CP-059 L’entêtement
“Certaines personnes sont entêtées, tellement, qu’il leur est difficile de développer une vision plus large d’eux-mêmes. Et ceci les empêche d’approfondir certaines facettes de l’expérience à leur avantage, car leur entêtement leur donne …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Certaines personnes sont entêtées, tellement, qu’il leur est difficile de développer une vision plus large d’eux-mêmes. Et ceci les empêche d’approfondir certaines facettes de l’expérience à leur avantage, car leur entêtement leur donne l’impression d’avoir raison. Or, l’entêtement est une forte formulation du caractère, mais il dénote une faible imagination créative car il provient d’une attitude foncière de l’ego qui refuse d’être délogée, car elle est maintenue en place par une certaine vanité d’esprit ou fierté qui est fondée sur l’insécurité de l’être.
Derrière l’entêtement, il y a toujours l’insécurité de l’ego. L’entêtement empêche l’ego de reconnaître d’autres plateaux d’expérience car son attitude est tellement rigide, tellement difficile à déloger, qu’il ne peut se rendre à l’évidence que peut-être, s’il voyait les choses d’un autre œil, il y découvrirait du neuf qui puisse bien lui servir.
L’entêtement engendre dans l’ego encore plus d’entêtement, car il se “renforcit” émotivement en se donnant l’impression d’avoir raison. Mais souvent l’ego a besoin de voir les choses d’une autre façon afin de développer de la souplesse d’esprit. La souplesse d’esprit permet à l’ego d’entretenir plus de possibilités dans sa vie. S’il est entêté, il se coupe de la vie, et cette dernière se coupe de lui, car la vie ne revient pas sur ses pas. Et le chemin qu’elle trace se rétrécit de plus en plus si l’ego s’entête trop, de sorte qu’un jour ce chemin devient si étroit que l’ego s’aperçoit qu’il ne lui reste plus de possibilité.
L’entêtement est une obstination de l’esprit devant une autre option, car l’esprit est dominé par des forces inférieures en lui qui retardent l’évolution de l’ego. L’entêtement restreint l’intelligence de l’Homme. En surface cela n’a rien d’inquiétant, comme tout d’ailleurs chez l’Homme. Mais lorsque nous regardons la psychologie de l’Homme d’un plan plus élevé que celui de la raison, nous y trouvons des mécanismes qui nous font bien comprendre pourquoi la vie de l’Homme entêté est si limitée.
L’entêtement est une vibration qui vient de la mémoire de l’âme, et non de l’intelligence de l’Homme, différence fondamentale et qui doit être réalisée. La personne entêtée se croit, c’est-à-dire qu’elle se coupe de la réalité objective de son intelligence réelle et se donne l’impression d’être intelligente. L’ego doit reconnaître la vibration de la mémoire qui est à l’origine de l’entêtement et graduellement en venir à la contrôler, afin de libérer en lui une énergie supérieure qui défait cette mémoire et remplit l’ego d’une intelligence fraîche, créative, lucide, et réellement dynamique.
L’entêtement est dû au fait que l’ego n’a jamais été confronté, au cours de son éducation de bas âge, à une volonté intelligente qui put le discipliner afin de corriger les excès de caractère qui nuisent à l’évolution créative de sa personnalité. De sorte qu’avec les années, il a conservé ce faux pli dans le caractère et sa personnalité en est affectée aujourd’hui. L’âme est puissante, elle domine l’Homme de moultes façons. L’entêtement est une de ces façons, et l’ego doit apprendre à reconnaître ces mécanismes qui font de lui, et de ceux qui sont en relation avec lui, des êtres dominés directement ou indirectement par l’énergie de la mémoire de l’âme.
