FP 122
LA STABILITE INTÉRIEURE
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : (…) Il y a deux sortes de choses,deux sortes d’états, il y a les chosesqui durent, qui sont permanentes, et les chosesqui sont passagères, les états passagersqui sont impermanents. Et curieusement, ilse trouve que tout ce qui est positif, toutce qui est bon, favorable pour l’Homme,est impermanent, tel que l’ordre par exemple,c’est impermanent ; la paix intérieureou extérieure, c’est impermanent, c’estpassager. Tandis que tout ce qui est négatif,comme le désordre, c’est permanent ; laguerre c’est permanent, la souffrance c’estpermanent, l’insécurité c’est permanent.
Alors je ne veux pas faire de discriminationentre ce qui est permanent et ce qui ne l’estpas, ce n’est pas de mes affaires, je veuxdire que ce sont les affaires du “bon dieu”,du “bon diable” qui se disputent la création.
Seulement, je suis bien obligé de reconnaîtreque le permanent n’est pas placé à l’enseignede la réussite. Comment se fait-il que leschoses positives sont impermanentes et quetout ce qui est du désordre, de la guerre,de l’insécurité, est le lot “permanent”de l’Homme ?
Bernard de Montréal (BdM) : Ça, c’est une question intéressante.
D’abord, en ce qui concerne l’Homme, l’Hommetel qu’il est, l’Homme de l’involution,l’Homme inconscient, l’Homme qui n’estpas totalement dans sa volonté, totalementdans son intelligence, qui ne connaît pasparfaitement bien le principe de l’Amour,autrement dit l’Homme qui n’est pas trinitaire,toute sa conscience est instable, et l’instabilitéde sa conscience crée l’impermanence deschoses.
L’ordre, ce que vous appelez l’ordre,dans le fond, c’est l’égalisation dupouvoir chez l’Homme, ça représente l’équilibre,mais comment voulez-vous que l’Homme aitde l’ordre qui amène à la paix intérieure,un ordre permanent, donc une paix intérieurepermanente, s’il n’est pas capable, individuellement,de maintenir l’équilibre dans sa propreconscience, s’il n’est pas capable, surle plan de l’intelligence, sur le plan del’émotion, sur le plan de sa vitalité,de maintenir l’équilibre des énergiesen lui, qui constituent sa réalité.
L’ordre n’existe pas sur la Terre, parceque l’Homme est un être qui est, de façonpermanente, en déséquilibre. Lorsque l’Hommepassera d’un stage d’évolution à unautre, c’est-à-dire à un stage d’inconscienceà un stage de conscience, à un stage d’intelligenceréelle, lorsqu’il aura une identité, lorsqu’ilsaura voir, lorsqu’il pourra voir, lorsqu’ilpourra comprendre, lorsqu’il n’y auraplus devant lui de voiles, à ce moment-là,l’Homme pourra composer avec la vie d’unefaçon permanente.
C’est-à-dire qu’il sera capable de seservir de son mental, qui sera le mental supérieur,utiliser d’une façon créative ses émotions,donc vivre sur le plan matériel vital, d’unefaçon équilibrée, et à partir de ce moment-là,l’Homme vivra l’ordre, il connaîtra l’ordre.
Mais l’ordre tel que vous le parlez, c’estun ordre qui ne peut pas être le produitde l’activité mécanique et dynamique del’universel. L’ordre, c’est quelquechose qui doit être créé par l’Homme.
Si vous parlez de l’ordre qui est instablechez l’Homme, regardez !
FP : Justement, sur le plan de la création,est-ce qu’il existe quelque chose qui soitpermanent ?
BdM : La seule chose qui soit permanente surle plan de la création, ce sont les forcesde la gravité. Les forces de la gravitésont absolues, elles maintiennent de façonabsolue les systèmes, mais même à l’intérieurde ce mouvement qui est stable, qui est statique,vous avez un mouvement qui crée l’ordreet le désordre, c’est-à-dire la déformationdes systèmes, la reconstruction des systèmes; et ceci se retrouve même sur la Terre,sur le plan matériel. Regardez la naturedans le cas de la destruction, la construction,ainsi de suite.
L’ordre dans l’Homme qui est, dans lefond, l’ordre de la vie, c’est-à-direl’équilibre de la vie, l’équilibre desforces de vie à travers l’Homme, se créerasur la planète que lorsque l’Homme auraatteint un niveau d’évolution suffisammentélevé pour lui permettre de voir, de comprendreparfaitement à travers les voiles, les illusionstrès très subtiles de ce que nous appelonsl’astral.
C’est-à-dire de ces plans parallèles quifont partie de l’inconscience de l’Homme,qui font partie de la structure de l’Homme,qui font partie de son mental, qui font partiede ses émotions, qui affectent sa vitalité,ainsi de suite. Il faut que l’Homme, unjour, se rende parfaitement libre, et à cemoment-là, il vivra de l’ordre. Mais l’Hommen’est pas libre, et il doit apprendre àse rendre libre en participant d’une façoncréative à son énergie, c’est-à-direen utilisant son énergie à quelque niveauqu’elle soit, d’une façon qui n’estpas astralisée, c’est-à-dire qui n’estpas assujettie à aucun niveau, à la déformationquelconque de sa personnalité.
Nous avons des personnalités qui sont déforméespar la culture, par la conscience raciale,par les lois de l’humanité, par les penséeshumaines, par les opinions humaines ; l’Hommedoit en arriver un jour à posséder un mentaltotalement vivant, c’est-à-dire un mentalqui se nourrit de lui-même ; l’Homme doitapprendre un jour à se nourrir de lui-même,et lorsque je dis “se nourrir de lui-même”,je le dis d’une façon qui répond aux grandsbesoins internes de l’Homme.
Il faut que l’Homme cesse d’être un êtreassujetti à la vie, et pendant l’involution,nous avons eu, nous avons vécu une conceptionde la vie qui était très différente decelle que nous connaîtrons demain. D’abord,nous avons été assiégés par les éléments; ensuite, nous avons été assiégés parles formes primitives de sociétés ; ensuite,nous avons été assiégés par des formesplus complexes de sociétés ; et aujourd’hui,nous sommes assiégés par des formes de sociétésqui sont extrêmement complexes, extrêmementvolatiles.
Donc l’Homme vit dans un milieu éthérique,mental, émotionnel, qui est très instable,et il lui faut développer, au cours de sonévolution, une capacité de comprendre parfaitementsa relation avec l’instabilité. Lorsquel’Homme comprendra sa relation avec l’instabilité,il ne sera plus affecté par l’instabilité,il verra que l’instabilité fait partiedu monde extérieur à lui-même, mais qu’ellen’a pas sur lui, elle ne possède pas surlui de puissance, elle n’a plus sur luide pouvoir.
L’Homme sera mental, c’est-à-dire qu’ilaura une intelligence capable de définird’une façon précise, exacte et absolue,sa relation avec la vie, telle qu’elle estvécue sur le plan matériel, sur le planvital, émotionnel et mental. Donc l’Hommesera totalement identique à lui-même, ilaura une nouvelle personnalité et il ne seraplus affecté ou “affectable”, ou influençableà l’extérieur. Il deviendra un roc, àce moment-là il sera dans l’ordre de sapropre vie.
