FP 012 – La psychologie de la perception [fr]

FP 012

LA PSYCHOLOGIE DE LA PERCEPTION

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Alors Bernard, pourquoi la perception du réel est-elle si
difcile et souvent aussi partielle ? C’est quoi notre difculté ? Comment se fait-il
qu’il y ait du monde qui perçoit une chose d’une telle façon, un autre monde d’une
autre façon ? Vous par exemple, qui vous inscrivez d’après certains dans la lignée
des grands instructeurs qui vont de Bouddha, de Gautama, Sakyamuni en passant
par le Nazaréen, Mahomet… Woody Allen (rires du public), en tout cas, tous ces
gens qui ont une vision diférente du monde, là…

J’écoutais en venant tout à l’heure dans l’auto une chanson de Georges Brassens
et s’il vivait encore le pauvre, il aurait certainement chanter ça de la façon
suivante : “Au village sans prétention, vous avez mauvaise réputation. Que vous
vous démeniez ou que vous restiez coi, vous passez pour un-je-ne-sais-quoi. Vous
ne faites pourtant de tort à personne, en parlant de la genèse du Surhomme, mais
les braves gens n’aiment pas que l’on prenne une autre route qu’eux”. Qui est-ce
qui défnit la normalité ? Pourquoi cette difculté à percevoir le rationnel, pardon,
le réel ?

BdM : La normalité, ça ne se défnit pas, autrement dit l’Homme essaie de défnir
la normalité pour se donner une convention normative. Lorsque l’Homme aura
passé de l’époque idéologique à l’époque créative, l’Homme défnira la réalité en
fonction de son propre pouvoir de le faire. Dans le passé, lorsque l’Homme
défnissait la réalité, il la défnissait toujours en fonction de paramètres qui avaient
déjà été établis par d’autres Hommes, ainsi de suite.

Tandis que l’Homme nouveau ne défnit pas la réalité en fonction de paramètres
qui font partie de la conscience collective. Donc il est libre de parler de la réalité, et
cette liberté elle est proportionnelle à sa capacité de la vivre, de la rendre. Ce n’est
pas facile pour l’Homme de déjouer, si vous voulez, toute la manigance
psychologique de la mémoire de l’humanité. Autrement dit pour l’Homme,
l’Homme intégral, l’Homme seul, l’Homme face à lui-même, l’Homme face au
monde, l’Homme face à la réalité, de parler de la réalité, ce n’est pas facile parce
que l’Homme n’est pas total.

Donc, comme il n’est pas total, il y a une partie de lui qui n’est pas réelle, c’est-àdire qui est empruntée à la civilisation, à l’historicité, à la mémoire humaine, et il y
a une partie de lui qui cherche à transformer ce matériel, à pénétrer outre, à
déchirer le voile. Donc l’Homme, dans le fond, il est à la fois substance et à la fois
matérialité. Tandis que l’Homme conscient en arrivera à dépasser la matérialité,
c’est-à-dire qu’il sera capable d’ajuster sa parole à son mental.

Dans le passé, la parole n’était pas ajustée au mental, d’ailleurs c’est pour ça que
je dis toujours : L’Homme n’a jamais parlé. Il y a des initiés, quelques initiés, qui
ont parlé dans le monde. Mais l’Homme n’a jamais parlé, l’Homme a jasé pendant
des siècles. Et comme il a jasé pendant des siècles, il ne pouvait pas apprendre ce
qu’il savait. Si l’Homme avait parlé pendant des siècles, l’Homme aujourd’hui
serait extrêmement avancé, mais il a jasé pendant des siècles.

Donc l’Homme doit apprendre à parler, c’est-à-dire qu’il doit apprendre à donner
une forme à une énergie mentale supérieure qui fait partie de sa conscience
invisible. Mais pour ce, il faut qu’il soit capable de s’instruire de lui-même et cesser
d’être instruit par les autres. Autrement dit, il faut qu’il puisse commencer
lentement à percevoir un peu plus de substance et un peu moins de matérialité.
Autrement dit, il faut qu’il commence lentement à se fer de plus en plus sur ce
qu’il peut rendre créatif par la parole.

Et c’est ça qui est difcile parce qu’il y a énormément de paramètres dans sa
conscience, de paramètres psychologiques dans sa conscience qui infuent
émotivement sur son mental, et qui ont tendance à créer en lui, constamment, le
besoin de vérifer ce qu’il dit, de comparer ce qu’il dit, de percevoir ce qu’il dit à la
lueur de ce que les autres pensent, ainsi de suite.

Donc, il y a toute une gamme de mécanismes psychologiques qui font partie de
l’inconscience psychologique de l’ego, qui font partie de l’insécurité
psychologique de l’ego, et qui empêchent l’Homme de toucher du doigt sa réalité,
d’exprimer cette réalité en fonction de son universalité et de se donner fnalement
une mesure solide, stable, sans équivoque, sans historicité, sans “cyclisme” sans
cette courbe sinusoïdale de hauts et de bas.

Autrement dit, de se donner une permanence mentale où il n’a plus besoin de se
mesurer en terme de normalité sociale, mais où il s’impose créativement audessus d’une normalité sociale pour rendre cette normalité sociale plus grande en
substance et moins grande en matérialité.

FP : Est-ce que vous-même pouvez vous qualifer ? Vous qualifez vos propos de
logiques, de rationnels ou de normaux ?

BdM : Mes propos sont intelligents dans la mesure où ils représentent un certain
niveau de créativité. Ils sont intelligents dans la mesure où ils sont capables de
donner à une valeur relative de normalité, une extension psychique très vaste. Ils
sont intelligents dans la mesure où ils sont capables de cerner des
dimensionnalités de rationalisme pour donner à ce rationalisme une sorte de
vitalité ; pour que fnalement l’intelligence créative puisse apparaître dans le
monde comme étant rationnelle ; non pas dans le sens qu’elle ne touche pas une
dimension qui est suprarationnelle, mais dans le sens qu’elle est capable de
rendre intelligent quelque chose qui, jusqu’à aujourd’hui, faisait partie de
l’irrationnel ou du suprarationnel, ou du supranaturel, ainsi de suite.
Donc vous parlez de Gide, ce n’est pas bête ce qu’il dit, parce que si Gide
s’oppose à la réalité qui n’est pas rationnelle, il a raison, parce que nous avons
tendance à penser que la réalité, de par sa nature, de par le fait qu’elle est en
dehors des murs de l’expérience sensorielle psychologiquement vérifable, nous
avons tendance à penser que la réalité n’est pas rationnelle. Elle est rationnelle,
seulement nous n’avons pas la capacité de la rendre rationnelle, donc nous avons
simplement la capacité de la rendre irrationnelle.

