CP-170 L’éducation, l’enfant [fr]

CP-170 L’éducation, l’enfant

“Sur la psychologie de l’enfant, on me demande ceci : Comment l’enfant passe-t-il du principe du plaisir au principe de sa propre réalité lorsqu’il veut acquérir son autonomie ? Quel est le rôle de l’autorité dans ce développement ? Comment un enfant, un …” BdM

 

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Sur la psychologie de l’enfant, on me demande ceci : Comment l’enfant passe-t-il du principe du plaisir au principe de sa propre réalité lorsqu’il veut acquérir son autonomie ? Quel est le rôle de l’autorité dans ce développement ? Comment un enfant, un peu trop domestiqué par ses parents et la société, pourra-t-il ouvrir sa propre psychologie enfantine de la relation père-mère-enfant pour aller vers une relation psychologique plus adulte et plus autonome ?

D’abord, à partir du moment où un enfant vient au monde, il devient conditionné d’abord par ses parents. À partir du moment où l’enfant devient conditionné par ses parents, il commence à développer une conscience astralisée qui est plus ou moins ajustée à celle de ses parents. De sorte que l’enfant, sans s’en rendre compte, grandit avec les points faibles de la conscience astralisée de ses parents malgré les aspects internes et encore non développés de son caractère autonome.

Donc, en ce qui concerne cette question de l’évolution de l’enfant vers son autonomie, il faut d’abord comprendre où nous, en tant que parents, nous en sommes vis-à-vis de l’enfant. Où le parent en est-il arrivé dans l’évolution de sa conscience personnelle, de sa conscience supramentale, de son autonomie ? Et où l’enfant peut-il se situer vis-à-vis de cette conscience, à quel âge est-il rendu et quelles sont les possibilités, à partir de cet âge qui, déjà, est entamé par l’inconscience de sa propre évolution ?

Pour que l’enfant en arrive, dans la vie, à reconnaître son identité, développer son autonomie, autrement dit, pour qu’il en arrive à bénéficier d’une psychologie de plus en plus créative, il faut que ses parents, eux-mêmes, puissent sentir déjà qu’ils possèdent eux-mêmes un peu d’autonomie, un peu de psychologie éducative.

Si les parents ne sont pas doués de cette psychologie créative parce qu’ils ne sont pas en voie d’évolution suffisamment avancée, il est évident qu’ils ne peuvent pas en demander plus à l’enfant, parce que lui-même est dépendant, pour un certain nombre d’années, de leur propre conscience et des influences conscientes ou inconscientes de leurs propres activités sur le plan de l’éducation parentale. Donc si nous partons du principe d’une personne ou d’un couple de parents qui se conscientisent et qui veulent voir jusqu’à quel point ils peuvent aider à l’évolution créative de la conscience enfantine, il faut nous-mêmes nous mesurer vis-à-vis de nous-mêmes. Quelle est la mesure que des parents peuvent prendre en ce qui concerne leur propre conscience ? Quelle mesure ont-ils ? Ils n’ont d’autre mesure que celle qui définit leur propre incapacité.

En ce qui concerne l’enfant, les parents peuvent réaliser simplement, à partir du principe mental de l’éducation, que l’enfant possède et doit posséder le plus d’avenues possibles à la réalisation de sa propre personnalité en fonction de ses propres caractéristiques vitales. Mais si les parents ne sont pas suffisamment éveillés à leur propre sensibilité vis-à-vis de leur propre intelligence, il sera difficile pour eux d’éveiller l’enfant à sa propre réalité, parce que l’enfant ne possède pas encore les outils nécessaires pour investiguer, ou réfléchir, ou percevoir les failles de sa propre évolution.

Donc il est nécessaire que les parents puissent prendre conscience de l’enfant en fonction qu’ils puissent prendre conscience d’eux-mêmes. Et s’ils sont capables de faire ceci, à ce moment-là, au fur et à mesure qu’eux-mêmes évoluent, l’enfant évoluera en parallèle. Mais par contre, si les parents ne sont pas capables de prendre conscience suffisante de leur autonomie créative, de leur intelligence créative, il leur sera difficile d’inculquer à l’enfant des principes vitaux d’évolution familiale, d’évolution culturelle, coïncidant de plus en plus nettement avec la vibration interne de sa propre énergie créative.

