DM-073 Tout parler pour tout voir [fr]

DM-073 Tout parler pour tout voir

“DM : Ce soir, c’est une soirée axée sur la communication. Dans la première partie, le thème : “Tout parler pour tout voir”, nous verrons avec Bernard de Montréal les différents aspects de l’échange qui permettent à des individus, de percevoir, de développer, de situer les aspects de leur personne et l’aspect …”

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Daniel Ménard (DM) : Ce soir, c’est une soirée axée sur la communication. Dans la première partie, le thème : “Tout parler pour tout voir”, nous verrons avec Bernard de Montréal les différents aspects de l’échange qui permettent à des individus, de percevoir, de développer, de situer les aspects de leur personne et l’aspect des évènements qui, à travers la communication, peuvent être éclairés, et éventuellement trouver des réponses à des questions. Nous recevons donc Bernard de Montréal pour nous parler de la communication. Bernard ! (Applaudissements).

On commence déjà la soirée avec des erreurs d’interprétation (rires) ! Bernard, le sujet de la soirée est axé sur “Tout parler pour tout voir”, est-ce qu’il est possible à travers la dynamique d’une conversation, la dynamique d’une communication, est-ce qu’il est possible aux individus de tout situer ce qui, dans leur vie, peut interférer avec leurs décisions, interférer avec leurs actions ? Est-ce qu’il est possible à travers la conversation, la communication de situer quoi que ce soit qui puisse bloquer une volonté quelconque ?

Bernard de Montréal (BdM) : Oui, oui, oui, c’est intéressant ça ! Le dialogue entre deux êtres humains… Bon, avant de commencer dans cette direction-là, ce que je veux dire, c’est que l’Homme sur le plan matériel est toujours en expérience, la planète c’est une école, et l’Homme ne reçoit jamais totalement l’information dont il a besoin pour traiter avec la vie, à n’importe quel niveau. Premièrement, parce qu’il a une mémoire, il vit très près des pulsions de son âme, donc de sa mémoire. Puis il a une personnalité qui empiète sur sa réalité, donc il a une personnalité qui le fait dévier de la créativité de sa personne. Puis quand l’Homme est en communication avec un autre être, sa personnalité, son mental subjectif perd de la puissance et recouvre de la clarté à travers l’autre. Mais c’est difficile pour l’être humain de bénéficier ou d’apprendre à bénéficier de ce que les autres peuvent lui apporter, parce qu’on a toujours tendance à croire que… Ce que les gens nous disent, souvent c’est coloré par leurs émotions.

Puis dans un sens, c’est vrai, par contre, dans la mesure où un être s’ouvre à un autre, autrement dit dans la mesure où un être en communication avec un autre, bénéficie d’une grande générosité, bénéficie d’une grande amitié, bénéficie d’une conscience qui est réellement “upfront” (franche), autrement dit s’il est en communication avec une personne qui ne joue pas de “game”, comme on dit, à ce moment-là la personne bénéficie de points de vue qui peuvent l’aider à corriger ce que sa personnalité à lui, va lui empêcher d’atteindre. Et moi, j’appelle ça de l’interface.

De l’interface, c’est extraordinaire parce que ça force l’ego à se dompter d’une façon docile, sans choc, en utilisant le pouvoir de levier de l’autre. L’autre personne n’est pas impliquée dans une situation, donc l’autre personne, au niveau de la personnalité, ne souffre pas de ce que toi tu souffres. L’autre personne n’implique pas ses émotions dans ce que toi tu vis, ainsi de suite. Je vous donne un exemple.

Prenez l’exemple d’une jeune fille qui serait en amour avec un garçon. Quand tu es en amour avec un garçon, il y a des choses que tu ne vois pas. Quand on dit l’amour est aveugle, par exemple, et ses amis, ses parents, des conseillers – parce que les Hommes autour de soi sont des conseillers – les gens peuvent voir des choses dans cette relation avec le garçon qu’elle ne voit pas, qu’elle ne veut pas voir, ou qu’elle ne veut pas entendre, ainsi de suite.

Puis une personne qui serait près de cette jeune fille là, pourrait facilement lui expliquer des aspects de son comportement qui, s’ils continuent, s’ils se perpétuent ces comportements-là, peuvent lui amener de la souffrance. Et si la jeune fille a de l’oreille, est capable d’écouter, et de mettre en action ce qu’une autre personne va lui dire, à ce moment-là elle s’élimine énormément de tension, de souffrance, et elle s’éclaircit un chemin. Donc dans ce sens-là, l’interface c’est une façon pour l’Homme d’utiliser le service de communication avec une autre personne et en bénéficier d’une façon intégrale. Mais on n’est pas habitué à ça, parce qu’on dirait que ça va contre notre gré, surtout dans les conditions de vie ou d’expérience où il y a beaucoup d’émotions, où il y a beaucoup de ce que j’appelle de “chaleur astrale”.

Et probablement, un des grands signes d’évolution d’une personne vers une certaine maturité est basé sur cette capacité d’écouter l’autre, de regarder ce que l’autre lui apporte, pour pouvoir finalement éliminer de son inconscience des aspects qui l’amèneraient naturellement à la souffrance.

DM : Comment se fait-il qu’une personne qui est dans un problème ne puisse pas voir son problème autant qu’un individu qui est désimpliqué du problème ?

BdM : Parce que quand on vit des problèmes, on les vit au niveau de notre personnalité, on ne vit pas nos problèmes au niveau de notre personne, on n’est pas dans notre personne, l’Homme n’est pas suffisamment individualisé pour être dans sa personne. Et un jour, l’Homme découvrira qu’être dans sa personne, c’est-à-dire avoir une identité intégrale, ça implique avoir compris les lois astrales de la pensée, donc ça, ça fait partie de l’évolution.

Une fois que l’Homme aura compris les lois astrales de la pensée, l’Homme sera capable de par lui-même, seul, traiter avec les aspects de la vie qui pourraient lui créer des problèmes. L’Homme sera capable de prendre des décisions radicales pour changer le cap de son expérience. Donc l’Homme aura une volonté réelle, mais avant que l’Homme en arrive à ce stage-là, il n’a pas de Volonté réelle. Il a une volonté factice qui est colorée par ses états intérieurs.

À ce moment-là s’il est en communication avec une personne, cette personne-là devient dans un sens le point d’appui de sa volonté que lui n’a pas. Et à ce moment-là, la personne peut bénéficier des conseils d’une autre personne et aller de l’avant. Et quand on parle des conseils d’une autre personne, on n’a pas besoin de personnes très très raffinées, on n’a pas besoin de personnes qui sont des spécialistes en psychologie ou des gens qui sont spécialistes en communication.

Ça fait partie des lois du mental de recevoir de l’information, autrement dit une personne peut vous donner des conseils, puis elle peut vous dire des choses dont elle n’est même pas consciente, ça va passer par son psychisme, et vous, si vous êtes suffisamment subtil, suffisamment conscient de ce processus-là, vous allez aller chercher des choses dans sa parole qui vont vous être utiles.

Et si la personne est suffisamment sophistiquée au niveau mental, si elle est très psychologue, si elle est très grande communicatrice, à ce moment-là, ben, vous pouvez encore bénéficier plus de cette instruction, parce que l’Homme a la capacité d’instruire l’Homme, mais l’Homme n’a pas la capacité aujourd’hui de s’instruire lui-même, parce qu’il n’a pas de conscience mentale supérieure, il a une conscience mentale inférieure que j’appelle l’intellect, qui fait partie de la personnalité, et qui est viciée par l’émotion, et qui est soutenue, cimentée par la mémoire.

DM : Une personne qui a un problème, qui parle de son problème à une personne qui est désimpliquée, qu’est-ce qu’elle attend exactement comme caractéristique pour, je dirais, dévoiler ce qu’elle vit, qui est une souffrance souvent, et une forme de faiblesse qu’elle n’aime pas présenter, qu’est-ce qu’elle s’attend ou elle veut voir dans l’autre pour pouvoir lui livrer cette problématique et avoir confiance dans la personne ?

Qu’est-ce qu’il faut à la personne qui va exprimer la situation, qui va définir la situation, qui est désimpliquée du problème ? Quelles sont les caractéristiques nécessaires à cette personne pour alimenter la confiance dans la personne qui a le problème ?