Mais un Homme est très capable, en tout cas moi j’en suis un, et il doit y en avoir
d’autres dans le monde, est capable de donner à la réalité qui est suprarationnelle
ou irrationnelle, un cachet de validité très très raisonnable. Exemple, si nous
parlons du monde de la mort, pour l’Homme, le monde de la mort c’est une
expérience en dehors des catégories existentielles de sa conscience égoïque.
Pour un Homme comme moi, le monde de la mort est simplement une porte
ouverte sur un plan de vie qui n’est pas encore arrivé à une parfaite évolution.
Donc il est très possible pour un Homme, sur un plan matériel, de parler, d’avoir
accès, sans parler des expériences sur d’autres plans, mais d’avoir accès à une
dimensionnalité de son mental qui puisse lui ouvrir les portes sur le monde de la
mort, qui puisse lui permettre de communiquer avec les morts, qui puisse même
lui permettre d’aider les morts à évoluer. Donc, qu’est-ce que c’est l’irrationnel ?
L’irrationnel, c’est une sorte de lâcheté du mental humain devant une réalité qui
est trop grande pour son mental infériorisé par l’expérience psychologique, qui a
dominé depuis très longtemps sa naissance.

L’irrationnel pour l’être humain, c’est une sorte de façon de dire, même si lui ne
l’avoue pas, c’est une façon pour lui de dire : “Moi je suis incapable, je n’ai pas la
force, je n’ai pas la force intérieure, je n’ai pas la capacité je n’ai pas la résistance,
je n’ai pas la grandeur d’esprit pour aller ouvrir les portes qui font partie des
mondes immesurables et amener ces mondes à une confrontation avec notre
intelligence, avec notre intelligence rationnelle, avec un aspect de la qualité de
cette intelligence-là qui est la logique”.

Donc, ça c’est une illusion, l’irrationnel n’est pas irréféchi, l’irrationnel n’est pas
irraisonnable, l’irrationnel est simplement une dimension du mental de la réalité
que l’Homme non averti, que l’Homme trop rationaliste, autrement dit trop matériel
dans son Esprit, n’a pas été capable de toucher du doigt parce qu’il a peur de
devenir fou. C’est la peur de devenir fou qui a empêché les Hommes d’aller et de
s’aventurer dans des domaines de la réalité qui sont trop trop loin d’eux-mêmes.
Mais quand un Homme a peur de devenir fou, il l’est déjà un petit peu, vous
comprenez ? Et comme il l’est un petit peu, ben, il en a peur. Tandis qu’un Homme
qui n’a pas peur de devenir fou, ne peut jamais devenir fou. Donc il a
automatiquement accès à des dimensions de l’irrationnel, entre parenthèses, et s’il
à la parole, la conscience, et la sufsante expérience, il est capable d’apporter ce
matériel à la vue et à la vision de l’Homme moderne. Et fnalement il est capable
de faire éclater les murs de la circularité philosophique. Il est capable de faire
efondrer les tourelles somptueuses de l’ésotérisme spiritualisé. Il a la capacité de
faire éventrer la sorte de fssure infnie de la métaphysique recherchiste.
Donc fnalement, il est capable d’être au milieu de tout ce qui est, de faire venir
vers l’Homme ce qu’il doit faire venir, pour l’instruction de l’Homme, ou pour la vie
de l’Homme, ou pour l’exercice utile et créatif d’une civilisation en évolution. Donc
il devient libre, il est capable d’interroger les dieux, il est capable d’asseoir les
dieux sur les tribunaux, il est capable de dire aux dieux : “Ceci n’est pas correct,
ceci n’est pas juste, corrigez votre parole si vous voulez que, nous ici, nous nous
servions de certaines informations”.

Autrement dit l’Homme créatif nouveau, réel, devient le parfait, le parfait
exécuteur de ce qui, dans le passé, avait été la désinformation. Il ne peut plus
soufrir la désinformation. Il voit la désinformation à tous les niveaux, il la
comprend et il fait face à tout ce monde irrationnel qui, pendant des siècles, a créé
chez l’humanité une très haute spiritualité ou une terreur folle, qu’on appelle la
folie.

Donc l’Homme conscient, l’Homme nouveau, l’Homme, appelez ça comme vous
voulez, l’Homme de l’évolution, l’Homme de demain, regardera n’importe quelle
forme, qu’on lui parle de ci, qu’on lui parle de ça, qu’on lui parle de ci, qu’on lui
parle de n’importe quoi, et avec son œil, son troisième œil, ou avec son mental
parfaitement éveillé, totalement libre d’émotivité, totalement libre de mémoire
humaine antérieure, il sera capable de regarder toutes ces formes et de dire :
“Ceci a servi pendant tant de temps, pendant tant de siècles, aujourd’hui ce n’est
plus nécessaire”.

Autrement dit, il fera ce que les Anciens ont fait lorsqu’ils ont résolu que,
fnalement, c’était fni, un cycle d’évolution ! Et l’Homme aujourd’hui est rendu à ce
stage. L’Homme est rendu à un stage aujourd’hui… Mais regardez le phénomène
des prophètes, moi ça me fascine le phénomène des prophètes, il y a de plus en
plus de prophètes dans le monde. Et je vous assure que le phénomène des
prophètes, c’est probablement le phénomène le plus dangereux que peut vivre
l’humanité.

Il n’y a rien de plus dangereux qu’un prophète, savez-vous pourquoi ? Parce qu’un
prophète va toujours utiliser la vérité pour assumer la responsabilité de son
autorité afn de maintenir, sans s’en rendre compte – parce que les prophètes ont
toujours de bonnes intentions – sans s’en rendre compte, une multitude dans
l’ignorance. Autrement dit un prophète c’est un outil parfait de manipulation. Il n’y
a rien de plus dangereux qu’un prophète.

Il y a eu dans le passé de grands prophètes, mais ce n’était pas des prophètes, on
les a appelés des prophètes, c’était des initiés. Mais quand on parle de prophètes,
c’est une forme d’initiés, mais c’est une forme d’initiés qui peut être très
dangereuse pour l’Homme, si l’Homme lui-même ne voit pas à travers l’initiation, si
l’Homme ne voit pas à travers le jeu et les illusions.

Regardez les Hommes qui viennent de l’Orient, les gourous qui viennent de
l’Orient, et qui viennent exploiter avec bonnes intentions – parce que ces
Hommes-là ont toujours de bonnes intentions – ils viennent exploiter un territoire
psychique qui est totalement vierge, que nous retrouvons comme aux États-Unis.
Remarquez que ces Hommes, malgré leurs bonnes intentions, se voient obligés,
quelque part dans le temps, de réaliser qu’il y a une faille, qu’il y a une faille dans
la construction totale de leur empire psychique.

S’ils ne voient pas la faille sur le plan humain, il la verront sur les autres plans. S’ils
ne la voient pas sur les autres plans, elle leur sera cachée. Et s’ils ne la voient pas
encore, il y aura des Hommes sur le plan humain qui verront la faille. Et un Homme
qui est conscient, un Homme qui est intégral, ne peut pas bâtir quoi que ce soit de
réel sur de la vérité. La vérité c’est le sable des temps. Le mensonge c’est l’envers
de ce sable des temps.

La vérité est une condition psychologique que l’Homme a toujours eu besoin de se
nourrir auparavant, parce que l’Homme n’était pas capable de savoir, il n’était pas
capable de créer ses propres pensées, il avait besoin toujours de l’opinion intuitive
ou de l’opinion mondiale. Mais l’Homme nouveau ne sera pas ainsi. Il n’aura plus
besoin de vérité, il n’aura plus besoin de mensonge parce qu’il aura fait la
synthèse de cette polarité, c’est-à-dire que fnalement il aura compris les lois du
mensonge cosmique.

