DM-037 La Lumière de l’Esprit [fr]

DM-037 La Lumière de l’Esprit

“DM : Ce soir dans la première partie, nous parlons d’un sujet : “La lumière de l’Esprit”. Évidemment, chaque individu dans son développement recherche à un niveau quelconque une lucidité, une vision claire des évènements autant présents que passés, souvent futurs, et donc nous aborderons cette première partie …”

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Daniel Ménard (DM) : Ce soir dans la première partie, nous parlons d’un sujet : “La lumière de l’Esprit”. Évidemment, chaque individu dans son développement recherche à un niveau quelconque une lucidité, une vision claire des évènements autant présents que passés, souvent futurs, et donc nous aborderons cette première partie avec un sujet développé en compagnie de monsieur Bernard de Montréal (applaudissements).

Bonsoir Bernard. Le sujet de la soirée : “La lumière de l’Esprit”. Beaucoup d’individus, dans une certaine recherche, ont tendance à essayer de dépister une lucidité, une clairvoyance, même dans les évènements, et on dit souvent : “Faire lumière sur une situation ou un cas”. Les gens qui ont à traiter avec une mémoire ou avec un passé quelconque, qui sont confus, qui vivent une forme quelconque de confusion, quel est pour eux le moyen ou la situation dans laquelle ils peuvent se permettre de voir un pré de lumière, une dynamique de lucidité à la base ?

Un être confus, comment peut-il commencer à voir clair dans une situation de vie qui est naturellement confuse – ou qui est occasionnée par d’autres individus autour de lui – et qui lui génère une forme quelconque de confusion ?

Bernard de Montréal (BdM) : Une question intéressante ! Le problème foncier de l’Homme, c’est l’influence, l’Homme se laisse toujours influencer, soit il se laisse influencer par l’extérieur ou qu’il se laisse influencer par l’intérieur. L’influence extérieure est moins grave que l’influence intérieure, parce que l’influence extérieure permet à l’individu éventuellement de se réajuster. Il y a des paramètres, il peut parler à quelqu’un, il peut demander conseil à quelqu’un d’autre, ainsi de suite, sur son expérience.

Mais quand une personne est rendue à se laisser influencer intérieurement, il n’y a plus de point de référence, parce que le système intérieur de l’Homme, le système psychologique intérieur de l’Homme, puis le système psychique intérieur de l’Homme sont basés sur deux voies différentes. Quand tu es influencé intérieurement, tu es influencé par ta mémoire, tu es influencé par des notions qui font partie du mémoriel.

Par contre, si l’Homme est influencé au niveau psychique, il n’est pas nécessairement influencé par la mémoire, mais la mémoire va être utilisée dans l’influence. Donc il va être influencé psychiquement, il va être influencé par la voie intérieure, puis ça prend un certain temps avant que l’Homme en arrive à se libérer de l’influence psychique. Si l’Homme n’était pas influencé psychiquement, ça serait plus facile pour lui d’avoir accès à sa lumière, parce que l’Homme pour lui-même recherche toujours son bien-être.

S’il est influencé psychiquement, s’il ne connaît pas les lois occultes du mental qu’on commence à découvrir, à ce moment-là les idées qui lui viennent, les pensées qui lui viennent, lui il a l’impression que ces pensées-là viennent de lui, puis elles viennent des plans. Puis l’Homme n’a pas la notion… L’Homme est un être psychologique, l’Homme n’est pas rentré encore solidement dans ce que je pourrais appeler l’évolution psychique de l’être.

L’Homme est encore dans l’évolution psychologique de l’être, puis la preuve, c’est que l’Homme, en tant qu’ego, n’a pas atteint un point de conscience suffisamment développé pour qu’il sente qu’il est centrique, pour qu’il ait la sensation forte, solide que, quand il pense, il pense à partir de lui, par rapport à lui, pour lui, tout en respectant les valeurs sociales, les valeurs de ce qui est autour, les valeurs des autres personnes dans son entourage.

Pour que l’Homme en arrive à pouvoir penser et savoir qu’il pense à partir de son centre, autrement dit qu’il entre dans une évolution psychique, il faut que sa psychologie humaine, sa mémoire s’altère. Mais elle ne peut pas s’altérer, la mémoire, par elle-même, il faut qu’elle s’altère par rapport à une perception de la dissonance qui existe entre des forces psychiques subliminales qui agissent sur sa psyché, puis qui se servent de sa mémoire pour le garder toujours dans une sorte de confusion, dans une sorte d’inconscience.

Je vous donne un exemple. Dans mon expérience, j’ai eu des personnes qui sont venues me voir, puis qui m’ont dit : “Bon, ben écoute”… Je pense au cas d’une jeune fille qui me dit : “J’ai toujours des pensées, je pense toujours que je ne suis pas bonne, que je ne suis pas bonne à rien, que je n’ai pas d’avenir”. Alors elle, la jeune fille qui pense des pensées comme ça, sur le plan psychologique, ne réalise pas que ces pensées-là viennent du plan psychique, donc ce n’est pas elle qui nourrit ces pensées-là, ce n’est pas elle qui les crée ces pensées-là.

Une personne, l’Homme, l’être humain en soi n’est pas anti-vie, il n’est pas anti lui-même, il n’y a pas un Homme qui est anti lui-même, alors il y a une couche de conscience dans l’Homme qui est anti-vie ou anti-Homme. Et pour que l’Homme en arrive à réaliser ce différentiel-là entre le plan psychologique de sa conscience, où le mémoriel est actif, et le pan psychique de sa conscience qui utilise le mémoriel contre lui, ça prend un certain temps. Ça prend une science, ça prend des notions. Il faut que ce matériel-là soit connu, qu’il fasse partie de la nouvelle psychologie humaine, et c’est pour ça que l’être humain vit beaucoup de confusion.

Si l’Homme était amené à prendre conscience d’une évolution psychique, la confusion ne s’éliminerait pas tout d’un coup mais il deviendrait instantanément conscient du processus de confusion. Puis une fois que tu deviens conscient du processus de confusion ou de la mécanique de la confusion, c’est pas long que tu vois à travers les influences psychiques sur le plan psychologique. Tu vois comment des forces psychiques, des forces astrales, utilisent ton mémoriel, utilisent tes émotions contre ta personne. Puis là, tu commences à développer un centre. Puis tu en arrives finalement à pouvoir penser à partir de toi-même, et la confusion un jour, ça cesse, tu n’en as plus de confusion.

Puis quand tu ne vis plus de confusion… Parce qu’il faut comprendre une chose, hein, que la confusion dans la vie de l’Homme, elle vient toujours par rapport à des évènements. La confusion ne vient jamais de l’intérieur. La confusion, elle est le résultat du choc que créent des évènements dans le monde, dans notre vie intime, dans notre vie de travail, par rapport au mémoriel intérieur. L’Homme en soi, si tu prends un Homme tout seul en soi, prends un Homme sur une île tout seul où il ne vivrait pas de chocs évènementiels sur sa conscience, il ne connaîtrait pas de confusion.

DM : Même avec sa mémoire ?

BdM : Même avec sa mémoire, d’ailleurs sa mémoire serait très très réduite, parce qu’il vivrait dans un environnement qui serait coupé du monde extérieur. Mais dans le monde où l’on vit, ce qui crée la confusion, c’est le choc que créent les évènements sur notre mémoire, sur notre mental, puis c’est là que les entités psychiques entrent en jeu, utilisent notre mémoire par rapport aux évènements, et là, commencent à colorer ça, puis c’est ça qui crée la confusion.

Donc ce n’est pas l’Homme qui se confusionne lui-même, c’est que l’Homme vit la confusion par rapport aux évènements qui créent des chocs sur sa mémoire, sur sa conscience. Et ça, c’est repris par les plans psychiques. Le problème avec la psychologie humaine aujourd’hui dans le monde, c’est qu’on pense que la psychologie de l’Homme est seulement sur un niveau, même si on dit qu’il y a un subconscient, ainsi de suite.

