RG-22a La hiérarchie cosmique
“RG : Par les émissions du câble, près de 50% des gens ici suivent l’émission sur le câble, donc ils t’ont déjà vu par la télévision, alors je lance la question : la Hiérarchie cosmique ? BdM : Qu’est-ce que tu veux savoir ? Une question, il faut que tu me demandes une question, tu me demandes une question… RG : …”
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Première partie
Richard Glenn (RG) : Par les émissions du câble, près de 50% des gens ici suivent l’émission sur le câble, donc ils t’ont déjà vu par la télévision, alors je lance la question : la Hiérarchie cosmique ?
Bernard de Montréal (BdM) : Qu’est-ce que tu veux savoir ? Une question, il faut que tu me demandes une question, tu me demandes une question… RG : Avec un point d’interrogation. Alors dans la Hiérarchie cosmique, il y a différentes entités qui se manifestent. L’être humain s’est toujours pensé le nombril du monde à tous les niveaux, il y avait plus petits et plus grands, c’est ce que nous on appelle la Hiérarchie cosmique.
On se plaît dans cette illusion qu’il y a une Hiérarchie cosmique, des êtres au-dessus qui peuvent nous taper dessus, on se penche… Des êtres en dessous sur lesquels on peut taper dessus, et puis on est toujours au milieu de tout ça. Alors Bernard de Montréal, est-ce qu’il y a une Hiérarchie cosmique ?
BdM : Le mot “Hiérarchie” c’est un concept humain, c’est un concept qui est lié à la révélation, c’est un concept qui provient du fait que lorsque l’Homme reçoit de l’information sur le plan de la révélation, dans le passé, il reçoit cette information toujours par le biais d’une forme. La forme peut être un être de lumière, la forme peut être une représentation quelconque qui convient à son intelligence, qui convient à l’âge de sa culture, qui convient à la psychologie de sa culture. Et de cette forme-là, l’Homme conçoit une structure dans l’invisible, qu’il a appelée avec le temps, la Hiérarchie.
Si vous demandez : “Est-ce qu’il y a une Hiérarchie”… Je dois vous répondre qu’il y a des formes qui représentent pour nous, ce que nous appelons une Hiérarchie. Mais si vous me demandez : “Est-ce que l’Homme est en dehors de la Hiérarchie”… Je dois vous dire que oui, tant qu’il n’est pas dans la Hiérarchie, c’est à dire que l’Homme est soumis à ces formes tant qu’il n’est pas lui-même en dehors de la forme, qu’il n’est pas totalement indépendant d’esprit et qu’il n’est pas totalement indépendant de la matière du plan sur lequel il évolue.
Lorsque l’Homme est indépendant d’esprit et indépendant de la matière sur le plan duquel il évolue, à ce moment-là il travaille dans l’évolution à constituer des programmes d’évolution qui, selon le globe où il opère, devient pour ceux qui reçoivent l’information, encore un phénomène de Hiérarchie. Le mot “Hiérarchie” veut dire descente, le mot “Hiérarchie” veut dire pénétration du haut vers le bas. Tant que l’Homme se sent dans l’infériorité de sa propre essence, tout contact avec ce qu’il appelle l’intérieur de lui-même ou l’extérieur de lui-même est forcément hiérarchique.
Dès que l’Homme, de par son évolution, représente soit sur le plan matériel ou sur d’autres plans d’énergie, une constante, représente une constante absolue, dans ce sens que son esprit est totalement développé, et qu’il ne se sert de son cerveau que pour remplir les fonctions de reproduction de ce qui est dans son esprit, à ce moment-là, l’Homme n’est plus impliqué dans le phénomène ou la conception de la Hiérarchie, mais travaille avec des énergies qui, une fois constituées en formes, peuvent devenir hiérarchiques, dans ce sens qu’elles peuvent représenter pour des êtres sur un globe quelconque, une forme d’instruction.
Autrement dit, toutes les questions qui viennent à l’esprit de l’Homme, les questions de structures, les questions de cosmologie, les questions de “comprendre l’invisible”, sont toujours relatives à la façon dont l’Homme pense. Et tant que l’Homme pense, tant que l’Homme pensera, tant que l’Homme ne sera pas dans un plan supérieur du mental, que j’appelle comme vous le disiez, le supramental, l’Homme sera obligé de toujours calculer son rapport avec l’information qu’il reçoit comme étant un rapport hiérarchique, parce qu’il sera obligé de réaliser que la connaissance qui lui vient ne fait pas partie de son Esprit, parce qu’il n’est pas dans son E sprit .
Tant que l’Homme fonctionne par le biais de son ego, et que l’énergie de l’ego n’est pas transmutée en énergie totale, c’est-à-dire en esprit, à ce moment-là l’Homme fonctionne en tant qu’unité à l’intérieur des mécanismes de l’ego. Et c’est cette unité qui fait de lui un être particulier qui avance. Mais lorsque l’Homme est dans son esprit, il ne perçoit plus cette unité de l’ego, parce qu’elle est, par le fait même détruite. Mais il vit dans une conscience totale où la pensée ne lui sert plus et où la mémoire ne lui sert plus, et où ce qu’il est, devient actif, autrement dit effectif et créatif sur un plan quelconque, selon les besoins de la circonstance.
Et à ce moment-là le concept de la Hiérarchie n’est plus nécessaire à lui-même, il ne s’en sert que pour expliquer à l’Homme des relations psychologiques qui peuvent exister entre l’ego et des domaines de l’Esprit qui ne sont pas encore développé chez l’Homme. Alors tout Homme qui est dans l’Esprit, dans son Esprit, est capable, et doit, à un moment donné de son évolution, transformer le matériel qui a servi à l’évolution de l’Homme avant lui.
Et c’est par la transformation de ce matériel, que j’appelle la destruction des formes, que l’Homme qui vient après et l’Homme qui a été instruit dans cette nouvelle façon de voir les choses, peut en arriver lui aussi à conquérir les limites de son ego pour transporter l’énergie de l’ego sur le plan de l’Esprit, où à ce moment-là il est en convenance totale et universelle avec ce que les Hommes appellent l’Esprit.