Et un Homme doit comprendre le mensonge cosmique, un Homme doit réaliser un
jour que le mensonge cosmique fait partie intégrale de l’involution, et il doit
comprendre qu’il y a des entités, et des milliards d’entités dans les plans invisibles
qui travaillent au maintien du mensonge cosmique sur notre planète. Ça fait partie
de la désinformation, sinon nous aurions été trop intelligents trop vite. Donc
l’Homme doit reprendre la bannière de sa propre liberté, il doit reprendre sa propre
énergie en main.

Donc il doit, quelque part dans le temps, contrôler sa parole, il doit utiliser sa
parole pour savoir, il doit réaliser que ce n’est jamais en pensant qu’il pourra
savoir. D’ailleurs, c’est justement l’atome des rationalistes. L’atome des
rationalistes, c’est justement ce point dans l’évolution du rationalisme où on
découvrira que ce n’est pas en pensant qu’on peut savoir. En pensant, on peut
calculer, on peut mesurer, mais on ne peut pas savoir. Pour savoir il faut parler,
mais pour parler il faut que la parole soit libre. Et pour qu’elle soit libre la parole, il
ne faut plus qu’il y ait dans la conscientisation, dans le processus créatif de la
parole, d’interjections, d’injections, d’interférences.

Donc, il ne faut plus qu’il y ait d’émotion ou d’émotivité subjective infantile liée
caractériellement à l’involution, il faut qu’il y ait simplement un mental pur.
L’Homme n’a pas besoin de penser pour parler. L’Homme peut parler, parler,
parler, parler… Qu’on me demande de parler de quelque chose, je vais en parler, je
n’ai pas besoin de penser. Si je pense de ce que je vais parler, je déforme ce que
je parle.

Et dans la nouvelle évolution, l’Homme aura un centre mental, il n’aura pas à
regarder ce qu’il a à dire pour voir si ce qu’il a à dire est correct, si ce qu’il a à dire
est juste. Il aura simplement à contrôler la vibration de ce qu’il a à dire, pour que
ce qu’il a à dire sorte d’une façon de plus en plus parfaite. C’est tout ce que
l’Homme a besoin. Donc, c’est par la parole que l’Homme pourra savoir. Ce n’est
pas en pensant. Jamais. C’est une illusion.

Ça fait partie de l’involution, ça a été nécessaire pour le développement du mental
inférieur de l’ego, mais pendant l’évolution ce ne sera plus nécessaire, parce que
l’Homme pourra fnalement commencer à composer son absolu. Qu’est-ce que
c’est composer son absolu ? C’est cesser d’être une “bibitte” sur la planète et
devenir un Homme intégral. C’est cesser d’être un “petit cul” sur la planète pour
devenir un “grand cul” dans le monde. C’est cesser d’être un être qui a un teint
brun sur une planète pour en arriver à avoir un teint doré.

Autrement dit, c’est prendre en vie sa vie pour qu’un jour la planète appartienne à
l’Homme, pour qu’un jour la planète appartienne à l’humanité et que, fnalement,
nous découvrions sur la planète Terre une réelle confrérie ; c’est-à-dire une unité
totale des diférents esprits qui composent les diférentes nations. Ceci prendra un
certain temps, c’est normal. Mais au début il faut que l’Homme en arrive, quelque
part dans le temps, à réaliser que ce n’est pas en pensant qu’on peut savoir, c’est
une illusion.

FP : Si cette initiation solaire et cette parole, ce verbe, permet d’expliquer le
monde de la réalité, est-ce que ça permet aussi d’expliquer ce qu’on appelle les
mondes hyperréels ? Par exemple, est-ce que ça permet d’expliquer les processus
opérationnels du miracle, vous savez, ces interventions là ?…

BdM : Je vais vous expliquer qu’est-ce que c’est la parole. Nous voulons parler de
parole. Je vais vous expliquer qu’est-ce que c’est de la parole. Il faut me suivre,
peut-être ça va être difcile à comprendre, mais c’est facile à comprendre. La
parole c’est une injection instantanée, créative, non égoïque d’un pouvoir
vibratoire qui fait partie de la substance éternelle de l’Homme, substance qui n’a
pas d’origine qui n’a pas de fn, substance qui fait partie de l’organisation interne
atomique de sa conscience nouvelle, ancienne.

La parole c’est la manifestation sur un plan quelconque, plan très bas en vibration,
d’une naissance sur un autre plan. Donc lorsqu’il y a une parole manifestée sur un
plan inférieur, c’est qu’il y a sur un autre plan une naissance. Qu’est-ce que veut
dire naissance sur un autre plan ? Naissance veut dire sur un autre plan : La sortie
du monde de la mort. Donc, lorsqu’un Homme sort du monde de la mort sur un
autre plan, il devient automatiquement sur le plan matériel capable de rendre la
parole, c’est-à-dire d’établir un plan, un canal, un circuit de communication
interplanaire, intermondial, entre le plan matériel et les autres plans qui sont en
dehors de la mort.

Donc à partir de ce moment-là, l’Homme est capable de s’interroger, d’interroger,
de communiquer, de voir, de sentir, de percevoir, “d’être en relation à”, d’intuiter,
de concevoir l’intuition, de refuser l’intuition. Donc l’Homme est capable d’une
façon très neutre, très simple, très facile, d’être présent.

Être présent veut dire quoi ? Être présent veut dire : au niveau de cet autre plan,
c’est-à-dire sur le plan de l’Esprit, sur le plan du double, l’Homme est capable
d’être présent n’importe où, sur n’importe quel plan dans l’universel. Donc si on
demande à l’Homme qu’est-ce que c’est le monde de la mort, l’Homme est
capable d’être présent dans le monde de la mort. Étant présent dans le monde de
la mort, il est capable de voir, de vérifer, de constater, d’observer et de dire à
ceux qui sont dans le monde de la mort : “Vous êtes dans telle situation, telle
situation, si vous faites telle chose, vous pouvez faire telle chose, vous pouvez
évoluer de telle façon”. Donc l’Homme qui a la parole, l’Homme qui est dans la
parole, il est présent dans le cosmos.

Être présent dans le cosmos veut dire : Être présent sur le plan de son
double, sur le plan de son Esprit, dans toutes les dimensions de la réalité.
Donc s’il veut investiguer telle réalité ou tel domaine de la réalité, il lui est facile de
le faire parce qu’il n’est jamais obligé de s’assujettir au besoin de dire la vérité.

FP : Je me suis arrêté au premier mot, moi (rires du public) : Injection ! Vous dites :
c’est une injection la parole, mais qui est-ce qui a la seringue ? Qui est-ce qui
injecte ?

BdM : C’est l’Homme. C’est l’Homme invisible qui a la seringue.

FP : Cocoon.

BdM : Et c’est l’Homme matériel qui se fait piquer.

FP : Le cucurbitacée, concombre.

