CP-136 La conscience absolue
“La question, maintenant, est celle-ci : “Quand l’Homme sentira-t-il qu’il possède une conscience absolue ? Quelles sont les conditions pour que l’Homme sente cette conscience absolue”… …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
La question, maintenant, est celle-ci : “Quand l’Homme sentira-t-il qu’il possède une conscience absolue ? Quelles sont les conditions pour que l’Homme sente cette conscience absolue”… ?
C’est une question très importante, très fondamentale, et l’Homme réalisera la réponse à cette question lorsqu’il aura enfin entamé le dialogue avec lui-même d’une façon absolue. Qu’est-ce que ceci veut dire ? Entamer le dialogue avec soi-même de façon à être capable soi-même de participer de façon absolue à la qualité de penser qui se véhicule dans notre mental ! Pour que l’Homme entame avec lui-même une qualité absolue de participation avec son mental, il faut qu’il soit parfaitement présent dans son mental, c’est-à-dire il faut qu’il soit capable à la fois de comprendre tout ce qui se manifeste dans son mental et de réaliser que ce qui se manifeste dans son mental doit servir à la parole.
S’il y a une relation directe ininterrompue entre la pensée dans le mental de l’Homme et la parole, il y a, à partir de ce moment-là, une capacité chez lui de commencer à vivre une conscience absolue, c’est-à-dire de vivre une conscience qui est l’expression de l’énergie à travers son mental pour le bénéfice de l’expression extérieure. Mais si l’Homme n’est pas capable de vivre le dialogue interne ou la pensée interne sur le même plan que la parole, à ce moment-là il y a une division en lui, c’est-à-dire qu’il y a en lui la personnification de la pensée et il y a ensuite l’expression subjective de cette pensée qui devient une parole qui n’a pas le pouvoir de rendre directement l’énergie dans le monde.
Donc cette parole est colorée par la personnification de la pensée et elle demeure toujours une parole qui à la fois répond, et à la fois met en question ce qu’elle dit. Tant que l’Homme n’est pas capable de faire un rapport direct entre sa pensée et sa parole, tant qu’il n’est pas suffisamment conscient pour réaliser sur le plan de la parole que ce qui est dit est exactement la même chose que ce qui serait rapporté dans le mental intérieurement, il n’a pas de pouvoir de parole. Il n’a qu’un pouvoir de parler d’une façon de plus en plus consciente, de plus en plus spirituelle, mais non pas d’une façon de plus en plus écrasante en ce qui concerne la relation entre ce qui peut être dit aujourd’hui et ce qui était dit dans le passé de l’Homme.
La conscience absolue de l’Homme veut dire la conscience absolue qu’il a de pouvoir rendre par la parole d’une façon absolue, l’énergie, donc de réaliser que l’expression de l’énergie à travers la parole ne peut plus être diminuée, ralentie, perturbée, par une pensée qui, intérieurement, colore encore l’énergie, et qui enlève à l’Homme la capacité créative de la rendre sans définition ou sans qualité subjective. C’est le fait qu’il y ait dans la parole de l’Homme une certaine subjectivité qui l’empêche de sentir la qualité absolue de sa conscience.
Et la subjectivité de l’Homme vient justement de l’impression que crée l’énergie sur son mental d’une qualité personnalisante, donnant ainsi à son ego, soit s’il est inconscient l’impression qu’il pense seul, ou soit s’il est conscient l’impression qu’il est en communication télépathique avec un plan d’intelligence qui imprime sur son mental la réalité de la connaissance. Lorsque l’Homme possède une conscience absolue, même s’il vit intérieurement une pensée créative, il a nettement l’impression que cette pensée en lui qui est créative ne possède pas de qualité personnalisante bien qu’elle représente pour lui une qualité intelligente de personnalisation.
