“La nature sub-mentale du symbolisme remonte à l’aube de la civilisation… Elle institutionnalisa les émotions, à un tel point qu’elles furent associées à la plénitude de la vie, nonobstant leurs aspects créatifs et non créatifs, asservissant l’humanité à une loi karmique ne pouvant être ni comprise ni révoquée.” BdM

PAR-DELÀ LE MENTAL

Ch.17 – Le symbolisme sub-mental

En Français vous lisez la traduction professionnelle du texte anglais de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette traduction, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

La civilisation domine le mental inconscient, l’immergeant dans son énergie collective et sub-mentale, où il n’évolue qu’en vertu de changements survenant au sein de la mémoire collective des psychés individuelles qui résument la structure symbolique de la civilisation entière. La civilisation et son ordre interne ne se développent guère dans un vacuum. Ses forces vitales, soutenues par la totalité de l’énergie mentale individuelle, sont sujettes à une récupération inévitable, dès lors qu’une masse critique d’indifférence a été atteinte globalement par les individus qui la composent. La civilisation involutive a pu progresser comme si mue par ses propres moyens, ne serait-ce qu’en apparence, un destin collectif se résumant en son symbolisme total. Dans le nouveau cycle évolutionnaire, les symboles de la civilisation seront rejetés avec dissidence, par une conscience de plus en plus individualisée.

L’universalisation des droits de l’homme et ses valeurs renouvelées peuvent se répandre dès lors que le symbolisme sub-mental de la civilisation et ses conséquences ont été exposés. Le moment venu, où les symboles collectifs auront cessé d’exercer une autorité sur le destin spirituel et temporel des membres de plus en plus individualisés de la société, portera le signe distinct d’une ère nouvelle. Le Moi plus conscient cessera de se soumettre au mental de la civilisation et de ses archétypes en usage. A ce point précis, des idées évolutionnaires feront irruption dans des domaines d’enquête humaine ayant, par le passé, été privés de la légitimité de notions hermétiques qui auraient affaibli le pouvoir du symbolisme astral de la civilisation sur la conscience humaine.

La civilisation est fondée sur un symbolisme qui déséquilibre la conscience individuelle et la relie à un rôle auto-négateur, au détriment d’un ordre plus mental de développement. Elle constitue une force qui tend à homogénéiser la pensée et à maintenir le Moi dans un statut d’importance « perinumeral » [défini et contenu par le plus grand nombre]. Ceci changera avec l’élimination systématique des forces temporelles ou spirituelles du paysage social, tant dictatoriales, totalitaires que dogmatiques, qui usent de l’autorité comme d’une camisole de force, pour subjuguer le développement individuel et entraver de nouvelles avancées dans le domaine de la pensée individualisée. La conscience sub-mentale prédispose le Moi à un conformisme symbolique, l’évinçant de son propre centre mental. Son lien fictif est constamment renouvelé par la réserve mentale d’une civilisation qui dépouille plutôt qu’elle ne donne.

Une civilisation involutive n’accorde point de place aux besoins réels. Ceci détruirait son fondement et engendrerait un nouveau cycle évolutionnaire nécessitant une nouvelle gamme de lois. Or, dans un avenir rapproché, la conscience individualisée sera le point visé par une croissance interne, en vue de contrebalancer la masse critique des idées institutionnalisées et involutives. L’axe mental de la civilisation correspondra à celui de l’individu, lorsque son symbolisme aura été éradiqué de sa conscience à travers l’évolution de la pensée supramentale. Ceci aura lieu sur une base individuelle, puisque la croissance mentale ne peut partager la pensée collective involutive, égrégore servant à astraliser la conscience de soi.

Le symbolisme actualise l’énergie astrale qui dicte le niveau de réaction émotionnelle requis afin d’assurer la survie psychologique du membre inconscient au sein de sa race collective. S’il était conscient et violé mentalement, tel qu’il est, par des systèmes de croyance dans l’intérêt de la civilisation, il décoderait le symbolisme submental, s’extirperait de sa toile astrale perpétuelle et l’utiliserait de manière créative vers une pleine compréhension de cette « chronique cosmique» qui circule à travers son mental entrouvert.

