FP 018 – La condition humaine [fr]

FP 018

LA CONDITION HUMAINE

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Ce soir Bernard de Montréal, je vous propose d’aborder
un sujet qui est un problème, une question centrale de l’existence, le problème de
la soufrance et le mystère du mal. Les deux inclus dans le grand cirque de la lutte
humaine comme disait “feu” Krishnamurti. Vous connaissez sans doute la formule
suivante : Si Dieu veut empêcher le mal mais ne le peut pas, il manque, en tout
cas, il est impuissant, manque de puissance.

S’il peut empêcher le mal mais ne le veut pas, il manque de bonté et s’il le veut et
le peut, alors d’où vient le mal ? Quel est donc ce Dieu impuissant ou malveillant et
que l’on soit croyant ou non, comment se fait-il que nous soyons toujours frappés
dans ce que nous avons de plus cher, comme si notre seul crime fut d’aimer ? Et
plus on avance dans la vie, et plus il nous faut lâcher de gros morceaux, c’est-àdire parents, amis, enfants etc.
Alors ce sont peut-être des questions qui ne concernent pas les jeunes
générations mais lorsqu’on commence à avoir quarante ou cinquante ans, on
cherche un sens, un but à la vie, à l’existence. À ce régime et vu notre vulnérabilité,
on a bien de la peine à se forger une philosophie de gagnant, ici et maintenant ; ou
tout simplement avancer et grandir dans la dignité parce que pour gagner quelque
chose, il faut toujours perdre quelque chose.

C’est pas facile à comprendre mais c’est la vie, et il en résulte habituellement deux
attitudes. La première en est une de soumission et la deuxième de révolte. Mais
aucune de ces deux attitudes ne peut satisfaire longtemps l’Esprit humain. Est-ce
qu’il peut en être autrement pour des êtres limités, dans une création inachevée ?
C’est un peu la question que je vous pose Bernard de Montréal.

Bernard de Montréal (BdM) : Le problème du mal, ce que nous appelons le mal
ou la soufrance du mal sur notre globe, c’est un problème qui vient du fait
extrêmement réel de la conscience dans notre planète. Nous avons essayé
d’exposer depuis quelques années dans le monde, que la conscience de l’Homme
est une conscience expérimentale. Ce n’est pas une conscience réelle, c’est une
conscience expérimentale.

Une conscience expérimentale, c’est une conscience qui est en voie d’évolution,
en voie de développement, en voie de composition, en fonction de ces principes.
Donc l’Homme aujourd’hui, à la fn du vingtième siècle, il épouse, il est l’enfant
d’une conscience, il est le produit, si vous voulez, d’une conscience qui est
expérimentale et qui a duré depuis des siècles, des millénaires ; conscience qui
devra un jour devenir créative.

Et tant que la conscience humaine ne sera pas créative, elle demeurera
expérimentale, donc elle sera naturellement assujettie aux lois de l’involution ; et
dans l’occulte de cette défnition elle sera assujettie aux lois de la mort ; dans
l’occulte de cette défnition, elle sera assujettie au lois de l’astral, aux lois de
“l’entitésation” de l’Homme, donc aux lois de la gestion psychique de la
conscience humaine à partir de plans qui sont parallèles à la conscience de
l’Homme, mais dont l’Homme n’a pas conscience parce qu’il est encore à un
stage de conscience expérimentale.

Donc l’être humain, l’Homme de l’évolution, l’Homme qui vient, l’Homme nouveau,
sera amené de par certaines sciences, de par une certaine connaissance nouvelle,
de par une certaine défnition nouvelle de la réalité, il sera amené à prendre
conscience. Il ne sera pas créatif tout de suite mais il commencera à prendre
conscience.

Donc il partira du stage de la conscience expérimentale, il prendra conscience, et
demain il deviendra créatif. Et lorsque l’Homme deviendra créatif, il entrera dans
sa puissance, c’est-à-dire qu’il aura la capacité fnalement, de voir, de
comprendre, les lois de l’invisible, les mondes de l’invisible. Il commencera au
niveau de sa conscience humaine à partager la vie, partager la vie dans sa nature,
dans sa nature réelle et non pas simplement dans sa nature philosophique
subjective.

Autrement dit, la vie ne sera plus simplement un espace-temps limitatif basé sur le
principe matériel vital, émotionnel, et mental de l’Homme. La vie sera une totalité
comprenant à la fois les paramètres exigeants d’un espace-temps matériel,
contigu avec une organisation psychique. Et en plus elle sera, cette vie, perméable
à des infusions d’énergie, de formes, d’intelligences, de puissances révélatrices,
créatives, génératives, qui font partie des sous-plans de la réalité, dont lui est
simplement aujourd’hui et depuis des millénaires, l’expression expérimentale,
c’est-à-dire l’expression qui n’a pas encore pris conscience totale d’elle-même.
Donc si le mal existe, si la soufrance du mal existe, si les Hommes depuis des
siècles ont essayé de trouver des réponses philosophiques à la nature du mal,
c’est parce que l’Homme, depuis des siècles, a pris lentement conscience de son
impuissance, et en prenant conscience de son impuissance, il a pris conscience
d’un besoin philosophique de relever le déf de la vie, mais d’une façon purement
psychologique, purement psychologique !

L’Homme aujourd’hui à la fn du vingtième siècle, c’est un être philosophique, ce
n’est pas un être en puissance. Regardez, vous avez probablement dans la salle
comme vous avez dans le monde entier, surtout dans le monde occidental, vous
avez des êtres qui vont à l’université, qui étudient les livres, qui cherchent dans les
bouquins de philosophie, de psychologie, qui cherchent des réponses à la vie, et
qui cherchent des réponses à la vie en relation avec d’autres êtres qui ont écrit les
livres dans les bouquins philosophiques et psychologiques qui, eux-mêmes,
cherchaient des réponses à la vie, ainsi de suite.

Donc, l’Homme retourne ainsi historiquement à la genèse historique et
psychologique de la connaissance. Il retourne à Socrate, il retourne aux
Bouddhistes, il retourne à des êtres qui commençaient un peu à bénéfcier d’une
intelligence capable de faire un diagnostic aveugle de la réalité humaine, mais qui
n’avaient aucunement la puissance créative de faire descendre dans la matière, je
veux dire, de faire descendre dans le mental de l’Homme, dans l’émotion de
l’Homme, dans le vital de l’Homme, dans la matière physique de l’Homme, cette
énergie dont lui est construit, dont lui est lumière, pour fnalement faire éclater le
voile de l’espace-temps, donner à l’Homme sa totale liberté ; et étendre à jamais
sur le cercueil de l’histoire, ce voile noir de l’opacité mentale du mensonge
cosmique, qui fait partie de tous les thèmes philosophiques, historiques,
poétiques, que nous avons connus pendant l’involution, et qui ont fait partie de
notre conscience expérimentale, qui ont fait partie de notre poésie, qui ont fait
partie de ce grand endormitoire de l’Homme, mais qui n’ont donné à l’Homme
aucune capacité créative de s’implanter sur une planète, non plus en tant qu’être
expérimental, mais en tant qu’être créatif connaissant parfaitement les lois
cosmiques, les lois du mensonge, les lois de la lumière comme les lois des
ténèbres, les lois de la vie comme les lois de la mort.