Ceci est extrêmement important et ceci est extrêmement subtil. L’Homme qui possède une conscience absolue peut facilement remarquer dans son mental la qualité personnalisante de l’énergie, mais il n’est pas pris émotivement dans cette qualité de personnification. Il réalise instantanément que cette qualité de personnification n’est que le jeu, n’est que l’aspect créatif de l’énergie à travers son mental. Donc il n’a pas l’impression qu’il est en communication télépathique avec un autre plan d’intelligence, il est simplement dans la réalisation que la qualité télépathique de sa pensée plus évoluée ressemble à une communication, lorsqu’en fait elle n’est qu’une invitation vibratoire à l’échange d’énergie d’un plan infini avec un plan matériel.
Donc la qualité absolue de la conscience de l’Homme est un phénomène. Elle sera reconnue, cette qualité, au fur et à mesure que l’Homme grandira en conscience et qu’il aura conservé en lui le pouvoir de la volonté et de l’intelligence contre les effets cumulatifs d’une pensée communicative, ou d’une pensée communicative dans le sens télépathique, ou d’une pensée communicative dans le sens personnel. Au fur et à mesure que l’Homme aura dépassé ces aspects de la pensée personnelle, il réalisera qu’en fait, la pensée n’est qu’un véhicule créé par l’énergie de l’intelligence pour le bénéfice psychologique de l’Homme et qu’elle a par le passé servi, cette pensée, à constituer en lui une conscience égoïque.
Mais à partir du moment où l’Homme possède une conscience absolue, la conscience égoïque change, c’est-à-dire qu’elle ne représente plus pour lui un terrain personnel d’expression. Elle n’est que l’effet intégré de l’énergie avec les plans de sa conscience, de sa totalité, et elle ne représente, en fait, que la descente sur les plans les plus bas d’une énergie qui vient des plans les plus élevés, donnant ainsi à l’Homme la réalisation d’une intégrale conscience, c’est-à-dire d’une conscience parfaitement ajustée à tous les niveaux de son organisation psychique et à tous les niveaux de son organisation intelligente.
Une des conditions fondamentales pour la réalisation de la conscience absolue de l’Homme est celle qui veut que l’Homme qui se conscientise réalise que le mouvement de la conscience supramentale vers la Terre est un mouvement qui se fait par étape, que c’est un mouvement qui n’est pas fondé sur le principe de la vérité ou du mensonge, du vrai ou du faux, que c’est un mouvement qui n’est pas fondé non plus sur le principe de la dualité, donc qui est un mouvement fondé sur le principe du mouvement.
Le principe du mouvement veut que toute descente sur un plan inférieur de l’énergie crée un accroissement de la conscience, donc une plus grande réceptivité de la conscience, donc une plus grande harmonie entre l’énergie et la conscience. Alors, plus grande harmonie entre l’énergie et la conscience nécessite naturellement qu’une part de la conscience disparaisse au profit de cette harmonisation. Et la disparition dans la conscience d’une part de sa structure veut dire la disparition dans la conscience de l’aspect émotif qu’imprime dans le mental de l’Homme l’énergie qui passe par la forme, et qui donne à la forme l’aspect d’une personnalité, donc qui résulte chez l’Homme de la conscience spirituelle de sa relation avec l’invisible.
C’est ici que se joue le jeu de la conscience supramentale, c’est ici que se joue la nouvelle partie de l’Homme, c’est ici que se fait la conquête de l’Homme sur la conscience très très ancienne de la valeur personnelle des pensées qui entrent dans son mental et qui servent à éduquer son mental à une dualité, c’est-à-dire à une relation de bas et de haut, c’est-à-dire à une relation personnelle entre lui et l’invisible. Et tant que l’Homme est prisonnier d’une relation personnelle entre lui et l’invisible, il sentira naturellement la personnification de cette énergie, donc l’accroissement du pouvoir de cette énergie, donc éventuellement il sera sensible à ce que nous appelons l’agression ou l’agressivité de l’énergie.
Agressivité étant justement le sentiment que l’Homme nouveau développe lorsqu’il prend conscience qu’une force en lui très grande semble contrôler sa vie, donc lui enlever la valeur de son libre arbitre ou la valeur de sa liberté d’action. C’est à partir de ce moment-là que l’Homme commence à réagir. C’est à partir du moment où l’Homme semble lui être enlevé quelque chose qu’il commence à prendre conscience d’un autre aspect de sa conscience et qu’il commence à renverser la vapeur, c’est-à-dire prendre sur lui, totalement sur lui, absolument sur lui, le rôle antérieur de la conscience personnalisante.
