DM-003 Le karma dans le couple
“DM : Nous allons, ce soir, aborder un sujet qui, dans l’expérience que j’ai eue dans les consultations, a été probablement le fait marquant de longues années de travail : “Le karma du couple”. Évidemment, pour certains, le mot karma représente quelque chose de très lourd, de très difficile. Pour d’autres, …”
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : Nous allons, ce soir, aborder un sujet qui, dans l’expérience que j’ai eue dans les consultations, a été probablement le fait marquant de longues années de travail : “Le karma du couple”. Évidemment, pour certains, le mot karma représente quelque chose de très lourd, de très difficile.
Pour d’autres, probablement que le mot est nouveau, par contre le couple, je crois que bien des gens, autant célibataires que gens mariés, sont fortement impliqués par ce sujet. Nous accueillons ce soir Monsieur Bernard de Montréal pour un dialogue sur ce sujet. Bonsoir Bernard. Le sujet, ce soir, traite sur le karma via le couple, et la première question pour rentrer dans le sujet en douceur, ce serait : Est-ce que le couple a une fonction bien précise pour l’individu ?
Bernard de Montréal (BdM) : Si le couple a une fonction précise dans la vie de l’individu… Le couple pour les Hommes, pour l’être humain, c’est une expérience d’âme. Tant que l’Homme est inconscient, l’expérience du couple fait partie de l’expérience de l’âme sur la Terre. Et dans ce cadre-là, le couple tel que nous le connaissons aujourd’hui sur notre planète, n’est pas créé par l’Homme.
Il n’est pas le produit de la jonction ou de l’union de l’Esprit de l’homme et de la femme. Il fait partie des mémoires, il fait partie de ce que vous appelez le karma, c’est-à-dire de l’expérience de l’âme, et à l’intérieur de cette expérience, les deux êtres qui sont les pôles de ce couple-là, par rapport à leur personnalité individuelle, vivent l’expérience de l’âme.
DM : Est-ce que l’âme, dans l’expérience du couple, est ce qui réunit deux individus, et éventuellement, l’amène à se scissionner une fois que l’expérience est terminée ?
BDM : Oui, c’est l’âme qui pousse les deux individus à se rencontrer, c’est l’âme qui les amène à reconnaître des évènements essentiels à la rencontre, c’est l’âme qui, à travers ses reflets, crée dans la conscience individuelle l’attraction nécessaire, c’est l’âme qui, dans le mouvement des personnalités, s’exprime à travers le mental, à travers le plan émotionnel. C’est l’âme qui, à travers les exigences des personnalités, rend l’attraction plus ou moins difficile, c’est l’âme qui, à travers l’affinité des personnalités, crée l’attraction plus facile.
Le problème avec le couple involutif sur notre planète, c’est que, quand un homme rencontre une femme ou vice versa, ils ne savent jamais combien de temps ça va durer. Ils espèrent que ça va durer toute la vie, ce qui est une bonne option, mais dans l’époque moderne, on s’aperçoit que ça devient de plus en plus difficile pour un être humain de savoir ou de mesurer la longévité du couple pour une raison qui très simple – que tout le monde peut reconnaître – c’est qu’aujourd’hui, le couple n’est plus maintenu dans des structures spirituelles, religieuses comme c’était le cas auparavant.
Donc, avec toutes les influences modernes, avec les changements dans la conscience sociale, avec les perturbations de la conscience sociale, avec le changement dans les attitudes, avec la relâche de la religion ou de l’esprit religieux, l’individu découvre que vivre l’expérience du couple maintenant, ce n’est pas nécessairement un risque, mais il y a un risque dans ce sens qu’il y a une question, il y a une incertitude, ainsi de suite.
Et plus nous avançons dans le temps, plus le couple est polarisé, dans ce sens que plus nous nous apercevons que nous ne pouvons pas former un couple avec autant de facilité que nous pouvions avant, parce que justement nous n’avons plus les gardes-fous que nous avions auparavant. Par contre, il y a une évolution qui est en train de se manifester dans la conscience humaine, évolution qui est beaucoup plus du domaine de l’Esprit que de l’âme, autrement dit beaucoup plus du domaine de l’intelligence pure, créatrice, que de la mémoire.
Et ceci va amener l’Homme à pouvoir – quand je dis l’Homme, je le parle sur le plan générique – va pouvoir cette fois-ci, au cours de la prochaine évolution, créer son couple au lieu d’être simplement accouplé par rapport à des évènements, des coutumes, des conditions sociales qui furent des conditions anciennes.
DM : Maintenant, la question qui est un peu la conséquence de vos affirmations : Est-ce que le couple n’existe que pour une expérience donnée en particulier ou bien il y a autant d’expériences ou autant de variétés d’expériences qu’il peut y avoir de couples ?
BDM : Il y a autant de variétés d’expériences qu’il peut y avoir de couples, pour la simple raison que le couple, si nous le regardons du point de vue humain… Du point de vue humain, le couple représente pour l’homme ou la femme un attachement sérieux, profond, à un être. Mais du point de vue de l’âme, le couple représente une expérience pure et simple, c’est-à-dire l’échange ou la rencontre de deux polarités, de deux mémoires qui, ensemble, l’une envers l’autre, créeront un raffinement d’expériences pour amener l’âme a une plus grande évolution.
Seulement, qui paie le prix dans cette expérience, dans cet échange ? C’est l’homme, c’est la femme, ce sont les individus qui sont incarnés, qui sont dans la matière, parce qu’ils n’ont pas conscience de la nature de l’âme, ils n’ont pas conscience des lois astrales, ils n’ont pas conscience des lois occultes du couple, des lois occultes de la personnalité. Donc, l’Homme sur le plan matériel, qu’il soit d’une civilisation, d’une culture ou d’une autre, est forcé de vivre le couple en tant qu’expérience au lieu de le vivre d’une façon créative.
C’est pour ça que je dis souvent : “Que les Hommes sur la Terre sont accouplés, ils ne créent pas un couple.” Pour que l’Homme créé un couple, il faut qu’il soit dans son intelligence, dans son Esprit, qu’il soit dans sa lumière, qu’il connaisse la destinée de son couple, donc qu’il connaisse suffisamment les lois astrales de sa propre conscience à lui, pour s’empêcher de vivre par rapport à son opposé, ou à sa femme, ou à son mari, constamment la polarité dans leur union.
