“L’occulte peut mener à une perte d’identité, si l’apprenti cède à son système de croyance. L’individu doit apprendre à se préserver au plus haut point, sans quoi il s’assujettit à une manipulation et à une désinformation psychique potentielle, pouvant mener à l’éventuelle domination de son mental par des forces qui sont tout à fait vivantes et réelles. En cédant ses facultés critiques, il se rend victime par une perte graduelle d’identité.” BdM

PAR-DELÀ LE MENTAL

Ch.05 – Céder à l’occulte

En Français vous lisez la traduction professionnelle du texte anglais de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette traduction, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

Les sciences occultes assument un rôle indéfini mais important dans l’évolution de la conscience. Leur présence croissante, en littérature et au cinéma, témoigne d’un intérêt grandissant dans les pays industrialisés, intérêt ranimé par une nouvelle génération en quête de connaissance, dont la forme se distingue nettement de l’autoritarisme didactique qui forgea l’éducation précédant la crise identitaire des années soixante. La popularité des sciences psychiques est d’autant plus grande que la crise identitaire échappe à l’attention publique. Le vingt-et-unième siècle promet d’être celui de la recherche et du développement intérieur, dont la forme portera un coup décisif aux approches superficielles portant sur le développement personnel, alors qu’une liberté psychologique et psychique accrue tend à écarter l’individu de la collectivité.

Les sciences occultes dérivent leur compendium de connaissances de sources psychiques pouvant ou ne pouvant pas correspondre au bien-être général de ceux qui entrent en contact avec elles, en vertu de la nature, de l’origine obscure et de l’influence qu’elles peuvent exercer sur la personnalité non développée et souvent trop naïve de l’apprenti. Les sciences occultes prennent leur source d’un contact interne avec des forces psychiques dont l’enseignement est conforme, de manière générale, à une vision astrale de la vie et de la réalité. A la différence des sciences psychologiques, elles tendent à créer un sens de la réalité fondé sur une acceptation arbitraire de leur enseignement autoritaire. La nature de ces sciences ne peut être abordée d’un point de vue rationnel. Ceci donne libre cours à l’interprétation et impose à la fois une forme d’autorité subtile à l’apprenti, qui ne peut être facilement rejetée par ceux dont le centre de discernement essentiel fait défaut.

Les sciences psychiques en soi ne posent aucun problème. Cependant l’immaturité de ceux qui entrent en contact avec elles peut devenir une source de préoccupation. L’Église les a toujours anathématisées, non seulement parce qu’elles défient ses doctrines fondamentales et qu’elles minent son autorité, mais bien parce qu’elles invitent l’individu à étudier les mystères d’un point de vue ayant été canalisé depuis des réalités dimensionnelles dont elle seule prétend posséder la compétence et être investie du pouvoir de juger et de veiller à la préservation de l’âme et de l’esprit humain. Ce temps est révolu, alors que la nouvelle génération ne peut désormais plus être retenue de ses appétits ou restreinte en la découverte et la connaissance de ce qui réside au-delà. Il en résulte que les sciences psychiques, sous leurs multiples formes, invitent le chercheur inquisiteur vers un vaste marché littéraire « Nouvel Âge » et d’enseignements ésotériques pour lesquels l’individu est souvent mal préparé psychologiquement.

Il nous faut souligner que toute science occulte donne accès à des niveaux subliminaux d’énergie qui altèrent éventuellement la personnalité et la conscience. Ceci n’est guère négatif en soi. Ce qui l’est ou pourrait l’être cependant est le trouble inéluctable qu’éprouvent les individus dépourvus de la maturité requise pour évaluer cette information objectivement, ceci dit, depuis le centre de leur propre intelligence interne. L’homme est un être psychique évoluant dans une enveloppe physique. Il est dépourvu de la constitution mentale nécessaire, afin qu’il puisse supporter un contact avec certaines formes de connaissance occulte, sans en perdre l’équilibre.

