DM-124 La recherche spirituelle et l’évolution [fr]

DM-124 La recherche spirituelle et l’évolution

“DM : Bernard, dans la deuxième partie, on va parler de “La recherche spirituelle et de l’évolution”. On a mis l’accent beaucoup sur l’éducation tout à l’heure, comme quoi elle avait un très, très, très forte influence sur l’évolution de l’individu, surtout dans ses relations avec les gens qui ne pensent …”

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Daniel Ménard (DM) : Bernard, dans la deuxième partie, on va parler de “La recherche spirituelle et de l’évolution”. On a mis l’accent beaucoup sur l’éducation tout à l’heure, comme quoi elle avait un très, très, très forte influence sur l’évolution de l’individu, surtout dans ses relations avec les gens qui ne pensent pas comme lui. Est-ce qu’on pourrait considérer que le manque d’éducation que certaines personnes peuvent vivre au cours de leur vie, les mène quasi naturellement vers une recherche spirituelle ?

Bernard de Montréal (BdM) : Ah ! C’est intéressant ça. Ça, c’est intéressant ! On peut dire qu’il y a beaucoup de gens qui font une recherche, qui font une démarche spirituelle, qui n’ont pas beaucoup d’éducation dans leur vie. Parce que les gens qui font une recherche spirituelle, à un certain moment de leur vie, s’aperçoivent qu’ils ont besoin d’avoir des réponses, puis c’est comme s’ils ont une sensibilité suffisamment grande pour pouvoir aller chercher ailleurs.

Alors que les gens qui ont une bonne éducation, un gars, un type qui a un PhD, qui est en médecine “whatever”, le besoin d’aller chercher ailleurs, il n’est pas… Quand je parle d’ailleurs, je parle dans le spirituel puis je parle dans l’ésotérisme, il n’est pas aussi profond, parce que beaucoup de leur énergie déjà est concentrée sur ce qu’ils font, puis déjà ce qu’ils font, c’est suffisamment en focus, puis suffisamment sérieux pour commanditer tout leur être. Tandis qu’un être qui n’a pas une grosse formation académique, à un certain moment donné, dépendant de sa vie, ainsi de suite, peut facilement commencer à glisser ou aller en tangente vers une recherche spirituelle, puis ça devient dans un sens, ou ça peut devenir dans un sens, ou ça peut devenir pour beaucoup de personnes, une compensation.

Quand je dis “compensation”, je ne veux pas dire que c’est négatif mais je dis que c’est une compensation, puis techniquement ou ultimement, ultimement au fur et à mesure où les sciences avancées ou les sciences ésotériques, ou les métaphysiques, ainsi de suite, vont évoluer sur le plan psychologique, puis vont devenir plus raisonnables – quand je dis “plus raisonnables”, je veux dire moins spiritualisées – à ce moment-là probablement que les gens qui seront dans l’éducation, les gens qui ont une formation intellectuelle vont commencer à s’intéresser à ces choses-là. Parce que ça ne va pas aller contre… Premièrement ça n’ira pas trop contre la raison. Quand je dis que ça n’ira pas trop contre la raison, je veux dire que ça va se tenir, ça va être assez intelligent…

DM : Vérifiable ?

BdM : Ça va être… Pas nécessairement vérifiable dans le sens académique du terme, mais vérifiable dans le sens psychique du terme. Il faut que le psychisme de l’Homme s’ouvre pour qu’il puisse commencer à vérifier des choses, et d’ailleurs quand on vérifie ce qui est intangible, on ne le vérifie pas avec les moyens qu’on utilise dans le cadre d’une éducation académique. On les vérifie, on peut le vérifier par la télépathie intérieure, on peut le vérifier par le voie intérieure, on peut le vérifier par le contact avec des circuits universels. C’est très très subtil, c’est très différent, mais le processus de vérification est totalement, je ne dirais pas en opposition avec le processus de vérification académique, mais il est définitivement sur un autre plan.

Mais pour ça, il faut que le côté académique soit suffisamment à l’aise avec le côté psychique pour que les gens qui sont à l’Université ou qui ont des formations avancées sur le plan académique, puissent dire : “Oui, je vais m’intéresser à ça, je vais regarder ça”, puis ces gens-là ne sont pas des idiots, ces gens-là sont très conscients aussi, historiquement, de la démagogie spirituelle, de la démagogie occulte.

C’est comme les gens, ceux qui ont fait, qui ont regardé l’évolution du spiritisme en Europe à partir du dix-neuvième siècle, vingtième siècle, qui ont entendu parler des histoires, à ce moment-là ces gens-là ne sont plus tellement intéressés à poursuivre dans le domaine métaphysique ou métapsychique, parce que premièrement ils ne veulent pas perdre leur temps, deuxièmement ils ne veulent pas être bernés. Parce que l’intellectuel dans un sens, un universitaire, une personne sérieuse, c’est des gens qui mettent suffisamment de valeur sur leur développement intellectuel pour ne pas perdre leur temps dans un développement spirituel qui, quelque part dans le temps, va s’avérer pour eux une fraude psychologique.

DM : Quand est-ce qu’on peut savoir que c’est une fraude ? Qu’est-ce qui démontre…

BdM : Historiquement, des fraudes psychologiques, ça revient à des évaluations personnelles. Je vous donne un exemple. Regardez simplement ce qui se passe au Japon, la secte au Japon avec le sarin, puis tout… Mettez-vous au niveau des gens qui sont là-dedans, éventuellement il y a de ces gens-là qui vont se réveiller, qui vont réaliser qu’il y a une fraude quelque part, qu’il y a une démagogie spirituelle, qu’il y a une démagogie mystique, une démagogie là… Bon ! Comment voulez-vous que des gens sérieux, des intellectuels, des gens à l’Université, des gens qui sont sérieux, puissent se lier d’amitié psychologique ou d’amitié mentale avec des mouvements de pensée dans le monde, qui peuvent à un moment donné ou à un autre leur sauter dans la face, parce que les sciences occultes sont encore trop astralisables, par exemple.

Si on disait, par exemple, que l’évolution de la conscience humaine doit passer par une grande “dé-astralisation” de la psyché pour que l’Homme en arrive un jour à être intelligent, bon, ben ça implique quoi ? Ça implique qu’au niveau de la formation académique comme au niveau de la formation psychique, l’Homme en arrive éventuellement à voir, puis à réaliser qu’il y a des vertus dans l’intelligence qui ne sont pas nécesssairement évidentes à l’ego.

C’est comme si on parle des races, on parle d’évolution de la race noire, on parle de l’évolution de la race blanche. Onn dit que globalement parlant, il y a des races dont la mission sur la Terre n’est pas de cerner la science. Ça ne fait pas partie nécessairement, dans des périodes très rapprochées, je parle, ça ne fait pas partie de la conscience de la race noire d’en arriver à maîtriser globalement la science pour son évolution personnelle, comme on retrouve chez la race blanche, par exemple.

Alors la race noire peut trouver, peut s’émanciper dans les arts, peut s’émanciper dans la musique. Ça, ça fait réellement partie de son rite, de sa pulsion, parce que ce sont des êtres qui, à cause de leur lien avec l’Afrique, retrouvent facilement le côté animiste de leur conscience. Ça ne veut pas dire que des noirs ne peuvent pas devenir de grands scientifiques. D’ailleurs, dernièrement, on a eu un noir qui était dans la capsule… Dans une capsule avec des Américains. Donc ce n’est pas là le problème. Je parle au niveau de la conscience globale.

Si on étend ça plus loin, si on va plus loin au niveau historique dans cent ans, deux-cents ans, trois-cents ans, puis on regarde par exemple l’hégémonique… Le Japon, donc la race jaune qui cherche à avoir… Par rapport à la science occidentale aujourd’hui, on pourrait même prédire que dans un certain temps, les Orientaux seront suffisamment avancés en science, pour que la race blanche sur la Terre, leur remette complètement le bâton de la science sur la Terre, et que la race blanche explore le cosmos systémique local.

Autrement dit c’est comme si tu disais : Un jour, la race blanche, pour maintenir son hégémonie au niveau de l’exploration scientifique, sera obligée pour toutes sortes de raisons, d’explorer les nouvelles planètes, coloniser les nouvelles planètes, et laisser à d’autres races qui se seraient avancées vers la science matérielle qu’on connaît aujourd’hui… Parce que les races ont besoin constamment de s’émanciper.