Et lorsque l’Homme est en convenance totale et universelle avec ce que l’on appelle l’Esprit, c’est-à-dire l’Intelligence, le Principe de l’Intelligence dans le cosmos, à ce moment-là il lui est facile de retransférer la nature de l’information qui, au début, était essentielle et qui, au début, devait être manifestée par des mots, de la retransférer sur un autre plan du mental pour que cette information soit reçue d’une façon télépathique, autrement dit pas le biais de la lumière, au lieu d’être sue par le biais du cerveau.
Une des grandes fonctions du cerveau humain, c’est de décoder la lumière. Et une des grandes fonctions de la lumière, c’est de détruire le cerveau, éventuellement. Et quand je dis “détruire le cerveau”, je parle dans sa fonction rationnelle. Et c’est ce qui se passe dans les temps qui viennent.
L’Homme a vécu pendant des siècles à la structuration de l’intelligence, où le cerveau a servi a décoder la lumière, la décodification de la lumière est devenue pour l’Homme de l’information, il a attaché à cette information une valeur émotionnelle, de sorte qu’il a développé pour son évolution les constantes nécessaires à retrouver en lui un point de référence suffisamment élevé en vibration pour qu’il puisse se constituer en être religieux ou spirituel ; mais dans l’âge qui vient, la lumière prendra la fonction de renverser tout, dans ce sens que le cerveau ne servira plus à décoder l’information mais le cerveau servira simplement à la transmettre.
Et lorsque l’Homme n’aura plus le pouvoir de décoder l’information, c’est-à-dire lorsque l’Homme n’aura plus le pouvoir de penser, à ce moment-là l’Homme transmettra l’information. Mais à ce moment-là, son Esprit ne sera plus impliqué dans la valeur de l’information, de sorte qu’émotivement ou astralement, il sera totalement coupé, détaché de la valeur émotive qui peut être créée dans l’être humain à cause du fait que l’Homme pense.
Et à partir de ce moment-là, il sera possible à l’Homme de commencer à travailler avec l’énergie de la lumière et de constituer sur le plan matériel ou sur d’autres plans suivant son évolution, suivant son actif vibratoire, il lui sera possible d’établir de nouvelles normes pour l’évolution de l’humanité. Auparavant, depuis le début des âges, les normes de l’évolution ont été instituées pour l’Homme et non par l’Homme. Dans l’âge nouveau les normes de l’évolution seront instituées par l’Homme et non pour l’Homme, autrement dit c’est de l’Homme que viendront les dictées de la nouvelle évolution, ce ne sera pas de ce que vous appelez la “Hiérarchie”.
La Hiérarchie a suffisamment servi dans le passé, dans ce sens que l’Homme, à cause de son inconscience et à cause de son émotivité, à cause de son astralité, à cause de sa nature inférieure, avait besoin d’un point extérieur à lui-même, pour qu’il puisse avancer dans l’involution sans rétrograder au stage animal. Et c’est pourquoi la spiritualité et la religion étaient essentielles et c’est pourquoi le concept de la Hiérarchie était nécessaire.
Et lorsque l’Homme a eu contact par le passé avec des êtres venant d’outre-espace, ce que vous appelez des “extraterrestres”, le même phénomène s’est produit sur le plan social, c’est que ces Hommes-là qui entraient en contact avec des entités venant d’autres planètes, faisaient de ces êtres-là des dieux, autrement dit mélangeaient encore la relation entre l’Homme et ce qu’il appelle la “Hiérarchie”.
Mais maintenant que l’Homme est arrivé à un stage d’évolution suffisamment avancé pour mettre de côté son intellect, son rationnel, son intelligence cérébrale, mettre de côté sa fonction de décodification, maintenant l’Homme est capable d’emboîter le pas vers une autre évolution où il lui sera possible une fois pour toutes, de cesser d’être ce qu’on appelle dans le langage humain, une “créature du bon Dieu”, pour devenir lui-même un créateur.
Tous les concepts dont se sert l’Homme pour tirer profit de la valeur psychologique de son rapport avec la vie, sont toujours fondés sur un besoin de l’Homme de reconnaître en lui ou à l’extérieur de lui-même, une force plus grande que lui-même, afin de sécuriser sa petitesse et donner à sa petitesse un point d’appui suffisamment absolu pour qu’il puisse avancer dans un cosmos qui, pour lui peut être effrayant à cause de cette dimension, et souvent incompréhensible dans ses mécanismes.
Mais lorsque l’Homme est devenu centrique et qu’il a cessé de “décodifier”, de décoder une information qui vient de la lumière, à ce moment-là il n’a plus besoin des supports psychologiques qui lui ont servi par le passé. Et à ce moment-là il commence à détruire les formes de ces supports, et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commence à être “Homme-Esprit”.
Et en devenant Homme-Esprit, il n’appartient plus naturellement à la race de l’Homme, il appartient à la race de l’Homme-Esprit. Et en appartenant à la race de l’Homme-Esprit, il continue à travailler sur un plan ou sur un autre, pour parfaire les lois de l’évolution qui sont contenues déjà dans la nature de son Esprit.
Si nous divisons le cosmos, nous interprétons l’unité du cosmos en relation avec des valeurs plus ou moins spirituelles. Si nous cessons de diviser le cosmos, si nous cessons de diviser la nature de l’Intelligence, si nous cessons d’interpréter la nature de la manifestation de l’Intelligence, à ce moment-là – et ceci n’est possible que lorsque nous avons cessé de penser – à ce moment-là il nous est possible d’entreprendre tout ce qui est essentiel pour l’évolution.
Mais ce qui est essentiel pour l’évolution n’est pas déterminé par l’ego ou par les désirs de l’Homme, c’est déterminé par la lumière qui entre dans l’Homme. Maintenant on en vient à la question : “Qu’est-ce que c’est que la lumière”… La lumière est une force et la manifestation de cette force dans le cosmos produit ce qu’on appelle l’Intelligence, la Volonté et l’Amour, qui sont des Principes Universels de l’évolution.