On ne sait pas qu’est-ce que ça veut dire le subconscient ! Les psychologues ont développé le concept du subconscient parce qu’ils ont réalisé qu’il y a des stratums de conscience qui échappent à l’investigation égoïque, psychologique, rationnelle. Par contre, la mécanique psychique du subconscient, les lois du subconscient, la définition occulte du subconscient, ça n’a jamais été fait. C’est simplement un constat psychologique par rapport à une symbolique, par rapport à des rêves, ainsi de suite. Mais les lois fondamentales psychiques du subconscient n’ont jamais été réellement écrites, codifiées dans la psychologie humaine, de sorte qu’on n’a pas réellement conscience intégrale de deux plans parallèles qui coexistent simultanément dans notre conscience.

On sait qu’on a un plan psychologique, on sait qu’on a de la mémoire, on sait qu’on fonctionne d’une façon rationnelle, qu’on essaie de fonctionner d’une façon rationnelle, par contre on ne réalise pas que ce qu’on appelle, nous, le subconscient, c’est réellement un territoire psychique où des entités, des forces psychiques, sont capables de travailler contre l’Homme en utilisant son plan psychologique pour défaire constamment l’harmonie de son mental. C’est pour ça qu’on connait la confusion DM : Donc ce que j’ai compris, c’est que vous dites que la mémoire n’est pas nécessairement nocive pour une personne ?

BdM : La mémoire n’est pas nocive pour l’être humain, d’ailleurs la mémoire est très utile parce qu’elle fait partie de l’accumulation de notions à différents niveaux qui permettent à l’Homme de constamment se raccorder dans un processus d’enchaînements évènementiels, ce qui le “ground” au niveau mental, ce qui le “ground” au niveau émotionnel, puis ce qui lui donne une continuité dans la vie au niveau de la perception, au niveau des sens, ainsi de suite. Où la mémoire devient nocive pour l’Homme, c’est quand l’émotion entre dans la conscience mentale de l’Homme, et à ce moment-là, la mémoire est utilisée psychiquement par des entités sur les autres plans et elle n’est plus utile.

Souvent je dis, l’Homme… Plus l’Homme en arrivera à entrer dans l’évolution psychique de sa conscience, moins il aura de mémoire. Souvent les gens pensent que l’Homme n’aura plus de mémoire. Ce n’est pas qu’il n’aura plus de mémoire, mais c’est que beaucoup de sa mémoire mécanique utilisée par les entités à travers la fabrication de ses pensées, de ses émotions, cette mémoire-là ne sera plus là, c’est dans ce sens-là que l’Homme aura moins de mémoire, parce que cette mémoire-là, elle sera dispersée, elle ne sera plus utile. Le reste de sa mémoire, ce qui permet de construire, ce qui permet d’établir, ce qui permet de maintenir une continuité dans le processus mental de sa conscience, ça va toujours demeurer.

D’ailleurs, l’Homme est un être multidimensionnel, l’Homme est psychiquement raccordé à des très très vastes réserves mémorielles, l’Homme a des mémoires dont il n’a même pas conscience, l’Homme a des mémoires qui font partie de sa conscience créatrice. C’est pour ça, par exemple, qu’on va dire des fois que l’Homme n’est pas conscient de certains talents qu’il possède. Mis en situation, il s’aperçoit qu’il a un talent pour faire telle, telle chose. Pourquoi ? Parce qu’il a une mémoire subliminale qui s’actualise, qui s’allume. Puis si l’Homme est suffisamment dégagé au niveau émotionnel, cette énergie-là rentre en jeu.

Donc il rentre dans un nouvel état de conscience, son psychisme s’ouvre, ses centres se développent, puis il s’aperçoit qu’il est capable de faire des choses qu’il n’aurait jamais pensé auparavant faire. Pourquoi ? Parce qu’auparavant, il vivait sa conscience mentale par rapport à un mémoriel qui était figé, c’est-à-dire qui n’était pas libéré de certaines insécurités émotives. Puis une fois que ça, c’est déplacé, l’Homme s’aperçoit que si ça, ça ne marche pas, il est capable de faire ça, puis si ça, ça ne marche pas il est capable de faire ça. L’Homme est un être multidimensionnel, très fluide.

DM : Iriez-vous jusqu’à dire qu’en partant du principe que tout est marqué, que même le futur c’est une mémoire ?

BdM : Le futur c’est une mémoire, parce que sur les autres plans, le temps n’existe pas comme ici. Donc l’évènementiel sur la Terre en ce qui concerne la relation entre l’Homme et sa vie humaine, et sa vie interrelationnelle, ça fait partie de sa programmation. Alors, que ça fasse partie de sa programmation astrale en tant qu’âme incarnée ou que ça fasse partie de sa programmation mentale supérieure en tant qu’Esprit en relation avec l’âme, en relation avec l’ego, ça fait partie d’un déterminisme qui est créatif, c’est-à-dire un déterminisme qui permet à des aspects ou à des niveaux de sa conscience d’être très très conscient de ce qui se passe dans sa vie matérielle.

La vie est très vaste, la vie est très occulte. Et la vie, elle est très perfectionnée sur les autres plans. C’est sur le plan humain, c’est sur le plan de notre vie personnelle que la vie n’est pas perfectionnée, puis c’est pour ça qu’on est inconscient. C’est pour ça qu’on est des êtres aliénés, c’est pour ça qu’on vit l’existence au lieu d’être réellement en vie. C’est pour ça qu’on est des morts-vivants au lieu d’être réellement des êtres actifs et créatifs. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas accès à cette mémoire-là, puis on n’a pas accès à cette mémoire-là parce qu’on vit sur un plan psychologique. On a une conscience psychologique, notre psychologie est totalement réflective, notre mémoriel est la seule source de convention qui nous permet en tant qu’ego de mesurer le niveau de notre intelligence. Ce n’est pas suffisant.

DM : Donc, c’est comme si vous dites que l’être humain ne consulte pas comme il se doit les mémoires dont il dispose ?

BdM : L’être humain ne consulte pas ses mémoires, donc il n’a pas accès à la vibration, à l’énergie vibratoire de ces mémoires-là. Donc il n’a pas accès à une conscience créatrice qui fait partie de sa multidimensionnalité, de son infinité, du contact entre l’ego, l’âme et son Esprit. L’Homme n’a aucune notion de sa réalité. C’est pour ça que quand il se produit dans sa vie des évènements qui sont des évènements de chocs – parce que la vie c’est toujours ça – s’il n’est pas ramassé, il vit la confusion.

DM : OK. Donc quand une personne qui est en évolution dit qu’elle essaie d’éliminer une mémoire ou de balancer une mémoire, ou de neutraliser une mémoire, elle ne s’attaque pas vraiment à l’évènement de sa mémoire, elle s’attaque à autre chose. Cette autre chose-là, est-ce que c’est ça l’affaire de l’entité, de l’astral dont vous parlez ?

BdM : La personne, dans ce temps-là, la personne s’attaque à la réflexion que la mémoire crée dans son mental sur un plan inconscient. Si tu vis une mémoire… Je vous donne un exemple. Supposons une petite fille, quand elle avait dix-sept ans elle s’est faite violer, bon, ça l’a marquée, l’évènement l’a marquée. Mais ce n’est pas l’évènement en soi qui l’a marquée, c’est le mémoriel évènementiel qui l’a marquée à cause de l’émotion utilisée par les entités dans sa conscience subjective qui rappelle toujours ça, qu’un jour elle s’est faite violer dans le temps.

La petite fille en tant qu’ego est incapable de se dissocier de la valeur psychologique de cet évènement-là, donc elle devient prisonnière de la valeur psychique de l’évènement. Et ne connaissant pas les lois occultes ou psychiques de son mental, elle est obligée de vivre l’évènement d’une façon totalement caricaturale, irréelle.