Un enfant ne peut pas par lui-même mesurer la valeur de son action, parce que cette valeur est directement ou indirectement colorée par le principe animal de sa conscience astralisée. Donc les parents ont comme responsabilité, sur le plan de l’éducation des enfants, de voir à ce que cette vibration, cette énergie créative mais conditionnée à l’astral de l’enfant, soit ajustée au cours de l’évolution.

Mais beaucoup de parents ne semblent pas pouvoir percevoir d’une façon précise, et avec la maturité nécessaire de leur volonté et de leur intelligence, quand et comment et où l’enfant vibre dans sa conscience d’une façon qui n’est pas créative, d’une façon qui n’est pas réelle, et d’une façon qui est directement reliée à une surexcitation de sa conscience astrale ou de ce que l’on appelle ici le principe du plaisir.

Un enfant doit s’amuser, un enfant doit relaxer, un enfant doit étudier, un enfant doit avoir du plaisir, un enfant doit avoir toutes ces choses qui font partie de la vie de l’enfant. Mais d’un autre côté, un enfant n’a pas toujours la résonance capable de lui permettre de prendre conscience de son état, c’est-à-dire de prendre conscience du fait qu’à un certain moment il est beaucoup plus astral que sensible intérieurement à son énergie créative. Et c’est là que les enfants doivent être disciplinés, que les parents doivent prendre conscience du besoin créatif et nécessaire de la discipline, mais d’une discipline qui est fondée sur une perception précise du point où l’enfant va au-delà de ce qu’il devrait faire.

Et souvent, les parents entre eux n’ont pas la même réalisation. Souvent, les parents entre eux se débattent ou luttent pour une sorte de prise de position vis-à-vis de l’enfant. Et ceci n’est pas bon parce que les parents doivent être sur la même longueur d’onde, les parents doivent voir la même chose, les parents doivent réaliser la même chose, ils doivent avoir la même sensibilité commune et instantanée de ce moment, dans la vie de l’enfant, où il dépasse les bornes, où il n’est pas ajusté à sa conscience normale en évolution. Donc les parents, pour bien élever leurs enfants, doivent avoir une conscience commune vis-à-vis des enfants, ils doivent avoir une perception juste du besoin de l’enfant d’être discipliné ou du besoin de l’enfant d’être relaxé.

Un enfant qui grandit peut facilement prendre de mauvais plis, c’est-à-dire qu’il peut facilement astraliser son énergie, sa conscience. Et très souvent les parents ne voient pas ce mauvais pli, ils ont tendance à le rationaliser. Et lorsqu’un enfant prend un mauvais pli et qu’un parent ne le voit pas ou que des parents ne le voient pas, il est évident que ce mauvais pli deviendra éventuellement si c’est dans son caractère, et éventuellement il aura tendance à vicier son caractère.

Mais les parents sont tous différents, les parents n’ont pas tous les mêmes tendances dans l’éducation, les parents ne voient pas tous de la même façon l’éducation, parce que justement, les parents sont différents, et aussi les enfants sont différents. Mais ce qui doit être universel dans l’éducation de l’enfant, c’est la conscience de l’Homme, c’est-à-dire cette perception intérieure, intelligente, du rapport entre les parents et les enfants. Autrement dit, il faut que les parents puissent voir les enfants à partir du plan de leur esprit, c’est-à-dire à partir de leur conscience intelligente qui n’est pas entravée par un système parental d’émotion, d’émotivité, et d’opinions pédagogiques fondées sur une expérience qui, souvent, est clandestine ou souvent n’est pas ajustée à l’enfant dans leur famille.

Il est important pour les parents de se savoir, il est important pour les parents de se savoir précis dans l’actualisation de l’énergie créative vis-à-vis de l’éducation, il est important que les parents se sentent “sécures” dans la discipline. Et tant que les parents ne se sentent pas “sécures” dans la discipline, ils auront tendance à rationaliser l’action de l’enfant et à amener l’enfant à se maintenir dans ce faux pli. Et les parents en seront responsables, et l’enfant en sera celui qui en paiera demain le prix.

Beaucoup de parents aiment leurs enfants. Tous les parents, en général, aiment leurs enfants. Mais ce n’est pas assez d’aimer leurs enfants, il faut que les parents regardent, voient, sentent, perçoivent leurs enfants d’une façon totalement objective, en dehors du principe de l’amour. Sinon, les parents ne seront jamais capables d’utiliser leur énergie créative qui souvent peut-être extrêmement aiguë dans le processus de l’éducation, dans le processus de l’ajustement, dans le processus de perfectionnement de sa conscience. Il y a des parents qui aiment tellement leurs enfants qu’ils sont aveuglés par leurs propres mécanismes, par leurs propres attitudes, vis-à-vis de leurs enfants. Et ce sont ces parents-là, très souvent, qui sont responsables pour la dégénération caractérielle de l’enfant.

