FP 110 – La transmutation du couple [fr]

FP 110

LA TRANSMUTATION DU COUPLE

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Bernard de Montréal, j’aimeraisça, vous inviter à nous parler,à nous entretenir d’un sujet qui touche toutle monde, puisque c’est celui du couple,ce couple qui est notre cellule de base dansla société et qui, aujourd’hui, sous lespoussées de la société industrielle, est en traind’éclater. En en faisant peut-être une caricature,on pourrait dire qu’aujourd’hui, ce que la sociétéindustrielle a amené au niveau des couples,c’est que la femme est au travail, l’enfantest à la garderie, et le mari est à la taverne.

C’est peut-être une caricature maisil y a un fond de réalité là-dedans.

Est-ce que cette désorganisation du couple neserait pas les prémices d’une réorganisation,d’une restructuration, est-ce que le couplen’irait pas vers quelque chose d’autre,et ce quelque chose d’autre serait quoi ?

Bernard de Montréal (BdM) : Le couple aujourd’hui, commetout le monde le réalise, est en voiede changement profond parce que la sociétéest en voie de changement profond. L’Hommechange, donc le couple change. Quand jedis l’Homme, je dis l’homme et la femme,et plus l’Homme va changer, plus le coupletraditionnel va subir des changements quivont le marquer profondément,c’est-à-dire des changementsqui vont forcer l’homme et la femme àvivre de cette unité, de se redéfinir.

Il faut que la femme se définisse dans lasociété, il faut qu’elle prenne sa place.

Il faut que l’homme aussi se définissevis-à-vis la femme et qu’il laisse àla femme sa place. Cet aperçu fait partiedes changements de surface du couple maisil y a aussi des changements beaucoupplus profonds dans le couple. Si nousconsidérons l’homme et la femme comme deux êtreségocentriques, nous avons une sorte de couple.

Si nous regardons l’homme et la femme commedeux êtres unis par un esprit, ou unis dansleur esprit, nous avons une autre sorte de couple.

Et ce que nous vivons aujourd’hui, c’est justementle passage d’un couple purement expérimental, uncouple qui vit en fonction de certaines donnéesde programmation karmique, c’est-à-direque l’homme et la femme vivent l’un enrelation avec l’autre pour l’expérience de leurcaractère, de leur tempérament, de leur nature.

Et dans l’autre cas, dans le couple qui viendra,dans le couple qui sera un couple né de l’esprit,il n’y aura plus dans le couple, dans ce couplenouveau, de besoin chez l’homme et la femme,de vivre l’unité du couple en fonctiond’une conscience expérimentale. Mais ilsle vivront en fonction d’une consciencecréative, c’est-à-dire une consciencequi permettra à l’homme de bien comprendre safemme, et à la femme de bien comprendre l’homme,ou aux deux partenaires de bien se situervis-à-vis eux-mêmes ; afin de créer uneharmonie totale dans une alliancenouvelle qui sera le couple nouveau.

FP : Bon, c’est déjà plus complexeque ça apparaît à première vue,vous parlez de relations karmiques dans lecouple, est-ce que vous pouvez expliquer ?

BdM : Quand je parle de relations karmiques dansle couple, je veux dire que dans un couple oùl’homme et la femme vivent une conscienceexpérimentale, ou vivent une inconscience,naturellement, l’homme et la femme doiventépurer une mémoire ; une mémoire qui estfondée sur des vies antérieures où il y aeu liaison entre les deux êtres ; liaisonqui n’était pas nécessairement “mari-femme”,liaison qui aurait pu être “amis”, liaisonqui aurait pu être “père-fille”,“garçon-mère”, ainsi de suite.

Mais il y a eu dans le passé liaison entre deuxêtres, il y a eu dans le passé des manières devivre qui n’étaient pas conformes à l’esprit,manière de vivre qui demandait au cours desfutures évolutions, un ajustement de la mémoire,c’est-à-dire un ajustement dans l’expérience,donc un ajustement au niveau de l’âme ; etnous vivons aujourd’hui des couples ou unevie de couple qui est le produit de ce passé,mais nous le vivons d’une façon inconsciente.

Nous ne sommes pas conscients,nous n’avons pas mémoire de nosvies antérieures mais nous sommesobligés, dans nos vies présentes,de subir le choc en retour de nos actions passées.

Et c’est pourquoi la vie de couple, aujourd’hui,n’est pas facile, parce qu’elle dénote untrès grand tremblement dans l’âme de l’hommeet dans l’âme de la femme, c’est-à-dire que lecouple, aujourd’hui, représente pour les deux,réellement un point dans l’évolution des deuxentités humaines, d’une conscience nouvelle.

Il se forme aujourd’hui sur notre planète,une nouvelle conscience, et les couples,en général, ne sont pas réellementconscients de cette nouvelle formulationde conscience parce que cette nouvelleformulation de conscience fait partie desénergies nouvelles qui alimententle psychisme humain sur la Terre.