L’Homme ne peut pas se permettre de vivre en dehors de la réalité, il ne peut pas
se permettre indéfniment de vivre dans l’antichambre du réel. Mais il devra
comprendre un jour que pour rentrer, pour pénétrer derrière le voile, il sera obligé
de mettre par terre, de créer un saccage total, de faire efondrer les piliers du
temple qui ont servi à son involution ; ensuite il pourra, s’il a la force, entrer dans
une autre évolution et comprendre qu’est-ce que c’est le mal.

Donc, il comprendra que le mal n’est que la perturbation psychique d’une vibration
dans le mental de l’Homme, créée par des intelligences qui vivent et qui évoluent
dans des mondes parallèles, qui utilisent les mémoires des morts pour créer à
travers l’Homme, à travers la messagerie mentale, à travers la messagerie
émotionnelle de l’Homme, créer des chocs que l’Homme lui, ne connaît pas, ne
comprend pas, mais qu’il subit et qu’il appelle soufrance.

L’Homme un jour sera obligé de connaître le monde de la mort d’une façon
mentale, de la même façon qu’il puisse connaître le monde de la matérialité d’une
façon mentale. Le monde de la mort, la compréhension du monde de la mort, la
compréhension des lois occultes de la mort, la compréhension des lois occultes
de l’invisible, sont des compréhensions qui font partie intégrale de la
“ressuscitation” psychique de l’Homme.

Et tant que l’Homme ne pourra pas faire ceci et qu’il sera obligé, ou qu’il se sentira
trop faible pour avancer dans un domaine que lui, en tant qu’ego, que lui, en tant
qu’ego-lumière, n’aura pas réussi fnalement à complètement éventrer, ne
demandez pas à l’Homme de savoir et de comprendre qu’est-ce que c’est que la
soufrance, d’où vient la soufrance, et niaiser pendant des siècles à résoudre des
énigmes qui ne se résolvent pas !

Si Dieu avait le pouvoir, pourquoi est-ce qu’il le fait ; si Dieu n’avait pas le pouvoir,
pourquoi est-ce qu’il ne fait pas… C’est l’histoire des singes ! L’Homme sera
obligé quelque part, dans le temps de l’évolution, l’Homme individuellement… Je
ne parle pas de l’Homme collectivement, je ne parle pas de l’Homme associé
psychologiquement à l’historicité des nations, je ne parle pas de l’Homme qui fait
partie de la continuité historique des dogmes théologiques des universités ou des
Églises, ou des religions, je parle de l’Homme intégral, l’Homme qui est à la fois
principe, à la fois matière et à la fois lumière.

Cet Homme sera capable de défnir fnalement la réalité, de dire : “Dieu existe ou
Dieu, il n’existe pas – le vrai il existe ou le vrai, il n’existe pas – le mensonge
cosmique existe ou le mensonge cosmique n’existe pas” ; et défnir, et défnir, et
défnir, et défnir tout ce qu’il amènera sur la table de la nouvelle connaissance. Et
ceci, il pourra le faire en fonction de son pouvoir, il pourra le faire en fonction de sa
puissance, il pourra le faire en fonction de la diminution de l’activité de sa mémoire
subjective sur son mental, il pourrait le faire en fonction de sa lumière, il pourra le
faire en fonction de son Feu à travers la parole.

L’Homme sera libre, donc à ce moment-là il comprendra les lois de la soufrance,
et connaissant, comprenant, les lois de la soufrance, il pourra commencer
fnalement à défaire ce qui a été fait en relation avec l’humanité depuis des siècles,
et en fonction de sa propre vie, depuis dix, quinze, vingt, trente, cinquante ans, il
comprendra. Mais tant que l’Homme n’aura pas le courage de vivre ce qu’il sait, il
ne pourra jamais savoir.

Il aura beaucoup de connaissance, il y a beaucoup d’Hommes dans le monde qui
ont de la connaissance, les Universités en sont pleines, les Églises en sont pleines,
la planète en est pleine, d’Hommes qui ont de la connaissance. Mais ce n’est pas
la connaissance que l’Homme a besoin. De la connaissance, ce n’est que la
manifestation créative de la parole. Ce que l’Homme a besoin, c’est le pouvoir
d’une parole, et le pouvoir de la parole intégrale de l’Homme est équivalente à son
pouvoir psychique de supporter sa propre lumière.

Donc à ce moment-là, la connaissance ne sera pas pour lui, elle sera pour
l’Homme qui écoute la parole. À partir du moment où l’Homme cessera de vivre de
la connaissance, il cessera de soufrir. Donc si vous me demandez quelle est la
source de la soufrance, d’où vient la soufrance, la soufrance vient que la
connaissance sur notre planète n’est pas une connaissance réelle. Si la
connaissance était réelle sur notre planète, l’Homme ne vivrait pas sa vie
émotivement, mentalement, psychologiquement, historiquement, politiquement,
économiquement, idéologiquement, comme il la vit.

L’Homme aurait le pouvoir de sa propre énergie, il ne serait pas distillable, il ne
serait pas afrontable, il ne serait pas discutable, il ne serait pas infuençable, il
serait intégral, mais il respecterait les autres Hommes parce que l’évolution est
hiérarchique. Mais tant que l’Homme n’aura pas compris que la connaissance est
une illusion de l’involution, que la connaissance est une illusion de l’involution,
quelle que soit la hauteur de cette connaissance, le sacré de cette connaissance,
je parjure, je parjure, et quand je dis que je parjure, je dis que j’amène à jurer par
moi des êtres dans l’invisible pour “disprouver” que la connaissance est
indestructible par un Homme conscient !

Je parjure, je mets au déf n’importe quelle intelligence dans l’invisible de me
prouver qu’un être humain n’est pas capable de faire plier le temple de la
connaissance. Et le problème de l’Homme il est là, il a toujours été là, et il sera là
jusqu’à tant que l’Homme, individuellement, passe de l’involution à l’évolution. Il
ne s’agit pas pour l’Homme de baiser les pieds de la statue de la philosophie, elle
se les baise elle-même !