Il n’y a aucun enfant qui ne peut pas être ajusté, il n’y a aucun enfant qui ne peut pas être amené à une vibration créative, il n’y a aucun enfant qui ne pas être amené au perfectionnement de sa personnalité, au développement de son autonomie en relation avec un équilibre qui doit exister entre lui et les parents. Mais aujourd’hui, avec les nouvelles modes, avec les nouvelles tendances, les nouvelles opinions, nous avons tendance à nous effacer devant l’apparition et le développement de nos enfants dans nos familles, de sorte que nos enfants ne possèdent plus la chance d’être ajustés dans leur éducation.

Et ceci est très malheureux parce que les enfants, s’ils sont très bien expliqués la qualité intelligente de la discipline, s’ils sont très bien expliqués la raison de la discipline, s’ils sont rendus de plus en plus intelligents en relation avec la discipline qu’ils ont eue auparavant, ces enfants apprendront à apprécier la discipline, et à voir qu’elle est nécessaire, et à réaliser qu’effectivement, dans certains cas, au cours de la semaine, au cours du mois, au cours des années, ils ont tendance à aller au-delà de ce qu’ils devraient être afin de pouvoir bénéficier, de vivre un principe de plaisir qui ne convient pas à l’actualisation à l’intérieur de la famille, d’un ordre, d’une harmonie parfaite entre les parents et les enfants.

Dans une famille, il y a les parents et il y a les enfants. Et les parents et les enfants doivent être en harmonie, en harmonie vibratoire. Non seulement les parents doivent vivre dans la famille, mais aussi les enfants doivent vivre dans la famille. Mais du point de vue de l’enfant, ce n’est pas seulement l’enfant qui doit vivre dans la famille, les parents aussi, ainsi de suite. Et il y a aujourd’hui des parents qui ont tendance à ne plus vivre dans la famille et c’est l’enfant qui vit de plus en plus dans la famille. Donc c’est l’enfant qui utilise de plus en plus l’espace, et les parents, eux, graduellement, gravitent autour de lui au lieu que ce soit lui qui gravite autour d’eux.

Nous ne savons pas appliquer une discipline créative, nous ne connaissons pas la dynamique de la discipline, nous ne connaissons pas les aspects intelligents de la discipline et nous ne pouvons pas expliquer facilement, nous ne pouvons pas nous expliquer facilement à nos enfants, lorsque nous les disciplinons, nous sommes mal à l’aise.

Il faut que les enfants comprennent la discipline, il ne s’agit pas que la discipline s’abatte sur eux, il faut qu’ils la comprennent, il faut qu’ils la voient, il faut qu’ils la saisissent. Il faut qu’ils voient qu’elle est bonne, il faut qu’ils voient qu’elle n’est pas contre eux, il faut qu’ils voient qu’elle est pour eux. Mais c’est à nous de leur expliquer, ce n’est pas suffisant pour les parents de simplement discipliner leurs enfants, de la même façon que ce n’est pas suffisant pour les parents de ne pas discipliner leurs enfants. Il faut que la discipline soit expliquée, il faut qu’elle soit expliquée intelligemment et il faut qu’elle soit appliquée avec intelligence. Il faut qu’elle soit appliquée avec sensibilité, il faut qu’elle soit précise, il faut qu’elle mène au but, et les parents doivent connaître le but. Et le but, il est toujours en fonction de la limite où les enfants sont rendus dans leur action, limite qui a tendance à débalancer, à polluer l’éther entre les parents et les enfants.

Si on me demande : Quel est le temps où l’enfant doit être discipliné ? Je répondrai : Le temps où l’enfant doit être discipliné est le temps où il doit être discipliné sans attendre demain, c’est le moment dans la vie de la famille où l’enfant pollue, pollue l’éther de la famille, autrement dit où l’enfant, à travers ses actions, à travers son principe de plaisir, n’a plus de freins, ne sait plus où s’arrêter, ne sait plus contrôler son énergie parce qu’il est encore enfant. Donc c’est aux parents de dire : Oh ! Ça arrête ici, ce mouvement d’énergie. Alors l’enfant, graduellement, s’habituera à cette mise en garde, à cette affirmation, à cet arrêt, à l’imposition d’une certaine limite, donc l’enfant apprendra à connaître ses limites.