Mais l’Homme, lui, ne peut pas concevoir ces Principes-là en tant que tels, il les conçoit toujours à l’intérieur de la décodification de l’information qui vient à son mental. De sorte que pour l’Homme, l’amour a une certaine valeur, une certaine qualité, une certaine fonction. La volonté a une certaine valeur, une certaine qualité, une certaine fonction, et il en est de même pour l’intelligence.
Mais la compréhension psychologique qu’il a de ces trois fonctions universelles est une compréhension totalement subjective, c’est une compréhension qui est directement liée à la nature émotive de son être et c’est une compréhension qui, automatiquement, lorsqu’elle passe par son cerveau et qu’elle est interprétée par son cerveau, devient pour lui une forme de religion ou une forme de philosophie.
Mais ça, c’est très dangereux pour l’Homme nouveau, parce que ça empêche l’Homme de fonctionner au niveau de son Esprit, au lieu de fonctionner au niveau de son ego, et tant que l’Homme fonctionne au niveau de son ego, il lui est essentiel d’interpréter le matériel qui lui vient des plans d’énergies supérieures qui passent dans ses plans inférieurs, pour qu’il puisse avoir une sorte d’intelligence, une sorte de volonté, une sorte d’amour. Ça fait partie de l’évolution.
Mais lorsque l’Homme a compris l’énigme, le mystère de l’Homme, lorsque l’Homme a compris que ce que l’Homme connaît, que ce que l’Homme comprend, n’est qu’une décodification du réel, à ce moment-là il n’a plus besoin d’interpréter l’amour, la volonté et l’intelligence, comme il l’avait fait auparavant. Et il ne se sert que de l’énergie de ces trois Principes pour fonctionner sur le plan matériel ou sur d’autres plans et devenir créateur.
À ce moment-là, le concept de la Hiérarchie n’a plus pour lui de raison d’être, non pas parce qu’il n’y a pas dans le cosmos des Intelligences qui travaillent avec d’autres Intelligences, mais parce que dans le cosmos tout est universel. Dans le cosmos, dans l’universel, dans le Réel, il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de mensonge. Il y a la vérité et le mensonge pour l’Homme, parce que l’Homme interprète émotivement la relation qu’il a avec la nature de l’information qu’il reçoit.
Et cette information qu’il reçoit est toujours proportionnelle à la relation qui existe entre son ego assez développé et son Esprit qui commence à se manifester. De sorte que l’Homme est pris dans une sorte de piège, il est piégé par le fait qu’il pense, et il est incapable d’aller plus loin que les limites de sa pensée. De sorte que n’étant pas capable d’aller plus loin que les limites de sa pensée, puisque sa pensée représente pour lui la domination même de son pouvoir sur la vie, il lui est incapable et impossible de réaliser ce qui est au-delà de lui-même ; autrement dit ce qui est ou ce qui fait partie de la Hiérarchie.
Et n’étant pas capable de réaliser la Hiérarchie dans son sens absolu, il la réalise d’une façon émotive, d’une façon humaine, d’une façon spirituelle, d’une façon personnelle. Il la réalise toujours de façon à se dorer la pilule, il la réalise toujours de façon à ce que le concept de la Hiérarchie lui donne quelque chose. Et par le fait même, il diminue son pouvoir de fonctionner en esprit et de manipuler l’énergie de la lumière et de ne pas être obligé de penser ou de s’imaginer qu’il doit forcément travailler avec une Hiérarchie.
Tous les mots – je l’ai déjà dit dans une conférence – tous les mots sont des prisons, tous les mots sont des prisons, ils font partie de l’évolution de l’Homme, mais ils sont tous des prisons, parce que tous les mots sont sujets à donner à l’Homme la qualité préférentielle de ce qui est, contre la réalité absolue de ce qui EST. L’Homme préfère toujours ce qui est à ce qui EST. Il a toujours une préférence.
Mais la réalité ne peut pas être préférée, la réalité s’impose, la réalité domine tout. Et lorsque la réalité commence à dominer l’ego de l’Homme, cet ego doit laisser place à cette réalité et c’est pourquoi l’ego doit se changer en Esprit. Et c’est lorsque l’ego se change en Esprit, lorsque l’Homme cesse de penser, qu’il perd la mémoire, à cause de ce contact avec ce que les gens appellent la Réalité, c’est à ce moment-là que l’Homme devient un agent libre et qu’il n’a plus besoin de personne.
Et quand je dis qu’il n’a plus besoin de personne, je le dis dans un sens très large, il n’a plus besoin de personne, je le dis dans un sens psychologique, je ne dis pas qu’il n’y a pas de relation entre cet Homme et d’autres Hommes, il n’a plus besoin de personne. Ceci veut dire cinq choses.
Ceci veut dire que lorsque l’Homme est dans l’Esprit, c’est l’Esprit en lui qui dicte le pourquoi de son action, c’est l’Esprit en lui qui dicte la raison de son action parce qu’il y a une différence entre le pourquoi et la raison d’une action, c’est l’Esprit qui dicte en lui la dimension de son action, c’est l’Esprit qui dicte en lui le temps de son action, et c’est l’Esprit qui dicte en lui la nature de son action.
De sorte que l’ego – l’Homme – n’est plus, et nous pénétrons dans une nouvelle étape de l’évolution où l’Homme tel que nous le concevons, tel que nous le voyons, tel que nous l’aimons, n’est plus. Et cet Homme doit être tué. Et il est tué lorsque l’Esprit devient grand dans l’Homme et que l’ego devient de plus en plus translucide. Et c’est à ce moment-là que l’Homme n’a plus besoin du concept de la Hiérarchie. L’Homme n’a plus besoin de concepts parce qu’il n’est plus en dehors de la réalité.