FP : Si les réponses que l’on cherche sont philosophiques ou poétiques comme
vous dites, le mal a une réalité qui est autre que philosophique ou poétique. On ne
peut pas résoudre l’équation simplement en évacuant la religion ou en évacuant un
principe créateur ?

BdM : Le mal, le mal est issu d’une condition philosophique. Le mal est issu d’une
condition philosophique. Apportez-moi n’importe quel mal et je vous le prouverai.
Moi j’ai une flle que j’aime, elle meurt demain matin, elle change de plan, je la
rencontrerai sur les autres plans, je parlerai avec elle sur les autres plans, mais moi
je ne vais pas soufrir dans ma chair parce qu’elle est morte demain matin. Elle est
morte, c’était son temps de partir… Bye… On se verra sur un autre plan. Mais si je
fais de la philosophie avec la mort de ma flle, évidemment je vais soufrir. La
soufrance elle est philosophique en origine. La raison pour laquelle l’Homme
soufre, c’est parce qu’il pense.

FP : Mais dans l’aspect du mal qui est vécu comme une absence, ou même plus
une privation… Parce que le mal c’est toujours une privation de quelque chose…
BdM : Le mal est une privation d’une chose, il est la privation de la puissance de
l’Homme. Si l’Homme vivait, connaissait sa puissance, pouvait manifester sa
puissance, le mal se retirerait devant lui.

FP : Mais sa privation est toujours proportionnelle à son aspiration au bonheur ?

BdM : Sa privation, elle est proportionnelle à son aspiration au bonheur parce que
l’Homme a l’impression que le bonheur fait partie de la vie, c’est une illusion ! Les
Hommes ont cherché le bonheur depuis des siècles. Quand est-ce qu’ils vont se
mettre dans la tête que le bonheur c’est une illusion astrale ! Ça fait partie de
l’activité subtile psychique des mondes de la mort à travers le mental de l’Homme.
Qu’est-ce que l’Homme a besoin d’être heureux… L’Homme a besoin d’être en
puissance !

FP : Alors les causes du mal sont dans nos limitations ?

BdM : Les causes du mal sont dans nos limitations.

FP : Dans nos fuites ?

BdM : Dans nos fuites.

FP : Dans notre attachement à nos limitations ?

BdM : Dans notre attachement à nos limitations et à nos fuites. Le bonheur c’est
un exercice en futilité. La volonté et l’intelligence, c’est un exercice en réalité.

FP : Donc il s’agit beaucoup moins de combattre le mal ?

BdM : Il ne s’agit pas pour l’Homme de combattre le mal, il ne s’agit pas pour
l’Homme de combattre le mal, il s’agit pour l’Homme de combattre ses
limitations. Tout le monde combat le mal, on passe notre temps dans le monde à
combattre le mal, pour découvrir d’autres formes de mal. Il s’agit pour l’Homme de
combattre ses limitations. Pas le mal.

Le mal c’est une énergie, c’est une énergie qui ne se canalise pas bien à travers
l’Homme. C’est une énergie qui est manipulée, qui est “interférée avec”. C’est une
contamination, c’est une pollution, ça fait partie du fait que l’Homme n’est pas
intégral. Si l’Homme était intégral, le mal n’existerait pas.

FP : Est-ce qu’on peut dire d’une certaine façon que le mal serait l’ombre de la
lumière ?

BdM : Ah ! Voilà, le mal c’est l’ombre de la lumière, et il est nécessaire parce que
la lumière doit être condensée dans la matière pour qu’elle puisse devenir un jour
égale à elle-même, à travers l’Homme conscient futur de demain. C’est pour ça
que le mal existe. Mais après des millénaires et des millénaires et des millénaires
de stupidité, de gonferies philosophiques à tous les niveaux, dans toutes les
Églises, dans toutes les époques, à travers toutes les races et toutes les cultures, il
faut un jour que l’Homme, individuellement, se réveille, et ait la puissance, la force
interne, de prendre sur lui le poids de ce qu’il sait.

Il y a combien de gens dans la salle ici qui savent, qui sentent des choses depuis
qu’ils sont jeunes, mais qui n’ont jamais eu le courage de le vivre, de l’afrmer, qui
aujourd’hui commencent lentement à prendre le courage, parce qu’il y a peut-être
un bonhomme qui commence à dégueuler dans cette direction ! Mais il y a des
mondes, des peuples, partout sur notre planète !

FP : Comme le bien peut être perverti et devient le mal…

BdM : Même chose, même chose, le bien c’est l’envers du mal !

FP : Est-ce que le mal ne peut pas être converti dans un sens et devenir le bien,
autrement dit, est-ce qu’il n’existe pas une soufrance créatrice ? Par exemple si
on prend un accouchement, c’est une soufrance qui est créatrice dans ce senslà ?

BdM : Elle est créatrice oui, mais elle fait partie de l’involution, l’accouchement fait
partie de l’involution. Vous savez qu’est-ce que c’est occultement un
accouchement ? Un accouchement, occultement, c’est la mise en application du
renversement de la polarité d’une énergie qui fait partie des formes lunaires dans
le mental humain, juxtaposée au mal créatif de l’évolution. C’est ça
l’accouchement !

Ne vous demandez pas pourquoi les femmes ont de la difculté à le vivre ! Nous
les Hommes, nous vivons sur le plan matériel, nous vivons notre vie sur la Terre de
la même façon que nous vivons notre expérience quand nous allons au cinéma.
Vous allez au cinéma, vous voyez un bon flm et les gens qui regardent le flm
vivent en étroite relation avec ce qui se passe sur l’écran. Et il y en a qui vont
même au-delà de la composition, de la réalité, que ça c’est une illusion. C’est la
même chose avec l’Homme.

Nous vivons sur le plan matériel et nous croyons intensément à la rédaction, à
l’édition de ce flm, et c’est simplement de la machination, c’est de la
machination ! Shakespeare dans sa grande illumination l’a dit, il a dit : “Nous
sommes des acteurs sur un stage” (scène), ainsi de suite. Tout le monde connaît
l’histoire. Mais le problème avec ces bonhommes, c’est que personne dans le
passé, parce que ce n’était pas le temps, OK. Mais personne dans le passé a pu
expliquer à l’Homme qu’est-ce que c’est le “stage” ?

Qu’est ce que c’est le mouvement des acteurs derrière le “stage” ? Qu’est-ce que
c’est la vie dans sa réalité ? Qu’est-ce que c’est la relation entre l’invisible et
l’Homme ? Sans se faire obnubiler dans le mental par des entités – parce que
souvent ces Hommes ont une grande spiritualité, une grande sensibilité – sans se
faire carrément infuencer dans le mental par les intelligences sur les autres plans
qui ne sont pas intéressées à ce que l’Homme sache qu’est-ce qui se passe !
Ils ne sont pas intéressés… C’est une perte de pouvoir ! Vous regardez des types
comme Marcos, vous regardez des types comme Duvalier, on va dire : “Écoute, si
le type voit bien qu’il va y avoir un bain de sang, il va être intelligent et il va se
retirer”… Si des Hommes ne se retirent pas devant l’impuissance générative de
leur propre cité et de leur propre société, comment voulez-vous que des entités
dans les plans invisibles se retirent lorsque l’Homme ne sait même pas qu’elles
existent !