À partir de ce moment-là, il enlève à sa conscience personnalisante la fonction de l’instruire, la fonction de lui dicter, la fonction de l’orienter. Alors il développe une très grande volonté, il développe une très grande lucidité, et petit à petit, il s’achemine vers cette conscience absolue qui est le produit de la relation harmonieuse parfaite entre l’énergie et l’ego, sans le pont, sans la liaison, qui était dans le passé la qualité spirituelle, télépathique, communicante, personnalisante, de ses pensées qui le liaient virtuellement à invisible.
L’Homme entre alors dans une nouvelle phase de son évolution, il entre dans cette phase qui met un terme à son initiation, il entre dans cette phase qui lui permet, pour la première fois, non plus d’être instruit, mais d’instruire, non plus d’être transformé, mais de transformer, autrement dit non plus de subir l’impression pour son évolution, mais de créer l’impression pour l’évolution du monde en dehors de lui.
À partir de ce moment-là, l’Homme, nous disons, est libre, c’est-à-dire qu’il est capable de faire ce qu’il veut parce que ce qu’il veut correspond à sa volonté et à son intelligence. Il n’y a plus en lui d’occasions, des situations ou des évènements psychiques qui lui imposeraient une certaine destinée. Il crée lui-même sa propre destinée, il s’invite lui-même à la table de la vie, et il peut, s’il veut, refuser tout évènement dans la vie qui ne coïncide pas avec son option générative, c’est-à-dire avec son option de créateur.
Cette nouvelle condition de la conscience de l’Homme est la dernière qu’il doit connaître afin de passer d’un stage de l’évolution à un autre, c’est-à-dire afin de fermer la boucle de son initiation, afin de rapatrier tout ce que, dans le passé, il avait perdu à cause de ses voiles, pour en arriver éventuellement à stabiliser parfaitement sa vie et à canaliser cette énergie créative en lui, pour des raisons ou en fonction de certains évènements qui feront de lui un être de plus en plus créateur, un être de plus en plus occulte, un être de plus en plus identique à lui-même.
Il faut remarquer qu’il n’est pas facile à un Homme seul, et pour lui seul, de défaire les structures psychologiques qui ont servi à l’évolution de l’Homme pendant des millénaires. Il n’est pas facile, donc, pour un Homme de vivre une conscience absolue tant qu’il n’est pas prêt à la vivre. C’est pourquoi cette conscience absolue est le dernier aspect de l’évolution de la conscience supramentale et le dernier aspect de l’initiation de l’Homme. Elle est dans le fond le bonus, le résultat de l’initiation solaire.
L’Homme qui possède une confiance absolue ne peut plus, pour aucune raison que ce soit, inviter le passé à donner à son présent une explication quelconque de la réalité, puisqu’il sait très bien les lois de l’énergie, puisqu’il comprend très bien les lois de la pensée et qu’il a réussi finalement à dépersonnaliser la forme afin que la pensée ne serve plus, alors qu’il est un être spirituel, à enfanter en lui une liaison qui aurait donné naissance à une dualité sans fin, et maintenu l’Homme dans une sorte de subjugation à une sorte d’intelligence supérieure évoluant dans un monde invisible.
Cette nouvelle constatation de l’Homme nouveau lui permettra éventuellement d’achever le travail de l’involution, c’est-à-dire de mettre terme ou de mettre fin à la définition de l’Homme ou de la réalité en fonction de l’état émotif de son mental, pour l’amener finalement à réaliser que la définition de la réalité est en fonction de sa capacité d’énergiser son mental ou de vivre l’énergisation de son mental sans le support spirituel d’une forme qui veut toujours donner à l’Homme l’impression qu’il est une créature.
