DM-019 L’identité individuelle dans le couple
“DM : Ce soir, nous abordons un sujet en première partie : “L’identité individuelle dans le couple”, en d’autres termes, comment deux individus qui vivent plusieurs années ensemble peuvent conserver leur équilibre personnel tout en gardant un équilibre à deux. Pour ce sujet, nous accueillons Bernard de Montréal ce …”
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : Ce soir, nous abordons un sujet en première partie : “L’identité individuelle dans le couple”, en d’autres termes, comment deux individus qui vivent plusieurs années ensemble peuvent conserver leur équilibre personnel tout en gardant un équilibre à deux. Pour ce sujet, nous accueillons Bernard de Montréal ce soir. (Applaudissements). (Musique).
Bernard de Montréal (BdM) : Ah ! Vous avez changé de musique, ça c’est bien ! (rires de DM et du public), c’est plus léger, hein ! Pas mal ! L’’autre musique, ça avait l’air d’un défilé d’esprits (rires public), bon !
DM : Bernard, ce soir on aborde un sujet intéressant qui est évidemment le couple, encore, mais le couple par rapport à l’identité que chaque individu essaie de se créer ou de conserver dans une vie commune. La question se pose dans un sens simplement, est-ce qu’il est possible pour deux individus qui vivent ensemble de ne pas créer d’interférence à l’évolution ou au développement de l’identité de son partenaire ? Est-ce que le couple a une fonction complémentaire qui empêche un individu de se créer une identité ou dans un sens, on pourrait poser la question différemment, est-ce que quelqu’un qui se crée une identité en vient à ne plus avoir besoin du couple ? Je répète ?
BdM : Non, ce n’est pas nécessaire ! Bon, quand je parle du couple, que je parle de n’importe quoi, je suis obligé de parler des choses à partir des plans, je ne peux pas parler des choses à partir de l’expérience humaine. Quand je dis que je parle des choses à partir des plans, je veux dire que j’explique comment l’Homme peut vivre sa vie une fois qu’il est suffisamment conscient, autrement dit une fois qu’il est suffisamment intégré dans son énergie.
Si on parle du couple, le couple c’est une chose merveilleuse parce que ça permet à deux êtres de sexe différent de se complémenter, par contre c’est très très difficile, surtout aujourd’hui, parce que les structures sociales, les structures morales, les structures spirituelles ont été énormément changées depuis une vingtaine d’années, c’est très difficile aujourd’hui pour les gens de former un couple, pour la simple raison que d’une part, les parties dans le couple se cherchent une identité qu’ils n’avaient pas pendant l’involution du vieux couple, du couple historique. Et dans un même mouvement, ils veulent créer un couple parce que ça fait partie quand même de l’échange de deux êtres à différents niveaux. Et ça, c’est très difficile parce que l’homme ou la femme ou l’Homme génériquement parlant, n’est pas suffisamment dans son identité pour respecter celle de l’autre. Pour respecter l’identité d’une personne, il faut avoir son identité.
Si on n’a pas d’identité ou si on est manquant dans sa propre identité, c’est difficile de respecter l’identité d’une autre personne, pour la simple raison que le rapport entre soi et l’autre, est toujours un rapport d’intérêt, que ce soit un rapport d’intérêt sur le plan émotionnel, que ce soit un rapport d’intérêt sur le plan matériel, c’est toujours un rapport d’intérêt. Et dans un couple réel, dans un couple que l’Homme construit à partir d’une conscience ou de la science de l’Esprit, ou de la science de la vie dans la matière, il devient nécessaire ou il deviendra nécessaire que l’Homme réalise que celui ou que son partenaire dans le couple, ne représente pas une déficience de soi.
Il ne faut pas que la femme dans la vie de l’homme soit une déficience de l’homme, ou que l’homme soit dans la vie de la femme une déficience de la femme, il faut que les deux êtres se complémentent d’une façon créative. Et pour ça, il faut que l’homme et la femme, mutuellement, respectent l’identité de l’autre, et pour ce, il faut que l’un et l’autre aient sa propre identité. Là, vous allez dire : “Ben oui, mais qu’est-ce qui permet à une personne de découvrir son identité, cela se fait-il lorsque le partenaire nous permet de la développer d’abord, pour ensuite retrouver dans le couple, l’identité mutuelle, ou est-ce que c’est le couple qui d’abord doit nous la donner”… ?
Puis la réponse à ceci est très simple, c’est que dans un couple, les deux êtres sont identiques à eux-mêmes. Une femme, ça a ses caractéristiques à tous les niveaux, l’homme a ses caractéristiques à tous les niveaux, et les deux êtres par rapport à leur propre entendement personnel ont des choses à faire, ont des choses à vivre, ont des choses à exprimer, au cours d’une longue période de vie. Et ces choses qu’ils ont à exprimer ne peuvent pas être abordées indéfiniment par l’autre partenaire.
À ce moment-là, si on a des partenaires suffisamment conscients, évolués, intelligents, ainsi de suite, autrement dit suffisamment près de leur identité, même si ça va très loin l’évolution de l’identité, on s’aperçoit que l’être qui nous est opposé dans le couple, à ce moment-là devient pour soi un support. Mais il faut être très très conscient dans un couple, dans un couple renouvelé ou dans un couple conscientisé, ou dans un couple qui n’est plus régi par les lois de l’involution, les lois sociales, temporelles, spirituelles, morales de l’involution, mais régi par la conscience propre de l’Homme, ça nécessite que les individus aient accès à un très haut degré de confiance en eux-mêmes.
Il faut que la femme ait un haut degré de confiance en soi, il faut que l’homme ait un haut degré de confiance en lui-même, pour pouvoir partager le surplus de leur énergie avec l’autre, et aussi en arriver éventuellement à se construire une stabilité sur le plan matériel, surtout si on pense aux enfants, ainsi de suite. Alors ça demande une identité de plus en plus développée de la part de chacun des partenaires, et ça ce n’est pas facile, parce qu’on n’a pas été éduqué pendant l’involution à vivre de nos ressources de façon intelligente, on a été éduqué à vivre de nos ressources “par rapport à”, on n’a pas été éduqué à vivre de nos ressources par rapport à soi, mais de façon intelligente.
Un homme qui vit ses ressources par rapport à lui-même et d’une façon intelligente et vice versa, une femme qui vit ses ressources par rapport à elle-même et de façon intelligente, c’est-à-dire créative, automatiquement va amener de l’eau au moulin du couple. Donc le couple va grandir et les deux partenaires, éventuellement, vont se situer l’un par rapport à l’autre d’une façon qui va leur donner très très grande conscience d’égalité d’Esprit. Dans un couple, pour qu’il y ait équilibre à tous les niveaux, il faut qu’il y ait égalité d’Esprit, et pour qu’il y ait égalité d’Esprit, il faut qu’il y ait reconnaissance de la part d’un partenaire ou d’un autre, de la valeur intrinsèque de l’autre, de la valeur intégrale de l’autre.
DM : Mais la problématique de reconnaître la valeur de l’autre, surtout dans un couple qui développe une conscience de son identité, c’est-à-dire que chaque individu développe cette conscience-là, c’est que la valeur est toujours en relation souvent avec ce que l’autre apporte matériellement ou concrètement dans le couple, mais quand vous parlez de reconnaître une valeur à l’autre, vous parlez de quel genre de valeur ?
BdM : Je parle de la valeur de l’Esprit. Qu’un homme apporte à une femme dans un couple une sécurité matérielle, qu’une femme apporte une sécurité émotive, un support moral à un homme, ça, ça fait partie de leurs facultés, ça fait partie de leurs capacités d’engendrer sur le plan matériel. Mais pour que ces deux êtres-là puissent engendrer de façon créative, il faut que les deux respectent l’Esprit de l’autre.