Le décodage du symbolisme est une fonction créative intégrale du mental individualisé. Il démasque les éléments porteurs de sens dans le monde astral, librement appréhendés à travers les canaux mentaux.

Ceci accroît l’équilibre de la psyché et promeut la compréhension des couches profondes de la connaissance cosmique, dissimulées derrière les symboles. Le symbolisme est une qualité sub-mentale de la pensée inconsciente, par laquelle elle prend forme. Il permet au mental de traiter avec sa sous-réalité et de faire face à sa structure psychique organisationnelle en toute impunité. Alors que la conscience évolue vers un nouvel ordre mental, elle s’écartera davantage de l’imposition des symboles. Le besoin de savoir accroîtra l’habileté à communiquer parfaitement avec les plans mentaux qui assurent la survie psychique.

La civilisation n’a que peu de choix autres que celui de faire usage du symbolisme, n’ayant pas l’habileté, à titre de mental collectif, d’intégrer, dans un même temps, les forces systémiques de l’évolution de tous ses territoires, tant physique, psychologique que psychique.

L’homme inconscient a des limites identiques, jusqu’à ce qu’il ait appris les lois supérieures du mental. Le symbolisme devient alors un besoin référentiel moindre et se voit entièrement rejeté lors de l’étape finale de l’évolution de la race. Ceci sera une ère nouvelle, où les besoins de l’homme coïncideront avec ceux d’un ordre social transmuté, lequel, à ce jour, ne peut qu’offrir un abri fictif.

Le symbolisme sub-mental est le pouvoir acquis de la civilisation.

Il est sub-mental en vertu de sa focalisation sur les ambiguïtés de la conscience, nonobstant son rôle psychologique ou psychique apparent. Il ne peut être compris de manière parfaitement objective, à moins d’être étudié en pleine conscience de sa toile de fond interdimensionnelle. Le symbolisme paralyse l’intellect inconscient, déformant son entendement des forces de l’âme. Les systèmes mentaux supérieurs, qui outrepassent la réflexion et informent l’ego de son sens dimensionnel, tel que révélé à la source de la pensée en soi, ne peuvent être accessibles à travers le symbolisme. Alors que le symbolisme touche le mental, son pouvoir astral envahit ce dernier et l’emprisonne en une signification pouvant nécessiter des siècles avant qu’une civilisation puisse les dépasser, ou une vie entière au niveau individuel, jusqu’à ce que le mental soit devenu réceptif à un plan qui se meut librement par-delà le niveau sub-mental de la signification astrale.

Le symbolisme, sous sa forme sub-mentale, filtre le processus de la pensée et contraint l’individu à adhérer à un niveau de pensée mal préparé au passage à une autre dimension de perception. Son pouvoir encourage l’inconscience permanente, même s’il suggère, ne serait-ce qu’en apparence, une évaluation plus profonde de la réalité. L’illusion est si réelle que le changement ne peut avoir lieu que lorsque le fondement psychique du Moi a été transmuté.

La stagnation de matières psychologiques, enfouies au sein de civilisations au symbolisme illusoire, explique pourquoi il y a tant de répétitions et si peu d’avancées dans l’Histoire de l’humanité, et illustre davantage la raison derrière la récurrence des aberrations du comportement civilisé, et la continuité de l’ignorance. Nonobstant son degré de sophistication intellectuelle, la civilisation a contribué aux normes immuables de son niveau d’intelligence collective.

Une recherche identitaire fondée sur des idées involutives portant sur la nature de la réalité, fait du symbolisme sub-mental l’attribut exalté de la nature de l’être, qui exclut toute liberté des habitudes de la pensée associées à l’insécurité du Moi. Même les tendances, ou cultes voués au développement personnel, dont s’entichent périodiquement des personnes spirituellement enclines, sont associés au plan astral. La liberté, tant convoitée, est entachée de symbolisme sub-mental, même lorsque approchée en toute sincérité. On ne peut faire pleinement l’expérience de la nature de l’être par des moyens expéditifs offerts par des gourous ou des maîtres de culte, sous forme tant physique qu’astrale. La pensée involutive est trop astrale pour qu’elle puisse supporter une pleine compréhension des illusions du Moi, sans l’aide d’un contact direct avec les domaines mentaux de la conscience.