Cette nouvelle dénomination de l’être humain, cette nouvelle conscience de l’Homme, cette nouvelle réalité de l’Homme engendrera dans sa conscience un nouvel apport à la définition scientifique de la réalité, c’est-à-dire à la définition mentale du réel. Et lorsque l’Homme sera capable facilement de définir le réel, il pourra naturellement s’impliquer directement dans les différents modes d’expression de l’énergie, que ce soit sur le plan matériel ou sur d’autres plans. Mais à partir de ce moment-là, il ne sera plus prisonnier d’une forme ou d’une autre, il ne sera plus prisonnier des illusions psychologiques qui faisaient partie de l’enfance de l’Humanité.
Comment l’Homme pourra-t-il réussir à développer une conscience absolue ? Il pourra le faire au fur et à mesure qu’il comprendra la nécessité de s’identifier absolument à lui-même. Tant que l’Homme ne pourra pas s’identifier absolument par lui-même, il s’identifiera à autre chose en lui à cause de son évolution spirituelle. Et cette identification marquera encore un stage qui fera partie de son évolution spirituelle, de son évolution de conscience, mais non pas de la fin de son initiation.
Pour que l’Homme en arrive au terme avec l’évolution de sa conscience spirituelle, pour qu’il en arrive à la fin de l’initiation, il faut qu’il puisse s’identifier absolument avec lui-même. Et ceci ne peut pas être fait tant qu’il n’a pas éliminé l’émotion dans le mental, c’est-à-dire qu’il n’a pas éliminé de sa conscience la valeur personnalisante des pensées qui donne à son émotivité un certain support et qui l’empêche d’être seul dans le mental, donc seul dans sa conscience, donc seul consciemment.
Être seul consciemment veut dire ne pas avoir besoin du support psychologique de ses pensées, veut dire ne pas avoir besoin du support psychologique spirituel des pensées qui, dans le passé, avaient donné à sa conscience une nouvelle orientation, une nouvelle valeur.
Être seul dans sa conscience veut dire être capable d’exprimer seul, sans le support d’aucune émotivité dans la pensée, sans le support d’aucune personnification de la pensée, sans le support d’aucun doute quelconque dans la pensée, des qualités vibratoires de l’énergie à travers le mental suffisamment raffiné, suffisamment fort, suffisamment centrique pour ne pas avoir à réfléchir aucune notion antérieureà ce que, dans le présent, la conscience peut et veut exprimer.
Être seul dans sa conscience veut dire être capable de définir instantanément la réalité sans avoir besoin d’aucun support antérieur à l’événement qui marque l’expression créative de la conscience.
Être seul dans sa conscience veut dire être seul devant le cosmos, être seul devant l’absolu, être seul à l’intérieur de la totalité de l’énergie qui définit sur les différents plans les différentes modalités de la création.
Être seul dans la conscience veut dire n’avoir besoin d’aucune intelligence pour vérifier ce que nous, en tant qu’intelligence, définissons de la réalité.
Ceci est quelque chose de très grand, de très vaste, ceci fait partie du nouvel aplomb de l’Homme. Ceci fait partie de la nouvelle conscience de l’Homme, ceci fait partie de la conscience du Surhomme, ceci fait partie de la nouvelle psychologie évolutive de la conscience créative du mental des cellules, ceci fait partie de la réorganisation systématique de l’ordre humain, ceci fait partie de la nouvelle orientation de la définition de la science de l’Homme. Donc ceci fait partie de la nouvelle conscience humaine.
Si nous parlons de la conscience absolue, nous ne parlons pas de la conscience absolue dans le sens que l’Homme peut, lorsqu’il est inconscient, la concevoir en fonction de la définition qu’il donne à l’absolu. Conscience absolue veut dire conscience capable de se révéler à elle-même la réalité. Il est évident que lorsqu’une conscience peut par elle-même se révéler la réalité, qu’elle est absolue ! Parce qu’elle est capable par elle-même d’interpréter l’énergie en fonction du mouvement évolutif de la conscience, autrement dit en fonction de l’intelligence de la conscience, donc en fonction de l’énergie de l’intelligence de la conscience.