BdM : Il faut qu’elle soit généreuse.

DM : Fondamentalement, c’est une question de générosité ?

BdM : Je ne parle pas d’amour, je parle de générosité. Il faut qu’elle soit généreuse. La générosité c’est l’Amour du mental, un peu comme le respect c’est l’Amour du mental. Donc une personne qui est généreuse, automatiquement va vibrer d’une certain façon, donc elle va aller chercher des aspects d’informations dans sa conscience qui vont servir à l’autre. Il faut qu’il y ait de la générosité. Une personne généreuse, quand on parle de générosité, on parle toujours de générosité en fonction du code moral, chrétien, mais la générosité, ça fait partie de la capacité de l’être humain de rencontrer l’autre quelque part.

Donc quand tu es généreux, dans le fond tu donnes. Quand tu es généreux, tu transmets. Quand tu es généreux, tu te mets en vibration pour l’autre, et ça c’est psychique. Une personne qui est moindrement généreuse va se mettre en vibration pour l’autre. Une personne qui n’est pas généreuse ne se mettra pas en vibration pour l’autre, et ça, ça fait partie des aspects occultes de la conscience, et ça devient très très naturel pour une personne généreuse de se mettre en vibration pour l’autre personne.

Et à ce moment-là, elle va aller chercher dans son conscient ou dans son subconscient des aspects ou des informations, ou des notions qui, automatiquement, vont déclencher chez l’autre une perception, et de cette perception-là, elle pourra se faire une image, un portrait de la souffrance ou du problème dans laquelle elle est impliquée, et elle pourra voir plus facilement ce que l’autre a à dire.

DM : Bon, vous identifiez la générosité, vous faites le raccord avec le fait de se mettre en vibration pour l’autre. Est-ce que c’est l’équivalent d’écouter, être à l’écoute, ça veut dire être généreux ?

BdM : Je parle de la personne qui convie de l’information.

DM : C’est ça.

BdM : Cette personne-là doit être généreuse, si elle est généreuse, à ce moment-là l’autre qui reçoit de l’information, automatiquement va bénéficier de l’information, va bénéficier d’éléments que la personne dans sa générosité va aller chercher, parce que la générosité la met en vibration. Être généreux, ce n’est pas un acte conscient, c’est une conséquence de conscience. Une générosité qui serait le résultat d’un acte conscient, ça ne serait pas de la générosité, ça serait de la stratégie. Tandis que la générosité, la générosité réelle, elle est une mise en vibration de la conscience, de l’état de conscience, et elle permet à la conscience d’aller chercher des aspects, des notions qui serviront à la personne qui écoute et qui a des problèmes. Mais il faut qu’il y ait de la générosité.

Si vous me demandiez comment est-ce qu’on peut mesurer à ce niveau-là la générosité d’une personne ? On peut la mesurer par la facilité qu’elle a d’entrer en communication avec vous quand vous avez un problème. Si vous dites à quelqu’un : “J’ai un problème”, puis il vous dit : “Moi, je ne veux rien savoir de tes problèmes”, il n’y a pas de générosité là !

DM : OK. C’est flagrant !

BdM : Si tu lui dis : “Bon, ben, je vais te donner dix piastres”, ce n’est pas bon, vous donnez dix piastres, là vous compensez pour le manque de générosité. Vous donnez dix piastres, alors qu’elle dit “parle-moi”, ce n’est pas bon. Tandis que de la générosité, ça met en vibration la personne, ça met la personne en vibration sur le plan de l’âme, ça met en vibration sur le plan de son Esprit, parce que l’Homme est fait de deux composantes. Et à ce moment-là, dépendant de son niveau d’évolution, si elle a beaucoup d’Esprit, à ce moment-là l’Esprit va réellement pénétrer, passer à travers toute la mémoire de son expérience à elle, et c’est ainsi qu’elle va sortir de l’information qui, pour vous, deviendra automatiquement utile.

La générosité c’est très très occulte, la générosité ça doit être facile quand c’est occulte, autrement dit quand c’est enraciné dans une conscience qui est en vibration. Ça va de soi. Donc si vous parlez avec une personne où la générosité fait partie de son ambiance psychique, c’est évident qu’elle va se mettre en vibration, elle va vous dire des choses qui vous seront valables, qui vous seront utiles, et vous, vous pourrez aller chercher dans ces choses-là les éléments qui vous sont nécessaires, puis vous instruire de ceci.

Mais le point que je veux faire, c’est que quand vous êtes en communication avec une personne et que vous avez de l’oreille, il faut que vous ayez de l’oreille, et que cette personne est généreuse, ben, à ce moment-là automatiquement, elle va vous faire voir quelque chose, elle va vous permettre d’être surpris. Bon, je vais amener ce point-là.

Vous ne pouvez pas, quand vous avez des problèmes… Vous devez, quand vous avez des problèmes, être surpris. Donc la petite fille qui est en amour, qui se prend la tête, puis elle est triste un soir, parce qu’elle a entendu parler d’une de ses “chums”, que son ami restait avec une autre petite fille, puis là elle est en larmes, puis son autre amie qui est généreuse, elle lui dit : “Bon, ben, écoute Claudine, je ne crois pas que ton ami soit très très sincère”… Si elle va chercher de l’information qui est réelle, la petite fille, elle, va être surprise, puis en étant surprise, elle va développer des mécanismes de défense : “Mais non, il est sincère”… Elle va débattre ! Parce qu’au niveau de sa personnalité, au niveau de ses émotions, au niveau de son corps astral, au niveau de l’expérience de l’âme, il y a des forces psychiques chez elle qui veulent la garder dans l’impuissance, qui veulent la garder dans la souffrance, parce que ça fait partie des lois astrales. Donc son amie, en lui parlant, va lui créer un petit choc, autrement dit va la surprendre.

Et dans une conscience généreuse qui parle à une autre conscience réceptive, par rapport à un problème, il doit y avoir comme ingrédient, un choc, c’est-à-dire une surprise de créée, comme je dirais, un affront presque au jugement de celui qui vit la souffrance. Et c’est de cet affront-là, de cette surprise-là, c’est de ceci que doit bénéficier l’être, donc il faut qu’il y ait de l’oreille. Parce que si la petite fille elle dit : “Bon, ben ton gars, je l’ai vu la semaine passée avec une autre petite noire, puis là je l’ai vu la semaine après avec une petite rousse, puis je l’ai vu avec une autre”, bon, ben, si elle n’est pas capable de prendre l’affront, autrement dit la surprise, à ce moment-là elle n’a pas d’écoute. Puis si elle n’a pas d’écoute, elle ne mérite pas la parole de l’autre. Elle neutralise l’interface.

DM : Est-ce que ça voudrait dire que, quand les gens ont un problème et qu’ils le soumettent à l’écoute de quelqu’un, ils doivent, comme se faire renverser dans leur perception ?

BdM : Ils doivent se faire renverser complètement dans leur perception, puis ça, je vais en parler. On a tendance à penser qu’on a raison… L’ego… On a tendance à penser qu’on est intelligent, on a tendance à penser qu’on est capable de régler nos problèmes nous-mêmes, on a tendance à penser qu’on est suffisamment intelligent pour tout comprendre notre situation, puis je vous assure qu’on ne l’est pas.

DM : Il faut tout le temps avoir quelqu’un ?

BdM : Il faut toujours être en communication avec quelqu’un, l’Homme n’est pas encore prêt à être en communication avec le plan mental supérieur, donc en attendant il passe à travers un autre qui devient son plan mental autre, son plan mental alternatif. Si l’Homme n’a pas accès à un plan mental supérieur où il peut vivre une télépathie directe, à ce moment-là il faut qu’il y ait un plan mental alternatif, et ce plan mental alternatif, ce sont les gens qui nous côtoient tous les jours, les gens près, les gens qu’on connaît, les gens avec lesquels on a une certaine sympathie vibratoire.

DM : Mais on côtoie beaucoup de gens qui ne sont pas généreux, qui n’ont aucune écoute pour ce qu’on vit, comment on peut donner une crédibilité, comment on peut donner une crédibilité à ces gens-là qui n’ont pas cette générosité dont vous avez parlé ?