S’il n’y a pas quelqu’un dans sa vie, un médecin ou un psychologue ou un ami qui vient la débarrasser de tout ça en lui donnant des conseils ou en lui parlant intelligemment, elle peut rester “pognée” avec ça pendant des années de temps. Puis un jour elle va se marier, puis ça va revenir encore, ça va contaminer son alliance ou sa relation, ou son intimité, ainsi de suite.

Elle ne pourra jamais prendre conscience de sa valeur intégrale en tant qu’être humain même si elle a vécu ça, et ce choc-là, ça fait partie de sa programmation, ça fait partie de l’expérience de l’âme, ça ne fait pas partie de la nature de son Esprit. Donc même si l’Homme vit des choses qui font partie de la programmation astrale de l’âme, ce qui est normal, l’Homme devrait être capable d’en arriver éventuellement à dépasser cette programmation-là. Puis ça, ça demande une conscience mentale suffisamment développée pour qu’il puisse bénéficier de son Esprit, c’est-à-dire de son intelligence créatrice, puis faire sauter cette mémoire-là.

DM : Bon, quand on parle de la faire sauter cette mémoire-là, disons qu’il y a beaucoup de thérapeutes qui vont faire se souvenir, à la personne, de l’évènement, et certaines personnes vont dire qu’elles sont dégagées, d’autres vont dire que la situation s’amplifie. Le thérapeute ou la personne qui est finalement objective, entre guillemets, et qui veut intervenir sur une problématique comme vous l’avez mentionné, à quoi doit-elle s’attaquer, quel est l’aspect du psychisme de l’être auquel elle doit s’adresser ?

À quoi doit-elle s’adresser dans un individu si une personne a eu un choc ? Parce qu’il y a des gens qui vont même faire du théâtre pour faire revivre une expérience, ils disent après ça que c’est supposé libérer un individu ?

BdM : Ça dépend de la profondeur de l’exercice. Il y a cinquante-six-mille façons de traiter d’un mal psychologique ou d’un mal psychique quelconque, mais le point que je veux faire, c’est que si on traite un problème qu’une personne possède, c’est une chose, mais ce n’est pas suffisant. Parce que c’est comme un bouton, tu enlèves le bouton dans la face, puis après ça, deux jours après il t’en pousse un autre.

DM : OK. On ne s’est pas adressé à la source ?

BdM : Si quelqu’un venait, puis qu’il dirait : “Je vais t’enlever ton bouton, ce bouton-là, puis tu n’en auras plus jamais après”. Là, il serait content. Ça, ça serait de la conscience.

DM : OK. Mais comment ça se fait ça ?

BdM : Pour enlever le bouton puis qu’il n’y en ait plus, il faut que tu connaisses les lois, les lois d’épidermie, il faut que tu connaisses les lois en profondeur. Au niveau de la conscience, il faut que l’Homme connaisse les lois de la conscience.

Puis tant que l’Homme n’aura pas conscience qu’il existe, qu’il vit psychologiquement sur deux plans à la fois, qu’il vit sur le plan psychologique qui fait partie de son mémoriel, et qu’il vit sur le plan psychique qui fait partie des influences subliminales de sa conscience au niveau astral, il ne peut pas faire de synthèse pour finalement éliminer la dualité de ces plans-là, puis en arriver à la synthèse de sa conscience, c’est-à-dire s’il vit sur un plan supérieur qui est le plan de son Esprit, où finalement il y a de la lumière et où il y a de l’intelligence.

Alors l’Homme, il va régler un problème, mais après ça il va avoir un autre évènement, puis là il va avoir encore d’autres problèmes. C’est pour ça que les gens qui vont dans des thérapies – puis c’est très bon les thérapies, ça fait partie de tout ce qui se passe dans le monde – mais ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas suffisant. Parce que l’Homme doit rentrer dans l’évolution psychique, il ne peut pas demeurer indéfiniment dans l’évolution psychologique. Il faut qu’il rentre dans l’évolution psychique de son être.

Tu dis : “Bon, ben, une personne a peur des hauteurs parce qu’elle est tombée dans un trou, elle est tombée d’une montagne, voilà trois ou quatre-cents ans, ou cinq, six-cents ans”, ça règle le problème, OK. Là il n’a plus peur, bon ! Mais ça ne lui donne pas de la conscience, ça règle simplement cette phobie-là. Et l’Homme doit en arriver à avoir une conscience intégrale.

DM : Bon, ce que je veux savoir Bernard, est-ce que le seul fait de révéler une mémoire ou de se souvenir d’une mémoire et de la raconter à quelqu’un, est-ce que c’est suffisant pour éliminer en profondeur la problématique du psychisme qui joue avec la mémoire ?

BdM : Ça va neutraliser cette mémoire-là.

DM : Seulement ?

BdM : Seulement. Puis ça c’est une chose, ça va neutraliser cette mémoire-là, mais dans ce processus-là, il y a des thérapies aujourd’hui qui existent qui font en sorte que la personne, en allant dans le passé de son expérience, si elle va très loin, elle peut ouvrir ses centres psychiques, et ensuite elle va devenir sensible au plan psychique. Mais elle ne saura pas comment traiter avec.

Il y a des gens qui viennent, bon, ils ont fait de la régression, ils sont sortis de la régression, puis là ils sont tout débalancés. Ça, c’est un petit peu comme le yoga, il y a des gens qui font du yoga – puis je n’ai rien contre, d’ailleurs moi je n’ai rien contre rien, mais j’ai quelque chose contre tout – mais les gens vont faire du yoga, puis ce n’est pas tout le monde qui peut faire du yoga. Ça, c’est comme du bicycle, c’est comme du ski, c’est comme du golfe, c’est comme du tennis, ce n’est pas tout le monde qui peut faire du tennis.

Il y a des gens qui vont faire du tennis, puis ils vont se mettre la colonne vertébrale “croche”. Il y a des gens qui vont faire du golf, puis ils vont devenir comme des yoyos ! Il faut qu’on sache ce qu’on a besoin, c’est ça qui est difficile, puis ça, il faut que tu le saches par toi-même. Mais tu peux seulement le savoir par toi-même si tu ne te laisses pas influencer par les autres.

Ça fait que si tout le monde dit : “Bon, ben là, c’est le temps de faire du golf”, les Américains ont amené le golf – les Américains, parce que c’est eux autres qui amènent tout – ça fait que là, si tu ne fais pas du golf, t’es tout “croche”, si tu ne fais pas du ski en fin de semaine, t’es tout “croche”, si tu ne fais pas du bowling, t’es tout “croche”, ça fait que le gars il veut être comme tout le monde, puis il ne veut pas être “croche”, puis il veut être IN, ça fait que tout le monde veut être IN, puis dans le fond, tout le monde est OUT, t’sé ! (rires du public). Pourquoi ? Parce que les gens n’ont pas de centre !

Tu ne peux pas te laisser influencer de même toute ta vie, parce que tu paies le prix, éventuellement tu paies le prix ! Une personne qui est dans sa vibration qui fait du ski, ben, tu le vois, il part en haut de la montagne, puis il arrive en bas, puis il tombe, puis il se relève, puis il ne se casse rien ! L’autre gars lui, il fait la même chose, il part d’une petite butte, puis il tombe sur le cul, puis il est fait, t’sé ! Ça fait que ça dépend des gens. Il faut que les gens en arrivent… Puis ça, c’est par eux-mêmes, c’est l’Homme par lui-même.

Le plus grand problème que je vois pour l’Humanité dans toutes les races aujourd’hui, c’est le problème de l’influence. Parce que l’influence, c’est la manipulation du territoire psychique de l’Homme, c’est la manipulation de sa conscience, puis c’est ça qui crée “l’insulation” (isolation) de l’ego contre sa source, contre sa lumière, contre la relation étroite entre son Esprit, son âme puis son ego.