À partir de ce moment-là, il pourra créerautour de lui un ordre, selon le pouvoir desa créativité, selon les besoins de la civilisation,selon les besoins de sa propre individualité,mais il ne créera pas cet ordre en fonctiond’une situation sociale extérieure, ilcréera cet ordre en fonction de sa créativité,de son énergie interne ; et petit à petit,au cours de l’évolution personnelle, aucours de l’évolution de la société, cetHomme se grandira.
Et l’Homme, après deux-mille-cinq-centsannées, en arrivera à la construction d’unesociété qui lui permettra, à ce moment-là,de passer à un autre stage d’évolution,qui sera la finalisation de son pouvoir surle plan matériel ; c’est-à-dire qui luipermettra, finalement, en tant que collectivitéconsciente, de passer à un nouveau staged’évolution.
FP : Donc, il s’agit pour l’Homme de s’adapterà cette instabilité ou de reconnaître,c’est en fait reconnaître l’instabilitémême de la création dans sa totalité ?
BdM : Oui, mais ce n’est pas si loin queça, il ne faut pas que l’Homme s’occupede l’instabilité de la création, il nefaut pas qu’il s’occupe de l’instabilitédes systèmes extérieurs à lui-même, parceque cette instabilité fait partie des forcesagissantes dans le cosmos, et ces forces sonttrop grandes, elles ont elles-mêmes, un but.
L’Homme doit regarder l’instabilité àpartir de son propre besoin à lui-même d’êtrestable. L’Homme doit regarder l’instabilitéen fonction de sa capacité de stabiliserson intériorité.
Si l’Homme s’occupe d’une façon tropvaste de l’instabilité dans le cosmos,il va faire de la philosophie, il va fairede la métaphysique, il va “ésotériser”le pouvoir polarisant des forces cosmiques.
Et s’il “ésotérise” ce pouvoir-là,à ce moment-là, il va automatiquement êtreobligé, sur le plan psychologique, de prendreconscience d’une infinité qui est constammenten gestation ; et ceci pour l’Homme estun phénomène très très douloureux surun plan mental. L’Homme doit utiliser samentalité, son intelligence créative enfonction de ce qu’il regarde sur le planhumain d’une façon étroite.
C’est-à-dire il doit utiliser son intelligencepour permettre que, sur le plan humain, enfonction de lui-même, en tant que microcosme,il puisse établir une relation ou un relationneléquilibré. À partir de ce moment-là, l’Hommepeut bénéficier de ce qui est social autourde lui, de ce qui est extérieur à lui-même,mais lui-même a le contrôle sur cette condition.
Si l’Homme veut prendre le contrôle detoute la condition cosmique, à ce moment-làil devient fou.
Si l’Homme s’organise pour prendre lecontrôle de sa situation autour de lui, sonmonde autour de lui, le monde qu’il connaît,avec lequel il gère tous les jours, les élémentsmatériels comme les éléments psychiquesqui font partie de son organisation, en tantqu’Homme, à ce moment-là, il peut en arriverun jour à se créer un ordre.
FP : Mais pourquoi est-ce qu’il devientfou en prenant conscience de l’instabilitéde la création ?
BdM : Parce qu’il pense à l’instabilité; on ne doit jamais penser à l’instabilité,on doit la savoir, on doit la connaître,on doit la réaliser, on doit la voir, ondoit la percevoir mais on ne doit pas y penser.
Parce que, penser à l’instabilité, c’estune façon à l’astral d’interférer avecle mental de l’Homme. Il existe dans lecosmos des forces, des intelligences qui ontla capacité, à cause de la nature de l’Homme,à cause de la nature de son cerveau, de fairepénétrer dans sa conscience constammentdes formes quelconques d’instabilité, c’est-à-diredes pensées qui ne sont pas créatives.
FP : Mais elles sont en rapport avec la réalité
BdM : Elles sont en rapport avec la réalité,mais aussi elles façonnent la réalité ; autantles pensées de l’Homme sont en rapportavec la réalité, autant ses pensées façonnentla réalité, c’est pourquoi nous disonssouvent que, ce que l’Homme pense lui retombedessus. Donc, ce que nous pensons, nous n’ensommes pas toujours conscients, nous n’ensommes pas toujours maîtres ; donc nous sommesobligés de le vivre d’une façon subjective.
C’est absolument abominable jusqu’à quelpoint l’Homme vit des pensées qui ne sontpas les siennes, qui ne sont pas créatives,qui ne sont pas contrôlées par lui, quine sont pas vécues par lui d’une façonintelligente, qui ne sont pas perçues parlui d’une façon totalement libre. L’Hommevit constamment un mouvement de pensées dansson mental ; ce mouvement de pensées coïncideavec le mémoriel individuel, coïncide avecle mémoriel de l’humanité, il coïncideavec les évènements dans le monde ; et l’Homme,aujourd’hui, naturellement, en tant qu’individu,vit une vie de plus en plus instable psychiquement.
Et l’Homme doit en arriver à vivre unevie stable psychiquement, et pour ce, il fautqu’il comprenne que ses pensées doivent,un jour, être amenées sous son contrôle,c’est-à-dire qu’il doit être capablede faire le tri dans ses pensées ; et pourfaire le tri dans ses pensées, il faut qu’ilapprenne à ne pas mettre dans ses pensées,de valeurs psychologiques à outrance. Sinous mettons dans nos pensées des valeurspsychologiques à outrance, nous ferons rentrerdans notre mental de l’émotion, des penséessubjectives, et nous vivrons un cercle vicieux,et c’est ceci qui nous enlève la paix.
FP : Mais là, vous parlez pour les occidentaux,parce que les orientaux, eux, se sont accoutumésà l’idée de la naissance de la créationet de sa mort, qu’ils appellent un grandsouffle, une grande respiration, un inspire,un “expire” de Dieu, ils ont fini pars’habituer, ça fait partie de leur philosophiede vie, ils l’ont acceptée ; pourquoi est-ceque nous autres, occidentaux, on n’est pascapables de faire pénétrer ou d’intégrerce genre de pensées philosophiques ?
BdM : Les occidentaux le vivent sur un planphilosophique, mais vivre le mouvement créatifde l’universel, vivre le mouvement de destruction,de construction de l’universel, sur le planphilosophique à l’oriental, ne change rienà la nature de l’Homme. Ce n’est pasparce que, philosophiquement, vous êtes capablede vous asseoir sous un “bonzaï tree”et contempler que l’universel se détruit,se construit, se détruit, se construit, cen’est pas ceci qui va vous permettre demettre de l’ordre dans votre vie.
Ce n’est pas ceci qui va vous permettred’engendrer, sur le plan matériel, unecivilisation créative, ce n’est pas ceciqui va vous permettre, sur le plan humain,de vous servir de votre énergie créative.
FP : Ce n’est pas non plus en fermant lesyeux sur cette réalité-là que…
BdM : Exactement.
FP : Est-ce qu’il faut être bâti assezfort, peut-être, pour pouvoir la contempler
BdM : Est-ce qu’il faut quoi ?
FP : Est-ce qu’il faut être bâti, avoirdes structures psychologiques ou psychiquesassez fortes pour pouvoir absorber ce chocde la constatation de l’impermanence del’univers, pour ensuite commencer à s’occuperde soi-même, ou est-ce qu’il faut, commevous êtes en train de le suggérer, rejeterça, écarter ça de la main, cette penséephilosophique ?