L’affaiblissement de l’intelligence créative est le facteur le plus évident qui ressort de ce trait de caractère. Tant que l’ego ne l’a pas reconnu, il se crée en lui une fausse opinion de son opinion, et de là s’atrophie son intelligence réelle. L’Homme a tellement besoin, pour bien vivre, d’intelligence réelle et d’intelligence vibratoire, qu’il ne peut se permettre d’être entêté. La vie est tellement subtile et difficile que toute la clarté possible lui est nécessaire s’il veut bien vivre. L’entêté est un Don Quichotte qui se nourrit des illusions de son intelligence et qui persiste à s’en nourrir. L’Homme doit apprendre à regarder le point de vue de l’autre, car l’intelligence réelle se déverse dans tous les Hommes selon leur mesure. Et toute mesure vaut la peine d’être prise en considération, sinon nous vivons dans une tour d’ivoire, seuls.
L’entêté ne peut se lier facilement d’amitié avec les Hommes de fort calibre, car il n’a pas de pouvoir d’influence sur eux. Ils le reconnaissent trop bien. Alors il se liera avec des faibles et fera d’eux ses esclaves, ou il vivra seul. L’entêté apparaît fort aux yeux des faibles, car eux ne connaissent pas la vraie force et leur insécurité les pousse à former union avec ceux qui leur apparaissent forts : les entêtés.
Par contre, un entêté de nature peut développer une grande centricité mentale dès qu’il a cessé de se prendre au sérieux ou de se prendre pour le nombril du monde. Mais une telle transformation ne peut se faire sans qu’il subisse certains chocs de réalisation qui mettront son édifice par terre avant qu’il s’en construise un autre, cette fois plus réel et plus valable. Détruire l’entêtement chez un être n’est pas un travail d’une journée. C’est un travail qui se fait au fur et à mesure qu’il réalise qu’il y a d’autres points de vue qu’il n’a pas encore pris en considération. Son drapeau doit être abaissé au moins une fois devant ses yeux avant qu’il comprenne son entêtement et réalise qu’il y a derrière cet entêtement de l’insécurité et de la vanité d’esprit.
L’entêté est vaniteux car il a l’impression d’avoir raison, d’être intelligent. Or, l’impression d’avoir raison est le résultat du blocage de l’âme contre l’énergie de l’intelligence réelle. Ce blocage est tellement fort que l’ego n’a pas d’autre choix que de le vivre, de le subir, et automatiquement développer l’impression d’avoir raison. Avoir raison est une impression et n’a rien à voir avec l’intelligence réelle. L’intelligence réelle n’a jamais besoin d’avoir raison, elle est intelligence. Mais l’ego, lui, lorsqu’il est entêté, substitue le fait ou le besoin d’avoir raison, parce qu’il considère de l’intelligence de sa part. Cette illusion est remarquable car elle découle du fait de son intelligence inférieure qui paralyse son intelligence réelle.
L’entêté est un être malheureux, car son entêtement créera naturellement en lui un déséquilibre dans ses humeurs. De sorte qu’il aura de la difficulté à réaliser le sentiment d’être gentil, bon, pour les autres. Impuissant vis-à-vis de ces grandes valeurs morales, il cherchera peut-être à les imiter, mais elles ne garantiront jamais la chaleur qu’elles dégagent lorsqu’elles sont réelles et fondées sur le rapport entre l’ego et l’intelligence réelle. Pauvre de cette chaleur humaine qui rend l’Homme créativement social, l’entêté vivra une vie plutôt retirée avec peu d’amis, autres que ceux qu’il aura maintenus dans son cercle à cause de leur faiblesse.
Il faut faire la différence entre être entêté et têtu. Être têtu reflète un manque d’expérience et un caractère plutôt fort ; alors qu’être entêté représente un manque d’intelligence et un caractère plutôt fort. L’un peut mener à l’autre si l’ego n’apprend pas, par expérience, que son point de vue est une des possibilités seulement, et non toutes les possibilités. Il est préférable d’être têtu qu’entêté, car le têtu peut être modifié dans son attitude par des parents intelligents et volontaires lorsqu’il est en bas âge. Mais l’entêté reflète un durcissement des artères souples de l’intelligence créative. Une personne peut avoir beaucoup de caractère et ne pas démontrer d’entêtement, son caractère fort lui permettant de pousser en avant afin de se tailler une vie meilleure, mais jamais au risque de perdre de l’intelligence et de diminuer son rapport avec elle. Ceci requiert une sorte de maturité émotive et mentale qui l’avantage dans ses activités journalières et ses contacts avec les Hommes.