La raison pour laquelle les Hommes ont besoin de concepts, c’est parce qu’ils sont en dehors de la réalité, ils vivent dans le cadre d’une existence qui est fondée sur des préceptes, qui est fondée sur une façon de voir les choses par le biais de la décodification, de la fonction de décoder du cerveau, mais lorsque l’Homme ne se sert plus de cette fonction-là, qui a été essentielle pour le développement de son intelligence, à ce moment-là il est libre de cette fonction.
Et c’est lorsqu’il est libre de cette fonction qu’il peut prendre sur lui-même les conditions du rapport entre l’Esprit en lui et l’Esprit Universel et c’est à ce moment-là que l’Homme n’a plus besoin de se rapporter toujours à une Hiérarchie, mais il a simplement la capacité de fonctionner d’une façon créative.
Tant que l’Homme aura des dieux, tant que l’Homme se construira des dieux ou tant que l’Homme valorisera des personnages – je prends le cas extrême comme le contact entre l’Homme et les extraterrestres – tant que l’Homme valorisera des personnages et fera de ces personnages des dieux, l’Homme ne sera pas créateur, et l’Homme sera toujours pris dans la fameuse formule de la Hiérarchie.
Il est impossible à l’Homme de s’imaginer qu’il peut vivre, qu’il peut fonctionner d’une façon créative sans penser, parce que c’est contraire au phénomène de la pensée, mais il est très naturel à l’Homme de vivre et de fonctionner d’une façon créative et évolutionnaire sans penser. D’ailleurs c’est la seule façon, il n’y en a pas d’autre.
Mais ce n’est que lorsque l’Homme est dans cet Esprit, et que cet Esprit est de plus en plus grandi pour qu’il y ait de plus en plus une diminution de la réflexion de son ego, qu’il peut facilement réaliser ce qu’est la réalité. Parce que la réalité, ce n’est pas aussi difficile à saisir que l’Homme s’imagine, mais la réalité est très difficile à être vécue lorsque l’Homme pense, parce que ce sont deux mondes différents, ce sont deux mondes différents dans l’Homme, ce sont deux aspects totalement opposés de l’Homme.
La réalité… Dans la réalité il n’y a pas d’espace, il n’y a pas de temps. Pour l’Homme, il y a l’espace et le temps, le temps n’est pas réel, l’espace est suffisamment réel, et toute conjonction d’une expérience égoïque conditionnée par l’espace et le temps, en relation avec une autre expérience qui est purement dans l’Esprit – où l’Homme est libre de l’espace et du temps – crée chez l’individu qui est encore dans l’ego ou qui a encore la réflexion de l’ego, ou qui a encore la faculté de penser, un trouble psychique terrible qui peut l’amener facilement à la folie, alors c’est très normal.
Alors nous essayons de faire comprendre à l’Homme, que toutes les dimensions de la réalité sont sujettes à l’expérience de son Esprit, selon que lui puisse être de plus en plus dans son Esprit au lieu d’être de plus en plus dans son ego. Et dans le cadre de son évolution, dans le cadre de son plan de vie, il y a des Hommes sur la Terre qui sont présentement en évolution vers leur Esprit.
Et ces Hommes dans cette expérience passent des périodes pénibles, difficiles, mais il leur est donné aussi la force parce que l’Esprit c’est très fort, il leur est donné la force de subir le choc de la confrontation entre la nature de l’Esprit et la nature de l’ego. Parce que la nature de l’ego c’est une nature qui est purement animale, qui est purement restreinte à la façon dont nous voyons la matière ou à la façon dont nous interprétons le monde invisible.
Tandis que la nature de l’Esprit est une nature totalement froide, totalement sans émotion, totalement chaleureuse, totalement illuminée dans ce sens qu’elle est elle-même vaste et infinie, dans laquelle il n’y a aucune ombre. Et lorsque ces deux mondes pénètrent dans l’Homme ou se rencontrent dans l’Homme, il y a effectivement un chambranlement, une période pénible.
Alors l’Homme doit un jour, seulement lorsqu’il est prêt, lorsque l’Esprit en lui se développe, doit un jour avoir la suffisance, la capacité de tuer toutes les statues qui constituent pour lui des formes représentatives de ce qu’il conçoit comme la réalité ; que l’Homme se conçoit des alliances hiérarchiques avec le monde astral qu’il peut explorer, avec les plans spirituels qu’il peut connaître dans son expérience égoïque spiritualisante, ça c’est normal.
Mais lorsque l’Homme entre dans les vastes terrains inconnus de la conscience universelle, l’Homme aura besoin d’une forme, il aura besoin d’une hiérarchie, et s’il va dans l’astral, la situation sera encore plus pressante parce que dans l’astral, l’Homme peut très facilement rencontrer ce qu’il appelle des maîtres ou des entités qui veillent à son évolution, mais l’Homme ne réalise pas que ces entités aussi sont aussi prisonnières que lui des formes de la Hiérarchie.
De sorte que l’Homme, éventuellement, au cours des âges qui viendront, sera essentiellement la partie renversée du monde des esprits, de sorte que le monde des esprits n’aura plus sur l’Homme, d’emprise, parce qu’il n’y a pas de différence entre l’ego désincarné et l’ego matérialisé, l’ego dans la matière.
L’ego qui est désincarné souffre du temps, l’ego dans la matière souffre de l’espace, les deux sont sujets à l’exploitation de la forme, autant dans le monde des esprits que sur le plan matériel. Et éventuellement tous les “ego” devront s’incarner dans la matière et l’amener à un niveau de vibration suffisamment puissante, pour que l’Esprit de l’Homme domine sur la matière et que le monde des esprits se vide, et que s’incarnent sur tous les globes de l’universel des “ego” suffisamment avancés pour pouvoir transmuter leur énergie en Esprit, afin que se spiritualisent, d’une façon universelle, les humanités en évolution et qu’il y ait un trait d’union totale entre la lumière et l’Homme.