L’occulte est une réalité qui ne peut être prise au pied de la lettre. Par conséquent, l’apprenti doit devenir maître de sa propre pensée et ceci ne sera possible que lorsqu’il aura développé l’intelligence et le discernement lui permettant de distinguer les messages réels des messages astraux spirituels. Dès lors que l’apprenti de l’occulte est muni d’une maturité suffisante et d’une constitution mentale et émotionnelle hautement individualisée, ces sciences marginales peuvent devenir des moyens uniques et utiles pour l’éveil de son mental à des formes supérieures de pensée et de connaissance. Or, sous des conditions adverses, il risque de ne pas voir l’illusion de la forme.

Les sciences psychiques, qu’elles soient occultes, ésotériques ou simplement paranormales, peuvent s’avérer périlleuses si l’on s’en remet aveuglément à elles. Plutôt que de les utiliser tel un outil pouvant accroître le discernement, elles peuvent facilement dégénérer en forces astrales qui manipulent le mental. Le risque majeur que posent les sciences occultes réside dans la commune incapacité de l’apprenti à entrevoir les formes subtiles d’aliénation engendrées par des notions qui troublent l’équilibre de la psyché, par défaut de facultés critiques hautement centrées et créatives. L’ego ne doit pas livrer son identité lorsqu’il traite avec des formes de connaissance ou de communication étant sujettes à des influences astrales inconnues et largement incomprises, dont le pouvoir inhérent est de canaliser des vérités contradictoires par la psyché. Le mental est facilement piégé lorsqu’il vient en contact avec des notions extrasensorielles se présentant comme de véritables formes de connaissance. Il est difficile pour l’ego d’objectiver ces territoires inconnus et de maintenir ses propres facultés critiques par rapport à des idées qui transcendent la raison. Trop souvent, ceux qui se laissent attirer vers l’occulte en perdent leur identité, lorsque des sources psychiques semblent se prononcer avec autorité, sous la forme de livres, à travers des individus ou des entités.

Les sciences occultes sont le seuil par lequel les forces psychiques pénètrent et influent sur la conscience. Il doit être pleinement compris que les morts ne sont pas morts dans le sens terrestre et absolu du terme. Ils poursuivent leur évolution sur un plan parallèle de réalité dont les lois les assujettissent absolument : le plan astral. Il est plus facile de comprendre que le seul bouclier psychique de l’homme incarné, contre l’effet aliénant de la désinformation astrale, réside dans sa capacité de s’identifier à son être intérieur. L’homme est un être psychique de chair. Il sait plus qu’il ne croit, ou qu’il n’est disposé à admettre en lui-même. Il est regrettable qu’il gère difficilement son savoir intuitif lorsque confronté à de l’information astrale conditionnée qui colore la réalité. À ce point, les sciences occultes constituent un handicap, alors qu’elles pourraient tout autrement compenser pour ses déficiences intellectuelles.

L’occulte peut mener à une perte d’identité, si l’apprenti cède à son système de croyance. L’individu doit apprendre à se préserver au plus haut point, sans quoi il s’assujettit à une manipulation et à une désinformation psychique potentielle, pouvant mener à l’éventuelle domination de son mental par des forces qui sont tout à fait vivantes et réelles. En cédant ses facultés critiques, il se rend victime par une perte graduelle d’identité. Les sciences occultes sont à l’étude de l’âme ce que les sciences physiques sont à l’étude de la matière. Ce fait est d’une importance primordiale pour ceux qui s’engagent, avec sérieux, dans la poursuite de la connaissance occulte. Cette dernière doit être évaluée objectivement. Alors que le mental peut saisir les idées les plus obtuses grâce à la nature subtile et intime de sa lumière, il peut également se laisser dérouter par les forces de l’âme. L’âme comporte en son sein des failles karmiques pouvant être utilisées par les forces astrales à leur avantage, affaiblissant ainsi le mental. L’âme et le mental sont deux aspects divers de la réalité humaine. L’âme participe de l’expérience humaine présente et passée, alors que le mental est l’ultime principe de la conscience de l’esprit. Le mental est la lumière, l’âme est son véhicule. Selon le statut évolutif de l’expérience de l’âme, plus ou moins de lumière peut la traverser, ce qui explique l’expérience humaine et sa souffrance relative, due à l’ignorance des lois occultes de la vie et de la mort, de l’âme et de l’esprit.