BdM : On ne s’occupe pas de ces gens-là, on s’occupe des gens qui ont cette vibration-là. Il n’y a personne dans la vie qui n’a pas un ami, ou votre mère ou votre père ou votre “chum” ou votre ami, il y a toujours quelqu’un dans votre vie. Si vous n’avez pas quelqu’un dans votre vie qui puisse vous conseiller, ou vous éclaircir une situation dans votre expérience, là vous “faites dur” (rires du public). Quand bien même ce serait le curé du coin (rires du public) ou un psychologue, il y a quelqu’un ! Quelqu’un là !

DM : Quelqu’un qui est généreux ! Ben, c’est parce que vous avez mis la barre haute (rires), quand vous avez dit : Il faut que les gens soient généreux psychiquement pour donner une… BdM : C’est parce que j’explique le principe de générosité en terme de la mise en vibration. Une personne qui est mise en vibration, quand une personne a des problèmes et qu’elle lui parle, c’est déjà de la générosité, ce n’est pas une générosité judéo-chrétienne, c’est vibratoire, la générosité c’est vibratoire. Donc à ce moment-là, il y a des gens dans votre vie qui sont par rapport à vous, généreux, qui peuvent être par rapport à vous généreux, quand bien même qu’il y en aurait une !

DM : Bon, est-ce que le fait qu’une personne soit complice de notre problème, c’est une forme de générosité ?

BdM : Complice ?

DM : Complice dans le sens qu’on vit quelque chose de difficile, puis la personne elle sympathise avec nous autres, il y a une complicité ?

BdM : Une personne qui sympathise avec vous, ce n’est pas bon, parce qu’une personne qui sympathise avec vous, elle va vous transférer ses faiblesses, elle va vous transférer ses émotions, elle va vous transférer son astral, elle va vous transférer sa maladie, elle va vous transférer son impuissance, elle va même vous “bandager”, elle va vous créer un “bandage” (pansement), ce n’est pas bon ça, il faut que ça soit une personne qui soit capable d’être en opposition avec vous.

DM : En opposition pour renverser notre personnalité ?

BdM : En opposition pour renverser la polarité de vos émotions sur votre mental. Sinon, ça ne sert à rien. Là, vous allez avoir un “yes-man” (béni-oui-oui), ce n’est pas bon, il faut que ça soit quelqu’un qui soit en opposition, quand je parle en opposition, je ne veux pas dire en guerre, je veux dire en opposition. En opposition, ça veut dire qu’elle ne voit pas les choses comme vous les voyez. Une personne qui voit trop les choses comme vous les voyez, c’est dangereux, là c’est deux aveugles ! (rires du public).

DM : Mais naturellement, les gens qu’on considère les plus sympathiques, en tout cas ceux qu’on semble percevoir comme nous aimant le plus, c’est les gens qui pensent comme nous autres, ou qui ont tendance à aller dans le sens de… Que, quand on a un problème puis qu’on soumet une solution, ils sont d’accord avec ça, ils vont dans ce sens-là ?

BdM : Oui, mais c’est pour ça que tout à l’heure, j’ai dit : “Quand je parle de générosité, je ne parle pas d’amour”, je parle de générosité.

DM : Oui, mais c’est dur… BdM : Si vous partez de l’amour pour résoudre vos problèmes, autrement dit si vous utilisez des gens qui vous aiment pour résoudre vos problèmes, vous risquez d’avoir des problèmes, parce que ces gens-là, à cause de leur amour, n’auront pas l’intransigeance nécessaire à vous transmettre. Il faut qu’une personne vous transmette de l’intransigeance, ça ne veut pas dire que les gens qui vous aiment ne peuvent pas être intransigeants dans ce qu’ils vous apportent, mais il y a des gens qui vont vous aimer tellement qu’ils vont avoir peur d’être intransigeants.

Ça fait qu’à ce moment-là, cet amour-là ça ne sert pas, c’est pour ça que je préfère utiliser le terme “généreux”, que vous ayez des gens généreux, et la générosité c’est l’amour du mental, il n’y a pas d’émotion là-dedans. Ça fait que si la petite fille est en amour, puis son “chum” il triche, puis l’autre elle voit ça, puis elle est généreuse, elle va lui dire : “Bon, ben ton gars, il triche, aime-moi aime-moi pas, il triche”. Tandis que si c’est de l’amour, elle va colorer l’affaire, elle va diminuer… Une personne qui vous parle, une personne qui fait avec vous de l’interface, doit devenir temporairement votre juge, parce que vous n’avez pas de jugement.

DM : Ça, c’est une bonne caractéristique !

BdM : Il faut qu’elle devienne temporairement votre juge, il faut que vous lui laissiez la chance d’être temporairement votre juge. Donc elle se met en vibration, puis elle devient temporairement votre juge.

DM : Il ne faut pas qu’elle ait peur de nous perdre aussi j’imagine, parce que… Est-ce que c’est possible que l’opposition… BdM : Si elle a peur de vous perdre, à ce moment-là elle va être moins juge, elle va vous aimer plus, elle va vous aimer trop. Si elle a peur de vous perdre, elle ne fera pas son job !

DM : Donc, Bernard, c’est une révélation ce soir, c’est moi qui ai vécu la surprise, les personnes qui sont les plus généreuses, c’est celles qui sont capables de s’opposer ?

BdM : Généreuses dans le mental !

DM : Oui, oui.

BdM : Généreuses, pas dans l’émotion. Une personne généreuse, c’est une personne créative dans le mental, elle est capable de s’opposer à ce que vous pensez d’une situation, s’opposer fortement, très fortement. Ça, plus l’Homme est conscient, plus l’Homme est capable d’être généreux dans cette veine-là, comme moi je suis très généreux de même. Ça fait que quand je dis à quelqu’un…Si quelqu’un a un problème, ma générosité peut être tellement réelle que le choc va être très très fort, très fort, boum ! Parce que je n’ai pas peur de perdre la personne, tandis que si j’avais peur de perdre la personne, peut-être je dirais : “Bon, je ne vais pas trop faire de la voyance avec lui, parce que je vais le perdre”. Ça, c’est de la générosité mitigée, il y a trop d’amour là-dedans.

DM : Le plus surprenant, c’est que généralement, une personne qui a un problème est naturellement vampirique, et puis a peur des gens généreux comme vous les expliquez ; une personne qui est naturellement vampirique a une peur terrible d’une forme de générosité où il y a de l’opposition, comme vous l’expliquez ?

BdM : Oui, parce qu’on n’aime pas se faire démantibuler.

DM : Mais qu’est-ce qui est démantibulé exactement ?

BdM : L’amour de soi, l’impression qu’on a d’être intelligent, notre fierté.

DM : C’est un grand service que l’autre nous rend ?

BdM : C’est extraordinaire comme service, c’est extraordinaire ce qu’une personne peut nous rendre de service, la moindre des personnes peut nous rendre des services extraordinaires, mais on est fier !

DM : Oui. Donc, Bernard, dans la communication, pour qu’il y ait vraiment ouverture entre deux êtres, surtout quand il y a un problème ou un obstacle en particulier, il faut qu’il y ait cette forme d’opposition dont vous parlez ?

BdM : Il fait qu’il y ait une opposition en premier, puis le deuxième stage là-dedans, il faut que la personne actualise ce que l’autre voit.

DM : À court terme ?

BdM : Ah oui ! Parce qu’il y a bien des gens qui vont écouter, il y a des gens qui vont parler, les gens vont écouter ce qu’ils leur disent, mais ils ne seront pas capables de passer à l’action, et vous devez passer à l’action, vous devez passer à l’action ! Puis ça, c’est tellement réel que dans mon expérience, si je parlais à une personne puis je dirais : “Bon, ben, regarde bien ça, boum, boum, boum”, puis la personne ne passerait pas à l’action, je couperais mes liens avec elle instantanément, parce que je perds mon temps.