BdM : Vous avez vu Cocoon (flm), dans Cocoon, il y avait l’Homme invisible, il y
avait l’Homme matériel : même chose ! C’est intéressant ça. Mais ça c’est un flm,
mais c’est intéressant.

FP : Bon, on en revient au monde hyperréel, par exemple, le processus
opérationnel du miracle ?

B d M : Le processus opérationnel du miracle, c’est très subtil. Dans la
phénoménologie du miracle, il y a toujours le besoin de certaines intelligences, de
maintenir l’Homme dans une certaine condition “psycho-spirituelle”, afn de
maintenir l’Homme dans une condition d’involution.

Autrement dit, là où il y a miracle perçu par l’Homme, véhiculé par l’Homme, où
l’Homme devient un outil, quand l’Homme est un outil dans le miracle, il est
automatiquement dominé par des forces de haut niveau astral, donc des forces de
très haute spiritualité ou de très basse spiritualité, selon la nature de l’involution et
des rapports entre l’Homme le monde de la mort. Mais là où il y a miracle, il y a
toujours intervention entre un plan matériel et un plan astral de haute ou de basse
vibration, selon le taux vibratoire de l’individu.

Donc je dis, il ne s’agit pas pour l’Homme de nier les miracles, il s’agit pour
l’Homme de savoir que là où il y a des miracles, il y a de la manipulation. Et
les Hommes ne connaissent pas, ne comprennent pas le concept de la
manipulation. Les Hommes ne savent pas ce que veut dire manipulation. Ils le
savent sur le plan idéologique, sur le plan social, mais les Hommes ne savent pas
reconnaître que, s’il y a contact entre le plan matériel et le plan astral, et qu’il y a
manifestation, autrement dit miracle, ce contact est un contact karmique.
Si un Homme veut travailler avec les énergies qui font partie des mondes
invisibles, ces énergies doivent faire partie de sa substance. Ces énergies ne
peuvent pas l’utiliser, lui, en tant que canal, pour des raisons d’évolution spirituelle
de l’humanité. Si ces énergies utilisent l’Homme pour des raisons d’évolution
spirituelle de l’humanité, ou pour des raisons de confusion, ou pour des raisons de
pacifsme, ces intelligences, ces énergies font partie encore de l’ordre de
l’involution.

Et l’Homme conscient ne peut pas utiliser ces conditions de travail, ces conditions
d’énergisation, pour le bénéfce de sa propre êtreté. Mais il peut reconnaître qu’un
tel phénomène, un tel miracle, va aider des milliers et des milliers de personnes
surtout dans les pays pauvres ou dans les pays sous-développés. Il y a des gens
qui me demandent toujours : “Comment se fait-il que lorsqu’il y a des miracles, ça
ne se produit jamais dans le bureau d’un vice-président de IT&T ? Que ça se
produit toujours dans des hameaux avec des gens totalement ouverts, totalement
spirituels, totalement limpides, totalement naïfs”… ? Hein !

Donc ce que je veux dire, c’est ceci – je me prends en exemple – supposons que
moi je suis chez moi dans mon bureau, et que vienne à mon bureau un
personnage. Ce personnage vient dans mon bureau, je le regarde, on se parle, on
communique, on s’entend, mais ce n’est pas ce personnage qui est dans mon
bureau qui va me faire léviter, moi ! Moi je léviterai quand je veux. Je ne suis pas
une bonbonne d’oxygène. Vous comprenez ?

Donc, si quelqu’un veut venir des mondes paranormaux dans mon bureau, je suis
content de les rencontrer, je les attends depuis longtemps, on se parle, ils
repartent, nous faisons un travail ensemble. Il y a une égalité dans les pairs. Il y a
une égalité entre l’Homme sur le plan matériel et l’Homme sur ces autres plans.
Ça, c’est réellement la façon dont le miracle devrait être vécu. Mais ce n’est pas
ça qui se passe.

Vous avez des entités qui viennent d’autres plans qui rencontrent ces pauvres
êtres totalement naïfs, totalement spirituels, dans des petits hameaux, et qui font
de ces êtres des personnages qui ne savent pas ce qui se passe, qui ne
comprennent pas ce qui se passe, qui sont tellement éberlués, qu’ils ne sont
même pas capables de demander à ces êtres, des questions intelligentes,
autrement dit, des individus ou des Hommes qui n’ont pas la capacité de
contester ces venus-là.

Si vous, vous venez chez nous, je veux bien savoir pourquoi vous venez chez
nous. Je veux bien avoir le pouvoir de vous demander des questions. Et d’ailleurs,
je veux bien avoir le pouvoir de contremander vos réponses. Sinon il n’y a pas
d’égalité.

FP : Mais qu’est-ce qui nous empêche justement de contester ? Est-ce que ce
n’est pas le fait que ce soit une illusion que ce soit quelque chose de nouveau,
d’une nouveauté dans notre vie ?

BdM : Parce que nous n’avons pas encore compris les lois de la désinformation.
Nous n’avons pas encore compris les lois de la manipulation astrale. Nous n’avons
aucune conscience de l’organisation interne du monde de la mort. Nous n’avons
aucune idée de ce que représente le monde de la mort, de ce que font les
morts lorsqu’ils sont vivants de l’autre côté. Nous n’avons aucune idée de
l’organisation psychique du mental humain. Nous n’avons aucune idée de la
nature du symbole.

Nous n’avons aucune idée de la capacité vibratoire de l’énergie de donner à
n’importe quel symbole la forme dont il a de besoin, afn de se manifester toujours
d’une façon parallèle avec les besoins psychologique de l’ego. Autrement dit nous
sommes parfaitement des ignorants. Nous sommes parfaitement ignorants. Et
comme nous sommes parfaitement ignorants, nous sommes assujettis à des
expériences.

Moi, vous savez, souvent on dit : “Ha ! Telle personne, telle ou telle expérience, ce
sont des charlatans”… Je n’aime pas que les gens parlent comme ceci. Il y a des
gens dans le monde qui ont des expériences paranormales et ce ne sont pas des
charlatans. Ce ne sont pas ces hommes ou ces femmes qui ont des
expériences paranormales, qui sont charlatanesques, ce sont les entités
derrière eux.

Nous, nous bottons toujours les fesses à ces pauvres individus qui nous regardent
“gagas”, qui canalisent une expérience, qui essaient de nous faire ressentir ce
qu’eux ont ressenti à travers leur extrasensorialité ; et ces pauvres êtres sont
absolument sans défense devant ces expériences. Et nous, nous avons le culot de
les traiter de charlatans ! Ce ne sont pas ces êtres qui sont charlatanesques, ce
sont les forces derrière eux qui sont charlatanesques en puissance.

Donc, c’est à l’Homme de savoir si le contact avec tel niveau de vibration, tel
personnage sur tel plan, est un contact qui aide l’humanité à se sortir de sa
situation psychologique totalement amorphe, pour rentrer dans une situation
psychologique créative. Nous sommes aujourd’hui à ce point, et vous verrez au
cours des années, dans diférents pays du monde, de plus en plus de ces
phénomènes, de plus en plus de ces individus qui sentiront le besoin de s’afcher
comme prophètes, et malgré eux, parce qu’efectivement ils auront vu quelque
chose.