Le problème dans le couple sur le globe, c’est que les hommes et les femmes qui vivent cette intimité, la vivent toujours par rapport à une tension, par rapport à une relation qui a tendance à s’équilibrer, se déséquilibrer, s’équilibrer, se déséquilibrer et qui, avec le temps, est ramassée par le sentiment de l’amour, et ensuite, dans un autre temps, est écartée par le sentiment de la haine ou d’un sentiment opposé.
Et ceci, c’est une condition inférieure de la relation humaine, c’est une condition expérientielle de l’âme, comme je le disais tout à l’heure, et pour un être humain intelligent, ce n’est pas suffisant. Pour un être humain intelligent, il faut qu’il y ait une certitude à l’intérieur de son mental qui puisse le mener à prendre conscience dans sa relation de couple, ou dans l’éventualité d’une telle relation, que la connexion se fait au niveau de l’Esprit.
C’est-à-dire au niveau du mental supérieur, c’est-à-dire au niveau de la personne, c’est-à-dire au niveau de la personnalité suffisamment dégagée des courants astraux qui la minent et qui la dominent. Pour créer un couple, il ne faut pas être assujetti dans sa conscience, trop !
Si nous sommes trop assujettis dans notre conscience par des mouvements qui font partie de la conscience astrale, c’est-à-dire par des personnalités qui s’abreuvent constamment d’émotions négatives ou de pensées négatives, qu’elles ne sont pas capables de contrôler, parce qu’il n’y a pas suffisamment de lucidité, de discernement ou de lumière, à ce moment-là, je dirais c’est presque mieux de vivre seul. On est mieux d’être heureux seul que malheureux à deux.
Par contre, le besoin de former un couple, de former une union avec une personne, ça fait tellement partie de la nature de choses, qu’il est difficile pour l’Homme, pour le genre humain, de ne pas préconiser l’avantage du couple sur le plan matériel. Mais nous devons éventuellement en arriver à un constat, non pas à un constat intellectuel ou à un constat philosophique, mais à un constat de conscience, à un constat d’intelligence, qui nous permetra à ce moment-là de réaliser… Si nous avons la matière, c’est-à-dire l’intelligence et la volonté nécessaires pour créer un couple.
Un couple ce n’est pas quelque chose qui va de soi, tout le monde le sait, mais un couple devrait aller de soi. Un couple ce n’est pas quelque chose qui est facile, tout le monde le sait, mais un couple devrait être la chose la plus facile au monde.
Donc, pour que l’Homme en arrive finalement à renverser, si vous voulez, l’aspect péjoratif du couple, les aspects du couple qui créent dans la conscience de deux individus une souffrance qui, souvent, dure des années et des années, il faut que l’individu en arrive éventuellement à une certaine conscience, à une certaine maturité dans le mental, à une certaine centricité, à un certain équilibre entre l’émotion et le mental, donc à une certaine lumière, à une certaine intelligence créatrice.
Doncn à ce moment-là, s’il rencontre ou lorsqu’il rencontre ou lorsqu’il rencontrera, il aura plus facilement accès à un équilibre qui fera partie cette fois-ci non plus de l’expérience de l’âme, c’est-à-dire non plus de l’échange dynamique de deux mémoires, mais de l’expression créative de deux mentalités utilisant la fonction émotive du langage pour l’expression des sentiments les meilleurs.
Mais aussi, utilisant la fonction créatrice du mental pour dialoguer ouvertement, et échanger ouvertement et créativement, des aspects de leurs consciences individuelles qui ne sont pas encore suffisamment unies, parce que il y a toujours dans l’homme et la femme une certaine part de mémoire, de passé subliminal ou de passé réellement près de l’expérience.
DM : La question qui… En fait, j’en ai trois, mais je vais y aller une à la fois. La question qui me vient : Est-ce les gens qui sont célibataires évitent l’expérience de l’âme et est-ce qu’ils se préparent au couple ou si c’est simplement par manque de volonté qu’ils ne forment pas un couple ?
BDM : Les gens qui vivent le célibat, ils le vivent par rapport… Soit à des conditions extérieures, par exemple comme un prêtre va vivre le célibat par rapport à des conditions qui font partie des canons de l’Église. Et dans le monde moderne, le célibat de ce prêtre ou le célibat des gens religieux devient une question qui se débat de plus en plus, devient un état qui devient de plus en plus difficile à supporter, parce qu’au vingtième siècle, surtout à la fin du vingtième siècle, même les gens qui portent le drap sont des êtres qui, depuis quelques années, se donnent l’avantage de mettre en relief leurs opinions qui sont moins canoniques ou moins légiférées qu’auparavant.
Donc, sur ce plan-là, il y a des questions que ces gens-là devront éventuellement reposer et qui seront répondues par le Vatican. Ça, ça fait partie de leur expérience. Sur le plan du célibataire qui est seul, de la personne seule, qui est jeune, parce qu’il y a une autre condition pour les gens qui vivent un célibat avancé, mais pour les gens qui sont jeunes, le célibat n’est pas une condition optimale de vie, parce que même si leur vie est remplie par d’autres activités, par des engagements sur le plan de l’expérience de l’âme, ces êtres-là vivent quand même une certaine solitude.
On peut, pendant un certain temps, pendant certaines années, compenser le célibat, on peut s’amuser, on peut jouir de la vie, mais on ne peut pas vivre seul. Donc, le célibat dans le fond, il sera remplacé, je parle du célibat qui est rigoureux , il sera remplacé par une tendance à flirter avec le couple, dans ce sens que l’homme se rencontrera une femme, ça durera quelque jours, quelques semaines, ensuite il en rencontrera une autre et vice versa.
Mais ces êtres-là vivront constamment une insatisfaction, ou lorsque, et parce qu’ils sont jeunes, ils ont des attraits dans la vie qui sont suffisamment astralisés pour leur permettre de supporter cette sorte de solitude, parce qu’ils ont une compensation sur la qualité de l’expérience, ils passeront d’un homme ou d’une femme à une autre ; donc, la variété de l’expérience suffira pendant un certain nombre d’années à leur créer une sorte de compensation psychologique, psychique, ainsi de suite.
