CP-256 La soif de l’intelligence
“L’Homme qui se conscientise est assoiffé de conscience créative. Il est assoiffé d’intelligence, il veut être intelligent créativement comme l’Homme inconscient n’a jamais pu penser. Et ceci peut être pour lui un problème de personnalité, ceci peut …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
L’Homme qui se conscientise est assoiffé de conscience créative. Il est assoiffé d’intelligence, il veut être intelligent créativement comme l’Homme inconscient n’a jamais pu penser. Et ceci peut être pour lui un problème de personnalité, ceci peut être un problème d’ego, ça peut être un problème d’identité, et ce problème est normal. Cependant, l’Homme qui se conscientise doit apprendre graduellement à reconnaître que la créativité supérieure de son mental est proportionnelle à sa capacité d’élever le taux vibratoire de ses pensées, c’est-à-dire de pouvoir passer de l’autre côté du pont, de l’autre moitié qui se rapproche de la rive, de sa personnalité cosmique. À partir de ce moment-là, le problème de l’intelligence créative est résolu, il n’est plus. Et l’Homme, dans sa personnalité humaine, ne souffre plus de créativité.
La créativité de l’Homme mental supérieur de demain est le résultat du passage de certaines pensées au-delà du seuil de la mémoire humaine. L’Homme de demain, qui sera créatif dans le sens cosmique du terme, ne pourra pas l’être en fonction de sa mémoire, il ne pourra l’être qu’en fonction du passage de certaines énergies au-delà de cette mémoire. Et c’est ceci que l’Homme ne comprend pas, l’Homme ne comprend pas qu’il possède encore de la mémoire. Et cette mémoire fait interférence avec le mouvement de certaines pensées créatives qui viennent des mondes de l’énergie vers l’Homme.
La créativité de la conscience supramentale ne peut pas être régie par la personnalité planétaire de l’Homme. Elle peut être coordonnée à la personnalité de l’Homme, mais elle ne peut pas être régie par cette même personnalité, parce que la nature même de cette créativité transcende la spatiotemporalité de l’évènementiel qui, sur le plan de la personnalité humaine, est toujours rapportée émotivement à la conscience de l’Homme pour des valeurs purement d’ordre humain, purement d’ordre personnel.
Donc le phénomène de la conscience créative de la conscience supramentale, cosmique, appelez-la comme vous voulez, est un phénomène de mouvement d’énergie vers l’Homme, au fur et à mesure que ce dernier est capable de vivre cette énergie sans la colorer, sans la bloquer. À partir du moment où il la bloque, à partir du moment où il la colore, cette énergie cesse d’être créative et elle devient simplement intelligente subjectivement. La différence entre les deux est extraordinaire, elle représente dans le fond l’évolution de la conscience de la Terre et le simple plaisir personnel pour l’Homme d’être créatif pour son bien être personnel.
Il faut qu’il y ait une liaison parfaite entre les deux aspects de cette même énergie : Il faut que l’Homme soit capable sur le plan personnel de la supporter dans son échéance et il faut qu’elle, de l’autre côté, soit libre de se déplacer dans le temps dans la mesure qui lui est fixée, c’est-à-dire selon les lois de l’évolution de l’Humanité, les lois de l’évolution de notre civilisation, lois extrêmement complexes qui font partie de la chronologie événementielle fixée par les systèmes astrologiques.
Ceux qui demandent : “Quand serons-nous libres dans l’intelligence” ? sont justement ceux qui souffrent de cette situation. L’Homme sera libre dans l’intelligence lorsqu’il ne sera plus attaché à ce que nous appelons la conscience créative de l’énergie. Tant que l’Homme sera attaché à cette conscience créative de l’énergie, il mettra de la personnalité humaine dans le mouvement créatif de sa personnalité cosmique, et naturellement il souffrira, parce que la personnalité cosmique de l’Homme ne peut pas être forcée par la personnalité humaine de l’Homme.
La conscience créative, c’est la descente de l’énergie des mondes supérieurs dans la matière petit à petit, ça ne peut être un désir personnel de l’Homme pour le bénéfice personnel de l’Homme. Si l’Homme doit un jour entrer en contact avec des intelligences venant d’autres parties de la galaxie, il lui faut être créatif dans le mental, c’est-à-dire ajusté dans le temps d’une telle expérience. Mais pour que l’Homme soit ajusté dans le temps d’une telle expérience, il lui faut vivre sa créativité d’une façon qui n’est pas régie par la personnalité humaine, mais par la personnalité cosmique en lui, et ceci ne peut se faire que par le monde de la pensée, qu’à travers le monde de la pensée.