Mais si l’enfant n’apprend pas à connaître ses limites, comment voulez-vous qu’un enfant en arrive à développer une conscience autonome ? Comment voulez-vous qu’un enfant en arrive à développer une conscience identique à lui-même ? Il faut que l’enfant connaisse ses limites. Et c’est le job, c’est le travail des parents de le rendre conscient de ses limites.

Rendre un enfant conscient de ses limites veut dire adapter notre intelligence créative, notre volonté de parents conscients, à la conscience de l’enfant. L’adapter, l’imposer, la rendre, pour que l’enfant développe une sensibilité de nous-mêmes, pour que l’enfant prenne conscience de nous-mêmes, pour que l’enfant, ensuite, prenne conscience de lui-même. Si l’enfant ne prend pas conscience des parents, il ne prendra pas conscience de lui-même : en voilà une clé. Si l’enfant ne prend pas conscience des parents, il ne prendra pas conscience de lui-même ! Parce que les parents, s’ils sont conscients représentent pour lui le plus haut niveau de conscience vibratoire dans son environnement familial.

L’enfant ne peut pas apprendre par lui-même. Il doit apprendre en relation avec des êtres autour de lui qui ont une maturité, Il doit apprendre en fonction d’êtres autour de lui qui ont la capacité de lui faire voir ce qu’il doit apprendre, ce qu’il doit comprendre. Mais l’enfant ne peut pas voir ceci : ce qu’il doit apprendre tant que les êtres autour de lui n’ont pas une conscience suffisamment ajustée pour que ce qu’il voie, il puisse le comprendre instantanément. L’enfant doit comprendre sur-le-champ ce qu’il voit.

Mais pour ce, il faut que les parents aient une parole créative, précise, qui explique précisément, sans aucune ambiguïté à l’enfant ce qu’il doit comprendre. À partir de ce moment-là, tout le matériel rentre dans la conscience de l’enfant, l’enfant le voit, le saisit, les aspects émotifs enfantins se neutralisent. L’enfant ne vit pas intérieurement la situation, l’enfant vit la situation d’une façon de plus en plus mentale, donc il devient de plus en plus mental.

Mais si l’enfant est laissé à vivre des situations de discipline, intérieurement, sans comprendre, sans explication, autrement dit sans le parapluie parental de l’intelligence créative, il est évident qu’ils vont intérioriser leur souffrance, qu’ils vont intérioriser leur peine, leur tristesse. Et ceci n’est pas bon, parce que s’ils font ceci, ils vont perdre conscience d’eux-mêmes et ils vont prendre conscience d’une partie inférieure d’eux-mêmes, c’est-à-dire cette partie de la personnalité, cette partie de l’émotion, cette partie du refoulement, cette partie qui n’est pas réelle, cette partie qui n’a pas de substance, cette partie qui n’est pas essentielle. L’enfant a besoin de grandir en relation avec le développement de son caractère.

L’enfant vient au monde avec un caractère, autrement dit il vient au monde avec un système de vibrations. Ce caractère doit être ajusté, ceci fait partie de l’école de la vie pour l’enfant, ceci fait partie de l’école expérimentale, ceci fait partie de l’ajustement de ses corps. Si les parents laissent l’enfant à son caractère, l’enfant ne pourra jamais bénéficier des aspects créatifs de son caractère, il bénéficiera toujours des aspects négatifs de ce caractère.

Je rencontre souvent des parents avec les enfants. Je ne parle pas, je ne m’immisce pas dans la vie des familles, mais je vois très bien ce que moi je ferais si j’étais à leur place. Je le vois clair et net, et eux ne le voient pas. Et c’est pourquoi l’éducation des enfants est très difficile, c’est pourquoi les enfants n’ont pas le rendement qu’ils pourraient avoir s’il y avait entre eux et les enfants un échange d’énergie expliqué intelligemment pour que les enfants puissent voir, sentir, et percevoir que les parents ont raison. Mais pour que les parents aient raison, il faut qu’ils soient intelligents. Si les parents ne sont pas intelligents, la raison qu’ils ont n’est pas une raison valable, n’est pas une raison réelle, c’est simplement une raison qui est l’expression partialisée de leur personnalité, et ceci n’est pas bon pour l’évolution et l’éducation d’un enfant. Et c’est ceci, c’est ce qui se passe dans le monde en général.