L’occulte éveille de puissantes forces qui magnétisent ceux dont la naïve quête spirituelle s’approprie une bonne part de leurs pensées internes. Cependant, par-delà l’âme ou l’astralité réside une mentalité supérieure, dont l’intelligence créative a le pouvoir d’instruire sur le monde de l’âme, ou le plan astral des morts. La réalité s’étend bien au-delà de tout enseignement astral, qu’il soit édifiant ou non. Quel que soit l’enseignement du monde astral, [l’homme] se doit de le mesurer et de l’ajuster selon son propre mental, afin qu’il puisse se libérer de sa puissante influence. L’évolution future du mental peut se définir par la capacité absolue de vivre au-delà des influences de l’âme ou du plan astral. Par l’évolution mentale supérieure, l’homme gravitera vers le centre de son Moi absolu et baignera dans sa propre énergie créative. Sa conscience connaîtra des domaines qui s’étendent au-delà de ses limites physiques actuelles. Le chemin menant à une telle liberté, cependant, est fortement circonscrit par des influences astrales que seules l’expérience et la maturité peuvent neutraliser.

Le mental trouve son origine au-delà de tout système de croyance. Il ne les crée et ne les maintient que jusqu’au moment où l’ego mature et conscient cesse d’éprouver le besoin de vivre sous l’ombrelle de croyances cristallisées qui engendrent des attitudes naïves envers la nature de la réalité. Le mental peut facilement signifier son affinité avec la conscience supramentale lorsque l’ego se projette au-delà des structures mentales rigides de ses habitudes de pensée qui entravent le libre cours de la pensée consciente. L’ego peut alors graviter vers le centre de la pensée en soi et ainsi permettre à l’individu d’apprendre et de comprendre les lois non écrites et les forces occultes qui sous-tendent leur réalité. Alors que l’occulte peut exposer le mental à des domaines ne correspondant pas aux habitudes réflexives mécaniques de l’ego, il peut également violer l’intégrité territoriale de la psyché, et forcer une difficile confrontation entre elle et le doute réfléchi de soi, ce qui menace, à long terme, de porter atteinte à son identité.

Les sciences occultes ne peuvent être démenties. Elles sont génitrices d’une source infinie de faits cosmiques menant à une perception plus nette des mécanismes de la fusion ou de l’unité entre le Moi inférieur et le Moi supérieur, la contrepartie éthérique du mental. Néanmoins, elles doivent être évaluées à l’aide de facultés objectives, critiques et intuitives. Autrement, elles menacent de porter atteinte à l’étoffe égoïque et de priver le Moi des instruments nécessaires à la confrontation quotidienne de l’existence.

Le mental est un champ de forces dont le pouvoir révélateur n’est diminué ou rendu latent que par le processus intellectuel et la mémoire mécanique inconsciente d’un Moi imbu d’âme. Dès lors que l’ego aura appris à suivre le libre cours de la pensée conscientisée, et constaté la puissante présence de l’énergie astrale interférant constamment avec la clarté de la pensée, le mental pourra alors témoigner de l’activité supramentale objective. L’ego ne doit cependant jamais céder la stabilité de sa vie à la dimension occulte du mental, car l’issue ne peut être autre que dommageable. L’occulte appartient à un autre temps et possède un droit de résidence au sein de notre conscience. Depuis ses dimensions de lumière et d’obscurité, il compose avec la matérialité mais il ne peut lui être permis d’en disposer à sa guise. Il est d’un intérêt vital, pour ceux qui poursuivent une forme de recherche occulte ou paranormale, de réaliser et savoir que tout ce qui réside au-delà de l’homme peut être intégré et unifié par lui et en vertu de lui seul.