Mais rendu à un certain âge, quarante ans, cinquante ans, les forces diminuant, le courage d’exploiter les possibilités changeant, la nature, la personnalité, le contexte social, le contexte de la vie, l’énervement, si vous voulez, de la jeunesse, à ce moment-là ces gens-là commenceront à s’ennuyer, ils vivront une certaine solitude.
Et ce qui est le plus malheureux, c’est qu’à ce moment-là, ils rencontreront des gens qui, eux aussi, vivent une certaine solitude, au lieu de rencontrer des gens dans leur jeunesse qui sont dans la pleine puissance de leurs possibilités, qui peuvent facilement s’engager et vouloir réellement créer ensemble. Donc, ils créeront des couples, mais ce seront des couples plus tranquilles, des couples plus rassis.
Mais c’est le prix qu’ils devront payer pour avoir attendu, ainsi de suite. Ensuite, vous avez les gens qui ont une certain âge, cinquante-cinq ans, soixante ans, soixante-cinq ans, il y a des gens qui ont perdu mari, femme, qui sont célibataires par force de la vie. Et ces êtres-là, souvent, sont célibataires ou demeurent célibataires à cause de leur passé, à cause de leurs sentiments, de leur mémoire, de leurs attitudes qui sont déjà très, très enracinées, ils trouvent difficile de se refaire un couple parce qu’ils ont la mémoire d’un être cher qu’ils ont connu, ils vivent le couple par comparaison.
Donc, pour eux, s’ils ne trouvent pas quelqu’un qui équivaut à ce qu’ils ont connu, ils préfèrent rester seuls, et les besoins sexuels étant moindres, ils sont capables de vivre cette sorte de vie solitaire. Et ils compensent avec des enfants, les petits enfants, ainsi de suite. Bon, c’est une autre forme de solitude.
Par contre il y a des gens d’un certain âge qui sont suffisamment jeunes dans l’esprit, qui sont suffisamment déconstipés, qui ont la capacité de vivre l’allure de la jeunesse, même à un certain âge, et qui se recherchent une compagnie qui fera l’expérience heureuse des dernières années de leur vie. Et on le découvre souvent ceci, donc ça, ce sont des couples ou des gens qui ont une certaine maturité, et ce sont des gens que je trouve plus intelligents que les autres.
DM : Si je comprends bien, que l’on soit célibataire endurci ou occasionnel, ou que l’on est un couple qui dure plus ou moins longtemps, peu importe l’expérience, l’individu ne peut pas échapper à l’expérience de l’âme ?
BdM : L’expérience de l’âme c’est un tout, si l’âme elle est mal foutue, l’individu est mal foutu, si vous avez une âme qui est toute “croche”, si vous avez une âme qui a tendance à vous faire vivre des émotions qui sont réellement négatives, fondées sur la crainte, l’inquiétude, l’insécurité, ben, à ce moment-là vous vivrez par rapport à ceci.
C’est pour ça que je dis toujours : Il faut qu’un jour l’Homme en arrive à nettoyer, à épurer cette âme, pour que finalement il puisse bénéficier d’une âme qui est réellement lumineuse, une âme qui ne fait pas interférence avec son intelligence. Je connais par exemple, une femme qui avait un certain âge, elle a perdu son mari à quarante-trois ans, une femme de quarante-trois ans c’est une femme qui est encore jeune.
Et ses enfants lui disaient : “Mais maman, pourquoi tu ne sors pas, pourquoi tu ne rencontres pas quelqu’un d’autre”… Et c’est une femme qui paraissait bien. Et un jour, un monsieur l’a approchée et a voulu sortir avec elle, je ne sais pas moi, elle a refusé, et la raison qu’elle a donnée, c’est qu’elle disait : “J’aimais mon mari, mon mari était bon, je ne veux pas que mes enfants pensent que je les laisse tomber, ou que je laisse tomber mon mari ou la mémoire de mon mari”.
En tout cas, finalement, le bonhomme lui, il a continué son chemin, il s’est rencontré une autre femme, puis il est mort très, très peu de temps après, peut être six, cinq mois après, il lui a laissé une fortune. Et cette femme-là dont je parle, quand elle a su les nouvelles, ça lui a donné un choc terrible, et depuis ce temps-là elle n’en est jamais revenue (rires du public).
Donc, vous allez dire : Mais c’est l’expérience de l’âme, si elle avait eu une âme plus évoluée, elle aurait eu une personnalité plus évoluée, si elle avait su écouter ses enfants, ainsi de suite, elle aurait peut-être été amenée à dépolariser cette âme, à affaiblir le pouvoir de cette âme sur sa conscience ! Donc, elle aurait eu plus d’esprit, plus d’intelligence, et elle aurait rencontré “un petit gris” et aujourd’hui elle serait bien.
DM : Vous avez parlé d’épuration de l’âme, et le cœur de la discussion, je voudrais l’emmener sur : Où on peut reconnaître que le couple a de l’esprit ? Et où la démarcation se fait quand on vit une expérience de couple qui est fondée sur l’astralité et le karma, finalement, des deux individus ? Quelle est la démarcation, est-ce que ça peut se trancher ?
BDM : Oui. Pour comprendre le phénomène astral du couple ou le phénomène karmique du couple, ou le phénomène de l’âme du couple, il faut réellement avoir accès à une psychologie occulte de l’Homme. Sans entrer trop dans la psychologie occulte de l’Homme, on sait par exemple que l’âme c’est une entité qui est très forte, c’est une mémoire, et elle est facilement manipulée par des forces psychiques qui font partie de son plan.
Et la psychologie contemporaine n’est pas suffisamment occulte, c’est-à-dire qu’elle ne regarde pas suffisamment derrière la forme pour comprendre que l’âme dans la vie de l’Homme doit être matée. On a tendance à parler de l’âme d’une façon passive, on a tendance à parler de l’âme comme étant une entité faisant partie de la nature essentielle de l’Homme. Mais on doit regarder l’âme comme étant une entité faisant partie de la nature expérientielle de l’Homme et non pas de la nature essentielle de l’Homme.
