CP-065 L’inquiétude
“L’ego s’affranchira de l’impression de ses sens, lorsqu’il aura compris que l’esprit, son intelligence réelle et le pouvoir de communiquer, de communier parfaitement avec les forces qui manipulent l’énergie de ses corps subtils, sera réalisé. …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
L’ego s’affranchira de l’impression de ses sens, lorsqu’il aura compris que l’esprit, son intelligence réelle et le pouvoir de communiquer, de communier parfaitement avec les forces qui manipulent l’énergie de ses corps subtils, sera réalisé. Cette réalisation est un fait de vie qui doit naître sur le globe, qui doit prendre place quelque part sur la Terre, chez un certain nombre d’êtres humains. L’Homme touché par l’énergie de son esprit doit s’éveiller et grandir en esprit, c’est-à-dire en guerrier de tout ce qui corrompt son esprit, et le maintient dans l’impuissance. Voilà pourquoi le sujet de l’inquiétude.
L’inquiétude est la plus perverse des forces qui attaquent l’esprit de l’Homme, car l’inquiétude est issue d’une seule condition, celle de ne pas pouvoir connaître son avenir.
Si l’Homme connaissait son avenir, l’inquiétude n’aurait pas, sur lui, l’emprise qu’elle possède, et la vie matérielle serait agréable. Mais l’inquiétude ronge l’esprit de l’Homme, car elle représente l’impuissance de l’ego, qui n’est en fait que l’esprit non éveillé à lui-même. Si l’ego était perfectionné, si l’esprit était éveillé dans l’Homme, l’inquiétude serait détruite sur le champ, car l’esprit éveillé ne peut être inquiet, c’est contre sa nature. Mais l’esprit non perfectionné, l’ego subjectif, réfléchit tous les maux de son existence car il est le produit de la dysharmonie entre la vie astrale et la vie mentale supérieure de l’Homme.
Le combat existe entre l’astral et le mental de l’Homme, et ce combat doit un jour cesser, il doit prendre fin. Lorsqu’il cesse, l’esprit est libre, totalement éveillé à sa réalité, et l’ego capable de vivre sur le plan matériel, en fonction de l’énergie créative qui passe par lui, sous la présence vigilante et permanente d’une haute intelligence qui œuvre dans l’évolution avec le concours de son esprit.
Il faut faire une distinction entre l’ego et l’esprit. L’ego inconscient, c’est l’esprit non éveillé à sa réalité, à son intelligence. L’ego qui s’éveille, c’est l’esprit qui prend conscience de lui-même, de sa mesure dans la matière. L’ego libéré, c’est l’esprit qui contrôle la destinée de l’être, que nous appelons “l’Homme”. Plus cet esprit est libéré, plus il est perfectionné, plus il est capable d’agir en harmonie vibratoire avec les intelligences qui dirigent l’évolution.
Or, ces intelligences sont des forces actives qui augmentent dans l’Homme leur pouvoir, afin que l’Homme puisse un jour être conscient de sa lumière, c’est-à-dire de son propre pouvoir. Tant et aussi longtemps que l’Homme n’a pas su contrôler l’inquiétude, son esprit souffre. Non pas seulement des forces astrales et de leurs influences sur lui, par le biais de ses pensées et de ses émotions, mais aussi de l’intense pénétration des forces cosmiques qui se frayent un passage à travers sa conscience inférieure, afin d’élever cette dernière au-delà de la conscience limitative de l’être inconscient.
L’inquiétude maintient une résonance vibratoire dans le mental humain. Et cette résonance est tellement forte que l’esprit de l’Homme est incapable de la neutraliser, à moins d’en connaître et d’en comprendre parfaitement les mécanismes. Et ces mécanismes font partie du pouvoir de son esprit sur sa pensée subjective. Si l’esprit n’a pas de pouvoir sur la pensée subjective et astralisée de l’Homme, il ne peut transformer cette astralité en énergie mentale supérieure et se voit obligé d’en subir les conditions qui aveuglent et qui font souffrir. La vie n’est pas un cul de sac, mais elle peut le devenir, si l’esprit n’est pas capable de s’élever au-delà du mur que crée l’inquiétude.
Mais pour que l’esprit s’élève au-delà de ce mur, il doit être suffisamment conscientisé chez l’Homme, pour transférer le point d’attention que lui impose l’astralité de sa conscience. Il doit être capable de se réorganiser, de réorganiser son état mental et émotif sur le champ, en changeant instantanément son activité pour une autre, afin de créer un arrêt de l’influence astrale sur lui-même. En général l’Homme cherche à se distraire, lorsqu’il subit une trop grande inquiétude, c’est un moyen plus ou moins efficace pour neutraliser l’inquiétude de son esprit.