FP : Est-ce qu’on ne peut pas retirer du pouvoir au mal en créant une
surabondance de bien, par exemple ?

BdM : C’est une illusion, ça n’existe pas de surabondance de bien, il n’y a que de
la réalité, et la réalité ne contient que de l’Intelligence et de la Volonté, et ceci fait
partie de l’évolution de l’Homme. Qu’il y ait un Homme, deux Hommes, trois
Hommes, quatre Hommes, dix Hommes, cent Hommes sur une planète, c’est tout
ce que ça prend. De cent, il y en aura deux-cents, c’est ça l’évolution ! Il y a deuxmille-cinq-cents années de cette prochaine évolution et rien ne peut aller plus vite
que ceci.

Nous, nous avons pris le temps pour passer de la quatrième à la cinquième raceracine, il y aura le temps du passage de la cinquième à la sixième, et ensuite un
petit peu de temps pour le passage de la sixième à la septième. Il n’y a rien à faire
sur le plan social collectif. Là où il y a à faire, c’est sur le plan individuel, et la
prochaine évolution sera sur le plan de l’individualité. Les Hommes conscients de
demain seront des êtres totalement individualisés, totalement individualisés !
Ce sera la connexion directe entre leur propre lumière, leur Esprit, leur double et
leur ego. Il n’y aura plus rien entre les deux qui fera interférence. C’est ça la
conscience. Les Hommes seront dans le savoir et ils comprendront le monde de la
mort. Ils verront les interférences du monde de la mort. Ils comprendront la
soufrance s’il y a soufrance, et ils comprendront l’absence de soufrance s’il y a
absence de soufrance.

Mais je vous assure que l’Homme qui passe de l’involution à l’évolution, il doit
soufrir. Pourquoi ? Parce qu’il a trop de mémoire, il a trop de mémoire ! Nous
sommes “mémoire”, nous ne faisons rien qui ne soit en dehors du mémoriel. Tous
les concepts qui font partie de notre pensée subjective font partie de l’organisation
psychologique de notre moi, et l’organisation psychologique de notre moi, elle est
l’expression de la vertu de notre civilisation, de notre société.

Si vous êtes Chinois, vous êtes Chinois ; vous êtes Japonais, vous êtes Japonais ;
Américain, vous êtes Américain ; Russe, vous êtes Russe. Nous appartenons à un
groupuscule d’êtres humains qui ont tous la même inconscience, et cette même
inconscience, elle est chifrée dans les anecdotes historiques de l’involution.

FP : Comment se débarrasser donc de cette mémoire, puisque les sources du mal,
on nous les fait remonter à l’aube de l’humanité avec l’histoire du péché originel ?
Qu’est-ce que vous pensez de ça, le péché originel ? Qu’est-ce que vous pensez
aussi de ceux qui disent que le mal c’est le diable, c’est Satan, les forces
sataniques ? Y a-t-il un péché originel ?

Un Chinois, un Russe etc. Est-ce qu’ils vivent avec le même complexe de
culpabilité que nous autres avec une histoire de péché originel… Est-ce que le
péché originel c’est pas tout simplement l’entrée de l’Homme dans l’histoire ?

BdM : Je vais vous dire une chose…

FP : Je cherche les sources, les racines du mal…

BdM : Oui, les racines du mal ne sont pas dans les racines de l’expression, elles
sont dans les racines de l’attachement émotif à l’expression. Autrement dit, que
l’Homme ait expliqué au cours des âges qu’il y a eu un péché originel, il faut le
comprendre. Qu’est-ce qu’ils ont voulu cacher ces gars, ces écrivains, ces
scribes, qu’est ce qu’ils ont voulu cacher, qu’est-ce qu’ils ont voulu dire qu’ils ne
pouvaient pas dire d’une façon claire ? Donc qu’ils n’ont pas voulu cacher…
Comprenez-vous ?

Autrement dit aujourd’hui on écrit d’une certaine façon, puis il y a dix-mille ans on
écrivait d’une autre façon. Aujourd’hui on essaie d’être clair, il y a dix-mille ans on
essayait d’être le plus nébuleux possible parce que les rois voulaient garder le
pouvoir. Ce n’était pas donné à tout le monde, il n’y avait pas de démocratie.
Donc il y avait les sages, il y avait les chefs, les grands prêtres, le pouvoir il était là.
On n’enseignait pas les mathématiques à tout le monde, c’était dangereux.
La clé du pouvoir, la clé de la connaissance a été gardée dans les mains d’une
société presque hermétique jusqu’à la période de l’inquisition. L’Église a fait la
même chose. Aujourd’hui on lit la Bible mais avant on ne lisait pas la Bible, c’était
cochon. Ce que je veux dire, c’est qu’aujourd’hui nous sommes
psychologiquement, les Hommes modernes, psychologiquement et
psychiquement équipés pour passer en revue toute la connerie qui a servi à nous
englober et à nous garder dans une bandoulière pendant des millénaires.
Mais le point que je veux faire, c’est que je dis que de l’involution à l’évolution,
ceux qui passeront en revue ce qui a été dit, ils seront obligés de le faire et d’en
subir eux-mêmes les conséquences vibratoires. Autrement dit l’Homme qui
regarde dans le phénomène de la race adamique, l’Homme qui regarde dans
l’origine de la race adamique, l’Homme qui regarde dans la signifcation du péché
originel, l’Homme qui regarde dans la signifcation de Jéhovah, n’importe quoi,
l’Homme qui regarde dans le sacré, l’Homme qui ose regarder dans le sacré, il faut
qu’il ait un mental assis sur le roc de la compétence psychique ; c’est-à-dire qu’il
ne faut pas qu’il mélange ses petites émotions naïves, judéo-chrétiennes à ce qu’il
regarde, parce qu’il va commencer naturellement à soufrir le doute, à se
questionner.

FP : Il est seul contre tous.

BdM : Ah… Il est seul contre tous, il est seul contre tous… Et je vous dis une
chose, l’Homme nouveau, l’Homme de la prochaine évolution, il sera seul contre
tous. Il sera seul contre tous, et sa capacité d’être seul contre tous sera la mesure
de sa grandeur. Ceci ne veut pas dire qu’il va passer son temps à se battre contre
tous, il n’a pas à se battre, mais ce qu’il va faire, ce qu’il va sentir, ce qu’il va voir,
ce qu’il va réaliser, il va le réaliser seul contre tous, et il rencontrera des Hommes
dans le monde qui, comme lui, sont seuls contre tous, et ces Hommes feront
partie d’une nouvelle naissance de l’humanité.