Et la liaison entre l’énergie et l’intelligence est une liaison tellement parfaite, tellement nouvelle dans la conscience de l’Homme, que lorsqu’elle est vécue dans la conscience de l’Homme ce dernier connaît absolument l’aspect intégral de cette liaison, donc il possède une conscience absolue de la réalité et une conscience absolue vis-à-vis l’énergie. Et c’est cette relation de conscience absolue vis-à-vis la réalité qui permettra à l’Homme nouveau de conscientiser son savoir, c’est-à-dire de donner à son savoir le pouvoir d’exprimer ce qui doit être su et non pas simplement ce qui doit être conçu.
C’est ce qui doit être su que l’Homme a besoin de savoir, et ce qui doit être su fait partie du mouvement de l’énergie à travers le mental. Ce qui doit être conçu fait partie du mouvement de l’énergie à travers les formes-pensées, les formes personnalisantes de la pensée qui donnent en fait à l’énergie une partie seulement de son pouvoir créatif, et qui forcent naturellement l’Homme à être encapsulé dans un monde mental qui le rend à la fois prisonnier de la conception et de l’émotion.
L’Homme conscient réalisera la qualité absolue de sa conscience lorsqu’il aura suffisante sécurité mentale pour exprimer l’énergie sans le support psychologique de la forme. Tant que l’Homme n’aura pas cette capacité, il ne pourra pas posséder une conscience absolue parce que sa conscience subjective, c’est-à-dire sa conscience faite d’émotivité et de concepts, retardera le mouvement de l’énergie et imprimera en lui, dans son mental, des valeurs qui auront plutôt tendance à être confirmées par l’opinion publique plutôt que des aspects de la réalité rendus visibles à son mental par le pouvoir de l’énergie à travers un mental qui n’est plus arrêté dans son mouvement dynamique et créateur par des formes-pensées qui soulèvent en lui le doute.
Lorsque l’Homme aura une conscience absolue, il se sentira comme la flèche qui déchire l’espace. Il ne sentira plus d’obstacle, il ne sentira plus de friction et la flèche ira à l’infinité, c’est-à-dire qu’elle cherchera dans le temps le but de son mouvement. Et l’Homme aura à ce moment-là la capacité sur la Terre d’instruire l’Homme, d’instruire l’Humanité. Il aura alors la capacité d’investiguer tous les plans de la création, il pourra sans limitation frustrante exprimer ce qu’il peut exprimer.
Donc l’Homme bénéficiera pour la première fois d’une intelligence qui fait partie du mouvement de l’énergie sur la Terre. Il bénéficiera pour la première fois d’une intelligence créative, c’est-à-dire d’une intelligence qui est à la fois capable de créer, et à la fois capable de composer avec ce qui a été créé. Donc l’Homme sera libre dans le mental, c’est-à-dire qu’il pourra véhiculer dans le monde, dans l’expression de son monde, les différentes connaissances nécessaires à l’évolution d’une nouvelle civilisation fondée non pas simplement sur des facettes expérimentales d’une conscience inférieure, mais sur le pouvoir créatif d’une conscience supérieure directement reliée à l’énergie cosmique qui en fonde tous les mécanismes et en diffuse les aspects à travers l’expérience.
Cet Homme nouveau sentira alors qu’il est plein, qu’il est plein d’une énergie, qu’il est plein en lui-même, qu’il est plein sans aucune limitation. Il sentira alors que la vie est réelle, qu’elle est à la mesure de ce qu’elle doit être. Il n’y aura plus en lui de sentiment existentialiste, il n’y aura plus en lui de limitation psychologique, il n’y aura plus en lui mutation autre que celle du mouvement naturel de l’énergie à travers ses plans.
Ceci fera partie du mouvement naturel de l’évolution. L’énergie détermine le temps et l’heure de l’évolution, le temps et l’heure de l’événementiel dans l’évolution, et l’Homme sera parfaitement en harmonie avec cette temporalité car il ne souffrira plus psychologiquement du temps, donc il sera parfaitement bien dans sa peau, parfaitement à l’aise. Et lorsqu’il fera parler son mental, lorsqu’il exprimera par l’action l’intelligence créative, il saura que cette action ou que cette parole est à la fois dans le temps et à la fois présente énergétiquement sur tous les plans à la fois. L’Homme sera bien.