Mais néanmoins, les couples sont suffisammenttouchés par ces nouvelles forces à travers toutle truchement social, que si les individus nesont pas très avancés en sensibilité intérieure,si les individus ne sont pas suffisammentcentriques dans leur couple, ils peuventfacilement subir l’échec du couple, parce queles influences extérieures de la société serontplus puissantes que l’intelligence créative desindividus qui, normalement, leur permettraitde conserver leur couple, de le perfectionnerjusqu’au point où ce couple devenait indissoluble.

FP : Comment est-ce qu’il pourrait à ce moment-làcontrebalancer les influencesextérieures de la société ?

BdM : C’est très difficile de contrebalancer lesinfluences extérieures de la société parce quedans le couple, l’homme et la femme peuventfacilement se rationaliser, autrement ditse donner des raisons pour la faillite de leurcouple. Et c’est justement parce que l’homme etla femme rationalisent la faillite de leur coupleou l’échec de leur couple, qu’ils vont essayer detrouver d’autres palliatifs afin de changer lecouple, de le tuer le couple, et d’en créer unautre ; mais de continuer quand même à vivreune vie expérimentale à l’intérieur du couple.

Ils ne pourront jamais en arriver à résoudreparfaitement le problème à moinsd’avoir une conscience supérieure,c’est-à-dire à moins de comprendre parfaitementles mécanismes internes de leur propre évolution.

FP : Est-ce que la facilité de divorceraujourd’hui a une raison à vos yeux ?

BdM : La facilité de divorcer aujourd’huiest une raison, oui, parce qu’elle permetau couple de plus facilement se réorienteren fonction des raisons qu’il se donne. Lecouple aujourd’hui n’est plus ceinturé commeil était auparavant par des normes religieuses,l’Église n’a plus de pouvoir sur le couple ;l’Église ne peut plus maintenir le couple pendantdes années de temps jusqu’à la mort, l’Homme esttrop avancé psychologiquement, psycho-socialement.

Par contre, le couple devra éventuellementrevenir à l’indissolubilité, c’est-à-dire ildevra en arriver éventuellement à redécouvrirl’unité, mais une unité non pas fondée sur desprincipes sociaux ou sur des principesreligieux ; mais une unité fondée surl’universalisation de l’esprit, sur l’intelligencede l’esprit chez les deux êtres. À ce moment-là,le couple deviendra indissoluble, c’est-à-direqu’il sera parfaitement harmonisé à l’intérieur,et permettra aux deux individus, sur leplan social, de parfaitement vivre leur vie,quelle que soit la conditionde décadence de la société.

Aujourd’hui, l’individu, ou les individus dans uncouple qui ne font pas attention aux aberrationssociales et qui se servent des aberrationssociales pour rationaliser leurs échecs,pour donner à leur couple une nouvelleorientation, soit par la dissolution ou soit parl’explosion totale, sont des individus qui ne sontpas arrivés à un point de conscience suffisammentavancé, pour réellement comprendre le problèmed’une façon intégrale, objective, et réelle.

Ils le comprennent simplement en fonction deséléments extérieurs, il le rationalisent enfonction des éléments internes, mais ils ne voientpas la coloration des éléments internes ; et c’estpourquoi ils ne sont pas capables de réellementvoir, réaliser que le couple, même s’il n’estpas encore parfait, peut se perfectionner. Ilsne savent pas comment le perfectionner parceque les forces extérieures sont trop puissanteset les forces internes de leur créativité sonttrop diminuées par leur astralité ; c’est-à-direpar la coloration de l’ego, par tout ce qui estpassionnel, par tout ce qui est subjectif,par tout ce qui est d’intérêt personnel.

FP : Est-ce qu’il y a un avenirpour les tentatives d’union libre ?

BdM : Il y a un très grand avenir pour lestentatives d’union libre parce que dans l’unionlibre, les individus dans le couple ne sentent pasautant la responsabilité sociale du couple. Maissi nous allons plus loin dans l’union libre, nousdécouvrons qu’un couple, par exemple, qui seraituni en esprit, pourrait être libre en esprit,mais sans être ou sans manquer de responsabilité.

Si nous parlons… il y a deux sortes de coupleslibres ; il y a le couple libre inconscient…
FP : La facilité ?

BdM : Oui. Et il y a le couple libre conscient. Uncouple libre conscient vit une liberté qui est auniveau de l’esprit mais ce n’est pas une libertéqui est conditionnée par l’ego ; ce n’est pas uneliberté qui est conditionnée par des aspects dela personnalité qui veulent donner à un partenaireou à un autre des facilités d’accès aux joies dela vie qui vont contre le bonheur ou la paix d’unautre partenaire. Donc c’est une liberté dansl’esprit, ce n’est pas une liberté d’attitude,ce n’est pas une liberté dans les attitudes,ce n’est pas une liberté dans les habitudes.