C’est très possible qu’un jour, la race blanche soit dans l’espace, colonise d’autres planètes, et que ça, ça devienne son rôle social à l’échelle planétaire, alors que la race jaune pourrait prendre le bâton où la race blanche l’a laissé aujourd’hui, et contnuer à définir à travers la recherche et le développement les prérogatives évolutives de la science pragmatique, de la science matérielle d’aujourd’hui. Donc si on regarde l’évolution des races, si on regarde l’évolution de la race indienne, par exemple, au niveau universel, au niveau occulte, probablement que la race indienne a fini son rôle d’ensemencement de la conscience humaine sur la Terre.

Probablement que la race indienne a fini son rôle avec la fin de l’Atlantide, puis ensuite, les quelques races qui ont évolué après ça, qu’on a retrouvées en Amérique du Sud et qui ont été déplacées lors de la venue de la race blanche, peut-être que la race indienne a fini son rôle cosmique sur la Terre d’ensemencement, et qu’un jour, il y aura une mutation de la race indienne ou intégration de la race indienne avec d’autres races, pour qu’il y ait finalement une capacité chez ces êtres-là de reprendre leur évolution, puis cesser d’être assujettis à des conditions historiques qui, techniquement, dévaluent leur conscience personnelle, comme la race indienne par rapport à la race blanche a perdu énormément de terrain, parce qu’elle est obligée de jouer un jeu qui ne fait pas partie de sa sensibilité.

Alors si on regarde l’évolution sociale des races, l’évolution académique des races, l’évolution scientifique des races, ou l’évolution purement planétaire des races, les races ont des fonctions qui sont totalement… Qui sont probablement même aujourd’hui, très mystérieuses, si on les regarde en fonction d’un avenir de deux, trois, quatre-cents ans.

Par contre, on peut préconiser à partir d’une certaine science occulte, ce que ces races-là deviendront demain, parce qu’à partir du moment où l’Homme est capable de traiter avec des paramètres qui ne font pas partie de son académisme intellectuel, il est capable de plonger dans des zones de temps ou être en contact avec des niveaux d’intelligences qui ne sont pas régis par les lois corporelles, ou qui ne sont pas régis par la raison humaine planétaire.

Puis c’est là qu’on en arrive finalement à dire : “Bon, ben, dans deux, trois-cents ans, telle race pourra faire ça, telle race pourra faire ça”, on peut voir dans l’avenir que certaines races créeront certains mouvements sur la Terre, et que d’autres races créeront d’autres mouvements sur la Terre. Puis à l’intérieur de ça, tu as l’individu qui sera obligé d’observer ce qui se passe et de vivre sa conscience individuelle par rapport à des grands chocs, au niveau de la conscience des races qui seront en voie d’évolution très très rapide.

Bon, ben, c’est comme ça qu’on peut évaluer le développement de l’individu en tant qu’Homme type, puis le développement de l’individu en tant que conscience collective à l’intérieur ou par rapport à des races, comme la race noire, la race blanche, la race jaune, la race indienne ou des groupes ethniques, dont on entrevoit au vingt-et-unième siècle des chocs qui peuvent être plus ou moins balancés, comme les Japonais, puis les Américains là, sont en train d’apprendre à comment colmater leurs différences. Pourquoi ? Parce que c’est important pour les Japonais d’avoir les Américains comme amis au niveau économique, au niveau politique, puis c’est important pour les Américains d’avoir les Japonais comme amis, au niveau ou en tant que science, techniquement, en tant que puissance techniquement avancée dans le Pacifique, au cas où la Chine ou la Russie, un jour, devraient – ou même la Corée – devraient déborder de leurs gonds, puis recontaminer politiquement ou idéologiqument cette partie-là du monde qui a été contestée au vingtième siècle.

DM : Est-ce qu’une race implante l’éducation en fonction de ses racines spirituelles ?

BdM : Ça, c’est intéressant ! Une race implante toujours son éducation d’abord à partir de ses racines spirituelles, puis éventuellement les racines spirituelles se métamorphosent, se changent, se modifient, ou peuvent presque quasiment dans un sens, complètement disparaître. C’est comme si on regarde aux États-Unis, si on regarde Harvard, par exemple, ou tu as le summum de l’éducation académique. En même temps que tu as le summum de l’éducation académique, tu as très très peu de présence spirituelle dans ce monde-là, parce que ça fait partie de la conscience de ce milieu-là de faire avancer les sciences matérielles, les sciences précises.

Alors que dans d’autres universités, tu vas avoir une présence plus grande des valeurs spirituelles des Américains. Mais techniquement, une nation doit… D’ailleurs, chronologiquement, une nation évolue d’abord spirituellement, elle est obligée de poétiser sa conscience parce que la religion ou de la spiritualité, c’est une sorte de pésie de la conscience. Puis une fois qu’une nation a suffisamment poétisé sa conscience, éventuellement, elle est obligée de rentrer dans la prose de son développement historique. La prose de son développement historique, c’est sa capacité, en tant que nation, de saisir le moment de sa conscience, c’est-à-dire de configurer la réalité en fonction de son développement mental.

C’est ce qui amène finalement la science, le développement de la psychologie, ou des avenues de la réalisation humaine qui, techniquement, sont contestataires par rapport à la religion, ou qui peuvent pour des raisons historiques ou des raisons de cohabitation, balancer leur force, comme les Américains qui sont très techniques, qui sont très scientifiques, qui sont très matérialistes, sont capables de balancer leurs énergies avec un côté très spirituel. Le peuple Américain c’est un peuple très spirituel, mais quand il s’agit réellement de mettre la nation en branle, de lui donner une direction et de forcer ses limites, à ce moment-là le côté spirituel peut prendre du recul, et le côté réellement matériel mesurable, productible, vient à l’avant, et c’est là que tu vois la matérialisation de la conscience scientifique américaine dans l’art de la guerre, dont “Desert Storm” (Tempête du Désert) a été finalement le flagrant développement devant tous les yeux du monde.

C’est intéressant le jeu entre la spiritualité qui fait partie des racines originales, l’évolution de la spiritualité, puis éventuellement la prise de conscience logique paramétrique, mesurable, que l’on retrouve en Europe, ainsi de suite. Le mouvement arrière des traditions et la mise en marché des valeurs réellement mesurables d’une nation qui, techniquement, plonge vers le matérialisme, parce qu’elle est obligée pour survivre de voir la réalité en face, donc l’économie, la guerre, ainsi de suite.

DM : Bernard, on sait à travers toute l’instruction que vous avez donnée, on sait que la matière, c’est une dimension de la réalité, mais qu’il y a une réalité occulte, et est-ce qu’on pourrait considérer que la recherche spirituelle est une façon plus ou moins esthétique de maquiller l’émotion pour une race ou pour une éducation ?

BdM : La recherche spirituelle, ça fait partie de la recherche de l’identité de l’Homme. Un Homme qui est en recherche spirituelle, est déjà en voie de recherche d’identité. Un Homme qui a une identité fondamentale, autrement dit qui est totalement intégré dans sa conscience, ne fait plus de recherche spirituelle, parce déjà la réponse aux questions fondamentales fait partie de sa fusion de conscience. Donc il est capable de communiquer intérieurement sur le plan mental, puis avoir des réponses à des questions fondamentales. Donc la recherche spirituelle n’existe plus pour lui parce que l’ambiguïté émotionnelle et mentale est éliminée.

Ce qui fait que l’Homme fait une recherche spirituelle, c’est parce qu’il n’est pas absolument sûr d’être capable de répondre aux questions fondamentales que lui-même pose ou que l’Humanité pose. Il est obligé de toujours avoir un référent extérieur à lui-même. Je vous donne un exemple. Supposons, par exemple, qu’une personne se pose la question sur la valeur objective, absolue, de l’euthanasie. Par rapport ou à cause de la nature émotive de l’Homme, par rapport à sa mémoire, par rapport à la mémoire de la race, par rapport à sa responsabilité sociale, en fonction de ce que la race pense, supposons qu’il est un médecin par exemple, ainsi de suite, l’Homme peut difficilement répondre à la question fondamentale de la valeur absolue de l’euthanasie, parce qu’il n’est pas en autorité psychologique par rapport à lui-même. Donc il n’a pas d’identité à toute épreuve, il n’est pas capable de supporter ce qu’il sait.

