être en dehors de la
mémoire. Est-ce qu’on peut être hors de la mémoire si on est hindouiste, chrétien,
musulman, capitaliste, communiste ?
BdM : On peut être n’importe quoi, parce que tout ce que l’on est, ce ne sont que
des formes. Mais le communiste, l’Hindouiste, le Bouddhiste, le Mahométan, s’il
veut devenir conscient, s’il veut devenir réel, s’il veut avoir accès à lui-même, à
son savoir universel, appartenant à tous les Hommes, si le Mahométan veut parler
avec le Juif, si le juif veut parler avec le Chrétien, si le Chrétien veut parler avec le
Chinois, si le Chinois veut parler avec le Russe, si le Russe veut parler avec
l’Américain, il faut qu’il y ait une sortie de l’Homme, de ses formes qui ont fait de
lui un ectoplasme matérialisé. Et à partir de ce moment-là c’est facile.
Moi, je rencontre des étrangers, des Hommes de diférentes races, de diférentes
nations, et il n’y a pas de problème entre nous. Mais sur le plan de la civilisation, il
y a des problèmes énormes, sur le plan des races, il y a des problèmes énormes.
Il y a des races sur le plan matériel aujourd’hui, qui doivent disparaître, les
pygmées n’ont plus de fonction sur le plan matériel, cette race doit un jour
disparaître, parce que tant que les pygmées existent, il y a de l’astral, du très bas
astral qui utilise ces corps pour se véhiculer. Il y a un très grand danger sur notre
planète à l’évolution trop grande sur le plan du nombre des populations, il faut qu’il
y ait un contrôle des populations ; parce que tant qu’il y a des corps, les corps se
multiplient d’une façon mécanique à travers la conscience astrale de l’Homme.
Il y a des races qui ont terminé leur cycle, mais tant que ces races, moi je les
appelle les races poubelles, tant que ces races poubelles ne sont pas éliminées de
la planète, soit par des cataclysmes ou soit par des famines, ou soit par des
situations quelconques qui viendront au cours de l’évolution, ces races demeurent
des êtres qui sont utilisés par l’astral pour la continuité, pour la perpétuation sur le
plan matériel d’une inconscience absolument abominable.
Par contre il y a d’autres races plus évoluées qui sont plus près de comprendre
des choses, qui font partie des temps nouveaux, qui font partie de la nouvelle
évolution. Et regardez, nous parlons de races, nous parlons d’extinction de races,
nous parlons du besoin de l’extinction de races. Et qu’est-ce qui se passe dans
l’Homme quand on parle de l’extinction d’une race ? Ah ! On devient humanitaire,
on devient philanthrope, on devient philosophique, il peut même nous passer par
la tête de dire : “Ah ! Le type il est raciste”… Pourquoi ? Parce que nous n’avons
pas de mentalité. Nous n’avons pas de mentalité, l’Homme n’a pas de mentalité, il
a simplement de la subjectivité, il ne s’agit pas d’aller voir le pygmée et dire :
“Écoute bonhomme, il faut que tu disparaisses”, ce n’est pas ça que je veux dire.
Je dis, au cours de l’évolution, au cours de l’évolution d’une planète, il doit y avoir
rajeunissement des races, il doit y avoir élimination de certaines races, elles ont
fait leur cours, les pygmées ont servi à la stabilisation du psychisme astral africain.
Je ne veux pas parler des races qui sont plus près de nous, parce que je vais créer
une controverse. Donc je reste assez loin dans la forêt vierge, je ne crois pas que
des pygmées viennent aux Nations Unies m’attaquer.
FP : Lorsque vous dites que vous rencontrez des gens et puis que vous pouvez
avoir des niveaux de discussions très intéressantes avec lesquelles il n’y a pas de
problème, est-ce que ça veut dire que vous vous mettez à leur niveau, vous êtes
obligé de faire quand même une certaine forme de concession, autrement dit, estce qu’il y a quand même des limites à leur mental ?
BdM : Oui, il y a des limites à leur mental, mais ils ont une vibration, dans ce sens
que moi je suis prêt à parler et avoir le plaisir de parler avec une personne, à partir
du moment où une personne possède de l’Esprit. Posséder de l’Esprit veut dire,
posséder un peu de lumière, pas de l’ego, de l’Esprit. Donc si une personne a de
l’Esprit, cet Esprit, même s’il est petit, s’il est en l’évolution, il est universel.