FP : Alors, un couple conscient face auxagressions de l’extérieur, ça ne devraitavoir un effet que probant sur lui,ça devrait renforcer les liens,s’il est conscient ; toutes les agressionsles difficultés, les épreuves matérielles,par exemple, de la vie extérieure, n’auraientpour effet que de renforcer ce lien ?

FP : Ça dépend, il faut que ce couple soitconscient, c’est-à-dire qu’il faut à primeabord que chaque partenaire réalise que sarelation avec l’autre est une relation réelle,c’est-à-dire une relation fondée sur une liaisond’esprit. Il faut que l’un puisse voir l’esprit del’autre, il faut que l’autre puisse voir l’espritde l’un. Si cette condition existe, qui estune manifestation de conscience, à ce moment-là,quelles que soient les difficultés dans le couple,ces difficultés seront éventuellement résolues,les deux pourront dépasser les obstacles,les neutraliser les obstacles, mais parcequ’ils auront la force de leur esprit.

C’est-à-dire qu’ils auront la conscience deleurs liens. Pour qu’un couple soit solide,il faut que les partenaires aient la conscience deleurs liens, mais il ne faut pas qu’ils aient uneconscience psychologique de leurs liens, il fautqu’ils aient une conscience réelle de leurs liens.

Et la conscience réelle des liens dans lecouple est fondée sur un rapport étroit entrel’énergie du mental supérieur chez chaqueindividu qui crée l’alliance du couple,qui crée l’unité du couple et qui cimenteles deux individus dans une réalité qui leurconvient bien ; mais qu’ils sont obligés,naturellement, de perfectionner, jusqu’aumoment dans leur vie où ils ont suffisammentcompris les lois de la personnalité dans lecouple, pour qu’ils n’en souffrent plus. Cequi détruit le couple, c’est la personnalité.

FP : Il y a donc des illusions à faire sauter ?

BdM : Il ya des illusions à faire sauter, il ya des mécanismes psychologiques à comprendre, ily a des déviations de personnalité à saisir chezchacun de nous ; et lorsque nous avons compris quel’homme est énergie, que la femme est énergie,sur tous les niveaux, et que la personnalitéest une réflexion de cette énergie mais souventcolorée par la mémoire, à ce moment-là, l’hommeet la femme ne se font plus prendre dans lemouvement de l’énergie à travers la personnalité.

Et ils peuvent commencer lentement àobjectiver leur relationnel ; ils peuventcommencer lentement à concrétiser l’espritdans la matière, donc ils peuvent en arriveréventuellement à vivre un couple, une vie decouple, conscients, c’est-à-dire une vie decouple qui permet aux deux d’être parfaitementbien dans cette unité, dans cette relation,sans avoir à supporter le poids psychologiquede la responsabilité de l’un vis-à-vis l’autre.

FP : Est-ce qu’à ce stage, je pourraisvous demander des exemples concrets deces illusions qui empêchent leperfectionnement du couple ?

BdM : Oui, oui naturellement il y en a unemyriade, je peux vous donner un exemple. Dansun couple, à partir d’un moment où un individufait souffrir un autre, il y a une illusion.

À partir du moment où un individu faitsouffrir un autre, il y a une illusion.

Si un individu fait souffrir un autre oufait souffrir son partenaire dans le couple,c’est qu’il y a dans la personnalité desmécanismes qui ne sont pas encore suffisammentperfectionnés pour permettre à l’ego de voirle jeu de l’énergie à travers la personnalité.

Donc naturellement l’ego a tendance àprendre sa personnalité pour ce qu’elle est,il a tendance à rationaliser son acte,il a tendance à se donner raison,et c’est très difficile pour l’Homme,pour l’ego de ne pas se donner raison,parce que déjà l’énergie passe à travers luiet elle est déjà colorée, donc elle fait déjàpartie de lui cette coloration. Donc il nepeut pas voir ce qu’il ne peut pas voir.

Mais par contre, s’il y a dans les deuxpartenaires une conscience d’esprit,en plus d’un compréhension deslois fondamentales du couple,à ce moment-là ils pourront graduellementcommencer à effacer dans leur consciencepersonnelle, personnalisée, les aspectsou les attributs de cette conscience quiempêchent un individu de réellement s’ouvrirà l’autre, de réellement donner à l’autre.

Mais ce qui empêche ceci,c’est que dans un couple,il y a toujours l’impression chezun partenaire de l’imperfectiondans l’autre. Et il se crée un jeu dans cemécanisme d’imperfection. L’un était parfaitvis-à-vis l’autre, l’autre était parfaitvis-à-vis l’autre, donc personne dans lecouple ne peut à un moment donné s’imaginer êtrecapable de donner à l’autre un crédit parfait.

FP : On peut se donner toutes sortes debonnes raisons pour faire souffrir l’autre,la jalousie c’en est une par exemple ?