Mais L’Homme conscient, lui, peut changer sa vibration, en altérant complètement le point d’attention à partir du simple fait qu’il est capable d’agir dans une direction nouvelle, complètement détaché de la situation qui l’engageait à l’inquiétude. Par exemple, réalisant que l’inquiétude n’est que de l’influence, il peut s’occuper à canaliser l’attention que crée cette inquiétude en suivant le courant d’énergie vibratoire, qui peut le mener à une autre activité qui neutralisera complètement l’inquiétude. Il ne s’agit pas de se distraire de l’inquiétude, elle reviendra ou continuera. Il s’agit de suivre le courant vibratoire de sa conscience qui s’éveille, et d’aller là, ou de faire ce que ce courant nous pousse, nous mène à faire.
Par exemple, un Homme peut être couché et ne pas pouvoir dormir, à cause de l’influence astrale de l’inquiétude à travers ses pensées. S’il demeure au lit, il veillera, mais s’il suit le courant vibratoire de son esprit, il verra que ce courant, cette force, pourra le pousser dehors dans la nuit pour lui faire tondre son gazon. Naturellement, c’est une chose que l’on ne fait pas à l’ordinaire. Mais l’esprit ce n’est pas ordinaire, c’est libre, et lorsque l’ego est suffisamment sensible à l’esprit, le taux vibratoire de sa conscience change, il passe de l’astral au mental, et la décharge astrale sur lui cesse. L’exemple donné plus haut n’est qu’un exemple graphique, pour souligner la nécessité de pouvoir suivre la vibration de l’esprit, afin de sortir de l’emprise astrale sur l’ego. Voilà ce que j’appelle “de la conscience créative”.
Un Homme qui apprend ceci, et en réalise le point, peut contrôler toutes les formes d’inquiétude qui risquent de s’abattre sur lui, jusqu’au jour où, à cause du pouvoir de son esprit, de la conscience éveillée de l’ego, il puisse éliminer dans sa vie ce qui risque de lui causer des inquiétudes.
L’inquiétude est très mauvaise quand on ne sait pas la contrôler, car elle est très puissante, parce que l’Homme ne connaît pas son avenir. L’Homme doit apprendre à soulager son esprit, car ce dernier est alourdi par l’influence astrale sur le mental humain. Pour soulager son esprit, il faut qu’il soit conscient de l’énergie de son esprit et qu’il ne bloque pas cette énergie.
Si son esprit lui dicte de sortir et de tondre son gazon dans la nuit, à trois heures du matin, il faut que l’ego soit suffisamment éveillé à l’énergie de l’esprit, à l’intelligence de l’esprit, pour en suivre la dictée. Ceci n’est pas facile, car l’ego est encore très prisonnier de la forme qui constitue sa réalité psychologique, et n’aime pas trop se soumettre à l’esprit qui voit les choses souvent de façon totalement autre que l’ego. Mais la vie, c’est la vie, et la vie de l’esprit, la liberté de l’esprit, ne demande pas en fin de compte d’avis à l’ego.
Alors tout dépend de l’ego. L’esprit ne peut faire que ce qu’il peut, à moins que le mortel soit en état de fusion. Alors c’est l’esprit qui dirige la vie et non l’ego. Mais l’inquiétude peut être tellement grande chez l’Homme qu’elle peut paralyser complètement son esprit et empêcher l’ego d’être heureux. Ceci est un grand mal, car il n’y a aucune condition sur Terre qui puisse terrifier l’esprit de l’Homme, alors que son ego peut être mis en pièce par la moindre situation, surtout s’il est faible.
Lorsque l’ego s’éveille à la vibration de son esprit, à l’intelligence de l’esprit, à l’intelligence réelle, il commence à se “renforcir” et éventuellement peut dépasser et neutraliser toute inquiétude, si grande soit-elle. Car toute influence se neutralise si l’ego sait se mettre au pas vibratoire de son esprit. L’esprit doit dicter la marche du temps dans la vie de l’ego, et non l’ego. Car c’est ainsi que l’esprit “renforcit” l’ego et permet à l’Homme un jour de passer d’un stage de l’évolution à un autre, où le pouvoir de l’esprit est rendu à l’Homme.