L’âme fera partie de la nature essentielle de l’Homme lorsqu’elle sera réellement épurée. Et tant qu’elle ne l’est pas, cette âme-là, elle subit des influences très, très subtiles, à partir des plans invisibles. Et dans un couple, les lois du plan astral étant ce qu’elles sont, le plan astral étant le plan de la mort, les lois de ces plans vont à l’encontre de la vie de l’Homme.
C’est très, très difficile, pour un être humain qui n’a pas accès à ces plans, de comprendre de façon objective que le plan astral ou le plan de la mort, ou le plan de l’âme, c’est un plan de la réalité humaine qui est constamment en lutte contre les besoins naturels, vitaux, de l’ego, autrement dit de la mentalité de l’Esprit. Et l’Homme sur le plan matériel est un être qui est extrêmement affecté par ceci.
Et dans le couple, il découvre, dans la mesure où il avance dans cette psychologie occulte de l’âme qui est extrêmement intéressante, il apprend à réaliser qu’effectivement les forces psychiques de son subconscient travaillent constamment à polariser l’énergie entre lui et la femme, ou entre la femme et le mari. Et je peux vous donner un exemple pour mettre le doigt dessus. Vous avez certainement vécu dans votre expérience de couple, des situations entre l’homme et la femme, où par exemple la femme ayant raison, l’homme veut difficilement l’admettre.
On dirait que c’est une force en soi qui ne veut pas que nous admettions à la femme, ou vice versa, à l’homme qu’il a raison. C’est une force qui nous empêche de dire : “Bon, ben, écoute chérie, excuse-moi, tu as raison”. Cette force elle fait partie de nous. Il y a des gens qui vivent cette force à un très, très haut niveau, et évidemment si nous vivons cette force avec une très grande densité, c’est évident que la relation de couple, avec le temps, avec les années, s’effrite, et s’effrite, et s’effrite.
Donc, ce sont les forces psychiques de l’âme qui ne sont pas matées par l’Homme, par l’ego intelligent, qui empêche l’être humain de constater ce jeu. Donc, un Homme qui travaille ou qui comprend, ou qui étudie la psychologie occulte de l’âme, voit et réalise d’une façon très objective que le plan astral ne veut pas que l’Homme sur la Terre soit heureux.
Donc, c’est à l’homme d’être suffisamment intelligent de cette condition humaine pour la renverser, mater ces énergies, et réaliser que sa femme c’est l’être le plus important dans sa vie, que son mari c’est l’être le plus important dans sa vie, et de casser l’emprise astrale sur la conscience des deux individus, pour finalement qu’ils en arrivent éventuellement à se créer un couple.
C’est-à-dire à se créer une union dans le mental, dans l’Esprit, qui est indissoluble et qui serait absolument, totalement, à l’épreuve de ces courants astraux qui sont dans le fond la perdition dans le couple moderne ; maintenant qu’il est totalement libre de faire ce qu’il veut, ou libre dans son expérience, en comparaison ou en contraste avec les situations auparavant.
DM : Vous avez dit, et ce mot est très important je crois, le mot “mater”. Il y a des résonances au mot “dominer” et je voudrais savoir si on parle de mater dans le sens de se mater au niveau astral, au niveau émotif, ou si on parle de mater l’autre dans son astralité. Je voudrais établir la nuance.
BdM : Dans un couple, si vous avez une femme ou un mari, dans un couple c’est toujours celui qui est astralisé qui doit se mater. Autrement dit, dans un couple l’homme est responsable de sa propre astralité et la femme elle est responsable de sa propre astralité. Si les deux êtres en arrivent à mater leur astralité, ils en arrivent à créer un couple, c’est-à-dire qu’ils en arrivent à vivre leur couple réellement au niveau de l’Esprit.
Par contre, si dans un couple, vous avez un homme qui a maté son astralité et que la femme ne l’a pas fait ou vice versa, à ce moment-là, celui qui a maté son astralité n’est plus responsable de son couple.
DM : Est-ce que vous parlez d’une responsabilité partagée ou s’il y en a un, dans le couple, qui est plus responsable que l’autre du couple ?
BDM : Dans le couple, l’homme a la responsabilité de maintenir l’équilibre dans son couple parce que c’est l’homme qui a la plus grande force, c’est l’homme qui survient aux besoins, c’est l’homme qui a le plus grand potentiel de troubler le couple. L’homme c’est un être qui est égoïste, c’est un être dont la conscience n’est pas aussi fortement basée sur l’amour. La femme c’est un être qui aime, la femme elle est beaucoup plus généreuse dans le couple que l’homme, et dans un couple c’est l’homme qui est responsable de le protéger, ce couple.
Par contre, si la femme, pour une raison d’astralité, va à l’encontre de cet équilibre, à ce moment-là l’homme n’est plus responsable. Mais psychiquement parlant, dans un couple, c’est toujours la femme qui souffre plus que l’homme, je parle d’une façon universelle. Pourquoi ? Parce que les responsabilités lui incombent, elle a les enfants, elle a peut-être cessé de travailler depuis dix, quinze, vingt ans ; donc, elle est dans une situation sociale financière qui n’est pas nécessairement avantageuse.
Donc, elle s’est donnée depuis sa jeunesse, elle a donné sa beauté depuis sa jeunesse ; donc, elle arrive à un point après quinze ans, vingt ans de mariage, où réellement elle n’est plus dans une situation aussi favorable qu’elle l’était au début. Et tout ceci, elle l’a fait parce qu’elle aime. Tandis que l’homme lui, dans le couple, il n’aime pas comme la femme aime.
La femme elle aime par rapport à des sentiments qui sont beaucoup plus élevés, l’homme aime par rapport à des sentiments qui sont beaucoup plus égocentriques. L’amour de l’homme est très, très lié au besoin de se sécuriser égoiquement, tandis que l’amour de la femme est beaucoup plus dirigé vers l’exclusion de cette sécurité égoïque pour créer une sécurité pour les deux.
DM : Est-ce qu’aujourd’hui à notre époque, il y a des femmes qui auraient, à cause de leurs expériences de travail ou même des fois plusieurs déceptions affectives, qui n’auraient pas retrouvé un peu le caractère masculin de ce que vous expliquez ?
BDM : Oui, c’est ce qui se passe présentement, et ça c’est dommage parce que la femme dans cette condition-là, elle perd de sa nature féminine, et elle vit de la compensation. Une femme ne peut pas vivre indéfiniment de compensation parce qu’une femme c’est un être qui a besoin d’aimer, elle a besoin d’aimer, mais elle a besoin aussi d’être aimée.