BdM : Oui, oui très juste. Et c’est làque le couple se décompose. Au début,dans la formation d’un couple, il y a l’amour.

L’amour qui est coloré si vous voulez,mais il y a l’amour, parce que l’amour vientde l’esprit, mais il est éventuellement coloré.

S’il y a de l’amour dans un couple, cet amour nedoit pas s’éteindre. Il se purifie, il devientplus réel, il devient plus mental, il est moinsastralisé, mais il ne s’éteint pas… (coupure)…Si les partenaires dans le couple comprennentceci, que l’amour doit être continu,que l’amour est continu comme ils l’ontespéré au début quand ils se sont rencontrés,à ce moment-là ils sont capables, partant dece principe, de commencer lentement à corrigerles imperfections de leur propre personnalitévis-à-vis l’autre ; et de commencer lentement àdonner à l’autre le crédit de son intelligence,de son action, le crédit de son imperfection.

De sorte qu’éventuellement, ils cessent dese blâmer mutuellement, ils cessent de selancer la roche, la pierre, et petit à petitils s’ajustent, ils s’ajustent, et un jour,ils en viennent à être capables de se supportermutuellement dans leur imperfection, et un jour,ils en arrivent à être capables de ne plus voirni dans l’un, ni dans l’autre, de l’imperfection.

FP : Le crédit de leur imperfection, çane doit pas être facile à donner ça ?

BdM : Oui c’est très difficile parce que pour quele crédit de l’imperfection soit donné, soit créé,il faut que ça commence avec une personne.

En général, ça ne commence pas avec les deux,ça va toujours commencer avec celui qui est leplus objectif, le plus évolué, le plus fort,le plus mental. Mais si celuiqui est le plus évolué ne peutpas donner de crédit d’imperfection,l’autre qui est plus faible ne pourrapas commencer à bénéficier de ce crédit,et à ce moment-là il y aura un arrêt.

Si celui qui commence à donner le crédit del’imperfection s’aperçoit qu’il n’y a pas derésultat, parce que l’autre demeure toujoursinconsciemment prisonnier de son imperfection,c’est-à-dire de ses mécanismes habituels,à ce moment-là la personne, l’autre,prend une décision, et c’est là qu’on peutvoir une réorganisation dans le couple,on peut voir une scission, onpeut voir un changement de vie.

Mais c’est un changement de vie qui est à lafois intelligent et qui, à la fois, permet auxdeux individus de continuer leur acheminement dansla vie, afin de se réorganiser en tant que couple.

Et dans un cas comme ça, il n’y a pas de perte nid’un côté, ni de l’autre, il y a un gain ; maiss’il y a une perte, à ce moment-là ce n’estpas bon, il y a une faille quelconque.

FP : Donner le crédit de l’imperfection,est-ce que ça correspond à mettre del’eau dans son vin, comme on dit ?

BdM : Donner le crédit de l’imperfection, çacoïncide, si vous voulez, avec l’expressionde mettre de l’eau dans son vin, mais ce n’estpas assez ; parce qu’on peut mettre de l’eaudans son vin pour toutes sortes de raisons.

On peut mettre de l’eau dans son vin parcequ’on a peur de perdre, on peut mettre de l’eaudans son vin parce qu’on a peur de la personne,on peut mettre de l’eau dansson vin par faiblesse. Et ilne s’agit pas pour l’Homme de mettrede l’eau dans son vin par faiblesse !

Il s’agit de mettre de l’eau dans son vin afin dechanger le vin et éventuellement, de le rendre eneau, c’est-à-dire en esprit. Donc plus l’Homme seconscientise, plus il apprend à mettre de l’eaudans le vin, mais d’une façon intelligente.

S’il ne met pas d’eau dans le vin d’une façonintelligente, éventuellement, il noiera levin et il ne touchera jamais à l’esprit.

Donc les bonnes techniques psychologiques,psychosociales, de mettre de l’eau dans sonvin, valent pour l’Homme inconscient, elles sontvalables. Mais pour l’Homme conscient, ce n’estpas assez, parce que l’Homme conscient doit enarriver éventuellement à changer le vin en eau.

FP : Il faut qu’il y ait undialogue qui s’installe ?

BdM : Il faut qu’il y ait un dialoguequi s’installe, un dialogue très solide,un dialogue très profond, un dialogueintelligent, pas nécessairement honnêtemais intelligent ; parce que l’intelligencec’est beaucoup plus grand que l’honnêteté.

FP : Alors c’est quoi un dialogue intelligent ?

BdM : Un dialogue intelligent, c’est undialogue qui permet à deux individus devoir dans l’autre qu’il y a de l’intelligencedans l’autre. Un dialogue intelligent crée unéchange entre deux personnes, doncpermet à une personnalité de voirl’autre personnalité, de voir l’intelligencedans l’autre personnalité ; donc de voir moinsd’imperfection dans l’autre personnalité.