L’entêté diminue constamment les chances de pousser plus loin son intelligence, car il obstrue la psychologie de son intelligence en interprétant les choses selon un barème de valeurs que seul lui juge approprié, se coupant ainsi de l’expérience des autres. Il est forcé alors de se replier sur lui-même, et de s’emmurer à l’intérieur de sa fausse psychologie. Cet emmurement le plonge dans un statisme qui au cours des années se durcit et creuse l’inévitable fossé entre l’entêté et ceux qui sont autour de lui. Ce fossé l’éloigne des autres et le centre sur un aspect de lui-même qui ne pourra jamais l’élever au-dessus du rempart dont il se sera entouré en croyant avoir raison dans son ignorance.
L’ignorance de l’entêté est crasse car elle apparaît intelligente, et son ego s’en fait une gloire. Alors que sa gloire n’est vue que de ses yeux, alors que les autres ne voient rien. L’entêté est un Homme qui s’attribue des qualités qu’il ne possède pas, c’est-à-dire qu’il se perçoit mais ne se voit pas. Et à cause de cette limitation de sa vision personnelle, il demeure impuissant à s’attirer les bonnes grâces de son entourage. Il répugne aux Hommes de bonne volonté, et s’aliène pour de bon ceux qui sont dans l’intelligence et la volonté réelles, jusqu’à ce qu’il ait dépassé son égocentrisme.
L’entêté recourt toujours au même moyen afin de ne pas capituler : il se fâche, il a facilement la capacité de se fâcher. Il se fâche car c’est le seul moyen à sa disposition pour avoir raison, pour démontrer qu’il a raison. Il peut rationaliser tout, même ce qui est évident et contre son optique. Un aspect de l’entêté, que l’entêté ne peut souffrir, c’est quelqu’un d’aussi ou de plus entêté que lui. Alors c’est la bagarre, car le couloir de l’intelligence entre les deux est tellement étroit, que le bon sens ne peut plus régner. Inutile d’en dire plus long sur ce cas à double couvert.
L’entêté n’est pas nécessairement mauvais garçon ou mauvaise fille, mais sa façon de traiter avec les autres peut lui donner l’apparence de surface d’être mauvais garnement. Il faut se méfier des apparences et lui reconnaître d’autres faits saillants de sa personnalité qui jouent en sa faveur, sinon on peut facilement perdre une certaine affection pour lui. Chez les enfants, il faut se garder de trop se courroucer envers eux, car souvent c’est le caractère qui ressort et qui veut s’exprimer avec force, mais l’expérience et l’intelligence ne sont pas encore suffisantes, et seules les années produiront peut-être un être valable, si les parents sont intelligents, patients, et surtout disciplinaires.
L’enfant qui dénote de l’entêtement outre mesure projette probablement un caractère très fort, qu’il faut absolument ombrager de l’expérience et de l’intelligence parentales, sinon il deviendra difficile. Et le temps prouvera que peu de plaisir de vie pourra être échangé entre parents et enfant. L’entêtement est un dispositif de l’âme dans l’Homme, et ce dispositif peut facilement ternir la vie de l’ego. Remarquez que l’âme, son évolution, n’a rien à faire avec l’intelligence réelle. Au contraire, elle peut facilement la bloquer car la mémoire est toujours plus près de l’Homme que ne l’est l’intelligence réelle. Pour être réellement intelligent il faut souffrir un peu de son passé, de sa mémoire. Or, l’entêté ne réalise pas que son attitude est forcée et “superimposée” (superposée) sur son ego et qu’il doit bien voir le jeu afin de se libérer de ce trait exécrable de la personnalité inconsciente.