DM : Bon, vous avez identifié qu’il y avait des sources d’influence extérieure, des sources d’influence intérieure. Les sources d’influence intérieure, on a dit qu’il y avait un jeu d’astral d’entités qui pouvaient le jouer. Ce n’est pas très évident pour certaines personnes. Les influences extérieures sont plus faciles à traiter.

Est-ce qu’en traitant avec des influences extérieures, en les identifiant par contre avec des formes ou avec des individus, est-ce qu’en traitant avec les gens directement, on a des chances, une fois qu’on est habile là-dedans, à être capable de traiter avec l’intérieur après, ou s’il faut aller avant dans l’intérieur pour traiter avec l’extérieur ?

BdM : Je pense que ça commence à l’intérieur, il faut que ça commence à l’intérieur, il faut que tu aies un certain centre de gravité, il n’y a pas besoin d’être parfaitement développé, mais il faut avoir un certain centre de gravité intérieur pour pouvoir se libérer ou ne pas être trop magnétisé par les influences extérieures. Il faut avoir un certain centre de gravité, il faut avoir une certaine maturité.

DM : Donc une personne ne peut pas développer une habilité à se défendre des influences extérieures, puis après ça, en venir à son intérieur ?

BdM : Non, parce que les influences extérieures sont trop intéressantes, tandis que si l’Homme a un centre de gravité – puis ça, ça dépend de son éducation, ça dépend de beaucoup de facteurs – mais si l’Homme a un centre de gravité intérieur, ça prend une certaine force intérieure. Si l’individu a une certaine force intérieure, il est capable de commencer à développer une objectivité par rapport à l’extérieur. À ce moment-là, il peut garder ces influences-là à une certaine distance.

Mais le développement intérieur de ses centres de gravité est en fonction, ultimement parlant, de sa capacité de ne pas être influençable psychiquement, ça fait que ça se fait tout à l’intérieur, ça part tout de l’intérieur, puis éventuellement ça se rapporte à l’extérieur. Mais si l’Homme n’est pas capable intérieurement de sentir sa centricité ou d’être capable de supporter son individualité intégrale, ou plus ou moins intégrale, à ce moment-là c’est difficile, puis surtout dans un monde comme aujourd’hui où les influences extérieures sont très subtiles.

DM : Bon, les influences intérieures, est-ce qu’un intervenant de l’extérieur peut aider un individu à développer une centre de gravité intérieur ?

BdM : Oui.

DM : Ça se fait, ça !

BdM : Oui.

DM : Comment ça se passe ?

BdM : Ça se passe dans ce sens qu’un individu à l’extérieur, qui est suffisamment intelligent, qui lui-même a déjà un certain centre de gravité – parce que tu ne peux pas donner ce que tu n’as pas, il faut que tu l’aies – un individu qui est suffisamment objectif, un individu qui est suffisamment transparent au niveau de l’ego, un individu qu’on va être porté à aimer dans le sens de respecter, un individu où on va voir qu’il y a une certaine lucidité dans son mental, un individu comme ça, on va le recevoir plus facilement.

À ce moment-là on va avoir plus d’écoute. En ayant plus d’écoute, si ce qu’il dit est intelligent, ce qui devrait être, si c’est le cas, à ce moment-là il va nous permettre de faire des ajustements au niveau de notre propre conscience personnelle. Puis il va nous amener petit à petit à prendre conscience de ce centre intérieur-là, puis dans un sens il va nous aider à maîtriser cette situation-là. Puis éventuellement, une fois que tu connais la mécanique tu n’as plus besoin de lui, puis tu t’en vas… La lecture fait ça, les relations font ça, les gens… Une personne qui nous parle intelligemment fait ça, même souvent sans qu’elle en soit consciente. Mais il faut que les gens aient une certaine vibration, une bonne vibration, il faut qu’ils soient transparents. La transparence est très importante.

Puis on dit souvent que les gens ont de la difficulté à écouter les gens parler, ainsi de suite, puis je comprends, parce que les gens, souvent, quand ils parlent, ils veulent être écoutés. Ils veulent avoir raison, ils veulent prêcher pour leur paroisse, il y a beaucoup d’insécurité là-dedans. Mais une personne qui serait capable de parler à une personne d’une façon très objective, très transparente, très créative, elle ne risquerait pas de soulever de mur ou de créer de mur entre elle et l’autre ego.

Donc à ce moment-là, il se créerait un échange énorme, puis éventuellement la personne réceptive deviendrait de plus en plus réceptive et elle pourrait bénéficier de ce que l’autre sait, se le donner, l’utiliser créativement, et savoir que ce qui vient de l’autre est suffisamment épuré pour que, pour elle, ça lui serve d’une façon réelle. Puis après ça les portes s’ouvrent, puis là tu rentres dans ta propre grange.

DM : Bon, est-ce que vous dites par cela, que le seul fait de parler ou de lire un matériel qui donne une prise de conscience, est suffisant pour neutraliser le travail de l’astral ou de l’entité dont vous parlez ?

BdM : Non, non. Parce qu’il y a très peu de lectures dans le monde qui ne sont pas le produit d’une conscience astrale, même au niveau des grands maîtres de l’Humanité. Je vous donne un exemple. Si un Homme allait dans l’Orient pour rencontrer, ou disons, au Japon pour rencontrer un maître zen, on connaît l’histoire des maîtres zen, ils posent une question, tu leur donnes une réponse, puis la réponse que tu leur donnes, elle ne convient jamais à la question qu’ils te posent !

Autrement dit ils vont toujours s’organiser pour te donner, eux autres, des réponses qui sont ce qu’on appelle irraisonnables, illogiques, pour casser l’ego, puis casser l’ego, puis casser l’ego, puis casser l’ego, puis casser l’ego. Mais savez-vous ce qui se passe ? C’est que, ce que ça produit, ce n’est pas nécessairement que ça casse l’ego, c’est que ça assujettit l’ego au maître.

Puis ma réaction à l’enseignement ésotérique oriental, c’est qu’il ne s’agit pas pour l’Homme de ne pas avoir d’ego, il s’agit pour l’Homme d’avoir un ego transparent. Il y a une différence entre avoir un ego transparent puis avoir un ego qui est fracturé, qui est cassé, qui est mis en domination par rapport à un autre parce que l’autre n’est pas capable de te parler avec intelligence.

Puis un maître zen ne parle pas à un disciple avec intelligence. Tout ce qu’il fait, c’est qu’il joue des jeux d’esprit, puis des jeux d’esprit, puis des jeux d’esprit. Le maître zen qui te joue des jeux d’esprit pendant quatre ans, éventuellement, il fait de toi, quoi ? Il te fait un gars qui n’a plus de centre de gravité mais qui a beaucoup d’admiration pour le maître ! (rires du public).

DM : Mais comment ce type-là peut-il devenir un maître éventuellement ?

BdM : Il va faire la même chose ! Il va faire la même chose avec sa propre personnalité spirituelle, il va faire la même chose, puis ça se continue, puis ça se continue, puis ça se continue ! C’est pour ça que… DM : Il n’y a pas de conscience là-dedans !

BdM : Ce n’est pas de la conscience, c’est de la spiritualité, c’est du mysticisme psychologique, c’est la mystification psychologique de l’Homme. L’Homme, ce n’est pas un idiot, ce n’est pas un cas. Quand un maître oriental te dit que le corps humain c’est un tas d’excréments, ben, je m’excuse, peut-être le tien mais pas le mien ! (rires du public). Comprends-tu ce que je veux dire ? Mais nous autres, on n’est pas de même… (Coupure enregistrement)…

(Reprise en cours) DM : (…) Soit par la parole ou par une écriture quelconque, faire vivre une prise de conscience à quelqu’un. Dans quelle mesure la personne qui fait une prise de conscience est capable de lutter contre le côté psychique, dont on parlait au début, qui manipulait, qui créait de la confusion dans le mental de l’individu ? Dans quelle mesure une prise de conscience permet vraiment de se créer un centre de gravité face aux forces occultes ?

