CP-224 Le besoin d’être admiré
“Il y a des gens qui ont un besoin profond d’être admirés, et souvent ce besoin… Il est bon de reconnaître que le besoin d’être admiré par les autres représente un manque de centricité dans le mental. C’est un signe que l’Homme n’a pas développé un …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Il y a des gens qui ont un besoin profond d’être admirés, et souvent ce besoin… Il est bon de reconnaître que le besoin d’être admiré par les autres représente un manque de centricité dans le mental. C’est un signe que l’Homme n’a pas développé un sens de gravité suffisant lui permettant de se suffire à lui-même sur le plan émotionnel.
Les êtres qui ont besoin de se faire admirer peuvent en arriver à un point tel que ce besoin devient une forme de vampirisme. Lorsqu’un enfant grandit, il a besoin d’encouragements, il a besoin de sentir que l’on est conscient de ses qualités, de ses actions intelligentes. Cet encouragement est bon pour lui parce que c’est un encouragement qui construit son ego, qui lui donne de la sécurité. Mais rendu à un certain âge, un être doit commencer à pouvoir se libérer de ce besoin d’être admiré, surtout si ce besoin est puissant en lui.
Souvent il y a des êtres qui sont très talentueux et le besoin d’être admiré chez eux est proportionnel à la grandeur de leur talent. Et ces êtres doivent être amenés à comprendre que ce besoin, éventuellement, au lieu de les servir, les desservira parce que l’Homme ne peut pas être dans le monde, quels que soient ses talents, toujours admiré. Il y a trop de contradictions, trop d’oppositions, trop de luttes, trop de contestations dans le monde. Et si l’Homme n’apprend pas à pouvoir se sécuriser à l’intérieur de lui-même et qu’il attend de l’être par rapport à l’extérieur, il se prépare une vie très difficile, surtout dans un monde qui devient de plus en plus compétitif, de plus en plus individualiste, et aussi de plus en plus incapable de réellement aimer, de réellement donner.
Donc l’être qui souffre de cette situation, qui vit un peu trop cette situation, doit reconnaître qu’il existe en lui des forces suffisamment puissantes pour l’amener à un niveau de centricité qui le libérerait de cette situation. Mais pour en arriver à se libérer de cette situation, il faut en prendre conscience. Si nous avons tendance à être admirés, nous devons prendre conscience du besoin de dépasser cette condition afin de nous rendre de plus en plus autonomes sur le plan émotionnel.
L’autonomie émotionnelle est importante dans ce domaine parce que c’est à partir du moment où l’Homme devient émotivement autonome qu’il a moins besoin des autres, qu’il a moins besoin des énergies des autres et qu’il se fie de plus en plus aux siennes. Les autres n’ont pas à être un miroir pour l’Homme parce que l’Homme doit vivre de sa propre lumière. Et s’il vit de la glace des autres, il perdra conscience, il perdra de la conscience, il perdra l’opportunité de fonder son centre de gravité dans le très profond de lui-même, donc il sera toujours à la remorque des autres. Et si l’Homme est à la remorque des autres, il devient de plus en plus leur otage et ceci n’est pas une vie.
Être l’otage de l’Homme moderne, c’est presque une punition psychologique. Être l’otage de l’Homme moderne, c’est réellement être un esclave. Que l’on soit admiré des autres, c’est une chose, c’est leur problème, mais que nous ayons besoin de l’être, c’est notre problème. Il est évident que si l’Homme est admiré des Hommes et qu’il est conscient, il n’en souffrira pas dans une situation. Par contre, si l’Homme est admiré des autres et qu’il a soif de cette admiration, il deviendra automatiquement drogué, victime de cette admiration parce qu’il ne pourra pas vivre sans elle.
Dans le monde, par exemple, des stars, des grands artistes, la totalité de la structure psychologique de leur moi est fondée sur l’admiration extérieure. Donc il n’est pas surprenant que ces êtres, souvent, lorsqu’ils perdent la faveur du public, tombent en pièces parce que c’est le public, ce sont les autres, qui les maintenaient dans un ensemble. Mais ce n’est pas une situation pour un Homme conscient, ce n’est pas une situation pour un être qui a besoin de sentir la solidité d’une façon parfaite et à partir de l’intérieur de lui-même.