L’Homme ne peut être ajusté vis-à-vis de sa personnalité cosmique qu’au fur et à mesure où il épure la subjectivité de ses pensées, où il peut commencer à transposer le mental inférieur ou la conscience d’un mental inférieur dans une conscience supérieure du mental où il est capable alors de vivre en parfaite harmonie mentalement parlant, sur le plan de sa personnalité, en relation avec sa personnalité cosmique, qui est à l’origine du mouvement de la pensée dans son mental. L’équilibre du monde mental de l’Homme est très important parce qu’il représente l’union entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique. Plus cet équilibre est grand, plus l’union est grande, plus la fusion est avancée, plus l’intégration se fait.
Nous avons pris l’habitude de penser intelligence en fonction de ce qu’elle nous rapporte au niveau de notre personnalité humaine, au lieu de penser intelligence en fonction de ce que nous apportons à la conscience de l’Homme. Le mot intelligence ne veut pas dire, ou impliquer ce que la personnalité humaine veut qu’il implique. Le mot intelligence représente la continuité d’échange énergétique entre la personnalité cosmique et la personnalité humaine. Et plus cet échange d’énergie est perfectionné, plus l’intelligence est grande, plus elle est créative, mais elle ne fait pas partie du besoin psychologique de l’Homme d’exprimer dans le monde une qualité personnelle de sa conscience mentale.
C’est pourquoi nous avons tant de difficulté à reconnaître l’aspect concret de notre mental parce que nous bloquons cette expérience à cause justement du grand besoin émotif d’être créativement intelligent. Être créativement intelligent est le produit accéléré du mouvement de l’énergie à travers le pont de la pensée vis-à-vis de la personnalité humaine. Ce n’est pas une qualité de l’Homme, c’est une progression de l’énergie dans l’Homme, progression qui mène à la fusion de l’Homme, c’est-à-dire à l’intégration, à l’unitisation de l’être humain, à la recomposition parfaite de cet être à partir de son principe planétaire et de son principe cosmique.
Mais si nous tenons trop à représenter ou à vivre de l’intelligence créative, nous bloquerons cette intelligence créative, parce qu’elle ne fait pas partie des aspects personnels de la conscience humaine. Elle fait partie des aspects transpersonnels, prépersonnels, de cette même conscience humaine, elle fait partie des mondes supérieurs qui, avec l’Homme, créent un pont d’énergie qu’on appelle la pensée, pour l’expression dans le monde d’une plus grande force créative permettant ainsi l’évolution, et une meilleure gestion des différents matériaux d’expérience, tant sur le plan matériel que sur les plans subtils.
Si par exemple, je demande à mon double d’être plus intelligent créativement, il me répond : “Ce n’est pas le temps”. Ceci veut dire quoi ? Ceci veut dire que l’intelligence créative n’est pas régie par la personnalité humaine, mais bien par la personnalité cosmique de l’Homme. À partir de ce moment-là, je peux me restreindre de souffrir, de vouloir ou de désirer d’être créativement intelligent, donc à partir de ce même moment-là, je le deviens de plus en plus, parce que je bloque moins cette énergie par des mécanismes qui font partie de la personnalité humaine.
Si je demande à mon double : “Qu’est-ce que la vie supramentale” ? Il me répond : “C’est la prise de conscience qui mène à l’immortalité de la conscience”. Pourquoi je demande ces questions ? Est-ce que je les demande par curiosité ? Non. Je les demande simplement pour que l’intelligence créative puisse s’exprimer sur la Terre. Mais si je demande cette même question par curiosité, il me dira : “Tu verras”.
Donc dans l’échange de l’énergie entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique, pour que l’Homme puisse bénéficier d’un mental concret, il faut réellement qu’il soit désengagé sur le plan de la personnalité humaine. Et même si lui croit être désengagé sur le plan de la personnalité humaine, sa personnalité cosmique sait si vraiment c’est le cas. Et si ce n’est pas le cas, l’Homme verra que l’énergie créative ne passera pas en lui comme il le voudrait, comme il le souhaiterait.