Et à ce moment-là, la Hiérarchie ne sera plus pour l’Homme un point de référence sur l’échelle de l’évolution, mais deviendra simplement une ancienne mémoire dont il avait vécu la nécessité parce qu’il pensait. Et à partir de ce moment-là, l’Homme travaillera avec la lumière et les humanités dans le cosmos serviront le Plan Original des Alephs, qui était la construction parfaite de corps matériels, afin que la lumière soit reçue dans des vases parfaits.
Lorsque l’Homme entend dans sa tête des paroles, lorsqu’il reçoit de l’information, il lui est difficile de s’imaginer qu’il peut recevoir de l’information sans qu’il y ait derrière cette information un personnage, il n’y a pas de personnage derrière l’information que l’Homme reçoit dans sa tête, mais l’Homme ajoute à cette expérience un personnage ou ajoute un nom, afin de pouvoir s’identifier avec la valeur de cette information.
Mais lorsque l’Homme sera arrivé à la maturité de son Esprit, il n’aura plus besoin de forme derrière l’information, ni de nom rattaché à l’information, il réalisera simplement que l’information lorsqu’elle est véhiculée en mots, l’est parce qu’il a un cerveau. Mais s’il était détaché de son cerveau, il ne recevrait pas d’information dans l’intérieur ou à l’intérieur d’un cadre verbalisé, il serait simplement dans l’énergie de la lumière. Et à ce moment-là, la capsule de la Hiérarchie serait pour lui totalement inessentielle puisqu’il ferait partie lui-même de la lumière.
Mais l’Homme a beaucoup de choses à apprendre et l’Homme a beaucoup de choses à réapprendre et l’Homme a beaucoup de choses, de formes à mettre par terre, avant de pouvoir commencer à transmuter son ego en Esprit. Mais l’Homme est faible, il est fragile, et son Esprit est fragile. Et la fragilité de son Esprit crée en lui la crainte lorsqu’il fait face à des dimensions ou à des conditions de réalité qui ne sont pas suffisamment rapprochées de son émotivité, pour lui donner la sécurité psychologique dont il a besoin pour parfaire sur le plan matériel, son existence.
C’est pourquoi l’Homme doit mourir à un certain niveau de réalité afin d’appartenir ou d’avancer vers un autre. Et s’il s’y refuse, il doit retourner au monde des esprits, quitte plus tard à revenir dans une autre civilisation où il y aura des cadres suffisamment avancés pour bien l’instruire, et ne plus alimenter son ego de formes qui ne servaient qu’à constituer chez lui une prison pour le bénéfice de l’involution.
RG : L’Homme est sûrement prisonnier de formes intellectuelles ou spirituelles ou autres, mais au-delà des formes intellectuelles ou spirituelles, il est toutefois prisonnier et du temps et de l’espace. Et il sait qu’il existe des entités qui sont libres du temps ou de l’espace, ou à la fois du temps et de l’espace, et ces entités étant plus libres que l’Homme, sont plus évoluées que l’Homme, et sont donc sur le plan hiérarchique si on veut, plus pures que l’Homme.
BdM : Tant qu’on pense “Hiérarchie”, on pense qualité, on pense degré, on pense puissance.
RG : On pense liberté ?
BdM : Lorsque l’Homme est dans l’Esprit, il est libre. La liberté ne se mesure pas à la nature de ce que l’on croit, la liberté est un état d’esprit, la liberté fait partie de l’Esprit, la liberté fait partie du mouvement de l’Esprit dans le temps. La liberté n’est conditionnée par rien puisque l’Esprit est libre lorsqu’il a suffisamment été ajusté dans la conscience de l’Homme.
Nous voyons toujours les choses par comparaison, lorsque l’Homme est libre, il est libre, il n’y a plus en lui de comparaison avec d’autres êtres qui sont libres, autrement dit, je vous donne un exemple. Prenons sur le plan matériel, vous avez des Hommes sur le plan matériel, tous les Hommes ont accès à l’oxygène, tous les Hommes sont libres de vivre, il y en a qui prennent plus d’oxygène que d’autres. Mais ceux qui prennent plus d’oxygène que d’autres ou ceux qui prennent moins d’oxygène que d’autres, ont le même sentiment de liberté.
Il en est de même au niveau de l’Esprit. Qu’un Homme puisse par son Esprit évoquer une plus vaste quantité d’énergie, travailler plus facilement avec la lumière, ne réduit pas ou n’agrandit pas son pouvoir de liberté, puisque le pouvoir de liberté est un pouvoir absolu ; à l’intérieur de l’absolutisme de la liberté, il y a des variations d’exécution d’un plan universel, mais la variation de l’exécution du plan universel est toujours conditionné par le désir personnel de l’individu, c’est-à-dire par le désir personnel de l’Esprit, c’est-à-dire par la rencontre précise et directe entre l’Esprit et l’âme parce que c’est toujours l’âme qui dicte à l’Esprit de l’Homme ce que doit faire l’Esprit.
Alors la condition de l’Esprit de l’Homme, lorsque nous parlons de liberté dans le cosmos nous parlons de liberté au niveau de l’Esprit de l’Homme, nous ne parlons jamais de liberté au niveau de l’âme, l’âme n’a pas besoin de liberté, puisque l’âme est divine, puisque l’âme est universelle. La liberté est une condition d’évolution, l’âme n’est soumise à aucune condition d’évolution, l’âme n’est pas soumise à des conditions d’évolution. Les conditions d’évolution qui sont vécues par l’âme sont toujours faites sur des plans inférieurs par le biais de l’ego ou par le biais de l’Esprit qui s’est transmuté, qui est sorti de l’ego.
Si nous parlons de liberté de l’Esprit, liberté de l’Esprit chez l’Homme, si nous disons que l’Homme en Esprit est un agent libre, nous disons que les corps inférieurs de l’Homme, le corps matériel, le corps émotionnel, le corps vital, le corps mental sont des corps qui sont sujets à la volonté de l’Homme, c’est-à-dire que l’Homme a le pouvoir volontaire à cause de son Esprit qui est en harmonie vibratoire avec l’âme, de transmuter ces corps-là sur le plan qu’il veut pour le travail qu’il a à faire.
