CP-108 L’intelligence créative et idées [fr]

CP-108 L’intelligence créative et idées

“Donc il y a une différence fondamentale entre l’intelligence créative d’une idée et l’apparente intelligence de cette idée. Dans le cas où l’idée est intelligente, c’est-à-dire dans le cas où elle naît de l’esprit, l’ego n’est pas impliqué, …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Donc il y a une différence fondamentale entre l’intelligence créative d’une idée et l’apparente intelligence de cette idée. Dans le cas où l’idée est intelligente, c’est-à-dire dans le cas où elle naît de l’esprit, l’ego n’est pas impliqué, c’est-à-dire qu’il n’est pas impliqué subjectivement. Et souvent l’intelligence créative de l’esprit n’est pas facilement compréhensible dans sa totalité vis-à-vis d’une idée, c’est plutôt un mouvement qui semble être intelligent, qui semble avoir du poids et qui se développe et se développe et se développe.

L’idée qui naît ou qui est engendrée par l’intelligence de l’esprit est une idée qui sert toujours à l’évolution de l’Homme, qui sert à l’agrandissement de l’Homme, qui sert à l’approfondissement du rapport entre l’ego et l’esprit. Ce n’est pas simplement quelque chose de superficiel, ce n’est pas simplement quelque chose pour l’ego, c’est quelque chose de total, c’est quelque chose qui convie totalement l’Homme à la table de l’expérience.

Donc l’intelligence derrière une idée, l’essence d’une idée, l’énergie d’une idée, doit venir de l’esprit. C’est pourquoi une personne inconsciente ou une personne qui n’est pas habituée à la relation entre l’énergie de l’esprit et l’ego ne peut pas facilement voir, discerner, l’intelligence derrière un mouvement, parce que pour elle, elle cherchera à analyser l’idée, à analyser la relation entre le comportement de l’ego et cette idée, et ne pourra pas voir de relation, ne pourra pas voir d’ordre, ne pourra pas voir ce petit quelque chose qui fait partie du jeu de l’esprit, du mouvement de l’esprit, à travers l’ego.

Donc l’idée intelligente et créative de l’esprit ne sera pas perçue par une telle personne. Si nous mettons en garde l’Homme contre les bonnes idées, ce n’est pas pour dire que les bonnes idées ne sont pas bonnes évidemment. C’est pour faire comprendre à l’Homme qui se conscientise, à l’Homme qui se rend de plus en plus susceptible à l’énergie en lui, d’éviter les pièges, d’éviter les faux-pas, parce qu’il est encore habitué à fonctionner en termes psychologiques.

L’énergie créative de l’esprit n’est pas une énergie psychologique, c’est une énergie simplement créative qui se manifeste à travers l’ego et qui devient ensuite psychologiquement adaptée pour le bénéfice de son comportement humain.

Mais pour l’Homme qui n’est pas habitué, qui se conscientise, qui est en voie d’évolution et qui commence à vivre des étapes de conscience très différentes de celles qu’il a connues auparavant, il est évident que comprendre si une idée est bonne pour lui ou si elle est créative, est de majeure importance, parce que s’il n’est pas capable de saisir ceci, s’il n’est pas capable de saisir essentiellement la différence entre l’intelligence créative de l’esprit à travers une forme qu’on appelle l’idée, et le mouvement simplement psychologique de l’ego à travers le corps de désir, qu’on appelle une bonne idée, il se verra éventuellement pris entre l’écorce et l’arbre. Il se verra dans une situation où s’effondrera complètement son idée, il se verra dans une situation où son idée n’aura plus de puissance et il perdra quelque chose.

L’Homme qui se conscientise est testé, et ce qui est astral en lui est testé jusqu’à ce que ce matériel soit totalement raffiné, totalement clair, limpide. C’est pourquoi les idées sont dangereuses surtout lorsqu’elles sont bonnes parce qu’elles tentent l’ego, elles charment l’ego, elles semblent avoir de la prépondérance dans son champ de vision, et c’est là qu’il doit faire attention. L’ego qui se conscientise n’est pas dans la même situation que l’ego inconscient, comme je disais tout à l’heure de l’autre côté, l’ego qui se conscientise est beaucoup plus à la merci de l’énergie en lui qu’il ne l’était auparavant. C’est pourquoi il doit faire attention, de plus en plus, afin de ne pas se faire échauder.

Les bonnes idées sont caractéristiques de la façon dont se prend l’astral pour traverser l’Homme, pour l’assujettir à une expérience afin de changer en lui quelque chose. Mais l’Homme ne peut pas constamment être affligé ou affecté par l’astral, il doit apprendre, il doit comprendre, il doit réaliser, il doit devenir lucide, son esprit doit être limpide et ce n’est que de l’expérience qu’il puisse obtenir ceci.