Ce sont des lois cosmiques, ce sont des lois parfaites. L’énergie créative est harmonisée avec l’Homme, avec sa personnalité humaine lorsqu’il perd le désir de la posséder. Si l’Homme comprenait réellement ce que veut dire énergie créative, ce qu’elle implique cosmiquement sur une planète, il n’oserait jamais penser la posséder. C’est justement parce qu’il ne la connaît pas, parce qu’il n’en connaît pas l’intention, la dimensionnalité qu’il croit pouvoir la posséder. Et avec le temps, l’expérience, il voit qu’il ne peut pas la posséder, mais d’un autre côté, il en a souffert, de ce désir, pendant de longues années.
L’énergie créative vient dans le temps de l’Homme comme elle vient dans le temps de la Terre. Elle fait partie de l’évolution de l’Homme comme elle fait partie de l’évolution de son globe. Nous pouvons facilement savoir par la communication avec le double que l’énergie créative de la conscience supramentale représente le pouvoir de la nouvelle civilisation. Il ne représente pas simplement le pouvoir de l’Homme, et pour cette raison, l’Homme qui la vit, qui la canalise, ne peut pas être séparé dans l’événementiel du calendrier cosmique de la planète Terre. C’est pour cette raison que l’Homme doit apprendre à être extrêmement patient dans l’évolution de son mental supérieur afin de développer un équilibre parfait, équilibre qui est fondé sur la résonance entre cette énergie et son mental, mais jamais sous la dissonance de son corps de désir. L’expérience de la Terre est directement reliée avec l’évolution de cette énergie créative, la conscience de la Terre, la conscience de l’Homme.
Lorsque l’Homme aura développé un équilibre parfait dans son mental, il ne souffrira plus de l’attention que crée l’acheminement de cette énergie créative, que nous considérons plutôt lent que rapide. Et l’équilibre du mental de l’Homme, il est façonné par deux principes : celui d’être totalement neutre vis-à-vis de cette énergie, cette nouvelle intelligence, et aussi celui d’être totalement patient vis-à-vis du temps que prend cette intelligence pour se manifester sur la Terre.
Et cette réalisation est beaucoup plus importante que l’Homme ne le croit, elle fait partie intégrale du travail qui se fait sur son mental, pour donner à son mental un équilibre parfait. Une telle énergie ne peut pas être reçue tant que l’Homme n’a pas atteint un certain équilibre. Et plus l’équilibre se fait, plus l’énergie se fait sentir, plus elle se rend à la conscience de l’Homme, et plus ce dernier s’aperçoit qu’effectivement, il devient de plus en plus créatif. Mais il faut que l’Homme puisse apprécier, si vous voulez, ce qu’il est, ce qu’il peut rendre de cette énergie. S’il veut trop, il la bloquera, il sera incapable de la rendre et il souffrira d’elle, de sa lenteur.
Pour que l’Homme soit libre dans le mental et puisse bénéficier d’une façon créative de sa nouvelle énergie, il doit comprendre que la relation entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique ne peut être qu’une relation d’équilibre de plus en plus perfectionné, un équilibre fondé sur les constantes de la vie de l’Homme. Autrement dit les besoins de la vie de l’Homme et le temps que prend l’énergie cosmique pour se manifester à travers lui sur la Terre. Et tant que l’Homme n’aura pas reconnu une sorte d’empressement en lui qui veut le faire aller plus vite dans le temps, il souffrira du déséquilibre dans le mental qui est, d’un point de vue cosmique, une sorte de désordre, c’est-à-dire une incapacité de pulser au même rythme que les forces cosmiques en soi.
Évidemment, c’est une grande souffrance pour l’Homme de ne pas pouvoir vivre de sa conscience créative au rythme où le voudrait sa personnalité humaine, mais cette souffrance elle est nécessaire, parce que c’est elle qui élimine de la conscience de l’Homme les forces inférieures qui utiliseraient cette énergie d’une façon destructive. C’est de cette façon que l’Homme est épuré, que son astralité est éliminée de sa conscience et qu’il en arrive un jour à intégrer parfaitement l’énergie, c’est-à-dire la rendre dans son temps comme elle doit être rendue, sans coloration, sans qualité subjective ou inférieure qui mettrait en danger l’évolution de l’Homme et l’évolution de la Terre.