Plus on échange avec une personnalité,plus on voit en elle, si on lui donne la chancede s’exprimer par la parole ou par l’action,plus on voit en elle de l’intelligencedonc plus on oublie ses imperfections.

Et éventuellement il se crée un équilibre, maissi nous ne créons pas de dialogue dans le couple,à ce moment-là, nous ne vivons que dudéséquilibre, des imperfections et nous nepouvons jamais commencer à sentir, à percevoir,qu’effectivement il y a de l’intelligence dansl’autre. Et c’est là aujourd’hui que les femmes,les femmes modernes changent, parce que lesfemmes modernes, aujourd’hui, commencentà prendre conscience de leur intelligence,de leur identité, de leur capacité créative ;et elles ont besoin de parler, ainsi de suite.

Mais si le partenaire mâle n’a pas la capacitéd’accepter ce changement sur le plan social,le couple va tout de suite à la dérive. Parcontre, si le partenaire mâle accepte decommencer à écouter ce que la femmea à dire, à ce moment-là il pourrasolidifier le couple, il pourra donnerà la femme la liberté qui lui est due,il pourra vivre sa propre liberté vis-à-vis lasienne ; et ils engendreront un couple qui estné d’un nouvel esprit ou d’un esprit qui devientde plus en plus nouveau, de plus en plus neuf.

Ils seront bien ensemble, mais non pas bienensemble comme l’étaient les anciens couplesparce que le couple conscient ne peut pas vivresa conscience de couple comme le vit ou la vitle couple inconscient, c’est normal, ily a trop de différence d’intelligence,il y a trop de différence dans la relation entreles habitudes et l’ego qui se conscientise.

FP : Mais, rendre la liberté oudonner cette liberté à la femme,c’est perçu par l’homme comme une évasion enquelque sorte – du foyer même – vers l’extérieur,et peut-être qu’il a tendance à vouloircouver ce couple-là ou vouloir empêcherla femme d’aller affronter l’extérieurparce qu’il en connaît les dangers ?

BdM : Oui mais ça aussi, il ya son insécurité, vous savez,l’homme est toujours un peu jaloux desa femme. Si sa femme est à la maison,il n’est pas jaloux parce qu’elle est à la maison.

Mais si sa femme va dans les restaurants, si safemme va dans les lieux publics,si sa femme va dans un bar…
FP : Dans le monde extérieur, dans le mondedes hommes et qu’il connaît justement…
BdM : Voilà, à ce moment-là, pare qu’il saitce qui se passe dans le monde des hommes,à ce moment-là il devient jaloux,il devient inquiet, il se demande,ainsi de suite… Et c’est là qu’il atendance à restreindre le mouvement,mais il ne peut pas faire ça parceque la femme est un agent libre.

FP : Donc il doit lui donner le crédit del’expérience éventuelle qu’elle va faire…
BdM : Effectivement, parce qu’elleva vers l’extérieur pour l’aiderà l’intérieur ; si la femme va dans le bureaupour travailler, c’est pour aider au mari,si elle fait des mouvements, s’il y a amour dansle couple, si elle va vers l’extérieur, c’esttoujours pour aider, pour consolider la situationexistentielle du couple. Mais si l’Homme n’estpas suffisamment mûr, s’il n’a pas d’objectivitédans la conscience, à ce moment-là il s’en suitqu’il y a des problèmes psychologiques dans lecouple, et éventuellement ça amène à la scission.

FP : Il y a aussi dans cette sortie de la femmevers l’extérieur, il y a aussi récupération dece mouvement-là puis exploitation dela femme avec des salaires ridicules,les salaires minimums, avec des tâchesou des travaux très difficiles et qui,finalement, permettent à peine de payerla garderie et les déplacements, etc.

BdM : Oui, mais ceci fait partie des changements,il y a des changements dans ce domaine,mais ces changements-là ne peuvent pas êtreopérés trop rapidement parce que ça créeraitdans le système économique une congestion. Çaéquivaudrait à la doublure de la populationmâle de travail. Donc avec le temps, lesfemmes pourront récupérer une valeur égaledans le travail avec celle de l’homme, mais ceciprendra un certain nombre d’années ; il faudra quele système se “renforcisse”, il faudra qu’ily ait des changements économiques du sytème.

FP : Il va falloir que la femme arracheà ce moment-là ses prérogatives parce quel’homme n’est peut-être pas suffisammentintelligent pour lui donner un salaireégal, ce qui créerait moins de tension, enfait, s’il n’y avait pas cette exploitation-là,sur le marché du travail de la femme,ça serait peut-être à l’homme de fairele geste puisque c’est lui qui a leportefeuille ou les postes-clés encore ?

BdM : Quand on a le pouvoir, on ne veut pas ledonner, il faut qu’il soit arraché le pouvoir,et les femmes aujourd’hui sonten train d’arracher le pouvoir,les femmes sont en train de s’organiseren tant que groupes, ainsi de suite ; nousl’avons vu dans la dernière élection, doncil y a une évolution dans ce domaine-là.