Le plan astral est un monde où toutes les sortes de personnalités œuvrent selon la mémoire de l’âme, c’est-à-dire que ce plan invisible, faisant partie de la réalité subtile de l’Homme, est engagé à fournir à l’âme le matériel de vie dont elle a besoin pour être bien réfléchie dans l’Homme. Et ce matériel est fait des pensées et des émotions humaines qui sont en harmonie vibratoire avec certaines personnalités invisibles, qui s’efforcent de faire apparaître, dans la personnalité humaine, ses qualités ou défauts qui correspondent avec l’énergie vibratoire de l’âme ou la mémoire en évolution.
L’entêté de nature n’exhibe pas nécessairement une force de caractère pure, c’est-à-dire une volonté réelle. La force de caractère apparente de l’entêté fait partie de l’illusion de son intelligence “superimposée” (superposée) sur une vanité d’esprit, de sorte qu’il donne l’apparence d’une grande fortitude. Mais sa fortitude est purement une configuration de ses émotions et de son intelligence limitée par l’énergie de l’âme, de la mémoire de l’âme, dont il est esclave.
L’entêté est un bon exemple de l’Homme esclave de la mémoire de l’âme, de sa force sur le plan matériel. Et c’est justement cette énergie de la mémoire que l’Homme doit un jour contrôler s’il veut aller plus loin que la mort, dont l’heure lui sera dictée par l’âme, lorsqu’elle aura profité de l’expérience de l’ego. Cette condition est abominable pour l’Homme car c’est la lumière qui doit être son lien avec l’infini, et non la mémoire. L’entêté est tellement assujetti à la mémoire d’âme que son intelligence ne parvient pas à s’épanouir, c’est-à-dire qu’elle ne parvient pas à dépasser les cadres obscurs de l’émotion qui la colore et lui donne sa lourdeur. L’émotion chez l’entêté n’est pas nécessairement apparente, mais elle est là, au fond de lui-même. Son insécurité est niée devant la glace de l’ego, mais elle fait la garde au fond de lui-même, car l’âme, la mémoire d’âme, y veille.
L’entêté prend pour acquis qu’il a raison car son orgueil et sa vanité lui servent de faux support pendant qu’il combat contre son insécurité égoïque. Il est plus facile à l’entêté de sentir qu’il est sûr, que de réaliser qu’il est “insécure”, car la façon dont il voit les choses lui cache la contrefaçon du réel. Alors que l’entêté semble se “renforcir” par son entêtement, il perd petit à petit la clarté de l’intelligence réelle, et sa volonté subjective efface la véritable nature de son vrai moi car elle lui démontre subjectivement une force qui ne s’apparente qu’au caractère violent de son âme, plutôt qu’à la force vibratoire qui le lie à la lumière en lui.
L’entêté projette sa personnalité sur ceux qui l’entourent, et cette projection est absorbée par ceux qui sont de faible nature. Mais s’il projette sur ces personnes qui ont la capacité de la repousser, il perd contenance car il ne peut plus se satisfaire intellectuellement, et cette insatisfaction est la seule condition qui puisse lui apprendre à baisser pavillon. Alors il peut lentement se corriger, mais il faut, pour que cette correction ait du succès, qu’il se retrouve face-à-face et de façon continue avec ceux qui puissent le repousser. Sinon, il reprendra sa fausse force et continuera son rôle de Don Quichotte.
L’entêté perturbe ses relations humaines sans s’en rendre compte, souvent, car il est tellement sûr de lui-même. Ce n’est qu’au cours de l’expérience de rejet qu’il peut prendre un peu conscience de lui-même. Mais cette conscience est minime. L’entêté peut facilement retarder son évolution vers l’intelligence réelle, car son ego est dense et lourd, cette cuirasse ne parvient pas à craquer suffisamment pour que se filtre l’intelligence vers l’intérieur. Si l’intelligence se fait sentir, il doit tout de même s’assurer que son entêtement ne fasse surface, jusqu’au jour où il puisse en prendre conscience instantanément.