Le pouvoir de l’esprit requiert sa descente dans la matière. Ceci veut dire que la totalité de l’être humain doit être traversé par l’énergie de l’esprit, ou l’énergie de la partie invisible de l’Homme, cette partie qui est la plus haute et la plus puissante en lui. L’ego de l’Homme, le plan mental de l’Homme, a tendance naturelle à résister à l’esprit, car il est gouverné par des lois différentes. L’ego est gouverné par des lois matérielles et l’esprit par des lois d’énergie. L’ego est gouverné par les lois de la forme et l’esprit est gouverné par des lois d’énergie qui détruisent la forme, qui reconstruisent la forme, selon son intelligence.
Ces différences doivent s’unir pour que l’Homme et sa partie immatérielle puissent augmenter sur la Terre le pouvoir de l’énergie, afin qu’un jour, l’Homme puisse contrôler son évolution personnelle et l’évolution de sa race selon les lois qui conviennent à sa puissance créative.
L’élévation de l’esprit, c’est le combat entre l’énergie et la matière. La matière doit apprendre à contrôler, à absorber l’énergie. Et tant qu’elle est trop faible, elle en souffre, car elle ne réalise pas encore parfaitement la valeur éventuelle qu’elle en tirera, lorsque la volonté de l’Homme sera totale. L’élévation de l’esprit élimine éventuellement chez l’Homme la tendance naturelle aux inquiétudes de toutes sortes. Et lorsque l’Homme n’est plus sujet à l’inquiétude, il découvre en lui-même, une sorte de continuité de vie. Et cette conscience d’une continuité de vie, dans la vie, le mène plus loin vers la conscience du pouvoir de l’esprit.
Le pouvoir de l’esprit est une condition fondamentale de la nouvelle évolution, et ce pouvoir n’a rien qui soit astral ou égocentrique. Il est simplement le rapprochement entre l’ego et l’énergie de l’esprit et requiert que l’ego soit conscientisé, c’est-à-dire de moins en moins sujet à l’illusion de sa psychologie subjective et personnelle.
La traduction du pouvoir de l’esprit en action, au cours de la nouvelle évolution, demandera que l’Homme soit parfaitement conscient de l’équation visant à égaliser l’ego et l’esprit. L’ego ne peut être inférieur ou illusionné par l’esprit, et l’esprit doit être libre de se manifester à travers l’ego. Voilà l’Homme nouveau.
Si l’ego, pour des raisons d’inquiétude, ne peut vivre de son esprit, ce dernier devra attendre plus tard pour sa descente dans la matière. La descente de l’esprit dans la matière de l’Homme n’a jamais été réalisée sur le globe tel qu’elle le sera au cours de l’évolution prochaine. C’est pourquoi l’Homme devra très bien comprendre son état psychique s’il ne veut pas souffrir outre mesure de la mutation de l’Homme.
La conscience humaine cesse d’être assujettie au pouvoir de l’esprit lorsque l’Homme a réussi à dépasser et à annuler les conditions qui créent sur le plan matériel la souffrance. Plus l’Homme vit et subit le pouvoir de l’esprit ou de son énergie, plus il est susceptible de plier, ou sembler plier, sous le poids de cette vibration. C’est à ce point où le combat se livre entre l’Homme et la forme, et qu’il élimine tout ce qui peut lui nuire, à quelque prix que ce soit. Ceci se vit et ne peut que se vivre. Ceux qui l’auront vécu, auront compris ces paroles.
L’inquiétude est une sorte d’illusion qui laisse croire à l’Homme qu’il n’y a pas d’issue à telle ou telle situation. Et ceci est faux, entièrement faux, car l’issue, ou son absence illusoire, reflète le manque de pouvoir volontaire chez l’Homme. Et ce manque de pouvoir volontaire paralyse son énergie et le force éventuellement à tomber sous la loi de l’émotion et de l’intellect. C’en est alors fini pour lui, car son esprit, ou son énergie, ne peut plus être utilisé pour son bénéfice personnel, car il s’est rendu complice de l’astral, de l’illusion, de la faiblesse, de l’impuissance, de l’inquiétude.
L’esprit, c’est l’image, la contrepartie immatérielle de l’Homme. Et cette contrepartie doit s’unir au mortel afin que se continue l’évolution de l’esprit, ainsi que celle de l’Homme. Si ces deux plans de l’être humain ne se rencontrent pas, la mort du corps matériel s’ensuit et toute expérience, toute l’expérience de vie est enregistrée comme mémoire.