Si j’amène le concept à un niveau plus près de l’expérience humaine, je dirais qu’il faut que l’homme respecte la femme, et la femme respecte l’homme sur le plan de leur intelligence, je vous donne un exemple simpliste là. Souvent, par exemple, on va avoir des types dans un couple qui vont avoir une certaine éducation… Ils sont allés à l’Université, ainsi de suite, bon. La femme elle, elle a laissé l’éducation pour se marier, elle a eu des enfants, jeune, donc elle a moins de formation. Par contre, ce n’est parce que la femme, par exemple, dans un cas comme ça, aurait moins de formation, qu’elle a moins d’intelligence.
La formation, l’éducation, ça n’a rien à voir avec de l’intelligence. De l’intelligence c’est de l’Esprit. De la formation, de l’éducation, c’est de la mémoire. Il y a des gens qui ont des mémoires extraordinaires, puis ce sont des idiots extraordinaires (rires du public), donc la mémoire c’est un outil, l’éducation c’est un outil. Il y a des gens qui l’utilisent bien, il y a des gens qui l’utilisent à faux, par contre, ce que j’appelle de l’intelligence c’est de l’Esprit, ce n’est pas de l’âme.
Les gens vivent trop sur le plan de l’âme, ils vivent trop sur le plan de l’astral, ils vivent trop sur le plan de la personnalité, ils ne vivent pas sur le plan de leur personne, c’est-à-dire de leur réalité intégrale. Donc un homme ou une femme dans un couple qui vivrait sur le plan de l’Esprit, autrement dit qui respecterait profondément l’intelligence de l’autre, quelles que soient les valeurs socio-relatives de cette intelligence-là, prendrait conscience de la valeur intégrale de l’autre personne, et à ce moment-là ils pourraient former un couple.
DM : Donc il n’y a pas d’arguments au niveau de la finance, au niveau de la valeur du travail, au niveau de la disponibilité de temps, même pour des gens ils vont argumenter sur la sexualité, quand vous parlez de reconnaître la valeur de l’autre, c’est vraiment dans une discussion, dans un dialogue, dans un climat ?
BdM : La valeur de l’autre se manifeste dans un climat d’Esprit, c’est-à-dire dans un échange mental qui n’a rien à voir avec la finance, qui n’a rien à voir avec les attributs matériels de la personnalité, ça a affaire avec l’Esprit. La personne, à ce moment-là, la finance ou les autres aspects des rapports d’échange se multiplient grandis… DM : Vous voulez dire que le respect que les gens s’accordent dans cette dimension de l’Esprit va inévitablement déclencher un aspect positif sur le caractère matériel ou émotionnel de la relation ?
BdM : Ça va enlever la polarité, ça va diminuer l’astral de leur personnalité. Par exemple, le type qui est ingénieur ou qui est médecin, ou qui a beaucoup d’argent ou qui est en politique, par contre en “contradistinction” avec la femme qui est simple, qui prend soin de ses enfants, qui a une bonne nature, ainsi de suite, ce ne seront plus ces valeurs-là qui vont être importantes.
Alors ces valeurs-là vont être dépolarisées, à ce moment-là le gars ne pourra pas dire un jour, parce qu’il est fâché : “Bon, ben, crisse, c’est moi qui t’habille depuis cinquante ans ou trente ans, ou vingt ans”, puis la femme, elle ne pourra pas dire : “Bon, c’est moi qui te supporte pendant tant d’années, tant d’années, tant d’années”. Autrement dit, ces valeurs relatives là qui font partie de l’expérience de l’âme vont être mises en rapport avec d’autres valeurs plus profondes qui font partie de l’intelligence créatrice que j’appelle l’Esprit.
Et à ce moment-là, les êtres pourront vivre leur identité, reconnaître le grand respect de l’un par rapport à l’autre, et à ce moment-là ils pourront former un couple. Mais si on forme un couple par rapport à des valeurs socio-relatives, à ce moment-là c’est évident, surtout aujourd’hui, qu’on se met dans une situation très difficile. On se met dans une situation difficile, parce que ce sont des valeurs qui sont fictives, ce sont des valeurs qui sont reliées à la personnalité, et l’homme et la femme, ou les êtres humains dans un couple, ont besoin de paix d’Esprit.
Ils ont besoin d’échanges créatifs pour amener si vous voulez, ces valeurs relatives ou socio-relatives là, à un niveau d’exercice beaucoup plus généreux, beaucoup plus expansif, beaucoup plus attrayant pour les deux au cours de leur vie, mais le point de départ pour un couple, surtout pour des gens intelligents, pour des gens qui se sont sortis un peu de la conscience de la race, c’est d’arriver à reconnaître l’Esprit de l’autre.
DM : Bon, on s’entend sur le phénomène du respect, là où il y a souvent des accrocs, quand on discute avec des gens qui vivent une vie de couple, c’est que le partage dans le processus décisionnel, c’est-à-dire la capacité qu’a l’un, de décider par rapport à l’autre, est souvent inégale. Est-ce qu’une décision se prend toujours à deux dans un couple, ou est-ce qu’elle peut se prendre individuellement, parce que ça monopolise des fois des montants d’argent ou une disponibilité de temps ou une ligne de pensée au niveau carrière dans certains cas ?
BdM : Une décision… Bon, le mot décision, c’est un terme pour moi qui est très vaste. Une décision c’est un regard sur des possibilités. Moi j’ai une fille, par exemple, je décide de donner une sorte d’éducation à ma fille, bon, je regarde sur des possibilités, j’ai les facultés pour regarder sur les possibilités. Par contre, je ne peux pas exclure ma femme de ce processus-là, même si ma femme n’a pas la faculté de regarder ou de prendre en conscience toutes les possibilités qui font partie de mon expérience, qui font partie de ma conscience, de ma sensibilité, pour l’enfant. Ça ne veut pas dire qu’elle doit être mise de côté.
Par contre, il y a certainement un territoire, il y a certainement une avenue dans l’éducation de ma fille, par exemple, qui sera beaucoup plus régie par ma faculté créative. Par contre, si ma femme est dans son identité, si ma femme ne vit pas d’infériorité, si ma femme ne vit pas de complexe de reconnaissance par rapport à ma personne, à ce moment-là elle va dire : “Bon, ben, lui est bien équipé pour aider notre fille à poursuivre dans une certaine direction”. De la même façon que moi, je pourrais dire : “Ben, ma femme est bien équipée pour aider ma fille de poursuivre dans une certaine direction”. Mais ça revient encore au problème d’identité.
La raison pour laquelle, souvent dans les couples, il y a une sorte de bataille, il y a une sorte de lutte pour la prépondérance du jugement face à des décisions qui souvent sont importantes, c’est parce qu’il y en a toujours un qui cherche à imprimer dans le mental de l’autre une certaine supériorité, une certaine capacité plus grande. Et ça, ça fait partie de l’astral de la personnalité, ça équivaut à diminuer la présence de l’autre, ça équivaut à diminuer l’Esprit.
N’oubliez pas une chose, quand on parle d’Esprit, on ne parle pas d’intellect, l’Esprit c’est très subtil, c’est très vif, c’est très intelligent, c’est très fluide. Et un homme qui a de l’Esprit ou une femme qui a de l’Esprit, ou qui manifeste leur Esprit dans un processus décisionnel, ce n’est pas basé sur un grand processus philosophique, ce n’est pas basé sur une grande étude pédagogique ou sociologique d’une décision, c’est clair, net, puis ça va de soi.
Par contre, si les deux individus ont suffisamment d’Esprit, ils seront capables de facilement sentir l’Esprit de l’autre, et c’est comme ça que le processus décisionnel, ensuite, pourra être dirigé ou mis dans les mains de l’un plus que dans les mains de l’autre, parce que c’est un plus que l’autre, qui a les facultés plus globales pour régir ce territoire humain, d’expérience-là.
DM : Mais ces facultés-là n’installent pas à un moment donné une supériorité dans un processus d’action ?
BdM : Quelles facultés ?
DM : C’est-à-dire quand un individu a une compétence ou une habilité à actualiser certaines décisions dans la vie matérielle d’un couple, ça n’installe pas une hiérarchie quelque part ?