L’entêté doit apprendre, s’il veut devenir créativement intelligent, que la vibration de l’entêtement est suffisante pour lui faire perdre contrôle de l’harmonie qui doit exister entre lui et les autres, en lui donnant l’impression d’avoir raison et aussi en le poussant à vouloir avoir raison. C’est cette mauvaise habitude qui le retient dans le développement de l’intelligence supramentale, car cette intelligence ne peut être sous son contrôle. Or, si l’ego, à cause de son entêtement, ne s’ouvre pas au mouvement libre de l’intelligence vibratoire, il se bloque et cette dernière ne peut faire partie de lui, car elle ne peut être assujettie à l’âme.
L’entêtement chez l’Homme dénote son immaturité. Il indique que l’Homme n’a pas encore appris à placer ses valeurs là où elles doivent compter, là où elles l’enrichissent réellement. L’entêtement est définitivement une marque d’immaturité dans l’intelligence, et cette immaturité peut coûter cher dans la vie si elle n’est pas réalisée, car elle démunit l’ego des moyens dont il a besoin pour vivre en harmonie avec les autres et être bien dans sa peau. Plus l’ego avance en âge, plus l’entêtement devient coûteux.
Le phénomène humain de l’entêtement crée une cloison entre l’universel et le planétaire. Lorsqu’un ego s’entête, il bloque l’énergie de l’intelligence universelle en lui, et lorsque ce phénomène s’applique à l’échelle de toute une race, ou de toute une civilisation, il ne faut pas se demander pourquoi la vie sur le plan matériel devient de plus en plus difficile pour l’Homme et les peuples.
L’entêtement sur le plan individuel doit être compris avant que les peuples et les nations puissent s’harmoniser, car tout dépend de l’individu, et plus l’individu a d’effet sur la conscience sociale, plus il devient important que cet individu puisse être ouvert à l’intelligence créative en lui, sinon le risque de rompre les pourparlers entre les Hommes s’aggrave, et c’est ce que nous découvrons de plus en plus. Et lorsque les risques sont à leur maximum, la guerre n’est pas loin.
L’entêtement est dangereux et malsain car il est foncièrement issu de l’orgueil, et nous savons que l’orgueil est la carapace de l’ego, c’est le mur entre l’intelligence réelle et la fausse intelligence, ou l’intellect. Il ne s’agit pas pour l’individu de s’inquiéter de ce que l’entêtement peut créer sur le plan collectif des nations, mais il doit reconnaître que le plan individuel représente à l’échelle d’un Homme ce qui se multiplie à l’infini à l’échelle des nations.
L’entêtement est tellement malsain qu’il tue l’amour de parler entre deux êtres. Et pourtant l’amour de parler est la force qui lie deux Hommes, trois Hommes, une race complète. L’amour de parler est ce qui est de plus cher à l’Homme, et cet amour ne peut exister, ne peut se développer, lorsqu’il y a entêtement. L’amour de parler sera la marque de la sixième race humaine et il permettra à la race d’augmenter de façon continue l’intelligence raciale, car l’ego ne bloquera plus l’intelligence pure.
L’entêtement sera banni de cette conscience supramentale et raciale, et tous les “ego” conscients bénéficieront les uns des autres, sans exception. La mort de l’entêtement dans une race l’enrichit tellement qu’elle se protège de l’extinction à longue échelle. Il faut comprendre les mécanismes de l’esprit de l’Homme pour bien comprendre l’évolution de la race. Il faut réaliser les bénéfices et les dangers que courent une race, afin d’éclaircir l’esprit de l’individu. L’individu est important pour la race, et la race pour l’individu. Lorsqu’une coupure se fait entre ces deux réalités, l’individu est perdant, car la race le détruit.