Mais l’Homme ne peut pas apprendre par la pensée, il doit apprendre par l’expérience de retenue créative de son énergie. L’Homme ne peut apprendre que dans la crise qui met en conflit sa personnalité humaine et sa personnalité cosmique. Et dans cette compréhension, dans cette étude, dans cette expérience, il voit que sa personnalité cosmique est plus puissante que sa personnalité humaine, car c’est justement elle qui est créative, alors que sa personnalité humaine représente le canal de sa créativité. L’ego est instable dans l’Homme, il ne peut pas tous les jours, de façon permanente, vibrer à l’énergie de la personnalité cosmique. Cette énergie est trop puissante pour lui, elle demande trop à sa personnalité humaine. C’est avec le temps que l’ego développe de la stabilité, de l’équilibre dans le mental, une force réelle, une compréhension parfaite et une absence totale de crainte.
C’est parce que l’ego dans l’Homme est instable qu’il ne peut pas vivre sa créativité de façon continue, permanente, et dans le temps de la personnalité. C’est justement à cause de cette instabilité que l’énergie ne peut pas se situer de façon parfaite, qu’elle ne peut pas se situer de façon à donner à l’Homme le sentiment d’ascension dans la vie, le sentiment de conquête dans la vie, le sentiment de contrôle dans la vie. L’ego ne peut pas manipuler une force en lui qui lui est étrange, une force qui est au-dessus de ses moyens, une force qui demande trop de sa petite personnalité. L’ego possède un très grand appétit, mais il ne peut pas tout bouffer de ce qui est sur l’assiette cosmique. Il croit pouvoir tout bouffer avant de s’asseoir à la table, mais dès qu’il est à la table, il sent le besoin de se retirer, de faire un peu de gymnastique, de prendre un peu de recul, parce que la réalité est plus grande que son désir.
Nombreux sont ceux qui courent vers la science du mental, la conscience cosmique de l’Homme nouveau, mais peu sont-ils qui peuvent absorber la dose nécessaire à la transmutation de la personnalité humaine, à l’équilibre mental et émotif de l’ego, pour le passage parfait de l’énergie de la personnalité cosmique qui ne se mesure pas en terme de désir humain, mais en terme de force intérieure, capable d’affronter tout ce qui vient vers l’Homme qui fasse partie d’une conscience inférieure encore appesantie par le doute, l’incapacité et la crainte.
Le temps est l’arme absolue contre l’ego. Il représente le pouvoir de l’énergie contre la personnalité humaine. Un jour, il devra représenter l’équilibre entre la personnalité humaine et la personnalité cosmique de l’Homme. Et tant que le temps sera l’ennemi de l’Homme, c’est que ce dernier n’aura pas réussi à renverser la polarité de ses émotions, la distraction de son mental et qu’il n’aura pas remplacé la diffusion de ces énergies par la haute concentration de l’énergie créative dans son mental. L’ego est une force extrêmement instable chez l’Homme, beaucoup plus instable ou rendue instable qu’il ne peut le croire. Et tant que l’Homme n’aura pas réussi à pouvoir maintenir la stabilité à l’intérieur de sa personnalité, il n’aura pas réussi à pouvoir absorber un taux vibratoire plus élevé venant de l’énergie de sa personnalité cosmique, et le rendant ainsi de plus en plus créatif, de plus en plus libre dans l’intelligence.
Le nouvel initié ne vit pas de choix dans la nouvelle aventure de l’Homme. Il vit un passage, et ce passage est étroit, et il demeurera étroit pour tous ceux qui feront partie de l’ancienne évolution et qui devront s’acheminer vers la nouvelle évolution. Dans la nouvelle évolution, l’Homme sera obligé de prendre conscience de la puissance de sa personnalité cosmique, de sa capacité de jouer avec l’événementiel en se servant temporairement de certains aspects de la personnalité humaine qui doivent servir à l’ajustement du corps mental de l’Homme et à la génération à travers l’Homme nouveau d’une nouvelle race.
Et cette expérience sur la Terre est nouvelle, elle fait partie d’un temps nouveau, et la condition de l’Homme qui vient ne sera plus assujettie aux conditions de la personnalité humaine, mais plutôt aux conditions de la personnalité cosmique éveillée dans la conscience de l’Homme, par sa réalisation et sa compréhension de plus en plus grande du pouvoir événementiel dans sa vie, coordonnée par les forces cosmiques en lui.
C’est pourquoi l’équilibre dans le mental représente la nouvelle conquête de l’Homme, l’expression sur la Terre d’un nouveau marché entre l’invisible et le matériel. Si l’Homme veut tant spirituellement, sur le plan de son corps de désir, connaître de ce qui est réel, il ne pourra goûter de cette réalité qu’à la mesure de la blessure qu’il devra connaître dans l’expérience d’une personnalité humaine, abasourdie par les coups que peuvent donner les forces cosmiques dans l’Homme qui frappent à sa porte afin d’être intégrées avec lui.