Dans le fond, si nous avons besoin d’être admirés des autres, c’est encore parce que nous souffrons du besoin d’être confirmés. Ça se tient, tous ces aspects. L’Homme a besoin constamment d’être confirmé, constamment d’être confirmé… Et dans l’admiration, il va chercher cette confirmation. Mais ce qu’il ne réalise pas, c’est que ce que les autres admirent est purement un matériel de surface : les autres admirent la projection de la personnalité. Alors que lui, même s’il projette bien, peut très bien intérieurement être tout “croche”, donc il devient tendu entre l’admiration que les autres lui donnent et le fait d’être tout “croche” intérieurement. Et avec le temps, il se crée dans l’Homme un déséquilibre, il se commence, il commence plutôt, à se sentir un peu comme un sépulcre blanchi, il est beau à l’extérieur mais il est tout “croche” à l’intérieur. Et l’Homme, comme il ne peut pas se mentir à lui-même, bien qu’il puisse mentir à l’extérieur, devient victime de sa propre illusion, il devient victime de ce besoin maladif d’être admiré par les autres.
On commence à être bien avec soi-même quand on est capable de se supporter soi-même, quand on n’a pas besoin que l’extérieur nous supporte. Ça, c’est un signe de fortitude intérieure, d’intelligence, de créativité mentale, et d’équilibre dans le corps émotionnel. Lorsqu’on a le besoin d’être admiré, sans s’en rendre compte on se rend esclave, on se vend pour la flatterie, on se donne, donc on perd de notre identité et on échange des aspects de notre personnalité pour un regard, pour une belle parole, pour une flatterie. Donc l’être qui a besoin d’être admiré, sans s’en rendre compte se vend aux autres, et en se vendant aux autres, il perd l’équilibre de sa propre nature, il perd la paix.
L’Homme doit apprendre à se nourrir de lui-même, à se nourrir de ce qu’il est créativement parlant. Mais s’il ne fait que se nourrir de l’extérieur pour apprécier ce qu’il est comme talent, il s’apercevra avec le temps que ceux qui l’admirent sont là de façon passagère, et souvent ils admirent pour des raisons qui leur conviennent, ils n’admirent pas nécessairement pour l’autre.
L’admiration c’est une voie unilatérale. Elle part des autres, elle vient vers soi, ça fait l’affaire des autres. Ça nous plaît à nous-mêmes, mais ça fait l’affaire des autres. Un être qui n’en arrive pas à déboucher sur le centre de lui-même vivra sa vie aux dépens d’une pluralité de conscience de personnes, il ne pourra jamais se sentir chez lui, profondément axé dans son êtreté.
Vivre par rapport à des êtres qui nous admirent, c’est une perte de temps, c’est une perte d’énergie et c’est une insuffisance mentale chez l’Homme, sans parler de l’insuffisance émotionnelle qui est responsable de cette situation. Donc pour qu’un être en arrive à se libérer de cette condition, il faut qu’il développe un centre émotionnel solide, parce que c’est l’émotivité qui insécurise, qui invite l’Homme à cette sorte d’expérience.
Lorsque le besoin d’être admiré devient trop évident, trop grand, trop fort chez l’Homme, l’être devient vampirique et ceux qui sont autour de lui le ressentent. Et ce vampirisme crée entre l’Homme et les êtres autour de lui une sorte de vide, c’est-à-dire que les êtres lui donneront l’impression d’être admirable, mais d’un autre côté, ils ne le respecteront pas parfaitement, ils reconnaîtront son talent, mais ils verront aussi son vampirisme, ils sentiront ce besoin qu’a la personne d’être nourrie, perçue par eux.
Ceci ne crée pas de solides fondations pour des relations humaines, saines, vigoureuses. D’ailleurs un ego reçoit toujours de façon négative ces vibrations qui émanent d’un être qui a besoin d’être admiré, parce que les ego, les Hommes, dans le fond, préfèrent ou aiment des êtres qui ont une certaine neutralité, une certaine humilité, un certain état d’esprit qui représente un équilibre, donc l’être qui a besoin d’être admiré perd, sans s’en rendre compte, l’amitié réelle et profonde de ceux qui sont autour de lui.