Si elle vit dans une situation, telle que nous connaissons aujourd’hui, où elle doit compenser parce qu’il y a tellement de changement dans la vie sociale, et aussi dans la nature des couples, à ce moment-là elle ne se sent pas heureuse, elle peut être bien, elle peut avoir un bon job, elle peut s’acheter du beau linge, ainsi de suite, mais ce sont des artifices.
Un homme peut s’acheter une belle auto et être très heureux parce qu’il a une belle auto, mais une femme, une auto, c’est pas si important que ça. Donc, la femme c’est un être qui, sur le plan matériel, et dans toutes les civilisations, est faite pour aimer et elle doit être aimée en retour. Si elle est aimée en retour, elle va beaucoup aimer.
Tandis que l’homme lui, c’est un être qui est fait pour construire dans le monde, et aimer ça fait partie de son expérience d’homme, de mâle, ça fait partie aussi de sa sexualité, ça fait partie de sa sécurité sur le plan sexuel. Donc, l’homme et la femme vivent l’amour d’une façon très différente, ce sont deux êtres qui sont très différents et sur le plan de l’âme, ils ne se rencontrent pas.
Ils peuvent s’unir, ils peuvent se fréquenter, ils peuvent partager, mais sur le plan de l’âme ils ne se rencontrent pas parce qu’ils sont très différents. Mais sur le plan de l’Esprit, ils se rencontrent. Un homme sur le plan de l’Esprit, une femme sur le plan de l’Esprit, se rencontrent parfaitement, ils se comprennent parfaitement, ils se savent parfaitement.
L’homme protègera parfaitement sa femme, sa femme supportera son mari d’une façon parfaite, ainsi de suite. Mais ces aspects qui font partie de la nature très élevée du mental, sur le plan de l’expérience de l’âme sont souvent écourtés, mis en danger parce que les personnalités de l’un et de l’autre vont à l’encontre de leur bienséance, vont à l’encontre de leur bien-être. À long terme, sur le plan de l’Esprit, il y a trop de polarité.
Un homme par exemple qui est trop fort de caractère, qui est très dur, qui est brutal, qui mesure six pieds quatre, ainsi de suite, et qui a une petite femme chétive de cinq pieds huit ou cinq pieds six, déjà sur le plan matériel, sur le plan physique de la forme, il y a un désavantage qu’elle vit, elle ne peut pas lui foutre un coup de poing sur la gueule. Donc, où elle puise sa puissance, où elle puise sa valeur, où elle puise sa force ? C’est dans la capacité d’aimer cet homme-là.
Mais si lui est trop pénétré par ses attitudes de mâle, ses attitudes inconscientes, ses attitudes d’âme assujettie, à ce moment-là elle peut vivre un enfer et les femmes de l’involution ont vécu… La femme sur la Terre a un karma très, très difficile par rapport à l’homme. Les femmes au cours de l’involution n’ont pas été heureuses en mariage, l’histoire le démontre, il y a toutes sortes d’histoires à ce sujet-là.
La femme moderne commence un petit peu plus à ajuster son tir, elle devient plus indépendante de ce gars de six pieds quatre, elle est plus libre sur le plan financier parce qu’elle travaille, ainsi de suite, elle est plus ferme sur le plan de l’émotion. Donc, ceci est bon, mais d’un autre coté, elle est obligée de compenser, elle est empêchée de vivre sa nature de femme, elles est empêchée de vivre son ouverture. Une femme aime à vivre son ouverture par rapport à l’homme, et c’est ce mouvement-là qui permet à l’homme de la protéger.
Pour qu’une femme s’ouvre vers l’homme, il faut que l’homme lui assure une protection, sinon elle serait détruite dans cette ouverture. Donc, ça demande un équilibre, ça demande une très grande maturité de la part de l’homme, c’est pour ça que je dis que l’homme, dans un premier mouvement, est responsable de son couple, parce que c’est lui déjà qui a la fonction de protéger celle qui s’ouvre vers lui, celle qui lui donne des enfants, celle qui lui donne son amour, celle qui est tendre, celle qui est chétive, celle qui est petite, mais celle qui est très forte dans sa force intérieure pour le supporter à travers tous les ravages de la vie ou de l’expérience.
DM : Si j’ai bien compris, toutes les femme qui ont refermé pour aller chercher une certaine autonomie sociale ou un développement quelconque personnel, si elles étaient aimées comme il se doit, seraient disposées ou disponibles à établir un couple. Mais la question qui suit, et qui m’est souvent posée, comment ça se fait qu’il n’y a pas d’hommes pour ces femmes-là ? Et la question donc, c’est : est-ce que l’homme aujourd’hui a des problèmes d’assurer à la fois sa protection et la protection de la femme dans le sens de l’amour dont vous parlez ?
BDM : Bon, ce qui arrive c’est que les femmes, depuis quelques générations, qui ont pris conscience qu’elles sont des êtres intégraux, qu’elles ont des sentiments, qu’elles ont droit à la vie, qu’elles ont droit au travail, qu’elles ont droit à être heureuses comme l’homme, et qui ont pris des dispositions pour le faire, c’est évident que ceci s’est fait dans le contexte de l’évolution sociale, dans le contexte d’un ajustement psychologique, mais ceci ne leur a pas nécessairement donné de la conscience.
Donc, les femmes ont développé des attitudes qui, sur le plan collectif, sont valables dans ce sens qu’elles sont plus aptes aujourd’hui, capables de se suffire à elles-mêmes, et à prendre soin de leurs enfants, ainsi de suite. Mais ceci ne leur a pas donné de conscience.
Et il sera nécessaire à la femme de dépasser, d’aller au-delà de la phase purement moderne, de réajustement, de prise de conscience sociale, ainsi de suite, pour réellement en arriver à son êtreté, pour en arriver à une conscience supérieure plus grande, qui lui permettra à ce moment-là, de bénéficier des mêmes avantages qu’elle a aujourd’hui sur le plan du travail, ainsi de suite.