Comme il n’est pas capable de supporter ce qu’il sait, ce qu’il sait ne lui viendra pas. À ce moment-là il est obligé de réfléchir sur la question philosophiquement, spirituellement, ou entrer en relation avec des êtres qui imposent leurs idéologies dans le monde, les religions ou les systèmes de pensées, ou les gouvernements. Ça fait qu’à ce moment-là, l’individu n’est pas capable de régler le problème de l’euthanasie tout seul, il n’est pas capable de régler le problème de “l’avortion” (avortement) tout seul, parce qu’il est obligé constamment de subir le choc émotif que sa prise de décision lui demande de prendre, face à la réponse d’une question fondamentale, qui met quoi en jeu ? Qui met son âme en jeu par rapport à son Esprit.

Et quand l’âme est en jeu par rapport à son Esprit, ça veut dire que ton Esprit est toujours capable de déjouer ton âme parce que ton Esprit est totalement froid, alors que ton âme peut être froide ou chaude, ton âme ou ta mémoire est toujours basée sur des flux, puis des reflux d’émotions. Aors que l’Esprit c’est “frette” (froid). Si tu communiques avec le plan mental, puis tu dis : “Une civilisation a-t-elle le droit d’utiliser l’euthanasie”… L’Esprit va te répondre d’une certaine façon, l’Esprit peut dire : “Ben, vous n’êtes pas prêts pour ça, ça va prendre tois, quatre-cents ans avant que vous soyez capables de faire ça, vous n’êtes pas capables aujourd’hui de dématérialiser des criminels, parce que vous êtes trop émotivement reliés à des valeurs qui sont historiquement très très proches de votre animisme”…

Alors que l’Esprit qui est totalement dans d’autres temps serait capable de dire : “Bon, ben, dans huit-cents ans, vous serez capables de dématérialiser les criminels. Dans tant de siècles vous serez capables de dématérialiser des êtres qui sont physiquement mal configurés, parce que ça fait partie des erreurs qui se créent sur les plans astraux, ainsi de suite, ainsi de suite”.

Mais l’Humanité n’est pas rendue là, donc automatiquement, on est obligé de traiter avec des questions fondamentales par rapport à des mouvements de conscience ou des états de conscience qui font partie de notre âme, donc de notre sensibilité, donc de notre spiritualité, donc de nos mœurs, donc de la mémoire de la race. Donc on n’est réellement pas capable d’être parfaitement lucide.

DM : Une personne qui est totalement consciente, est-ce qu’elle est totalement scientifique ?

BdM : Une personne qui est totalement consciente est totalement scientifique, parce qu’elle n’a aucune émotion dans le mental, donc qu’elle soit scientifique par rapport à la matérialité, ce qui est facile, parce que là, tu tombes dans la méthodologie, ou qu’elle soit scientifique par rapport à des états d’esprit, c’est-à-dire des dimensions de connaissance qui ne font pas partie de l’expérience psychologique de l’ego, mais qui font partie de la prise de conscience de l’individu totalement intégrée, c’est la même chose. C’est évident que l’évaluation psychologique de la valeur scientifique de la prise de conscience est différente. Traiter avec la matérialité, traiter avec un problème de pression, traiter avec un problème de température, c’est une chose qui est relativement facile pour nous autres aujourd’hui, mais qui n’est pas nécessairement facile pour, disons, un type qui fait partie de la région des îles typiques dans le Pacifique.

DM : Est-ce qu’à ce moment-là on peut s’attendre à ce que l’évolution amène les individus à ne plus vivre aucune forme d’émotion ?

BdM : Au fur et à mesure où l’évolution va transmuter la conscience humaine, il va extraire de la conscience humaine l’émotion dans le sens animiste du terme, dans le sens expérimental du terme, dans le sens naïf du terme, oui. Parce qu’éventuellement, l’Homme va être obligé pour s’engager à des échelles plus grandes d’évolution, pour s’engager à des niveaux plus vastes de travaux d’évolution, à des niveaux plus vastes de travaux au niveau de la civilisation de sa conscience, l’Homme va être obligé de prendre des décisions qui, aujourd’hui, seraient totalement anathèmes, parce que l’Homme n’a pas aujourd’hui la froideur de l’Esprit pour tuer ce que j’appelle la vie de l’âme.

DM : Tuer la vie de l’âme ?

BdM : Tuer la vie de l’âme au niveau occulte, ça veut dire en arriver en tant que race, un jour, à pouvoir éliminer de la conscience les facteurs mémoriels pour ne garder dans la conscience que les facteurs vivants instantanés. Je te donne un exemple. On rentre dans l’Internet là. L’Internet, ça va devenir instantané, tu vas ouvrir ton computer, tu vas “peser”, c’est “real time”, c’est comme la Bourse, ça va être le “real time”. Quand l’Homme va rentrer, ou la civilisation va rentrer dans l’Internet, la civilisation va rentrer dans une accélération psychologique de l’information, et automatiquement ça va bouleverser les données statiques de la conscience humaine sur la Terre. Parce que sur la Terre, il y a toujours une dynamisation du passé.

Puis une dynamisation du passé, techniquement, ça veut dire une remise en question des traditions, mais à des échelles de temps tellement rapides que, si on regardait une tradition à travers les yeux d’une programmation très très rapide, comme l’Internet pourra faire, tu pourras prendre l’Internet ou l’information d’Internet ici au Québec, tu lis l’Internet en Afrique, l’Internet en Amérique, l’Internet en Chine, puis tu verras qu’il y aura des mouvements “incrémentaux” très très petits où peut-être qu’il y a un journaliste, qu’il y a un écrivain dans des pays islamiques qui a parlé sur la femme d’une certaine façon.

Qu’un écrivain, puis un journaliste, dans des pays très renforcés comme en Sibérie du Nord qui ont écrit un petit livre ou un petit article sur la femme… Mais quand tu amènes toute cette information-là ensemble sur un Internet, tous ces éléments paramétriques là qui, à l’échelle d’une planète, peuvent devenir un gros torrent d’informations, tu aurais à ce moment-là une prise de conscience du “trend” sociodémographique, psychologique, philosophique, spirituel, de l’Humanité, que tu ne peux pas faire quand tu es assis dans ton salon, puis que tu lis “Le Devoir”. Comprends-tu ce que je veux dire ?

DM : Très très bien, oui.

BdM : Ça fait que c’est intéressant de composer avec un mental qui n’est plus régi par le statisme qui conditionne sa valeur émotionnelle à cause de l’attachement que l’Homme a, à des valeurs anciennes qu’on appelle folkloriques ou traditionnelles. C’est évident que dans le déchirement de la mémoire de la race, donc dans l’effondrement des positions de l’âme ou de l’animisme, l’Homme vit une sorte d’ennui, une sorte de vouloir retourner aux sources, mais on ne retourne pas aux sources historiques, on retournera aux sources cosmiques. Et les sources cosmiques sont transhistoriques.

Donc un jour, l’Homme va être obligé de vivre, de subir psychologiquement un déplacement affreux au niveau de ses émotions, parce qu’il va s’apercevoir que tu ne retournes pas aux sources historiques, donc le mouvement spirituel de l’Humanité, c’est un retour aux sources historiques et ça fait partie de la grande illusion spirituelle de l’Homme.

Un jour l’Homme va être obligé de faire sauter cette illusion-là pour en arriver aux sources cosmiques. Ça, ça veut dire quoi ? Qu’un jour, l’Homme va être obligé de parler avec son “chum” en haut, il va être obligé de parler avec l’ajusteur de pensée en haut, l’Homme va être obligé de réaliser que la pensée vient d’ailleurs. L’Homme donc, va être obligé de rentrer dans un autre niveau de conscience, universel, instantané, qui sera probablement beaucoup plus vaste que l’Internet qu’on est en train de découvrir sur la Terre aujourd’hui. Et ça, ça créera certainement une révolution psychologique sur la Terre.

DM : Pour avoir accès à cette source, est-ce qu’il faut avoir absolument transmuté toute la totalité de nos émotions ?