DM : Bon, le fait d’être mis en vibration, quand vous dites que vous entendez quelque chose qui est un obstacle ou une tension, puis vous, vous êtes mis en vibration, puis vous exprimez à la personne une forme de solution, est-ce que le passage à l’action dont vous parlez, c’est la mise en vibration de l’autre, c’est comme un transfert de la mise en vibration de celui qui est désimpliqué du problème et qui met l’autre en vibration, c’est ça qui se passe ?

BdM : C’est ça.

DM : Bon. Qu’est-ce qui se passe entre les deux Esprits exactement, les deux doubles, quand il y a communication ?

BdM : C’est sans importance. Ce qui se passe sur les autres plans, pour l’Homme en général, c’est sans importance, mais puisque vous me demandez question, qu’est-ce qui se passe entre deux Esprits, là à ce moment-là, ben, il faut parler de deux personnes qui sont dans la conscience de leur Esprit, bon !

Je vous donne un exemple. Par exemple, si moi je faisais quelque chose, puis ma femme se mettait en opposition avec ce que je fais, puis je serais obligé d’écouter ce qu’elle dit, puis ça ne ferait pas tellement mon affaire, parce quelle peut m’arriver avec des cœurs, tu sais une femme ça a une façon de voir des choses qu’on ne voit pas, hein ! À ce moment-là, si c’était très très… Si ça me frottait à contresens de façon forte, je serais obligé d’aller par en dedans, puis si mon Esprit me disait : “Ce qu’elle dit, c’est ça”, ça fait qu’ils me fermeraient la gueule ! Ce qu’elle me dit, c’est ça ! Ça fait que si mon double me dit : “Ce qu’elle dit, c’est ça”, bon, ben, ça me forcerait au niveau de l’ego de prendre ma pilule avec plus de facilité.

Mais si je n’ai pas de contact intérieur, ben, c’est difficile pour l’ego de se dire : “Ce qu’elle dit, c’est ça”, parce que l’Homme n’a pas encore suffisamment accès aux circuits universels, donc il n’a pas cette objectivité de conscience là. Donc ça demande que pendant un certain temps, il s’habitue à pouvoir recevoir ce que l’autre personne dit, puis regarder ça, puis travailler avec ça, parce que ça ne fait jamais notre affaire.

DM : Bon, ben vous, vous allez vous confirmer à un autre niveau ?

BdM : Oui, mais c’est pour expliquer le principe là, je n’ai pas besoin de me confirmer, mais souvent je pourrais me confirmer pour avoir le plaisir de me faire dire par mon double qu’elle a raison. Autrement dit quand l’Homme passe de la personnalité à la personne, il n’est plus en opposition avec l’Esprit de l’autre. Ça fait que moi, ça me fait plaisir de me faire confirmer par ma source que ma femme elle a raison, parce que ça me fait réaliser que ma femme est intelligente, puis j’aime ça, savoir que ma femme est intelligente.

Mais nous autres, les Hommes dans la vie de tous les jours, on n’aime pas ça trop trop, savoir que notre femme est intelligente, ça nous intéresse pas trop trop de savoir que notre femme est intelligente (rires du public), un petit peu, mais trop trop intelligente là, ça nous dérange, c’est dérangeant une femme trop intelligente.

DM : Ça dérange quoi Bernard ?

BdM : Ça dérange quoi ? Ça dérange bien des affaires, ça dérange la primauté de l’Homme, ça dérange, ça démange l’Homme (rires du public). Tu vois même ça, c’était pas freudien, c’était réel, dans son ego de mâle, ça le déplace parce que ça lui enlève sa suprématie de mâle. L’Homme est macho naturel, puis l’Homme c’est du “stock” !

DM : Il est macho à la naissance ?

BdM : Il est macho à la naissance, ouais, ouais ! (rires du public). Ça ne vient pas de l’Italie ça, le macho !

DM : Je pensais que ça s’établit au cours des années ?

BdM : Non, non, l’homme est macho ! Ben oui, l’homme est macho ! C’est pour ça que les femmes ont été obligées de développer le mouvement féministe au cours des années pour se retasser, pour reprendre le contrôle de leur affaire ! Non, non, non, l’homme est très très macho, bien macho, machiste ! (rires du public).

DM : Donc, Bernard, si je comprends bien, il est nécessaire de… Comment je dirais ça, dans cette forme de communication, de ne pas faire référence à autre chose que ce qu’on vibre avec l’autre, et si on vit une opposition, de considérer ça, dans un sens, comme une forme de… BdM : Il faut considérer l’opposition comme étant nécessaire, parce que c’est l’opposition qui permet le renversement de la polarité de notre état. C’est l’opposition, mais là, il faut avoir de l’écoute.

DM : Bon. Si une personne qui est mise en vibration puis qui exprime une perception ou une position vers quelqu’un qui en a besoin, puis que la personne qui en a besoin n’est pas capable de le voir, ce n’est pas parce qu’elle ne veut pas le voir, c’est parce qu’elle n’est pas capable, elle n’est pas capable à cause de quoi ? Vous parlez de la personnalité mais il y a quand même un besoin de sa part de faire un changement ?

BdM : OK. Elle peut ne pas être capable maintenant, elle peut ne pas être capable la semaine prochaine, mais si elle a de l’écoute, à ce moment-là elle va changer petit à petit, et la personne qui parle va le sentir qu’il y a un changement, elle va sentir qu’il faut que le personne qui reçoit n’ait pas d’attitude. Elle veut bien comprendre, elle n’est pas capable de comprendre, ça se comprend qu’on ne comprenne pas, ainsi de suite. Bon, OK. Mais il faut que la personne qui parle sente que l’autre est réceptive… (Coupure enregistrement)… (Reprise en cours)… (…) Avec le temps, la petite elle va commencer à comprendre, elle va commencer à comprendre, puis au bout d’un an, deux ans, elle va se trouver un autre “chum”. Et avec le temps, ça va travailler, mais il faut qu’elle ait de l’oreille. Si elle n’a pas d’oreille, elle n’est pas réceptive, cette vibration-là ne se communiquera pas à elle, et elle ne sera pas imprégnée au niveau de son corps astral, et si elle n’est pas imprégnée au niveau de son corps astral, le corps mental ne pourra pas lui faire voir les choses. Il faut qu’elle ait de l’écoute.

DM : Bon, ben, la personne qui parle, Bernard, qui finalement met l’autre en fréquence, met l’autre en vibration, vous avez dit tout à l’heure que vous couperiez avec quelqu’un qui ne passerait pas à l’action en deuxième niveau, après avoir écouté quelque chose, si elle ne passait pas à l’action, vous coupez. Dans quelle mesure, on peut couper quand on sait que quelque chose peut se faire à long terme, que ça pénètre dans… BdM : À long terme, c’est à long terme, tu travailles à long terme, moi je ne travaille pas à long terme, moi je travaille à court terme. Les gens qui me connaissent me connaissent, donc si je prends le temps d’instruire une personne, une personne dans sa condition humaine, bon, ben à ce moment-là, puis que la personne n’agit pas dessus, je vais lâcher. Si elle agit dessus puis que ça prend un mois, six mois, un an, ce n’est pas grave, mais il faut que je sente qu’elle s’en va par là, qu’elle agit dessus.

Tu ne peux pas demander à une personne de comprendre tout de suite, de pouvoir corriger tout de suite sa situation pour son bien-être personnel, mais il faut qu’elle se mette en action, il faut qu’il y ait de la résonance, il faut qu’il y ait de l’entendement, de l’écoute, il faut qu’elle ait de l’oreille. Puis ça, ça se sait quand tu es vibratoire, quand une personne a de l’écoute ou si une personne n’a pas d’écoute. Il y a des gens, tu leur parles, puis ça leur passe comme sur le dos d’un canard ! Ça, tu mets ça de côté tout de suite.

Puis quand tu es bien bien sensible à ta vibration, c’est facile de mettre ça de côté tout de suite, mais quand les gens ont de l’écoute, ben là, tu es capable de continuer, puis de continuer, puis de continuer, parce que tu sais que ça va les amener quelque part. Ça fait qu’à ce moment-là, ton langage, ta communication avec la personne devient créative.

DM : Dans un temps donné, la personne avait un plafond, dans un autre temps son plafond est plus haut ?

BdM : Oui.