BdM : Il est là le danger ! Autrement dit, que vous ayez une compétence en pédagogie, là je prends comme modèle le phénomène de l’enfant, par exemple, qui doit aller à l’école, je ne sais pas là… Quand vous avez une compétence à prendre une décision, la compétence que vous avez à prendre la décision fait partie d’un certain nombre d’aspects face à cette décision-là, mais votre compétence n’est pas universelle.
Pour qu’elle se complémente votre compétence, vous êtes obligés de prendre en considération, par exemple, la sensibilité ou l’intuition de votre épouse, votre femme, même si elle n’a pas trois doctorats comme vous, elle a quand même une intelligence créatrice. Si elle a une intelligence créatrice cette personne-là, une sensibilité, puis un besoin de participer à la création d’un équilibre dans un couple, son Esprit, qu’il soit structuré en forme d’éducation ou qu’il soit simplement fluide en terme de perception extrasensorielle, intuitive, il faut que vous le preniez en considération.
À ce moment-là, si vous le faites, vous n’avez pas de problème de hiérarchie, mais si vous ne le faites pas, parce qu’elle c’est une petite intuitive, puis elle va dire : “Ben, moi, je sens ça dans mon petit doigt”, puis toi t’as la grosse “bolle” (une tête) à l’Académie de Montréal, ben, c’est évident que vous ne vous rencontrerez pas, parce que vous fonctionnez dans deux mondes différents… Deux mondes différents, un qui est totalement structuré qui fait partie du mental inférieur puis qui est basé sur l’orgueil, puis l’autre qui est basé sur l’intuition, puis qui fait partie du monde plus éthéré du mental de l’homme.
Donc probablement, votre femme est plus proche du réel que vous, “anyway”, seulement que vous, vous avez plus de moyens qu’elle parce que votre intelligence est structurée, donc elle est plus palpable. Le problème dans ce cas-là, c’est qu’on a des intelligences qui sont très palpables, puis il y a des intelligences qui sont moins papables, puis c’est ça qui crée la hiérarchie.
DM : C’est ça ! Parce que l’autre aspect qui vient, c’est que la compétence ou ce qui est palpable dans l’expression de cette intelligence ou de cet intellect-là, va souvent drainer énormément de finances ou de temps dans l’organisation du couple, et c’est là qu’il y a souvent les déséquilibres dans le couple, c’est que l’un veut s’affirmer, mais lui est capable de faire la preuve, et l’autre veut s’affirmer, mais lui il n’y a rien de tangible dans sa vie ?
BdM : Bon, ben ça, c’est un point intéressant. L’intellect comme on dit, c’est palpable, donc l’intellect c’est vérifiable. Le gars il a un doctorat, la femme elle a une “septième forte” (rires du public). À ce moment-là, tu sais, peut-être que si la femme était dans son identité, si elle avait intégré réellement son énergie, qu’elle soit dans une “septième forte”… Moi je vais vous dire une chose, ma femme elle n’a peut-être pas une “septième forte”, elle a un petit peu plus que ça là, mais elle n’a pas l’éducation, autrement dit le “background” universitaire que j’ai, mais chez nous quand elle parle, c’est tellement intelligent que je suis obligé de fermer ma gueule !
Sans ça, elle me “crisserait” dehors, puis elle aurait entièrement raison, autrement dit on crée un couple ou on n’en crée pas de couple ! Mais à un certain point, il faut décider si la personne avec laquelle on est a la même valeur que soi. Dans un couple, un homme qui n’est pas capable de reconnaître que sa femme a la même valeur que lui, et vice versa, sont déjà des gens qui ne vivent pas un couple, c’est de l’accouplement, c’est de l’expérience d’âme !
DM : Ça, c’est une mesure ?
BdM : C’est de la bâtardisation de la relation humaine, ce n’est pas la création de devenir… Ça fait que si vous faites un couple, si vous rencontrez quelqu’un, si vous vous organisez pour vivre ensemble, ainsi de suite, puis échapper aux modalités de la personnalité au cours de votre vie, partez d’un bon pied tout de suite, c’est-à-dire prenez en conscience que la femme ou que l’homme avec lequel vous êtes en relation est de la même égalité que vous.
Si vous ne faites pas ça, ben, à ce moment-là vous vous assujettissez aux différentiels des personnalités, vous vous assujettissez à la prépondérance d’une intelligence structurée universitaire contre l’impalpabilité d’une petite intelligence intuitive de femme qui prend soin de ses enfants, puis il n’y a personne jusqu’à aujourd’hui qui a pu prouver que l’un est plus grand que l’autre.
Le gars qui va arriver chez lui en fin de semaine ou qui va faire un “party” en fin de semaine, qui va inviter des gens, puis sa femme, sa p’tite femme qui a une “p’tite septième forte”, elle va lui dire : “Mon nounou, ce gars-là, tu vas faire des contrats avec, je le trace pas, fais attention mon nounou, tu vas te faire jouer un tour”, l’autre il va dire : “Qu’est-ce que tu connais en business, qu’est-ce que tu connais à l’affaire”, puis trois mois plus tard, il se fait jouer, il se fait faire une passe, mais il est tellement orgueilleux qu’il ne va jamais l’admettre…. Elle a une “septième forte”… !
C’est un ado, c’est toujours des ados, ça fait que l’intelligence, l’intelligence… J’ai beaucoup de respect pour les gens qui ont de l’intelligence palpable, j’ai beaucoup de respect pour l’éducation, c’est merveilleux l’éducation, seulement l’éducation ça fait partie de l’intellect, et l’intelligence ça fait partie de l’Esprit. Ça fait qu’il ne faut pas mélanger les deux, puis il est temps à la fin du vingtième siècle qu’on voit la différence entre les deux parce qu’il y en a une.
DM : OK. Donc vous laissez sous-entendre que c’est 50/50 ?
BdM : C’est 50/50, définitivement, pas 49/51 !
DM : C’est dans toutes les dimensions ?
BdM : Ah oui, ah oui ! Si vous n’êtes pas 50/50 dans un couple, vous êtes déjà en divorce ! (rires du public).
DM : Il va y avoir des frictions ce soir, je le sens ! (rires public).
BdM : Un couple c’est 50/50, définitivement !
DM : Bon, il y a un autre aspect, c’est que dans 50/50, je pense qu’on est d’accord sur le fait que le nombre de gens qui peuvent lever la main, comme quoi ils sont conscients de leur identité dans la salle, il n’y en a pas gros ! Par conséquent, il y a des gens qui vont vivre dans leur vie une expérience ou des expériences qui sont inévitablement initiatiques. On parle évidemment dans un couple de chaque individu qui a à vivre une sorte de destinée ou de karma.
Dans le fameux 50/50, comment on peut supporter pour un des partenaires, que l’autre aille vivre une expérience qu’il sait initiatique mais que l’autre doit ou veut vivre absolument, même si c’est initiatique ? Parce que là, ça a un impact, puis ça a une conséquence sur le couple, c’est-à-dire, exemple, on va revenir à la femme, il faut la protéger, elle avertit son mari qu’il s’en va dans une expérience financière, pour prendre l’exemple que vous avez donné, qui est difficile et qui peut occasionner une grosse perte financière, elle l’avertit.
Mais le gars en fait à sa tête, elle a… Disons, elle a pris conscience que c’est 50/50 dans sa vie, et le gars se lance dans l’expérience, pareil, bon ! Est-ce qu’il est fondamental pour cette femme-là de supporter son homme dans son échec ou dans son expérience pour pouvoir lui faire voir son identité ou lui laisser voir ?
BdM : C’est une très bonne question ça. Autrement dit jusqu’où l’homme ou la femme peut aller, peut supporter l’autre dans son processus expérientiel, jusqu’où ? Jusqu’à tant qu’il en ait ras-le-bol (rires du public). Puis c’est final, ça ne se discute plus, ça s’arrête là, “jusqu’à tant”… Puis c’est parfaitement intelligent, ce n’est pas académique.