BdM : Non, non, non, parce que ça se fait grauduellement, tout se fait graduellement. Si les choses ne se faisaient pas graduellement, on ne pourrait pas subir le choc de l’évolution, on ne serait pas capable de subir les transmutations, donc tout se fait graduellement, puis c’est très bien que ce soit ainsi.

DM : Est-ce que c’est directement proportionnel, c’est-à-dire on a de plus en plus de connexion avec notre source parce qu’on élimine une base émotionnelle ou un facteur émotionnel ? Disons, admettons qu’on part avec un 80% émotionnel, 20% contact, puis plus ça diminue sur le plan émotionnel, plus ça augmente sur le plan de la source, de contact avec la source ?

BdM : Oui, effectivement, plus le contact avec la source devient intégral, plus l’élimination du facteur émotionnel, donc du facteur de l’âme, donc du facteur de la mémoire subjective, donc du contact entre l’ego et la mémoire de la race diminue.

DM : OK. Donc une personne qui… Parce que je veux revenir avec le phénomène de l’éducation, une personne va s’éduquer par l’extérieur, parce qu’elle n’est pas capable de s’éduquer par l’intérieur ?

BdM : C’est ça.

DM : Et son appui sur l’éducation, donc sur les ressources extérieures sont proportionnelles à son manque de certitude intérieure ?

BdM : Au niveau de son identité, oui. Au niveau de la fonctionnalité de l’éducation, non. Autrement dit l’Homme ne peut pas, en tout cas à ce stage-ci de son évolution, l’Homme ne peut pas bénéficier d’un contact absolu avec la source, autrement dit d’un contact absolu avec le plan mental. Sinon, ça lui donnerait des avantages, en tant qu’individu, trop grands, pour une masse humaine qui n’est pas capable de traiter à ces vitesses-là.

Donc je vous donne un exemple ridicule. Supposons que vous arriviez demain matin, vous, à la télévision canadienne, Radio-Canada, puis qu’à cause du contact que vous avez avec le plan mental, on vous donnerait de l’information, une information directe, boum, boum, boum. Vous direz : “Bon, à telle heure il va se passer telle affaire, tel jour il va se passer telle affaire, tel jour il va se passer telle affaire, telle affaire, dans telle semaine, ainsi de suite, ainsi de suite”… Le choc que ça créerait à l’Humanité serait tellement grand, qu’un jour on serait obligé de vous éliminer complètement, parce que vous accéléreriez sur la Terre la conscience humaine/ Autrement dit quelque part dans le temps, la masse humaine, la conscience humaine ne serait plus capable d’absorber la précision de votre intelligence.

DM : Pourquoi ?

BdM : Quand je parle de précision de votre intelligence, je veux dire le résultat du contact entre vous puis le plan mental qui sait tout.

DM : OK. Pourquoi ?

BdM : À cause des émotions, de la territorialité, puis à cause du retard, des différents retards, parce que les retards sont différents là. Probablement que les Américains seraient plus aptes à vous prendre, puis d’autres peuples seraient moins aptes à vous prendre, parce qu’ils ont plus de retard dans leur conscience. Leur conscience est moins agile. Mais pour un peuple très agile, comme si vous arriviez là, donner de l’information dans un peuple aussi avisé que le peuple Québécois, probablement que ça passerait très bien. Mais aussitôt que l’information viendrait en contact avec des peuples un petit peu plus lents en conscience, à ce moment-là cette information-là créerait des chocs abominables.

DM : Il faut que ça soit abrillé (recouvert) par de la religion ?

BdM : Il faut que ça soit “abrillé” ou complètement retenu. C’est mieux de le retenir complètement que de “l’abriller” avec de la religion, parce que si on “l’abrille” avec de la religion, à ce moment-là on crée des espoirs, exemple : Il y a beaucoup de gens aujourd’hui dans le monde qui font partie des sectes, puis qui attendent là : “Quand est-ce que ça venir la fin du monde”… Les Témoins de Jéhovah qui attendent, ils ont hâte même que ça vienne la fin du monde !

Alors qu’on parle de la fin d’un cycle, qu’on parle de grands changements dans la conscience de l’Humanité, ça c’est une chose, mais qu’on attende la fin du monde là… Il y a des gens qui attendent que les soucoupes volantes descendent, qu’ils viennent les chercher, monter dans les airs ! Il y a toutes sortes de fragmentations, l’information des plans, c’est fragmenté puis c’est astralisé. Donc l’Homme n’est pas capable de traiter avec de l’information pure parce qu’il a trop d’émotion dans le mental, parce que techniquement il a trop de liens avec la mémoire de la race, donc il n’est pas capable de communiquer avec le plan mental d’une façon totalement objective.

Avec l’évolution de la race humaine, éventuellement, l’Homme pourra le faire… Probablement au niveau de la septième race-racine, l’Homme pourra le faire, mais à ce moment-là la conscience humaine… Puis la civilisation sera tellement d’un autre ordre qu’il n’y aura plus de relation entre ces temps-là, puis les temps d’aujourd’hui. Puis aujourd’hui, nous autres, on sera réellement considérés comme des barbares.

DM : Mais Bernard, les personnes, disons, qui ont de l’éducation… Moi je me souviens, je suis allé faire des conférences en Europe avec beaucoup de gens qui sont bien éduqués, mais qui sont… (coupure enregitrement)… (Reprise en cours (…) Le choc de la révélation de ce contact-là avec eux-mêmes, comme si tout cet espace-là dans le mental que ça prend, ce contact-là, ça élimine la valeur qu’on donne à une éducation. Est-ce que de l’identité, ce n’est pas réservé à une partie d’une civilisation ?

BdM : Oui, définitivement, c’est pour ça qu’on dit souvent… Dans les milieux ésotériques, on dit que l’Homme aura… Quand on parle d’identité, on parle de la conscience d’une race-racine, on parle d’une autre race, on ne parle pas de la cinquième race-racine à laquelle on appartient présentement. Pourquoi ? Parce que l’éducation pour nous autres, l’éducation ésotérique, l’éducation occulte, toute la recherche spirituelle qu’on peut faire, ça fait toujours plaisir à l’ego, même si vous allez en Europe, puis que vous rencontrez des gens qui sont très très bien éduqués, même comme dans votre expérience… Vous avez rencontré des banquiers européens qui s’intéressaient à l’ésotérisme… Même si ce sont des banquiers européens qui s’intéressent à l’ésotérisme, on s’aperçoit que l’ego veut toujours s’approprier la connaissance.

DM : C’est ça !

BdM : Tandis que quand tu es en contact avec le plan mental, tu ne peux pas t’approprier la connaissance parce que l’ego est mis dans un état de choc pour la réception. Tandis que l’Homme ou l’être qui veut évoluer ou l’être qui pense qu’il est intelligent, ou l’être qui pense qu’il est évolué, ou l’être qui pense qu’il est avancé, ou l’être qui pense qu’il est réellement là… Qui est réellement dans le vent, cette pensée-là, cette prise de conscience là, elle fait toujours partie du plaisir de l’ego. L’ego se sent bien… Il y a beaucoup de gens qui ont été très trés choqués quand Rajneesh a dit avant de mourir que le nirvana c’est une illusion. Ça a créé des chocs épouvantables dans le monde, parce que c’est à des générations qu’on parle du nirvana, puis de la transcendance, puis de l’llumination ! Ça fait que tu arrives avec Rajneesh qui dit que l’illumination c’est une illusion !

Ça fait que plus on avance dans le temps, plus les Hommes vont découvrir que telle chose c’est une illusion, puis telle chose c’est une illusion, puis c’est comme ça que l’ego va être obligé de se désengager du principe du plaisir qui est rattaché à sa recherche, même sa recherche spirituelle. Parce que c’est bien beau ça, être assis en dessous d’un arbre, puis avoir des fleurs, ou avoir des disciples qui t’amènent des fleurs ! Mais quand tu regardes le gars qui te parle là – je ne mentionnerai pas qui – mais tu regardes le gars qui te parle là, puis tu vois que c’est réellement des têtes de moineau, (rires du public), des têtes de moineau, tu n’engagerais même pas ça pour être président d’une compagnie, t’sé, en Amérique !