Nous essayons de mettre en garde, nous essayons de donner des points de référence, nous essayons d’allumer des phares pour que l’on puisse voir, pour que l’on puisse trébucher moins souvent mais malheureusement certains ne verront pas cette lumière rouge, cet avertissement, ils devront trébucher par eux-mêmes, mais au moins, éventuellement, probablement, ils comprendront.

Les bonnes idées servent à l’évolution de l’Homme, elles servent à l’évolution de son ego. S’il se conscientise, elles servent à l’évolution de son esprit, au développement d’une constante entre son esprit réel et son ego. Mais l’Homme est encore très loin de sentir son esprit, il est encore très loin de réaliser son esprit. C’est très difficile de définir qu’est-ce que c’est l’esprit.

L’esprit c’est la nature même de l’Homme, c’est ce quelque chose en lui qui est indéfinissable, qui est réalisable, qui est présent, qui n’a pas de limites mais qui se limite à travers l’ego : c’est ça l’esprit de l’Homme. C’est une réalité qui est sensible et qui, pour s’exprimer à travers la forme, à travers l’idée, doit être capable de ne pas être empêché, de ne pas être restreint, de ne pas être magnifié.

L’esprit qui s’exprime à travers la forme pour se manifester dans la matière n’a pas besoin de mirage, mais l’Homme est tellement astral, l’Homme est tellement égocentré que l’Homme est tellement subjectif, il ne réalise pas jusqu’à quel point son astralité infecte son esprit, jusqu’à quel point elle affecte son comportement humain, jusqu’à quel point elle enlève à son esprit le pouvoir sur le plan matériel. Donc l’Homme a l’impression de se donner ou d’avoir un certain pouvoir créatif lorsqu’en fait ce pouvoir n’est pas un pouvoir créatif, il est simplement la manutention de certaines formes d’énergie astrale pour le bénéfice temporaire, à court terme, de l’ego.

Il y a une très grande différence entre une bonne idée et une énergie créative qui crée une forme dynamique, il y a une très grande différence entre la réalité créative de l’Homme et la réalité simplement dynamique, mécanique de l’Homme, il y a une différence énorme entre la réalité de l’Homme qui s’ajuste à la forme pour se manifester dans la matière et une bonne idée qui semble être bonne à l’ego parce qu’elle lui fait plaisir, parce qu’elle le sécurise. Et c’est cette différence entre la bonne idée et l’énergie créative dans la forme que l’Homme doit comprendre, que l’Homme doit réaliser.

Il doit y avoir une certaine liberté, une certaine vitalité, un certain état d’esprit derrière une forme pour que l’idée soit créative au lieu d’être simplement bonne. Nous analysons dans notre tête, nous pensons à de bonnes idées, nous recevons incessamment des idées dans la tête et ces idées viennent d’où ? Elles servent à qui ? Elles servent à quoi ? Elles servent simplement à canaliser de l’énergie vers nous pour tenter l’ego, pour mesurer l’ego, pour que l’ego se donne une mesure ou un manque de mesure, pour faire sentir à l’ego son insécurité, son incapacité.

Donc ces idées qui viennent à l’Homme par son cerveau, sans fin, le jour, le soir, la nuit, elles sont simplement du matériel astral, elles ne sont pas réelles, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas conclusives en elles-mêmes. Je ne dis pas qu’elles ne peuvent pas créer quelque chose, qu’elles ne peuvent pas amener l’Homme à quelque chose, effectivement elles peuvent amener l’Homme à quelque chose. Mais ce quelque chose vers lequel elles vont amener l’Homme n’est pas nécessairement quelque chose de vital, n’est pas nécessairement quelque chose de finalitaire, n’est pas nécessairement quelque chose qui est lié avec son intérêt vital. Il faut que l’idée soit liée à l’intérêt vital de l’Homme. Il vaut mieux que l’Homme attende quelques années ou quelque temps avant de vivre d’une idée ou d’un mouvement de l’esprit à travers la forme qui le mène à l’intérêt vital que de perdre énormément d’énergie et énormément de souffle.

Mais naturellement l’ego ne peut pas faire ainsi parce que l’ego doit quand même utiliser l’énergie astrale qu’il a pour se manifester d’une certaine façon, puisqu’il n’est pas en fusion. Mais si l’ego était en fusion il ne pourrait pas avoir de bonnes idées avant le temps. Ceci serait souffrant pour lui et ainsi de suite, mais au moins il ne perdrait pas d’énergie pour rien, il s’occuperait de transformer ses corps subtils avant de pouvoir, un jour, avoir une énergie qui soit parfaitement créative.