BdM : Une prise de conscience, c’est un processus. Une prise de conscience c’est un processus ! Au fur et à mesure que la prise de conscience se fait, la capacité de l’Homme de lutter, de voir clair, de voir la “game” des forces sur le plan psychique par rapport à son plan psychologique, ça devient de plus en plus clair, de plus en plus clair. Puis éventuellement l’Homme devient totalement maître dans son mental.

Être maître de son mental, ça veut dire en arriver à un point dans sa vie en tant qu’être humain, à être capable de regarder n’importe quelle mémoire, n’importe quelle forme, qu’elle vienne de l’extérieur, qu’elle vienne du monde, qu’elle fasse partie de l’histoire, de la civilisation, “whatever”, d’être capable de la fracturer ! Sans nécessairement la fracturer pour les autres, parce qu’il faut que tu respectes les niveaux d’évolution de l’Humanité.

Mais pour toi-même en tant qu’individu, il faut que tu en arrives à être capable de fracturer les formes, autrement dit être capable de voir à travers les illusions psychiques de la forme. Parce que la forme mentale, les notions, ce qu’on appelle les idées, sont des énergies qui utilisent ou qui sont faites de beaucoup d’émotivité. Puis l’émotion, c’est une énergie astrale qui fait partie de la conscience animale de l’Homme et elle est nécessaire, l’émotion. Elle est belle l’émotion, elle est utile dans la vie parce qu’elle permet à l’Homme de maintenir un équilibre entre l’infinité de sa conscience puis la particularité biologique de son Humanité.

Si l’Homme n’avait pas d’émotion, si l’Homme ne pouvait pas vivre d’émotion sur le plan matériel, il deviendrait un être très très éthéré, puis il serait obligé éventuellement de changer de plan, parce que la vie sur la Terre serait extrêmement rigoureuse pour lui.

Donc l’émotion est nécessaire, par contre, il faut que l’émotion soit rendue intelligible, et pour qu’une émotion soit rendue intelligible, il ne faut pas qu’elle fasse interférence avec le développement de l’intelligence. Si elle ne fait pas interférence avec le développement de l’intelligence, l’émotion est utile. Elle est agréable, elle est pleine, et elle poursuit le but occulte de l’Esprit à travers l’âme pour le bénéfice de l’ego.

Pourquoi est-ce que l’émotion existe ? Parce qu’elle permet à l’Homme en tant qu’entité vivante sur le plan matériel d’utiliser son corps astral, c’est-à-dire d’utiliser l’énergie de l’âme pour le perfectionnement de sa relation entre la matière et son Esprit. C’est ça la fonction de l’émotion et on la retrouve, l’émotion, dans toutes sortes d’activités, on la retrouve dans le caractère rigoureux de la science.

Souvent, les scientistes vont dire : “Ah ! Ben il n’y a pas d’émotion dans la science”. C’est très objectif, puis ce n’est pas vrai ça, parce que dans la science il y a un esthétisme qui existe. Puis un grand scientiste qui découvre un principe fondamental de la matière, il vit une très grande émotion esthétique par rapport à l’organisation mutuelle du monde vivant, du monde physique, du monde qu’il perçoit au niveau de son corps astral, puis la sensibilité mentale qu’il a par rapport à l’organisation systématique ou codifiée de ce monde-là.

Au niveau des arts c’est la même chose, le musicien ou l’artiste vit, se sert des émotions pour donner à la fabrication conceptuelle mentale ou astrale de sa conscience, l’uniformité nécessaire pour homogénéiser tous les aspects créatifs de sa conscience. Donc l’émotion ce n’est pas un aspect négatif de la conscience humaine, seulement ça peut être un aspect très négatif de la conscience humaine. Et pour que l’Homme en arrive à utiliser cette énergie-là qui est conscience dans sa conscience, qui fait partie du domaine psychique de son âme en relation avec la matière, l’utilisation de son corps astral qui véhicule cette énergie-là, il faut qu’il soit suffisamment intelligent pour raccorder toujours l’émotion à l’aspect intelligent de l’acte ou de la perception. Ça fait qu’à ce moment-là, c’est un être mental qui a accès à une astralité qui convient parfaitement à l’unité de l’Esprit et de l’âme, à travers un ego qui est parfaitement balancé.

Donc l’Homme ne vit plus d’ambiguïté par rapport à sa conscience, il ne vit plus d’ambiguïté par rapport à son intellect, autrement dit par rapport à ses notions, parce qu’il est capable de regarder une forme d’une façon objective mentale, et éliminer de cette forme-là l’émotion négative qui la caractérise en tant que conscience, ou que personne rattachée à la mémoire involutive. Et il est capable de voir la valeur mémorielle de l’émotion, dans le sens qu’il est capable de donner à la race humaine ou aux gens qui poursuivent un autre niveau d’évolution, la valeur caractérielle de leur position dans l’évolution sociale ou dans l’évolution psychologique de leur propre moi.

Un être qui est conscient va toujours être capable de dire : “Bon, ben, le Témoin de Jéhovah, lui, il fait son affaire, c’est une bonne personne, il fait de son mieux, il a une bonne moralité”. Bon, ça c’est les aspects positifs. Il va être capable de voir aussi les aspects négatifs retardataires de son évolution, mais ça, ce n’est pas de ses affaires. Ça fait qu’à ce moment-là, si le Témoin de Jéhovah vient à la maison, du moment qu’il a une bonne vibration, puis qu’il est suffisamment raisonnable pour ne pas rentrer dans ta cuisine, à ce moment-là c’est correct.

Puis il va regarder le Juif c’est la même affaire, il va regarder l’Arabe c’est la même affaire, il va regarder l’Hindou c’est la même affaire. Il est capable de se détacher de la valeur émotive de ce qui fait vibrer les autres personnes, donc il demeure objectif dans l’étude de ce qui se passe dans le monde. Il est capable de comprendre le mouvement historique d’une multitude d’individus ou d’une multitude de nations qui coexistent dans un état d’impermanence ou d’interrelation impermanente, puis voir que le monde est très compliqué, puis ça prend toutes sortes de mondes pour faire un monde. Mais toi, tu n’es pas touché par ce qui se passe dans la tête de l’Arabe. Mais tu es capable de voir que ce qui se passe dans la tête de l’Arabe, ça fait partie de l’évolution de la race humaine.

DM : Bon, on a dit un petit peu avant, la mémoire n’est pas nécessairement négative. Là on dit l’émotion n’est pas nécessairement négative. Dans un processus de prise de conscience, il y a beaucoup de gens qui se méfient de leurs émotions ou qui se méfient de leur mémoire, on retrouve là, dans vos affirmations, le fait qu’en réalité, que ce soit de la mémoire ou de l’émotion, c’est la façon de traiter avec, qui est le problème.

BdM : C’est toujours la façon qu’on traite avec.

DM : Bon, comment un être conscient traite avec son émotion, avec de l’émotion venant d’autres, ou de la mémoire ?

BdM : Un être conscient traitera de l’émotion d’une façon esthétique, autrement dit l’émotion, cette énergie astrale puissante chez un être conscient ne peut être utilisée que de façon esthétique. Si on prend le terme esthétique, puis qu’on le développe à partir d’une conscience mentale, bon, on s’aperçoit que “esthétique” veut dire pas seulement ce qui est beau, mais ce qui établit une relation ou qui maintient ou qui permet une relation entre l’esprit, l’âme et l’ego.