Mais je m’adresse à des parents qui se conscientisent, à des parents qui sont intelligents, à des parents qui deviennent de plus en plus sensibles, à l’aspect vibratoire et créatif de leur énergie. Et c’est pourquoi je dis que l’éducation des enfants est facile si l’homme est suffisamment conscient de ce qu’il doit faire. Elle devient difficile, cette éducation, si les parents perdent conscience de ce qu’ils doivent faire, et si les parents ne réalisent pas d’une façon certaine, créative, et mentale que l’actualisation sur le plan matériel de leur énergie dans le cadre d’une discipline fait partie de l’ajustement créatif de leur enfant pour l’amener éventuellement à une autonomie et à une identité parfaites au-delà des contingences caractérielles de son tempérament avec lequel il est venu sur le plan matériel.

Je dis souvent qu’un enfant est un petit adulte, mais lorsque je dis qu’un enfant est un petit adulte, je dis qu’un enfant est un petit adulte : il n’est pas un grand adulte. Donc s’il est petit adulte, ceci veut dire qu’il est petit et à la fois adulte, c’est-à-dire qu’il y a en lui du petit et qu’il y a en lui du grand. Mais pour que le petit et que le grand s’ajustent et deviennent de plus en plus grands, il faut que les parents soient conscients des deux aspects, il faut que les parents soient conscients qu’il est petit, il faut que les parents soient conscients qu’il est adulte.

Autrement dit, dans la partie adulte de la conscience de l’enfant, il y a le facteur de responsabilité, autrement dit l’enfant doit respecter l’éther des parents. Dans l’aspect qu’il est petit, il y a la conscience des parents qui doivent réaliser que l’enfant doit vivre, que l’enfant doit jouer, que l’enfant doit s’amuser, que l’enfant doit s’ébattre, que l’enfant doit vivre son principe du plaisir.

Mais l’enfant ne peut pas simplement vivre le principe du plaisir, il doit vivre aussi le principe de l’intelligence, et c’est là le point important de toute cette discussion. L’enfant doit connaître le principe du plaisir et il doit connaître le principe de l’intelligence, le principe du plaisir va de soi, il fait partie de sa nature. Mais le principe de l’intelligence, il doit le développer, et ceci fait partie du travail des parents. C’est aux parents de rendre l’enfant conscient du principe de l’intelligence. Ils n’ont pas à rendre conscient l’enfant du principe du plaisir, ça fait déjà partie de sa conscience astrale, mais sa conscience mentale se développe : à 7 ans, il aura un ego qui commence à réfléchir, ainsi de suite.

Donc c’est aux parents de commencer, à très bas âge, à rendre l’enfant conscient du principe de l’intelligence, pour le perfectionner, pour permettre graduellement à l’enfant de pouvoir vivre de ces deux principes à la fois. Et un enfant qui vit du principe de l’intelligence et du principe du plaisir en même temps, dans sa vie d’enfant, vit une très belle vie. De temps à autre, il veut s’amuser ; de temps à autre, il veut vivre d’une façon plus sérieuse. Donc il a devant lui deux avenues d’expression : l’avenue qui lui permet de s’enrichir d’une façon astrale, et l’avenue qui lui permet de s’enrichir d’une façon mentale.

Et c’est comme ça que doit être ajustée une éducation, c’est comme ça que doit grandir l’enfant, c’est ainsi que doit grandir l’enfant, sinon l’enfant vit seulement le principe du plaisir et sur le plan de l’intelligence, il ne grandit pas ou il grandit mal, ou s’il vit simplement le principe de l’intelligence, il est, sur le plan du plaisir, mal ajusté, donc il souffre, il manque de quelque chose.

Donc les parents ont une très grande responsabilité, mais une responsabilité qui n’est pas – ou qui ne devrait pas être – une responsabilité d’enfer. Il ne devrait pas y avoir d’enfer dans une maison. S’il y a de l’enfer dans la maison, c’est que les parents ne sont pas suffisamment intelligents. Il devrait y avoir dans une maison de plus en plus d’équilibre au fur et à mesure que les parents ajustent la conscience grandissante de l’enfant à partir de leur propre compréhension interne d’eux-mêmes.

Si les parents ne se comprennent pas eux-mêmes, ne se savent pas eux-mêmes, comment voulez-vous qu’ils puissent ajuster la conscience de l’enfant ? Si les parents ne sont pas eux-mêmes, ne se réalisent pas eux-mêmes, ne sont pas eux-mêmes dans la netteté ferme, créative, certaine, de leur intelligence, comment voulez-vous que l’enfant bénéficie de leur conscience créative ? C’est impossible !