Mais est-ce qu’ils auront compris quelque chose de ce qu’ils auront vu ? Voilà la
question ! Et c’est là qu’entre en jeu la conscience supramentale de l’Homme.
C’est là qu’entre en jeu le besoin chez l’être humain de la prochaine évolution
d’être totalement mental dans son expérience, de n’avoir aucune émotivité
spirituelle dans son expérience, sinon il est totalement mesmérisé, et il est
tellement mesmérisable, et qu’il peut même léviter dans son expérience.
Alors s’il lévite dans son expérience, c’en est foutu, parce qu’à ce moment-là, on
fait de lui un saint. Lui se “sainte” lui-même et c’est fnal. Et c’est ça que les
Hommes ne comprennent pas. Les Hommes ne comprennent pas le pouvoir
vibratoire de l’énergie. Les Hommes ne comprennent pas le pouvoir vibratoire de
l’énergie sur le symbole, donc sur la pensée. Les Hommes croient que parce qu’ils
ont contact avec des dimensions parallèles, ils sont en sécurité.

Je vous assure que le plus grand danger, l’Homme est en plus grand danger vis-àvis lui-même lorsqu’il est en contact avec ces plans que lorsqu’il est totalement
matériel. Parce qu’au moins, lorsqu’il est totalement matériel, il y a l’expérience de
l’humanité qui le protège. Il y a des ordres quelconques qui le protègent. Regardez
l’Église catholique, le Vatican, le Vatican a été pendant des siècles, opposé à une
défnition trop hâtive d’une sorte de miracle. Ils ont toujours fait attention.
Ils ont toujours cherché des preuves, des preuves réellement solides pour
fnalement dire : “Bon, ça va, c’est un miracle”. Donc il y avait beaucoup de
sagesse là-dedans. Et l’Homme aujourd’hui, qui sort de plus en plus de ces
cadres, et qui devient de plus en plus “para”, lorsqu’il fait expérience de contact
avec des plans parallèles, il doit réellement réaliser que pour la première fois de sa
vie, il vit une initiation.

Quand nous rencontrons un être qui fait partie d’une autre dimension, nous vivons
une initiation, savez-vous pourquoi ? Parce que quand nous rencontrons un être
qui fait partie d’une autre dimension, nous sommes, de nature, habitués à le croire.
C’est trop fort pour nous. Ça nous dépasse, ça nous rend absolument fou de joie.
Ça nous rend absolument dingue. Alors moi, à travers mon expérience, si on vient
chez moi dans mon privé, qu’on s’assied dans le fauteuil, moi je suis dans mon
fauteuil et qu’on me parle, et quand je dis : “Bonjour, comment ça va”… Qu’on ne
reste pas dans mon éther !

Je ne veux pas que des entités viennent dans ma maison quand je ne veux
pas que des entités viennent dans ma maison. Je suis maître dans ma
maison. Donc si j’invite du monde à venir dans ma maison, des entités, qu’ils
viennent dans ma maison et qu’il repartent quand j’ai décidé qu’ils repartent. Et
lorsque nous parlons, qu’elles n’essaient pas, ces entités, ces intelligences de me
mettre de la laine devant les yeux, parce que je n’ai pas d’émotion dans le mental.
Je n’ai pas à demander à Payotte d’opinion. Je n’ai pas à demandé aux sciences
ésotériques d’opinion. Je n’ai pas à l’Église à demander d’opinion. Je demande
d’opinion à personne lorsque je traite avec l’invisible. Lorsque je traite avec
l’invisible, c’est l’invisible qui traite avec moi et non pas moi avec lui. C’est ça
l’Homme nouveau. Et quand les Hommes auront compris ceci, ceux des Hommes,
demain, dans dix ans, quinze ans, vingt ans, lorsque vous aurez compris ceci,
vous aurez commencé à comprendre le pouvoir de l’Homme sur l’invisible.
Et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera fnalement,
lentement, à avoir des pouvoirs sur la matière ; mais des pouvoirs que lui-même
contrôlera, et non pas des pouvoirs qui lui seront donnés afn que lui s’afche
comme étant un saint, pour que le pouvoir astral, religieux et spirituel continue sur
la Terre à maintenir les Hommes de bonne volonté dans un état d’inconscience
parfaite et d’absolue incapacité créative.

FP : Mais est-ce que ce n’est pas nous-mêmes, par notre attitude spirituelle, qui
invitons justement des entités de ces plans-là à venir nous rencontrer ? Je prends
l’exemple que tout le monde connaît aujourd’hui de ces gens qui font la grève de
la faim, parce qu’ils sont les fls de Notre-Dame et qu’ils veulent que le pape révèle
le troisième secret de Fatima etc. Si on regarde leurs bagages, en tout cas leur
cheminement, ce sont des gens qui ont une ouverture ou une attitude spirituelle
très profonde. Est-ce que ce ne sont pas eux qui invitent à ces expériences-là ?

BdM : Oui, d’ailleurs, je vais vous dire une chose, ce sont toujours les gens
spirituels qui invitent à ces expériences. Mais ce que les gens spirituels ne
réalisent pas, c’est que les expériences spirituelles qu’ils connaissent font partie
de leur expérience spirituelle. Et un jour, au lieu que ces expériences fassent partie
de leur expérience spirituelle, ces expériences devraient faire partie de leur
expérience scientifque.

Il faut que l’Homme en arrive un jour à être capable de communiquer avec
l’invisible de la même façon qu’il communique avec le matériel, de s’informer, de
travailler avec l’invisible. D’ailleurs, qu’est-ce que c’est la fonction de l’invisible ?
Je veux parler de quelque chose. Nous, nous avons tendance à regarder la
matière comme étant le point fnal où l’invisible se manifeste. C’est toujours la
matière qui est en second lieu.

Ceci fut réel pendant l’involution mais pendant l’évolution ce sera le contraire,
parce que tout Homme qui sait quoi que ce soit aujourd’hui, sait que le
développement éventuel de l’humanité repose justement sur le fait que l’être
humain, l’être matériel aura fnalement été capable de faire descendre sur le plan
matériel, cette énergie, cette substance, qui fait partie de lui. C’est ça que nous
appelons la spiritualisation de la matière.

La spiritualisation de la matière veut dire : La fonte de l’énergie des ces plans
avec le monde matériel. Ceci ne veut pas dire la séparation et la domination
de l’Homme. Ceci veut dire “la fonte de”. Et lorsque nous essayons de mesurer
l’Homme, nous trouvons difcile de mesurer l’Homme, parce que nous avons la
conception psychologique de notre ego. Nous avons la vision psychologique de
notre moi mais nous n’avons pas la réalité transcendantale de notre substance.
Et si l’Homme avait accès à la réalité transcendantale de sa substance, supportant
et supporté par la condition psychologique de son ego et de son moi conscientisé,
l’Homme verrait qu’il n’y a aucune séparation entre la substance et l’essence,
aucune. Ce que les philosophes ont essayé de faire, ce que les philosophes ont
essayé pendant des années, de créer, de voir, de déchirer, pour que nous en
arrivions à la matière et à l’Esprit, c’est une illusion.