DM : OK. Je voudrais connaître la sorte de ras-le-bol ?
BdM : Ras-le-bol c’est ras-le-bol, ton système nerveux ne le prend plus, tu ne prends plus ! Autrement dit il se passe quelque chose en toi quand tu en es rendu au ras-le-bol. Ras-le-bol, c’est ras-le-bol, autrement dit ras-le-bol c’est le mur, autrement dit comme les Américains disent : “Shit or get off the pot” (Prendre une décision) ! Ras-le-bol, ça fait que je t’ai donné une chance là. Mais là, rouvre tes lumières, si tu ne rouvres pas tes lumières, à ce moment-là je vais m’acheter mes propres “spotlights” (projecteurs), c’est ça le ras-le-bol !
DM : OK. Donc… BdM : Mais la raison pour laquelle je continue, c’est parce que dans le ras-le-bol, les gens ont beaucoup de difficulté avec ça, les gens ont beaucoup de difficulté à prendre des décisions quand ils sont rendus dans le ras du bol, pour la simple raison qu’ils ont trop d’émotion dans le mental, et surtout la femme. Si vous me demandez : “Qu’est-ce que c’est la faille de la femme”… ? Je dirais que la femme se laisse piéger par ses émotions, mais une femme qui ne se laisse plus piéger par ses émotions, qui a compris là, c’est du “stock” !
Une femme qui ne se laisse plus piéger par ses émotions, qui a compris, c’est du stock ! Puis cette femme-là peut réellement devenir pour un homme un grand allié, parce que j’ai toujours dit que c’est la femme qui protégera l’homme contre ses initiations, parce que la femme est moins impliquée dans l’orgueil de son mental, et si on va plus loin dans l’expérience de l’homme, même au niveau occulte, la femme est moins impliquée dans le contact occulte avec les plans que l’homme ! Elle ne le vit pas de la même façon, son rôle est différent.
Un homme, par rapport aux forces internes de sa conscience, un homme par rapport à sa puissance créatrice, un homme par rapport à son moi supérieur, ainsi de suite, tant qu’il n’est pas dompté, tant qu’il n’a pas connu toutes les lois, puis ça, ça prend des années, tant qu’il n’est pas dompté, il a besoin de sa femme. Puis c’est sa femme qui l’amènera à réellement voir à travers ses illusions, donc la femme elle a un rôle sur la Terre à jouer en ce qui concerne l’évolution de la conscience du couple, extraordinaire.
Mais par contre, pour qu’elle puisse jouer ce rôle-là, pour qu’elle puisse réellement libérer le couple de ce qu’on pourrait appeler l’expérience polarisée de deux âmes qui se combattent, puis qui s’aiment, puis qui se combattent, puis qui s’aiment… Deux âmes, parce que les âmes c’est comme ça, c’est des chiens puis des chats, pour que le couple en arrive à ça, il faut que la femme, réellement, prenne sa place dans son Esprit à elle ! Il faut que la femme se recrée du “stark” (de la force), il faut qu’elle se développe du “stark,” puis pour qu’elle se développe du “stark”, il faut qu’elle apprenne graduellement, graduellement à cesser de mettre de l’émotion dans son mental.
L’émotion, ça fait partie de la qualité de l’âme qui sert à adoucir les mœurs dans le couple. Mais par contre l’émotion de la femme qui n’est pas régie par les lois de l’âme et qui fait partie réellement de la puissance créatrice de l’Esprit, ça devient une force très grande, puis une femme qui est rendue à ce point-là, là elle est rendue dans le ras du bol, le gars il a fait son expérience, elle l’a supporté puis s’il n’est pas capable de voir clair, un jour elle va le faire sauter !
DM : C’est elle qui le fait sauter ?
BdM : Ah définitivement, définitivement ! Parce qu’une femme c’est beaucoup moins égocentrique qu’un homme. Un homme qui se fait planquer là, c’est “toffe” (dur) sur l’ego. Une femme qui se fait planquer là, ça lui fait de la peine. La femme elle ne vit pas l’affaire de la même façon. L’homme c’est l’ego, le miroitement, sa valeur de mâle, tout ça ! Tandis qu’une femme, ça lui fait de la peine. Mais prends une femme qui est dans sa conscience, qui est dans son identité, puis qui a réussi au cours des années là, à réellement transmuter suffisamment sa conscience pour en arriver à mettre ses émotions à la bonne place, à ce moment-là le gars a à vivre quelque chose dans le temps par rapport à elle, puis c’est là qu’il va réaliser que sa femme a un grand Esprit.
C’est là qu’il va réaliser que la femme sur la Terre dans le couple a une grande puissance créatrice, puis qu’il va mettre de côté ses ambitions personnelles qui sont colorées par la pulsion de l’âme, ainsi de suite, par tout le côté astral de sa personnalité. Puis à ce moment-là, sa femme ça va être égal à lui. Mais on ne peut pas en arriver à ça, on dirait qu’on ne peut pas en arriver à ça par discours philosophique.
Quand bien même qu’on en parle, on va dire : “Ouais, c’est bien intéressant, c’est le fun”. C’est dans l’action que l’homme et la femme vont reconnaître mutuellement l’Esprit de l’autre, puis ce n’est pas dans le bavardage, puis ce n’est pas dans les bonnes intentions ou ce n’est pas dans la volonté d’échanger, c’est dans l’action, et la vie va créer des situations difficiles où effectivement l’un et l’autre vont rentrer dans leur rôle mutuel. Puis à ce moment-là, les deux vont reconnaître chez chacun une identité, une intelligence créatrice au-delà de la personnalité, que l’un ait un PhD (Doctorat), tant mieux, que l’autre ait une “septième forte”, tant mieux ! Il n’y a rien que l’Esprit qui va compter, mais ça va être dans l’action que ça va se faire.
DM : Je reste sur l’impression que c’est l’homme qui amène les expériences initiatiques dans le couple, est-ce que c’est exact ?
BdM : C’est exact ! C’est exact parce que l’homme c’est un constructeur, c’est un bâtisseur, puis c’est l’homme qui amène… L’Homme c’est le “prime over” (moteur d’entraînement), donc c’est l’homme automatiquement, c’est l’homme qui amène ça, seulement que c’est à la femme d’y mettre fin !
DM : Bon, alors l’autre question qui suit, c’est : la femme, la façon qu’elle tourne dans la vie, c’est automatiquement la responsabilité de l’homme ?
BdM : Pardon ?
DM : La façon que la femme va se développer par rapport à cette espèce de combat constant à essayer d’équilibrer le couple, donc dans son combat, elle va vivre des chocs, elle va vivre des cicatrices au cours de sa vie par rapport à des chocs, mais les blessures qu’elle a dans l’évolution du couple, c’est toujours occasionné par l’homme ?
BdM : Les blessures sont mises en action, sont actualisées par l’homme, elle les vit, mais éventuellement ces blessures-là servent à la renforcer, éventuellement ils arrivent tous les deux sur un plateau. Ça prend toujours un déclencheur, donc l’homme est plus apte à déclencher des blessures en général que la femme, parce que c’est lui qui a les moyens, c’est lui qui a la finance, c’est lui qui représente le pilier matériel dans le monde.
Donc si on regarde en général, c’est l’homme qui engendre les possibilités ou la dynamique de la vie à l’intérieur de laquelle – dynamique – la femme peut vivre des blessures. Par contre, si elle est intelligente la femme… Elle va vivre des blessures comme l’homme va vivre des faillites. L’homme c’est les faillites, c’est pas tellement les blessures qu’il vit, c’est les faillites. La femme c’est les blessures, la femme est toujours blessée, le gars est toujours en faillite, c’est à peu près ça la vie, tu sais ! (rires du public). Ça fait qu’éventuellement ça s’égalise, la femme ne vit plus de blessure, puis l’homme, plus de faillite, dans un couple intégral.