C’est pourquoi l’éducation est si difficile. Non pas parce que l’éducation est difficile, mais parce que les parents sont trop loin d’eux-mêmes. Les parents ne sont pas suffisamment conscients, ils n’ont pas suffisamment la certitude d’être intelligents. Je dis la certitude d’être intelligent, la vraie certitude, la réelle certitude, et non pas la certitude trompeuse qui donne aux parents l’impression de l’être.

Un enfant aura toujours un argument quelconque à donner à ses parents pour donner du poids à son action, à son comportement. Et c’est très important que les parents en arrivent à pouvoir mesurer d’une façon précise, instantanée, la valeur de l’argument que leur donne leur enfant, parce qu’un enfant voit toujours les choses de son point de vue, un enfant ne voit pas les choses à partir de la sensibilité des parents, il voit toujours les choses en fonction et par rapport à son propre point de vue. Et ceci est normal, et c’est aux parents d’ajuster ce point de vue.

Et trop souvent les parents ne savent pas ajuster le point de vue. Trop souvent, ils prennent le point de vue des enfants, surtout lorsque les enfants sont arrivés à un certain âge où ils peuvent facilement s’exprimer. Ce n’est pas parce qu’un enfant peut facilement exprimer son point de vue que son point de vue est nécessairement l’expression de son intelligence créative. Son point de vue peut être aussi très très personnalisé. Et si les parents sont suffisamment conscients, suffisamment alertes dans leur intelligence, s’ils ne se laissent pas “bourrasser” par l’expression du point de vue de l’enfant, ils pourront ajuster ce point de vue et permettre à l’enfant de voir plus loin que son propre nez. Mais trop de parents se laissent prendre dans le jeu des enfants, trop de parents se laissent embourber dans la logique enfantine, et ceci n’est pas à l’avantage des enfants, parce que les enfants ont un point de vue qui est l’expression en eux du principe du plaisir.

Donc c’est à l’avantage de l’enfant et pour le bénéfice, le calme des parents, de pouvoir donner à ce point de vue enfantin un aspect complémentaire. Donc l’enfant voit de 0 à 10 et c’est aux parents d’amener sa vision de 10 à 15, de 10 à 20, selon ce qu’ils veulent expliquer, selon l’importance de leur explication. Mais si les enfants ne sont pas amenés à voir un complément dans leur argument, ils ne bénéficieront pas de l’intelligence créative des parents, ils demeureront emprisonnés par leur propre conscience astrale, ils ne développeront pas le principe de l’intelligence, donc ils ne pourront pas facilement atteindre ce stage à un âge qui n’est pas trop avancé où ils pourront bénéficier, sentir, réaliser, leur autonomie, leur intelligence, ainsi de suite.

Il ne s’agit pas d’attendre que les enfants aient 20, 25, 30 ans, pour pouvoir sentir qu’ils sont intelligents, qu’ils savent, qu’ils comprennent. Ces instruments, ces outils, il faut leur donner quand ils sont jeunes afin qu’ils puissent bénéficier de leur personnalité à un bas âge, afin de pouvoir rentrer facilement dans leur personne. Et le passage de la personnalité à la personne est un passage extrêmement important dans la vie de l’enfant. Et plus ce passage se fait rapidement, plus l’enfant sera outillé, demain, pour bien vivre, pour moins souffrir, ainsi de suite.

La clé, elle est dans l’importance chez les parents de pouvoir expliquer aux enfants l’aspect de leur comportement qui ne convient pas vibratoirement à l’harmonie de l’éther de la famille. Ça, c’est la clé. Le principe, c’est la capacité chez les parents de reconnaître le droit au plaisir de l’enfant, mais aussi l’importance que l’enfant soit introduit au principe de l’intelligence. Et la meilleure façon de faire ceci, c’est de le faire en bas âge, ne pas attendre trop longtemps. Les parents qui attendent que les enfants aient 12, 13, 14 ans pour comprendre ces choses, ce sont des parents qui attendent trop tard.

Mais il y a une date limite dans la capacité enfantine d’absorber d’une façon suffisamment magnanime l’intelligence créative – qui souvent est extrêmement rigoureuse – de parents conscients : et cette date limite, c’est la puberté. Au-delà de la puberté, vos enfants sont déjà formés, vos enfants ont déjà développé les mécanismes internes de leur personnalité. Vos enfants sont déjà en voie de vivre la division psychique à l’intérieur de la famille où ils commencent lentement à prendre leurs ailes. Tout le reste n’est simplement que technicalité.