La beauté, c’est la manifestation intégrale de la relation entre l’Esprit qui est universel, l’âme qui est “particulier” et l’ego qui est simplement la réflexion des énergies de ces plans-là. Donc le concept de la beauté ou le concept de l’esthétisme, si on le regarde d’un point de vue mental, n’est pas nécessairement un concept qui se rapporte à la catégorie du beau, mais c’est un concept qui se rapporte à la catégorie de ce qui harmonise parfaitement. Donc quelque chose ou une chose qui harmonise parfaitement dans notre ego humain, c’est beau. Donc une émotion, quand c’est vécu d’une façon consciente, ça nous amène automatiquement à vivre le beau dans quelque chose.

Si tu vas voir un film, puis que tu pleures, à ce moment-là tu ne pleures pas parce que ça te fait de la peine, mais tu pleures parce que les sentiments qui sont vécus, qui sont véhiculés, ou ce que le directeur du film a fait, c’est élevé à un niveau de conscience ou de sensibilité suffisamment élevé pour que l’Homme voie, sente, perçoive une relation créative entre l’Esprit, l’âme et l’ego. Même si l’auteur n’en était pas conscient, toi tu le vois.

Ça fait que le domaine de l’émotion pour un être conscient, c’est un domaine qui n’est pas fictif dans ce sens que ce n’est pas relié aux antiques de l’involution, ça fait partie de la conscience humaine, mais ça ne retarde pas l’Homme dans l’évolution de sa conscience mentale. Ça n’empêche pas l’Homme d’être intelligent dans le partage créatif de son Esprit avec les vibrations de l’âme, à travers la perception de l’ego. Ça maintient constamment une homogénéité entre ce qui se passe sur les plans les plus supérieurs, les plus avancés de sa conscience, puis les plans les plus bas de sa conscience.

DM : Où est-ce que la distorsion apparaît dans la beauté dont vous parlez ?

BdM : La distorsion, elle apparaît dans la beauté quand l’Homme n’est pas capable de percevoir l’émotion comme étant le résultat d’un agrandissement de son intelligence. Autrement dit, une émotion qui rapetisse ta vie, une émotion qui t’assujettit dans la vie, une émotion qui te rend esclave dans la vie, de n’importe quelle façon, à n’importe quel système, à n’importe quelle idéologie ou à n’importe quel évènement, une émotion qui t’enlève de la liberté ne fait pas partie du courant d’énergie entre l’Esprit, l’âme et la mémoire. C’est une force psychique astralisée qui fait partie de la relation entre l’âme et l’ego, l’Esprit est totalement coupé, il n’y a pas d’énergie intelligente dedans. À ce moment-là, t’es fait, tu vis un karma !

DM : Donc devant quelque chose qui est beau du point de vue de l’Esprit, si une personne la regarde et vit quelque chose de libre, ça va bien, il est conscient. Si une autre personne vit une impression de dépendance, une sorte de fanatisme ou d’admiration, là on va dire que cette personne-là est astralisée ?

BdM : Automatiquement, oui.

DM : Donc tout se passe dans l’individu ?

BdM : Tout se passe dans l’individu !

DM : Ce n’est pas ce qui se passe dans la création ?

BdM : Tout se passe dans l’individu.

DM : OK. Donc dans l’individu qui s’est astralisé – parce que je veux vraiment faire le point là-dessus – comment se fait-il qu’un individu va vivre une forme d’astralisation face à une forme qui est belle, puis qui est mentalement belle, qui n’est pas, disons, socialement prise par toutes sortes de dégradations, comment se fait-il qu’une personne ne s’astralise pas et que l’autre va s’astraliser ? Qu’est-ce qui s’est passé dans la tête de celui qui… BdM : Il y en a un qui est plus évolué que l’autre.

DM : Oui, je comprends mais je veux savoir là, où est-ce que les entités ont pu manipuler un individu ? Être manipulé quand un évènement est dégradant, ça c’est facile à comprendre, mais devant quelque chose qui est beau, qui est parfait comme vous dites là, où est-ce qu’on peut être astralisé face à ça ?

BdM : Ça dépend de notre niveau de spiritualité. La spiritualité… Puis ça, ça va prendre un certain temps, puis un certain nombre de générations avant que l’Homme commence – quand je parle de l’Homme, je parle de l’Homme génériquement – avant que l’Homme puisse commencer à voir à travers ça. Parce que la spiritualité, ça fait partie de certaines notions très anciennes de l’Humanité jusqu’à l’ère moderne. La spiritualité pour l’être humain aujourd’hui sur la Terre, c’est considéré comme le summum de l’état humain, alors qu’on ne parle pas, on ne dit pas : “L’Homme devrait être intelligent” ou on ne dit pas : “L’Homme devrait être créatif dans sa conscience mentale”, on dit : “L’Homme devrait être spirituel”. Pourquoi ? Parce que la spiritualité c’est l’autre côté de la polarité de la vie humaine, autrement dit c’est en opposition avec la matérialité.

Mais l’Homme doit réaliser, il devra comprendre un jour que tous les systèmes qui existent à différents niveaux doivent toujours éventuellement faire partie d’une triangularité. Tu ne peux pas considérer la matérialisme puis la spiritualité. Parce que le matérialisme puis la spiritualité sont simplement deux facettes extrêmes opposées d’une conscience globale. Dans une conscience globale, il y a un troisième principe, une synthèse.

Comme Hegel disait ou les philosophes disaient : “Il y a la thèse, l’antithèse, puis t’as la synthèse”… Tu ne peux pas rien qu’avoir une thèse puis une antithèse. Si je prends le verre puis que je le tiens, tu vas dire : “Bon, ben la thèse, c’est la gravité qui tire le verre vers le sol, l’antithèse c’est ma main qui tient le verre”. Mais ce n’est pas vrai ça, parce que c’est mon Esprit qui fait la synthèse de tout ça. Si mon Esprit n’est pas là, le verre tombe, ça fait que ma main, elle n’y est pour rien. Tu as toujours la thèse, l’antithèse, la synthèse. Si tu n’as pas d’Esprit, tu es fait à l’os, tu es pris dans la polarité. Puis c’est ça qui se passe avec l’Homme. Ça fait qu’aujourd’hui, on sort… On essaie de se séparer du matérialisme, puis là on va dans l’antithèse, dans la spiritualité, puis on pense qu’on est “save” (sauvegardé) on n’est pas “save”, on n’est pas plus “save” que le gars qui est matérialiste.

Ça fait que le gars qui est matérialiste il est dans ses illusions, nous autres on est spiritualistes, on est spirituels, on est dans nos illusions. Puis un jour, il faut qu’on fasse la synthèse du matériel puis de la spiritualité. Ça, c’est l’intelligence créatrice de l’Homme, ça fait partie de la conscience supramentale. Ça fait que l’Homme, quand il sera rendu à ce point-là, quand l’Humanité comprendra ça, à ce moment-là les mouvements cycliques qu’on vit aujourd’hui, qu’on vit dans notre civilisation, qu’on vit dans nos civilisations, disparaîtront.

L’Homme aura une conscience créative, l’Homme aura des centres, puis l’Homme sera libre dans sa conscience mentale, puis on ne vivra plus constamment cette lutte, cette ambiguïté entre le bien puis le mal, puis la guerre puis la paix, qui ne sont jamais des aspects définis de l’évolution… Parce qu’il y a la guerre, après ça c’est la paix, puis après ça, s’en vient la guerre, puis après ça, la paix… Il faut qu’il y ait une synthèse quelque part, il faut que ça arrête la guerre un jour, puis il faut que ça arrête la fausse paix un jour. Ça, c’est une synthèse.

Puis pour faire une synthèse, pour établir une synthèse, il faut être intelligent, ça veut dire quoi ça, être intelligent ? Ça veut dire ne plus être astralisé dans sa conscience. Puis c’est ça qui va faire partie de l’évolution, c’est ça qui est long, puis c’est ça qui va se faire au niveau de l’Humanité au cours des siècles. Puis c’est ça qui va se faire chez l’individu à l’intérieur d’une vie, à l’intérieur de certaines années.