FP : Bon alors voyant ça, voyant les femmess’affranchir du milieu social, arracher ce dontelles ont besoin, et admettant que le couple passeau travers de toutes ces tribulations-là, puisfinalement finisse par s’installer confortablementdans le matériel, quelles vont être les étapes quivont ensuite créer un lien d’esprit, peut-êtreau niveau psychologique, ça serait quoi ?

BdM : Ce n’est pas à travers le social quele couple va trouver un lien d’esprit mêmesi la femme pouvait s’affranchir à 100%comme l’homme, sur le plan du travail,sur le plan de la rémunération, ça nechangerait rien sur le plan de l’espritparce que… même au contraire, parce que si lafemme est inconsciente et qu’elle s’affranchit,elle va vouloir vivre et bénéficier de sonaffranchissement, donc elle sera beaucoupplus indépendante, elle pourra même perdresa féminité, toutes sortes de choses.

Le problème du couple, le problème de latransition du couple inconscient au coupleconscient, c’est un problème interne ; quela femme soit affranchie socialement ou non,ça ne change rien ; il ne faut pas confondre lenouveau couple, il ne faut pas confondre la femmeconsciente et l’homme conscient à l’intérieur d’uncouple conscient avec les changements sociaux.

La femme qui deviendra consciente intérieurement,à l’intérieur de son couple, et l’homme quideviendra conscient à l’intérieur de son couple,quelles que soient les conditions sociales,ces deux êtres, s’ils sont prêts à s’unir dansun esprit, ils le feront. L’évolution socialedu couple, de la femme, elle est bonne surle plan de l’inconscience, elle fait partiedu mouvement naturel des masses de femmes ; ellefait partie du mouvement naturel de la société.

Nous ne pouvons pas aller contreça, mais l’évolution du couple,l’évolution du couple vers une consciencesupramentale, c’est-à-dire vers une conscienceobjective de soi vis-à-vis l’autre, n’a rienà faire avec l’évolution sociale ; ce sontdeux mondes absolument différents. Je suiscontent de l’évolution sociale, c’est normal,le temps est arrivé pour ceci, mais ce n’estpas parce qu’une femme est évoluée socialementqu’une femme peut arracher à la société cedont elle a besoin qui équivaut dans unemême mesure à ce que l’homme possède, qu’ellepourra être à l’intérieur d’un couple, bien.

Au contraire, d’ailleurs nous voyons que dansle mouvement féministe, par exemple, il y a destendances chez les femmes à se retrouver plutôtseules, à se retrouver à l’intérieur de couplesqui sont constamment en compétition. Il y abeaucoup de compétition entre l’homme et la femmeaujourd’hui, et il y en aura de plus en plus,parce que la femme, justement, est affranchie ; etlorsque la femme est affranchie, vous avezdeux êtres qui sont sur un même pied d’égalitépsychologique, mais ils ne sont pas nécessairementsur un même pied d’égalité au niveau de l’esprit.

Donc la compétition sera un des élémentsqui empêchera la femme de pouvoir se créerun couple uni, parce que sa force, en tant quefemme, autrement dit en tant qu’être social,nouvellement réorganisé, nouvellementdéveloppé, ne sera pas pas balancé parla force de l’homme qui est fondé sur desmécanismes anciens, des habitudes anciennes.

FP : Il ne s’agit donc pas pourelle de ressembler à l’homme ?

BdM : Absolument pas ! Il ne faut pas quela femme ressemble à l’homme, il faut que lafemme soit elle-même ce qu’elle est, ce qu’elledoit être. Il faut qu’elle ait la capacité dese reconnaître vis-à-vis elle-même, mais ilfaut aussi que l’homme la reconnaisse commetelle, mais il faut qu’elle aussi, elle puissereconnaître l’homme tel qu’il est ; autrementdit, il faut qu’il y ait un équilibre entreles deux, sinon, vous avez de la compétition.

Et de la compétition peut mettre autant unesociété sur le sol que de la compétition àl’intérieur d’un couple. Il ne doit pas yavoir de compétition dans un couple ; c’estune des grandes illusions despersonnalités. Dans le passé,il n’y avait pas tellement de compétitionentre l’homme et la femme dans le couple,parce que la femme était dominée, lafemme elle avait sa place (de dominée).

Mais aujourd’hui, avec les changements sociaux,la femme a tendance à être plus compétitive,et ça, ça peut être très dangereux.

La femme doit être compétitive dansla société avec l’homme, mais elle ne doit pasêtre compétitive dans son couple, avec l’homme.

FP : C’est plutôt des relationsd’associés à ce moment-là ?

BdM : Ce sont des relations d’harmonie,ce sont des relations d’échange. La femme,elle a sa vibration, elle a sa conscience,elle a sa sensibilité. L’homme la reconnaît,l’homme en bénéficie, l’homme a sasensibilité, la femme la reconnaît,elle en bénéficie. Les deux êtres sontdifférents mais les deux êtres sont les mêmes.