BdM : Toute pensée, qu’elle soit philosophiqueou qu’elle soit cartésienne, c’est unepensée ; toute pensée est une pensée ; toutepensée subjective est une pensée subjective,elle n’est pas créative. Si l’Homme,au niveau de son petit cerveau, de son mentalqui n’est pas encore suffisamment épurédu mémoriel, passe sa vie à penser aux grandeschoses, il va vivre des petites choses.
FP : Oui, mais l’Homme est une petite chosequi est mise dans une grande chose…
BdM : Oui, mais ça encore, c’est une pensée,vous dites que l’Homme est une petite chose,c’est votre prérogative ; moi, je peuxdire que l’Homme est une grande chose. Lagrandeur de la chose humaine, elle est toujoursproportionnelle à la capacité de l’Hommede voir, de réaliser sa capacité créativequi, elle, est très grande ; c’est la capacitécréative de l’Homme qui est grande. Lemot “Homme” en lui-même n’a aucunedéfinition, n’a aucune valeur quantitativevis-à-vis de la créativité.
L’Homme, c’est simplement un terme qu’onapplique à soi-même, qu’on applique àl’humanité, qu’on applique à des semblables,mais dans le fond, lorsque nous parlons del’Homme, l’Homme réel, l’Homme de l’évolution,l’Homme futur, l’Homme créatif, nousparlons de la jonction de l’énergie créative,cosmique, qui avance et qui regarde, en relationavec le matériel.
Mais lorsque nous parlons de l’Homme, nousparlons toujours de l’Homme d’une façonphilosophique, nous ne vivons pas de la philosophie,nous ne vivons pas philosophiquement, nousvivons à travers les pensées qui, elles,sont, entre parenthèses, philosophiques ou,entre parenthèses, matérielles. Nous devonsnous occuper de ce qui se passe dans notretête, et nous devons comprendre les loisde la pensée ; nous devons comprendre leslois d’origine de la pensée, d’où viennentles pensées, pourquoi les pensées, pourquoil’Homme pense, pourquoi l’Homme pensede telle façon ou d’une autre façon !
Qu’il pense de telle façon ou d’une autrefaçon, c’est parce qu’il y a en lui dumémoriel. C’est le mémoriel dans le mentalde l’Homme qui l’empêche de bénéficierd’une pensée créative qui est absolue,qui est fondée sur l’ordre psychique desa composante cosmique. Ce ne sont pas lespensées philosophiques. Vous regardez lapensée philosophique orientale et vous regardezaujourd’hui l’oriental, et vous voyeztrès bien qu’il est très très en retardsur l’évolution technique, scientifiquede la civilisation.
Vous regardez la pensée cartésienne, analytique,du monde occidental, et vous voyez qu’ilest en retard sur la pensée synthétiquede l’oriental. Donc l’Homme est un produitnouveau, l’Homme nouveau c’est un nouveauproduit, c’est le produit d’une synthèse,c’est un produit qui naît de la destructionde la polarité, et c’est cet Homme-làqui pourra créer l’Homme dans son mental,ainsi de suite, créer l’ordre dans la société,dans la civilisation, au fur et à mesureque les générations prendront naissance.
FP : Par analogie, on peut dire aussi quele microbe qui vit dans ce macrocosme quiest l’Homme n’a pas à s’interroger,non plus, de l’endroit dans lequel il estpassé, ou de l’impermanence du corps danslequel il est, il fait son job ? Et quel jobest-ce qu’on fait nous ?
BdM : Là où l’Homme doit s’interrogersur les composantes dynamiques du cosmos,c’est là où il puisse appliquer une science.
Si l’Homme, par exemple, sur le plan dela physique, sur le plan de l’astronomie,regarde le cosmos avec des instruments, etqu’il s’aperçoit qu’il y a effectivementdans le cosmos certains mouvements, qui sontd’ordre gigantesque, il peut bénéficierde sa science pour amener, faire un raccordentre ces très grands mouvements et la particularitéde ces mouvements à l’intérieur de l’atome.
À ce moment-là, il bénéficie, sur le planscientifique, de ce grand mouvement cosmique,il peut retirer de cette étude quelque chosequ’il fait fusionner sur le plan de la science,sur le plan de la civilisation, et aussi pourévoluer en tant qu’être. Mais si l’Hommefait de la philosophie simplement à partirde ce qu’il pense cosmiquement, et qu’iln’est pas capable, au niveau de l’instrumentation,autrement dit au niveau de la science, defaire descendre la philosophie dans le laboratoire,à ce moment-là il est un être qui est simplementen contemplation devant l’infinité.
Donc il ne peut pas participer à l’infinitéd’une façon créative, il ne peut participerà l’infinité que d’une façon passive,et ceci, s’il est très sensible, peut l’amenerà la folie, parce qu’il pense trop à l’infinité.
L’Homme ne devrait pas penser à l’infinité,il doit parler “infinité”, il doit larendre, l’infinité, puisqu’il fait partied’elle. Quelqu’un me demandait : Maisqu’est-ce que vous pensez de Dieu ? Est-ceque vous croyez en Dieu ? L’Homme veut toujoursséparer l’Homme de Dieu, comme si Dieuétait là, et lui était ici.
Dieu c’est la totalité, ce que vous appelez“Dieu”, c’est la totalité de l’organisationcosmique de son mouvement. Donc, l’Hommefait partie de cette totalité, donc l’Hommeest un peu cette totalité, donc l’Hommepossède en lui-même, un peu les pouvoirsde cette totalité, à l’échelle de saconstruction micro-cosmique, c’est là qu’ildoit travailler.
FP : Qu’est-ce qui nous prouve que l’Hommeest la dernière étape, l’étape finalitairede l’évolution, pourquoi est-ce qu’ilne serait pas supplanté par une autre espèce,par quelque chose d’autre de totalementdifférent qu’on ne peut peut-être pasimaginer ?
BdM : Il n’y a rien qui empêche ceci. Lorsquenous disons que l’Homme est l’aspect finalitairede l’évolution, nous disons que l’Homme,sur le plan matériel, tel qu’il est aujourd’hui,est capable d’absorber une très grandedose d’énergie cosmique, donc il est capabled’être transformé encore plus loin, surle plan de l’évolution. Mais que l’Homme,un jour, en arrive à posséder un corps totalementinvisible, que l’Homme en arrive un jourà pouvoir se déplacer dans le temps, çafait partie de l’évolution, il n’y arien là-dedans qui nie la nature importantede l’Homme aujourd’hui.
L’Homme aujourd’hui est un produit évolutif; aujourd’hui, il représente une étapede l’évolution, une étape très importanteparce qu’il entre dans l’évolution. Maisce que l’évolution future donnera à l’Homme,permettra à l’Homme de devenir, ça faitpartie de l’avenir.
Si l’Homme, dans son intelligence créative,ou en relation ou en connexion avec son intelligencecréative, est capable d’aller chercherdans la vibration, de cette énergie qui esttotale, comme dirait Aurobindo : “divine”,de l’information concernant de l’évolutionfuture, information qui, déjà, existe, parcequ’en dehors de ces plans, de notre plan,le temps n’a pas la même valeur, à cemoment-là, l’Homme peut, effectivement,savoir, comprendre, projeter comment il seradans deux mille ans, trois mille ans, dixmille ans !
Mais ceci ne lui sert pas aujourd’hui ; doncà ce moment-là il fait de la philosophie,il devient métaphysique, et s’il devientmétaphysique, il perd conscience de sa matérialitéet se crée en lui un déséquilibre.