Mais c’est des vrais têtes de moineau, mais ils ont le pouvoir de magnétiser spirituellement des masses, puis finalement, ils se font tellement d’argent qu’ils se font des fortunes qu’ils ramènent aux Indes, puis ils se promènent en 747 ! Alors que nous autres, on a de la misère à changer notre “char” (véhicule) rouillé ! Ça fait que ça va très loin les illusions de l’Humanité, ça va très loin les illusions spirituelles de l’Homme !

Puis c’est évident que quand… Surtout quand tu vas en Europe… Au Québec on est habitué… Mais quand tu vas en Europe là, tu commences à leur rentrer dans le corps, puis tu commences à faire sauter tout ce que j’appelle la forteresse psychologique de leur recherche profonde ésotérique là, marbrée dans la parole là, les beaux mots, puis tu leur envoies des “curves” (virages) là-dedans, ça crée des chocs abominables !

Mais il va falloir qu’ils vivent les chocs, parce que l’Homme, qu’il soit Américiain, ou qu’il soit Européen ou qu’il soit Oriental, il va être obligé un jour de s’éveiller à la réalité. Puis la réalité, ultimement, c’est le contact entre l’ego, puis le plan mental. Comment est-ce que l’Homme en tant qu’individu va le vivre ? Ça, ça dépend de lui-même, mais c’est évident que les frontières psychologiques vont être mises à terre chez les êtres qui éventuellement vont rentrer dans leur identité, vont passer de la personnalité cultivée, colorée, astralisée de l’involution à la personne intégrale de l’évolution.

DM : Bernard, dans le passé, l’Homme a évolué c’est évident, dans une certaine dynamique, mais il s’est rempli de connaissance, et c’est à travers ça qu’il s’est donné une certaine autorité. On parle de conscience et on remarque curieusement qu’on parle de destruction de la mémoire, d’élimination en tout cas d’une certaine forme d’impression de la valeur de la mémoire. Ça crée un vide, on est placé devant un grand vide. Est-ce que la nouvelle éducation, ou plutôt l’éducation de l’individu conscient, est-ce que c’est apprendre à traiter avec le vide ?

BdM : Je suis content que vous me demandiez ça, cette question-là. Je peux vous dire une chose, la marque d’un être intelligent, la marque… Il n’y a pas besoin d’être bien, bien, bien intelligent, un petit peu de lumière c’est de la lumière, OK. La marque d’un être intelligent, c’est d’être capable d’absorber de la nouvelle information sans vibrer. Ça fait que si vous parlez à quelqu’un là, puis vous lui arrivez avec la nouvelle information, puis il regarde ça, puis peut-être qu’il n’est pas habitué à ça, ça crée des petits chocs, mais il est capable de regarder ça sans vibrer, sans être tout énervé là, puis tomber dans l’apoplexie psychologique, pour moi c’est un être intelligent.

Puis un être qui n’est pas capable de prendre de la nouvelle information, pour moi c’est un être stupide, même s’il a un doctorat. Puis des gens comme ça, ça ne vaut pas la peine d’être rencontrés, parce que des gens comme ça sont déjà limités dans leur programmation, c’est comme s’ils ont déjà… La vie est déjà contre eux autres ! La vie va les barrer là ! Parce que vous ne pouvez pas demander aux forces de vie, vous ne pouvez pas demander à la vie, aux forces de vie, à n’importe quel niveau, de traiter avec la réalité en fonction ou par rapport à vos mesures ou vos manques de mesure, ou vos démesures.

La vie se fiche… Quand je parle de la vie, je parle du contact avec le plan mental, quand tu parles avec eux autres sur le plan mental, ce qu’ils voient de la réalité humaine, ce qu’ils voient de la conscience de la race, l’évolution des races, la fonction des races, le but des races, la limite chronologique des races, tout ça là, tout ce qui fait partie de notre conscience planétaire, eux autres sont complètement en dehors de tout ça ! Ça fait que nous autres, les petites émotions qu’on a là, par rapport à notre petit patrimoine psychologique, quand tu viens en contact avec ces forces-là, ça saute, puis c’est là qu’il faut que l’Homme soit suffisamment évolué pour pouvoir le prendre, le choc !

S’il n’est pas suffisamment évolué pour prendre le choc, le choc ne se fera pas et il ne pourra pas évoluer à ce stage-là, et l’Homme demeurera confronté à son ignorance éduquée de l’involution, mais ne pourra pas en arriver finalement à avoir le plein contrôle sur ce qu’il sait, c’est-à-dire qu’il ne pourra pas en arriver à maîtriser l’information qui fait partie du plan mental, la descendre, travailler avec si c’est nécessaire, mais dans un cadre égoïque qui est totalement transparent.

Ça fait qu’à ce moment-là il y aura toujours un problème d’identité chez l’ego, puis tant que tu as un problème d’identité, tu n’es pas bien dans ta peau, parce qu’il y a toujours une partie de toi-même qui n’est pas parfaitement développée. Puis quand il y a une partie de toi-même qui n’est pas parfaitement développée, c’est parce qu’il y a une partie de toi-même qui prend trop de place. L’ego est trop opaque.

Ça fait qu’un des grands conseils qu’on peut donner à l’Homme sans être naïf, puis sans croire… D’ailleurs c’est pour ça que c’est si important pour nous autres de ne pas croire, par contre quand l’Homme nous parle, quand on est en contact avec des êtres qui ont des choses à nous dire, à différents niveaux, il faut qu’on soit suffisamment intelligent, il faut qu’on ait assez de lumière pour ne pas avoir peur. Si on n’a pas assez de lumière, on a peur donc, on a des réactions viscérales, animales, la tête nous branle, on n’est pas d’accord, pourquoi ? Parce qu’on est encore dans l’illusion de vouloir avoir raison.

Puis tu ne peux pas être intelligent si moindrement, tu veux avoir raison. Ça fait que quand tu commence à être intelligent, tu n’es pas intéressé à avoir raison. Ça fait qu’à ce moment-là, quand quelqu’un te parle, tu ne cherches pas à lui enlever la raison que lui peut avoir… que toi tu n’as pas encore parce que tu ne vois pas encore toutes les facettes du diamant. C’est un petit peu de même que ça marche !

DM : Donc une personne qui a une identité, ce n’est pas une personne qui affronte ?

BdM : Une personne qui a de l’identité n’affronte pas. Une personne qui n’a pas d’identité va affronter. Une personne qui n’a pas d’identité va contester. Ça fait qu’à ce moment-là, si vous rentrez dans des données qui perforent réellement l’ego, à ce moment-là, ben, c’est évident que ce n’est pas facile de traiter avec des connaissances qui ne font pas partie du passé, qui ne font pas partie de l’âme, qui font partie du plan mental.

DM : Vous vous appliquez beaucoup sur le fait qu’une personne qui a de l’identité, c’est une personne transparente ?

BdM : Plus une personne a de l’identité, plus elle est transparente, donc moins elle est en état de guerre, moins elle a besoin de prouver ce qu’elle dit, moins elle a besoin d’avoir raison, c’est la lumière qui vibre qui fait son chemin, ce n’est plus la forme que la lumière crée. C’est la lumière qui vibre. Donc elle n’est plus territoriale, elle n’a pas d’intention, elle ne cherche pas à démolir, elle ne cherche pas à imposer, elle ne cherche pas à dominer, elle n’est pas démagogique… Ça fait que l’ego devient un canal, l’ego devient transparent.

Quand tu as un ego qui est canal transparent, qui parle avec un autre ego qui est canal transparent, il n’y a plus de problème de guerre entre les deux ego, il n’y a plus de problème de territorialité entre les deux ego, donc il n’y a plus de problème d’avoir raison entre les deux ego. Ça fait qu’à ce moment-là, les deux ego sont en suspension psychologique, ils sont en vibration psychique. C’est à ce moment-là qu’ils ont une conscience vibratoire, puis que l’un parle, l’autre parle, l’un parle, l’autre parle, puis finalement les deux apprennent quelque chose.

Tandis que dans le mouvement opposé, il n’y a personne qui apprend, parce qu’il n’y a personne qui est prêt à laisser possiblement l’autre accéder à des niveaux de vibrations suffisamment élevés, pour jeter une nouvelle lumière sur le plan matériel. Ça nous donne quoi d’accéder à de la connaissance qui est déjà morte ?! Il faut qu’on accède à de la connaissance qui est nouvelle, qui est vivante.