Mais parlons de l’Homme, parlons de l’Homme qui n’est pas en fusion, parlons de l’Homme qui va vers la fusion, parlons de l’Homme qui se conscientise, cet Homme doit apprendre à bien fixer sa vision sur les idées qui lui passent par la tête, de jour en jour, surtout s’il est dans une situation qui est difficile, surtout s’il est dans une situation de laquelle il voudrait s’extirper, ainsi de suite.

C’est là que l’Homme doit faire attention parce que lorsque l’Homme a besoin de quelque chose lorsqu’il est déficient en quelque chose, c’est là que les idées viennent, c’est là que les propositions viennent et c’est là qu’il se fait prendre. Moi je dis que les idées sont du foin pour le cerveau, sont simplement du foin pour le cerveau et le cerveau c’est le cheval. Vous lui donnez du foin et il mange, et il mange, et il mange, et il mange.

Il y a toute une catégorie de gens qui répondent différemment aux idées. Il y a des gens qui n’ont jamais d’idée, ils ne seront pas capables d’avoir d’idées, ils n’ont aucune idée, ils sont malheureux parce qu’ils n’ont aucune idée, ils attendent le jour où ils auront une idée, au moins une. Il y a des gens qui ont une idée, elle est fixe mais ils n’y peuvent rien, ils sont incapables, tout semble bloqué dans leur vie, ils ne peuvent pas l’exécuter, cette idée. II y a d’autres personnes qui sont bourrées d’idées, elles ont des idées à gauche et à droite et elles ne savent pas quoi faire avec, et il y a par contre des gens qui ont beaucoup d’idées qui font beaucoup de choses avec et qui se mettent constamment les pieds dans les plats avec toutes les idées qu’ils ont. Il y a une autre catégorie de gens qui ont beaucoup d’idées et qui sont suffisamment conscients de traiter avec ces idées d’une façon intelligente, c’est-à-dire de les regarder, de parler, de travailler avec, d’attendre, de ne pas être pressé de prendre ce qui est bon de ces idées, de le mettre de côté, d’éliminer le reste.

Donc il y a toute une gamme de catégories de personnes qui travaillent, qui utilisent et qui fonctionnent différemment avec toutes les idées. Mais il y a un principe universel en ce qui concerne les idées, que vous ayez beaucoup d’idées, que vous n’ayez aucune idée, ou que vous soyez rempli d’idées, il faut toujours faire attention à l’idée lorsqu’elle est là. S’il n’y en a pas, vous attendez, vous ne pouvez pas forcer, s’il y en a un peu ou s’il y en a beaucoup, il faut toujours faire attention parce que les idées servent à canaliser vers le plan matériel de l’énergie et tant que le temps n’est pas venu pour que cette énergie soit canalisée, il y aura une fracture quelque part dans la forme, dans le comportement de la forme, dans l’évolution, l’évaluation, la mesure de la forme et à partir de ce moment-là il y a de l’expérience.

Donc une idée doit être toujours mesurée avec le temps, c’est le temps qui détermine la mesure d’une idée, c’est le temps qui donne à l’idée sa profondeur, sa couleur, son caractère robuste, sa plénitude et ainsi de suite. C’est le temps, toujours le temps. Et qu’est-ce que c’est le temps ? C’est le temps de l’esprit, ce n’est pas le temps de l’ego. Le temps, c’est la condition de l’esprit, c’est l’esprit qui voit, qui connaît la condition de l’Homme, qui connaît la condition des évènements, qui connaît l’état interne psychologique de l’Homme et qui peut, parce qu’il le sait, faire canaliser dans l’Homme une énergie qui, sur le plan de l’idée, devient automatiquement créative.

Mais si l’Homme est pressé, si l’Homme s’inquiète, si l’Homme n’est pas capable de comprendre ceci, il devient nerveux lorsque l’idée vient. II s’excite, il veut faire quelque chose tout de suite, c’est là qu’il faut qu’il fasse attention.

Parlons de l’idée fixe. Il y a des gens qui ont des idées fixes, ils ont une idée dans la tête depuis des années et ce qui est drôle, c’est que cette idée qu’ils ont dans la tête depuis des années, elle est fondée sur une qualité de leur psychologie qui bloque d’autres idées. C’est comme un “motton” (petite masse de matière compacte et durcie) dans le canal de la tête et ils ont l’impression que c’est cette idée fixe qui est réellement la direction qu’ils doivent prendre dans la vie pour faire quelque chose.

Et c’est une erreur, ils ne sont pas capables de se désengager de cette idée, de la mettre de côté et d’en regarder d’autres. Pourquoi ? Parce qu’ils ne se connaissent pas eux-mêmes, ils ne savent pas que cette idée, elle est à la mesure de leur impuissance psychologique. Ils ne réalisent pas que cette idée, elle est fondée sur leur insécurité, sur certains désirs de l’ego, sur certaines facultés psychologiques en eux qui les empêchent justement de pouvoir travailler dans un autre cadre avec d’autres idées. Donc ils se bloquent.