Donc à ce moment-là, je bénéfcie de ce lien, de cette rencontre, j’ai eu aujourd’hui
ou hier, j’ai eu une rencontre dans le nord, il y a des gens, j’ai rencontré un couple
dans le nord, nous avons eu une conversation, et j’ai eu un plaisir pendant deux
heures, trois heures à parler. Il ne s’agit pas simplement de parler de choses qui
font partie des choses en général dont je parle, mais on a le plaisir de parler de
n’importe quoi.
Mais il faut qu’il y ait de l’Esprit, autrement dit il faut qu’il y ait une ouverture dans
le mental, à ce moment-là j’ai le plaisir, de la même façon que ces êtres peuvent
avoir le plaisir. Parce que parler, ce n’est pas simplement ou ce n’est pas toujours
quelque chose qui nous ramène à l’absolu, qui nous ramène aux mystèrex. Parler,
c’est parler de toutes sortes de choses. À partir du moment où l’Homme parle, il
peut parler de sa bicyclette, mais s’il n’a pas d’ego et qu’il parle de sa bicyclette,
ce ne sera pas la même bicyclette que s’il a de l’ego.
La femme qui parle de son gâteau, si elle a de l’Esprit, ce ne sera pas le même
gâteau, ce sera réellement un gâteau, mais s’il y a de l’ego, s’il y a de la perte de
conscience, le gâteau même ne lèvera pas aussi bien. Donc parler c’est une chose
qui est très facile, le savoir il est instantané chez l’Homme, mais il faut que
l’Homme parle. D’ailleurs c’est pour ça que j’ai dit : “L’Homme n’a jamais parlé”.
Le verbe ne fait pas partie de l’involution, le verbe fait partie de l’évolution.
Le Nazaréen l’a possédé, d’autres au cours de l’évolution l’auront. Mais le verbe
c’est la descente de l’énergie sur le plan matériel, et il ne commence qu’à
descendre, parce que le verbe un jour il commandera à la matière, ça fait partie de
l’évolution, c’est normal. Mais si l’Homme s’empêche de verbaliser ce qui est réel,
parce que sur le plan psychologique, sur le plan de l’ego, sur le plan de la
mémoire, il est encapsulé dans une infrmité historique, comment voulez-vous que
l’Homme ait accès à son autorité !
Vous ne pouvez pas… Vous savez, on dit souvent dans les maximes humaines, on
dit : “Tu ne peux pas servir deux dieux à la fois, tu ne peux pas servir le mal et
servir le bien”. C’est la même chose au niveau du savoir, tu ne peux pas servir
l’ignorance et le savoir. Donc tu demeures ignorant ou tu vas vers le savoir. Mais
quelque part entre les deux, il faut qu’il se fasse un choix, et ce choix il est fondé
sur quoi ? Il est fondé sur ta propre capacité interne de sentir que tu as un peu, au
moins, d’autorité.
Mais l’Homme qui met toute son autorité sur la conscience sociale, qui met toute
son autorité sur la philosophie, qui met toute son autorité sur la spiritualité, sur les
religions, et toutes les religions, sur les cosmogenèses, il est absolument
impuissant. Il n’y a absolument rien dans le cosmos mental, universel, qui ne soit
pas régi par les lois de la forme, rien. Il y a des livres, il y a un livre, j’en ai un dans
le mental, il y un livre aujourd’hui qui se promène dans le monde, un livre qui est
absolument extraordinaire au stage où nous en sommes rendus. Et je suis en train
de commencer à le défaire dans mes livres.
Il n’y a rien, il n’y a rien qui résiste à la lumière de l’Homme, mais à la lumière de
l’Homme dans l’Homme, pas à la lumière à travers l’ego qui fait de l’Homme un
être boursoufé d’orgueil et de vanité. Lorsque l’Homme est dans le savoir, il fait
que l’Homme puisse sentir qu’il y a une absence de quelque chose qui n’est pas
intégral. Et c’est ça l’Homme, l’Homme c’est un être fuide, l’Homme c’est un être
libre. Une liberté réelle, je ne parle pas de la liberté moderne.
L’Homme est un être où existe, où vit en lui, en relation avec son plan matériel, un
Esprit, un double, sa réalité cosmique. Et cette énergie, elle est en contact avec les
forces universelles, donc ce double il a accès à tout, il a accès a toute la mémoire
de l’humanité, il a accès à la mémoire de la galaxie, il a accès à tout. Donc pour
l’Homme, savoir c’est la chose plus facile au monde.