Donc, c’est de zéro à la puberté que l’enfant a la chance d’être expliqué le principe de l’intelligence. Autrement dit, que l’enfant a la chance d’être expliqué l’intelligence de la vision des parents leur permettant ainsi d’ajuster leur propre intelligence au-delà de leur conscience purement astrale et enfantine, conscience légitime, conscience qui, avec le temps, s’ajustera, mais que les enfants doivent graduellement dépasser pour pouvoir développer une conscience en parallèle, une conscience évidemment intelligente, sérieuse, bien balancée, qui ne les empêche pas de s’amuser, mais qui leur permet de s’amuser en fonction d’une sensibilité intérieure, d’un mouvement intérieur qui ne fait pas interférence avec l’harmonie de toute une famille.

À partir du moment où un enfant est suffisamment grand pour exprimer des opinions solides, il faut que les parents soient suffisamment intelligents pour voir à travers ces opinions solides. Et il y a des enfants qui ont la capacité de formuler des opinions extrêmement solides, opinions qui souvent sont tellement solides que les parents se voient les mains liées. Mais ça, c’est un jeu, c’est un jeu de la conscience astrale de l’enfant, et si les enfants ne voient pas à travers ce jeu jusqu’à la puberté, il est évident que les enfants ne pourront pas reconnaître l’intelligence des parents, qu’ils ne pourront pas sentir l’intelligence des parents. Et les enfants doivent reconnaître et sentir l’intelligence de leurs parents pour pouvoir apprécier l’éducation que leurs parents leur donnent.

Une fois que ce point est établi dans la vie d’un enfant, le tour est joué. L’éducation se fait d’elle-même, la conscience sociale de la famille s’épanouit, les parents sont heureux avec les enfants et les enfants sont heureux avec les parents. Les enfants se sentent parfaitement protégés, totalement “sécures” et capables, à la fois, de prendre graduellement mesure d’eux-mêmes au fur et à mesure qu’ils grandissent, sachant toujours que les parents sont là pour sentir les enfants et non pas pour simplement les surveiller.

En ce qui concerne la liberté des enfants, c’est un autre grand problème. Les parents ne savent pas où elle se termine ou où elle commence, cette liberté. La liberté d’un enfant doit être totale tant que l’enfant n’empiète pas sur la liberté des parents, c’est final ! La liberté des enfants doit être totale tant que les enfants n’empiètent pas sur la liberté des parents : voilà un code de comportement interfamilial qui permet aux enfants de se sentir libres, de grandir libres, de bénéficier de leur liberté, et aussi aux parents de réaliser l’épanouissement que vivent, qu’expriment leurs enfants dans cette liberté, mais liberté intelligente, liberté convenable, liberté qui convient aux enfants et aux parents, non pas simplement aux enfants.

C’est une erreur de jugement de la science de la pédagogie de croire que les enfants doivent être totalement libres à l’exclusion de la liberté des parents. Les parents aussi ont une vie à vivre, les mères aussi ont besoin de temps à autre de prendre un congé, d’aller au théâtre, de se relaxer, de sortir. Les pères aussi, de temps à autre, aiment sortir avec leurs femmes. Donc les enfants ont aussi, de temps à autre, à vivre en relation harmonieuse avec des gardiennes bien choisies, des gardiennes que les enfants aiment, des gardiennes qui sont les amies des enfants, pendant que les parents eux-mêmes voient et côtoient leurs propres amis.

Et les parents qui ne comprennent pas ceci sont des parents qui manquent d’intelligence. Et souvent, ce ne sont pas les hommes qui en souffrent, ce sont les femmes, ce sont les mères, et les mères ont à apprendre qu’elles doivent vivre. Et une mère qui n’apprend pas qu’elle doit vivre, parce qu’elle a l’impression que son enfant doit être constamment en relation avec elle, c’est une mère qui n’est pas intelligente, c’est une mère qui, sans s’en rendre compte, rend son enfant vampirique.

Le vampirisme, chez les enfants, doit être brisé, et il ne peut être brisé que lorsque les parents sont intelligents, que lorsque les parents ont de la volonté réelle, que lorsque les parents ont de la sensibilité. Le vampirisme des enfants doit être brisé parce que le vampirisme fait partie de la conscience astrale des enfants, conscience astrale qui doit être ajustée : un enfant doit être généreux et non pas vampirique.