Il ne s’agit pas pour l’Homme d’avoir des idées fixes, il s’agit pour l’Homme d’avoir des idées qui, dans le temps, se fixent. Ce n’est pas la même chose. Je connais quelqu’un qui rêve de faire de la photographie, depuis des années, il rêve de faire de la photographie et pourtant son travail, son métier, c’est la construction. Et auparavant, il n’était pas marié, il n’avait pas d’enfant donc la photographie c’était pour lui beaucoup plus plausible, parce que pour faire de la photographie il faut quand même une certaine liberté, surtout dans le domaine de la photographie où il voulait exercer son art.

Mais ce personnage ne comprend pas, ne réalise pas que la raison pour laquelle il veut faire de la photographie, c’est parce que dans la photographie, il y a du mouvement, il y a des voyages, il y a une certaine liberté d’action. Mais maintenant il est marié, il a des enfants, il ne peut plus être libre, il ne peut plus se déplacer comme auparavant, aujourd’hui en tout cas. Donc il souffre de cette idée fixe de la photographie et il met de côté un métier qui est rémunérateur, et il est incapable de faire la solution entre ce métier et cette idée fixe qu’il a depuis longtemps. S’il était capable de mettre de côté complètement cette idée fixe, se plonger dans son métier, faire des sous et s’organiser lentement pour que cette photographie fasse partie de sa vie, mais non pas en tant que pièce principale de son atelier, mais comme pièce secondaire, comme hobby et petit à petit le construire au cours des années, éventuellement lorsqu’il sera, lorsqu’il serait suffisamment fort, suffisamment solide, suffisamment empreint d’expérience, il pourrait lâcher le métier de construction pour aller dans la photographie. Mais non, ce n’est pas ceci. Il veut tout de suite un atelier. Il cherche de toutes les façons, de tous les moyens imaginables de faire de la photographie et rien ne vient à lui. Il n’a pas les sous, il n’a pas les conditions, il n’a pas les contacts, ainsi de suite.

Donc il y a toujours, dans l’idée, des problèmes. Souvent ce sont des problèmes majeurs qu’on ne voit pas, souvent ce sont des problèmes mineurs qu’on ne réalise pas mais il faut les identifier, donc il faut se connaître soi-même, il faut être réaliste. Qu’est-ce que ça veut dire être réaliste ? Ça veut dire ne pas se faire prendre dans le jeu des idées. Les bonnes idées ne sont pas là pour nous servir, elles sont là pour nous donner l’idée que nous pouvons nous servir d’elles. Remarquez la nuance, remarquez la nuance.

L’Homme doit se servir de son énergie créative, de sa volonté, de son intelligence pour rejeter dans le monde cette énergie, à travers une forme qu’on appelle un mouvement créatif de la pensée. Mais le mouvement doit commencer de son esprit, de sa volonté. Si le mouvement commence de l’idée, ce mouvement ne peut pas atteindre l’Homme profondément, il ne peut pas s’asseoir, se fixer dans l’Homme d’une façon solide parce qu’il n’est pas réel, il est basé sur une psychologie, il est basé sur un comportement psychologique, sur des émotions, sur des pensées subjectives, sur une insécurité quelconque de l’ego.

Donc il faut voir la différence fondamentale entre de la créativité de l’esprit à travers l’ego et une bonne idée et effectivement, il y a une différence fondamentale. La créativité de l’esprit à travers l’ego ne suscite pas dans l’Homme de la pensée polarisée, elle suscite dans l’Homme un mouvement qui s’explique par la parole et par l’action. En s’expliquant par la parole et par l’action, elle devient de plus en plus claire, de plus en plus raisonnable, de plus en plus fixée dans le temps, donc de plus en plus réalisable.

Tandis que la bonne idée, elle, ne peut être perçue que par la pensée qui la nourrit, que la pensée qui l’analyse, que par la pensée qui essaie de la cerner. Et il y a toujours quelque chose qui manque, parce qu’il y a toujours des interférences dans le temps qui viennent l’étouffer, qui viennent l’arrêter, qui viennent l’empêcher de se manifester réellement. Et qui en souffre ? L’ego. Donc cette idée-là tombe et une autre bonne idée vient et le cirque recommence.