Ce n’est pas savoir qui est difcile, c’est commencer à reconnaître que l’on sait un
peu, et deuxièmement ne pas vivre en fonction de la comparaison qui amène le
doute, et qui tue dans l’Homme sa propre lumière. Donc il est évident que
l’Homme qui va évoluer, va soufrir un peu, parce que enlever de vieux vêtements
que nous avons épousés pendant des siècles, pour mettre ou poser sur notre
corps mental de nouveaux vêtements qui n’ont jamais été essayés, nous ne
savons même pas s’ils font partie de notre mesure.
Le doute questionne, l’Homme vit du doute, donc il n’est pas capable de savoir.
Un être dans la salle qui aurait, dans un instantané, un peu de savoir, il le mettrait
en doute deux secondes plus tard. Vous savez pourquoi ? Parce que l’Homme qui
se conscientisera, autrement dit l’Homme qui deviendra intelligent d’une façon
intégrale, il se demandera : “Pourquoi moi”… C’est la question classique de
l’ignorance ; c’est la question classique de l’infnité qui n’est pas capable d’être
absorbée dans la particularité du mental involutif.
C’est la particularité de la soufrance de l’Homme qui devient initié à une réalité qui
est plus grande que sa mémoire. Donc il demande : “Pourquoi moi”… “Mais
pourquoi moi, pourquoi pas moi”, mais pour que l’Homme dise : “Pourquoi pas
moi”…
FP : C’est ce qu’il dit avant toujours…
BdM : Oui efectivement… Oui exactement, vous avez touché à quelque chose,
avant l’Homme dit : “Pourquoi pas moi”… Et quand vient le temps, il dit :
“Pourquoi moi”… (rires du public). Nous sommes des êtres absolument…
FP : Il y a un humoriste français qui disait : Le doute ça se reconnaît au fait qu’il a
une ombre et qu’il plane… Vous savez, on dit : L’ombre d’un doute, ou il a laissé
planer un doute, c’est très physique pour lui le doute. Alors est-ce qu’on pourrait
dire que le verbe qui est dégagé de la mémoire, serait le seul outil ou l’arme
absolue de l’Homme, son principal allié contre l’astral, contre les forces
involutives ?
BdM : Oui !
FP : Donc c’est très important au niveau de la communication ?
BdM : La seule arme absolue dans le cosmos, c’est la conscience, la seule arme.
Et plus cette conscience sera grande, plus cette arme sera absolue, c’est la seule.
Le verbe, c’est le seul, il n’y en a pas d’autres. Une fois que l’Homme est armé de
cette énergie, de cette puissance créative, que ce soit sur un plan ou sur un autre,
il se sent plein.
Donc il revient à sa nature, il revient à ce plan architectural, qui a été créé et établi
dans les sphères, il y a des milliards d’années, par des intelligences de la forme. Il
devient réel, il retourne à sa source, il n’est plus existentiel, il ne sent plus en lui de
vide, il ne sent plus en lui d’existentialité, d’anxiété et de stress. Il est plein, il est
toujours supporté par cette énergie, qu’il fasse quoi que ce soit, il fait toujours ce
qu’il doit faire.
Donc éventuellement l’ego, au lieu de servir à canaliser comme une vieille lentille,
des forces astralisées par la pensée, par l’émotion, l’ego canalise des forces
mentales, créatives, qui sont totalement libres d’émotivité subjective mais qui
peuvent utiliser l’émotivité créative comme ils peuvent utiliser la mentalité créative.
Il y a des gens qui ont l’impression que je suis contre l’émotivité, je ne suis pas
contre l’émotivité, je suis contre l’émotivité subjective comme je suis contre la
pensée subjective, je ne suis pas contre l’émotivité.
Dans l’émotivité il y a une vibration, dans la pensée créative il y a une vibration, ça
fait partie de l’Homme. Mais si l’émotion ou si la pensée, au lieu de donner à
l’Homme de la liberté, de lui permettre de percevoir, de sentir, de se véhiculer à
d’autres niveaux de sa conscience, elle le perd dans la conjecture, dans la peine
stupide, dans l’ignorance afreuse, à ce moment-là je ne peux pas être pour
l’émotivité ou la pensée subjective.
FP : Quelle est votre réaction ou votre attitude face aux étiquettes que vous
donnent justement les autorités universitaires, lorsqu’ils parlent de vous en tant
que syndrome B ? Comment est-ce que vous réagissez à ça ?
BdM : Syndrome B ?
FP : C’est vrai que vous étiez en conférence, vous n’étiez pas là !
BdM : Syndrome B ?
FP : Votre faculté de répondre à toutes les questions, cette prétention, comme ils
le disent, ils appellent ça, le syndrome B !
BdM : Ah bon ! C’est intéressant !