La nouvelle évolution sur Terre verra naître la fusion de l’esprit et de l’ego. Et de cette fusion naîtra l’Homme-esprit, c’est-à-dire cet être complet qui n’attend plus rien de rien, mais qui est tout et total. Le phénomène de l’inquiétude ralentit ce processus, car l’inquiétude naît de la mémoire de l’Homme et non de son esprit. Et cette mémoire bloque l’union de l’esprit avec la matière de l’Homme.
L’ego de l’Homme doit être assez fort, c’est-à-dire assez intelligent, c’est-à-dire suffisamment près de son esprit, pour que le mortel puisse être assuré de la survie de ses fonctions matérielles, quelle que soit la condition présente de sa vie. Car sinon, son esprit sera alourdi par l’inquiétude et son intelligence et son émotivité, ou sa nature inférieure, prendra le dessus, limitant le lien entre le matériel et l’esprit, de sorte que l’Homme, le mortel, sera dépouillé de son immortalité, ou la continuité de la conscience active et créative, après la disparition du corps physique sur un plan supérieur à la matière.
Au-delà des considérations purement psychologiques de l’inquiétude, nous devons regarder les considérations psychiques, puisque ce sont ces considérations qui, en premier lieu, déterminent le pouvoir de la vie sur la mort.
Le phénomène de l’inquiétude, que tous les Hommes connaissent à un niveau ou à un autre, trahit le fossé entre le mortel et l’immortel, et cette trahison reflète l’esclavage de l’Homme à sa conscience astrale, ou inférieure, ou animale.
Il est difficile pour l’Homme de reconnaître les retombées négatives de son inquiétude, car il n’a pas conscience du fait que toute inquiétude, quelle qu’en soit la nature, est un dérivé de sa conscience inférieure, et que cette conscience entretient chez lui l’impossibilité, ou l’imagination de l’impossibilité. Et de cette imagination négative, se construit, petit à petit, au cours des années, une sorte d’impuissance volontaire, une impuissance de la volonté, une impuissance psychique qui caractérise l’être qui n’a jamais pu sentir ou savoir que la vie est entre ses mains, au lieu que lui soit entre les mains de la vie.
Il se détache une psychologie défaitiste de l’inquiétude, et cette psychologie entretient le malaise de ne pas pouvoir vivre en dehors de ce cercle vicieux qui ne semble jamais complètement disparaître de la vie de tous les jours. Mais en fait, il peut et doit disparaître, ce cercle vicieux. Mais l’Homme doit convenir avec lui-même pour que ceci se produise, car si l’Homme ne convient pas avec lui-même, s’il ne développe pas une vision plus large, il ne pourra jamais bénéficier de ces forces, car il n’aura pas appris à les découvrir.
Il y a des forces véritables au fond de l’Homme et ces forces font partie de lui. Elles sont lui, mais pour qu’elles soient utilisées par lui, il est nécessaire qu’il s’éveille à leur réalité et qu’il cesse de s’inquiéter, c’est-à-dire de se tourner contre ces forces. L’inquiétude n’est pas seulement psychologique, elle est aussi vibratoire. Et c’est sur le plan vibratoire qu’elle commence pour s’actualiser selon le tempérament et le caractère. Mais dès qu’elle montre la tête, elle doit être neutralisée, de sorte qu’elle ne puisse créer une structure psychologique qui paralyse les forces de l’esprit.
L’inquiétude demeurera toujours la mesure entre l’intelligence et la volonté réelles, contre l’intellect et l’émotion. L’inquiétude peut se traduire sous toutes sortes de formes, mais elle ne dévore l’être que sur le plan vibratoire, sur le plan de son énergie.
L’Homme vit dans un siècle où l’inquiétude est devenue la règle de mesure de la vie quotidienne. Ceci n’est pas une loi naturelle, mais une condition anormale. Ce cercle vicieux doit être rompu et seule l’intelligence réelle chez l’Homme, l’intelligence de son esprit, peut l’élever au-dessus de cette condition.
L’inquiétude ternit la vie de l’Homme et réfléchit son manque d’esprit, c’est-à-dire son manque de pouvoir mental sur la vie. La vie ce n’est pas l’existence. La vie c’est l’actualisation du pouvoir mental de l’Homme sur les conditions planétaires issues de son inconscience. La vie c’est un droit que l’Homme ne connaîtra qu’au cours de l’évolution, lorsqu’il aura appris à dépasser sa nature faible, sa nature humaine aveugle et aveuglée par ses émotions.