Il y a des gens qui ont des bonnes idées à toutes les vingt-quatre heures, il y en a qui ont des bonnes idées à toutes les deux semaines, il y en a, à toutes les années, et il y en a, à toutes les deux minutes et c’est toujours le même phénomène. Si vous regardez ces gens, ils ne vont jamais nulle part, ils ne font rien, ils vont simplement en rond, et en rond, et en rond. Un Homme ne peut pas aller en rond toute sa vie, il faut qu’il sorte du rond, il faut qu’il sorte du cercle pour percer dans la vie une ligne droite et pour ce, il lui faut de l’esprit, c’est-à-dire qu’il lui faut de la volonté de l’intelligence, donc il lui faut être en dehors du mirage des bonnes idées qui ne sont simplement que des façons à l’énergie astrale de se canaliser dans l’Homme afin de soulever de l’émotion et de soulever des pensées subjectives.

Le phénomène de l’idée, de la bonne idée, est un phénomène psychologique, c’est un phénomène psychologique c’est-à-dire que c’est un phénomène qui naît d’une conscience inférieure. L’intelligence créative de l’Homme n’est pas un phénomène psychologique, c’est un phénomène psychique, vibratoire, c’est un phénomène de haute instance, c’est un phénomène de conscience. Et l’ego sait facilement s’ajuster à ce phénomène parce que ce phénomène le nourrit, lui donne de la substance, lui donne de la vitalité.

Un Homme conscient, un Homme dans son esprit, ne peut avoir qu’une idée créative à la fois, il ne peut pas avoir deux idées créatives à la fois. Il ne peut en avoir qu’une, cette idée créative possède tellement d’énergie, contient tellement d’énergie, qu’il ne peut pas en avoir plus qu’une.

Si un Homme vivait créativement toutes les bonnes idées qu’il a, il se détruirait, il serait impossible pour lui de vivre, ce serait trop, c’est pourquoi il y a des gens qui meurent du cancer parce qu’ils vivent trop, ils vivent trop intensément, ils vivent trop de ces bonnes idées, ils ont trop de bonnes idées, ils n’arrêtent pas. C’est très mauvais d’avoir trop de bonnes idées et surtout de pouvoir les exécuter. Il y a un rythme de vie dans l’Homme, l’Homme doit vivre sa vie selon un certain rythme et le rythme qu’il doit vivre est le rythme que lui impose son esprit, c’est-à-dire ses forces internes, ses forces vitales et ainsi de suite.

Et un Homme conscient qui regarde le déroulement de sa vie voit très bien qu’une idée créative suit une autre idée créative qui suit une autre idée créative, dans un rythme particulier, dans un rythme qui n’empêche pas l’idée d’avant de faire interférence avec l’idée d’après, ainsi de suite. Il y a un ordre, il y a une harmonie dans les idées, ce n’est pas comme un champ de pommes.

Mais chez l’Homme inconscient, chez l’Homme qui commence à se conscientiser, il y a une myriade d’idées qui se poussent, qui se tassent les unes contre les autres comme des sardines. Et qui est étouffé ? L’ego. Et vous avez le cas opposé où l’ego n’est pas étouffé, il est simplement asphyxié, il n’a pas… Il souffre de ne pas avoir d’idée, il est asphyxié, il n’a pas d’air, il n’a pas d’oxygène. Il n’y a simplement qu’une chose à faire pour cet ego, c’est de réaliser, de voir s’il y a en lui de la volonté.

Parce que là où il n’y a pas d’idée c’est parce qu’il manque de la volonté. S’il y a de la volonté, il y a automatiquement de l’idée parce que la volonté presse contre l’astral pour faire sortir le jus, pour faire sortir de l’Homme quelque chose. Donc les gens qui n’ont pas d’idée sont des gens qui manquent de volonté. Ceci est très important : des gens qui n’ont pas d’idée sont des gens qui manquent de volonté. C’est impossible à un Homme qui a de la volonté, qui a moindrement de la volonté, de ne pas avoir d’idée. C’est impossible.

Il y a une relation directe entre la volonté et la manifestation chez lui d’idées plus ou moins créatives, selon la lucidité de son intelligence, selon son tempérament, selon son imagination, ainsi de suite. On dit souvent, dans le peuple, que les idées sont multiples, les Américains le disent : “ideas are cheap” (les idées sont bon marché). Les idées viennent, il y en a beaucoup d’idées dans le monde de l’Homme, dans le monde du mental inférieur de l’Homme. Il s’agit pour lui de bien les reconnaître, de bien les mesurer, de bien les savoir, de bien les comprendre, de bien les réaliser à travers la lentille de son intelligence réelle, de son esprit.

Certains diront : “mais si nous ne mettons pas en marche nos bonnes idées, qu’est-ce que nous allons faire”… Je ne dis pas qu’il ne faut pas mettre en marche nos bonnes idées, je dis qu’il faut vérifier nos bonnes idées, ne pas être piégé par nos bonnes idées, être intelligent avec nos bonnes idées. II faut que notre intelligence créative surplombe nos bonnes idées, il faut qu’elle puisse les cribler, nos bonnes idées, intérieurement. Il faut qu’elle puisse pénétrer à travers, faire toutes sortes de mouvements à travers nos bonnes idées pour voir si elles sont réellement bonnes, si elles sont réellement solides, il faut que notre intelligence puisse les tester, ces bonnes idées.