FP : Alors, tous les penseurs de génie ont soufert de ces attaques-là, Nietzsche la
dénonce dans tout un chapitre, je cite, il donne un petit conseil aux gens qui
parlent avec autorité dans le monde, avec un esprit libre qu’il appelle des
aristocrates.
L’aristocrate a le respect de soi, il dit : “Il y a des Hommes qui ont de l’esprit quoi
qu’ils fassent, ils ont beau se forcer, se travailler, voiler de leurs mains leurs yeux
qui les trahissent, on découvre toujours qu’ils ont en eux quelque chose qui se
cache de l’esprit. Un des moyens les plus rafnés de donner le change, aussi
longtemps que possible, est de se faire passer avec succès pour plus bête qu’on
est, ce qui dans la vie ordinaire est souvent plus utile qu’un parapluie”.
BdM : Oui, oui, il a entièrement raison. Nietzsche, c’était un Homme qui avait une
grande conscience de son Esprit, et d’ailleurs le fait qu’il ait attaqué le principe de
la volonté et qu’il ait dirigé son attaque vers la chrétienté, comme il l’a fait, c’était
déjà un signe avant-coureur du besoin chez l’Homme de reconnaître son autorité.
Mais il y a le danger, quand on parle de volonté, parce que l’Homme ne sait pas
qu’est-ce que c’est de la Volonté.
Et si on parle de la volonté dans un sens philosophique, on peut en arriver à tirer
des conclusions qui mènent l’Homme à penser que la volonté c’est du volontariat.
Il ne s’agit pas d’être volontaire dans le sens psychologique du terme pour avoir
de la volonté, il s’agit pour l’Homme de pouvoir manifester cette énergie en lui,
d’une façon qui convient à son identité. Mais Nietzsche, c’était un des grands
philosophes de l’involution, il a eu des prises de conscience interne qui l’ont fait
soufrir énormément, et c’est dommage parce que cet Homme n’aurait pas dû
soufrir.
Mais les philosophes soufrent parce que ce sont des êtres qui ont beaucoup
d’Esprit, mais ils ne sont pas sufsamment avancés en Esprit pour avoir le contrôle
de leur Esprit. L’Homme nouveau aura le contrôle de son Esprit, il ne s’agit pas
simplement d’avoir de l’Esprit, il y a beaucoup d’Hommes dans le monde
aujourd’hui qui ont de l’Esprit, qui soufrent de leur Esprit.
Vous prenez, je ne sais pas moi, des “Michel-Ange”, prenez d’autres Hommes
dans la société qui ont de l’Esprit, et qui soufrent de l’Esprit, parce que l’Esprit
c’est une force dans l’Homme qui le met toujours en marge de la société. L’Esprit
met toujours l’Homme en marge de quelque chose, parce que l’Esprit c’est
une puissance créative, ce n’est pas une puissance passive.
L’Esprit fait partie de l’évolution, donc ces Hommes qui ont de l’Esprit dans la
société, que ce soit des Hommes politiques, que ce soit des Hommes de
sciences, que ce soit des travailleurs dans l’industrie ; un type aujourd’hui dans
l’industrie qui a trop d’Esprit, il a des problèmes avec son patron. Alors ce que
l’Homme apprendra au cours de l’évolution avec les nouvelles connaissances que
nous avons, avec les nouvelles structures qui permettront à l’Homme de
comprendre l’invisible, l’Homme en arrivera à contrôler son Esprit.
Et la diférence entre l’involution et l’évolution, c’est que les Hommes d’Esprit ont
été assujettis à leur Esprit et ils sont devenus dans un certain sens des initiés, ils
ont soufert parce que le principe mental, le Principe de l’Intelligence n’était pas
établi pendant l’involution. Tandis que pendant l’évolution, l’Homme aura reconnu
les lois cosmiques du mensonge, il aura connu les lois cosmiques de l’astral, il
aura connu les lois cosmiques de la possession mentale et astrale, il aura connu
les lois fuctuantes de l’initiation, et l’Homme sera capable à un certain moment de
mater complètement son Esprit.
Et l’Esprit de l’Homme doit être maté. Vous savez pourquoi l’Homme ne
contrôle pas son Esprit ? Parce que l’Homme qui vit – l’Homme de l’involution,
l’Homme de l’involution qui a de l’Esprit – il vit toujours son Esprit à l’intérieur
d’une dualité. Lorsque Nietzsche faisait son travail ou qu’il jetait ses objets d’art, si
vous voulez, dans la face de la civilisation occidentale, il était à la fois dans son
Esprit, et il soufrait à la fois de son Esprit. Pourquoi ? Parce que l’Homme de
l’involution est un être qui est fxé dans la dualité, et la dualité c’est une
composition psychologique de l’Homme, du moi, qui fait de son être une sorte
d’infrme face à la synthèse.