DM : Bon, est-ce qu’on devient intelligent à vivre la thèse et l’antithèse ? Est-ce que c’est en se présentant dans des évènements de vie, ou est-ce qu’on a une thèse, puis être placé dans des contradictions à un moment donné qui font vivre l’antithèse, qu’on devient intelligent ?

BdM : Bon, ça c’est intéressant cette question-là. Quand tu passes de la thèse à l’antithèse, tu deviens philosophique. Un personne qui est philosophique – parce qu’être philosophique c’est être plus spirituel même si c’est une spiritualité mentale – donc une personne qui est consciente de la thèse, puis de l’antithèse, est capable de faire des comparaisons. En faisant des comparaisons, elle va commencer à jouer des jeux d’esprit, elle va commencer à vivre, à prendre conscience comparativement des valeurs opposées, donc elle va devenir philosophique.

Par contre, elle n’aura pas résolu le problème de la conscience. C’est pour ça que la philosophie n’a jamais pu régler le problème de la conscience humaine. C’est pour ça que la psychologie n’a jamais pu réduire le problème de la conscience humaine. La philosophie a fait des choses, elle a construit des choses, elle a permis à l’Esprit de jouer, puis de s’amuser avec des constructions plus ou moins éphémères, plus ou moins subtiles, plus ou moins agréables.

La psychologie a fait la même chose, elle a permis à l’individu de se réconforter à l’intérieur de certaines facettes normatives qui représentent un équilibre avec le statu quo social ou le collectif humain en général, mais ça n’aura pas résolu le problème de la conscience humaine. Ça n’a pas amené à l’Homme les lois occultes de la conscience humaine. Et l’Homme devra un jour les établir, les descendre, les faire valoir, les faire reconnaître, les établir d’une façon permanente ces lois-là, pour que finalement l’Homme passe de l’antithèse, de la thèse, de l’antithèse, puis de la synthèse, ce qui lui permettra d’agréablement bénéficier de ce qui est matériel dans le monde, agréablement voir le côté utile, éthique de la spiritualité.

Mais agréablement comprendre aussi qu’au-dessus de cette polarité-là, il y a une intelligence qui est capable de travailler et de voir à ce que ces deux forces-là dans le monde soient équilibrées. Parce que si elles ne sont pas équilibrées ces forces-là, à ce moment-là, dans un cycle, il y en a qui vont prendre le dessus sur l’autre, depuis la révolution industrielle, qui sont les forces matérielles qui ont pris le dessus dans cette balance-là. Là, à la fin du vingtième siècle, c’est les forces spirituelles qui commencent à entrer en jeu avec toute la même débâcle qu’on a connue à partir du temps de Lavoisier.

Autrement dit, les scientistes ou les penseurs du dix-huitième, dix-neuvième siècle, vingtième siècle, ont vécu eux autres leurs propres illusions, ils ont cru pendant un certain temps que la science était capable de réellement régler les problèmes de l’Homme, puis que la science était capable de réellement comprendre l’Homme, l’univers dans sa totalité. Là, ils commencent à s’apercevoir de leurs illusions. C’est pour ça que tu as des types comme Hawking en Angleterre qui sont obligés de dépasser la relativité einsteinienne pour créer des conceptions absolument extraordinaires de mondes parallèles. Donc il se passe quelque chose en science.

Puis dans le monde de la spiritualité, ça a été la même chose, on a eu les “éclectistes” du vingtième siècle, du dix-neuvième siècle, on a eu les mouvements spirites, on a tout eu, on a tout eu la patente. Puis là, on a l’affaire aux États-Unis, tous les mouvements, toutes les sectes, toute la patente encore, puis tous les mouvements d’évangélisation, tous les mouvements… Je ne sais pas moi, il y en a tellement de mouvements ! Ça fait que là, l’Homme vit son illusion là-dedans. Tant que l’Homme ne créera pas de synthèse, il va vivre l’illusion par rapport à un aspect de la vie ou l’autre, puis là, à cause de la polarité de ça, il va dire : “Bon, ben moi, je suis spirituel, le matériel je ne suis pas intéressé”.

Ça fait que qu’est-ce qui arrive quand tu n’es plus intéressé au matériel ? Tu ne crées plus, tu ne bâtis plus, tu pleures, tu fumes du “pot”, OK. Bon ! Puis quand tu es matériel, tu n’es pas spirituel, ben, tu t’occupes rien que de la matière, qu’est-ce que c’est que tu fais ? Ben, tu pollues la planète ! Ça fait que d’une façon ou d’une autre, la dialectique ne peut pas résoudre le problème de l’Homme, ça a été l’effondrement du sytème communiste.

La dialectique ne peut pas répondre du problème de l’Homme, puis éventuellement l’Homme va être obligé de faire la synthèse de tout ça. Puis la synthèse, elle ne peut naître que de sa conscience éveillée. La synthèse ne peut pas venir de la projection philosophique d’un système plus ou moins éthéré ou plus ou moins abstrait, ou idéalisé à la sauce platonicienne.

La synthèse, elle se créera par la capacité mentale de l’Homme de réduire les extrêmes inférieurs de sa conscience qui est la thèse et l’antithèse, dans des dimensions ou dans des valeurs paramétriques qui sont équivalentes à ses besoins émotifs, dans le cas de la spiritualité, ou de ses besoins matériels dans la matérialité. Mais lui en tant qu’Esprit sera totalement libre pour convertir et travailler, et jouer avec ça.

Si l’Homme n’est pas capable de jouer avec la matière, si l’Homme n’est pas capable de jouer avec la spiritualité, dans ce sens de convenir de la fonction des deux dans un cycle historique quelconque, à ce moment-là il vit une très grande confusion. C’est pour ça qu’aujourd’hui les gens sont prisonniers de cette dualité-là, ils sont prisonniers de la dialectique qui n’a jamais été convertie dans une synthèse.

Puis c’est pour ça que l’Homme aujourd’hui n’a plus de centre, il est extrêmement affecté par ce qui se passe dans le monde, la drogue, les meurtres, les ci, les ça, les carences du matérialisme, puis les stupidités absolument abominables de la spiritualité non réfléchie objectivement. Ça fait que tu as des individus qui s’en vont dans des sectes, qui perdent leur identité, puis c’est abominable ce qui se passe.

Puis en ce qui me concerne, ce qui se passe dans la spiritualité dans le monde, surtout ce qui vient des États-Unis, c’est aussi abominable, puis même c’est encore plus dangereux que la matérialité crasse qu’on vit. Parce que la matérialité crasse qu’on vit, ce que ça va faire, c’est que ça va détruire la planète, mais ça ne va pas nécessairement détruire notre Esprit. Tandis que la spiritualité occultée, astralisée, par des forces dont l’Homme n’est même pas conscient, c’est encore bien plus dangereux que la matérialité qui a perdu le nord.

DM : La thèse, l’antithèse a été véhiculée collectivement, est-ce que la synthèse va être également véhiculée collectivement ?

BdM : Non, la synthèse va être véhiculée, perçue, vécue individuellement. La synthèse ne peut pas être véhiculée collectivement parce que l’Humanité est régie par des lois de cycle. Et même un astrologue comme vous sait très bien que, dans une période, c’est certaines forces qui entrent en jeu, dans une autre période c’est certaines forces qui entrent en jeu. Et le mouvement cyclique d’horlogerie de la thèse puis de la synthèse, ça fait partie de l’expérience de l’âme.