Elle est fnie la période de se passer la balle ! Qu’est-ce qu’il dit le curé un tel ?
Qu’est-ce qu’il dit l’archevêque un tel ? Quelle est l’opinion du ponce un tel ?
Quelle est l’opinion de l’autre ? C’est fni ! C’est fni ! Parce que l’Homme
conscient ne peut pas vivre de la vérité ! La vérité c’est un mensonge ! La vérité
c’est un mensonge, et la raison pour laquelle l’Homme ne peut pas comprendre
ceci, c’est parce que lorsqu’il a enfn la vérité, il pense que c’est réel !
Avec tout le respect que j’ai pour cette très grande masse de personnes qui sont
réellement des êtres spirituels, mais très bien, du bon monde, je vous donne un
exemple, puisque ce sont des êtres qui font partie d’un monde qui est près de
nous ; nous pouvons les apprécier, nous pouvons mesurer leur sensibilité. Prenez
les Témoins de Jéhovah. L’ont-ils la vérité ?

FP : Puis elle est assez lourde à porter qu’ils veulent absolument vous la faire
partager !

BdM : Mais le point que je veux faire, je prends cette section de l’humanité très
sensible, du bon monde, je prends cette section de l’humanité pour exposer,
parce qu’il n’y a pas de diférence entre les Témoins de Jéhovah qui content une
vérité, et les Chrétiens qui ont une vérité, les Arabes qui ont une vérité, les autres
qui ont une vérité, les Russes qui ont une vérité, tout le monde a une vérité !
Mais la vérité c’est l’envers d’un mensonge, mais l’Homme n’a jamais compris que
la vérité c’était l’envers du mensonge. Il a fallu que, quelque part, dans le temps, à
la fn du vingtième siècle, quelqu’un dise : “Écoutez, il existe dans le cosmos sur
notre planète Terre une qualité psychologique du moi qui fait en sorte que
l’Homme est assujetti, expérimentalement, à une nature impériale de descente
dans son mental d’une forme d’énergie mensongère, qu’on appelle ou que
j’appelle le mensonge cosmique”… Et expliquer qu’est-ce que c’est le mensonge
cosmique !

Donc le mensonge cosmique implique, englobe, toutes les formes de vérités ou de
non-vérités qui font partie de la conscience expérimentale de l’Homme. Et
l’Homme un jour devra comprendre ceci, il devra comprendre qu’en dehors du
mensonge, en dehors de la vérité ou de la polarité du mensonge, du vrai ou du
faux, le réel commence.

En dehors du vrai et du faux le réel commence, et c’est difcile pour l’Homme et je
le conçois, je le réalise, c’est difcile pour l’Homme de réaliser qu’en dehors du
vrai ou du faux le réel commence. Mais un jour il sera obligé de le réaliser, parce
que le réel ça fait partie de la connexion entre la lumière de l’Homme et son ego,
tandis que la vérité et le mensonge, ou le vrai et le faux, ça fait partie de la
connexion entre le monde de la mort ou le monde des âmes et l’ego de l’Homme.
Donc, lorsque l’Homme aura réellement compris les lois très simples de la réalité
en ce qui concerne le matériel, l’espace-temps matériel, plus les espaces-temps
psychiques parallèles qui font partie de l’organisation de son moi, l’Homme pourra
très bien voir, d’une façon très précise la diférence entre ce qui est réel et ce qui
est vrai ou faux. Ensuite il pourra facilement comprendre pourquoi il soufre, ce
sera facile.

FP : Alors quelqu’un qui a une conscience qui n’est pas expérimentale, qui est
capable de sortir du jeu ou de cette illusion, ou du mensonge cosmique, comment
est-ce qu’il perçoit ce que les autres appellent les forces sataniques ? Est-ce qu’il
perçoit ça comme une espèce de déf ou quelque chose qui est comme une
exigence de perfection, une résistance nécessaire pour un dépassement ?

BdM : Non. Dans le cosmos sur certains plans en dehors du monde de la mort, en
dehors du monde de la mort il existe des gouvernements, des sociétés
extrêmement puissantes, ce sont des sociétés créatives qui ont des fonctions, qui
ont des responsabilités évolutive dans le cosmos ; ce que vous appelez les forces
lucifériennes font partie de ces sociétés ; ce que vous appelez les forces de la
lumière font partie de ces sociétés.

Nous, notre problème c’est lorsque nous parlons des forces dans l’invisible, nous
ne sommes pas capables de contempler ces forces en termes de gouvernements
appartenant à diférents espaces matériels dans des univers psychiques. Donc,
aussitôt que nous parlons de forces lucifériennes ou de forces de la lumière, nous
avons tendance à symboliser la nature de ces forces, de ces intelligences.
Nous ne sommes pas capables – parce que nous n’avons pas encore développé
un corps subtil, un corps éthérique, pour aller et voyager et visiter ces mondes,
ces planètes – donc nous ne sommes pas capables de nous imaginer que, ce que
nous avons appelé religieusement, spirituellement, les forces lucifériennes ou ce
que nous avons appelé spirituellement les forces de la lumière, sont, dans le fond,
des mondes, des intelligences, des humanités en évolution, mais tellement
avancées qu’ils n’ont plus besoin de corps matériel.

Donc n’ayant plus besoin de corps matériel, ils vivent en relation avec des
programmes d’évolution tellement avancés que, pour nous les Hommes, ce sont
simplement des forces. Mais ce que nous ne savons pas, c’est qu’il y a sur la
planète Terre des Hommes qui viennent de ces mondes, il y a des Hommes sur
la planète Terre qui viennent de ces mondes, de ces planètes d’origine qui font
partie de l’organisation psychique intégralement cosmique de ces mondes.
Mais nous avons perdu connexion, contact, avec notre propre Esprit ; nous vivons
d’une conscience expérimentale parce que la seule chose que nous savons de
nous-mêmes, et même d’une façon très limitative, c’est la qualité mémorielle de
notre subjectivité, que nous percevons souvent à travers nos tremblements
anxieux, les vibrations de l’âme.

Mais l’Homme ne vit pas au niveau de son Esprit, donc c’est très difcile pour
l’Homme de comprendre qu’est-ce que c’est réellement une force luciférienne,
autrement dit, une force qui est descendue dans les Éthers où la lumière n’existait
pas pour créer des mondes en évolution de substance, mais non pas des monde
en évolution d’essence. Donc, les forces lucifériennes ont créé des mondes en
évolution de substance. Évolution de substance veut dire : “La capacité de ces
intelligences de rayonner et de manifester dans des espaces absolument
vides, des énergies, des forces créatives, qui, au cours des âges et des
époques et des époques, ont donné fnalement un rendement que nous
appelons le matériel”.