FP : L’occidental a une vie qui est particulièrementfragmentée, il va à la messe le dimanche,il va communier etc., il est un aspect métaphysiquede la vie, ou de lui-même par projection,puis à côté de ça, il va aller travaillersur une machine, il va entrer dans l’aspecttechnologique, etc., sa vie est totalementfragmentée, il n’y a pas d’unité. Est-cequ’on peut vivre une vie qui ne soit pasfragmentée, qui ne soit pas double, une doublevie, autre chose qu’une double vie ?
BdM : Mais ça, ça fait partie de l’involution.
L’Homme de l’involution a toujours vécuune vie fragmentée, il a toujours été séparéentre le matériel et le spirituel, l’intérieuret l’extérieur. C’est l’évolutionfuture qui amènera une synthèse de ceci.
La situation de l’Homme occidental, c’estune situation qui est le produit de l’activitéde certaines parties de sa conscience ; lavie de l’Homme oriental, c’est l’activitéd’une autre partie de sa conscience. Ilfaut que ces deux parties, un jour, en arriventà être totalement “superimposables”,c’est ça l’évolution de la consciencesupérieure de l’Homme.
C’est ça l’Homme nouveau, l’Homme quipeut travailler dans la société, qui peutêtre scientifique, et en même temps vivred’une conscience intérieure totalementintégrée au matériel, à ce moment-là,la vie sur le plan matériel constitue pourl’être humain, non pas un placebo, maisréellement une dimension d’expériencequi est valable ; et elle constitue aussipour la société une dimension d’expériencequi est valable, parce que le social, le collectifet l’individuel sont totalement intégrés.
Ça, c’est l’évolution future.
Nous ne pouvons pas aujourd’hui… nouspouvons en parler effectivement, mais nousne pouvons pas, aujourd’hui, juger l’Hommeen fonction de son passé ; nous devons voirl’Homme en fonction de son avenir, sinonil n’y aurait pas pour l’Homme de possibilitéd’évolution. Et ces possibilités fontdéjà partie de sa conscience interne. Sil’Homme vit quelque chose, si l’Hommevoit quelque chose, si l’Homme perçoitquelque chose, si l’Homme explique quelquechose dans le monde, qui soit directementintégré à son énergie créative, à cemoment-là, il projette dans le temps l’éventualitéde son développement personnel ou de sondéveloppement collectif.
C’est ainsi que dans le passé, les Hommesont pu voir les possibilités futures, telqu’aujourd’hui, nous voyons les possibilitésfutures, mais avec des outils qui sont différents,au lieu qu’ils soient analytiques ou simplementmystiques, ce sont des outils qui sont purementcréatifs ; c’est-à-dire qu’ils fontpartie de l’organisation, de la réorganisationdu cérébral humain, à partir du momentoù l’Homme commence à perdre du mémorielsubjectif pour rentrer dans un mémoriel quiest beaucoup plus vaste.
FP : Vous parlez souvent de l’Homme nouveau,mais est-ce qu’il existe réellement quelquechose qui soit neuf, d’instant en instant,parce que si on parle de la pensée telleque vous en parlez, la pensée est toujoursvieille, même l’expérience, est-ce quel’expérience est quelque chose qui esttoujours neuf, réinventé, ou est-ce quec’est quelque chose d’ancien ?
BdM : L’expérience, elle est toujours valable,elle n’est pas toujours neuve, elle devientneuve au fur et à mesure où l’Homme cessede la vivre d’une façon subjective. Sil’Homme cesse de vivre l’expérience d’unefaçon subjective, s’il la vit d’une façonintelligente, cette expérience devient pourlui l’expression de son intelligence créativeau lieu d’être l’expression d’une incapacitépsychologique pour comprendre les lois dela vie. L’Homme du passé a toujours vécul’expérience en fonction de ses failles,de ses imperfections, de ses impossibilitéspsychologiques.
Tandis que l’Homme de demain vivra les expériencesen fonction de sa capacité créative de pouvoirinterpréter instantanément le mouvementde l’énergie à travers lui qui crée ceque nous appelons l’expérience. L’expériencede l’Homme nouveau ne sera pas la mêmeque celle de l’Homme ancien. L’Homme ancienvivait l’expérience mais il avait toujoursle doute de l’expérience ; il ne pouvaitpas voir, comprendre, saisir, d’une façonparfaite, que son expérience possédait enelle-même une qualité intelligente et créative.
Donc, il ne vivait l’expérience qu’enfonction d’une diminution psychologiquede son mental, de pouvoir absorber cette expérienced’une façon totale, donc la vivre en fonctiond’une intériorité qui se développe deplus en plus, et qui mène éventuellementà un ordre quelconque. Tandis que l’Hommenouveau pourra vivre cette expérience, laraffiner cette expérience ; et c’est justementle raffinement de l’expérience chez l’Hommequi mènera l’Homme à pouvoir, un jour,vivre sur le plan matériel, dans un étatd’esprit qui sera totalement ordonné ; donc,qui lui permettra de vivre une paix intérieure.
FP : Mais quand même, sans son action ousa créativité, va-t-il passer par le biaisde ses pensées ?
BdM : Sa créativité ne passera pas nécessairementtoujours par le biais de ses pensées, ellesera le produit de l’activité de l’énergie,de cette énergie à travers son mental. L’Hommen’a pas besoin de penser pour être créatif; d’ailleurs, la façon la plus normaleet la plus absolue pour l’Homme d’êtrecréatif, c’est de ne pas penser. Parceque, lorsque l’Homme pense, il subit sonexpérience psychologique.
Si l’Homme est en communication télépathiqueavec d’autres plans de sa conscience, sacontrepartie cosmique, à ce moment-là, ilvit l’extrapolation de sa conscience, ilest capable d’extrapoler sur la conscience,c’est-à-dire qu’il est capable de comprendreles lois, les raisons, les dimensions de sonexpérience. À ce moment-là, il ne vit pasune pensée dans le sens subjectif, il vitune pensée dans le sens objectif.
Donc, il vit une pensée qui n’est pas sienne,qui n’est pas le produit de sa personnalisationde penser. Mais il vit une pensée qui estle produit de l’activité de sa consciencecosmique à travers son ego. À ce moment-là,l’Homme commence à voir une surface beaucoupplus grande de la valeur créative de sonexpérience, donc il ne souffre plus de sonexpérience sur le plan psychologique. Illa vit, il l’intègre, il la raffine, etun jour, il a la paix !
FP : Ça sera en quelque sorte, vivre dansun présent actif ?
BdM : C’est ça, c’est vivre dans un présentactif, dans un présent dynamique, créatif,qui est constamment renouvelable, mais quin’est pas assujetti au mémoriel subjectifde l’ancienne humanité ; autrement dit,de l’ancienne personnalité.
FP : Lorsqu’il y a création ou descente d’unnouveau plan de conscience, comme le supramentaldont vous faites mention, est-ce qu’il n’existepas une contrepartie dans l’astral, une répliqueidentique dans le monde astral ?
BdM : Le monde astral, c’est un monde quifait partie du mémoriel humain ; lorsquenous parlons de l’astral, lorsque nous parlonsde l’inconscient, du subconscient, nous parlonstoujours de ces images qui font partie dumental de l’Homme, images qui, rendues surle plan de la conscience réflective, deviennentune pensée. Donc l’astral c’est un monded’images, c’est un monde extrêmement importantparce qu’il supporte l’ego sur le plan psychologique.