Si l’Homme avait une conscience supramentale sur la Terre, si le cycle d’évolution de la conscience humaine était réellement au niveau psychique sur la Terre, si l’Homme était rentré réellement dans l’évolution jupitérienne, il n’y aurait plus sur la planète de mouvement que l’on caractérise comme étant un mouvement dialectique de thèse, puis d’antithèse. Ça serait réellement une synthèse.

Mais à ce moment-là, l’Homme serait dans une autre évolution, l’Homme pourrait sortir de son corps, matérialiser son corps éthérique, travailler à d’autres niveaux, puis entrer en conscience mentale avec d’autres plans, puis d’autres intelligences qui existent dans le cosmos, puis qui travaillent. Mais tant que l’Homme n’est pas rendu là, c’est parce que l’Homme est obligé de vivre l’évolution de sa conscience psychologique, donc il est obligé de vivre au niveau de l’évolution de son âme.

Ça fait que tant que l’Humanité va être au niveau karmique, que l’évolution de l’Humanité va être karmique, va se situer au niveau de l’âme individuelle ou de l’âme collective de la masse, la thèse et la synthèse vont demeurer, mais naturellement quand on passe… Quand le cycle se fait ou que le mouvement du pendule se fait, quand il revient, ça monte plus haut, puis ça monte plus haut, puis c’est ça qui crée le progrès.

Donc il y aura certainement un progrès, il y aura un progrès au niveau de la science au vingt-et-unième siècle, il y aura un progrès au niveau de la spiritualité au vingt-et-unième siècle, mais ça sera encore un phénomène de dialectique. Mais dans ce progrès-là, il y aura aussi une échappatoire. Il y aura des Hommes sur la Terre qui échapperont complètement à cette dialectique-là.

Puis ce seront ces Hommes-là qui feront partie d’une conscience créatrice, qui auront une conscience mentale supérieure, qui auront des centres de développés, qui seront dans la synthèse créative de leur mental, qui ne seront plus régis par les lois de l’âme, qui n’auront plus une vie karmiquement composée, karmiquement programmée. Ces gens-là seront réellement des êtres libres. Et lorsque le temps viendra pour eux autres de passer d’un plan à un autre, ils le feront d’une façon très très consciente.

DM : Admettons deux cents personnes qui ont fait la synthèse, est-ce que c’est des êtres qui créent une religion ?

BdM : Non, non, non, la religion ça fait partie de la thèse, il n’y a pas de religion dans la synthèse. Dans la synthèse, il n’y a absolument rien. Dans la synthèse, il y a simplement de la conversion des éléments inférieurs, dans la mesure où les gens qui auront une conscience synthétique, ou les gens qui auront, ou les Hommes qui auront dans le temps, ou les individus, ou le grand nombre d’individus dans le temps, qui auront réellement une conscience supramentale, aideront à raffiner ou à montrer ou à démontrer les illusions de la thèse puis de la synthèse.

Autrement dit, les Hommes conscients pourront aller dans le monde de la matière, aller dans le monde de la science, puis faire avancer la science, comme ils pourront aller dans le monde de la psychologie des religions ou de la psychologie de la spiritualité pour faire avancer la spiritualité dans le monde. Ça sera ça qu’ils pourront faire, mais eux-mêmes en tant qu’individus seront totalement libres des conventions qui appartiendront à ces sphères spirituelles ou à ces sphères matérielles là.

Ce sera simplement leur conscience créative qui leur donnera le pouvoir de finalement mettre fin à ce mouvement dialectique là. Eux autres seront totalement en dehors de l’itinéraire mécanique du pendule.

DM : Bon, un être qui fait la synthèse, vous dites : Il le fait ou il le vit individuellement. J’imagine assez facilement qu’il peut y avoir des centaines d’individus qui vivent une synthèse dans un temps qui n’est peut-être pas le même pour chacun, mais qui est dans un même temps. Est-ce que ces êtres ont besoin pour faire la synthèse de se regrouper ou s’ils sont seuls ?

BdM : La synthèse se compose par elle-même seule, parce que pour que l’Homme puisse en arriver ou accéder à cette synthèse-là, il faut qu’il brûle le mémoriel, parce que c’est en brûlant le mémoriel, autrement dit en recomposant avec des niveaux supérieurs de sa conscience qu’il finit pas équilibrer les aspects dialectiques de cette polarité-là. Donc l’individu est obligé de le faire seul.

Par contre, dans une relation humaine entre eux, évidemment ces êtres-là pourront parler et s’éclairer mutuellement pour accélérer le processus de la synthèse. Et il y aura certainement des êtres qui vivront le processus ou la synthèse de façon totalement individuelle, moi j’en suis un. Moi j’ai vécu la synthèse seul en 69, je ne pouvais pas aller dans le monde, puis aller aux Indes, puis dire au gourou : “Qu’est-ce que c’est que tu penses que je devrais faire”…

Cette synthèse-là, parce que j’ai vécu la fusion dans un instantané, j’ai été obligé de le vivre seul. Mais l’Homme en général le vivra par rapport à d’autres Hommes, parce que ce processus-là sera déjà implanté dans le monde, sur le globe. Il y aura déjà une science très très développée, donc c’est inutile de réinventer la roue Mais effectivement la synthèse, c’est le développement intérieur de la conscience mentale de l’Homme sur une base totalement individuelle, puis c’est en dehors complètement des catégories qui font partie du mémoriel racial, du mémoriel expérientiel de l’âme individuelle dans l’ego, que l’on retrouve aujourd’hui.

DM : Donc est-ce que c’est une illusion de penser, qu’exemple, si j’étais avec vous, je vivrais ma synthèse plus rapidement ?

BdM : Probablement si on vivait ensemble, il y aurait une accélération de la synthèse parce qu’on parlerait tellement, qu’en parlant beaucoup, comme on pourrait parler beaucoup, au lieu de vous laisser à vous le choix de travailler à détruire des formes-pensées ou à détruire du mémoriel, je le ferais automatiquement en parlant. Donc ça vous empêcherait de perdre du temps. Par contre, moi ça me forcerait à travailler énormément. Donc je ne suis pas intéressé tellement à ce que vous viviez avec ma personne pour le faire.

Par contre, je peux vous donner des lois ou des mécaniques, ou des principes de base qui vous permettent d’en arriver à vivre ce travail-là seul, avec le moins de perte d’énergie possible, dans la mesure où vous êtes capable, ou vous êtes suffisamment intelligent, suffisamment près de vous-même pour pouvoir vivre en consonance avec votre Esprit, puis réaliser d’une façon très très rapide la dissonance avec les forces astrales de votre mental animique.

Si vous êtes comme ça, à ce moment-là vous n’avez pas besoin de moi. Vous êtes déjà dans votre intériorité, dans votre individualité, dans votre processus d’achèvement. Tandis que moi, je serais présent simplement à un processus d’évènement. Je suis un facteur évènementiel dans la vie humaine parce que connaissant les lois occultes du mental, puis connaissant les lois qui permettent à l’Homme de passer d’un plan animique à un plan d’Esprit intégral, ça accélère la relation, ça accélère de la dynamique, ça enlève la poussière qui fait partie de la conscience de l’ego.

Mais mon travail ne se situe pas là. Je ne suis pas un psychologue, je ne peux pas faire de consultation, ça serait perdre énormément de temps pour rien, qui peut être utilisé ailleurs. Il y a des gens qui peuvent faire ça, il y a des gens qui ont la vibration qui peuvent être extrêmement utiles à ce niveau-là.

Donc il faut qu’on connaisse réellement le niveau où on peut le plus fonctionner d’une façon optimale, et c’est ça qui nous permet de rendre, dans un sens, à l’Homme ou à l’Humanité en général, sur le plan évolutif historique de l’avenir, le plus grand service, en se sortant nous-mêmes des scènes qui ne nous conviennent pas pour laisser à d’autres le travail qui leur convient.

DM : Merci beaucoup, Bernard de Montréal. (Applaudissements).

mise à jour le 22/06/2024

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