DM : Vous dites : À un moment donné l’individu prend son plafond, comme s’il y en avait un de final ?

BdM : Les gens ont un plafond, l’Homme a un plafond, vous ne pouvez pas demander à un Homme… Là, c’est parce que je parle par rapport à un plan initiatique, vous ne pouvez pas demander à un Homme de transmuter sa conscience puis sa conscience, puis sa conscience, indéfiniment, par rapport à un processus initiatique. Parce que ça, ça demande une fusion. Donc à ce moment-là, sachant ça, vous êtes capables de parler à un Homme, l’amener à croître dans sa conscience, à réellement intégrer son énergie, à sortir un petit peu de sa personnalité pour rentrer dans sa personne pour être dans un mieux-être.

Mais la personne a quand même un plafond, ça fait qu’à ce moment-là tous les êtres ont un plafond. Pour ne pas avoir de plafond, ça, ça prend un contact direct avec le plan mental, puis ça, c’est une initiation personnelle, mais vous ne pouvez pas mettre une personne, un être humain, en initiation interpersonnelle, sans fin. Sinon vous allez les détruire. Ça fait que les gens ont un plafond, puis ce plafond-là, ça leur convient bien. Ils ont appris suffisamment de choses pour pouvoir continuer leur vie. Le plafond, c’est un état de conscience qui permet à l’être humain de pouvoir suffisamment… D’avoir suffisamment d’outils pour continuer seul, c’est ça le plafond.

DM : Comment on peut savoir qu’une personne est rendu à son plafond, dans nos relations de tous les jours, quand on est en échange avec les gens ?

BdM : Je ne crois pas que l’être humain inconscient qui est en communication avec un être humain conscient puisse savoir que l’autre a un plafond, il faut avoir une conscience mentale, il faut connaître l’autre pour ça, il faut connaître ses limites. Puis pour connaître les limites d’une personne, il faut que tu aies de l’information qui parte du plan mental. Là, tu connais les limites d’une personne, mais tant que l’Homme n’a pas contact avec les circuits universels, puis qu’il ne connaît pas les archives de l’individu, le stress psychique que ça crée sur son âme, vous ne pouvez pas connaître le plafond d’une personne.

DM : Donc c’est impossible ?

BdM : Une personne peut vous dire : “Bon, ben là, j’en ai assez”, mais dans le fond, il n’en a pas assez. Il va vous dire qu’il en a assez, mais un être conscient pourrait l’amener encore plus loin, élever encore plus son plafond. Tandis qu’une personne va vous bluffer, puis va dire : “ Hey, c’est assez là, tu veux parler de mon chum là, n’y touche pas à mon chum, là j’en ai assez, j’ai mon plafond”… Dans le fond, elle ne l’a pas son plafond, elle va avoir son plafond quand dans deux ans, elle va le “sacrer” là. Puis après ça, elle va en avoir un autre, puis après ça, elle va en avoir un autre de plafond !

DM : C’est en évolution constante ?

BdM : C’est en évolution constante.

DM : Même un plafond, ça se défonce tout le temps ?

BdM : Un plafond, ça se défonce tout le temps, oui.

DM : Excepté que ça peut ne pas se… BdM : Éventuellement, il faut que tu arrêtes puis que la personne… Bon ! Pour répondre précisément à votre question, une personne atteint son plafond quand elle a passé toutes les étapes qui l’ont amenée à une certaine résultante, à un certain niveau de conscience. Ça, c’est son plafond. Mais les gens ils pensent que le plafond il est ici, alors qu’en fait il est ici ! Ça fait qu’on pense toujours que notre plafond est ici, que notre plafond est ici, que notre plafond est ici, puis aussitôt qu’on vit un mur, on pense qu’on a notre plafond !

Puis dans le fond, le plafond il est quelque part. Puis quand quand tu atteins ton plafond, tu es supposé d’avoir un certain niveau de maturité. Là, tu peux dire quand tu as ton plafond, que tu te connais pas mal, tu te saisis pas mal, tu as une certaine Volonté, tu es capable de te mettre en mouvement, tu es capable de commencer à prendre le contrôle de ta vie, mais tant que… OK. Tant que tu n’es pas capable de prendre le contrôle de ta vie, tu n’as pas atteint ton plafond. Quand tu as commencé à prendre le contrôle de ta vie, là tu peux dire que tu as atteint ton plafond, tu es dans ton plafond.

DM : Puis ça serait quoi à ce moment-là, prendre le contrôle ?

BdM : Prendre le contrôle de ta vie, ça veut dire être assez intelligent pour plus te faire chier ! Tu es assez intelligent… Woop woop woop, tu les vois les trappes ! Tu vois les trappes du petit gars, de ton petit “chum”, tu vois les trappes du job, tu vois les trappes de tes émotions, tu les vois ! Tu es capable de prendre le contrôle de ta vie à ce niveau-là.

DM : Les voir, c’est également passer à l’action, c’est-à-dire agir sur ses… BdM : Rendu au niveau du plafond là, le vrai plafond, là tu passes à l’action, oui ! Tandis qu’avant, ben, tu apprends à passer à l’action, ça peut prendre dix ans pour apprendre à passer à l’action, il y a des gens que ça leur prend dix, quinze ans à apprendre à passer à l’action. Mais quand ils sont rendus à pouvoir passer à l’action, qu’is ont leur plafond, laisse-moi te dire qu’ils ne sont plus comme avant ! Là, on peut dire qu’ils sortent de leur personnalité, qu’ils commencent à plonger dans leur personne. Ils commencent à avoir ce que j’appelle de l’identité. Il commencent à être ce que j’appelle “intelligents”, pas au niveau de l’intellect, intelligents au niveau de conscience.

DM : Bon. La personne qui atteint cette forme de plafond-là, Bernard, est-ce qu’il y a encore besoin de l’interface avec les autres ?

BdM : Techniquement, quand tu as ton plafond, tu n’as plus besoin d’interface avec les autres, tu as tes propres réponses, techniquement.

DM : Donc on a besoin de l’interface pour briser nos fausses limites, finalement ?

BdM : Oui, nos fausses limites. Quand tu as ton plafond, quand tu es arrivé à ton plan, la conscience mentale, à un certain niveau donné, tu es capable de régler pas mal tes affaires tout seul.

DM : Bon, les individus qui sont placés dans notre vie pour nous faire briser nos fausses limites, est-ce qu’ils sont liés à nous en Esprit ou s’ils sont liés à nous karmiquement ?

BdM : Karmiquement, au niveau de l’âme.

DM : Donc est-ce que c’est possible que la personne qui nous… J’ai le mot en anglais… Qui nous file de l’information, qui nous envoie de l’information, soit en évolution elle-même au moment où elle est mise en vibration par rapport à ce qu’elle nous parle ou nous présente ?

BdM : La personne qui vous parle ou qui vous présente de l’information, quand elle se met en vibration par rapport à vous, elle-même sans s’en rendre compte, c’est comme si au niveau de l’âme, elle teste la validité de son Esprit. Donc prenez une personne comme ça là, puis élevez-la sur un plan avancé de conscience, quand elle vous parle là, elle s’entend parler, elle s’écoute parler, ce n’est même plus elle qui parle, puis elle voit ce qui passe à travers elle. Ça fait que là, elle goûte de ce qu’elle sait puis qu’elle vous envoie. Ça va jusque là.

Mais sur des plans inférieurs de conscience mentale, c’est comme si la personne, inconsciemment, elle se pratique à pouvoir supporter ce qu’elle sait. Puis c’est très important de supporter ce qu’on sait, parce que ça fait partie de la conscience, ça partie de l’identité, ça fait partie de la maîtrise vibratoire du plan mental, ça fait partie instantanément de l’intégration du moi. Une personne qui vous parle, elle vous rend service si vous avez de l’oreille, et elle s’habitue à sa propre science. Elle s’habitue à son propre savoir quand elle vous parle, inconsciemment pour l’Homme inconscient ; consciemment quand l’Homme va devenir conscient.

DM : Est-ce que ça serait un petit peu goûter d’une forme de fusion, ça ?

BdM : C’est goûter d’une forme de fusion, c’est goûter d’un niveau de fusion, oui.