L’existence se mesure en termes psychologiques. La vie ne se mesure qu’en termes d’intelligence et de volonté réelles. Ces deux principes, une fois activés chez l’Homme, lui rendent le droit à la vie, c’est-à-dire au pouvoir mental et à l’ouverture de ses capacités créatives en fonction de sa réalité qui ne découle plus de sa psychologie, mais de sa maîtrise sur la forme.
L’existence peut se bien ou mal comprendre, mais la vie ne se comprend pas, elle se vit pleinement. Et seulement, alors, peut-elle être expliquée, non en fonction de la psychologie de l’Homme inférieur, mais en fonction de l’intelligence de l’Homme réel, de cet Homme qui n’est plus une réflexion sociale, mais une force créative individualisée et totalement autonome et personnalisée.
L’inquiétude est une pression de la vie inconsciente contre l’Homme, contre son esprit, pour le forcer à détendre son esprit, malgré les évènements qui le poursuivent sans cesse, et ne lui donnent pas le repos qu’il désire. Jusqu’au jour où l’Homme comprend le jeu, et commence à se servir de son intelligence et de sa volonté réelles pour contrer cette activité de la vie inférieure, afin d’accéder à une vie supérieure qui ne peut être sienne que si lui a la force de volonté et d’intelligence pour la rendre sienne.
L’inquiétude dans la vie est sournoise, et l’Homme doit le percevoir dès qu’elle se manifeste. Sinon, elle le rend malade à la longue et lui enlève le droit à la vie abondante et à la vie créative. L’Homme ne peut qu’augmenter son pouvoir de vie s’il réussit à prendre conscience de la moindre vibration d’inquiétude qui afflige son esprit. S’il ne réussit pas ceci, sa vie ne pourra jamais se perfectionner. Et si sa vie ne se perfectionne pas, ses corps subtils non plus, et il ne peut un jour augmenter son pouvoir de perception et de pénétration dans les univers parallèles de l’éther, où la vie est totale et parfaite et conjointe avec la matière.
L’inquiétude embarrasse l’esprit de l’Homme, et l’Homme doit se débarrasser de tout ce qui l’inquiète, de tout ce qui embarrasse son esprit. Et tout Homme en a le pouvoir, car tout Homme est lié à un niveau ou à un autre avec l’intelligence réelle et la volonté réelle de son esprit. De sorte que l’Homme, bien qu’il puisse pointer aux difficultés de la vie, doit être capable de s’en dégager, afin que l’inquiétude n’affecte plus son esprit.
L’Homme doit être maître de sa vie. Mais seules son intelligence et sa volonté peuvent lui permettre cette maîtrise. Mais la maîtrise de la vie ne peut venir qu’avec le vieillissement des mauvaises habitudes, c’est-à-dire qu’avec la destruction des mauvaises façons de vivre qui nous ont été inculquées au cours de l’involution, afin que l’Homme puisse reconnaître, par lui-même, l’indigence et la pauvreté de son ancienne façon de vivre, bien que cette façon date de plusieurs siècles, voire de plusieurs millénaires.
L’histoire n’est pas et ne devrait pas être le miroir de l’Homme. L’histoire ne peut être que le tableau, que la mémoire d’une pauvre et difficile ascension vers un sommet qui ne peut être atteint que lorsque l’Homme sort de l’histoire pour entrer seul dans le corridor de son expérience personnelle et universelle. Mais l’expérience de l’Homme ne peut être universelle et reconnue comme telle que s’il a dépassé le stage des tourments psychologiques et des questions personnelles qui affligent son esprit et le remplissent, ou plutôt le replient sur lui-même au lieu de le mettre en harmonie avec l’énergie de l’intelligence et de la volonté réelle.
L’inquiétude tourmente l’Homme. Et lorsqu’elle le tourmente trop, il se tourne le visage contre terre et pleure au lieu d’élever son regard vers lui-même, de le diriger vers lui-même et faire descendre le tonnerre de sa volonté, et la clarté, la lumière de son intelligence, pour éclairer sa vie et sa voie. Ce n’est pas facile de ne pas s’inquiéter et encore moins de ne pas pouvoir s’inquiéter, car cette situation est, et ne peut être autre, que le résultat d’une conscience de plus en plus profonde des mythes et des illusions de l’Homme.