Il est évident qu’il y a des êtres qui n’ont pas été extrêmement favorisés par la vie. Donc ils ont besoin, lorsqu’ils font quelque chose de bien, d’être admirés parce que justement la vie n’a pas été pour eux très abondante. Mais d’un autre côté, ces êtres doivent réaliser qu’il existe dans tout Homme une force créative, généreuse, et que cette force doit être utilisée, amenée à la surface, rendue créative, afin que ces êtres puissent finalement commencer à bénéficier d’eux-mêmes au lieu de vivre par rapport à une jeunesse qui souventes fois a été soit malheureuse, ou soit difficile. Mais comme nous avons dit, dans la jeunesse, c’est normal que nous ayons besoin d’être admirés un peu, mais lorsque nous atteignons un certain niveau d’évolution de conscience, que nous rentrons dans un nouvel âge de l’esprit, dans une nouvelle condition évolutive du mental, ce besoin doit être réalisé et graduellement désaffecté.
Pour ceux qui sont bourrés de talents et qui ont toutes sortes de capacités, ces êtres ont avantage d’être réellement admirés et ils le seront réellement admirés s’ils ne manifestent pas le besoin de l’être. À ce moment-là, leurs talents, toutes les qualités qu’ils possèdent et qu’ils peuvent rendre dans le monde, seront perçus avec une admiration profonde, réelle, sincère et ceci sera à la mesure de la neutralité de ceux qui vivent ces talents. Les Hommes ne sont pas aveugles, les Hommes voient, les Hommes perçoivent, l’Homme n’a pas à aller dans le monde pour quêter l’admiration. S’il le fait, il est réellement un quêteux, il est réellement un pauvre d’esprit.
Mais tant que la conscience n’est pas parfaitement créative, autrement dit tant que l’être n’est pas conscient que son intelligence créative vient d’un plan intérieur de sa conscience universelle, le besoin d’être admiré demeure parce que l’Homme n’est jamais parfaitement sûr, parfaitement satisfait avec sa vie.
Le besoin d’être admiré est relié au fait que nous ne sommes pas parfaitement satisfaits avec notre vie : même si notre vie possède un certain éclat, il y a tout de même à l’intérieur quelque chose de vide, quelque chose qui n’est pas rempli par notre propre lumière, par notre propre intelligence. Et c’est ceci qui crée le besoin d’être admiré. Mais lorsque l’intérieur de l’Homme est rempli, le besoin d’être admiré disparaît parce que l’Homme a la certitude d’être parfaitement l’expression de sa réalité.
De même qu’il y a une relation entre le besoin d’être admiré et l’amour-propre, il y a aussi une relation entre le besoin d’être admiré et l’insécurité. Dans les deux cas, le thème fondamental, c’est l’insécurité parce que chez l’Homme tout revient à l’insécurité : l’involution, c’est l’insécurité ; l’absence de centre de gravité, c’est l’insécurité. La sécurité réelle et profonde vient avec la descente, l’équilibre de l’énergie de l’Homme et de l’ego.
Donc le besoin d’être admiré représente chez l’être une conscience diminutive, une faiblesse, une incapacité d’être lui-même. Pour que l’Homme puisse éliminer cette situation chez lui, il faut qu’il s’habitue à prendre conscience de l’importance intégrale de son esprit, de sa conscience, de son être, qu’il prenne conscience de l’importance intégrale de son esprit, de sa conscience, de son être, sinon il sera obligé d’aller dans le domaine de la superficialité, il sera obligé de prendre des choses extérieures, il sera obligé de créer des impressions pour aller chercher cette admiration chez les autres. Mais s’il est réellement fondé dans sa conscience, s’il comprend le mécanisme de la conscience, s’il comprend les jeux de l’astral, il n’aura plus besoin d’aller à l’extérieur, chez les autres, chercher cette admiration. Il sera bien dans sa peau, il sera équilibré dans ses énergies mentales, émotives, il sera “sécure”.
Les autres ne nous voient jamais comme nous nous voyons, les autres ne nous admirent jamais comme nous voulons être admirés. Les autres sont les autres, nous sommes ce que nous sommes. L’Homme doit prendre conscience que sa réalité, toute la dimension de son être, ne peut être perçue par une autre personne. Donc il doit prendre en lui-même ce qui est créatif, ce qui est bon, ce qui est positif, ce qui a de la valeur, autrement dit, et faire grandir ceci, au lieu d’aller à l’extérieur pour se chercher du support. Ainsi il s’habituera à cultiver sa propre terre, il fera sortir de sa propre terre les éléments qui sont valables, créatifs, puissants et il deviendra un bon cultivateur de sa propre terre. Mais il doit prendre conscience que sa terre doit être cultivée, que sa terre doit être développée et qu’il existe dans cette terre tous les ingrédients, tous les éléments nécessaires à l’évolution créative de sa conscience.