DM : Est-ce que vous pouvez considérer à ce moment-là que dans le processus du couple, l’expérience de la femme est comme continuellement en rapport avec ce qu’elle vit avec la relation avec l’homme, c’est-à-dire que la femme va trouver son identité dans l’élimination de son destin avec l’homme, disons, de son karmique émotif ?
BdM : La femme doit en arriver un jour à trouver son identité dans sa propre dynamique à elle.
DM : Donc ça peut être son travail, sa créativité ?
BdM : Dans n’importe quoi. La femme au début dans sa relation avec l’homme, elle vit une relation de support, parce que la femme dans cette relation de support en arrive à découvrir jusqu’à quel point elle peut s’engager dans le processus d’aimer, comme l’homme dans son rapport avec la femme va découvrir jusqu’à quel point il peut s’engager dans le processus de supporter matériellement un être, et ainsi de suite.
Donc les deux investissent, par contre la femme elle, est beaucoup plus assujettie à la douleur, à cause de ses émotions, et c’est ça qui doit changer. On a parlé du mouvement féministe pendant des années en Amérique, en Europe, ainsi de suite, le mouvement féministe n’a pas changé la condition de la femme. Il a seulement changé l’attitude de la femme dans sa condition. Et la condition de la femme doit être changée par la femme elle-même, à l’intérieur d’elle-même, c’est son état émotionnel, son état mental, par rapport au couple, par rapport au travail qui doit changer.
Mais la femme doit, pour trouver son identité dans le monde du travail, elle doit trouver son identité dans son couple. Si elle trouve son identité dans son couple, à ce moment-là elle ne cherchera pas le travail pour compensation, parce qu’une femme qui n’est pas heureuse en amour mais qui a un bon job, elle n’est pas heureuse, elle devient une sorte d’hybride mâle. Un job ce n’est pas un remplacement pour l’épanchement émotif d’une femme !
DM : Mais est-ce que l’inverse pour un homme, style un bon job pour un homme, ça peut remplacer un couple ?
BdM : Pour un Homme un bon job c’est très important, parce que c’est son karma, j’ai toujours dit dans mes séminaires : le karma de la femme c’est l’amour, le karma de l’homme c’est le travail !
DM : Donc l’individu… BdM : Évidemment il y a de “l’overlap” (chevauchement) là-dedans. OK. Il y a de “l’overlap”, on ne peut pas dire que pour l’homme, c’est rien que le job qui compte, il y a ses enfants, il y a sa famille, ainsi de suite. C’est très important, mais je parle du “target” (cible) psychique. Pour un homme, un homme dans la vie là, qui sait qu’il est sécurisé pendant cinquante ans, soixante ans, soixante-dix ans là, au niveau de son job, son travail c’est son karma, son karma est rempli, il est balancé… Le karma… La souffrance de l’Homme c’est le job, la souffrance de la femme c’est relié à l’amour quelque part, d’accord il y a de “l’overlap” là, je parle universellement, si on regarde au large là, l’homme souffre dans le job, la femme souffre dans l’amour, mais il y a de “l’overlap”.
DM : OK. Mais ça veut dire à ce moment-là que l’homme, pour trouver son identité, il faut qu’il perce son karma à son travail, puis la femme, pour trouver son identité, il faut qu’elle perce son karma au niveau de l’intimité puis l’affectif, c’est ça que vous dites ?
BdM : C’est ça !
DM : OK. Donc fondamentalement, la femme, sa lutte ou son expérience de vie c’est dans sa relation de couple, tandis que ce n’est pas évident pour l’homme ?
BdM : Non, c’est juste une réaction.
DM : C’est une réaction, donc ça veut dire, si je fais la suite logique de tout ça, que le couple est moins important pour l’homme que pour la femme ?
BdM : Non. Non. Non ! Vous ne pouvez pas le regarder d’une façon logique, il y a de “l’overlap”, le couple est très important pour l’homme, mais ce qui détermine souvent chez l’homme la souffrance dans le couple, c’est à cause de la finance. Les hommes vivent un stress, surtout aujourd’hui dans notre période moderne, l’homme vit un stress énorme dans la société, c’est très difficile pour un homme de vivre aujourd’hui, d’être relax, parce que… DM : On est sollicité de partout ?
BdM : On est sollicité de partout, puis la vie de l’homme dans la société moderne, c’est un gros fardeau, c’est un gros karma, donc automatiquement, ça a de l’influence sur le couple. Ça va mal dans son job, il arrive le soir, il y ramène à la maison. Bon, ça fait que ce n’est pas exactement comme vous dites, mais effectivement, l’homme, son karma c’est le travail. Comme la femme son karma, c’est ce qui est relié à l’intimité.
Mais ça ne veut pas dire que l’homme n’est pas souffrant dans son couple ou il est dégagé de son couple, ou vice versa que la femme n’est pas engagée dans l’expérience de travail de son mari. Les femmes sont très très conscientes du travail de leur mari, comment ça va au bureau. La petite femme qui arrive avec une “septième forte” le soir là, puis qu’elle dit : “Comment ça va nounou, comment ça a été au bureau aujourd’hui”… ? Ce n’est pas rien que des paroles en l’air, ça la relaxe de se faire dire : “Ben, ça a bien été aujourd’hui”. Ça fait que la femme, elle suit ce qui se passe au bureau, elle suit dans les humeurs du bonhomme quand il arrive à la maison, elle suit, elle suit… La femme elle suit ce qui se passe au bureau de façon indirecte toute sa vie. Ça fait que quand ça va bien au bureau, elle est contente !
DM : Une question qui vient, quand elle pose des questions et qu’elle suit, comme vous dites, ce qui se passe dans la vie professionnelle de l’homme, est-ce qu’il y a un support réel au niveau de l’énergie par rapport au travail de l’homme ?
BdM : Chez la femme ?
DM : Oui, est-ce que psychiquement, on peut parler d’une banque d’énergie de la femme qu’elle apporte dans la relation avec l’homme, parce que souvent il y a des femmes qui essaient de savoir leur valeur par rapport à l’homme parce que financièrement elles n’apportent rien, elles n’ont pas l’impression d’apporter quelque chose. Elles ont l’impression que ce qu’elles font dans la maison, ce n’est pas aussi valorisant que le gars qui ramène mille pièces par semaine là, mais est-ce que le suivi qu’elle apporte, puis l’attention qu’elle apporte, l’ordre qu’elle apporte, est-ce qu’elle peut savoir vraiment que ce qu’elle apporte dans ce suivi-là, c’est réel, c’est tangible ?
BdM : Bon, là, c’est intéressant votre question, elle est intéressante votre question. Si la femme entre dans son identité, si elle entre réellement dans son identité, elle va découvrir, puis elle va réaliser ce qu’elle veut faire, soit à l’intérieur de sa maison ou soit à l’extérieur de sa maison, elle ne sera pas prisonnière. Elle peut être très bien dans sa maison, puis elle peut être très bien à l’extérieur de la maison. Elle va se trouver quelque part, mais il faut qu’elle ait une identité.
Si elle n’a pas d’identité, là elle va commencer à mesurer ce qu’elle fait par rapport à ce que l’autre fait ou par rapport à ce que la femme à côté, fait. Puis c’est là qu’elle va se troubler, parce que dans le fond, une femme qui est chez elle, qui a une maison, puis qui prend soin des enfants, puis elle peut sortir l’après-midi, puis elle peut aller au jus, puis elle a ses amitiés, une femme qui ne travaille pas, c’est une belle vie. Mais pour ne pas travailler dans le sens mâle du terme, il ne faut pas vivre de polarité dans le mental, il ne faut pas vivre en comparaison de l’autre “bonne femme” à côté.
Si tu es bien avec tes enfants puis que tu es assez créative pour arranger ta petite maison, puis tu aimes ça sortir l’après-midi, tu prends ton “char” (voiture) puis tu rencontres tes amies femmes, puis le soir tu rencontres ton mari, “whatever”, quand tu as une vie autrement dit, quand la femme se crée une vie, pour elle ne pas travailler c’est aussi normal que pour l’Homme de travailler. Par contre, ce n’est pas qu’elle ne travaille pas, elle a éduqué les enfants pendant des années de temps, là elle va faire d’autres choses, elle va s’occuper des rideaux, elle va s’occuper des tapis !