Alors il a l’entière liberté de fonctionner d’une façon créative dans le cosmos, mais l’âme elle, dont il est imbu, qui est la source et l’origine de son pouvoir, de sa puissance, est totalement dans la lumière. L’Homme, l’Esprit de l’Homme doit évoluer sur des plans à l’extérieur de la lumière, mais il est quand même dans la lumière, et c’est lorsqu’il est en relation vibratoire avec l’âme qu’il fait l’expérience de la liberté, de la grande liberté, où l’ego par ses réflexions ne diminue pas le rapport précis entre l’Esprit et l’âme, c’est ça la liberté.
La liberté, c’est une question de rapport entre l’énergie de l’âme et l’énergie de l’Esprit pour que l’Homme-Esprit puisse sur un plan quelconque effectuer des travaux qui consistent éventuellement à élever le règne minéral, végétal, animal et humain sur les planètes où il s’exécute.
Si l’Esprit de L’Homme, dans ses déplacements dans le temps, rencontre d’autres Esprits, sa rencontre avec ces autres Esprits est une rencontre totalement universelle, puisqu’il n’a plus de forme, il n’a plus de hiérarchie, bien que tel Esprit puisse voyager dans le temps à une rapidité beaucoup plus grande qu’un autre Esprit. Ce n’est pas parce que vous pouvez manger deux steaks dans une minute et que moi j’en mange seulement un, que vous êtes plus libres que moi ou vice versa. Mais vous avez une capacité d’absorber une quantité d’énergie à un rythme plus rapide, vous avez meilleur estomac.
RG : Au niveau des capacités justement, on parle de Hiérarchie, il y en a qui ont plus de capacités que d’autres ?
BdM : Que nous disions que dans le cosmos, qu’il y a des esprits, de l’esprit, des entités totalement libres, qui ont de plus grandes facultés créatives que d’autres, oui, pour des raisons que nous ne connaissons pas encore. Il y a des raisons, une entité peut avoir une capacité créative plus vaste qu’une autre parce que déjà elle est beaucoup plus parfaite qu’une autre. Mais sa perfection et le monde dans lequel elle évolue étant déjà un monde parfait, il n’y a aucune division qui peut exister entre cette entité et une autre entité, de sorte que pour ces entités la Hiérarchie n’existe pas, il y a simplement le pouvoir d’exécution, le pouvoir exécutif qui existe.
Mais le pouvoir exécutif, c’est un pouvoir qui tranche des questions dans l’instantané de la volition interne du monde des esprits, et non en relation avec des réflexions d’ordre majeur ou mineur qui puissent déterminer chez un être ou chez un autre être une relation d’infériorité ou de supériorité. La supériorité n’existe pas dans ces mondes, ou l’infériorité, il y a l’universalité, bien que les capacités créatives soient différentes.
C’est pour ça que je dis, que dans le concept de la Hiérarchie il y a une dimension de ce concept qui est calqué sur la qualité que donne l’Homme à différents niveaux d’intelligence, mais cette qualité que donne l’Homme à ces différentes intelligences est toujours une qualité qui est fondée sur son émotionnel. Si l’Homme n’était pas dans l’émotionnel, si l’Homme n’avait pas la réflexion de l’ego et qu’il entrait dans son Esprit en relation avec un Esprit qui est dans la lumière, cette question de Hiérarchie n’existerait pas, il y aurait simplement un rapport d’énergie entre ces deux êtres.
C’est pour cela que le point, le point et la nuance délicate que je veux faire, c’est que, dès que nous pensons plus grand, plus bas, plus haut, plus bas, nous interprétons l’universel selon un mode d’interprétation qui fait partie de la psychologie de l’Homme. Et ça c’est dangereux parce que ça force l’Homme, tant qu’il pense, à se croire petit, ça force l’Homme, tant qu’il pense, à se croire plus ou moins spirituel, plus ou moins prêt, plus ou moins ci, plus ou moins ça. Et ce n’est jamais l’Homme qui sait et qui connaît jusqu’à quel point il est prêt ou il n’est pas prêt, mais l’âme elle, le sait.
C’est pour ça que l’âme, lorsque vient le temps pour qu’il y ait une liaison étroite entre l’âme et la lumière, l’Homme qui est pris sur le plan humain dans cette expérience, subit le choc de l’expérience sans avoir demandé de questions à personne, pourquoi ? Parce que déjà l’âme est prête, alors ce n’est plus une question de Hiérarchie.
Je n’ai rien contre le mot “Hiérarchie”, je n’ai rien d’ailleurs contre aucun mot, mais j’ai à qualifier tous les mots, dans ce sens que je dois expliquer les mots toujours en relation avec une autre dimension de la réalité, contre laquelle les mots peuvent facilement diminuer la stature universelle de l’Homme. C’est la stature universelle de l’Homme que j’essaie de faire reconnaître à l’Homme.
La Hiérarchie… Si les gens croient à la Hiérarchie, ça fait partie de leur expérience, ça fait partie de leurs croyances, ça fait partie de leur intuition, ça fait partie de leur expérience spirituelle. Moi la Hiérarchie, personnellement, sur le plan humain, sur le plan universel, elle existe dans la mesure où elle n’entrave pas le développement de mon Esprit.
Alors si le mot “Hiérarchie” entrave le développement de mon Esprit, le mot “Hiérarchie” n’est pas bon pour mon Esprit, mais si mon Esprit est développé par l’énergie, et qu’ensuite je reconçois ou que je regarde d’une autre façon le mot “Hiérarchie” tel que vous l’employez, je le verrai d’une autre façon, mais je le verrai d’une façon qui ne retarde pas l’évolution de l’Homme.