Il n’y a pas de séparation entre la matière et l’Esprit, tout ce qu’il y a entre la
matière et l’Esprit, ce sont diférents plans vibratoires qui occupent diférents
espaces-temps, donc qui créent, de par cette occupation, diférents mondes,
diférents systèmes. Il n’y a pas de séparation entre la matière et l’Esprit.
Donc lorsque l’Esprit est en relation étroite avec la matière, lorsque l’Esprit est en
relation étroite avec l’Homme, sur le plan de l’ego à travers la manifestation
psychologique de son moi, donnant à l’Homme la capacité de penser, il faut qu’il
en arrive un jour, cet Homme, à pouvoir corriger toutes les formes de pensée qui
viennent de l’Esprit à travers son ego, pour en arriver un jour, à pouvoir créer une
pensée, c’est-à-dire créer un son sufsamment ajusté pour que, fnalement, le
double, l’Esprit autrement dit, à travers l’ego, commande à la matière.
Donc vous me demandiez au début de la conférence, qu’est-ce que c’est la
personnalité ? L’Homme conscient n’est plus dans de la personnalité, l’Homme
conscient est dans de la personne. Et lorsque l’Homme est dans de la personne, il
y a une communication entre l’Esprit de l’Homme, l’ego et la matière. Donc l’Esprit
et la matière sont unis, donc, la matière est spiritualisée, donc vous avez un
Homme neuf, donc vous avez un Homme conscient.

Donc sur le plan matériel, vous avez un Homme intégral qui, un jour, pour une
raison ou une autre, mettra de côté cette enveloppe matérielle pour ne vivre que
d’un corps morontiel. C’est ça l’évolution. Et les Hommes aujourd’hui, sont à un
point où ils doivent commencer à se sensibiliser aux aspects subtils de la
désinformation.

Moi, si on me demandait : “Quelle est votre plus grande lutte dans le monde
occidental ou dans le monde oriental”… Je dirais que ma plus grande lutte, c’est
contre la désinformation astrale. Lutte qui est nécessaire, lutte qui ne pourra
s’éteindre, et lutte qui, éventuellement, amènera des Hommes, de diférents
niveaux, de diférentes expériences, de diférents calibre, de diférentes
spiritualités de diférents mysticismes, à reconnaître, qu’efectivement dans
l’Homme, il n’y a pas, il ne doit pas y avoir, il n’y a jamais eu en réalité de maître.

FP : Vous êtes donc l’ennemi public numéro un ?

BdM : Je suis l’ennemi public numéro un de toutes désinformations, surtout dans
le domaine de l’occulte.

FP : Je voulais dire l’ennemi public numéro un de la personnalité, l’ennemi public
numéro un de la personne. Ça serait ça ?

BdM : Je ne suis pas l’ennemi de la personnalité parce que je considère que la
personnalité fait partie de l’involution. L’Homme ne peut pas passer de la
personnalité à la personne. Ça prend un certain temps. Mais je suis l’ennemi
numéro un de la désinformation, qui utilise la personnalité de l’Homme, qui utilise
cette personnalité, et qui lui enlève tout pouvoir de discernement… Oui !

FP : Vous avez fait allusion tout à l’heure à la science. Il y a une dizaine d’années,
lorsqu’il y a eu un collège de chercheurs “mystico-scientifques”, on va dire, en
Italie, qui ont eu la prétention de vouloir photographier les évènements dans le
passé, en reculant de quelques jours, semaines, mois etc. avec des appareils très
sophistiqués, qui photographient l’infrarouge… Donc la chaleur qui subsiste après
qu’une personne soit sortie de la salle, exemple on prendrait à l’infrarouge ici, une
photo dans une heure et on aurait encore le spectre de toutes les personnes qui
sont là.

Il y a eu donc un collège au Vatican, qui travaillait là-dessus, de chercheurs
mystiques et scientifques à la fois. Et la réponse de la science à ces recherches,
lorsque ça a été découvert, parce qu’il y a eu des fuites, la réponse de la science a
été une espèce de sourire, on va même dire de rires à peine cachés. Aujourd’hui
les scientifques là – le corps même des scientifques – sont en train de
photographier en astrophysique, les quasars.

Ils photographient ces quasars et nous expliquent que ces quasars ont existé il y a
dix milliards d’années. Ils sont plus vieux que notre système solaire à nous. Donc,
ce qui est au plus profond de la galaxie, au plus lointain, c’est à dix milliards
d’années. Nous autres, on a cinq milliards d’années. On nous explique que ces
quasars n’existent plus depuis cinq milliards d’années et qu’à la place, il y a une
galaxie aujourd’hui.

On en photographie encore l’image ou la présence. Donc eux-mêmes sont en train
de corroborer ces recherches-là, qui tendaient à photographier le passé. Alors,
comment voyez-vous ça aujourd’hui la recherche scientifque, à la plus fne pointe
justement ? Est-ce qu’ils vont rejoindre, peut-être, ces concepts ou votre façon à
vous de voir au niveau supramental ? Est-ce que ce n’est pas un moyen de la
science pour arriver à ces conceptions-là ?

B d M : Il ne peut pas y avoir de séparation entre la science et l’Esprit
éventuellement. Donc la science évolue, et le problème aujourd’hui, c’est que des
scientifques de haute qualité mentale sont obligés pour des raisons
psychologiques, pour des raisons de situation sociale, ils sont obligés de se
renfermer dans des clubs privés pour ne pas parler de leurs idées. Nous savons
ceci. Et sur le plan technique, ils font leur travail.

Mais ce n’est pas la science qui est le problème, la science elle est belle, la
science c’est toujours bon. Mais ce qui est le problème, c’est l’élément humain
inconscient dans la science. Ce n’est pas le fait que la science découvre de
nouvelles méthodes de composer de nouvelles matières qui est le problème. C’est
le fait que l’Homme dans son inconscience, ne sait pas travailler, ne connaît pas
les conséquences, s’empêche d’utiliser la science d’une façon totalement créative
et n’emploie la science que pour des raisons fnancières d’économie.

Il est là le danger de la science. Même la science aujourd’hui, qui est utilisée par
des Hommes sans sensibilité, la science demeure toujours la science. Et d’ailleurs,
la science c’est la plus grande porte d’ouverture ou de sortie de l’Homme sur
l’infnité. La plus grande, parce que viendra le jour où l’Homme sera capable
d’entrer sur des plans parallèles, il ira dans l’éther, il verra comment fonctionnent
les mondes parallèles, il amènera énormément d’informations sur le plan
scientifque. L’Homme pourra travailler sur les sous-plans de la matière.
Donc, éventuellement il n’y aura plus de problèmes entre la défnition de la science
sur le plan créatif et la science réelle cosmique sur le plan occulte éventuel de
l’humanité. Le problème de la science aujourd’hui, ce n’est pas la science ellemême, c’est l’Homme derrière elle. Ce sont les scientifques, ce sont les
techniciens, ce sont les gens qui ont des esprits bâtardisés, qui donnent à la
science une mauvaise qualité.