Par contre, pour accéder à la connaissance qui est nouvelle, puis qui est vivante, il faut qu’on soit suffisamment vivant nous mêmes. Sans ça, ben, elle bouscule notre cercueil, puis à ce moment-là le couvercle saute, puis qui c’est qui sort ? C’est un mort-vivant, c’est un Frankenstein, c’est un Homme qui pense qu’il pense mais qui n’est pas intelligent. Donc ça, c’est l’orgueil fondamental de l’ego involutif. Puis tu ne peux pas évoluer là-dedans parce que la lumière est totalement… C’est froid la lumière.

DM : La connaissance morte versus la connaissance vivante, c’est quoi la propriété de ces deux éléments ?

BdM : La propritété de la connaissance morte, c’est de permettre à l’Humanité émotivement de se rassurer dans son ignorance, afin de perpétuer l’équilibre de sa conscience raciale. Ça fait que c’est bon… Ma mère quand elle va à l’église le dimanche, elle vit ça, ça la relaxe, elle est contente, elle fait son signe de croix, puis je serais le dernier à bousculer ça. Seulement, demande-moi pas d’aller à l’église le dimanche pour faire mon chemin de croix !

DM : C’est ça.

BdM : Je suis dans une autre vibration, t’sé. Ça fait qu’à ce moment-là là tu as une connaissance vivante…

DM : Quand c’est vibratoire, c’est une connaissance…

BdM : Une connaissance vivante. Mais tu ne peux pas mélanger une connaissance vivante et une connaissance morte. Une connaissance vivante, il faut que ça vive sa réalité. Une connaissance morte, ça vit sa réalité. Ma mère elle vit sa réalité, moi je vis la mienne, puis ce n’est pas à moi d’aller la voir, puis de lui dire : “Bon, ben écoute, c’est telle affaire, puis telle affaire, puis telle affaire ça. Tu devrais écouter mon point de vue”… Ça c’est de l’illusion.

DM : OK. Bon, une personne qui s’est nourrie de connaissance morte, elle a vécu une éducation…

BdM : Elle a été éduquée pour des raisons.

DM : Bon. Comment les gens vont s’éduquer à une connaissance vivante ?

BdM : Tu ne t’éduques pas à une connaissance vivante, Daniel Ménard !

DM : Tu te “déséduques” !

BdM : Tu te déséduques à la connaissance morte, puis là tu rentres dans la connaissance vivante.

DM : Automatiquement ?

BdM : Automatiquement. Il n’y a rien de plus facile que la connaissance, les gens qui pensent que c’est profond de la connaissance, que c’est dur la connaissance, “j’aimerais donc ça, parler comme lui”, c’est une illusion. La connaissance, c’est comme une “champlure” (robinet), c’est facile, ça coule, ça coule, puis ça coule, puis plus tu es transparent, plus ça coule. Ça fait que dans l’éducation, dans la connaissance morte, là il faut faire un effort. Mais dans la connaissance vivante, il n’y a pas d’effort à faire, ça coule, puis ce qui est intéressant, probablement, de ces deux aspects-là de la connaissance, donc le mental inférieur de l’Homme, puis le mental supérieur, c’est qu’un jour il faut que ça se marie ça.

Quand tu es capable de marier ça, puis que tu es capable de travailler dans le monde des sens, dans le monde de la science, dans le monde du pragmatisme, dans le monde de la méthodologie, ben, tu peux devenir un grand médecin, un grand architecte. Puis quand tu es capable de travailler en même temps dans le monde de l’Esprit, dans le monde de la sensibilité, tu es capable de donner un mouvement à ton architecture. Tu es capable de donner une dynamique à ta médecine, donc tu es capable de rendre une expérience psychologique qui est réellement coulée dans le ciment, puis l’expérience historique, tu es capable de lui donner une nouvelle “twist” (touche).

Donc demain, probablement qu’on aura des grands médecins qui seront capables d’aller un petit peu plus loin que les conventions. Les architectes seront capables d’aller un petit peu plus loin que les conventions. Ça fait que finalement on aura un monde qui aura appris à faire la synthèse de ce qui est mort, puis de ce qui est vivant, puis amener ça ensemble. Puis ça, ça sera une conscience créatrice.

DM : Ce sera ça de la créativité ?

BdM : Ce sera de la créativité, puis l’Homme en bénéficiera parce qu’à ce moment-là, l’Homme, au lieu d’être fixé dans un camp ou dans l’autre, pourra avoir le meilleur des deux mondes, l’Homme pourra apprécier qu’est-ce que c’est une belle Chevrolet, puis une belle Mercedes-Benz, une belle Oldsmobile puis une belle télévision, un beau computer. Puis en même temps, il pourra apprécier qu’est-ce que c’est son Esprit qui parle des computers, son Esprit qui parle de l’évolution des computers dans deux, trois, quatre, cinq, six-cents ans. Puis il va dire : “Wouah, c’est ça qui va arriver dans cinq, six-cents ans, c’est intéressant, hein”… Le lendemain matin, il va être assez stable, puis assez intelligent pour fermer sa gueule quand il va au bureau ! C’est ça la synthèse.

DM : Est-ce que ça s’entend, Bernard, qu’une personne qui vibrerait finalement de la connaissance vivante ne serait pas capable de se matérialiser ou de créer quoi que ce soit, s’il ne fait pas cette synthèse ?

BdM : La connaissance vivante, il faut que ça soit intégré un jour. L’Homme va apprendre que la connaissance vivante il faut que ça soit intégré, parce que l’Homme est sur le plan matériel, et la connaissance vivante, c’est vibratoire. Donc techniquement, c’est utilisable seulement sur le plan éthérique, au niveau de la création.

Alors si l’Homme est pour utiliser la connaissance vivante sur le plan matériel, il faut qu’il soit bien bien balancé dans ses corps, il faut qu’il soit bien bien “groundé”, autrement dit il faut qu’il ait presque comme… Il faut qu’il ait quasiment comme élevé sa conscience matérielle à un point où elle devient intelligente. Et à ce moment-là il est capable de traiter avec cette vibration-là, sans ça il peut facilement mettre les formes à terre, il peut mettre facilement son monde matériel à terre, il peut facilement appauvrir sa vie matérielle parce que c’est trop vibrant.

C’est très fort la conscience vibratoire. L’intégrer, ça prend des années, tu ne peux pas intégrer ça tout seul, même au niveau de votre connaissance, de votre éducation, puis de votre prise de conscience en société, ça vous prend des années pour en avoir à ce que vous appelez vous autres, de l’expérience. L’expérience quand tu travailles dans une compagnie, l’expérience quand tu fais de la politique, l’expérience quand vous êtes dans la recherche, ainsi de suite.

Au niveau de la conscience créative, au niveau de la conscience vibratoire, c’est la même chose, tu as de l’expérience, ça prend des années puis des années, puis finalement tu passes du discernement à la lucidité, ça fait que l’expérience tu n’en as plus besoin, tu ne vis plus d’expérience, tu vis d’une conscience créative intégralement parlant. Puis finalement, là tu es capable de revenir dans le monde, puis apprécier la politique, puis apprécier les choses que les Hommes inconscients font ! Tu es capable d’apprécier le droit, tu es capable d’apprécier l’architecture, la médecine, la plomberie, le bois, tu es capable d’apprécier les choses parce que tu as passé le cap de la spiritualité où tu t’es coupé du monde!

Ce que je reproche à l’Homme occidental, puis oriental, c’est qu’à partir du moment où il commence à vouloir évoluer, où il veut évoluer là, les gens qui sont dans le monde qui travaillent dur, les gens qui ne connaissent pas ça l’ésotérisme, puis qui ne sont pas dans l’évolution spirituelle, dans la recherche, les gens qui travaillent tous les jours, le gars qui fait des hamburgers chez Burger King, ces gens-là ils les tassent dans sa vie, parce que ces gens-là pour lui ne sont pas assez évolués, lui il est dans les régions spirituelles…

Tu sais, la grosse vanité spirituelle, puis un jour il s’aperçoit au cours de son expérience qu’il y en a des illusions là-dedans, puis s’il va réellement loin, en tout cas s’il vient en contact avec des données nouvelles, réellement créatives, puis en puissance, un jour il va être obligé de faire le tour de la roue puis partir du matériel, puis sortir du matériel, puis passer par le spirituel, puis revenir au matériel mais à un autre niveau ! C’est ce qui va arriver pour l’Homme.