Je n’ai rien contre les mots, du moment que les mots ne retardent pas l’évolution de l’Homme, et je sais très bien que les mots retardent l’évolution de l’Homme. Et c’est ça qui m’a amené au cours de mon expérience publique à toujours détruire des formes pour amener l’ego à cesser de se réfléchir dans un miroitement qui l’empêche de saisir au moins un peu, la vaste étendue de la réalité qui force dans l’ego, une fois s’étant imprégnée dans l’ego, force un craquement, le brise, le fracture, lui crée même une souffrance, pourquoi ? Parce qu’il n’a plus le support des formes.
Ce n’est pas le mot “Hiérarchie” qui est déplaisant ou plaisant, c’est l’attitude de l’Homme envers le mot, ce n’est pas le mot “Dieu” qui est plaisant ou déplaisant, c’est l’attitude de l’Homme envers le mot, ce n’est pas le mot “Sugmad” qui est déplaisant, c’est l’attitude de l’Homme envers le mot, ce n’est pas le mot qui est déplaisant, c’est l’attitude de l’Homme envers le mot.
Et c’est justement à la confrontation de cette attitude avec l’absence totale d’attitude – qui fait partie de mon expérience – que se situe le combat entre l’Homme et l’Esprit de l’Homme. Et le combat entre l’Homme et l’Esprit de l’Homme se manifeste sur le plan humain dans le combat de la forme contre l’informe. L’Homme doit comprendre lorsqu’il se sert d’un mot, ce que veut dire le mot.
Il doit le comprendre non pas par son ego ou par son intellect, mais il doit le comprendre à l’intérieur d’une dimension totalement neutre, une dimension totalement vibratoire, qui lui donne la résonance nécessaire, pour qu’il puisse se servir de ce mot vers l’extérieur. Parce que l’Homme qui est dans son Esprit n’a plus besoin de penser à ce qu’il dit, il n’a plus besoin des mots pour corriger la façon dont il voit les choses.
Mais s’il parle à l’Homme, il doit parler à l’Homme d’une façon précise, exacte, et totalement sous le regard de l’Esprit et non sous le regard de l’ego. Sans ça, comment voulez-vous que l’Homme avance et que l’Homme en arrive un jour à pouvoir détruire les statues de marbre qui s’enlignent à l’infinité sur le parcours de l’existence humaine. C’est ça que nous essayons de faire comprendre.
Il y a des gens qui me demandent : “Est-ce que vous croyez en Dieu”… Une dame m’a demandé un jour si je croyais à Dieu, alors pour respecter sa question et pour respecter mon état, je lui ai dit : “Je vais répondre pour vous”, alors elle m’a rebuté, elle m’a dit : “Non, non, ne répondez pas pour moi, répondez-moi”… J’ai dit : “Non, je dois répondre pour vous”, et elle m’a rebuté encore, j’ai dit : “Je dois répondre pour vous”. Et j’ai dit : “Pour vous, je crois en Dieu”. Elle a été contente, elle relaxait. Mais pour moi, cette question n’existe pas, je n’ai rien à faire avec cette question !
Alors, c’est à la conjonction de l’Esprit dans l’Homme et à la conjonction de l’Homme, que se situe le combat de la forme contre l’informe et l’informe c’est la réalité. Et c’est ça qui est pénible dans le monde où nous vivons aujourd’hui, parce qu’il y a tellement de formes, parce que, que l’on dirige son regard dans toutes les directions, il y a une forme, et les formes ont une valeur, elles font quelque chose, et elles sont bonnes ou elles sont mauvaises.
Mais à un certain moment, l’Homme doit être capable de commencer à vivre dans son Esprit et à ce moment-là, à voir la polarité de la forme, et à la comprendre, à comprendre pourquoi la forme, pourquoi il reçoit dans sa tête telle information. Si on vous dit dans votre tête telle information, il ne s’agit pas pour vous de tomber à plat ventre et d’absorber cette information-là d’une façon absolue.
Vous devez apprendre à être dans votre Esprit, pour pouvoir très bien saisir la nature de cette information et en voir les limitations de la forme, sans ça vous serez prisonniers de l’information que vous recevez, et vous deviendrez automatiquement un être soumis à une forme quelconque de révélation et ça c’est très mauvais. C’est dangereux la révélation pour l’Homme.
C’est dangereux la révélation pour l’Homme parce que la révélation instruit l’Homme de quelque chose dont il ne connaît pas les dimensions, et dont il ne connaît pas les réponses et dont il ne connaît pas les raisons, et dont il ne connaît pas le pourquoi, et dont il ne connaît pas l’infinitude, dont il ne connaît pas les conditions, les conséquences, toutes, toutes, toutes sortes de choses. Alors, qu’est-ce qu’elle fait la révélation chez l’Homme ? Elle fait de lui un petit toutou qui a peur des temps qui viennent !
RG : Ce sera le sujet…
BdM : De la semaine prochaine, oui je sais… (rires du public).
RG : Du mois prochain… Je ne sais pas si j’ai bien compris l’explication de Bernard en relation avec la Hiérarchie, je vais essayer de la verbaliser à ma façon. L’animal n’est pas inférieur à l’Homme, l’Homme n’est pas supérieur à l’animal, parce que même si l’abeille qu’on a toujours cru inférieure à l’Homme parce qu’elle est animal, l’Homme n’est toujours pas abeille et Homme en même temps.
Et de la même façon que l’être extraterrestre n’est pas supérieur à l’Homme, parce que l’extraterrestre n’est pas à la fois humain et extraterrestre en même temps, et que chacun a une place et qu’à ce niveau-là tout se fait sur un plan d’absolu, un plan et non une Hiérarchie, est-ce que c’est ça ?
BdM : C’est mieux ça ! (rires du public). Le concept de supériorité ou d’infériorité, c’est un concept qui provient de la dualité de notre Esprit. Et tant que nous vivons à l’intérieur d’une dualité nous avons toujours à comparer. Mais dans l’universel, dans la réalité, il n’y a pas de comparaison, comparer quoi ? Tout fait partie d’un tout.