Demande donc au gars de s’occuper des tapis, tu vas attendre six mois pour l’avoir ton “crisse” de tapis dans la maison : “J’ai pas le temps, puis j’ai pas le temps”. Elle, elle s’occupe de tout ! Moi je le sais, ma femme est en Europe là, elle vient de partir une couple de semaines, elle m’a appelé hier. Sais-tu que la maison chez nous est grande ! Je ne suis pas intéressé à me faire à manger, je vais au restaurant, je mange mal, je me défais l’estomac, j’arrive à la maison, je suis encore tout seul, heureusement qu’il y a mon chat ! Mais mon chat il ne parle pas gros (rires du public).
Ça fait que là, j’ai des amis, je les appelle pour “placoter” (bavarder), je ne suis pas intéressé à travailler là, ça fait que j’aime ma femme, je ne m’ennuie pas pour tomber dans les pommes comme peut-être du monde tombe dans les pommes, parce que je n’ai pas ça, de l’ennui. Mais elle n’est pas là ! La chambre, le salon, c’est un vrai bordel ! La femme de chambre, je lui dis : “Ne rentrez pas dans la chambre parce que vous allez sauter”. Je suis arrivé d’Haïti dernièrement, j’ai mis ma valise là, je ne l’ai même pas défaite, je suis fatigué là, mais ma femme n’est pas là, ma fille n’est pas là !
DM : C’est très important la présence !
BdM : La présence ! Qu’est-ce que c’est la présence ? La présence c’est la communication ininterrompue de deux Esprits qui se reconnaissent en permanence présents dans un environnement, dans un environnement physique ou à distance, c’est ça la présence !
DM : Est-ce que l’on pourrait dire que le couple, c’est la présence des deux ?
BdM : Un couple c’est la présence de deux êtres sans aucune dilution de la personnalité, c’est ça un couple.
DM : Il n’y a pas de mesure ?
BdM : Ah ! Non, il n’y pas de mesure, pas de mesure !
DM : Donc, on forme un couple pour la présence de l’autre ?
BdM : Tu formes un couple pour être en présence de l’autre, tu ne formes pas un couple pour être à distance l’un de l’autre, il y a des fois dans la vie, tu es obligé de l’être, mais tu formes un couple pour être en présence l’un de l’autre.
DM : On ne peut pas spéculer, style, bon, cette femme-là elle a une belle carrière, et puis on vit ce couple-là parce qu’elle, elle a une carrière ou elle a un intellect, ou elle a ci ou elle a ça, c’est vraiment une question… BdM : Ça, c’est de la personnalité, ça. Si tu formes un couple parce que ta femme a des belles jambes ou une belle carrière ou que le gars il a un gros job, ou un gros “char”, NON ! Tu formes un couple pour avoir de la présence, seulement tu veux une présence intégrale, tu veux une présence à l’intérieur de laquelle il n’y a jamais de lutte. Moi ça fait vingt ans que je suis marié, je n’ai jamais eu de lutte avec ma femme, je connais pas ça la lutte, lever le ton, être obligé de baisser le ton, on ne connaît pas ça. Ça fait que la présence, la présence, de la présence c’est quoi ? C’est de la nourriture pour mon Esprit, c’est de la nourriture pour son Esprit, puis si tu as un enfant là-dedans, ça fait trois au lieu de deux.
DM : Deux êtres présents n’ont pas besoin d’être intéressants par rapport à l’autre ?
BdM : Deux êtres présents sont toujours intéressants par rapport à l’autre quelle que soit la formulation de leur intellect, quelle que soit la cristallisation de leur mental. Deux êtres présents, c’est au niveau de leur Esprit que ça se manifeste, ce n’est pas au niveau de leur formation, ce n’est pas au niveau de leur personnalité académique.
DM : C’est parce que les gens essaient toujours de savoir qu’est-ce que c’est de l’Esprit, comment on peut situer l’Esprit ?
BdM : De l’esprit c’est de l’intelligence, de l’Esprit c’est de l’intelligence qui n’est pas réfléchie par l’ego. De l’Esprit, c’est de l’intelligence qui n’est pas réfléchie par l’ego, c’est ça de l’Esprit !
DM : C’est quelque chose qui s’éveille ou pas ?
BdM : C’est quelque chose qui s’éveille ou pas mais qui se perçoit.
DM : Donc si on n’évalue pas l’autre, puis si on ne s’évalue pas par rapport à l’autre, on vit de la présence ?
BdM : Tu vis de la présence, donc tu vis le courant d’Esprit qui se manifeste entre les deux.
DM : Bon, la conséquence dans le temps de deux individus qui accumulent des années de vie commune et qui reconnaissent cette présence-là, qu’est-ce que c’est la conséquence de ça dans la forme, ça amène quoi, ça crée quel genre de vie sociale ?
BdM : Le résultat dans la forme ?
DM : Oui.
BdM : Le résultat dans la forme, c’est que ça crée une famille très, très, très complète, donc une famille complète ça veut dire que tu es capable de te suffire à toi-même en tant que famille, le père, la mère, les enfants. Par contre, si tu veux faire un petit peu d’extrapolation, d’extension, d’expansion, à ce moment-là tu vas trouver d’autres familles avec lesquelles tu peux avoir la même relation, un équilibre là !
Ça fait que tu vas te choisir des gens, tu n’as pas besoin de bien gros, tu vas te choisir une autre famille ou un autre couple qui ont peut-être des enfants, parce que tu as des enfants, avec lesquels tu vas avoir une relation suffisamment équilibrée pour avoir du plaisir. Mais tu vis réellement au niveau de ta famille. Ta famille c’est un microcosme, à ce moment-là tu peux échanger avec d’autres familles, pas trop là, parce que tu n’as plus besoin de gros, tu n’as plus besoin de grands “chums” dans ce temps-là, mais quelques uns, puis là tu es bien !
DM : OK. Puis ces mêmes familles-là vont reconnaître la présence de la famille comme étant une entité en soi qui ne s’évalue pas, puis qui ne fait pas de comparaison ?
BdM : Oui, oui, puis ce qui va arriver là-dedans, c’est que les hommes, d’homme à homme entre famille, ils vont être sur la même longueur d’onde, puis les femmes entre famille vont être sur la même longueur d’onde. Ça fait que c’est comme si les femmes entre famille vont devenir quasiment des sœurs, puis les hommes entre famille vont devenir quasiment des frères. Puis s’il y a des situations dans la vie qui se produisent, ainsi de suite, c’est comme si les familles deviennent quasiment une épaule de l’autre, dans le sens que ce n’est pas la vieille amitié qu’on a connue pendant l’involution, c’est une amitié créative, c’est une présence.
Ça fait que moi je sais bien que j’en ai des amis là, j’en ai des amis de famille ou des familles d’amis là, puis je suis sûr que s’il m’arrivait quelque chose, je dirais : “Bon là, j’ai besoin de quelque chose, il faut que tu m’aides là”, ils viendraient tout de suite m’aider, puis vice versa. Comme il y en a un qui me demandait ma tondeuse la semaine passée, j’ai prêté ma tondeuse, tandis qu’avant j’aurais dit : “Crisse, va-t’en acheter une de tondeuse”. Tu sais, nous autres avant on parlait de même, hein… Dans l’involution… “Va-t’en acheter une de tondeuse”.
Je suis rentré chez eux une journée, il faisait “frette” (froid), parce qu’ils venaient de changer de maison puis ils n’étaient pas organisés encore, bon, ben, je suis allé au magasin, j’ai acheté un poêle, comment ça s’appelle, ça ?… Un poêle à combustion, je suis arrivé chez eux avec le poêle, il dit : “Qu’est-ce que c’est que tu”… Ben, j’ai dit : Je te l’ai acheté, il faisait “frette” ! Bon, c’est ça qui se passe, mais ça c’est un autre niveau.