Tandis que l’Homme conscient n’a pas besoinde vivre cette imagination, n’a pas besoinde vivre ces pensées, autrement dit ces imagesrendues en pensées, parce qu’il ne vibreplus sur le plan mental inférieur, il vibresur un autre plan. Donc à ce moment-là,sa conscience mentale est totalement dénuéedu besoin de penser subjectivement ; ellen’a que la capacité ou le besoin, ou le plaisir,de rendre la vibration à travers la parole,c’est-à-dire à travers une formulation dupsychisme qui coïncide parfaitement avecl’activité du mental supérieur qui est laparole.
FP : Non mais ça, c’est notre privilège,mais supposons que nos paroles qui proviennentd’un mental supérieur sont enregistréespar une salle, par un public, par le collectif,est-ce que ce collectif, lui, ne peut pasdévelopper une certaine astralité du supramental,développer un plan astral dans le supramental
BdM : Oui, mais ça c’est normal, parce quel’Homme pense à ce qui est dit par la parole.
Si un Homme qui parle, à partir d’une consciencementale, qui n’est pas assujettie astralement,et que l’Homme pense à ces mots, il va interpréterles mots pour que les mots fassent son affaire,l’Homme va toujours interpréter la parolepour qu’elle puisse être à la mesure dece que, lui, pense avoir de besoin ; et c’estça l’illusion de l’astral de l’Homme.
C’est pourquoi l’évolution de la consciencesupramentale sur la Terre, c’est une évolutionqui sera très longue parce que le mémorielhumain, que ce soit le mémoriel individuelou que ce soit le mémoriel national, international,des nations, des races, c’est un mémorielextraordinairement puissant, très présent; et les Hommes, sur le plan de la race commesur le plan de leur individualité, serontobligés, graduellement, au cours des siècles,de vivre cette conscience, cette nouvelleconscience, au fur et à mesure qu’ils apprendrontà voir à travers les formes qui, dans lepassé, ont toujours servi à les sécurisersur le plan psychologique.
Donc que l’Homme astralise, que le mentalinférieur astralise le mental supérieur,c’est normal parce qu’il est impossible àl’Homme de passer d’une étape à une autred’une façon instantanée, à moins qu’ilvive une fusion instantanée ; donc il estobligé de vivre graduellement la puissancecorrosive du mental inférieur, de la conscienceastralisée, il est obligé de vivre l’impressiond’avoir raison, à l’intérieur de cette mentalitéastralisée.
Donc il est obligé de subir le choc en retourde cette énergie, c’est-à-dire la tristesse,la confusion, et la souffrance psychologiquequ’elle crée ; afin d’en arriver un jourà pouvoir bénéficier de ce que l’on peutappeler un équilibre entre l’ego, c’est-à-direla partie mentale réflexive consciente etcréative de son moi cosmique, mais temporalisésur le plan matériel à travers un cerveau; l’Homme n’a pas le choix.
S’il y a une marre de boue et que vous avezun pied propre, vous mettez le pied propredans la marre de boue et vous retirez le piedpropre, le pied propre sera tâché de lamarre de boue, c’est normal. Transmutationde l’âme, c’est la transformation de l’Homme,mais au moins l’Homme nouveau aura la chancede voir qu’il y a un égrégore, parce qu’ilne pourra pas s’empêcher d’en souffrir l’expérienceou en souffrir l’illusion.
Ce qui est particulier chez l’Homme nouveau,c’est que l’Homme nouveau, à longue haleine,ne peut pas se mentir à lui-même parce que…non pas parce qu’il est honnête avec lui-même,ça c’est une illusion, c’est une astralité…l’Homme qui se croit honnête avec lui-mêmeil est déjà dans l’illusion de l’astralité,mais l’Homme nouveau réalisera qu’il ne peutplus se mentir à lui-même, par, et à causede la souffrance qui sera créée par le chocque créera l’astral sur son mental.
L’Homme nouveau n’aura pas de choix de voir,il sera obligé de voir, non pas parce qu’ilest honnête avec lui-même mais parce qu’ilsouffrira trop de l’astral en lui ou de l’astraldans le monde ; il n’a pas le choix, et c’estjustement là, la clé de l’évolution. Sil’évolution était laissée à l’Homme, dansun sens, l’Homme ne pourrait pas évoluer,parce que l’Homme, en tant qu’ego, n’a pasla capacité de mesurer la valeur psychologiquede ses vibrations mentales et émotives.
Il a la capacité de mesurer la valeur psychologiquede ses pensées ou la valeur psychologiquede ses émotions, mais il n’a pas la capacitéde mesurer la valeur psychologique de la vibrationde ses pensées, de la vibration de ses émotions; donc il n’est pas capable, l’Homme, de percevoirjusqu’à quel point il se ment à lui-même; il ne peut simplement qu’avoir l’impressionde ne pas se mentir à lui-même. Ceci faitpartie de l’évolution mystique de la conscienceélevée et spirituelle de l’Homme de l’involution.
Tandis que l’Homme de l’évolution n’aurapas de chance, s’il se ment à lui-même,même si il croit ne pas se mentir à lui-mêmesur le plan psychologique, il souffrira surle plan vibratoire ; et c’est la vibration,c’est-à-dire cette énergie cosmique quiest en lui qui fera sauter l’aspect mémoriel,subjectif de sa conscience involutive et quil’amènera à corriger, raffiner sa consciencepersonnelle, sa conscience évolutive, jusqu’aujour où il sera forcé, il n’aura pas dechoix que de vouloir un jour la paix et l’ordre.
FP : Bon alors, il y a maintenant de plusen plus de personnes dans la Province de Québecqui commencent, ou chez lesquelles le travailde mentalisation à commencé, de conscientisation,et qui ont le désir d’exprimer leur compréhensionde la réalité ; et tout ce qu’ils vont direest très proche de ce que vous dites, entout cas il y a à peu près la même sonoritéou le même style instantané et direct.
Est-ce qu’ils ne peuvent pas être justementpris dans l’illusion de cet égrégore astral,est-ce que, ce qu’ils prennent pour la réaliténe fait pas partie de l’égrégore de cetteastralité du supramental ? Est-ce que c’estde ça qu’ils peuvent souffrir justement,et est-ce que ça fait partie, peut-être,du temps qu’il leur faudra pour ajuster leurparole au travers de cette souffrance vécue? Comment est-ce qu’on peut savoir…
BdM : Il faut se méfier de la parole, laparole une fois que la connexion est faite,une fois que l’Homme commence à pouvoir lavivre, la parole elle est très facile, elleest tellement facile la parole qu’elle sefait comme par magie, elle est instantanée; et il y a des Hommes qui ont plus facilementque d’autres accès à la parole. Ce n’estpas parler qui est difficile, c’est de vivrece que l’on sait.
Parler, il y a beaucoup de personnes qui pourraientparler mais ce n’est pas parce que les Hommesparlent qu’ils vivent ce qu’ils parlent, autrement-ditcomme les anglais disent souvent : “Putyour money where your mouth” (agis plutôtque de parler). Parler c’est une chose, parlerc’est amener dans le monde une certaine réalité,exprimer une certaine réalité, mais çac’est le processus de la descente de l’énergie.
Maintenant, l’énergie, il faut qu’elle remonte,autrement-dit, il faut qu’elle soit rendue,il faut qu’elle soit extériorisée par l’action.