DM : C’est quoi l’autre niveau ?

BdM : L’autre niveau, ça veut dire que tu es capable de travailler dans le monde, puis apprécier les gens qui sont inconscients, puis apprécier ce que l’Homme inconscient de la cinquième race-racine a fait, puis “dealer” avec ça d’une façon objective. Quand le monde me dit : “Ah ! Ben moi, je ne regarde pas ça des films de violence, moi je ne regarde pas ça, je protège mes enfants contre des films de violence ou moi, je ne regarde pas ça des guidounes sur la rue, ou moi”…Ah ! Toi tu es dans le corridor, tu es un saint, toi !

Tout le monde pour toi, c’est des “plein de merde”, il n’y a rien que toi parce que tu es en évolution spirituelle, puis tu as appris deux trois petits concepts là, la réincarnation, puis la combustion instantanée, tu penses que t’es bien avancé là ! Un jour, tu vas t’apercevoir qu’il y a du monde dans le monde, du monde normal (des gesn) qui font des erreurs, parce que ça fait partie de l’involution. Tu as des politiciens qui font de leur mieux, puis tu as des politiciens qui sont véreux, puis tu as des médecins qui font de leur mieux, puis tu as des médecins qui font des fausses couches, puis il y a toutes sortes de choses !

Il y a toutes sortes de choses qui se produisent dans le monde parce qu’il y a des erreurs, il y a un manque de conscience, mais ce sont des gens qui font rouler la planète, d’eux autres, des hommes d’affaires qui font rouler la planète ! Parce que s’il fallait attendre que, toi, tu construises des “chars” avec General Motors, on attendrait longtemps ! S’il fallait qu’on attende après toi pour faire guérir notre corps qui a de la phlébite, on attendrait longtemps parce que toi t’es rendu là, tu veux te guérir tout seul ici, là ! Avant que l’Homme soit capable de se guérir tout seul là, il est mieux de retourner à la médecine conventionnelle, puis aller voir son docteur !

DM : Ça fait qu’un être conscient, il faut qu’il se donne des ressources concrètes, matérielles ?

BdM : Un être conscient, c’est supposé être un être intelligent, ça pourrait être un être qui est capable de faire une fusion, une unité de ce qui est très, très, très psychique ou ultracérébral avec ce qui est cérébral, rationnel. Sans ça, la vie elle te donne quoi ? La vie n’est plus intéressante quand tu es trop parti dans les nuages. Après ça, tu te demandes pourquoi est-ce que les gens ont des déprimes, ça déprime, ils ne sont plus intéressés dans leur job, ils ne sont plus intéressés dans leur mariage, ils ne sont plus intéressés à la sexualité : “Moi; je suis bien trop avancé spirituellement pour vivre la sexualité, moi je ne touche pas à ça, ces affaires-là”… Ça fait que tu finis avec quoi ? Tu finis avec des gens qui sont débalancés. Ça fait que l’Homme va apprendre à vivre sa vie comme il la vivait avant, mais à un autre niveau.

DM : C’est comme si l’individu conscient est capable d’aller dans n’importe quelle valeur sans en être affecté ?

BdM : Un individu conscient, il est créatif. Ça fait qu’il est capable de faire la part des choses. Puis faire la part des choses, y intégrer, intégrer sa conscience.

DM : Mais est-ce qu’être intégré, Bernard, ça donne qu’on ne fait plus certaines choses, puis qu’on fait certaines choses ?

BdM : Intégrer, ça veut dire qu’il y a des choses que tu ne fais plus parce que ça ne te sert plus, parce que ce n’est plus utile pour toi. Moi je ne vais pas aller à la chasse pour tuer un orignal, c’est évident, ça ne me sert plus au niveau émotionnel, ça ne me sert plus au niveau de l’ego macho, ça ne me sert plus au niveau de la relaxation de mon gros… De six pieds quatre de construction qui a besoin d’aller tuer l’orignal une fois par année pour relaxer, ça ne me sert plus !

DM : Mais dans le temps où il aurait été nécessaire de le vivre ?

BdM : Je l’aurais fait effectivement, c’est ça.

DM : Donc il n’y a rien qui se juge… À un certain moment donné…

BdM : Il n’y a rien qui se juge, rien ne doit se juger d’ailleurs ! Mais quand tu as une certaine conscience vibratoire, il y a des choses que tu ne fais plus, tu n’as plus besoin de tout ça, parce que tu as une autre sensiblité. Moi aller au forum, puis entendre crier trois-cent-mille personnes, je ne suis pas capable, ça ne me dit rien ! Je n’ai plus besoin de ça. Vous autres, ça vous met en adrénaline, ça vous donne l’impression que vous vivez ! Le gars il arrive… À “cent-cinquante-mille” à l’heure, t’es fou comme de la merde, tu sais, il se passe quelque chose dans votre vie. Vous autres, il faut qu’il se passe quelque chose dans votre vie.

Quand vous conduisez votre “char”, votre Porsh, il faut qu’elle aille à “cent-cinquante-mille” à l’heure parce qu’il faut que tu en aies pour ton argent, puis un jour tu rentres dans un poteau, c’est toujours la même “crisse” d’affaire ! Il faut qu’il se passe quelque chose dans votre vie. Vous faites l’amour, c’est la même affaire, il faut qu’elle soit accrochée par des cables, t’sé, il faut qu’il se passe quelque chose dans votre vie !

Vous allez sur une montagne, il faut qu’elle soit haute, puis que vous soyez sur le dernier des pics en haut, pas l’autre avant, le dernier des pics pour que tu puisses dire : “Je suis tout seul à l’avoir vu la ville, à partir d’ici”… Il faut qu’il se passe quelque chose dans votre vie. Vous allez dans les océans, c’est la même chose, il faut que le sous-marin descende plus bas que Cousteau encore, parce qu’il faut qu’il se passe quelque chose dans votre vie. Vous êtes toujours à la recherche d’une identité. Tandis que moi je suis arrivé à la moitié de la montagne, puis je suis fatigué, je m’assois, puis je reste là (rires du public).

DM : Parce que vous ne recherchez rien !

BdM : C’est comme jouer au golf. J’ai un “chum” qui me demandait de jouer au golf. Moi quand j’ai fait deux trous, j’en ai assez ! Après ça, je rentre dans le Boggui, je m’en vais au Club House. Lui, il voulait que je fasse dix-huit trous, il est arrivé la langue pendante, le cœur qui pètait ! (rires du public). C’est de même, qu’est-ce tu veux que je te dise ! Puis après ça, il dit : “Ben, oui t’as raison”.

Puis vous riez, vous trouvez ça intéressant, mais quand vous arrivez dans votre vie, c’est pas ça que vous faites ! Vous allez sur le dernier pic en haut, puis vous vous accrochez ! Vous mangez des raisins pour être en santé : “Je mange des raisins, puis des raisins, puis des raisins, puis des raisins, puis des raisins”… Tu deviens raisin avec le temps ! (rires du public). Je regarde les gens qui sont supposés être en santé dans les magasins d’alimentation naturelle, tu jurerais qu’ils viennnent de la planète Mars ! (rires du public). Ça fait que qu’est-ce que tu veux que je te dise !

DM : L’évolution, Bernard, ça se situe…?

BdM : C’est long, long, long, long, long, l’évolution, très long !

DM : Ça fait qu’on peut imaginer que ça dure deux, quatre, cinq-cents ans !

BdM : Ah ! Mets-en encore… Très long ! Tu t’occupes pas de ça, tu t’occupes d’être intelligent tout de suite.

DM : Être intelligent tout de suite, c’est ce que vous…

BdM : Tu t’occupes de jouer au hockey avec tes petits gars le soir quand ils veulent, faire l’amour à ta femme de temps en temps, lui acheter des pendants d’oreilles, faire un petit voyage, travailler.

DM : Puis s’arrêter au milieu de la montagne quand on est fatigué !

BdM : S’arrêter au milieu de la montagne quand on est fatigué. C’est ça. Ça, c’est de l’évolution.

DM : C’est simple !

BdM : C’est très simple !

DM : Le vide là-dedans ?