Tous les Hommes sont dotés de potentiels. Mais si l’Homme ne fait pas ceci et qu’il va chercher à l’extérieur un support, s’il veut être admiré par les autres, sa propre terre deviendra déshydratée et éventuellement il perdra sa qualité de bon cultivateur, il perdra sa capacité de faire ressortir de sa terre des choses intégralement bonnes, intégralement créatives, intégralement siennes, intégralement ajustées à sa conscience.
L’Homme n’a pas à se vendre, il n’a qu’à s’exprimer. Il n’a pas à se vendre, il n’a qu’à être lui-même et, naturellement, il sera perçu comme ayant de la valeur. On voudra trafiquer avec lui, on voudra échanger avec lui, il n’aura plus besoin d’être admiré pour que ceci se fasse, parce que ce qui viendra de l’intérieur de lui-même sera réel, donc il sera bien. Même s’il est très talentueux, il ne souffrira pas de ses talents parce que ses talents seront le produit de la descente de l’énergie à travers sa conscience mais d’une façon non astralisée, de sorte que lui, en tant qu’être créatif, dynamique, pourra commencer à échanger avec les autres au lieu de les vampiriser, au lieu d’aller chercher en eux une réflexion, le phénomène du miroir, pour se donner une mesure, pour se créer une image personnelle.
L’être qui a besoin d’être admiré a besoin de se créer une image personnelle. Mais l’image personnelle qu’il crée, elle est faite de pièces venant de l’extérieur de lui-même, alors que ce n’est pas une image personnelle que l’Homme doit se donner, c’est une force créative personnelle qui, elle, transposée dans le monde, devient une image que le monde regarde mais dont lui n’est pas le propriétaire : il est simplement le canal, l’exécuteur, le peintre.
Regardez ce qui se passe lorsque l’on vous fait un compliment, si vous êtes une femme et qu’on vous dit : “Ha, Madame, vous êtes très jolie”. La femme, la fille, la jeune fille ne sait pas comment prendre le compliment, elle devient rouge, mal à l’aise, elle bafoue ses mots, elle répond : “Ha oui” ? Si la personne n’est pas capable de prendre un compliment, autrement dit si la personne n’est pas capable d’être admirée de l’extérieur, d’être perçue créativement de l’extérieur, comment voulez-vous qu’elle puisse bénéficier créativement d’admiration ? Tout ce que ceci fera c’est que ça lui créera quelque chose dans la tête.
Ce n’est pas facile pour une personne, souvent inconsciente, de pouvoir intégrer un compliment. On vous dit : “Mademoiselle, vous êtes très jolie”. Alors la demoiselle répond : “Vous êtes très gentil, merci”. Ça, c’est intégrer l’énergie du compliment. Mais si la personne n’est pas capable d’absorber le compliment, il crée dans son corps astral, dans son mental, des reflets, il débalance la personnalité et les vapeurs de ce compliment montent à la surface. Et comme ce sont des vapeurs qui semblent bonnes, la personne veut de plus en plus en recevoir, donc elle s’arrange toujours pour être admirée. Alors que la personne qui se fait faire un compliment – c’est normal de faire un compliment à une personne – donc une personne qui se fait faire un compliment et qui est capable d’intégrer l’énergie de ce compliment, cette personne n’a pas besoin d’être admirée. Elle va intégrer l’énergie, elle ne l’astralisera pas, ça ne montera pas à sa tête, ça se dissoudra dans sa personne, parce que la personne est capable de prendre le compliment de façon créative, alors que la personnalité elle, vacille sous le poids du compliment, l’ego est gêné, l’ego ne sait pas quoi faire avec : c’est un signe que la personne est au stage d’avoir besoin d’être admirée.