Mais la science fait partie de l’évolution du mental de l’Homme. Elle a remplacé de
plus en plus la spiritualité ou la religion. Et un jour, la science sera tellement
avancée, que ce que nous vivrons dans ce temps-là, pour nous aujourd’hui, ce
serait de la magie. Il n’y a pas de limite à la science, parce que naturellement la
psychologie de la science va changer, les moeurs de la science vont changer,
l’éthique de la science va changer, la conscience de la science va changer. Mais la
science, c’est le berceau de l’Esprit dans la matière.

FP : D’ailleurs le mot science est toujours relié au mot initiation ?

BdM : Toujours. La science c’est la science. Donc, ce n’est pas la science qui est
le problème, ce sont les Hommes qui sont stupides avec la science. Ce n’est pas
la religion qui est le problème, ce sont les Hommes qui sont stupides dans la
religion. Ce ne sont pas les occultistes ou l’occultisme, ou l’ésotérisme, qui sont le
problème, ce sont les Hommes qui sont à naïfs et stupides dans l’occultisme.
Autrement dit le problème de la science, que ce soit une science spirituelle,
métaphysique ou quoi que ce soit, le problème de la science devient le problème
de l’investissement d’énergie pour la découverte des principes de la dynamique
des mondes parallèles ou des mondes matériels. Le problème de la science, c’est
toujours l’Homme lui-même. C’est toujours l’Homme lui-même, pas la science.
Heureusement que nous avons de la science.

FP : Krishnamurti disait que les limites de la science aujourd’hui, actuelles,
provenaient du fait qu’ils avaient dissocié l’observateur de la chose observée, que
tout cela ne faisait qu’un tout ?

BdM : Oui mais c’est normal. C’est normal que l’observateur soit séparé de la
chose observée, parce que l’observateur ne possède pas aujourd’hui un véhicule
sufsamment subtil, sufsamment développé, pour pénétrer dans la conscience
de la chose observée. Donc Krishnamurti a raison dans l’observation. Mais il doit
avoir la patience dans la réalisation que l’efet psychologique de la désinformation
sur l’Homme est responsable pour la quantifcation psychologique de son moi, au
niveau de l’analyse paramétrique des valeurs, qui entrent dans la détermination
des systèmes théoriques de la science.

Nous ne pouvons pas demander au scientifque d’être plus scientifque qu’il ne
l’est. Il y a évolution scientifque chez le scientifque lui-même. Il faut que les
scientifques un jour en arrivent à pouvoir vivre à un autre niveau de conscience,
de sensibilité, et à ce moment là la science elle-même bénéfciera de ce nouveau
niveau. Donc il ne s’agit pas pour nous les initiés, de toujours regarder le monde et
de toujours critiquer ci, de critiquer ça, il faut dire que dans un certain temps,
lorsqu’il y aura évolution, cette marge de manœuvre sera changée, sera altérée.
Donc Krishnamurti, il a raison, comme il a raison dans beaucoup de ses choses,
mais nous devons savoir que, pour que l’Homme, réellement, comprenne ce que
veut dire matière, il faut qu’il soit libre dans son Esprit, c’est-à-dire qu’il faut qu’il
puisse utiliser à volonté son double éthérique, comme il peut utiliser sur le plan
matériel son corps physique, pour investiguer les sous-plans de cette matière.
Si vous regardez un atome d’hydrogène, un atome d’hydrogène sur le plan
théorique, c’est une chose. Vous regardez l’atome d’hydrogène sur le plan
expérimental, c’est une chose qui est parallèle à sa défnition théorique. Mais si
vous regardez un atome d’hydrogène à partir des sous-plans, non pas de l’atome
lui-même mais à partir des sous-plans de sa couronne, ce n’est plus la même
chose que vous voyez, ce n’est plus un proton avec un électron qui se fout de la
gueule de l’autre autour. C’est autre chose, c’est un autre monde.

Et l’Homme découvrira qu’en fait, l’atome d’hydrogène, s’il est si puissant au
niveau de la détermination des forces vitales dans un cosmos ou dans un autre,
c’est parce que l’atome d’hydrogène n’existe pas sur les sous-plans de sa réalité
aurique comme il existe sur le plan manifeste de sa micro-conscience atomique.
C’est un autre monde.

FP : Quelles peuvent être les conséquences à ce moment-là des explosions
nucléaires dans les airs, souterraines etc. Les conséquences occultes ?
BdM : Les conséquences occultes de l’explosion de ces forces atomiques, c’est
que ça crée le bordel dans les mondes élémentaux. Ça crée le bordel, et lorsque
les mondes, les forces, les mondes élémentaux sont trop en tension, sont trop en
guerre, ils vivent la guerre et la guerre devient pour eux un déchaînement Et ce
déchaînement, nous le retrouvons sur l’incapacité, sur le plan matériel de certaines
compositions physico-chimiques de pouvoir rattraper la chaîne d’échange
d’énergies qui leur sont naturelles.

Donc nous vivons de la pollution, nous vivons le changement vibratoire de certains
atomes qui, sur le plan de la physique, devient une sorte de changement dans la
rotation du champ magnétique. Nous vivons toutes sortes de phénoménologies
sur le plan matériel que nous ne pouvons plus contrôler. Donc fnalement, nous
vivons une pollution magnétique et nous ne pouvons plus contrôler cette pollution
magnétique, et elle devient de plus en plus “renforcie”, de plus en plus évidente. Et
un jour nous ne pourrons plus contrôler la pollution magnétique.

Et à partir de ce moment là, il y aura un changement sur notre planète, et je ne
veux pas parler de ce changement-là. Mais ça fait partie du fait que l’Homme ne
possède pas l’intelligence conséquentielle de son action. Si vous aviez un initié qui
travaille dans un laboratoire, qui fait un travail – je parle d’un initié qui fait partie
d’une conscience mentale supérieure – un initié ne peut pas travailler avec la
matière sans savoir exactement ce qu’elle va faire, au bout de dix ans, quinze ans,
cent ans, deux-cents ans.

Quand l’Homme met en action des processus sur une base radioactive qui va
durer des années de temps, il faut qu’il puisse savoir ce qui va se passer. Donc
qu’est-ce qui va se passer ? C’est qu’un jour la pollution deviendra efrayante,
et c’est à ce moment-là qu’il y aura appel à des intelligences venant d’un
autre niveau pour neutraliser sur la Terre cette pollution atomique.

FP : Vous parlez souvent, vous faites souvent référence à un mot : conséquentiel ?

BdM : Être conséquentiel dans son intelligence veut dire : avoir une capacité de
voir sur une très longue échelle, les conséquences événementielles d’une décision
mentale supérieure. Si un Homme prend une décision dans le monde, sur le plan
de la science, sur le plan de quoi que ce soit, il devrait savoir, voir les
conséquences de son action sur une base de dix ans, quinze ans, vingt ans, deuxcents ans, cinq-cents ans ! C’est normal puisque l’Homme est en contact avec
son double, son Esprit.

Donc c’est le fait que l’Homme n’est pas capable de voir le conséquentiel dans
son action qu’il crée des actions à court terme, des actions qui sont souvent
débiles et qui créent dans notre monde d’aujourd’hui une situation absolument, de
plus en plus irréversible.