Céder inconsciemment à l’influence psychique serait comparable au fait de naviguer en mer à bord d’une embarcation inadéquate. L’occulte n’est qu’un terme témoignant de la relativité de ce qui est à la fois visible et invisible, su et inconnu, de ce qui peut être soumis à la preuve et ce qui y échappe. Il ne doit jamais devenir un système de croyance. Il peut cependant créer de multiples systèmes de croyance, n’étant guère régi par la logique et par conséquent ne peut être soumis à une vérification logique effective. Le fait même de céder à l’occulte se produit à chaque fois que ses dynamiques interfèrent avec l’équilibre de la vie physique, émotionnelle et mentale de l’apprenti. Si l’occulte était vécu de manière créative, la vie en serait mille fois enrichie et jamais amoindrie. Elle serait complétée par un processus de croissance créative résidant au-delà de l’expérience ordinaire et inconsciente. D’ici ce temps, l’ego doit être averti de ses charmes, de sa fascination et de ses pièges. Voilà ce en quoi consiste l’évolution de la conscience et le développement de la pensée consciente, soutenus par l’ouverture du mental et par la réalisation selon laquelle le prix de la liberté réelle réside dans la capacité à ne jamais céder à un système de croyance, de surcroît lorsqu’il est occulte et cautionné, en apparence, par l’autorité de soi-disant maîtres ou enseignants. L’homme n’a ultimement qu’un seul maître et tuteur : lui-même.

Un état plus avancé d’évolution engendre une sensibilité accrue pour l’aspect occulte de la nature. Le rôle qu’exercent l’âme et l’esprit dans l’étude des sciences occultes ne se produit pas nécessairement en parallèle. L’âme peut être attirée à l’occulte pour des raisons enfouies dans l’expérience de vies antérieures, alors que l’esprit pourrait simplement utiliser l’occulte à des fi ns reliées au développement, vers une identité intégrée. En général, les différences entre âme et esprit ne paraissent pas assez nettes à la conscience de l’apprenti de l’occulte; elles doivent être comprises afin qu’il puisse discerner entre l’influence de l’âme et la force directrice de l’esprit, selon les diverses étapes de l’évolution mentale. Les psychiques, à titre d’exemple, démontreront un vif intérêt pour l’occulte et se laisseront prendre au piège par l’affinité qu’ils partagent avec ce dernier, dans la mesure où leur mental est insuffisamment centré pour voir judicieusement. Le médium et le canal psychique tendent à servir les forces occultes qui se meuvent en eux, sans consentement de leur part. Par conséquent, ils tombent facilement en proie à la politique occulte, dont ils n’ont aucune notion discriminatoire, ou très peu. Le public, de manière générale, aura tendance à baisser la garde, se trouvant absorbé par des aspects de l’occulte qui tendent à initier une quête spirituelle ou philosophique.

L’occulte accroît la dimension psychique du mental et aspire l’individu dans un vortex d’énergie animique, créant ainsi un lien psychique entre l’ego et d’autres plans de conscience. Par conséquent, il menace l’identité de l’individu par la superposition de visions de la vie, de la mort et de la réalité que l’ego ne peut intégrer qu’à l’issue d’un long processus de désillusion spirituelle qu’il saura ou non dépasser. Le fait de céder à l’occulte est la conséquence inévitable de l’acceptation naïve, ou de l’interprétation de vérités astralisées qui tendent à contourner le besoin d’une base solide dans la vie quotidienne, où le soutien de la connaissance occulte demeure en retrait. L’influence psychique ou occulte s’introduit graduellement, alors que l’ego perd de vue ses priorités vitales et épouse un enseignement ou une connaissance interdimensionnelle qui tend à fasciner le mental. Plus l’influence se fait envahissante, plus l’ego devient impuissant dans un monde matériel qu’il voudrait élargir, en vue de se libérer inconditionnellement.

Céder à l’influence des sciences psychiques est une expérience de l’âme dans le sens étroit du terme. L’énergie astrale de l’âme est intimement liée à l’occulte et vibre en harmonie avec les idées qui fascinent l’ego, en raison de son passé karmique sur le plan astral. L’occulte est un courant de conscience, insoupçonné de l’intellect. Il s’introduit au mental par des voies qui correspondent aux désirs astraux inconscients de l’ego, insatisfait de la vie et de ses complexités. Il est dans la nature de l’occulte de désinformer, afin de captiver l’imagination. Par ce processus, les vérités matérielles reçoivent une perspective secondaire et se voient remplacées par des vérités astrales, qui à leur tour conditionnent l’ego vers une forme auto-administrée de connaissance ou d’éducation, le libérant de la réalité contraignante et limitée de la civilisation matérielle contemporaine.