L’entêtement ne peut faire partie d’une psychologie supramentale, car il étouffe l’intelligence et tue l’amour de parler dans l’Homme. Et lorsque l’Homme a perdu la faculté de parler créativement, c’est-à-dire de canaliser l’intelligence réelle, il ne lui reste que l’impression de l’intelligence, et cette impression devient son illusion, c’est-à-dire la mort graduelle de son esprit et de l’esprit de la race.
L’échange entre deux Hommes doit être réel pour que l’énergie passe de l’un à l’autre et vice versa. Sans cet échange foncier de l’énergie vitale et intelligent par le biais d’un centre mental suffisamment développé, la vie matérielle perd son éclat, sa vitalité, sa force. Voilà pourquoi l’Homme a développé l’amitié, afin de faciliter le passage de cette énergie, même inconscient. Mais l’amitié peut unifier à une petite échelle, mais elle ne permet pas d’unifier à l’échelle de toute la race. La seule force qui peut unifier l’Homme au niveau de toute la race, c’est l’amour de parler. Et ceci est impossible s’il y a le moindre entêtement dans l’Homme.
L’entêté sera toujours seul dans son coin car les Hommes de haute intelligence n’ont pas d’énergie à perdre à se confronter dans l’arène des mots et des attitudes cristallisées. Ils veulent vivre, échanger, grandir dans l’énergie vitale du mental supérieur. Pour élever la conscience d’une civilisation, l’esprit des individus doit être élevé et les caractéristiques anciennes de cet esprit mises à jour, afin que les ego atteignent le degré de maturité dont ils ont besoin pour se découvrir et vivre réellement de la force créative en eux, qui fut par le passé bloquée par toutes sortes d’attitudes malsaines incomprises et non réalisées dont l’entêtement n’est qu’un exemple.
L’Homme doit reconnaître ce qui, en lui, ne tourne pas rond et le réaliser. S’il le réalise, il se fera en lui un ajustement et il deviendra plus libre, c’est-à-dire plus intelligent réellement. L’intelligence réelle n’est pas seulement un bien-être pour l’Homme, mais aussi une condition future de sa vie selon les lois de son évolution personnelle.
L’entêté est un Homme qui ne voit pas qu’il ne voit pas. Il a l’impression simplement de voir, et cette impression est suffisante pour le diminuer dans son intelligence réelle, même si son intellect est grand, car ce n’est pas la grandeur apparente de l’intellect qui compte pour l’Homme, mais son perfectionnement vers l’intelligence. Et ce perfectionnement coïncide avec l’ajustement continu des idées que nous nous faisons de nous-mêmes. La force créative de l’intelligence s’ajuste avec le mental humain au fur et à mesure qu’il a reconnu et saisi les attitudes qu’il considérait naturelles par le passé. Or, l’intelligence créative est une force qui ne peut être divisée. L’entêté ne peut être dans l’intelligence supramentale que dans la mesure où il se réévalue face aux autres, c’est-à-dire ceux-là qui avancent dans cette conscience universelle.
L’entêté doit se surveiller constamment, et voir à ce que son entêtement soit remplacé graduellement par une intelligence de plus en plus fluide, flexible, capable d’écouter, non égocentrique. Être capable d’écouter les autres est une mesure de l’absence d’entêtement chez l’Homme, et cette mesure constitue la qualité fondamentale de l’être conscient et intelligent.
Ce qui retarde l’entêté, c’est son impuissance devant l’option qui lui est étrangère, son impuissance à reconnaître l’autre point de vue. Ceci est extrêmement malsain car la vie le lui apprendra. Car l’entêté doit apprendre beaucoup de la vie puisqu’il ne peut écouter les autres qui peuvent lui apporter le bénéfice de leur expérience. C’est alors qu’il se retarde et qu’il se voit obligé de passer par des sentiers qui ont déjà été battus.