Lorsqu’une personne n’a plus besoin d’être admirée, ne sent plus ce besoin interne, cette qualité astrale de sa conscience, et qu’on lui fait un compliment, ça lui descend sur le dos comme l’eau sur le dos d’un canard. Ça s’intègre à son être, ça fait partie de l’échange à un autre niveau et la personne n’en est pas, aucunement, affectée. Quelqu’un vous dit : “Monsieur, vous êtes très intelligent, vous avez fait un très bon travail”. C’est la même chose ; si l’Homme est conscient de la nature de l’intelligence, s’il sait d’où vient l’intelligence, s’il connaît les lois de l’esprit, il prend le compliment et il l’intègre à sa personne, donc on ne sent pas chez lui d’orgueil, on ne sent pas chez lui de vanité.
Donc les gens seront plus aptes à traiter avec des êtres comme ceux-ci, des êtres qui sont talentueux, à les admirer. Mais les êtres eux-mêmes ne seront pas victimes de l’admiration, ils intègreront l’énergie, ils remercieront ceux qui les ont admirés ou ceux qui leur parlent dans des termes certains, et ces mêmes personnes qui les auront admirés sentiront une sorte de neutralité dans leur personnage, ils verront que ces êtres sont faits de matériel réel, ce sont des êtres substantiels, ce sont des êtres essentiels, des êtres qui ont une certaine densité, un certain centre de gravité.
Lorsqu’un être a un centre de gravité développé, tous les aspects de son psychisme sont réunis et intégrés dans ce centre. Le besoin d’être admiré alors n’existe plus parce que l’Homme se suffit psychiquement à lui-même, il a une suffisance d’énergie dans le mental, il est parfaitement balancé émotivement, donc il ne souffre plus de ce besoin parce que ce besoin crée une souffrance. Avoir besoin d’être admiré par les autres, c’est définitivement une souffrance de l’ego, donc sa souffrance disparaît et l’Homme se sent bien, il se sent en paix, il se sent maître de lui-même.
Et tant que la conscience n’est pas suffisamment développée, certaines personnes vivant cette situation ne se sentent pas maîtres d’elles-mêmes, et cette condition fait d’elles des êtres qui ont besoin constamment d’être alimentés de l’extérieur. Donc de l’extérieur elles sont très alimentées, ceci les excite, elles perdent leur calme intérieur ; alors que dans une condition évolutive réelle, ce besoin extérieur ne se ferait plus sentir, et au contraire ces personnes vivraient totalement de leur profondeur, totalement de leur être, totalement à partir de ce centre de gravité développé.
Le développement du centre de gravité est essentiel pour l’Homme à tous les niveaux de sa conscience. Qu’il soit sur le plan matériel ou qu’il soit sur les autres plans, la conscience doit être nette, parfaite et indissoluble. Donc un être qui a besoin d’être admiré et qui en prend conscience réellement, commencera à se créer ce centre de gravité, il commencera à cesser d’être l’otage des autres et graduellement il en arrivera à une claire définition de lui-même, sans aucune prétention, sans aucune vanité, sans aucun orgueil ; il sera réellement aimable.
Être aimable c’est être bien aimé. Et pour être bien aimé, il faut vibrer intérieurement, il faut être équilibré intérieurement afin d’émettre des vibrations qui font de nous des êtres, faciles, plaisants à percevoir par les autres, non pas pour notre bénéfice personnel, mais parce que ça fait partie de notre nature, de notre réalité.
Imaginez-vous combien peut souffrir une personne sensible qui travaille dans un bureau, dans un milieu aliéné et qui ne se fait pas complimenter, qui ne reçoit pas de flatteries de la part de son patron, qui ne se fait pas dire de temps à autre qu’elle a bien travaillé, qu’elle fait bien son boulot. Une personne comme ceci peut souffrir beaucoup, et il y a beaucoup de personnes qui souffrent parce qu’elles ne sont pas admirées, ou qu’on ne les admire pas, ou qu’on ne leur dit pas ; peut-être qu’elles le sont, admirées, mais on ne leur dit pas. Et une personne qui aime, qui a besoin d’être admirée, il faut qu’on le lui dise. Alors cette personne doit réaliser que les patrons, les gens pour lesquels elle travaille, ils ont des yeux, ces gens-là, ce sont eux qui la paient ; donc si la personne ne reçoit pas de compliments, si on ne l’admire pas, ce n’est pas parce que elle n’est pas perçue dans son milieu, c’est simplement parce que ça ne fait pas partie de la sensibilité de la conscience de ceux avec lesquels elle travaille. Donc si elle en souffre, c’est son problème.