Le mental ne peut protéger l’ego sans que ce dernier n’ait appris à confirmer par soi-même, ne serait-ce que la plus satisfaisante des vérités occultes et la plus fondamentale en apparence, sans quoi il risque de se laisser prendre dans une toile de sentiments inextricables correspondant à une vision astrale de la réalité totalement détachée de la conscience éthérique ou mentale. L’âme prédispose l’individu à l’occulte. Sa vibration est à l’origine de l’impulsion égoïque qui l’entraînera vers une expérience interne qui ne peut être évaluée que par lui seul. Céder à l’occulte équivaut à la domination de l’âme et à la perte de notre libre discernement. Le discernement ne peut être assuré que par le soutien du mental supérieur, siège de l’intelligence humaine et de l’identité créative. L’âme est un champ de forces qui doit être neutralisé par le mental, en vue de protéger l’individu du désir puissant pour la recherche intérieure, suscitée par le côté occulte de la nature humaine.

Les générations futures retourneront à l’occulte. La sagesse ancienne refera surface et les jeunes générations, libérées des visions matérialistes de la vie, porteront leur regard au-delà des conditions actuelles, en vue d’élever leur niveau de connaissance et de s’assurer ainsi une compréhension plus approfondie de la condition humaine. Nombreux sont ceux qui tomberont en proie à la manipulation psychique aux mains de maîtres et d’entités et qui se livreront à l’occulte sans réaliser le danger inhérent à l’étude de dimensions de connaissance qui magnétisent la psyché. Ils ignoreront les lois des dimensions occultes et se trouveront à la merci de forces qui, une fois débridées, ne peuvent plus être ignorées. La musique est utilisée pour transmettre des messages occultes, alors que la littérature et d’autres formes de communication, dont le cinéma, accroissent la rupture de l’homme vis-à-vis de lui-même.

L’occulte n’est guère matière d’opinion, pas plus que la science ne peut être matière d’opinion. L’opinion est toujours conditionnelle à son époque. L’époque actuelle est de plus en plus alignée sur l’occulte. Que l’on veuille y croire ou non est sans importance. Lorsque de jeunes adultes ou enfants mettent fi n à leur vie en raison de leur relation avec les forces occultes, le temps de discuter de la validité ou de l’invalidité de ses vérités est révolu. Le temps est venu d’agir et de réaliser la nature de ses dangers. Les éducateurs, les fonctionnaires, le clergé et les psychologues ne peuvent plus ignorer ce que prétendent les meurtriers disant avoir entendu des voix les incitant à commettre des actes de violence qui choquent notre sensibilité commune.

Il existe des sciences occultes créatives et d’autres qui le sont moins. Il revient à l’individu de choisir. Un problème surgit lorsque les parents, les éducateurs et la société, de manière générale, sont trop en retrait pour surveiller ce que la nouvelle génération lit, voit ou entend. Les éducateurs se doivent d’être conscients de l’ère nouvelle. Ils ne peuvent se retrancher de la réalité moderne et d’une pensée marginalisée. Les frontières du mental humain sont en voie d’expansion et transformeront la vision qu’a l’homme de la réalité interne et externe, jusqu’à en perdre tout repère. L’évolution de la conscience est non seulement sujette à des forces mécaniques mais aussi à des forces psychiques. Il appartient à la nature humaine de rechercher la réalité selon les percées de la civilisation prédominante. Au gré de la pénétration des sciences psychiques dans la conscience de masse, leur présence accroîtra le lien avec l’occulte et remplacera les formes conventionnelles de connaissance, devenues trop insignifiantes pour soutenir le sens de l’existence, nécessaire à la pleine compréhension et à la jouissance de la vie.