La conscience réelle de l’Homme est le pouvoir de l’Homme contre l’astral, ou les couches inférieures d’énergie planétaire en lui. Ces couches d’énergie sont puissantes et le deviennent encore plus lorsque l’Homme se conscientise, car il commence alors en s’en libérer. Et ce mouvement engendre en lui un combat entre une ancienne énergie et une nouvelle à laquelle il n’a pas totalement accès, et qu’il ne contrôle pas à perfection encore. De là, la souffrance de l’être qui se conscientise. C’est pourquoi le phénomène de l’inquiétude chez l’Homme est réellement un phénomène particulier à la race humaine, car il ne peut convenir à quelque race que ce soit qui s’est élevée au-dessus de l’animal sur l’échelle de l’évolution.
L’inquiétude est la condamnation de l’Homme au périsprit qui ravage, par ses activités multiples, l’esprit de l’Homme, et le pousse à s’inventer toutes sortes de prétextes pour échapper à cette condition que l’Homme ne pourra contrôler, maîtriser, que lorsque son intelligence et sa volonté seront proportionnelles à la force vibratoire intérieure qui l’anime, et lui donne vie matérielle et vie permanente sur les plans parallèles de la Terre.
L’actualisation sur la Terre d’une conscience humaine dépourvue des mécanismes involutifs du passé, tels que l’inquiétude, rapprochera l’Homme matériel de l’Homme éthérique, et ouvrira pour la première fois le corridor de l’immortalité, de l’invisibilité. Et le mortel, élevé au statut de vie et de compréhension, sera de plus en plus conscient que la vie qu’il avait connue n’était qu’un reflet, qu’un miroitement et qu’une illusion totale, si elle est comparée avec la vie qu’il connaît dans ce statut nouveau. Cette élévation séparera les Hommes de l’ancienne et de la nouvelle race, et permettra que se creuse un fossé infranchissable entre l’Homme et le Surhomme.
L’inquiétude procède de la mémoire et de la crainte. Et la combinaison de cette mémoire et de cette crainte crée chez l’Homme une conscience diminutive, c’est-à-dire une conscience qui rétrécit son champ d’action et de vision, c’est-à-dire son pouvoir de vie, son pouvoir sur la vie matérielle.
L’inquiétude procède d’abord de la vue limitée de l’Homme, de son incapacité de voir, de connaître l’avenir, et de la très faible connexion qu’il a avec l’invisible d’où est issue la connaissance, ou la conscience de l’intelligence supra humaine. Limité dans sa vision, l’Homme s’inquiète du moindre évéènement qu’il ne peut contrôler, car il n’a pas d’intelligence suffisante pour réaliser que les évènements sont toujours proportionnels à son état d’esprit.
On lui envoie toujours ce dont il a le plus de besoin, pour évoluer. De sorte que l’inquiétude mine constamment l’intelligence dans l’Homme et neutralise sa volonté, s’il ne comprend pas le jeu de la vie, le jeu que joue avec lui l’esprit, pour le rendre intouchable ou cosmique. L’être humain doit comprendre la vie, non en fonction de son intelligence inférieure, mais en fonction de son intelligence supérieure réelle, car cette intelligence seule peut le libérer de la notion que l’Homme est un être assujetti à la vie et à toutes ses formes d’oppression.
La vie doit être corrigée par l’Homme, c’est-à-dire que son intelligence et sa volonté doivent être suffisamment développées pour que se manifeste sur le plan matériel une énergie qui transpose ce qui est astralement conditionné, en mentalité inconditionnée par la crainte et l’inquiétude. L’inquiétude est le souffle de la crainte. Et toute inquiétude tue dans l’Homme l’intelligence de son esprit, qui doit être libéré des forces astrales, astralisantes du périsprit. L’Homme est un être particulièrement résistant à l’attaque s’il sait d’où elle vient. Mais s’il ne réalise pas, il est très vulnérable et sa vulnérabilité devient son sort. De sorte que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue, si elle ne lui appartient pas totalement, s’il ne peut en faire ce qu’il veut.
L’inquiétude préoccupe l’esprit de l’Homme à un tel point qu’elle prend de son énergie créative et le rend passif ou mécanique. L’Homme ne peut créer que s’il se sent libre, sinon sa créativité procède d’un défoulement de son esprit. Et tout défoulement de l’esprit ne peut que temporairement remplacer la créativité dans l’Homme. Et c’est l’inquiétude qui détruit dans l’Homme la créativité, parce que l’énergie qu’elle utilise ne sert plus l’esprit, mais l’ego.
mise à jour le 20/06/2024