Autrement dit cette énergie s’est densifée, densifée, et elle a créé des mondes
qui sont physiques et qui servent aujourd’hui à l’évolution de notre humanité
comme elle sert à l’évolution d’autres humanités dans le cosmos. Mais ça c’est
simplement la première partie du jeu.

L’involution ou la projection dans le cosmos libre d’énergie amenant à la création
de mondes stabilisés de plus en plus, ça faisait partie de ce que nous appelons
nous, les forces lucifériennes. Mais ce n’est pas dans le contexte moral judéochrétien que nous devons comprendre le terme “luciférien”, parce que d’ailleurs
“luciférien” veut dire “porteur de lumière”. Mais dans l’évolution future, ce travail
sera fni, ces forces auront terminé leur travail.

Elles ont voulu, ces forces, exposer à la radiation permissive de l’absolu qui est
totalement imprévisible dans leurs mondes – mais qui fait partie des statistiques
mentales de leur coordination – elles ont voulu rendre hommage à la pluralité
mentale de leur capacité intégrale de diversifer l’énergie, pour créer dans la
conscience atomique, dans les systèmes qui existent, sufsamment de cohésion
au niveau de l’énergie, pour que nous puissions bénéfcier sur le plan minéral,
animal, plantaire, humain et Surhomme demain, d’une sorte de constatation que la
lumière est capable d’exploiter dans toutes les directions spatiales de “l’intérum”
infnitif de leur propre origine, toutes les possibilités de leur vocation. Ça, c’était le
but des forces lucifériennes.

FP : Ces forces existent parce que la création est inachevée et que l’Homme est
en voie d’achèvement ?

BdM : L’Homme fait partie du dernier cycle. L’Homme est en train de fnir ce que
ces forces ont commencé, l’Homme est la fnition, le terminal de ceci, mais à
partir du moment où l’Homme passe de l’involution à l’évolution, il brise
complètement son contact avec ces forces. C’est-à-dire qu’il devient, pour la
première fois depuis la descente dans la matière, libre de l’âme. Qu’est-ce que ça
veut dire libre de l’âme ? Ça veut dire libre de la mémoire !

L’âme c’est une mémoire, l’âme c’est la substance de l’Homme, ce n’est pas
l’essence de l’Homme, c’est sa substance. L’essence de l’Homme c’est sa
lumière, son Esprit, son double.

L’âme c’est la substance de l’Homme. La substance de l’Homme est
expérimentale, elle fait partie du contact entre l’Homme et la matière, alors que
l’Esprit, dans le passé de l’humanité, a réalisé qu’il était impossible pour lui de
maintenir le contact entre la matière de l’âme et lui-même, parce que l’Homme
n’était pas sufsamment évolué sur le plan mental. Donc la substance de l’âme,
tous les mouvements subtils de son organisation psychique à travers l’ego, à
travers le mental, à travers l’émotion, à travers la sexualité, à travers la sensibilité,
faisaient en sorte que le mur descendait entre la lumière de l’Homme et la matière.
Ça c’est l’involution, c’est l’origine du péché originel.

Le travail s’est fait pendant des millénaires, l’ajustement s’est fait pendant des
millénaire, la substance s’est développée, l’âme s’est développée, la mémoire est
devenue très grande, et elle a servi autant sur le plan individuel que sur le plan
collectif de l’humanité. Et à la fn du vingtième siècle commence le passage de
l’involution à l’évolution ou l’Esprit prend sa place dans la vie de la planète. Ceci
veut dire quoi ? L’Esprit ne peut pas prendre sa place dans la vie de la planète à
une échelle mondiale parce que les Hommes ne peuvent pas vivre l’Esprit
collectivement.

Ils sont obligés de vivre l’Esprit sur une base individuelle, donc il faut quelque part,
dans un certain temps sur la planète, qu’un Homme, un initié, soit amené dans un
état de fusion instantanée avec cette énergie pour pouvoir en arriver, après un
certain nombre d’années, à l’intégrer totalement, l’intégrer, l’intégrer, l’intégrer,
l’intégrer, pour détruire ce qui est en lui âme, c’est-à-dire mémoire, c’est à dire
relation avec l’invisible de l’involution, c’est-à-dire relation avec le monde la mort.
Pourquoi ? Pour ne plus jamais avoir à soufrir de la pensée humaine qui a été le
joug de l’involution, qui a été le support de l’involution et qui a été le besoin chez
l’Homme, en tant qu’ego, de prendre fnalement conscience de sa nature, mais à
un niveau seulement de l’évolution.

Une fois que ce travail de fusion est fait à travers un Homme, il peut se faire à
travers d’autres Hommes au cours des millénaires qui viennent, parce qu’une fois
que le canal est ouvert, la parole passe, l’Homme peut savoir sans que ce qu’il sait
fasse partie de la vérité ou du mensonge, sans que ce qu’il sait ou ce qu’il dit soit
coloré par la mémoire de l’âme, sans que ce qu’il dit ou ce qu’il sait fasse partie de
l’expérience de l’humanité. Autrement dit sans que ce qu’il sait fasse partie du
conditionnement historique, protohistorique de l’involution, carrément relié à
l’activité des forces de l’âme dans le monde de la mort, ou directement relié à
toute l’aventure cosmique des forces lucifériennes.

Il faut que l’Homme soit absolument en conscience de cette énergie de lui-même,
qu’il soit individualisé dans son savoir, qu’il ne vive pas de la connaissance mais
qu’il vive du savoir. Et ça, ça commence à se faire, l’Homme le fera, l’Homme
apprendra à vivre du savoir et non plus de la connaissance. Et dans le
tremblement original de ce mouvement il mesurera son savoir, il verra la
connaissance, et il sera dans le doute de son savoir parce que la connaissance
elle est puissante, elle est grande, elle a derrière elle des années et des millénaires
d’autorité.

Et l’Homme sera obligé un jour d’être capable de supporter, de regarder, de
pénétrer, dans toute la connaissance de l’humanité des “Indes Dravidiennes”
jusqu’à la plus grande conquête de la science matérielle des Américains, pour
fnalement savoir, comprendre, que le savoir c’est la lumière ; et que le savoir n’a
pas besoin d’être étudié, que le savoir fait partie de l’intégralité de l’Homme, que le
savoir fait partie de nature de l’Homme. il fait partie du pouvoir de l’Homme.
Et à partir du temps ou du moment où l’Homme est dans le savoir, il est libre
d’explorer les mondes parallèles. Il est libre de comprendre les mondes invisibles,
il est libre de comprendre la vie, et il est capable de mettre fn à la soufrance
planétaire de l’involution reliée au monde de la mort, reliée à l’âme, et de faire tout
sauter en lui ce qui fait partie du passé de l’involution.