DM : OK. Ça veut dire à ce moment-là que les deux individus qui sont mis en situation, qui sont finalement des situations karmiques, sont en évolution tous les deux ?

BdM : Oui.

DM : Est-ce que l’interface favorise plus l’un en évolution, en développement que l’autre ? Celui qui donne le conseil, est-il plus favorisé à s’échapper finalement du problème dans lequel on parle ?

BdM : Celui qui donne le conseil se vérifie lui-même dans l’exactitude de sa conscience mentale, alors que celui qui reçoit le conseil se vérifie lui-même dans l’orgueil de son mental.

DM : Pourquoi vous dites dans l’orgueil de son mental ?

BdM : Parce que s’il n’y avait pas d’orgueil dans son mental, il ne vivrait pas le choc de l’opposition de celui qui est en vibration.

DM : Donc c’est celui qui parle qui a ascendance ?

BdM : C’est celui qui parle qui a ascendance.

DM : C’est pour ça qu’à ce moment-là, les gens n’aiment pas… BdM : Se faire parler !

DM : Se faire parler (rires). Mais ils n’aiment pas se faire parler, mais ils ont besoin de se faire parler !

BdM : Ils n’aiment pas se faire parler, mais ils ont besoin de se faire parler, c’est parce qu’ils ont la queue entre les deux jambes qu’ils se laissent parler, au lieu d’avoir le sourire aux lèvres puis se faire parler.

DM : Oui, mais dans le fait de se faire parler, je peux comprendre le phénomène de l’orgueil, ces choses-là, qu’est-ce qui est fracturé dans l’individu ? Qu’est-ce qui fait qu’un individu s’attache autant à ses problèmes ?

BdM : Ce qui fait que l’individu s’attache autant à ses problèmes, c’est qu’il est vampirisé par les pulsions astrales de sa conscience karmique. L’Homme vit sur deux plans, l’Homme vit sur le plan de l’âme puis il vit sur le plan de l’Esprit. Pour le moment, il n’a pas accès au plan de l’Esprit, donc il a accès constamment au plan de l’âme, donc il vit toujours ses expériences par rapport à sa mémoire. Puis vivant ses expériences par rapport à sa mémoire, il vit toujours dans l’enceinte de sa personnalité, il ne vit pas dans sa personne. Donc il n’est pas capable d’identifier son mal parce qu’il n’a pas d’identité. Il faut avoir une identité pour identifier son mal. Si tu n’as pas d’identité, comment veux-tu identifier ton mal !

DM : Une personne qui n’a pas d’identité ne peut pas identifier son mal ?

BdM : Non. C’est pour ça qu’elle a besoin de quelqu’un qui est extérieur à elle, un mental alternatif pour le faire. C’est facile pour vous de voir le problème de l’autre, mais ce n’est pas nécessairement facile pour vous de voir l’affaire de votre problème, regardez le phénomène des psychologues. Les psychologues peuvent vous aider à voir votre problème, puis après, ensuite montrer au psychologue son problème. C’est comme un curé ça, un curé il va à la messe le dimanche, il va à confesse, puis il va voir un autre curé pour pas pécher (rires du public), pour confesser ses péchés. Puis celui qui confesse, il va voir un autre pour se confesser.

DM : Mais comment une personne qui a de l’identité dans un temps donné peut ne pas avoir d’identité dans un autre temps ? Il me semble que si tu as de l’identité pour régler un problème chez quelqu’un, tu as de l’identité ?

BdM : Non, non, non, non, parce que quand tu règles le problème de quelqu’un, tu n’es pas dans ta personnalité, tu es dans ta personne un petit peu, tu es dans ton Esprit un petit peu, mais aussitôt que tu sors de tout ça, puis que tu vis ta vie, à ce moment-là tu tombes dans ta personne. On est toujours intelligent quand on donne des conseils, puis quand vit notre vie, on est toujours dans la merde. Ça fait qu’on passe de la personnalité à la personne. L’Homme ne pourrait pas vivre… Bon, je vous le donne, pour être graphique là, si vous étiez intelligents dans votre vie tout le temps, comme vous l’êtes quand vous parlez à ceux qui ont des problèmes, puis que vous n’étiez pas habitués à votre intelligence, vous craqueriez.

DM : Pourquoi ?

BdM : Parce que vous ne seriez pas habitués à votre intelligence. On s’habitue à être intelligent, avec le temps on devient habile à être intelligent, mais être intelligent tout le temps là, c’est être mis en vibration par l’Esprit tout le temps. Là, tu craques, tu deviendrais névrotique. Ça, ça fait partie des mystères de la conscience humaine, on n’est pas habitué à être intelligent, on est habitué à être intellectuellement intelligent, mais être intelligent là, savez-vous ce que ça veut dire être intelligent… Être intelligent, ça veut dire, passer sa vie à résoudre complètement nos problèmes jusqu’à tant qu’on n’en ait plus.

Puis quand on n’en a plus, ben, on est simplement créatif, c’est ça être intelligent. Mais nous autres, on passe notre vie à nous créer des problèmes à travers notre intellect qui est une fausse intelligences ou une intelligence purement mécanique basée sur la mémoire, puis quand on vient pour régler nos problèmes, on n’est pas capable, là il faut qu’on aille chercher l’intelligence d’un autre, puis lui dire : “Viens donc m’aider à défaire ce que j’ai fait” (rires du public). C’est ça la vie !

DM : Oui, oui.

BdM : On met toujours notre vie sur le cul, puis après ça, on va voir quelqu’un puis on lui dit : “Viens donc arranger, je suis sur le cul”. Ça fait que là quelqu’un t’arrange, tu travailles à ça, puis comme on fait ça pendant des années de temps, on devient tellement bon à se mettre sur le cul, que l’autre il faut qu’il travaille réellement dur pour nous sortir de ça. Ça prend deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans. Puis au bout de cinq ans là, on a appris quelque chose là. Là on dit qu’on a de l’expérience (rires du public). Puis avoir de l’expérience, ça, ça veut dire qu’on a finalement réalisé qu’on n’était pas intelligent.

DM : Puis après ça vous en parlez à quelqu’un qui a de l’expérience, puis quelqu’un qui a appris à se faire défaire, puis à se faire refaire !

BdM : C’est ça… DM : Il n’y a pas grand mérite là-dedans ?

BdM : Ben, ça fait partie de l’évolution de l’âme, mais ça ne fait pas partie de la présence de l’Esprit dans l’Homme. Un Homme ne devrait jamais vivre d’expérience. L’Homme vit d’expérience parce que ça fait partie de l’involution. L’Homme vit d’expérience parce qu’il vit au niveau de sa personnalité, l’Homme vit d’expérience parce qu’il n’a pas de conscience, l’Homme vit d’expérience parce qu’il n’a pas d’identité, l’Homme vit d’expérience parce qu’il ne se sait pas, il ne sait pas comment traiter avec les lois de la vie. L’Homme vit d’expérience parce qu’il ne connaît pas les lois de la vie, l’Homme vit d’expérience parce qu’il fonctionne toujours par rapport aux autres, il est toujours dans un syndrome de comparaison, l’Homme vit d’expérience parce qu’il prend des chances. Dans la vie tu n’en prends pas de chance, c’est ton cul ta vie, tu ne prends pas de chance avec ton cul !

Ça fait qu’on prend des chances, puis on prend des chances, puis on prend des chances, on rencontre quelqu’un dans un bar, on tombe en amour, tu prends une chance ! Je ne parle même pas du sida là, je parle… t’sé ! Ça fait que tu passes ton temps à prendre des chances, on prend des chances, ça fait que si tu vas chercher quelqu’un, puis tu dis : “Qu’est-ce que tu penses de la chance que je prends”… (rires du public), il va voir ! Nous autres, on ne la voit pas la chance qu’on prend !

DM : C’est parce que j’imagine quelqu’un qui a rencontré quelqu’un au bar… BdM : C’est fatigant rencontrer quelqu’un dans un bar, puis pas savoir si tu vas être avec lui ou elle toute ta vie !

DM : Oui, ben souvent, tu ne peux pas être avec la personne toute ta vie !