BdM : Ah ! Là, c’est un gros problème, parce qu’on en veut du vide, on veut être dans le vide ! Les Hindous ont dit : Le vide, le vide, puis le vide ! Puis les mystiques européens ont parlé du silence, puis le silence, puis le silence… Il n’y a pas de vide, puis il n’y a pas de silence. Quand tu es vide, tu es plein. Puis quand tu es dans le silence, ça te parle… Il n’y en a pas de vide, puis du silence ! Moi, même si je ne pense pas, il y a une vibration qui descend, je vais dire : “Qu’est-ce que c’est que tu veux dire”… Puis ils vont me le dire ! “Ça veut dire telle affaire”… Ça fait que du vide là, ça c’est une projection mystique du faux plein, puis le silence c’est une projection psychologique d’un idéal, parce que nos pensées nous font mal, parce qu’on ne pense pas créativement.

Si on était en communication avec le plan mental, penses-tu qu’on aurait besoin d’un vide ? Qu’on aurait besoin du silence ?! Moi si je veux être seul, je dis : “Ferme ta gueule, parle-moi pas”… Il ferme sa gueule, puis il ne me parle pas. C’est là le silence.

DM : Puis il ne se passe vraiment rien ?

BdM : Là, il ne se passe rien. Là, t’es réellement dans le silence. Mais dans le fond, tu es dans le repos ! Tandis que nous autres, on cherche le silence. Pourquoi est-ce qu’on cherche le silence ? Parce que ça marche tout le temps cette patente-là ici ! Pourquoi est-ce qu’on cherche le vide ? Parce qu’on est dans un faux plein.

DM : Les personnes qui vont dire : Ma vie, elle ne s’en va nulle part !

BdM : Les gens qui disent que leur vie s’en va nulle part, c’est pas vrai. La vie, elle s’en va toujours quelque part, mais elle ne s’en va pas où tu veux, c’est pas pareil !

DM : C’est dans ce sens-là que…

BdM : Ah ! Il y a une grosse différence ! Ta vie, elle s’en va toujours quelque part, mais elle ne s’en va pas où tu veux ! Pourquoi est-ce qu’elle ne s’en va pas où tu veux ? Parce que tu ne sais pas comment ça marche. C’est une science exacte la vie !

DM : Il n’y a pas de hasard !

BdM : Il n’y a pas de hasard. “Everything is written on the wall” ! C’est écrit sur le mur. Vous allez voir des voyants pour vous faire dire : “Qu’est-ce que c’est qui va m’arriver dans telle affaire”… Ça fait que dans une minute, vous êtes prêts à aller voir un voyant, dépenser quarante piastres pour vous faire dire si votre compagnie elle va marcher, ou elle ne va pas marcher, puis une autre minute, quand on vous dit : “Le hasard ça n’existe pas”… vous n’êtes pas prêts de le prendre, ça ! Pourquoi ? Parce que vous êtes encore assujettis aux lois du libre arbitre, vous voulez absolument que le libre arbitre existe. Alors que le libre arbitre ça fait partie encore de l’illusion psychologique de l’ego jusqu’à tant que l’Homme devienne libre. Quand l’Homme sera libre, à ce moment-là il sera capable de… Sa vie s’en ira dans la direction qu’il veut, mais ça, il faut qu’il connaisse les lois de la vie, les lois astrales de la vie, ainsi de suite.

DM : Dans la direction qu’il veut ?

BdM : Oui, qu’il veut !

DM : Qu’il veut, dans le sens qu’il a une volonté sur la vie ?

BdM : Dans le sens qu’il a une conscience de sa vie. Si tu n’as pas de conscience de ta vie, tu ne peux pas avoir la direction, tu ne peux pas l’avoir la direction. Si tu as une conscience… Je te donne un exemple. Tu t’en vas dans un club à gogo un soir, tu rencontres une fille à gogo bien belle, elle est “cute”… Puis tu la rencontres, puis vous allez chez vous, puis tu tombes en amour, puis elle tombe en amour, puis vous faites des enfants, puis… “Whatever”… La vie elle se développe !

Ce qui se développe, ça ne fait pas partie de ta conscience, ça fait partie qu’elle était belle, que toi t’étais “cute”, puis que toi peut-être t’avais un beau “char”, elle aimait ton char, puis elle avait des belles jambes, tu aimais ses jambes. Ça s’est connecté ensemble, ça ! Mais le résultat de toute cette connexion-là, ça ne fait pas partie de ta conscience, ça fait partie des forces de l’âme qui vous jouent quelque part, puis qui vous amènent à vivre ce que vous appelez, vous autres, une vie quelconque, à une certaine mesure quelconque.

Mais si tu étais en conscience mentale, il n’y a rien qui t’empêche de rencontrer une fille à gogo, elle est assise à côté de toi, puis elle prend son “drink”, puis toi tu prends ton “drink”. Mais si tu vas par en dedans, si tu dis : “Bon, ben, est-ce que ça va avec ma femme pour le restant de mes jours”… Ils vont dire : “Non”. Ça fait qu’à ce moment-là, ça peut être la femme pour un soir, mais ça va s’arrêter là.

Tandis que quand tu es inconscient, puis tu as un complexe d’infériorité, puis tu as toujours senti ta vie, ton petit zizi qui était gros de même, puis t’es toujours fatigué, tu aurais voulu avoir un gros zizi de même, à ce moment-là, ben, c’est évident que la fille à gogo, elle est capable de te donner l’impression que ton zizi est gros de même ! Puis tu vas être tellement heureux que tu vas la marier. Tu vas faire des enfants, puis à ce moment-là, un jour, tu vas t’apercevoir que ta gogo, elle est partie avec un autre. Puis toi, tu es tout seul, puis tu as encore le même problème de zizi que tu avais avant (rires du public). Ça fait que c’est ça que je veux dire.

DM : Mais ça t’a marqué !

BdM : Ça t’a marqué parce que toi, tu n’es pas éveillé.

DM : OK. Là, ça veut dire qu’on peut être marqué pour deux affaires ?

BdM : Ça s’en va d’ici, les cassettes là ?

DM : Oui (rires du public et de DM). Ça peut être marqué ! Non, mais la façon dont vous le dites, Bernard, c’est que l’évolution, ça peut avoir deux directions. Une direction quand on est conscient, puis une autre direction quand on est inconscient…

BdM : Donald va être content ! (rires du public).

DM : Vous semblez dire qu’il y a deux directions, on est marqué pour une certaine destinée, si on vit ça inconsciemment, donc au niveau de l’âme…

BdM : Ça fait partie de la conscience, on est tous inconscients quelque part dans notre vie, un jour on le devient, conscients !

DM : C’est ça. Mais est-ce que c’est marqué ça dans l’évolution, d’être conscient ?

BdM : Si vous devenez conscients, c’est marqué ?

DM : Bon, vous, est-ce que vous étiez marqué, vous, vu la conscience que vous avez ?

BdM : On est tous marqués.

DM : Bon, alors à ce moment-là on ne peut pas échapper à l’expérience du gogo ?

BdM : On ne peut pas échapper à l’expérience du gogo, mais c’est pas ça que je veux dire, je ne blâme pas l’Homme parce qu’il vit l’expérience du gogo. Je dis qu’un jour, il faut que l’Homme, surtout à travers l’éducation de ses enfants – pas nous autres, parce que nous autres on fait partie des premières vagues de vie qui commencent à comprendre ça – mais nos enfants, quand nos enfants vont venir au monde, vont grandir, puis les enfants de nos enfants, autrement dit au fur et à mesure que cette conscience-là va descendre, puis va s’imprimer dans la conscience des Hommes qui viennent, à ce moment-là les Hommes ne vivront plus leur vie comme nous autres on l’a vécue. Ça fait que la chance que nos enfants vivent la vie inconsciemment comme nous autres, elle diminue au fur et à mesure que cette science-là descend. C’est ça que je veux dire.

DM : Cette conscience-là va créer une nouvelle programmation ?

BdM : Elle va créer une nouvelle programmation, mais une programmation qui va être libre, qui va être intelligente, qui va être créative, puis qui va faire partie de la conscience universelle de l’Homme.

DM : Je vous remercie infiniment, Bernard. À la prochaine. Merci.

mise à jour le 22/06/2024

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