DM : Puis l’amitié de l’ancien couple ?
BdM : Tu ne vis plus ça !
DM : Non, mais c’est quoi ? Les gens aussi se rendaient service ?
BdM : Oui, mais il y avait toujours un prix !
DM : C’était quoi le prix ?
BdM : Le prix, c’est que si je te donne quelque chose, il faut que tu me redonnes quelque chose !
DM : Dans le temps… BdM : Oui, si je t’envoie une carte de Noël, tu m’en envoies une !
DM : Il y avait un lien !
BdM : Si je t’appelle, appelle-moi !
DM : Puis dans cette nouvelle relation ?
BdM : Moi je dis : “Si je t’appelle, appelle-moi pas ! Si je t’envoie une carte, m’en envoie pas ! Si je te donne quelque chose, me le redonne pas”. Mais si je te demande quelque chose, refuse-moi pas, c’est un autre processus, tu comprends…
DM : Vous jouez sur les mots (rires public).
BdM : Bah oui ! C’est ça de la conscience créatrice (rires du public). Autrement dit si je vais chez vous un jour, je te demande ta tondeuse, tu me la refuses, t’es fini ! C’est évident, parce que ça, ça veut dire que tu n’auras pas assez d’Esprit pour reconnaître mon Esprit, tu n’auras pas assez d’Esprit pour reconnaître que mon Esprit, si j’étais dans la même situation, je te la prêterais ma tondeuse, ça fait que si tu refuses ta tondeuse, t’es fini avec moi!
DM : Je n’en ai pas ! (rires du public).
BdM : J’explique le principe !
DM : Ce que je vous dirais, c’est : est-ce qu’il faut que j’aille en acheter une ? (rires de BdM et de DM), pour ne pas perdre votre amitié (rires).
BdM : Non, c’est des principes !
DM : Oui, oui, très intelligent ! (rires). L’autre question qui suit, c’est le phénomène de la survie dans le couple, évidemment les gens vivent de l’insécurité face à l’avenir financier, l’avenir de leur créativité, l’avenir même face au vieillissement : “Vas-tu m’aimer quand je vais être plus vieux, puis que je vais être moins beau”, quelque chose du genre, toutes ces questions-là, quand on a de la présence, comment vont-elles se résoudre ?
BdM : Ça n’existe pas ces questions.
DM : Ça n’existe pas ces questions !
BdM : Non. Elles ne viennent pas au mental.
DM : C’est-à-dire que deux individus qui vivent de présence n’ont plus de problème de survie, de la façon dont vous parlez ?
BdM : À ce niveau-là, non.
DM : Ils n’ont plus de problème de survie, tout court !
BdM : Non ! Non, parce que c’est l’Esprit qui gère tout. Une des grandes difficultés que j’ai dans l’instruction, c’est de faire comprendre à l’Homme qu’est-ce que c’est l’Esprit, c’est évident que là, tu peux aller très loin dans l’occulte de l’Esprit, puis je n’aime pas ça, le faire en public, parce que ça crée des formes trop grandes. Mais on est réellement des êtres ignorants sur la planète, d’abord on pense qu’on pense, on pense qu’on vit sur une petite planète, on n’est pas capable de comprendre, puis de réaliser de façon objective, au-delà de la science, que l’univers c’est peuplé de civilisations, certaines très évoluées, certaines moins évoluées.
Puis il y a des mondes qui sont tellement mais tellement évolués qu’ils représentent réellement pour l’Homme dans la matière, la source de sa conscience mentale, dont il n’a aucunement conscience. Donc pour faciliter la compréhension de la nature de l’Esprit chez l’Homme, je suis obligé souvent de dire : “Bon, ben, prends le phénomène de la radio, tu amènes la radio en Afrique, tu montres ça à un Africain, puis il pense que la radio parle”, c’est un Africain, il n’a jamais vu ça, bon, OK ! Mais tu ne peux pas amener ça à New York parce que tu amènes ça à Montréal ou à New York, la radio, puis le gars qui pense que la radio parle, tu l’amènes tout de suite à “Grande Bâtisse” (HP) !
Bon, ben, on est dans la même situation au niveau de l’Esprit, puis le contact entre l’Homme et l’Esprit est tellement ténu, tellement ténu, pour la simple raison que l’Homme est très structuré dans son mental et que tout le processus de sa mentation, tout le processus psychologique de son moi est involutif dans ce sens qu’il ne retourne pas à la source instantanément. Il est toujours pris dans le mouvement, dans le cercle vicieux de la pensée réflective, c’est pour ça que l’Homme vit de la personnalité, puis que l’Homme n’a pas d’Esprit, puis que l’Homme n’est pas capable de réaliser l’Esprit chez l’autre, ainsi de suite.
Mais si l’Homme, ou quand l’Homme en arrivera à pouvoir réaliser l’Esprit, l’instantanéité de l’Esprit chez l’autre personne, dans le couple, par exemple, à ce moment-là les problèmes de personnalité que le couple involutif a connus, ça va disparaître. Ça fait que ta femme soit paralysée ou que ton mari soit paralysé, ou qu’il se passe n’importe quoi, qu’il perde ses cheveux, c’est la présence qui va tenir le couple ensemble !
DM : Est-ce que cette même présence génère les solutions devant les problèmes ?
BdM : Oui, parce que quand il y a une présence dans un couple, il n’y a plus d’expérience à vivre, il y a simplement de la créativité à découvrir. Dans un couple, il n’y a rien que de la créativité à découvrir, si le couple est réellement intégral, ça fait qu’à ce moment-là l’expérience, il n’y en a plus, puis les solutions elles viennent.
DM : Est-ce que ça suppose qu’il y a beaucoup de communication ?
BdM : C’est incessant.
DM : Incessant !
BdM : Ah ! Oui, c’est incessant !
DM : S’il y en a un qui a le problème de dialogue ou d’échange, ça veut dire qu’il y a un problème de personnalité ?
BdM : S’il y en a un qui a un problème de dialogue ou d’échange, c’est parce qu’il y a un problème de personnalité.
DM : OK. Donc on pourrait dire qu’on reconnaît… BdM : Une personne, par exemple, dans un couple qui va dire… Ou qui ne parlera pas, on va dire : “Qu’est-ce qui se passe, pourquoi tu ne me parles pas, qu’est-ce qui se passe”… C’est un problème de personnalité, une personne qui n’est pas capable de s’ouvrir à l’autre dans un couple pour aller chercher une nouvelle énergie créative pour résoudre temporairement le problème, elle manque du support de l’autre, pourquoi ? Parce qu’elle même elle a un problème de personnalité.
DM : Puis la disponibilité à l’autre, parce que souvent il y a des gens qui vont se plaindre d’un manque de disponibilité face à leur partenaire, soit au niveau du dialogue, soit au niveau de la sexualité, soit au niveau de l’opportunité de rencontrer des amis. Comment on peut traiter ça là, dans l’affaire de la présence ? Ils sont bien ensemble, mais dès qu’il y a un processus qui demande, disons, de comme faire un effort pour aller vers l’extérieur, il y a un problème là, comment on peut traiter avec ça ? Comment on peut sentir que l’autre est parfaitement disponible, qu’il ne dit jamais non ? (comme avec la tondeuse).
BdM : Dans un couple intégral, l’autre ne peut pas dire non !
DM : Il ne peut pas dire non, donc… BdM : Il peut amener des conditions parce que l’homme ou la femme va avoir un portrait de l’hologramme, l’autre partenaire va avoir une autre partie de l’hologramme, tu n’as jamais toute la partie. L’homme va avoir la partie, la femme va avoir la partie, les deux parties ensemble ça forme une unité. Par contre, dans un couple intégral, que l’homme dise non ou que la femme dise non… Bon, je vais vous expliquer quelque chose.