Mais pour que l’Homme en arrive à vivre une conscience absolue, il faut qu’il soit capable de se désintoxiquer de la qualité psychologique de sa pensée. Il faut qu’il soit capable de ne pas renverser le rôle de l’énergie en lui. Le renversement du rôle de l’énergie dans l’Homme fait naître en lui le doute, il fait naître en lui la mémoire, il fait naître en lui l’incapacité, l’impuissance.
L’Homme doit savoir qu’il est énergie, qu’il est façonné par l’énergie, qu’il est le produit de l’énergie, et qu’il est suffisamment évolué aujourd’hui pour bien canaliser cette énergie sans la rendre au passé, sans la rendre à l’émotion, sans la rendre à la mémoire, sans la rendre à ses aspects de son inconscience qui, dans le passé, avaient servi à sa conscience expérimentale. Il est difficile pour un être de concevoir ce que peut être une conscience absolue, mais il est très facile pour un être qui possède une conscience réelle, de réaliser ce que veut dire conscience absolue.
Ce n’est qu’avec le temps que l’Homme conscient pourra réaliser ceci. Et il se doit avant le temps de ne pas trop interpréter, ou ne pas trop projeter sur la réalité d’une telle conscience puisqu’elle sera, cette réalité, projetée, naturellement colorée, par la définition même de son moi, par la réalité psychologique même de ses émotions. Donc il fera un faux pas dans le mouvement naturel de l’énergie à travers son mental. La conscience de l’Homme ne peut pas être parlée. Je veux dire la conscience nouvelle de l’Homme ne peut pas être parlée en fonction des catégories existentielles de la conscience humaine passée.
Donc l’Homme nouveau, la supraconscience de demain, ne sera jamais l’expression d’une qualité de conscience que nous pouvons aujourd’hui conceptualiser ou projeter. Au contraire, elle sera le renversement d’une telle projection. C’est pourquoi l’Homme qui se conscientise aujourd’hui doit se garder d’exprimer une opinion personnelle, une opinion spirituelle ou une opinion psychologique en ce qui concerne la conscience supramentale ou l’évolution de la conscience supramentale. Cette conscience supramentale est le produit naturel de l’affinité de l’énergie à l’ego. Elle n’est pas le produit naturel de l’inversion de l’énergie avec l’ego, à cause de l’interposition dans le mental de l’Homme de pensées qui sont colorées et qui donnent à l’Homme l’impression subjective d’une qualité absolue de conscience qui n’est pas celle que nous parlons aujourd’hui.
De la même façon que l’aveugle-né ne peut pas connaître intégralement la nature de l’arbre, de la même façon, l’Homme inconscient ou l’Homme qui se conscientise ne peut pas connaître intégralement ce que veut dire la conscience absolue de l’Homme nouveau. Un des grands obstacles à l’évolution de la conscience absolue de l’Homme sera nettement l’impression qu’il a aujourd’hui de ce qu’il est, de ce qu’il représente, de ce qu’il peut ou de ce qu’il ne peut pas. L’obstacle inévitable de l’Homme conscient en ce qui concerne l’évolution de la conscience absolue sera nettement l’impression qu’il a aujourd’hui de tout ce qui fait partie de sa conscience évoluée.
Demain, l’être conscient réalisera des choses qui feront partie naturelle, normale, de la dynamique du mouvement de l’énergie dans son mental. Les évènements de sa vie coïncideront avec cette réalisation, les évènements de sa vie l’amèneront, l’aideront à cette réalisation. Donc il n’a pas aujourd’hui à s’inquiéter de sa conscience demain. Il n’a aujourd’hui qu’à vivre sa conscience, qu’à la raffiner, sa conscience, de plus en plus, en fonction de l’aide qui lui est donnée, afin de faciliter le passage de l’énergie, d’intégrer de plus en plus cette énergie selon ses modalités et non pas les modalités de l’Homme en évolution.
Pour en arriver à une conscience absolue, l’Homme devra lutter contre toutes les conceptions possibles et imaginables de sa conscience involutive. Et la lutte sera fondée sur une sorte de souffrance basée sur la relation entre l’énergie qui pénètre et les formes-pensées qui colorent cette énergie. C’est pourquoi l’évolution de la conscience supramentale vers la conscience absolue du mental des cellules, sera l’expression sur la Terre d’une nouvelle évolution qui aura pour but de permettre à l’Homme de définir sa réalité et d’instruire sa conscience en fonction d’un pouvoir interne qui ne fait pas partie ou qui ne faisait pas partie dans le passé des plans involutifs.