L’Homme n’est pas capable de faire la synthèse, il n’est pas capable de vivre le
UN, il n’est pas capable de vivre l’unité, il n’est pas capable de vivre la totalité, il
n’est pas capable de vivre l’absence de divisibilité. Vous savez pourquoi ? Parce
qu’il est persécuté psychologiquement et psychiquement par la nature de l’absolu.
Donc pendant l’involution, ces grands philosophes, ces grands Hommes, n’étaient
pas capables de bénéfcier de la nature psychique de leur Esprit, ils ne pouvaient
que bénéfcier de la nature psychologique de leur Esprit.
Donc étant incapables de bénéfcier de la nature psychique de leur Esprit, ils ne
possédaient pas leur Esprit, leur Esprit les possédait, de sorte que tous les
philosophes, tous les grands écrivains, tous les grands artistes, tous les grands
penseurs, tous les grands esprits, ont soufert de leur Esprit. Tandis qu’avec
l’évolution, l’Homme matera son Esprit.
Moi j’ai réussi à mater mon Esprit, ça m’a pris quinze ans, mais aujourd’hui mon
Esprit, cette énergie, c’est moi qui la domine sur le plan matériel, et un jour je la
dominerai de plus en plus, de plus en plus, selon ce que j’ai à faire sur le plan
matériel. Mais aujourd’hui, c’est moi qui “run”, ce n’est pas mon Esprit. Mon Esprit
me sert, moi je lui sers, je suis son véhicule, il est mon énergie.
Et l’Homme de l’évolution comprendra ceci, et lorsque l’Homme aura compris qu’il
doit, que l’Esprit doit fusionner avec, qu’il a besoin du véhicule pour son expansion
cosmique intégrale, l’Homme comprendra qu’il est, dans le fond, une autorité.
C’est là que l’Homme saura ce que veut dire le mot “autorité”, non pas autorité
vis-à-vis les Hommes, non pas autorité vis-à-vis la collectivité, mais autorité en
lui-même. Donc un Homme conscient en fusion est une autorité vis-à-vis luimême.
Autrement dit, il est une autorité vis-à-vis son Esprit ; autrement dit il est en
union parfaite avec son Esprit. Autrement dit il a la capacité d’intégrer son
Esprit, de vivre de cette énergie, et de faire descendre, couler, sur le plan matériel,
soit sur le plan philosophique, psychologique, occulte, métaphysique ou
scientifque, une énergie créative qu’on appelle le savoir. L’Homme de la
prochaine évolution apprendra à dompter son Esprit au lieu de soufrir aux
mains de son Esprit, comme l’ont fait tant de grands esprits par le passé.
FP : Quand on voit ce qu’a pu dénoncer comme hypocrisie chez les autorités en
place pour rétablir un peu la royauté de l’Homme, un type comme Nietzsche, on
sait aussi à quel point il a soufert des contrecoups de cette façon de dénoncer
l’hypocrisie, il s’adresse à travers ses livres à ceux qui vont venir après lui, qu’il
appelle les nouveaux philosophes.
Et rien qu’à penser à la façon dont ces gens-là vont contribuer à dénoncer tout ce
qui est hypocrisie dans le monde, il dit qu’il a le corps qui est parcouru de frissons,
et il souhaite seulement une chose, c’est que ces gens-là n’iront pas jusqu’au
sacrifce mais qu’ils porteront un masque intelligent.
BdM : Ah ! Très bien dit… L’Homme qui sait, doit cacher ce qu’il sait. Parce
qu’un Homme qui sait qui ne cache pas ce qu’il sait, il devient automatiquement
un martyr, il devient automatiquement un initié, il devient automatiquement un être
encore possédé par son Esprit. Tandis qu’un Homme qui possède son Esprit
cache, voile, ce qu’il sait, et il le dévoile à ceux à qui il doit être dévoilé. Parce
que sinon, il tombe dans l’illusion de la civilisation, il tombe dans l’illusion du
besoin d’aider l’humanité, il tombe dans l’illusion de faire quelque chose pour
l’Homme. Autrement dit il tombe dans une forme de missionnariat spirituel,
psychique, psychologique, c’est une illusion, c’est un voile… Et il périra.
FP : Merci Bernard ! (Applaudissements).
mise à jour le 16/06/2024