Si l’énergie est simplement extérioriséepar la parole, nous faisons exactement ceque les anciens ont fait, nous faisons dela philosophie supramentale. Et de la philosophiesupramentale, ça ne tient pas plus un motque de la philosophie cartésienne, ou dela philosophie ancienne ; c’est encore dela philosophie, elle est belle, elle est grande,elle peut aller loin, elle peut expliquerbeaucoup de choses, elle peut être trèsocculte, la philosophie supramentale !
Mais la philosophie supramentale n’a rienà voir avec la vie consciente de l’Homme,la vie supraconsciente de l’Homme. Il fautque l’Homme puisse vivre sa conscience. Moije connais des gens qui n’ont pas la parole,qui ne sont pas capables d’exprimer ce qu’ilssavent, mais qui sont capables de vivre cequ’ils savent. Par contre, je connais desgens qui sont capables d’exprimer ce qu’ilspensent qu’ils savent, mais qui ne peuventpas vivre ce qu’ils savent.
Donc vivre ce que l’on sait et parler ce quel’on sait, c’est l’inévitable développementde la conscience supramentale de l’Homme ; éventuellementles Hommes vivront ce qu’ils parlent, ilsparleront ce qu’ils vivent. Mais d’ici àce temps-là, la parole sera possiblementbeaucoup plus en avance sur l’action, autrementdit, la parole sera beaucoup plus en avancesur la conscience, et c’est de ceci qu’ilfaut se méfier.
FP : Comment se fait-il que chez les gensqui commencent à parler, on détecte unecertaine ivresse dans leur parole, dans ledébit de la parole, qui est très rapide,saccadé etc., comme s’il n’y avait paspossibilité de fermer un peu le robinet oude contrôler le régime, le débit ?Pourquoiest-ce qu’il y a cette espèce d’état d’ivresse-là,est-ce qu’il est nécessaire de passer parcette étape-là ? De quoi ça provient ?
BdM : L’ivresse est le produit du fait queces gens-là n’ont pas le contrôle de leurénergie, l’Homme apprendra ; n’oubliezpas que l’Homme qui n’a jamais parlé, jene parle pas de l’Homme qui a déjà parléinconsciemment, je parle de l’Homme qui n’ajamais parlé, l’Homme qui a toujours étéintroverti, l’Homme qui s’est toujours cherché,l’Homme qui a souffert pendant toute une vieà pouvoir finalement mettre le doigt surlui-même et qui, un jour, commence à réalisercomment ça se passe !
C’est presque normal que l’Homme devienneivre de lui-même, c’est presque normal, c’estun nouveau jouet, c’est un nouveau toutou,c’est une nouvelle situation. Donc ces Hommesqui commencent à parler et qui sont ivresde la parole, je le comprends ; et je réalisequ’ils ne peuvent pas faire autrement. Maisavec le temps, avec cette parole ivre, ilsverront qu’ils seront obligés de s’ajuster,et de s’ajuster, et de s’ajuster ; autrementdit, de la contrôler cette énergie.
Il ne s’agit pas simplement pour l’Homme d’êtreconscient de son énergie, il faut un jourqu’il en arrive à la contrôler, parce ques’il en n’arrive pas à la contrôler, ellele contrôlera. Et ce qui est le plus dangereuxvis-à-vis la conscience supramentale, c’estque l’énergie, cette énergie non contrôléec’est la forme astralisée de cette énergie; c’est pour ça que la parole n’est pas parelle-même une sécurité pour l’Homme. Ellelui permet de faire sortir de lui-même desaspects qui ont toujours été renfloués,d’accord, mais elle lui permet aussi devivre des illusions extraordinaires que seulela souffrance peut éliminer.
Autrement dit, je dis que, pour l’Hommenouveau, au cours des générations, ce quel’énergie en lui, lui fera faire, qui nesera pas parfaitement ordonné, parfaitementintelligent, cela devra le devenir. Si çane le devient pas, il souffrira ; et lorsqu’ilaura suffisamment souffert, il aura suffisammentcompris, alors à ce moment-là, il vivrason énergie d’une façon qui est intelligente,qui est créative, mais qui n’est plus astralisée,qui n’est plus colorée par sa personnalité.
FP : Bon. Il vit une ambiguïté dans le sens,que lorsqu’ils… est-ce qu’ils s’aperçoiventque la parole est très rapide, qu’il n’ya pas de contrôle sur le débit, qu’ils viventcette ivresse-là, ils ont le choix, soitde régulariser le débit, à ce moment-làl’ego rentre en jeu, ils se font couper dela parole, s’ils ont l’action de vouloir contrôlerceci, d’ordre de l’intensité, souventils sont très très intenses ; alors c’estau détriment de l’intensité s’ils règlentle débit.
D’un autre côté, si l’Homme dit : “Jevais laisser passer cette ivresse-là, tantque ça va durer, ça va durer, et je vaism’ajuster au fur et à mesure avec le temps”; est-ce qu’il ne serait pas préférablepour eux d’attendre d’avoir la maturité peut-être,et la possibilité, à ce moment-là, d’avoirune parole ajustée dans le temps. Est-ceque c’est une question de temps ?
BdM : Il y a une question de temps, mais l’Hommenouveau ne peut pas contrôler le temps, ilvit dans ce présent d’une certaine énergie,dont il ne peut pas, au début, dont il necontrôle pas le débit ; selon la personnalité,selon l’individu, selon la qualité mentaleet émotive de son psychisme, il vivra cetteénergie différemment de l’autre, mais ilsera obligé de la vivre cette énergie, sion lui indique le phénomène, si ça luiest expliqué le phénomène, à ce moment-làil pourra prendre garde, il pourra faire attention.
Si on ne lui explique pas le phénomène,si on ne lui fait pas comprendre, qu’effectivement,la parole crée une émotion dans le psychismeet que cette pression est très grande, àce moment-là il vivra cette parole accéléréeet il s’en suivra naturellement des souffrances; parce qu’elle créera des chocs, ellecréera un déséquilibre. Sil sait, si onlui a expliqué que la parole crée une pressionet qu’il doit en arriver à la contrôler,il pourra le faire au fur et à mesure oùil se rendra compte de la pression.
S’il ne se rend pas compte de la pression,autrement dit si la pression lui crée tropde plaisir interne, à ce moment-là c’estl’ego qui entre en jeu, c’est l’astralitéqui entre en jeu, et là, il voudra la vivrecette parole. La parole c’est un peu commeune drogue, hein ! Alors vous vivez la drogue,elle vous crée un plaisir et vous ne voulezpas arrêter l’entrée de cette drogue dansvotre corps ; la parole c’est un peu la mêmechose.
L’Homme qui n’est pas habitué à la parole,qui fait partie du pouvoir de l’Homme, ilvit automatiquement une sorte de plaisir,une sorte de délectation et son ego est mesmérisé,son ego est mis souvent dans un état de chocvis-à-vis ce qu’il dit ; et ses réactionsnormales, naturelles sont d’entretenir ceci,c’est comme voir un beau film ou faire unbeau rêve, on ne veut pas arrêter le beaurêve, même si au bout du rêve il y a unesouffrance, c’est un peu la même chose.
FP : Et vous-même au niveau de votre propreexpérience, il semble que vous avez changépeut-être de style ou de façon d’exprimerl’énergie avec le temps ?
BdM : Oui.
FP : Est-ce que vous pensez que votre façonde parler aujourd’hui, comme vous parlez-là,produit le même effet de catalyse que çapeut produire ou que ça produisait il y atrois ou quatre ans, lorsque vous parliezpeut-être avec plus de puissance ?