La spiritualité est une forme de conscience qui se nourrit d’idées exaltées. Mais la pensée spirituelle en soi ne procure pas de sécurité à l’encontre des illusions astrales des mondes spirituels. Le système de la pensée doit être élevé en vibration, de manière à établir un contact télépathique avec des domaines de la vie qui résident au-delà du plan astral. Le fait de voler à l’intérieur de l’atmosphère terrestre ne nous libère pas de la gravité. Il nous faut voler au-delà des limites de l’atmosphère de la planète afin de comprendre ce que signifie réellement être libre de la gravité. Il en est ainsi pour les sciences spirituelles. Le développement spirituel maintient l’homme dans les confins de son orbite psycho-symbolique. Alors qu’il apprend à s’éloigner de sa zone de confort émotionnelle, il commence à comprendre que la pensée supramentale, dissociée du symbolisme sub-mental, peut le propulser au-delà de son lien astral.

Le problème fondamental que pose toute forme de symbolisme sub-mental est son incapacité à se détourner des dieux. A titre d’êtres planétaires inconscients, nous souffrons d’une affliction historique et sentimentale que l’on qualifie de quête spirituelle. A travers l’expérience symbolique, nous avons, de nos pas, encerclé les pyramides depuis si longtemps à en perdre le contact avec l’intelligence et sa science du mental. Nous avons adapté nos systèmes de pensée à des formes alternatives de symbolisme faisant partie des niveaux submentaux de la conscience. Nous avons affiné cette faculté intellectuelle, ou intuitive à un tel degré que nous sommes devenus des pions dans une joute cosmique contrôlée depuis le plan astral, en accord avec la sophistication en évolution de notre intellect. Nous nous référons à la spiritualité pour y voir ce que nous voulons y voir, et non pas ce qui est. Peu importe ce que les dieux souhaitent que nous voyions est devenu un article de foi relatif. Nous avons perdu contact avec la conscience cosmique et son intelligence universelle et de ce fait, avec l’identité réelle.

L’intelligence née de la liberté du symbolisme sub-mental ne sera jamais cédée gracieusement de la part des plans temporels, spirituels ou plus occultes, car ceci fait partie du jeu de la vie et de la pensée.

Le rôle de tout être sensitif dans l’évolution des sphères, qu’elles soient physiques, astrales ou mentales, est d’appliquer une science qui unifie la conscience à tous les niveaux et en un même temps. Ceci est ce à quoi l’évolution fait appel. La manière dont ceci se déroulera variera selon la prééminence accordée à la science du mental dans le nouveau cycle de l’évolution de la race. L’homme devra lutter pour la liberté réelle, jusqu’à ce qu’il ait immortalisé sa conscience. La question de temps est sans importance, d’un point de vue cosmique, car il neutralisera les forces qui ont fait de lui une expérience dans un laboratoire lointain, pour le développement d’une conscience libre, contre les plus grandes adversités. La conscience est une expérience multidimensionnelle en laquelle plusieurs plans sont impliqués, en même temps et pour la même raison : l’évolution. La conscience ne fait que sembler appartenir à l’homme. En réalité, elle est un champ plus ou moins ouvert de communication cosmique, interprété en tant que pensée personnelle en notre dimension subjective. Avec le temps, cette perception changera et la pensée se fera pure communication avec des réseaux systémiques identifiables qui constituent la source de toute pensée.