BdM : La raison que tu ne peux pas, c’est parce que tu prends une chance partielle, tu vas avoir du fun temporairement, c’est une chance partielle. Moi quand j’ai rencontré ma femme en 1969… DM : Vous n’avez pas pris de chance !

BdM : Je n’ai pas pris de chance ! (rires du public). Je n’ai pas pris de chance ! Je suis allé par en dedans, j’ai dit : “C’est elle” ? Il m’a dit : “Oui”. “Bonjour” ! C’est fini. Après ça, une fois que c’est décidé, c’est décidé “forever”. Nous autres, on prend une chance ! Elle est “cute”, elle a les cheveux bleus, elle a les cheveux blonds, elle a les cheveux noirs, elle a les cheveux rouges… Il a un beau job, il a un beau “char” (voiture). On prend des chances ! Ça fait que prendre des chances, c’est normal parce que ça fait partie de l’expérience, donc on ne peut pas empêcher l’Homme de prendre une chance.

C’est comme le libre arbitre, quand tu es conscient, tu n’as pas de libre arbitre, tu es libre. Ça fait qu’en attendant, tant que tu as un libre arbitre, ben, il faut que tu prennes une chance, parce que ça fait partie d’utiliser ton libre arbitre de prendre une chance ! Si tu n’avais pas de libre arbitre, tu ne pourrais pas prendre de chance. Par contre, comme tu prends des chances, tu es sûr de ton libre arbitre. Ça fait que tu t’aperçois que ton libre arbitre n’est pas toujours intelligent. Puis il ne peut pas l’être, ça fait partie de ta personnalité. Mais on nous a dit pendant des siècles que le libre arbitre c’est l’aspect, c’est le paramètre consumé de la conscience humaine, alors que c’est totalement l’envers.

Le libre arbitre ça devrait… D’ailleurs un jour, au fur et à mesure où l’Homme va passer à une conscience mentale supérieure, l’Homme va bien voir que le libre arbitre, ça n’existe pas. C’est une illusion, mais c’est une illusion qui nous a été imposée par les lois astrales involutives. Ça fait qu’après ça, l’Homme ne prendra plus de chance. Tu as tel âge, tu décides de te marier, puis tu prends une chance, puis tu dis au gars : “Tu prends une chance”… ? “Non, non, je ne prends pas de chance, je suis sûr”. Le curé dit : “C’est pour le meilleur et pour le pire”, ça c’est idéalement : “C’est pour le meilleur et pour le pire”. Mais tout d’un coup le pire arrive, puis tu la lâches ou elle te lâche. Ça fait que le monde, ils prennent des chances !

DM : Mais ces gens-là, s’ils communiquaient, est-ce qu’ils seraient capables ?

BdM : Ah ! Communiquer ce n’est pas facile communiquer ! Communiquer, c’est une science qui fait partie du mental supérieur. L’Homme sur la Terre ne communique pas, il placote, il jase, il écoute ce qui fait son affaire. Quand tu communiques, tu communiques. Communiquer, ça veut dire ouvrir les valves, nous autres c’est conditionnel : “Tu peux me parler, mais fais-moi pas trop chier”, ce n’est pas communiquer ça ! Ça, c’est distribuer de l’information, sur la base de la désinformation. Ce n’est pas communiquer.

L’Homme ne parle pas, il jase, si l’Homme parlait il saurait bien des affaires, l’Homme jase. On passe notre temps à jaser, mais aussitôt que quelqu’un a un problème, que tu parles avec elle, là tu ne jases plus, tu parles, tu ne le réalises pas, mais il y a des éléments subtils parce que tu es mis en vibration, ta générosité, ton Esprit te met en vibration, puis là tu peux lui dire des choses que, si elle a de l’écoute, elle va aller chercher.

DM: Mais Bernard, deux personnes qui se rencontrent, on parle de deux personnes qui se rencontrent dans un bar, si une des deux sait communiquer, est-ce qu’elle ne prendra pas de chance ? Est-ce qu’on peut dire qu’elle ne prendra pas de chance, cette personne-là ?

BdM : Je ne comprends pas votre question !

DM : Si une personne sait avoir de l’écoute puis sait être objective face à l’autre, face à qui que ce soit, même un pur étranger, je peux toujours prendre un exemple. Si vous, vous rencontrez quelqu’un pour faire des affaires puis que vous le rencontrez, je ne sais pas moi, en Allemagne, vous ne serez pas le gars qui va prendre des chances, mais vous allez savoir, comme vous dites, par votre voix intérieure que ça peut fonctionner ou non dans l’échange. Vous allez communiquer avec lui, vous allez sentir sa vibration.

Est-ce que nous autres, à un certain niveau de conscience, on ne peut pas accéder ou atteindre ce niveau de perception là qui fait qu’on ne prendra pas de chance ? Est-ce que c’est possible ou il faut absolument une fusion pour pas prendre de chance ?

BdM : Non, ça ne demande pas une fusion, ça demande un certain niveau de conscience. La raison que vous avez de la difficulté à communiquer, autrement dit à bénéficier des fruits de la communication avec des êtres humains, c’est parce que vous n’avez pas été suffisamment éprouvés dans l’âme, vous n’avez pas été suffisamment éprouvés dans le temps de votre conscience astrale, vous êtes toujours pressés.

Tu rencontres une fille dans un bar, tu es pressé ; tu rencontres un homme d’affaires, tu es pressé, tu veux faire un “deal” ! L’homme d’affaires, il dit : “Hey, moi j’ai un bon deal pour toi”, là tu es encore pressé. Tandis que si tu étais en conscience, le gars il te dit que c’est un bon “deal”, eux autres en haut ils sont capables de rentrer, de pénétrer en communication puis de dire : “C’est pas le temps”. Ça fait que s’ils disent : “C’est pas le temps”, tu vas parler avec le bonhomme, puis eux autres vont dire : “C’est pas le temps”, ça fait qu’à ce moment-là, c’est pas le temps, c’est pas le temps, tu ne peux rien faire, quand bien même qu’il te signerait un chèque, tu vas être obligé de lui dire : “C’est pas le temps”.

Tandis que quand tu es inconscient, ben, c’est toujours le temps, c’est toujours le temps, ça fait que tu prends une chance, puis tu prends une chance, donc tu établis des liens karmiques, puis tu établis des liens karmiques, puis tu établis des liens karmiques, puis tu établis des liens karmiques. Tu ne peux pas établir constamment des liens karmiques avec l’être humain, on fait ça constamment. C’est l’histoire de l’Humanité, établir des liens karmiques !

Il faut que l‘Homme puisse établir des liens avec l’être humain qui sont basés sur sa conscience personnelle. À ce moment-là il est libre dans ses relations avec l’Homme, mais ce n’est pas ça qu’on fait, on se fait des liens, puis on se fait des liens, puis on se fait des liens, puis on se fait des liens. Puis la première chose qu’on sait, ben, on est prisonnier de nos liens.

La fille elle dit : “Vas-tu m’appeler la semaine prochaine”… Le gars il est gêné, il veut être poli, il va dire : “Oui”, il ne veut pas, mais il va dire : “Oui”. Ça fait que là, elle, elle pense qu’il va l’appeler, lui il ne va pas l’appeler. La semaine prochaine vient, il ne l’appelle pas. Elle, elle souffre, puis elle l’attend. Ça fait qu’on n’est pas capable parce qu’on n’a pas de volonté créatrice. Là, vous allez dire : “Ben, est-il possible de dire à la fille que tu ne l’appelleras pas la semaine prochaine sans lui faire de la peine”… Ben ça, ça dépend comment est-ce que tu vas avoir créé au cours de ta conversation pendant toute la soirée.

Si tu lui as payé quatre steaks, puis tu l’as amené prendre quatre drinks, puis tu l’as amené dans ton avion, puis tu lui as ouvert des panoramas dans les îles, puis tu lui as ouvert des panoramas de ta maison dans le Nord, puis tu lui as ouvert des panoramas : “J’aimerais bien ça, qu’on se revoit”, puis après ça, elle dit : “Vas-tu m’appeler”… puis tu dis : “Non”, c’est évident que tu vas lui mettre la batterie à terre. Autrement dit tu as jasé trop ! Tu as trop jasé, tu as contracté des liens occultes avec elle sans t’en rendre compte. Puis elle, elle vibre au niveau de son corps astral. Puis après ça, tu ne l’appelles pas, c’est pour ça qu’elle s’effondre en fin de semaine, la semaine prochaine.