BdM : C’est à dire qu’il y a quelques années,je créais plus de chocs, parce que je devaisrencontrer une masse humaine, une masse mentalequi n’était pas avertie, qui n’était pasconsciente de ce phénomène. Donc il y aquelques années, l’utilisation de la paroled’une façon choc, servait à rendre dansla masse consciente, dans la masse inconsciente,suffisamment d’énergie pour qu’elle troublele mémoriel, pour qu’elle trouble la pensée,pour qu’elle force l’Homme à s’arrêter,et à prendre conscience que quelque chosese produit.
Maintenant que ceci est fait, que suffisammentd’informations, de connaissances, ou deprésence, ont été établies sur le panmatériel, ce n’est plus nécessaire, parceque, déjà, les Hommes, la masse conscienteou la masse inconsciente, s’est habituéeà cette nouvelle façon de parler, à cedébit, à cette pénétration d’une façoncatégorique dans les mystères, à cettepénétration catégorique dans la naturede l’Homme, dans la nature du mental, ainside suite.
L’Homme aujourd’hui n’est plus aussi surprispar cette parole, donc à ce moment-là ilest plus facile pour moi et aussi plus plaisantpour moi, de parler dans le monde d’une façoncalme, relaxe, un peu comme le font les philosophesau lieu de le faire comme le fait le typequi sort du désert.
FP : Dans vos séminaires, est-ce que vousconservez la façon originelle de vous exprimer
BdM : Mes séminaires aussi ont changé, messéminaires, au début, étaient de la mêmefaçon parce qu’il y avait toujours le phénomènede la masse consciente ou inconsciente ; aujourd’huidans mes séminaires, c’est plus comme nousle faisons, c’est plus calme, c’est plus relax,et pour moi c’est mieux ; parce que parler,ça affecte beaucoup mon cardiaque, donc àce moment-là je peux parler pendant troisjours et avoir le plaisir de parler pendanttrois jours ; et d’échanger avec les gens,sans être obligé de canaliser cette énergiequi vous vide d’une façon extraordinaire,et qui vous rend la vie, pendant trois jourstrès très difficile. Donc c’est plus facileaujourd’hui, c’est plus plaisant.
FP : Quand on suit votre travail, que vousavez fait dans la Province, si on est habituésà vos conférences, on s’aperçoit que vousavez défait bien bien des concepts, que lesconcepts étaient en quelque sorte illusoiresau même titre que la pensée ou que les mots,qu’est-ce qui reste donc de réel ou de permanent
BdM : Les concepts sont illusoires si on leurdonne une valeur psychologique, si on se sertdes concepts pour faire passer – parce quenous avons besoin de concepts – si nous nousservons des concepts pour canaliser l’énergieet laisser cette énergie travailler dansnotre cerveau, à ce moment-là les conceptssont utiles ; si vous utilisez les conceptsd’une façon philosophique, ésotérique,occulte, métaphysique, religieuse, spirituelle,quoi que ce soit, à ce moment-là nous aimantonsen nous-mêmes le mémoriel, nous créonsplus de mémoire, nous créons plus de formes
Donc nous nous donnons encore plus de matérielavec lequel penser, ainsi de suite, et c’estinfini, donc le concept pour l’Homme doitêtre revécu, c’est à dire que l’Homme doitvivre le concept comme un outil par la parole,et non pas comme une forme statique, permanentede la réalité. D’ailleurs la réalité,si nous parlons, puisque nous parlons de laréalité… N’oubliez pas que le mot réalité,c’est un mot que nous avons développé, lesHommes, comme le mot Dieu.
Donc la réalité est toujours un phénomènequi, pour nous, représente un support psychologiqueafin de donner à l’instabilité psychiquede nos sens, une qualité absolue de permanence,afin que nous puissions sur le plan humainposséder une conscience qui, dans son instantanéitéde chaque seconde, de chaque moment demeure.
Si nous n’avions pas de concept de réalité,nous ne serions pas capables de percevoirce que nous appelons une conscience égoïque,nous n’aurions pas de conscience égoïque.
Nous serions comme des animaux.
Les animaux n’ont pas de conscience de laréalité, ils vivent dans la réalité, dansleur réalité, en relation avec les étapespsychiques de la réalité qui leur est permissur le plan de leur sensorialité ; le chien,le chat, ainsi de suite. Si vous demandezquelle heure il est à un chat, il va miauler,mais si vous demandez à un Homme quelle heureil est, il va vous la donner et s’il est enretard, il va courir. Donc, l’Homme vit laréalité en fonction des concepts qu’il s’estdonné de cette réalité.
Et un jour, lorsque l’Homme cessera d’utiliserles véhicules, les formes-pensées pour conceptualiserle cosmos et donner à la réalité une valeurhumaine, l’Homme vivra la réalité d’unefaçon cosmique ; c’est-à-dire d’une façonqui n’est pas intégrable sur le plan psychologiquemais qui est intégrable sur le plan de saconscience cosmique ; c’est-à-dire de cetteconscience qui fait partie de l’organisationsystématique de son mental supérieur, deson émotivité, de son vital, de son matériel.
Donc à ce moment-là, l’Homme sera capablede se dédoubler et d’entrer dans ce que nousappelons la réalité, c’est-à-dire d’entrerdans un monde universel qui n’est pas assujettiaux lois des sens mais qui fait partie dela coordination atomique de sa conscienceuniverselle.
FP : Mais quand l’Homme qui s’est débarrassédes préjugés… ça a été très difficilede faire sauter toutes les formes sclérosantesou séculaires, qu’il avait accumulé de conditionnement; de préjugés, de tabous, de traditionsetc., mais qu’il les a vraiment fait sauter,qu’il s’est véritablement débarrasséde tout ceci, sa seule réalité aujourd’hui,la seule permanence de la réalité ça restela souffrance. Donc c’est peut-être la seulechose qui va l’intéresser en dehors de tousles grands concepts de métaphysique etc.,on ne veut plus rien savoir ?
BdM : Lorsque vous parlez ainsi, vous êtestrès près de la réalité, dans ce sensque le dernier aspect de la réalité de l’Hommeconscient, de l’Homme nouveau, sera sa réactionabsolue vis-à-vis de la souffrance. Autrementdit, c’est comme si l’Homme… l’Homme inconscientsouffre, mais il ne souffre pas comme l’Hommeconscient ; c’est une autre sorte de souffrance,ce n’est pas une souffrance vibratoire, c’estune souffrance psychologique.
Donc l’Homme inconscient souffre psychologiquement,il ne sait pas pourquoi, l’Homme conscientsouffre vibratoirement, il en arrive à savoirpourquoi, à comprendre, et cette souffrancel’amène à un point, éventuellement, oùil ne souffre plus ; s’il souffre, il estdétruit. Donc pour l’Homme conscient, lafin de son initiation solaire, la fin de latransmutation de son psychisme, ses corpssubtils, l’actualisation sur le plan matérielde la synthèse de l’énergie avec le matérielest l’expression de la fin de cette souffrance.
Mais tant que l’Homme peut souffrir vibratoirement,l’Homme conscient, tant qu’il peut souffrirvibratoirement, c’est parce qu’il y a encoreen lui de l’espace pour l’interpénétration,l’interdépendance de ce que nous appelons“de l’astral”, de la mortalité. Tantqu’il y a de l’astral, tant qu’il y a uneconscience qui n’est pas encore perfectionnée,qui n’est pas parfaitement intelligente, ily a un peu de possibilités de souffrance.