Ils sont différents sur le plan de lapersonnalité, ils sont différents surle plan du comportement social, ils sontdifférents sur le plan psychologique,mais ils sont les mêmes sur le plan de l’esprit.

Un homme c’est de l’esprit dans un corps matériel,une femme c’est un esprit dans un corpsmatériel. Où la personnalité intervientpour colorer cet esprit, c’est là quenous avons des problèmes dans le couple.

FP : Donc il faudrait pouvoir passerau-dessus de la personnalité ?

BdM : Il faut absolument passer au-dessus dela personnalité parce que la personnalité del’homme inconscient, de la femme inconsciente,ne sont pas des personnalités réelles. Ce sontdes personnalités qui sont le produit de lacoloration de l’influence sociale. Regardezles femmes aujourd’hui qui font partie desmouvements féministes, leur personnalitéchange ; le bonhomme a été habitué à une femmed’un certain genre pendant des années, maintenantqu’elle entre dans ce mouvement psychologiqueou philosophique, elle change, sa femme change.

Donc il y a une autre compétition, ily a un déséquilibre. Il ne s’agit paspour la femme d’aller dans le mondeet de revenir chez elle transformée,il s’agit pour la femme d’aller dans le mondeet de se faire respecter ; afin de pouvoirrevenir chez elle et d’amener chez elle ce qu’elleaura récolté dans le monde, maintenant chez elle,dans sa relation avec son mari, un équilibre,un échange ; mais non pas de la compétition.

FP : Et quelle serait la force, à ce moment-là,d’un couple qui fonctionneraitau niveau de l’esprit ?

BdM : Un couple qui fonctionne au niveau del’esprit s’enrichit, ils créent ensemble,les deux partenaires créent ensemble, ils ont lamême vision des choses, ils ont les mêmes besoins,ils voient la même chose, ils comprennentla même chose, ils sont dans le même esprit,donc ils ont une intelligence commune,donc ils ont une facilité extraordinairede coordonner leur personnalité. Donc ilsont une facilité très puissante, très grande,de bénéficier de leur personnalitéqui devient de plus en plus réelle.

Donc éventuellement, ils se fondent complètementl’un avec l’autre sans perdre leur identité,chacun bénéficiant de la personnalité créativede l’autre et chacun respectant la personnalitécréative de l’autre. C’est ultimement le mariageréel sans en avoir passé par les institutions.

FP : Y a-t-il quelque chose qui change au niveaudes sentiments dans un relation comme celle-ci ?

BdM : C’est-à-dire que les sentiments s’épurent ;les sentiments dans le couple inconscient qui ontservi à le créer étaient des sentimentspositifs basés sur un amour astralisé,c’est-à-dire un amour passionnel, un amour quiétait coloré par un besoin psychologique deremplir le vide de l’insécurité. Tandis que dansle couple conscient, vous ne retrouvez pas lesentiment de l’insécurité qui est nécessairepour attirer vers lui une énergie de lien.

Le couple conscient est créé par, ou en relationavec le mouvement de l’esprit à travers lespersonnalités. C’est un mouvement naturel, iln’est pas forcé, il n’est pas le produit d’unenécessité psychologique. Dans le couple conscient,vous avez l’homme et la femme qui sont tous lesdeux des individus autonomes, ils ont tous lesdeux leur identité, ils sont tous les deux biendans leur personnalité, ils sont tous les deuxcréatifs, ils sont tous les deux intégraux.

Ils vivent tous les deux ensembleparce qu’ils ont besoin d’échanger,parce qu’ils ont un surplus d’énergie à canaliserl’un vers l’autre ; et comme il est naturel pourl’homme de vivre avec la femme et la femmede vivre avec l’homme, ils remplissent cecontrat “bio-social” d’une façon parfaite,donc ils sont parfaitement bien harmonisés.

FP : Mais ils ne sont pas à l’abri des émotions,qu’est-ce qu’ils font avec leurs émotions ?

BdM : Ils ne sont pas à l’abrides émotions tant qu’ils n’ont pasréellement contrôlé l’énergie de leuresprit. Une fois que dans le couple,on a contrôlé l’énergie de l’esprit à traversl’évènementiel, à travers les personnalités,à ce moment-là, on est à l’abri des émotionsparce qu’on ne peut plus souffrir émotivementparce qu’il n’y a plus de conditionsextérieures qui puissent influer sur soi.

Les émotions sont toujours créées enrelation avec des évènements extérieurs,donc une fois que l’Homme conscient ou quele couple conscient a réussi à contrôler età maîtriser l’énergie de son esprit commun,à ce moment-là il n’y a plus, dans le couple,d’émotions négatives ou d’émotionsqui risquent de ternir l’alliance.