L’entêté se prive de l’expérience des autres et s’engage à revivre ce qui est déjà classé. Le développement de l’intelligence supramentale doit s’effectuer par sauts et par bonds. Tant que l’ego est entêté, le développement de l’intelligence réelle est suspendu car le canal est fermé et l’Homme s’attarde à lui-même. Pour que l’intelligence réelle se développe chez l’Homme, le canal doit demeurer ouvert afin de permettre à l’Homme d’absorber de plus en plus d’impressions vibratoires sur ses centres, d’où le développement de la conscience, c’est-à-dire de cette sensibilité à l’intérieur de soi qui renforcit les centres de l’Homme et le rend de plus en plus intelligent réellement.
Il n’est pas évident à l’entêté que sa façon d’agir lui est nuisible car il n’a pas la suffisance de l’intelligence, il n’est pas suffisamment sensible à sa propre énergie pour reconnaître que son comportement est nuisible. Et c’est pourquoi l’entêtement est une contrefaçon de la réalité de l’intelligence de l’Homme. Et cette contrefaçon est le résultat de la connexion directe entre la mémoire de l’âme et l’ego. Et l’Homme doit un jour réaliser la connexion entre l’âme et l’ego, car c’est cette réalisation qui lui permettra de se transformer, de briser avec la mémoire de l’âme, de renouer les liens avec des forces qui sont en lui infinies et qui peuvent entrer en lui et le retrancher complètement de son passé évolutif.
Ces forces ont le pouvoir de lui donner une intelligence neuve, une intelligence qui n’est pas asservie par le passé, une intelligence qui est totalement créative, et qui lui permettra de vivre une vie libre, et non pas une vie qui est sous le cachet de ses émotions et de la vanité de son esprit, vie qui en elle-même est pauvre, car non seulement elle appauvrit celui qui en est l’esclave, mais elle appauvrit aussi les relations avec d’autres personnes qui pourraient rendre la vie sociale plus plaisante, plus affable, et plus harmonieuse.
L’entêté est un Homme qui est un peu malade dans l’esprit. Et si cette maladie va trop loin, il peut effectivement devenir malade dans l’esprit, dans ce sens que son esprit ne pourra jamais devenir libre, et automatiquement sera forcé de subir des forces, subir des conditions vibratoires qui le lieront au passé de son évolution, au lieu de l’engager dans un avenir où toute conscience, toute intelligence réelle, est le medium de l’esprit de l’Homme, et l’infinité de l’esprit de l’Homme, lui permettant dans un avenir quelconque d’entamer un dialogue avec des intelligences qui sont supérieures à l’Homme, mais très près de lui.
La vie de l’entêté est une vie qui est pauvre, car cette vie est fondée sur ce que lui croit, elle est fondée sur son propre point de vue. Elle est pauvre car elle n’accepte pas le point de vue des autres, qui souvent possèdent ou peuvent donner des opinions qui pourraient corriger des erreurs quelconques, et empêcher ainsi l’individu de souffrir inutilement.
L’entêté est un Homme qui doit se mélanger, qui doit apprendre à se mélanger aux autres Hommes dans l’amour de parler. Il doit apprendre à réaliser que d’autres Hommes peuvent lui fournir de l’information, lui fournir des points de vue qui élargiront sa vision, lui permettront de voir plus loin, plus précisément, avec plus de clarté, afin de faciliter sa vie qui est déjà suffisamment difficile.
Autant être entêté est malsain pour l’Homme, autant être entêté est malsain pour la société de l’Homme, car dans la société de l’Homme, la seule force qui peut unir, qui peut unifier, harmoniser, c’est l’amour de parler. Et cette force ne peut pas être vécue, connue, lorsque l’Homme est entêté et ne peut, à cause de son caractère, à cause de son immaturité, s’engager dans un dialogue à deux voix.
L’entêté doit réaliser que son caractère nécessite une transformation, que son caractère nécessite un ajustement, afin que sa personnalité s’adoucisse, afin que son intelligence devienne plus fluide, plus harmonieuse, plus réelle, pour que lui, demain, puisse vivre en harmonie avec l’Homme et qu’il puisse bénéficier de l’intelligence de l’Homme, comme l’Homme conscient pourra bénéficier de la sienne.
mise à jour le 20/06/2024