L’âge nouveau est un âge que l’Homme n’a jamais connu. C’est un âge qui cache énormément de choses et qui prévient tout Homme qui entre dans cet âge de la discontinuité, entre l’émotif psychologique de la vie de l’involution et l’émotif parapsychologique ou suprapsychologique de la nouvelle conscience humaine.
L’ouverture du mental supérieur ne peut se faire avec les clés de l’ego. Cette ouverture ne peut être créée que par la descente de l’énergie dans l’Homme et le travail qu’elle fait lorsqu’elle passe à travers sa mémoire. Ce qui ouvre le mental de l’Homme, sa conscience créative, c’est l’énergie qui passe dans la mémoire et fait sauter la mémoire pour libérer le canal dont elle a besoin pour se rendre à la disposition de l’Homme. Ceci est absolument important, ceci fait partie d’une condition sine qua non de la réalité future de la race-racine.
La conscience supramentale est une réalité grandissante dans la conscience cosmique de l’Homme et l’on peut dire que c’est une conscience grandissante dans la réalité de l’Homme. Et elle n’a pour définition que la personnalité réelle de l’Homme. Tant que l’ego n’aura pas la force d’absorber l’évènementiel en fonction de la lumière ou de l’intelligence d’une conscience supérieure, il ne pourra intégrer cette énergie, il ne pourra devenir créatif, il ne pourra être libre dans l’intelligence.
L’évolution de la conscience supramentale sur la Terre est supportée par les forces invisibles qui ont nourri l’Homme depuis sa descente dans la matière, mais qui n’ont pu communiquer avec l’Homme à cause de sa fausse personnalité, à cause de son ignorance, et à cause de l’obstruction de son canal causé par l’émotion et les pensées subjectives. Donc l’évolution de l’Homme futur n’est pas fondée sur une progression psychologique de l’ego, elle est fondée sur l’accablante réalisation que l’ego doit pouvoir absorber tout ce que l’énergie amasse devant lui et passer à travers l’amas d’évènements qui constituent pour lui le test final de son initiation solarisée, c’est-à-dire de cette initiation qui donne à l’Homme le pouvoir de communiquer étroitement, parfaitement et essentiellement avec son esprit, avec son double, avec la partie cosmique de sa réalité.
Le nouvel initié n’est pas un être privilégié, il est un être nouveau. Il représente un Homme neuf avec une conscience neuve incapable de s’apitoyer devant les faits psychologiques de la programmation astrale. L’étroite relation entre l’Homme nouveau et son énergie créative, entre sa personnalité humaine et sa personnalité cosmique représente le premier fait cosmique de l’Homme sur la Terre. Il représente le premier fait cosmique de l’Homme depuis sa naissance dans la matière. Il représente un tour de force que seul l’Homme évolué peut vivre, connaître et expérimenter face à toute la nomenclature, les difficultés psychologiques qu’il a connues depuis son involution.
Autant les forces créatives de l’Homme doivent le servir créativement, autant elles doivent le servir en relation avec d’autres Hommes sur la Terre qui auront vécu des expériences parallèles, expériences qui auront permis que cette énergie se diffuse en lui, se concentre dans son mental et ne soit plus perturbée, ou bloquée par des forces inférieures à sa réalité cosmique. L’involution a donné à l’Homme la capacité de reconnaître qu’il était mortel et qu’il faisait partie d’un grand tout. L’évolution donnera à l’Homme la capacité de reconnaître qu’il est immortel et qu’il fait partie du grand tout. Et cette réalisation ne peut être formulée en terme psychologique, elle ne peut être formulée qu’en terme vibratoire et ceci demande une liaison étroite entre le côté cosmique de l’Homme et le côté personnel de sa réalité.
L’Homme, par le passé, avait vécu l’absolu en fonction d’un idéal quelconque. Demain, il vivra l’absolu en fonction de sa relation étroite avec l’invisible, avec des plans qui sous-tendent sa réalité et qui imposent sur sa réalité toute sa configuration. L’éveil de la conscience supramentale sur la Terre représente pour l’Homme l’intérêt absolu qu’il a pour la vie, l’intérêt absolu qu’il a pour la science et l’intérêt absolu qu’il a pour la liberté. Toute autre forme de considération n’est que l’expression subjective de sa personnalité égoïque encore retranchée derrière la muraille du doute, de la crainte et de l’impuissance.