Mais sans exclure cette grande qualité qu’elle doit avoir, c’est-à-dire celle de la féminité, celle de la tendresse, celle de cette relation avec l’homme qui fait d’elle un être qu’il recherche. Mais si la femme s’endurcit à travers une forme de carriérisme ou à travers une forme de réajustement de sa psychologie socio-féminine, à ce moment-là évidemment l’homme va perdre l’intérêt, va vivre son expérience avec elle sur une base très écourtée. Il ne pourra pas sentir en elle cette flamme qui fait partie de sa poésie humaine.
L’homme demeure toujours un homme, la femme change parce qu’elle doit changer, c’est très bon, mais l’homme demeure toujours un homme, l’homme aime la femme telle qu’il l’a toujours connue, dans la qualité poétique de sa vie. Même si l’homme n’a pas bien joué son rôle, par rapport à la femme, elle représente pour lui un archétype d’amour qu’il ne peut pas mettre de côté, parce qu’effectivement cet archétype représente la plus grande qualité de cette âme féminine sur le plan matériel.
Donc, si la femme doit reprendre un peu du terrain perdu, ça je suis content, au vingtième siècle c’est nécessaire, c’est inévitable, elle ne doit pas perdre conscience d’elle-même, elle ne doit pas troquer, si vous voulez, sa féminité, sa nature de femme, sa fondamentalité féminine, pour des dollars, pour une sécurité, pour l’occasion d’avoir sa propre auto, pour l’occasion de vivre une sorte de “partnership” égalitariste avec le mâle, parce qu’à ce moment-là, c’est elle qui va payer le prix !
Et elle va se retrouver dans une situation qui va “rempirer” sa solitude et elle va voir que les années passent très vite, et que le corps se flétrit, et que cette beauté qui fut à un certain moment son passeport, demain n’aura plus la valeur qu’il avait qu’auparavant. Donc, la femme ne peut pas se désillusionner trop, trop, elle doit être réellement intelligente.
Et elle a l’occasion maintenant que tout a changé dans le monde, de prendre conscience qu’elle doit revenir à sa nature originale, mais cette fois avec une conscience, c’est-à-dire avec une capacité de s’ouvrir à l’homme, mais aussi avec un œil, avec une intelligence qui est suffisamment éveillée pour ne pas faire d’elle un être esclave, pour ne pas faire d’elle un être qui vit constamment avec les émotions sur le bras, qui n’a pas de contrôle sur son corps émotionnel.
La femme doit rapatrier ses énergies, la femme doit prendre contact avec elle-même, la femme doit utiliser ses émotions d’une façon intelligente et créative, non pas simplement pour l’homme, mais aussi pour son bien-être à elle. Si elle le fait simplement pour l’homme, elle s’oublie. Si la femme s’oublie, à ce moment-là l’homme prend avantage d’elle, c’est une loi de la jungle.
Et l’homme dans un même moment, dans un même mouvement, apprendra au fur à mesure que la femme se transforme et qu’elle passe de la situation d’aujourd’hui où elle compense et qu’elle deviendra demain intelligente, l’homme réalisera que lui aussi doit prendre conscience de cette femme nouvelle qui est revenue à sa nature, mais qui est aujourd’hui ou demain plus intelligente qu’elle le fut par le passé, parce qu’elle a réellement pris les guides de sa propre destinée.
Et l’homme sera très content, parce que dans la mesure où lui aussi sera amené à cette constatation, et à ce besoin lui-même, de pouvoir vérifier la capacité d’échange avec son partenaire, à ce moment-là les deux créeront un couple. Il n’y aura plus cette dichotomie dans le couple, ce partage des rôles, cette suprématie de l’homme sur la femme, cet assujettissement de la femme, il y aura réellement un échange.
Il y aura réellement une union, et cette union fera partie de leur intelligence, de leur Esprit, elle sera solide, elle n’aura plus besoin d’être consolidée ou ratifiée par des lois extérieures, bien que des lois extérieures la ratifiant, fassent partie des conditions sociales, des contrats qui s’exercent, et c’est toujours bon, parce que la femme quand même doit se protéger contre les inévitabilités de la vie.
DM : Vous parlez de créer un couple et vous avez également dit : L’homme est responsable du couple. Et dans un sens, si on parle de créer un couple, on parle de donner une certaine base, une certaine structure au couple. Qu’est-ce que l’homme, dans votre affirmation comme quoi il est responsable du couple, qu’est-ce que l’homme doit regarder de la femme ou dans la femme pour être capable de se donner la solidité ou la sécurité de créer le couple, ou tout simplement de s’en rendre responsable ?
BDM : L’homme doit réaliser qu’une femme qui se lie à lui, se lie à lui par amour. Je parle universellement, une femme qui se donne, qui donne son corps, qui donne ses émotions, qui donne son Esprit, ainsi de suite, se lie par amour. La femme c’est un être qui se lie par amour, elle ne peut pas, dans sa nature fondamentale, exclure l’amour de la sexualité, l’un va avec l’autre. Donc, à partir du moment où un être se donne facilement à un autre, c’est celui qui reçoit qui est responsable de la délicatesse de l’expérience.
DM : Et dans ce cas-ci, c’est l’homme ?
BDM : C’est l’homme, oui, et tant que l’homme ne comprendra pas ceci, à ce moment-là, il vivra son couple par rapport une mentalité purement mâle, purement macho, purement dominatrice et il ne pourra pas évoluer. Un homme qui n’est pas capable de réaliser la fondamentalité de l’amour chez la femme, n’est pas suffisamment intelligent pour se créer un couple. Il est suffisamment homme pour s’accoupler, il est suffisamment homme pour bénéficier du couple, mais il n’est pas suffisamment intelligent pour créer un couple. Parce que pour créer un couple, il faut être intelligent de sa propre nature et aussi de la nature de l’autre.
Si l’homme est intelligent de la nature de la femme, effectivement ceci demande qu’il soit intelligent de la sienne, et à ce moment-là, créer le couple devient une action, une résultante, d’un échange égalitaire entre les deux. Il n’y a plus ce facteur de domination qui entre en jeu, il n’y a plus ce facteur de domination qui épouse la physicalité de l’homme, ou qui épouse son caractère, ou qui épouse sa prédominance sur le plan matériel, c’est simplement l’Esprit de l’homme en relation avec l’Esprit de la femme.