Si nous vivons simplement de nos bonnes idées, si nous essayons de vivre simplement nos bonnes idées sans les faire passer par notre intelligence, sans les tester par notre intelligence réelle, sensible, ces bonnes idées ne seront plus, demain, bonnes pour nous. Évidemment, les idées dans l’Homme font partie d’un tout. Elles font partie de l’activité psychique de l’Homme, mais ce n’est pas parce que les idées, en l’Homme, font partie d’un tout en lui, qu’il n’est pas capable, lui, de prendre de la distance, de prendre une position objective vis-à-vis de ses idées et de bien les regarder.

Il y a des gens qui s’imaginent, parce que les idées ou les bonnes idées viennent d’eux-mêmes, que ces bonnes idées sont automatiquement bonnes pour eux. Ce n’est pas le cas. L’Homme est une totalité qui se perfectionne, l’Homme est une totalité qui devient de plus en plus subtile, de plus en plus intelligente, de plus en plus raffinée, de plus en plus discernante. Donc les idées, les bonnes idées qui font partie de lui, font aussi partie de ce perfectionnement de l’Homme.

Donc c’est à lui de vérifier, de s’assurer, que les bonnes idées ne sont pas là pour lui nuire, mais sont là pour lui apporter de l’aisance, du plaisir, de la joie de vivre. Sinon, ce ne sont pas de bonnes idées, autrement dit, ce ne sont pas des idées créatives, ce sont simplement des idées fournies par l’astral pour son expérience, pour le développement de son émotion, de son mental, pour le développement de sa maturité. Ceci n’est pas mauvais en soi, puisque c’est justement ceci qui se produit, mais vient un point dans la vie de l’Homme où il doit être suffisamment lucide, il doit comprendre suffisamment les lois de l’esprit, les lois de l’imagination, les lois de la pensée, pour se protéger contre les bonnes idées qui, en fait, sont plutôt nuisibles à lui que créatives.

Mais ceci requiert beaucoup de discernement, ce n’est pas facile de voir à travers une bonne idée et de réaliser qu’elle n’est pas bonne, ce n’est pas facile de voir qu’une bonne idée engendrera une perte, ce n’est pas facile de voir qu’une bonne idée nous amènera éventuellement à un recul parce que, lorsque nous recevons une bonne idée, nous sommes enthousiasmés. Et il est là le danger. La bonne idée nous enthousiasme parce qu’elle semble nous libérer d’une condition incertaine, d’un statu quo, de l’absence de mouvement. Et nous aimons le mouvement, donc nous sautons automatiquement dans l’eau et nous sommes emportés par le courant. Nous n’avons pas la patience de regarder l’eau, à partir de la berge, en attendant qu’un bateau solide passe, pour nous amener plus loin dans notre mouvement.

L’essence d’une idée créative, d’un mouvement créatif de l’esprit est toujours la même : il n’y a pas d’enthousiasme, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’astralité. Dans le mouvement créatif de l’esprit, l’ego ne sent pas d’astralité, le mouvement est tellement naturel, il est tellement silencieux. C’est par l’astralité de l’enthousiasme que l’ego se fait prendre dans les bonnes idées parce qu’automatiquement cette idée qui est bonne ou qui semble bonne lui saute aux yeux, mais en lui sautant aux yeux, elle apporte avec elle de la poudre.

Il y a des gens qui se conscientisent et qui ont des commerces et qui veulent laisser leur commerce parce qu’ils veulent relaxer, ils veulent une certaine paix et ainsi de suite. Donc pour eux, laisser le commerce, c’est une bonne idée et dans le fond, ce n’est pas une bonne idée. S’ils laissent le commerce, ils se verront demain déficients de quelque chose, ils se verront déficients sur le plan matériel, ils verront que ce n’est pas aussi facile de retourner ensuite dans le monde pour travailler pour quelqu’un d’autre, ils verront qu’ils se sont fait jouer un tour.

Ils devraient attendre, persévérer dans leur commerce, continuer à œuvrer dans leur commerce, bâtir leur commerce, se désengager s’ils sont fatigués ou extra-sensibles vis-à-vis de leur commerce, se désengager, déléguer et mettre quelqu’un d’autre à la place, mais ne pas fermer leur commerce, garder leur commerce.

Et plus tard, lorsqu’ils auront développé une certaine résistance, ils pourront revenir dans leur commerce avec une autre maturité, avec d’autres idées et, c’est-à-dire cette fois avec des idées créatives qui leur permettront de garder leur commerce, d’être libres dans un certain sens de leur commerce et d’avoir changé, transformé la structure de leur commerce, de sorte qu’eux pourront prendre un peu plus de recul et avoir une autre personne en charge qui pourra prendre les guides de leur commerce.