Et c’est à la fin de cette voie, c’est àla fin de cette souffrance qui est le produitde l’activité énergétique de sa consciencecosmique à travers ses plans humains, quel’Homme voit que la souffrance n’existe plus,que l’ordre existe, que la paix existe ; etque cet ordre, cette paix est un ordre. Doncla souffrance, c’est la dernière chose quel’Homme connaîtra, c’est la dernière chosequi le suivra, et c’est la dernière chosequ’il fera sauter. Il aura dépassé, àce temps-là, le concept.
FP : Dans le quotidien, dans la vie de tousles jours, dans l’Homme de la rue, qu’est-ceque vous pourriez donner vous, comme concept,pour ceux qui vont écouter plus tard dansle temps, les cassettes, etc., puis qui arriverontà cette étape finalitaire de la souffrance? Est-ce qu’il y a une progression dans laconscience ou est-ce qu’il y a des étapesqui prévalent ?Qu’est-ce qui est, par ordred’importance… quelles sont les illusionspar ordre d’importance à faire sauter jusqu’àen arriver à la dernière, la souffrance? De quoi on devrait prendre conscience enpremier, qu’est-ce qui bloque principalement
BdM : On ne peut pas analyser l’évolutionde l’Homme, on ne peut pas faire une analyse,on ne peut pas diviser le processus évolutiftransformationnel de l’Homme.
FP : Autrement-dit, ce que je voudrais savoir,est-ce que les étapes que nous franchissonsindividuellement sont les mêmes collectivement,ce qu’un tel vit, l’autre va le vivre ?
BdM : Ils ne sont pas les mêmes sur le plande l’expérience, mais ils sont les mêmessur le plan de la vibration à travers l’expérience.
C’est la vibration, c’est l’universalitéde la vibration qui crée la souffrance, quiest le dénominateur commun pour tous lesHommes en évolution, ce ne sont pas les souffranceselles-mêmes ; chaque Homme vit ses souffrancesselon sa personnalité, selon ses conditionsde vie, selon son plan de vie, mais ce quiest le même pour tous les Hommes c’est lavibration, cette fameuse vibration qui transpercel’être, qui l’empêche de dormir, qui l’empêched’être bien dans sa peau, qui l’empêched’être dans l’ordre, qui l’empêche d’avoirla paix, ainsi de suite.
C’est cette vibration qui est commune àtous les Hommes, et quelle que soit la situationde l’Homme en évolution, dans la rue, quelleque soit sa personnalité, quel que soit sonagencement face à son plan de vie, quelquepart dans le temps, une fois qu’il aura dépassél’euphorie de la conscience supramentale,qu’il aura commencé à réellement vivrece que nous avons dit, lorsque nous parlonsde cette conscience, de cette vibration, cetHomme pourra ajuster cette sensibilité àce qui le fait souffrir ; et il pourra dépasserla condition psychologique de cette souffrance-là.
Autrement dit, dans mes séminaires ou danstoute cette mémoire que je laisse, je donne,je crée des points de référence, je dis: Faites attention à ceci, faites attentionà cela, ainsi de suite ; ça, ce sont despoints qui sont généraux, qui peuvent bénéficierà tout le monde, mais chaque Homme vit sasouffrance d’une façon personnelle.
FP : En supposant que des gens qui vous aientapproché d’assez près pour avoir bénéficié,entre guillemets, de cet effet de catalysedans leur vie, si ces gens-là se réunissaientet qu’ils couchaient sur le papier leurs expériencesrespectives, est-ce qu’on pourrait voir unecertaine progression semblable, et est-ceque ce matériel-là pourrait être d’unecertaine utilité pour le public qui avancesur la voie du discernement ?
BdM : Oui, ce matériel-là pourrait avoirune certaine utilité, c’est évident, parceque dans le matériel il y a toujours unelignée d’énergie, il y a toujours de l’intelligence; mais cette expérience-là pour eux, leurfaçon de voir à travers leur expériencepourrait être colorée, autrement dit, l’Hommequi se conscientise peut facilement comprendreson point de vue mais ne peut pas facilementcomprendre le point de vue de l’autre.
Si vous me demandez : Quelle est la plus grandefaille de l’Homme nouveau vis-à-vis l’Hommenouveau, c’est que lui se comprend, lui comprendsa position vis-à-vis son évolution, autrementdit il comprend sa souffrance ; mais il necomprend pas la souffrance de l’autre. Etc’est là que vos notes couchées sur le papierperdraient de la valeur, parce que vous pourriezparler de votre expérience, vous pourriezexpliquer très bien votre expérience, etil y certainement des aspects dans votre expériencequi pourraient servir de point de vue pourd’autres personnes, mais est-ce que vous pourriezvoir, comprendre en dehors du papier, en dehorsde la plume, l’expérience de l’autre !
C’est très facile pour nous d’écrire deslivres, c’est très facile pour nous de donnerà notre vie une sorte de passe-partout d’ensemble,nous sommes toujours prêts à nous encenser; mais nous ne sommes pas toujours prêtsà encenser les autres ! Et combien d’annéesceci prendra pour que l’Homme nouveau puisseréellement être totalement objectif, neutre,supraconscient dans sa conscience, pour pouvoird’une façon absolue, apprécier d’une façonabsolue, l’autre Homme, malgré ses failles,c’est l’avenir qui le dira, c’est l’évolutionqui le permettra, ainsi de suite.
FP : Il n’y a donc pas de possibilité deraccourcir le chemin ou de neutraliser lasouffrance de ces étapes dans la progressionsupramentale par l’expérience des autres
BdM : Oui effectivement il y a, mais oui ily a possibilité mais est-ce que les autrespourront réellement comprendre ce que vousdites, est-ce que les autres pourront réellementsaisir ce que vous dites ; est-ce que lesautres pourront réellement prendre objectivementce que vous dites et intégrer ce que vousdites à leur expérience ! N’oubliez pasune chose, il y a seulement l’expériencedans la vie de l’Homme, sur le plan planétaireou sur le plan cosmique qui est valable.
La connaissance ça se transmet, ça se parle,moi je peux parler de la conscience supramentalejusqu’à ce que j’en aie les yeux verts, maisc’est l’expérience qui permettra à l’Hommede voir, et de voir, et d’entrer lui-mêmedans sa propre conscience supérieure. Doncla parole, c’est simplement un outil qui estnécessaire pour amener cette nouvelle connaissancesur le plan matériel, mais c’est l’expériencequi est, effectivement, le milieu où cetteénergie est intégrée à la personnalitéde l’Homme.
S’il n’y avait pas de parole, s’il n’yavait pas de science supramentale, ou s’iln’y avait pas de science de l’esprit, ou s’iln’y avait pas de science de l’énergie, ous’il n’y avait pas de science de la paroleou de science dans la parole, nous ne pourrionspas commencer ce mouvement ; donc la paroleest nécessaire, parce que, déjà, dans cemouvement, on crée une contestation dansle mémoriel humain, afin de permettre àl’Homme de voir, et de commencer à voir plusloin dans l’organisation psychique de sonmental. Mais la parole, c’est simplement ledébut, l’expérience c’est la fin.
FP : Merci beaucoup Bernard de Montréal,on fait une petite pause d’une demi-heureet on revient. (Applaudissements).
mise à jour le 16/06/2024