Donc il n’y a plus d’expérience de l’âme, c’est à un autre niveau. À l’intérieur ou en deçà de cette condition, la femme vit et l’homme vit le couple par expérience et ça fait partie de leur expérience… Je rencontre, j’ai en esprit des gens par exemple, j’ai cet homme que je connais, un bel homme qui a aussi une belle femme et qui aime sa femme, il aime sa femme, il la met sur un piédestal, c’est un homme qui a du succès dans la vie, mais sa femme il l’a mise sur un piédestal et il ne fait pas l’amour avec elle depuis des années.
Et elle, la pauvre, elle attend, et elle attend, et elle attend, et elle attend, et elle attend… Et lui ne fait pas l’amour avec elle, parce qu’il dit : “Ah ! Ben, ma femme elle est au-dessus de ça”. Mais lui, il a sa maîtresse. Donc, quelque part dans le couple, dans son expérience, il y a beaucoup de force d’âme, et un jour il sera obligé de casser, de mater ceci, et un soir de la prendre dans sa chambre, de lui déchirer les vêtements et de lui faire l’amour une fois pour toutes ; pour la casser cette vibration !
Et à ce moment-là, il reconnaîtra que sa femme qui est très belle, qui est très fine, qu’il a mis sur un piédestal, c’est une femme qui aime être aimée à tous les niveaux, il mettra de côté sa petite maîtresse qui fait partie de son illusion spirituelle. Donc, à ce moment-là, il commencera à créer un couple. Donc, il y a des êtres sur la Terre qui vivent toutes sortes d’illusions par rapport à leur couple, et ces illusions-là font partie de l’expérience de l’âme.
DM : Vous parlez d’amour, est-ce que – et je ramène un petit peu en arrière – vous avez dit : La femme aime et l’homme doit reconnaître que la femme l’aime intégralement dans le départ ou le développement d’un couple. Mais est-ce que vous pouvez dire qu’il y a des différences dans l’amour, dans le sens d’un amour de l’âme et d’un amour de l’Esprit, ou d’une reconnaissance d’une forme d’amour ?
BDM : Oui, l’amour de l’âme est beaucoup plus d’ordre émotionnel, alors que l’amour de l’Esprit c’est une autre vibration, c’est beaucoup plus calme, c’est beaucoup plus réservé, c’est beaucoup plus… Je dirais que c’est beaucoup plus “plate” (ennuyeux), mais ce n’est pas “plate” ! Moi j’aime ma femme, ma femme m’aime, ce n’est pas “plate”, mais ce n’est pas l’amour que nous aurions vécu si nous étions inconscients, c’est un autre niveau, c’est une autre vibration, et on s’y habitue et c’est normal, et c’est bien comme ça.
Par contre, le couple, l’homme et la femme qui vivent un amour astral ou astralisé, un amour de l’âme, qui est un très bel amour, est astralisé dans cet amour-là, il est astralisable dans cet amour-là. C’est pour ça que les gens sont en amour une minute, ensuite ne sont plus en amour, ensuite ils sont en amour, ainsi de suite… “Branche-toi ! M’aimes-tu ou m’aimes-tu pas”… Bababa bababa…
Alors que l’homme conscient, quand il aime, il aime, et la femme elle aime. Et il n’y a plus de ces hauts et de ces bas, c’est une continuité. Bon, ben ça, ça fait partie de la conscience créative, ça fait partie de l’amour de l’Esprit, ça fait partie de l’échange entre les Esprits, ce n’est plus une expérience de l’âme. Effectivement la qualité elle est différente, mais à partir du moment où l’homme va passer d’un niveau à un autre de conscience, il va réaliser que c’est normal, d’une façon ou d’une autre.
DM : Je vous pose cette question, parce que l’homme, “a priori”, on pourrait dire qu’il est honnête vis-à-vis de la femme, mais que s’il n’est pas capable de voir dans la femme l’amour, c’est qu’il doit y avoir une expérience de l’âme ou une expérience karmique qui empêche d’avoir cette vision ?
BDM : Pourquoi vous dites que l’homme “a priori” est honnête vis-à-vis de la femme… ?
DM : C’est une bonne question (rires).
BDM : Si vous disiez que la femme, “a priori”, est honnête vis-à-vis de l’homme, je dirais oui. Mais l’homme “a priori” n’est pas honnête par rapport à la femme, pour la simple raison que l’homme c’est un être qui vit sa sexualité, qui peut vivre sa sexualité sans amour. Alors que la femme elle, universellement, elle vit sa sexualité en fonction et par rapport à l’amour. Donc, les deux êtres ne peuvent pas vivre l’honnêteté de la même façon.
Un homme qui a une chance, va être arrêté… Évidemment je crée un tableau, je ne voudrais pas que les gens m’amènent avec des conditions, si effectivement il y a des conditions. Mais ce que je veux dire c’est que l’homme… L’homme… Je le fais d’une façon graphique, l’homme, à cause de la nature de sa sexualité, à cause du fait que sa sexualité n’est pas aussi rattachée, fixée dans son émotion, l’homme peut facilement, avec moins de souffrance, avec moins de culpabilité, vivre une expérience extramaritale que la femme.
Parce que dans son expérience, il a une plus grande capacité de rationaliser son expérience. Tandis que la femme, elle, sa sexualité, son corps émotionnel sont très reliés. Et pour elle, à moins qu’elle ait de bonnes raisons, ça ne lui vient pas facilement. Donc, ce n’est pas juste quand vous dites que l’homme, “a priori”, est honnête par rapport à la femme. Si vous dites que la femme, “a priori”, est honnête par rapport à l’homme, sur le plan universel, je dirais oui, mais pas l’homme.
DM : Est-ce qu’on va dans le sens inverse, est-ce qu’on peut dire que l’homme, “a priori”, est malhonnête face à la femme ?
BDM : L’homme, “a priori”, si vous lui donnez les conditions, les chances, et si vous éliminez les petites facettes de sa personnalité qui le troubleraient, telles que la culpabilité, l’inquiétude, la crainte d’être dénoncé, oui, l’homme c’est un chasseur.
DM : Je suis bouche bée ! (éclats de rire du public). Donc, fondamentalement, quand vous parlez de la responsabilité de l’homme à créer le couple, là je comprends un peu plus loin là, parce qu’il doit travailler sur lui-même en premier ou en deuxième ? (rires).