C’est pourquoi toute communication télépathique entre l’Homme de la Terre et d’autres plans ne peut pas instruire l’Homme de la réalité future de son incarnation ou de la réalité future de sa conscience, puisque cette nouvelle conscience fait partie de l’ordre nouveau, donc fait partie du mouvement de l’énergie à travers l’Homme tel qu’il est aujourd’hui, sans aucun attribut passé, et sans aucune liaison avec le mental passé de sa mémoire.
C’est à partir de cette conception nouvelle de la vie que l’Homme découvrira la nécessité fondamentale d’être seul dans sa capacité d’exprimer la réalité. C’est à partir de cette réalisation que l’Homme découvrira la grande solitude de l’être supraconscient. Non pas solitude pesante et aberrante, mais solitude n’étant que l’expression de la singularité de son identité, n’étant l’expression que de la nature même du mouvement de l’énergie à travers son mental, identique simplement à lui-même, et non pas le produit d’une duplication à une échelle quelconque à cause de ses rapports intellectuels ou de ses activités conceptuelles liées à l’Histoire de la connaissance de l’Humanité.
Lorsque l’Homme est inconscient, il n’a pas le pouvoir de dire ce qui ne peut pas être dit parce qu’il n’a pas le pouvoir de se séparer de ce qui a été dit. Mais lorsque l’Homme se conscientise et commence à développer le pouvoir de dire ce qui ne peut pas être dit, de dire ce qui n’a pas été dit parce qu’alors il a la capacité d’intégrer de plus en plus l’énergie créative, donc il a la capacité de se fixer mentalement dans une position d’échange entre l’énergie et le mot, permettant ainsi à la connaissance de se renouveler constamment, au lieu de demeurer fermée sur elle-même telle qu’elle le fût pendant l’involution.
C’est cette nouvelle expression de l’énergie à travers le mental de l’Homme, cette nouvelle expérience de l’Homme nouveau, qui le rassurera dans son évolution vers la conscience absolue et qui lui permettra, petit à petit, graduellement, de ne pas s’inquiéter de ce qu’il est ou de ce qu’il dit ou de ce qu’il exprime à travers la parole. Et lorsqu’il aura cessé de s’inquiéter de ce qu’il est, de ce qu’il dit, ou de ce qu’il exprime à travers la parole, il commencera à développer la certitude de sa conscience, et graduellement, petit à petit, il ne vivra que de cette certitude, c’est-à-dire que de cette conscience greffée non pas sur la qualité subjective des mots qui font partie de son mental inférieur, mais sur la qualité vibratoire de l’énergie qui se sert des mots simplement pour se véhiculer dans le monde afin d’exprimer sur le plan de l’Homme une nouvelle dimension de la réalité de l’Homme.
L’être humain nouveau, l’Homme conscient, réalisera alors qu’il est beaucoup plus créatif mentalement qu’il ne l’aurait cru auparavant, qu’il possède une qualité créative beaucoup plus grande, puisque maintenant, il a accès à une fonction créative qui est à la fois générative et à la fois multiplicative de la réalité rendue à sa conscience par le mouvement de l’énergie dans son mental. Donc l’Homme s’apercevra qu’il n’y a pas de limite à la connaissance, il s’apercevra qu’il n’y a pas de limite à sa conscience, et il verra très bien que ce que nous appelons l’absolu de la conscience n’est en fait qu’une capacité intégrale de rendre sur le plan matériel l’énergie à elle-même, c’est-à-dire de la rendre visible, c’est-à-dire de lui donner une forme par la parole ou par l’action.