Donc le phénomène des bonnes idées, c’est un phénomène très particulier, c’est un phénomène qui, de plus en plus, lorsque l’Homme se conscientise, tend à le tester, et qui risque même de lui enlever quelque chose, qui risque de lui faire perdre quelque chose, et c’est là que l’Homme doit faire attention.

Nous sommes très vulnérables. Plus nous sommes conscients, plus nous sommes vulnérables, jusqu’au jour où notre conscience ayant été testée, mesurée, bafouée, nous avons la lucidité de notre intelligence, nous avons le discernement parfait, nous sommes sûrs des mouvements que nous faisons et nous pouvons facilement, parfaitement, apprécier les idées qui nous viennent dans la tête. Nous pouvons les mettre de côté parce que nous avons la vibration pour les mesurer. Nous pouvons les mettre de côté parce que nous avons la sensibilité qui nous fait voir que ces idées ne sont pas, pour le moment, réalisables. Nous avons la sensibilité parce que nous avons la sagesse de comprendre que les idées sont là simplement pour nous tester parce que la forme sert à l’évolution de notre corps émotionnel, de notre corps mental.

Un Homme conscient devrait être capable de réaliser sur le champ la possibilité, la probabilité, d’une idée, il devrait le savoir, vibratoirement, il devait le savoir. Si un Homme ne peut pas mesurer la probabilité une idée vibratoirement, c’est que cette idée n’est pas créative, elle est simplement psychologique. Ceci est très important. Un Homme devrait pouvoir mesurer vibratoirement, c’est-à-dire sentir intérieurement la possibilité d’une idée. S’il n’est pas capable, il est mieux de faire attention, il se doit de faire attention. Les forces astrales dans l’Homme ne font pas de faveur à l’Homme, elles le testent, elles servent à son évolution.

C’est l’Homme lui-même qui se doit de se faire des faveurs, ce ne sont pas les forces en lui. Et pour que l’Homme puisse se faire des faveurs, pour que l’Homme puisse se faire des faveurs après des faveurs et après des faveurs, autrement dit pour que l’Homme puisse constamment dans la vie se donner quelque chose, se donner du renouveau, se donner de la continuité, autrement dit se créer la vie, se créer sa propre destinée, il faut qu’il puisse fonctionner à partir de son énergie. Jamais à partir d’idées qui semblent bonnes. Il doit partir de l’énergie pour créer ensuite des mouvements qui peuvent être compris, expliqués, à travers une forme qu’on appelle l’idée.

Mais l’esprit n’est jamais pressé dans l’évolution d’une idée, il n’est jamais pressé dans la manifestation d’une idée, parce qu’il prend le temps dont il a besoin pour qu’elle se manifeste, pour qu’elle se concrétise. Tandis que l’ego, lui, est pressé, il emprunte du temps, mais s’il emprunte du temps il doit le repayer. Le temps est extrêmement important dans l’actualisation d’une énergie à travers une forme qu’on appelle une idée, pour que cette idée soit bénéfique pour l’Homme, pour qu’elle lui serve à long terme et non pas simplement à court terme.Elle peut se transformer à court terme pour devenir autre chose mais le mouvement lui-même doit être à long terme, il doit être cumulatif, il doit être additif.

Une idée qui est créative et qui naît, sur le plan de l’énergie, du plan de l’esprit, mène toujours l’Homme à la liberté parce que l’esprit veut être libre à travers l’ego, à travers la personnalité. Donc si l’idée est fondée sur une énergie qui vient de l’esprit, cette idée aura tendance à rendre l’Homme plus libre dans la vie, elle lui donnera une possibilité de manœuvrer à plusieurs niveaux, dans plusieurs directions, elle le libérera.

Mais si une bonne idée ne libère pas l’Homme, elle n’est pas bonne, cette idée. Elle semble être bonne mais dans le fond, elle le rendra prisonnier demain sur le plan de l’ego par la voie d’autres conditions que l’Homme n’avait pas vues, que l’Homme n’avait pas senties parce qu’il n’était pas dans les vibrations de son esprit, il n’était pas dans son intelligence, il n’avait pas la sensibilité pour prévoir vibratoirement des évènements qui demain se resserreraient autour de son cou.

Une idée qui naît, qui est fondée sur l’esprit, rend l’Homme plus libre, c’est pourquoi je disais au début : un Homme qui est créatif ne peut pas demain, dans quelques années, lorsqu’il est suffisamment dans son esprit, travailler pour un autre. Il doit travailler pour lui-même.