BDM : Il doit travailler sur lui-même en premier.
DM : En premier ?
BDM : Oui.
DM: Donc, l’homme aurait plus avantage à être célibataire longtemps pour travailler sur sa personne ? (Rires du public).
BDM : Très juste (rires du public).
DM : Mais pourquoi les femmes s’en plaignent ? (rires du public).
BDM : Pourquoi les femmes s’en plaignent ?
DM : Que les hommes veulent rester célibataires plus longtemps ?
BDM : Parce que les femmes, les femmes veulent être aimées, les femmes veulent aimer, et les hommes ne leur apportent pas cet amour qui convient à leur sensibilité. Donc, la femme avec le temps, elle se fatigue, elle est tannée, elle est déçue, il y a beaucoup plus de femmes dans la vie qui sont déçues en amour que d’hommes, les hommes sont désappointés.
DM : Oui, en fait, la nuance est importante.
BDM : Ah ! Mais elle est très grande. L’homme peut être désappointé en amour mais la femme elle est déçue.
DM : Poussez là-dedans… BDM : Bon, ben, la différence, c’est que quand on est désappointé, c’est parce qu’on s’aperçoit que l’amour ou le couple, ou l’expérience qu’on a vécue, ne nous a pas apporté tous les avantages qu’on préconisait. Alors que dans la déception, on s’aperçoit que dans cette expérience du couple ou de cet amour-là, l’expérience qu’on a vécue nous a meurtri. Donc, dans un cas, c’est une affaire d’intérêt, dans un autre cas c’est une affaire de meurtrissure.
Je ne dis pas que l’homme ne vit pas une souffrance, ainsi de suite. Vous savez, pour moi, de parler du couple, il faudrait que je m’étende pendant des jours et des jours parce que le sujet, il est vaste. Donc, j’essaie de parler d’une façon suffisamment universelle pour faire comprendre que dans le couple, la femme elle est meurtrie, et l’homme, ce qu’il subit c’est un choc à ses intérêts.
Il vit un choc à ses intérêts, que ce soit un intérêt par rapport à l’ego, que ce soit un intérêt par rapport à son macho, que ce soit un intérêt par rapport à ses finances, que ce soit un intérêt par rapport à la femme, par rapport à ses collègues qui réalisent un jour que cette belle femme qui venait dans les “party” n’est plus là, ainsi de suite. Donc, l’homme est beaucoup plus mercantile en amour que la femme.
Heureusement qu’il y a une polarité, qu’il y a un sexe faible, parce que s’il y avait deux sexes forts, il n’y aurait pas “grands gens”, grandes personnes unies ensemble. Par contre, lorsqu’il y aura deux sexes intelligents, à ce moment-là, il y aura beaucoup de couples créatifs, stables, solides, où la femme pourra s’ouvrir, être aimée, et l’homme pourra facilement supporter, envelopper, protéger cet amour-là.
DM : La question qui me vient à l’idée, c’est vraiment au niveau de mon esprit là (c’est drôle de poser la question aussi), c’est : Qu’est-ce qu’il faut à un homme pour aimer, tenant compte évidemment de sa construction qui, “a priori”, est malhonnête ? (rires du public).
BDM : Qu’est-ce qu’il faut pour un homme ? Il faut qu’un homme soit honnête par rapport à lui-même. Si un homme est honnête par rapport à lui-même – pas par rapport à sa femme, un homme ne sera jamais trop honnête par rapport à sa femme – mais si l’homme est honnête par rapport à lui-même, il sera honnête par rapport à sa femme. Mais s’il n’est pas honnête par rapport a lui-même, à ce moment-là il ne sera pas honnête par rapport à sa femme.
DM : Quelles en sont les exigences ?
BDM : L’exigence d’être honnête par rapport à soi, c’est d’aimer. Si l’homme aime sa femme, c’est-à-dire si l’homme réalise qu’elle l’aime, si l’homme réalise, je n’ai pas dit “sait”, si l’homme réalise que sa femme l’aime, le réalise – je ne dis pas qu’il le sait – si l’homme réalise que sa femme l’aime, à ce moment-là il l’aime, il l’englobe, c’est-à-dire qu’il l’enveloppe, il la protège, parce qu’il la voit dans toutes ses subtilités, il la voit dans sa délicatesse, dans sa fragilité, ainsi de suite, mais il faut qu’il sache, il faut qu’il réalise qu’elle l’aime.
Et j’utilise le mot… Je vais vous expliquer ce que ça veut dire “réaliser”. Réaliser qu’une personne vous aime, c’est savoir que si vous faillez (du verbe faillir) par rapport à elle, vous lui créez de la souffrance. Donc, si nous allons plus loin, un homme qui réalise que sa femme l’aime va tout faire pour ne pas la faire souffrir. C’est à ce moment-là qu’il mate l’âme, c’est à ce moment-là qu’il mate l’astral en lui et ceci demande beaucoup, beaucoup, beaucoup de volonté, et beaucoup d’intelligence. Donc, ça demande beaucoup d’Esprit, donc ça implique qu’il y a en lui beaucoup d’amour.
DM : Donc, quand on parle d’honnêteté, on parle d’une capacité de voir la conséquence de ses gestes par rapport à l’autre, si j’ai bien compris ?
BDM : Honnêteté veut dire être capable de réaliser que dans la mesure où nous ne le sommes pas, l’autre souffre.
DM : Donc, l’évolution du couple pour les temps futurs, en terme de conscience, qu’est-ce que vous donneriez comme présentation ou phrases sommaires là-dessus ?
BDM : Je dirais que la femme ne doit pas se laisser astraliser par rapport à son mari, que l’homme ne doit pas se laisser astraliser par rapport à sa femme, que chacun doit s’occuper de ses oignons et de cesser de juger l’autre, de cesser de croire que c’est l’autre qui a tort, et de réaliser que sa propre énergie doit être matée. Si l’homme s’occupe de son jardin d’une façon réellement consciente, et que la femme s’occupe de son jardin d’une façon consciente, les carottes pousseront ! (rires du public).
DM : Merci Bernard de Montréal. (Applaudissements).
mise à jour le 22/06/2024