RG : On aimerait se comparer à quelque chose qui a plus de pouvoir.
BdM : Nous voulons nous comparer parce que nous n’avons pas suffisamment saisi l’infinité de notre propre puissance, nous voulons nous comparer parce que nous ne sommes pas encore dans la réalité, nous voulons nous comparer parce que nous pensons, l’animal ne se compare pas, la plante ne se compare pas, le minéral ne se compare pas. L’Homme se compare et un jour l’Homme ne se comparera plus.
Mais l’Homme se compare parce qu’il a développé une faculté qui lui est essentielle pour qu’il devienne un agent créatif, créateur, mais à un certain moment cette faculté doit aller plus loin que ses limites. Lorsque l’Homme rêve il ne se compare pas, c’est lorsqu’il est dans la matière qu’il se compare et c’est une très mauvaise habitude. Et d’ailleurs c’est très dangereux la comparaison parce que ça crée chez l’Homme un complexe d’infériorité. Mais pour que l’Homme ne se compare pas, il faut qu’il soit dans son Esprit, et à ce moment-là il ne peut pas se comparer, il ne peut pas penser.
RG : Sur le plan de l’éducation… BdM : Sur le plan de l’éducation ?
RG : Comment arriver à développer chez l’Homme, d’enfant jusqu’à l’adulte, cette notion de l’Esprit qui est en lui, qui est essentielle, et ce ne sont pas les formes ?
BdM : Vous savez, l’éducation c’est une chose qui doit être totalement refaite, c’est une chose qui doit être totalement revécue, pas repensée, malheur à celui qui repense l’éducation ! L’éducation doit être revécue au niveau de l’Homme, de la sensibilité, de l’intuition de l’Homme. Et l’éducation sera revécue lorsque l’Homme lui-même aura commencé à comprendre un peu ce qui est essentiel en lui-même, et qu’il aura le cran, le courage, la capacité, la force interne de faire valoir ce qui est essentiel en lui-même, contre toutes les formes qui cherchent à diminuer la capacité créative de cette essentialité.
L’éducation c’est une initiation mineure, et l’Homme ne peut jamais être éduqué dans l’évolution de son Esprit que lorsqu’il est en contact avec des êtres qui peuvent l’éduquer dans l’évolution de son Esprit. Ce n’est pas un ego qui peut donner à l’Homme une éducation, il peut donner à l’Homme une forme d’éducation, ce que nous vivons aujourd’hui, ce que nous avons toujours vécu.
Mais éduquer l’Homme veut dire deux choses, veut dire primo, lui faire comprendre ce qu’il est. Et secundo, lui faire comprendre et savoir ce qu’il sera. Et à l’intérieur de ces deux aspects de l’éducation, se développent chez l’Homme les capacités créatives directement liées à son tempérament, à sa culture, à ses facultés naturelles, l’étude, les ci, les ça.
Mais les deux principes de base de l’éducation devraient être de faire comprendre à l’Homme ce qu’il est et lui faire comprendre plus tard ce qu’il deviendra. Et à l’intérieur de cette formule consciente de l’évolution psychologique de l’individu, tout le reste se développera. Mais avant que l’éducation devienne sur la planète Terre une façon réelle de faire passer l’ego, du plan de l’ego au plan de l’Esprit, il y aura beaucoup d’eau dans la Babylone.
L’éducation ne peut pas se faire par le truchement de la forme, l’éducation doit se faire par le truchement de l’Esprit dans l’ego, selon qu’il est plus ou moins développé. Mais les “ego” sont tellement fragiles parce qu’ils sont tellement imbus de la forme, qu’aussitôt qu’ils sont en comparaison ou qu’ils sont dans un rapport quelconque avec un autre ego aussi imbu de la forme, celui qui est le plus fort criera le plus fort.
Alors l’éducation va dans cette direction, ensuite vous avez un autre changement, ensuite vous avez un autre changement. Il n’y a pas d’éducation réelle sur le globe terrestre, il y en aura dans la nouvelle évolution, et les efforts qui ont été faits par certains individus, extrêmement isolés dans le domaine de l’éducation sont des efforts qui sont demeurés totalement clos au public ; des efforts qui sont demeurés totalement inconnus de l’œil vigilant de ceux qui s’occupent de l’éducation des masses.
Qui connaît Rudolf Steiner ? Très peu ! Combien de professeurs connaissent Rudolf Steiner, très peu, probablement un des plus grands éducateurs du vingtième siècle, mais d’où puisait-il l’intelligence éducative, il la puisait en lui-même, il ne la puisait pas dans les formes qui se multiplient à un rythme effarant dans la société technocratique d’aujourd’hui.
Parler d’éducation aujourd’hui, c’est comme parler d’une épidémie. Et ceux qui sont dans l’éducation et qui ont de la sensibilité et qui souffrent des limites de l’éducation, j’ai pour eux beaucoup de sympathie. Mais l’Homme, là où il y a éducation, doit sortir un produit et ce produit c’est l’individu. Une éducation qui ne donne pas à l’Homme la possibilité de réaliser son individualité n’est pas une éducation, c’est une déformation !
Éduquer veut dire : “Faire reconnaître en soi-même ce que nous sommes et faire voir en soi-même ce que nous devons devenir”. Alors réaliser en soi-même ce que nous sommes fait partie de la réalité de l’expérience individuelle qui, éventuellement, s’adapte aux conditions culturelles pour que l’Homme puisse créativement manifester dans un devenir quelconque sa réalité psychologique caractérielle, étant prémentale. Là, à ce moment-là, vous avez un individu qui travaille dans une société qui se fonde dans une société sans être moulé à la société.
L’Homme doit se fondre à la société, couler avec elle, mais ne pas être moulé par la société, et l’éducation moule. Elle ne doit pas mouler l’éducation ! Elle doit définir les contours supérieurs de la personnalité, elle doit inscrire dans l’individu le respect total de ce qu’il est, et le respect total de ce que l’autre ou les autres sont.
mise à jour le 22/06/2024