Ceci ne veut pas dire que les Hommes qui travaillent pour d’autres ne sont pas dans leur esprit. J’ai dit qu’ultimement, éventuellement, dans le temps, un être qui est dans son esprit, a la puissance créative pour générer l’énergie nécessaire pour se créer lui-même les conditions de vie dont il a besoin, afin d’exercer sur le plan matériel son travail et aussi se donner, en même temps, des conditions de vie, de liberté, de mouvement, de déplacement, qui coïncident avec ses besoins qui, dans ce temps-là, sont très grands, très pressants et très présents.

Lorsque l’Homme se conscientise, surtout si il y a en lui des… Non pas des failles, mais des déficiences, par exemple, sur le plan de l’éducation, sur le plan de l’expérience d’un travail, ainsi de suite, il ne semble pas pouvoir s’imaginer ce qu’il pourrait faire dans la vie. C’est pourquoi il lui semble beaucoup plus plausible de travailler pour quelqu’un d’autre, et ça c’est normal. Mais je dis que vient le temps, que ce soit dans quinze ans, que ce soit dans dix ans, vient le temps où l’Homme dans son esprit, lorsqu’il est dans son esprit, réellement bien situé dans son esprit, a la capacité de faire mouvoir l’énergie de cet esprit à travers son intelligence intérieure, à travers son ego, pour se faire, pour se créer, pour se découper dans la vie une place qui est sous son contrôle, qui est régie par lui, et qui est le résultat de l’activité de son esprit à travers la personnalité, pour le bénéfice psychologique de son être, qui est celui d’être libre de ne travailler que sous ses ordres, d’être libre dans le déplacement afin de pouvoir se stabiliser dans le temps où il est nécessaire, afin de se reposer, de se relaxer, de prendre des vacances quand bon lui semble et pour des périodes qui lui conviennent.

Les exigences de l’Homme conscient ne sont pas les exigences de l’Homme inconscient. L’Homme inconscient subit les conditions de son milieu de travail, tandis que l’Homme conscient, lorsqu’il est réellement dans son esprit, un jour, ne peut plus être conditionné par son environnement de travail. Il a besoin de ses propres conditions et crée ses propres conditions, il sait ses propres conditions, et le savoir que ses propres conditions font partie de sa santé mentale, de sa santé émotionnelle, de sa santé vitale, physique.

Donc l’Homme conscient a besoin de quelque chose, il a besoin de certaines conditions de vie qui ne sont pas celles de l’être inconscient, c’est pourquoi il a besoin d’être libre, il a besoin de travailler pour lui-même, il a besoin de pouvoir se remplacer par un autre temporairement, mais il a besoin de pouvoir se sentir, sur le plan matériel, un être qui n’est plus régi par les conditions planétaires de sa civilisation.

C’est pourquoi ça prend un certain temps pour certaines personnes avant d’en arriver à cette condition, à cette maîtrise, à cette capacité créative parce que, justement, il semble, en apparence, leur manquer des éléments qui semblent en retour leur créer des déficiences mais ceci est simplement une illusion.

Donc avec le temps, vous verrez que les bonnes idées ne sont pas nécessairement bonnes et que les idées qui semblent en apparence un peu drôles ont un fondement qui, demain, deviendra de plus en plus vérifiable au niveau de l’expérience. Vous verrez que, demain, certaines idées que vous aviez quelque part dans la tête se remanifesteront. Mais dans ce temps-là, vous aurez l’énergie de la volonté, de l’intelligence pour les manifester.

En attendant, l’Homme n’a qu’à faire attention, il n’a qu’à comprendre que les bonnes idées sont là pour tester son astralité, pour tester la différence entre son intelligence réelle et son intelligence obscure, pour voir s’il est capable de voir, pour voir s’il est capable de mesurer la distance entre sa réalité créative et sa réalité purement mécanique et subjective.

Lorsque l’Homme a compris ceci, qu’il est foncièrement solide, qu’il est capable de bien saisir la différence entre les idées qui sont bonnes en apparence et les idées qui doivent naître de sa conscience créative, il souffre de moins en moins des bonnes idées et il avance de plus en plus vers son esprit. Donc avec le temps, il se sent de plus en plus créatif. Avec l’expression verbale il peut de plus en plus voir jusqu’à quel point il est capable de développer des idées sans pour cela se laisser ramasser des idées dans la tête qui viennent de l’astral.

C’est en développant des idées et en voyant l’impuissance de nos idées que nous en arrivons éventuellement à pouvoir développer des idées et à en reconnaître la puissance. Donc le jeu de l’esprit vis-à-vis des idées, le jeu de l’astral vis-à-vis des idées, sont deux jeux très différents. L’esprit ne procède pas de la même façon que l’astral. L’esprit est silencieux, il est graduel, il est patient, il est long dans sa manifestation.

mise à jour le 20/06/2024

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