Et si vous remarquez dans le comportement de vos enfants un manque de générosité, c’est qu’il y a eu, dans votre relation d’éducateurs, un manque de conscience. Si vous aviez eu de la conscience, vous auriez réalisé le manque de générosité chez les enfants et vous auriez ajusté cette vibration astrale pour que votre enfant puisse bénéficier d’une nature égale à elle-même, pour que votre enfant demain, dans dix ans, dans quinze ans, puisse être un être généreux, mais à la fois intelligent dans sa générosité.

Trop d’enfants grandissent sans générosité. Et où l’enfant peut-il commencer à prendre conscience de la générosité ? Non pas simplement entre lui-même et les autres enfants, mais entre lui-même et les parents. Si un enfant est généreux vis-à-vis de ses parents, il sera généreux vis-à-vis des enfants. Si un enfant est généreux vis-à-vis des enfants, il ne sera pas nécessairement généreux vis-à-vis des parents, parce que dans la générosité inter-enfantine, il y a un jeu, il y a une prise de conscience chez l’enfant qui fait qu’il est généreux pour être aimé des autres enfants : ceci n’est pas une générosité intelligente, ceci est une générosité animale. Pour que l’enfant devienne généreux dans la vie, pour qu’il soit généreux avec intelligence, pour que sa générosité soit l’expression de l’intelligence et non pas de son astralité, il faut que l’enfant soit généreux vis-à-vis des parents.

Et je vous donne une autre clé et cette clé, elle est finale : si vos enfants ne sont pas généreux vis-à-vis de vous, si vos enfants ne sont pas généreux vis-à-vis de vous, c’est que vous n’avez pas fait votre travail d’éducateur d’une façon parfaite. Lorsqu’un enfant a appris la générosité, il a appris à modifier son comportement en relation avec celui des parents, il a appris à comprendre son comportement en relation avec un équilibre interne, intelligent, sensible, et en même temps, il a développé la sensibilité nécessaire qui lui permet de voir et de sentir, autour de lui, dans son milieu, avec d’autres enfants, si la générosité existe ou si elle n’existe pas.

Et un enfant intelligent qui ne sent pas de générosité chez les autres enfants, alors que lui a développé la conscience de la générosité dans son éducation avec des parents, c’est un enfant qui sera suffisamment sensible à lui-même, suffisamment centrique, pour ne pas souffrir plus tard du manque de générosité chez les autres. Il aura compris que la générosité fait partie de l’évolution de sa conscience, au lieu que sa générosité soit simplement l’emblème d’une sorte de fraternité nécessaire afin que les relations enfantines ou inter-enfantines aillent bien.

C’est essentiel qu’un enfant soit généreux, et un enfant ne peut l’être que s’il apprend à l’être avec ses parents, parce que c’est avec les parents que c’est le plus difficile pour un enfant d’être généreux, parce que c’est avec les parents qu’un enfant se sent le plus facilement contraint à voir les choses d’une autre façon, d’une façon qui est complémentaire, mais d’une façon qui, aussi, est toujours aimante. Et lorsqu’un enfant a réalisé, au cours de son expérience, une relation avec des parents où le principe de l’intelligence est toujours mis en action, où le principe du plaisir est toujours respecté, l’enfant devient naturellement généreux, il développe une conscience de sa générosité et il ne perd pas conscience de sa générosité.

Et de sorte que lorsqu’il rencontre des enfants dans la vie ou des êtres plus tard dans la vie, sa générosité ne sera pas pour lui un moyen de se faire aimer qui le placerait naturellement dans une situation psychologique désavantageuse, mais un moyen de vivre en relation harmonieuse avec d’autres, mais relation harmonieuse réelle, non pas relation harmonieuse où lui, cet enfant généreux et intelligent à la fois, serait obligé de plier l’échine afin de bénéficier de l’amitié des autres.

Lorsqu’un enfant vit, subit, l’amitié de ses camarades, cette amitié n’est pas réelle. Lorsqu’un enfant a besoin de cette amitié pour survivre psychiquement, cette amitié n’est pas réelle. Pour qu’un enfant bénéficie de l’amitié d’un autre enfant, il faut qu’il soit suffisamment intelligent dans sa générosité pour pouvoir bénéficier d’un échange avec un autre enfant ; et si échange il n’y a pas, qu’il soit suffisamment fort en lui-même, suffisamment intelligent dans sa générosité, pour couper les ponts et s’acheminer vers d’autres enfants qui, dans le monde, attendent de le rencontrer.

mise à jour le 20/06/2024

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