Ça fait que toi, tu as fait ça, elle rencontre un autre gars, il fait la même affaire, elle rencontre un autre gars, il fait la même affaire. La première chose que tu sais, c’est que les filles n’ont plus confiance à ce que les hommes disent. Puis la même chose à l’envers, parce qu’il ne faut pas parler rien que des filles, il faut parler des hommes. La fille elle va dire qu’elle va l’appeler : “Bonjour Jean-Paul, comment ça va”… Ça fait qu’une fille qui appelle un gars c’est parce qu’elle est intéressée, une femme quand ça appelle, c’est intéressé. Une femme, ça n’appelle pas quand ce n’est pas intéressé. Un gars c’est capable d’appeler quand ce n’est pas intéressé, puis quand c’est intéressé (rires du public), ce n’est pas pareil. Ça fait qu’un gars c’est politique, c’est stratégique, une femme ce n’est pas stratégique, c’est “upfront” (franche). Ça fait que c’est difficile la communication entre les êtres.

DM : Oui, effectivement.

BdM : Très très difficile.

DM : Bernard, c’est quoi la substance d’un lien karmique ?

BdM : La substance d’un lien karmique, c’est que quand tu établis une relation avec un être humain sur une base permanente, il faut que tu puisses supporter ta relation avec cet être-là pendant un certain temps, jusqu’à tant qu’elle se dénoue et qu’elle devienne simplement une relation créative, sinon c’est un lien karmique. Donc ça implique de la souffrance. Un lien karmique ça implique toujours de la souffrance DM : OK. Vous avez dit “un certain temps”, ça veut dire quoi ?

BdM : Un certain temps, ça peut dire que le gars tu vas le voir pendant deux ans, tandis que s’il n’y avait pas de lien karmique, puis si tu le voyais, ce serait “forever”.

DM : Ah OK. Vous voulez dire à ce moment-là que les ruptures, sous quelque forme que ce soit, d’affaire, d’affectivité, c’est toujours des liens karmiques ?

BdM : C’est la fin d’un lien karmique.

DM : OK. Donc c’est une libération ?

BdM : C’est une libération. Nous autres, on ne veut pas être libérés parce qu’on aime ça la souffrance, parce que c’est chaud !

DM : La souffrance ?

BdM : Ben oui, c’est chaud de la souffrance. Vous savez que si tu amènes la souffrance à un point extrême, on sait qu’est-ce que c’est le sadomasochisme, le masochisme, se faire souffrir. Tu sais, quand tu es en amour, l’être humain, tomber en amour, être en amour, l’Homme veut être en amour, le monde veut être en amour, puis c’est le fun être en amour parce qu’être en amour, c’est le feu dans le ciel, c’est l’enfer dans le ciel “être en amour”.

Ça fait qu’on aime ça, parce que ça nous sécurise, ça nous balance, mais on monte, puis on descend, puis on monte, puis on descend. On est heureux, on est malheureux, on est heureux puis on est malheureux. Tu ne peux pas vivre “forever” de même, éventuellement tu t’étreins. Ça fait qu’on est habitué de même, puis les chanteurs, ils nous en parlent tous les jours, Ginette Reno puis tout le monde, ils parlent d’être en amour, puis tout le monde chante d’être en amour.

Donc ça, ça fait tout partie de la conscience astrale de la Terre, puis un jour, quand tu as une certaine expérience, quand tu as passé certaines expériences, puis tu en as plein le cul des expériences, tu en as plein le cul d’être en amour, tu veux aimer, point final ! Ça fait que si tu es obligé d’amener des petites fleurs à ta femme tous les jours, ça c’est bien le fun, amener des fleurs à ta femme, parce que ça fait partie de la romance de l’amour. Mais si elle t’exige, “il faut que tu amènes des fleurs”, parce que si tu n’amènes pas de fleurs, elle va dire : “M’aimes-tu”… Elle va te demander : “M’aimes-tu”… Puis “m’aimes-tu”… Puis “m’aimes-tu”… Ça, c’est normal au début…

Puis un jour, il faut que ça arrête : “M’aimes-tu”, t’sé, il faut que ça soit établi l’affaire de la convention, t’sé ! Je te nourris, je paie pour les enfants, je te sors, je te fais l’amour, ben ça, ça fait partie d’aimer, puis : “M’aimes-tu, puis “m’aimes-tu”, puis l’autre fait encore la même chose “m’aimes-tu”, puis “m’aimes-tu”, parce que les hommes aussi ont le même malaise de “m’aimes-tu”… Ça fait qu’arrêtez de vous vérifier du “m’aimes-tu”… Ça devient stupide, tu écris le contrat une fois puis c’est fait, tu signes en bas de la ligne. Nous autres, on fait soixante-quinze-mille signatures : “M’aimes-tu” (rires du public). Ça, c’est être en amour, ça fait partie de l’expérience, qu’est-ce que tu veux que je te dise !

DM : Bernard, dans la communication, pour terminer… (rires du public).

BdM : M’aimes-tu Nounou ? (rires du public).

DM : On va faire une pétition, soixante-quinze-mille signatures (rires du public).

BdM : Moi, s’il fallait que ma femme arrive un soir puis elle me dit : “Je t’aime”, je pense que je tomberais sur le dos (rires du public). Je dirais : “Y a-t-il quelque chose que je n’ai pas compris”… (rires du public).

DM : Vous n’êtes pas capable de traiter avec les débutantes (rires du public). Bernard, les gens, est-ce que c’est intelligent de… BdM : Qu’est-ce qui se passe quand tu dis à ta femme “m’aimes-tu”, toi tu l’as le malaise de tout ça !

DM : Ouais ! (rires du public). Moi, ce qui se passe, c’est que… BdM : Je peux te le dire, moi, elle doit te dire : “Veux-tu me lâcher avec ça, là”, hein !

DM : Vous êtes un petit oiseau, hein ! (rires du public). Mais le point… Bon, ben là… (rires du public). On pourrait arrêter la cassette, il va faire pareil ! (rires du public). À deux-cents copies là… C’est rare, vous me faites perdre ma concentration en interview, mais là c’est fait ! Mais Bernard, la condition de l’expérience humaine face au fait qu’une personne est confrontée au fait du “m’aimes-tu”… Petite musique de fond… Est-ce que c’est bon pour l’individu qui voit arriver au bout de son expérience, qui voit arriver une rupture, est-ce que c’est bon pour lui de voir le fait que cette rupture-là, c’est une libération, puis que ça ouvre à une nouvelle communication ?

BdM : C’est extraordinaire, c’est extraordinaire de pouvoir voir ça, c’est extraordinaire parce que ça devient intelligent pour lui, puis pour l’autre, ça lui permet à l’autre de continuer dans son champ, dans sa vie, puis d’aller plus loin, puis lui, d’aller plus loin. Vous avez fait un certain chemin ensemble, puis là, ça a servi, vous avez appris quelque chose, lui il s’en va par là, puis elle s’en va par là. Ça fait que ça, c’est intelligent. C’est intelligent, mais oui c’est intelligent ! Parce que vous vous libérez mutuellement de votre karma temporaire, mais si vous ne faites pas ça, ben là, vous êtres pris à la gorge.

Tu sais, l’affaire de vivre pour le meilleur puis pour le pire, ça c’est bon quand il y a de l’amour réel dans un couple, tu vis pour le meilleur… Moi si je me faisais couper deux jambes demain matin, ma femme elle me pousserait sur le carosse, puis si ma femme elle perdait ses deux seins, ben, je continuerais à lui frotter la poitrine (rires du public). Mais il y a de l’amour réel là, mais chez l’être humain, très souvent quand il y arrive des situations dans la vie, ils ne sont pas capables d’arriver à un point, puis de dire : “Bon, ben, on a fait notre chemin ensemble là, puis ça arrête”, ils ne sont pas capables de se libérer pour en arriver à une autre étape. FIN

mise à jour le 22/06/2024

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