On ne peut pas demander aux gens de nous admirer chaque fois que nous faisons quelque chose de bien. Et si nous avons besoin de cette admiration, c’est notre maladie, donc nous devons prendre notre pilule, et cette pilule c’est la tristesse. Donc ces personnes travaillent dans une ambiance, dans un bureau, elles ne sont pas admirées, et avec le temps elles se découragent, certaines pleurent, elles retournent chez elles, et elles ne sont pas bien parce qu’elles ne sont pas sûres si on les apprécie ou non.
Donc le centre de gravité, c’est extrêmement important. Non pas simplement pour ce qu’il représente en lui-même, mais pour nous empêcher d’être à la merci des autres : quelle vie ! L’Homme dans la vie doit faire ses preuves seul, il doit aller chercher dans le fond de lui-même une énergie nécessaire pour se situer, se placer, pour s’aguerrir contre les forces extérieures, afin de se situer dans la vie un jour et de sentir qu’il a son pied quelque part dans ce vaste terrain d’expérience. Mais si ce même bonhomme attend l’admiration des autres pour avancer, il peut attendre très longtemps.
Donc si vous avez des amis ou des parents qui ont tendance naturelle à vous rendre conscients de ce qu’ils perçoivent de vous, vous êtes des êtres chanceux, mais d’un autre côté vous pouvez en arriver à développer un besoin de cette admiration. Et d’un autre côté, si vous avez un milieu qui ne semble pas s’occuper de vous et que vous attendez que quelqu’un vienne avec la rose vous faire sentir son parfum, à ce moment-là vous perdez votre temps : vous attendez, vous perdez des mois des années, vous vivez dans l’inutilité de vous-mêmes.
Donc dans les deux cas, le besoin de l’admiration ou l’acquisition de l’admiration peut être dangereux chez l’Homme, parce que ça l’empêche de vivre de ses propres énergies, d’aller puiser en lui-même ce dont il a besoin pour se rendre à l’évidence de lui-même, c’est-à-dire qu’il est un être en potentiel créatif. Si on vous admire et qu’on ne peut pas parfaitement vous apprécier, c’est qu’il y a quelque chose en vous qui ne tourne pas rond. On peut admirer une personne, mais si on regarde de près cette personne, surtout si on vit près de cette personne et que l’on découvre des aspects qui ne sont pas réels, l’admiration peut facilement s’éteindre parce que l’appréciation de la personne ne pourra pas être à l’égal que ce qu’elle devrait être.
Donc l’Homme a besoin beaucoup plus d’être apprécié pour ce qu’il est que d’être admiré pour ce qu’il projette, parce que dans l’appréciation, il y a une valeur réelle fondamentale, il y a une perception juste de l’être, alors que dans l’admiration, il y a simplement une réponse à une projection de l’être talentueux. Et alors si on ne vous apprécie pas, là, à ce moment-là, il y a quelque chose à faire parce qu’un être qui est réel, un être qui est profond et qui n’est pas apprécié pour ce qu’il est, pour ce qu’il fait, à ce moment-là cet être prend des dispositions nécessaires pour s’éloigner de personnes qui n’ont pas la sensibilité nécessaire pour échanger avec lui sur une base réellement fraternelle.
Il ne s’agit pas pour l’Homme de donner des perles aux cochons. Donc un être qui a réellement de la valeur, un être qui a un centre de gravité, un être qui peut facilement donner, facilement rendre dans le monde et qui n’est pas apprécié, à ce moment-là il a simplement à frapper ses chaussures contre le sol, et tourner le dos et aller plus loin dans la découverte de relations humaines qui valent la peine d’être vécues. Cet être n’a pas besoin d’être admiré, mais cet être reconnaît que l’appréciation de son être fait partie de l’échange entre lui et le monde. Et si cette appréciation n’existe pas, il s’en va, sans amertume, plus loin dans le voyage de sa vie, et il élimine autour de lui des êtres qui n’ont pas la sensibilité requise pour percevoir ce qui est grand dans l’Homme, c’est-à-dire la conscience créative.
mise à jour le 20/06/2024