FP : Encore une fois il va falloir perdre quelque chose pour gagner quelque
chose ?

BdM : Évidemment, ce que nous perdons c’est la merde dans nos culottes.
L’Homme perdra la merde dans ses culottes ! (rires du public).

FP : Et quand l’Homme s’identife à la merde dans ses culottes, ses pensées, sa
mémoire ?

BdM : Évidemment, évidemment, si l’Homme l’adore, ça c’est son problème, mais
il sera obligé, un jour de passer, d’une culotte pleine à une culotte vide, il n’aura
pas le choix… Il n’aura pas le choix parce qu’il n’y aura plus… Dans le passé nous
avions des maîtres, nous pouvions aller voir le maître et lui dire : “Maître, parle-moi
de la sagesse, parle-moi de ci, parle-moi de ça”… Et le maître lui, avec ses grands
yeux dans la “graisse de bines” (regard altéré), il va vous parler de la sagesse…
bababa ! Mais dans l’avenir, l’Homme sera obligé d’entrer dans sa propre énergie
parce qu’il réalisera que la sagesse, ce n’est plus assez. C’est de l’intelligence que
nous avons besoin, de la volonté. La sagesse, c’était pour l’involution.

FP : Ce qu’on cherche dans le fond, c’est de vivre pour le meilleur et sans le pire ?
BdM : Non !

FP : Je ne parlais pas de vous là !

BdM : On doit chercher jour après jour à rafner notre mental et à voir, nous
avons sufsamment d’expérience dans la vie à tous les niveaux, autant dans notre
relation avec le système dans lequel nous vivons que dans notre relation intime
avec nos émotions. Nous devons regarder tous les jours notre vie et d’en prendre
une mesure ; mais lorsque nous avons pris une mesure de notre vie, nous ne
pouvons pas nous permettre de ne pas la prendre en considération, cette mesure.
Autrement dit l’Homme ne peut pas dire : “Oui, c’est vrai j’ai fait une gafe là, mais
je ne veux pas trop trop toucher parce que ça va faire mal”.

L’Homme qui sera conscient demain et qui prendra mesure de sa vie, il sera obligé
de prendre mesure d’une façon froide, absolue, et sans émotion. Et avec le temps
ça deviendra naturel, ça deviendra une seconde nature. Et avec le temps,
l’Homme ne soufrira plus parce qu’il n’aura plus à soufrir. La raison pour laquelle
nous soufrons, c’est parce que nous avons quelque chose à apprendre, mais
lorsque l’Homme n’a plus rien apprendre, qu’il ne vit plus de conscience
expérimentale, il vit simplement de conscience créative.

FP : Mais un Homme qui ne soufre plus, est-ce que c’est encore un Homme, estce que c’est encore un être humain ?

BdM : Ah ! La question poétique retournée à l’envers comme de la “poutine” (plat
québécois). Si je ne soufre pas, je ne suis pas un humain… Si je ne pleure pas, je
n’ai pas de sentiments… Les Hommes ont été habitués à la poésie… (rires du
public). Vous savez… Je vais vous dire une chose, les poètes ont fait plus pour
dorloter l’émotion de l’Homme, pour parfumer son Esprit, que tous les Hommes de
la Terre ! Les poètes, ils ont enrobé l’Esprit de l’Homme dans de la beauté, c’est
dangereux de la poésie, c’est très dangereux ! C’est beau, c’est grand, c’est
élévateur mais ça te garde toujours dans la même puanteur. Je vais vous donner
un exemple.

Imaginez-vous que vient d’un certain point dans la galaxie un Homme, il n’est pas
aussi beau que nous, des grandes oreilles, il vient, et vous vous assoyez à la table
et vous parlez avec lui, parce qu’ils ont une colonne vertébrale comme nous, il
s’assoit, et vous parlez à ces êtres, de poésie, de philosophie, d’ésotérisme, et au
fur et à mesure que vous parlez avec eux, ils changent de couleur ! (rires du
public). Parce que nous sur le plan matériel, nous pensons, nous vivons,
psychologiquement. Un Homme conscient ne vit pas psychologiquement, il vit
vibratoirement.

L’involution de l’Homme fait qu’il vit psychologiquement, donc psychologiquement
il est attaché à la philosophie, il est attaché à l’ésotérisme, il est attaché la poésie.
Pourquoi ? Parce qu’il a besoin de se sécuriser dans quelque chose. Tandis que
l’Homme qui vit vibratoirement n’a pas à se sécuriser dans quoi que ce soit. Sa
propre et sa seule sécurité, c’est le mouvement opposé, c’est la destruction de ce
qui, dans l’involution, l’avait sécurisé.

Moi quand je parle, que je parle dans un domaine ou que je parte dans un autre, je
ne me sécurise pas, je détruis la forme, c’est ma seule liberté. Je disais à
quelqu’un il y a peut-être quatre ans, cinq ans, sept ans, je disais les systèmes
“VDT vidéo disk tape terminal” que vous utilisez beaucoup aujourd’hui dans
l’informatique, ainsi de suite, je disais ces choses sont dangereuses pour l’Homme
parce qu’il y a radiation. Les radiations afectent le plexus-solaire !

Donc, il se crée une “dé-coordination” des systèmes psychiques, psychomusculaires qui existent dans le centre cardiaque et ça ça attaque tout ce que
j’appelle moi, les “glandubiles” du corps éthérique, et ça afecte l’Homme
physiquement, éventuellement, ça peut amener au cancer, ainsi de suite. Et je
reçois aujourd’hui une lettre, un texte, afrmatif de l’académie de Stockholm qui
est une académie extrêmement indépendante sur le plan de la recherche
scientifque, et on admet qu’efectivement, d’après les études, il y a danger entre
le VDT, cette technologie et l’Homme.

Mais pourquoi est-ce que l’Homme est obligé de passer par l’expérience pour
savoir ? Donc ceci, et comprenant la situation du V D T ou de la technologie
aujourd’hui, jusqu’où on se “garoche” dans le monde pour les amener dans nos
foyers ainsi de suite… Quand je dis moi, que notre société humaine aujourd’hui, la
façon dont nous vivons notre civilisation, elle est totalement inversée, je dis :
totalement inversée ! Nous avons fait du bien un mal et du mal un bien. Et ceci
n’existe pas simplement sur le plan de la technologie, il existe sur le plan de nos
émotions, il existe sur le plan de notre mentalité.