FP : L’Homme doit être conséquentiel, il est inconscient…

BdM : Ça, ça fait partie de la conscience. L’Homme ne peut pas être
conséquentiel quand il est inconscient. Ça fait partie de l’âge de l’expérimentation
de la conscience planétaire. Nous n’y pouvons rien.

FP : Et pour utiliser sa faculté de discerner, il est obligé d’utiliser ses pensées.
Comme vous dites que ses pensées ne lui appartiennent pas, qu’elles lui sont
infusées…

BdM : Ses pensées ne lui appartiennent pas parce qu’il a l’impression que ses
pensées sont le résultat de l’activité psychologique de sa personnalité. Ses
pensées lui appartiennent seulement lorsqu’il est conscient de l’aspect créatif de
sa personne.

FP : Ce que je veux vous demander, c’est en fait s’il y a cette pollution créée par la
fssion nucléaire, est-ce que ça ne devait pas être ?

BdM : Mais oui, c’était su, ça énerve tout le monde, mais ça ne va rien charger,
parce qu’il y aura des Hommes qui sauront se rendre libres de quoi que ce soit
que l’Homme, inconséquentiellement, crée. Il y a des Hommes sur la planète
Terre, il y aura des Hommes sur la planète Terre, quand bien même la Russie, les
États-Unis, la France, le Japon et le Québec se mettent en guerre, il y aura des
Hommes sur la planète Terre qui seront totalement intouchés, qui ne sont même
pas impliqués dans ce qui se passera ; parce qu’ils auront un taux vibratoire,
ces Hommes, qui défnira automatiquement leur capacité de rentrer dans leur
monde.

Donc ce qui se passe dans le monde, ça fait partie de l’expérience de l’humanité,
ça fait partie des tension de l’humanité, ça fait partie de la confusion de l’Homme.
Ça fait partie des soufrances de l’Homme, ça fait partie de l’inquiétude de
l’Homme, ça fait partie de la psychose de l’Homme, ça fait partie de tout l’astral de
l’humanité. Mais pour ceux qui, demain, auront une conscience mentale avancée,
tout ce qui se passe dans le monde, que ce soit du plus grand noir au moindre
gris, c’est absolument sans importance.

FP : Dans cette gamme de perception-là, il y a aujourd’hui des gens qui refusent
les schémas collectifs de pensée collective et qui s’appellent des libres penseurs.
BdM : Un libre penseur pense toujours avec l’impression d’être libre (rires du
public). Et l’impression d’être libre lui vient toujours du fait qu’il a l’impression
d’avoir accès à des idées qui sont siennes, lorsqu’en fait ses idées sont celles des
autres, mais qui ont été arrangées d’une certaine façon à ce qu’elles se
personnifent comme étant le produit de sa personnalité. C’est une illusion.
D’ailleurs, ça n’existe pas être libre penseur. On peut être libre parleur mais
jamais libre penseur. Moi je suis un libre parleur mais je ne suis pas un libre
penseur, je ne pense pas. Mais les Hommes qui sont libres penseurs et qui se
donnent la gloire d’être libres penseurs, ils pensent toujours d’une façon à se
donner l’impression de l’être. Vous avez déjà vu ça vous, un libre penseur qui est
réel ?

FP : C’est ce qu’on appelle des objecteurs de conscience…

BdM : Les objecteurs de conscience sont des “objecteux” de conscience et ça fait
partie de leur sensibilité, de leur spiritualité. Objecteurs de conscience… Bon, je
vais vous donner un exemple. Si le gouvernement canadien demain matin décide
de faire la guerre et qu’on dit : “Toi, Bernard de Montréal, il faut que tu portes le
fusil”, moi je vais savoir d’avance quoi faire pour que le gouvernement ne m’envoie
même pas une lettre, vous comprenez ? Ça, c’est réellement être libre dans la
conscience.

Vous pensez que je vais me promener avec une carte, que je suis Bernard de
Montréal, je suis libre penseur, que j’ai objection de conscience à une guerre ?
Voyons ! C’est à l’Homme de savoir d’avance comment organiser sa vie pour que
quand la guerre vient, il n’est pas là. (rires du public). Ça, c’est intelligent. Mais ça,
ça prend de la conscience. C’est ça de la conscience.

FP : Vos activités pour l’année 1985 ?

BdM : Je m’en vais, je reviens puis je m’en vais puis je reviens… Puis je m’en
vais ! (rires du public).

FP : Pourquoi ce va-et-vient ?

BdM : Pour écrire. Pour m’en aller plus loin.

FP : Pour nous écrire ? Écrire à qui ?

BdM : Écrire, écrire, oui, je vais écrire, il faut que j’écrive, j’ai trop d’afaires à dire
alors il faut que j’écrive. Je suis tanné de parler, je vais écrire !

FP : Est-ce que pour que Bernard de Montréal aille sur le plan international, il
devrait s’appeler : Bernard de Montréal écrivain ?

BdM : Je ne sais pas, peut-être que je vais écrire et puis je vais prendre le nom
d’un autre !

FP : Supposez que vous deviez prendre la parole dans d’autres pays, comment
est-ce que vous demanderiez qu’on vous présente ? Bernard de Montréal, quoi ?

BdM : Je ne sais pas, vous demanderez ça aux gens des autres pays.

FP : Allez-vous leur dire comme le Nazaréen : Et vous, qui dites-vous que je suis ?

BdM : Non.

FP : Qui est Bernard de Montréal ?

BdM : Je ne sais pas (rires du public).

FP : Alors, on est obligé d’aller voir le flm Cocoon pour le savoir ?

BdM : Ça donne une idée. (rires du public).

FP : Ça donne une idée… Est-ce que Starman, ça donne aussi une idée ?

BdM : Sympathique Starman ! Les gens sont gentils, hein !

FP : Oui, une bonne atmosphère !

BdM : Moi aussi je suis gentil, hein ! (rires du public).

FP : Il est comme la lumière, si on est des papillons, il faut faire attention, il faut
avoir des ailes blindées.

BdM : On a du fun !

FP : Oui, on a du fun !

BdM : On est gentils, hein ! Être gentil c’est une chose, mais être intelligent, c’est
une autre !

FP : On est, nous autres, un peu, oui… La nuance est importante là !

BdM : Si t’es rien que gentil puis si t’es pas intelligent, là t’es dans le trou, hein !
(rires du public).

FP : On est un peu comme les “Bombyx” tridactyle je ne sais pas si vous
connaissez ça ? Une espèce de papillons là, “Bombyx” tridactyle qui a deux ailes
sur le côté gauche et puis une aile à droite, puis la femelle c’est inversé, elle a deux
ailes à droite et puis une aile à gauche, ça fait qu’ils ne se rencontrent jamais. Puis
c’est pour ça que c’est une espèce en voie d’extinction, on est un peu comme ça,
nous autres. À ceux qui veulent se rapprocher de Bernard de Montréal, qu’est-ce
qu’on peut leur dire ? À ces papillons-là ?

BdM : De se rapprocher !

mise à jour le 16/06/2024

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