Lorsque nous parlons de la science, nous parlons de la science de l’Homme, la science de la vie, la science qui permet à l’Homme de parfaitement comprendre sa vie. Si l’Homme ne comprend pas parfaitement sa vie, sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue dans un sens absolu du terme. Elle est simplement une expérience, elle ne fait pas partie de lui, elle n’est pas sienne. Et pour que l’Homme puisse développer une telle science, il lui faut posséder un mental concret, c’est-à-dire une conscience réelle de sa personnalité humaine et de sa personnalité cosmique reliées les deux ensemble par un pont. Et ce pont ne peut être défini qu’au fur et à mesure où l’Homme prend regard sur ses pensées et consulte la nature même de ses pensées en relation avec l’émotivité qui puisse les colorer.
C’est de cette façon que l’Homme se constituera un pont, qu’il liera sa mortalité avec son invisibilité, sa partialité avec sa totalité, et qu’il aura sur la Terre un mental concret, c’est-à-dire une conscience qui est capable de par elle-même, soudre et dissoudre ce qui permit son évolution personnelle, sa joie de vivre, sa capacité de percevoir la réalité en fonction de la réalité de sa conscience, afin que son psychisme puisse être l’expression totale et garantie d’une réalité qui n’est pas régie par les lois de la matière mais qui sous-tend les lois de la matière et qui fait un ou une avec elle.
L’Homme doit vivre sur la Terre et sentir qu’il est une unité, qu’il n’est pas séparé dans sa personnalité, qu’il n’est pas deux dans sa personnalité, ou trois dans sa personnalité, ou personne dans sa personnalité. L’Homme doit se sentir un centre de quelque chose et ce quelque chose, c’est lui-même. Et tant que l’Homme n’a pas suffisamment épuré sa conscience personnelle, tant qu’il n’a pas suffisamment brisé les liens de sa fausse personnalité, il ne peut pas sentir avec certitude cette réalité de lui-même qui sous-tend les aspects personnels d’une conscience qui a été fortement conditionnée par la culture, la civilisation, la race.
La joie de vivre commence chez l’Homme à partir du moment où il sent qu’il devient nucléaire, qu’il devient un, qu’il devient un noyau et qu’il possède les deux aspects d’une même réalité, c’est-à-dire la personnalité humaine affranchie de l’ignorance et la personnalité cosmique qui puisse travailler avec elle, et lui donner la nourriture nécessaire afin que la personnalité humaine puisse grandir, évoluer sur la Terre dans une atmosphère qui convient à la réalité de l’évolution et aux lois de la vie.
L’Homme nouveau est un nouveau développement de la réalité humaine, il représente une nouvelle phase de l’évolution, il acquiert des facultés qu’il ne possédait pas auparavant, il devient autre, il n’est plus le même, il ne sera plus, il ne sera jamais le même. Et ceux qui vont dans cette nouvelle direction et qui prennent conscience, doivent réaliser qu’ils sont mieux aujourd’hui qu’ils étaient hier et qu’ils seront mieux demain qu’ils sont aujourd’hui, de sorte que ces Hommes peuvent graduer de plus en plus vers une réalité qui leur conviendra de plus en plus et qui fera partie d’eux-mêmes, c’est-à-dire qui leur permettra pour la première fois de prendre conscience concrètement dans leur mental, de leur réalité.
Demain, il n’y aura plus de place dans le mental de l’Homme pour la projection psychologique, il n’y aura plus de place dans son mental pour l’extrapolation spirituelle ou métaphysique. L’Homme devra être réel, c’est-à-dire qu’il devra être, se sentir parfaitement nucléaire, capable de supporter la vie dans son ensemble et capable d’exploiter la vie dans son ensemble. Et cette capacité réfléchira, la centricité de son mental sera l’expression du concret de son mental et l’Homme sur la Terre sera heureux comme il l’a toujours voulu, comme il l’a toujours idéalisé.
Mais il ne peut pas atteindre ces sommets de l’expérience tant qu’il n’a pas complètement réalisé que sa personnalité est un boulet de canon au pied de sa conscience. Tant qu’il n’a pas réalisé qu’il possède deux personnalités, une personnalité humaine et une personnalité cosmique qui doivent être jointes par un pont qui est celui de la pensée de plus en plus évoluée, de plus en plus vibrante, de plus en plus créative et de plus en plus objective.
En dessous de ceci, l’Homme est et demeure existentiel.
mise à jour le 20/06/2024