Nous vivons aujourd’hui à l’extrême, à l’extrême, de la réalisation de notre
conscience. C’est pour ça que lorsque l’Homme va passer de l’involution à
l’évolution, qu’il va commencer à faire contact avec sa propre lumière, ou que sa
lumière va contacter avec lui, c’est évident que l’Homme va soufrir. Pourquoi ?
Parce qu’il y a tout ce matériel entre lui et demain, il y a tout ce matériel !
Allez voir GE aujourd’hui, aller voir “General Motors”, allez voir une Compagnie
aujourd’hui et dites : “Écoutez, on a des preuves scientifques que VDT c’est
dangereux”… Ils vont dire : “Mais ça, il faudrait amener ça dans un tribunal
international”. Vous savez comment on parle, hein, le protocole : “Mais oui
monsieur, mais il faut envoyer ceci devant un tribunal international, il faut qu’on
vérife avec les grandes autorités”. Vous comprenez ?

Le monde, les gens, ne sont pas tellement en contact avec ceci parce que les
gens vivent, travaillent, dans le système. Mais les gens qui sont en contact avec
des gens qui parlent comme çaaaaaaa, “câlisse”, moi je le sais (rires du public).
C’est pour ça que je dis le passage de l’involution à l’évolution sera un passage
pour l’Homme, individuellement, conscient, ce ne sera pas une afaire collective,
ce sera pour l’Homme conscient.

Et l’Homme conscient créera une nouvelle civilisation. Il créera avec sa propre
lumière, il créera une nouvelle civilisation parce qu’il aura la capacité de manipuler
la matière ; il aura la capacité de manipuler le plan astral ; il pourra travailler avec le
plan astral pour que, fnalement, le plan astral le serve lui, au lieu que lui le serve
depuis des siècles, inconsciemment. Donc l’Homme de demain, conscient, le
Surhomme de la sixième race-racine sera un magicien.

FP : C’est bien ce que je disais, ce n’est plus un Homme, c’est un Surhomme !

BdM : C’est un Homme. C’est un Homme ! Pourquoi moi je ne serais pas normal
et que vous vous ne seriez pas anormal ? Pourquoi ce serait vous qui seriez
normal et moi anormal ? Pourquoi l’Homme conscient serait anormal ?

FP : Oui, mais je dis Surhomme dans le sens d’une plénitude, d’une réalisation.

BdM : Surhomme, au-delà de l’Homme planétaire, au-delà de l’Homme involutif,
oui, oui !

FP : Au-delà de l’être humain poétique…

BdM : Oui voilà, voilà !

FP : Donc en fn d’involution on vit l’ordre à l’envers ?

BdM : Nous vivons l’ordre à l’envers et nous devons le réaliser, et l’Homme le
réalisera qu’il vit l’ordre à l’envers sur le plan d’abord de sa pensée, c’est sur le
plan de sa pensée, de son mental que l’Homme réalisera qu’il vit l’ordre à l’envers,
et cette clé elle a été donnée. L’Homme ne peut pas dire aujourd’hui dans le
monde que la clé n’a pas été donnée, parce que la clé de la nouvelle évolution a
été donnée, et cette clé elle a été donnée dans ce sens qu’il a été dit à l’Homme :
l’Homme pense qu’il pense.

Quand l’Homme commence à réaliser qu’il pense qu’il pense, il faut qu’il en arrive
à savoir que c’est lui qui crée sa pensée. Tant qu’il n’est pas arrivé à savoir que
c’est lui qui crée sa pensée, la pensée qu’il vit, elle est communiquée par
télépathie à partir de l’astral. Donc l’Homme fait partie de l’involution. Il est
possédé sans le savoir. Donc ne vous demandez pas pourquoi l’Homme a
tellement soufert pendant l’involution, c’est normal. Vous avez déjà parlé avec les
morts, vous avez déjà visité leur monde ?

FP : Il n’y a peut-être pas besoin d’aller dans l’au-delà pour parler avec eux… On
est un peu des morts-vivants nous-mêmes !

BdM : Ouais, ouais, c’est quelque chose… C’est quelque chose… C’est quelque
chose d’extraordinaire, et le pire, et le pire c’est que le monde de la mort, son
organisation interne, son psychisme, sa masse intégrale, sa masse intégrale, elle
fait partie de la connaissance humaine. La masse intégrale psychique du monde
de la mort, elle fait partie de ce que nous appelons la connaissance humaine.

FP : Alors si le monde de la mort est tel que vous nous le décrivez, à quoi bon
mourir pour aller au ciel ?

BdM : Parce que l’Homme, quand l’Homme vit sur le plan matériel, son expérience
émotive et mentale ici, elles servent d’énergie là. L’Homme est une turbine pour
ces intelligences. Vous, vous mangez des carottes pour vous nourrir, vous mangez
de la viande pour vous nourrir, eux mangent de l’Homme pour se nourrir !

FP : C’est écologique !

BdM : Oui, c’est écologique ! Et plus l’Homme est émotif, quand l’Homme est très
émotif, très débalancé, c’est du flet mignon (rires du public). Et demandez à
n’importe quelle entité dans le plan de la mort, dans le plan astral, et elle vous dira,
si vous êtes sufsamment dans votre énergie, elle sera obligée d’avouer que les
morts mangent et se nourrissent de l’Homme. Et c’est pour ça qu’ils sont tellement
terrifés à la fn du vingtième siècle, parce qu’ils savent qu’il vient un nouveau cycle
d’évolution et qu’ils ne savent pas ce qui va se passer avec eux après.

FP : En attendant ils vont pouvoir se payer un bon festin quand même !

BdM : Ouais, ouais, c’est très grave, mais nous n’avons eu accès à ce savoir qu’à
la fn du vingtième siècle. Auparavant l’Homme ne pouvait pas avoir accès à ce
savoir, aujourd’hui l’Homme a accès à ce savoir et ce savoir est imprimé
maintenant, donc l’Homme pourra s’en servir, et c’est ça qui va commencer le
nouveau cycle d’évolution. Mais même si l’Homme a accès à ce savoir, il sera
obligé de vivre le poids de ce savoir sur la base de sa propre conscience
individualisée, parce que ce n’est plus un savoir avec lequel on peut faire de la
philosophie.

C’est un savoir qu’il faut qu’on vive, il faut que l’Homme le vive, parce qu’il n’y a
plus de maître au niveau de la sixième race-racine. Il n’y a plus d’être vers lequel
l’Homme peut regarder et dire : “Cet Homme il a la vérité”, parce que c’est une
illusion. L’Homme doit être dans sa propre lumière, il doit être lui-même son
propre maître. Donc l’Homme soufrira.

FP : Merci !

mise à jour le 16/06/2024

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