Les sciences occultes coïncident avec des impératifs territoriaux qui n’ont pas encore fait l’objet d’études psychiques, ce qui tardera encore longtemps. Elles n’ont jamais été filtrées par des individus psychiquement compétents, reconnus sur la base de leur propre mental créatif. Le temps est venu pour que les sciences occultes soient soumises à une étude rigoureuse et profondément critique, tout comme le sont les sciences physiques, quand bien même les méthodes varieront beaucoup en substance et en application. Jusqu’à ce que les sciences occultes aient été soumises à une analyse sévère et critique, le chercheur individuel sera abandonné à lui-même. Plus il sera spirituellement naïf, plus il demeurera une victime potentielle de l’information astralisée qui l’entraînera, dans le temps, toujours plus près du point de non retour. La connaissance occulte ne peut servir l’homme que s’il est suffisamment intelligent pour comprendre que la fonction de cette dernière, sous sa forme astrale, est de le dissocier du centre réel de son mental qui réside au-dessus et au-delà de toute forme de connaissance spirituelle. L’occulte investit la personnalité naïve de traits qui caractérisent l’incapacité de l’homme à défier les composantes cosmiques de la connaissance, c’est-à-dire la dimension psychique du mensonge au-delà de la forme. L’homme n’est qu’un enfant, lorsque observé depuis ces dimensions. En réalité, il est un géant qui n’a pas atteint sa pleine maturité et la connaissance occulte ne peut et ne lui donnera pas cet avantage, jusqu’à ce qu’il ait vu à travers les lois occultes de la forme.

Céder à l’occulte signifie que l’individu vit son expérience d’une manière qui menace son identité. L’occulte est une dimension de connaissance qui ne converge avec la conscience humaine que lorsque l’homme a atteint un point de saturation psychique, c’est-à-dire, lorsqu’il a enfin réalisé que la connaissance en soi n’est qu’un soutien vibratoire pour sa réalité. Dès lors que la connaissance psychique devient un soutien psychologique ou spirituel pour la réalité de l’homme, il en perd son identité par les nombreux pièges que lui tend une telle connaissance. Céder à cela n’est en fait que le cri final lancé par la conscience humaine, vivant en marge de soi et en périphérie de la conscience matérialiste ou traditionnelle de la race. L’occulte prédispose l’individu à présupposer des faits qui ne sont pas nécessairement alignés avec son propre centre de conscience, quand bien même conformes à ses désirs spirituels.

L’occulte est une dimension de connaissance correspondant à la volonté d’entités spirituelles cherchant à dominer le mental humain, en vue de soutenir leur propre cycle de vie sur des plans parallèles de réalité que l’homme juge étrangers à sa réalité quotidienne. Cette faille fondamentale de la pensée humaine a causé une grande perte d’identité auprès de personnes s’étant engagées dans l’expérience occulte, jusqu’à ce qu’elles aient aperçu la lumière, leur propre lumière, souvent suite à plusieurs années de détérioration de l’étoffe de leur personnalité. L’occulte est une dimension de connaissance qui intervient dans la matière psychologique et psychique de la conscience humaine, au-delà de toute imagination. La nature humaine est impliquée avec les forces supraliminaires de la nature occulte, à un point tel que si nous en prenions conscience sans préparation, notre mental s’effondrerait. Pour cette raison, la connaissance occulte a toujours été tenue à l’écart de la conscience collective. Nous traitons difficilement avec des forces dont l’intelligence réside au-delà de notre compréhension subjective. Il est important de réaliser qu’un tel savoir contient des zones grises immanentes qui ne peuvent être facilement assimilées par l’ego inconscient, tirant de la connaissance formelle un soulagement égocentrique.

L’apprenti de l’occulte doit comprendre que le mental est père des mystères. De sorte que ce dernier a le pouvoir intrinsèque de nous libérer de vérités incontestées. Les sciences occultes peuvent être récusées pour le fait d’agir dans le secret et souvent sous le couvert de douteuses intentions, exprimées par le médium ou canal à titre de révélations, dont la double nature demeure inexplorée et incontestée. L’une des failles les plus critiques du mental naïf réside dans son incapacité d’identifier la source de l’information, depuis son Moi supérieur ou double. L’occulte dérive sa force d’un manque de conscience, chez l’homme, du besoin d’identifier un lien interne possible avec des entités désincarnées étant absolument assujetties aux lois du plan astral ou de la mort. En raison de cet aspect aveugle et inconscient de sa nature, l’apprenti de l’occulte ne peut couvrir la gamme entière de son expérience interne, et se voit contraint à vivre en présumant que ce qu’il ou elle entend, ou lit, correspond aux plus hauts niveaux de vérité.

mise à jour le 25/03/2024

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