Le mental dérive son jugement de points de référence incrustés, alors que les valeurs symboliques soutiennent l’individu à travers l’expérience de la vie, sans offrir une compréhension de ses lois et de ses processus internes. Il reçoit des notions infiniment éprouvées dans l’expérience inconsciente humaine, plutôt qu’à la source de l’intelligence créatrice. Le symbolisme sub-mental est au cœur même de ces notions. Il les imprègne par le plus subtil mouvement de la pensée. La vie mentale se trouve impliquée dans un système référentiel collectif, détaché de la réalité systémique de la conscience multidimensionnelle. Le contenu émotionnel du symbolisme le rend abject, du point de vue de systèmes de pensée plus avancés. Il est utile, à titre d’outil de référence, d’identifier les forces sous-jacentes à l’œuvre dans l’univers du mental, mais ceci réprime l’intelligence créatrice et entrave la compréhension plus occulte de ces forces créatives à l’œuvre. L’involution est l’interminable effort humain de mettre un terme à cette condition. L’évolution rendra ceci possible, à condition que le système de la pensée soit élevé en vibration en vue d’arriver enfin à sa conjonction avec la communication systémique multidimensionnelle.

La nature sub-mentale du symbolisme remonte à l’aube de la civilisation. Elle fut transformée selon le niveau psychologique et psychique atteint par les sociétés, et la sophistication de leur constitution mentale. Elle est le fruit de la nécessité et de l’ignorance et devint la pharmacie du mental, consommée sans discrétion ou connaissance de ses fonctions astrales, dont les lois étaient inconnues et le demeurent aujourd’hui. Elle devint la béquille psychologique et psychique de sociétés tant primitives que sophistiquées. Elle coïncida avec un besoin primaire d’extrapoler à partir d’une connaissance trop partielle de la vie et elle structura la psyché humaine aux dépens de la science du mental. Elle institutionnalisa les émotions, à un tel point qu’elles furent associées à la plénitude de la vie, nonobstant leurs aspects créatifs et non créatifs, asservissant l’humanité à une loi karmique ne pouvant être ni comprise ni révoquée. A moins que le symbolisme soit entièrement intégré au sein du Moi, il demeure un savoir squelettique, une ombre de conscience. Il est astralement utile mais mentalement insuffisant pour l’engendrement d’un entendement supérieur qui puisse valider l’accès aux mystères du surnaturel. Il viole l’intégrité territoriale du mental et impose à l’ego des illusions spirituelles incomplètes et ambiguës. Sub-mental signifie provenant des sous-plans du mental. Ceci indique que le sens du symbolisme est assujetti à un ordre de connaissance supérieur à ce qui est accessible à travers les facultés intellectuelles du mental inconscient. Ceci signifie que le symbolisme ne constitue pas une fi n en soi mais qu’il n’est que le graffiti de la conscience. Cette sous-communication doit être interrompue, de manière à obtenir accès à une science globale, pourvu que soient comprises les lois de la pensée et de la conscience, par-delà le plan astral.

Le symbolisme spirituel crée une impression de connaissance dissociée de la réalité objective de la cosmologie de la vie. Il inhibe la recherche supramentale et par conséquent l’étude des mystères, indépendamment de la subjectivité du mental inconscient. La qualité de la pensée doit être renouvelée afin que soient dévoilés les mystères de la vie ainsi que la structure psychique effective du Moi, à travers des voies d’investigation qui ne s’entrecroisent pas avec les habitudes involutives de la pensée. Ceci se produira à une échelle croissante, alors que se profilera un nouveau cycle d’évolution. La pensée supramentale fera la lumière, de manière définitive, sur la fonction psychologique de la relation « je » et « tu ». L’ego, dans sa perception de la pensée soi-disant personnelle, se voit contraint à rompre le fi l fragile et subtil de la communication qui existe universellement entre l’homme et les mondes du mental. Le « je », à travers lequel l’ego s’identifie, et le « tu » qu’il [l’ego] utilise pour communiquer à un niveau personnel doivent prendre un sens plus large, de manière à communiquer intérieurement avec le plan mental du Moi. L’extension de ce mode d’identification psychologique et involutif rendra le « je » inapte au Moi réel, et renouvellera le « tu » à un niveau pré-personnel de communication avec l’ajusteur de pensée.

La communication supramentale requiert une réévaluation de la fonction égocentrique pronominale du « je » ainsi que sa substitution par le concept transpersonnel du « tu », de manière à permettre la réintégration des circuits universels de communication, au sein du champ de la conscience humaine.

mise à jour le 25/03/2024

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