Dire non à quelqu’un c’est insulter son intelligence ! On n’a pas le droit de dire non à quelqu’un, tu peux dire : “Oui, mais”. Non, c’est catégorique. Non, c’est fermer la porte sur sa capacité créative d’engendrer un nouveau processus ou une nouvelle version des choses, c’est très très négatif de dire non, c’est très catégorique. Dans un couple, tu ne peux pas dire non, la femme elle dit : “Bon, j’aurais besoin d’une petite robe”, l’autre va dire : “Tu n’as pas besoin de ça”, si elle dit : “J’aurais besoin d’une petite robe”, c’est parce qu’elle a besoin d’une petite robe, “that’s the big fucking deal” ! (C’est ça le problème).
Elle ne va pas te le dire qu’elle a besoin d’une petite robe si elle n’a pas besoin d’une petite robe, ou elle va dire : “J’ai besoin de changer mon Cutex (vernis à ongles)”… “T’as pas besoin de ça”… Lui il a besoin de la cire pour son “char”… De la cire pour son char, “always available”, mais l’autre elle a besoin d’un petit peu de Cutex. Lui il n’est pas capable, il n’est pas assez intelligent pour voir la valeur créative du mental de la femme par rapport à sa petite robe, puis ses petits souliers, puis son petit Cutex.
Parce que c’est comme ça qu’elle se met belle pour elle-même, puis pour lui, puis pour l’environnement : “T’as pas besoin de ça”… Ça fait que tu ne peux pas dire non ! Ah si elle dit : “J’ai besoin d’une petite robe de trois cents pièces”, tu peux dire : “Tu peux couper ça en 150, mon minou”, elle va dire : “Oui, oui, oui, OK. C’est correct”, mais de dire non, la différence entre dire non, puis de baisser de 300 pièces à 150 pièces ou à 50 pièces, ça fera l’affaire, au moins elle a sa petite robe !
DM : OK. Donc on ne peut pas dire non, mais on peut négocier ? (rires public).
BdM : Toujours, il faut toujours négocier ! Puis encore, négocier je n’aime pas ça, parce que négocier, ça veut dire perdre un petit peu de ton affaire pour que l’autre en ait, puis ce n’est pas ça ! Je n’aime pas ça négocier. Négocier je n’aime pas ça, négocier ça fait partie d’une nouvelle négociation, c’est encore de la négociation… Parce que j’ai le mot dans la tête ! Négocier là, négocier… Les gens négocient parce que les gens sont obligés de participer à un rendement mutuel, personne ne veut donner de l’espace. C’est ça de la négociation, donc personnellement, je suis anti-négociation !
DM : C’est une forme de “non” déguisé ?
BdM : C’est une forme de “non” déguisé, la négociation. Pour le temps moderne, pour les temps dans lesquels on vit, de la négociation c’est essentiel parce que l’Humanité est tellement inconsciente, ainsi de suite, donc ça prend de la négociation. Parce que s’il n’y avait pas de négociation, ce serait la guerre entre les Unions, puis le gouvernement ou les Russes, les Américains, ça prend des négociations.
Mais de la négociation, ça ne devrait pas exister sur une planète, ça devrait simplement être de l’échange créatif, ça fait que la négociation, pour moi, ça fait encore partie de l’infirmité psychologique de l’Humanité, c’est un saut en avant dans le processus psychologique de l’évolution sociale de la pensée humaine, mais c’est encore un manque d’intelligence créatrice, c’est encore un manque de finitude d’Esprit sur la Terre, la négociation !
Quand les Hommes n’auront plus de négociation à faire, quand les grands peuples, les grandes nations, les grands groupes, les grandes oppositions pourront se mettre à la table, puis réellement amener de l’Esprit dans le processus créatif de leur mentation, ça ne serait plus de la négociation, ça sera de la révélation intégrale, personnelle, de leur point de vue par rapport à l’autre, pour finalement créer une synthèse utile à toute une Humanité, puis à toute une nation, puis à tout un peuple.
Sans ça… Puis aujourd’hui, on est tous dans l’affaire de la négociation. Puis moi, je conçois, je le vois comme étant bien pour le moment là, mais un jour il faut que l’Homme aille plus loin que ça, parce que la négociation c’est un “non” déguisé, il n’y aucune générosité dans la négociation. La seule raison qu’on négocie, c’est parce que… C’est pour nous empêcher de perdre tout ce qu’on a… Le patron négocie avec l’Union pour ne pas que l’Union ferme son business, puis l’Union négocie avec le patron pour ne pas que le patron ferme son business, tu comprends ! Ça fait que c’est un “non” déguisé !
Chacun veut garder son affaire, le patron veut garder son business, puis l’Union veut garder un job, ça fait qu’il n’y a pas de créativité là-dedans. Ça, ça fait encore partie de ce que j’appelle l’hypocrisie matérialiste du psychisme humain qui convient, qui fait partie des convenances sociales d’aujourd’hui. Mais un jour, l’Homme, quand je parle de l’Homme, je parle de l’Homme, l’Homme… Ça va sauter, parce qu’un Homme conscient, ça ne négocie pas, tu ne peux pas négocier avec moi.
Moi si j’étais en affaires, tu viens dans mon bureau, tu négocies avec moi, t’es fini, je vais te brûler ! Seulement, si tu es intelligent, à ce moment-là on va s’entendre, mais pas négocier, je ne négocie pas, je ne suis pas un Homme à négocier, j’ai dépassé le stage des négociations, mais je suis rentré dans l’époque de l’échange créatif. Ça, par exemple, je suis là-dedans !
DM : Dernière question, est-ce que d’une façon ou d’une autre, dans le phénomène de la présence… BdM : Regarde ce qui est arrivé au Lac Meech, le Lac Meech… La négociation, puis la négociation, puis la négociation, qu’est-ce que ça a fait ? Ça a fait ce que ça a fait ! D’ailleurs, c’est inévitable que le Canada ne marche pas parce qu’il est de toute beauté en horizontal, tu ne peux pas contenir un pays qui est fait comme ça, c’est du cinérama, l’Est puis l’Ouest ! S’il y avait eu des provinces ici comme ça, un petit peu partout comme aux États-Unis là… Psychiquement… En tout cas, je ne veux pas rentrer là-dedans, mais la négociation ça n’a pas marché !
DM : Il me reste une question pour terminer, est-ce que le fait de vivre de la présence de l’autre… BdM : C’est pour ça que ça n’a pas marché la négociation (rires public), ça n’a pas marché la négociation du Lac Meech, pourquoi ça n’a pas marché, hein ! C’était quoi la question ? (rires du public).
DM : Il reste trente secondes ! Les deux êtres qui ont de la présence mutuelle, est-ce que ça ne serait pas un état de vulnérabilité s’il y avait scission ?
BdM : Deux êtres qui ont de la présence mutuelle ne peuvent pas être scissionnés.
DM : Ne peuvent pas être scissionnés !
BdM : Non ! L’Esprit lie !
DM : À l’infini ?
BdM : À l’infini “forever” !
DM : Au-delà de la mort ?
BdM : Définitivement mon cher ! D’ailleurs, l’Église a pris ça par intuition quand l’Église disait : “Ce que Dieu lie, les Hommes ne peuvent pas le délier”, bon, ben ça, c’était la forme “ésotérico-symbolique” de tout ça. L’Esprit quand c’est lié, c’est final, les Hommes ne peuvent plus le délier parce que quand l’Esprit lie deux êtres dans un couple, le processus créatif est tellement perfectionné qu’il n’y a aucune façon que ces deux êtres-là veulent se retrouver dans des espaces indépendants.
Ça fait que l’Esprit c’est très fort, mais par contre pour avoir accès à l’Esprit, ça prend beaucoup de force intérieure. Puis quand les hommes, puis les femmes, en arriveront mutuellement à avoir de la force intérieure, en fonction de leur personnalité, par rapport à leur partenaire, à ce moment-là il y aura de plus en plus d’Esprit. Donc le couple aura de plus en plus d’Esprit, puis à ce moment-là il y aura sur le plan matériel un renouvellement du couple, vous aurez pour la première fois… Coupure – Fin !
mise à jour le 22/06/2024