Convaincu de cette réalité de par son expérience, convaincu de cette réalité de par sa conscience nouvelle, l’Homme ne cherchera plus, dans son expérience, à douter de ce qu’il est. Donc il développera naturellement un plus grand pouvoir, c’est-à-dire une plus grande capacité de faire couler sur le plan matériel l’énergie qui doit servir demain à l’expression dans le monde d’une nouvelle civilisation, d’une nouvelle forme d’exploitation sur le plan de la Terre des possibilités internes de l’Homme, incarné tel qu’il est, beaucoup plus en fonction de l’énergie créative qu’en fonction de la conception spirituelle de son existentiel ou de son existentialité temporelle ou intemporelle.
L’Homme nouveau pourra avec une très grande facilité se dissocier psychologiquement des aspects existentiels de son origine. Ayant finalement établi le lien entre l’énergie et lui-même, il n’aura plus besoin du support psychologique des mécanismes qui, dans le passé, l’avait forcé à concevoir l’origine de sa création ou l’origine de l’évolution comme étant une question fondamentale à l’équilibre psychologique dont il avait besoin pour survivre dans la noirceur de son esprit.
Libre, finalement, du besoin psychologique de comprendre son origine de façon psychologique, c’est-à-dire en pensant, il pourra comprendre son origine en l’expliquant verbalement, laissant à l’énergie le pouvoir d’exprimer à travers son mental pur les conditions mystérieuses de l’involution, de l’origine et de la propagation des races. L’Homme sera alors libre, c’est-à-dire qu’il pourra achever à son rythme l’évolution de l’Homme en faisant descendre sur le plan matériel l’énergie nécessaire qui coïncidera avec sa capacité vibratoire de l’absorber.
À partir de ce moment-là, l’Homme ayant développé une conscience de plus en plus absolue aura un pouvoir de plus en plus absolu sur la définition de la réalité. Donc plus la conscience de l’Homme sera absolue, plus il aura une capacité créative lui permettant d’engendrer dans le monde des connaissances de tout ordre, des connaissances de toute fonction servant à l’évolution de l’Homme lui-même et de sa race.
Mais pour que l’Homme en arrive dans une période suffisamment courte à vivre, à réaliser la qualité absolue de sa conscience, il faut qu’il apprenne à se dissocier psychologiquement de la valeur de ses pensées. Ses pensées doivent être entretenues dans son mental d’une façon objective et ne doivent pas colorer son mental, c’est-à-dire donner à son mental la qualité émotive qui fait partie de ses structures, qui fait partie de sa nature, qui fait partie de sa nature ancienne et qui naturellement retarde le mouvement de l’évolution de l’énergie à travers ses principes.
L’Homme doit apprendre petit à petit, au fur et à mesure qu’il grandit en conscience, à conserver l’équilibre entre l’énergie et son ego. Ceci ne peut se faire que lorsqu’il sent en lui le doute qui monte à la surface de son mental lorsqu’il exprime des idées, lorsqu’il exprime des faits qui coïncident avec la réalité de l’énergie, mais réalité qui ne coïncide pas nécessairement avec la qualité émotive de sa conception du monde visible ou invisible. C’est à ce point que l’Homme doit réellement faire preuve d’une très grande volonté mentale, d’une très grande centricité dans le mental, et d’une très grande lucidité, afin de ne pas laisser le passé intervenir dans son présent, afin de ne pas laisser la mémoire colorer son expression, afin de ne pas laisser ce qui dans le passé avait servi à l’involution, mais qui demain, pendant l’évolution, sera totalement détruit dans la conscience de l’Homme nouveau.
Donc nous parlons de la qualité absolue de la conscience pour des raisons d’orientation éventuelle sur le plan de la connaissance, mais non pas pour des raisons de qualité personnelle en ce qui concerne la conscience de l’Homme en évolution aujourd’hui.
Nous parlons de la qualité absolue de la conscience comme le phénomène naturel de l’évolution de la conscience supramentale. Cette qualité absolue fera partie naturellement de la conscience nouvelle de l’Homme. Mais l’Homme aujourd’hui, qui vit en fonction de sa conscience en évolution, ne doit pas se permettre de spéculer philosophiquement sur une telle qualité de conscience. Il n’a qu’à évoluer en fonction de l’énergie de sa conscience qui, ultimement, transformera cette même conscience.
mise à jour le 20/06/2024