C’est un mouvement continu, c’est une constanterelationnelle, c’est un échange d’esprit oud’énergie d’esprit, et le couple, il est de façonpermanente installé dans une conscience de vie quiest parfaite, qui ne peut pas être assujettie,qui ne peut pas être troublée, parce que ce sontles deux partenaires qui contrôlent l’énergiede l’esprit. À ce moment-là, naturellement,on en arrive à l’étude des lois de la vie,des lois de l’énergie, des lois de l’énergiede l’intelligence au-dessus de la personnalité,au-dessus de la subjectivité des personnalités.

Et c’est là que l’on voit que les lois dela vie qui s’appliquent dans le couple sontdes lois de vie qui s’appliquent à la foischez l’individu comme elles s’appliquentdans la totalité des rencontres dans le casde l’individu avec un autre individu, ou dansle cas de l’individu avec plusieurs autresindividus dans une alliance, dans une société.

FP : Mais c’est le couple qui vadécouvrir les lois de la vie ?

BdM : C’est-à-dire que ce sont les individus quivont découvrir les lois de la vie ; lorsqu’ilsauront découvert les lois de la vie, le couplelui-même bénéficiera des lois de la vie.

FP : Est-ce que vous pouvez enparler de ces lois de la vie ?

BdM : Ces lois de la vie, je n’aimepas le terme “lois de la vie”,je dois l’utiliser pour donner un peu, pourconceptualiser un peu cette énergie créative,mais une des lois de la vie profondémentenracinée dans l’esprit qui concerne le couple,c’est celle qui fait réaliser à un individuou à un partenaire que l’autre a raison.

Lorsqu’un partenaire est capable de voirla raison dans l’autre, à ce moment-là ilcommence à rentrer dans les lois de la vie parcequ’à ce moment-là, il vit de l’implication quedans l’autre il y a de l’intelligence, alorsque nous, lorsque nous sommes inconscients,nous partons de la proposition que l’autre n’estpas intelligent, donc nous bloquons l’autre,nous bloquons son mouvement et nous nous empêchonsde voir, à cause de ce mouvement, un résultat.

Autrement dit, nous ne donnons pas la chanceà notre partenaire d’éclairer notre couple,nous croyons que nous, nous avons la lumière,nous avons la clé, nous avons raison, noussavons comment éclairer notre couple. Nousne réalisons pas que dans un couple, il y adeux lumières, il n’y a pas seulement une lumière,et ça, c’est un des problèmes fondamentaux ducouple. C’est justement ce problème qui est àla base de la division des couples aujourd’hui.

Dans le passé, ce problème existait maisil n’était pas amené à son abcès parcequ’il y avait des forces sociales, des forcesreligieuses, philosophiques qui maintenaientle couple, qui forçaient le couple à demeurerensemble, mais il n’y avait pas de vie dans lecouple ; donc les individus, les partenairesindividuellement mouraient. Vous voyiez descouples à l’intérieur desquels il n’y avaitplus de vie, on se haïssait, on se détruisait,mais on devait demeurer ensemble parce quel’Église maintenait qu’il doit en être ainsi.

Tandis qu’aujourd’hui ou dans le nouveautemps, ou dans les temps nouveaux,l’Homme créera lui-même l’alliance dans soncouple, il sera le protecteur de son couple,il ne sera pas influencé de l’extérieurpour le tenir, son couple, il le créerason couple. D’ailleurs le couple doitêtre créé. Un couple doit être créé.

Un couple ne peut pas être simplementle produit d’une influence extérieure,ne peut pas être simplement leproduit factice d’une conscienceastrale parce que l’homme est richeou que la femme est belle. Le coupledoit être créé par l’intelligencecommune des deux, et à ce moment-là,le couple devient absolument indivisible, ildevient une cellule qui ne se divise plus.

FP : Vous avez fait allusion à l’énergie enparlant du couple, de quoi voulez-vous parler ?

BdM : Lorsque je parle de l’Énergie, jeparle du pouvoir de la conscience de l’Homme,je parle du pouvoir de son Esprit à travers sonmental, je parle du pouvoir de sa propre Lumière,je parle du pouvoir de cette Énergie enlui qui soutient son mental comme ellesoutient tous ses autres principes, jeparle de cette Énergie qui est créative,qui n’est pas égoïque, qui n’est paségocentrique, qui n’est pas colorée, quin’est pas colorable, qui est au-dessus de lapersonnalité, qui confronte la personnalité,qui ajuste et perfectionne la personnalité,qui rend la personnalité réelle.

Cette Énergie fait partie de la consciencesupramentale de l’Homme nouveau et lorsquel’Homme commence à vivre, à sentir, à percevoircette Énergie, il y a un certain temps avant qu’ils’habitue à elle parce qu’elle est absolue.

L’ego ne peut rien contre cette Énergie,cette Énergie fait partie de sonEsprit, donc il est obligé, l’ego,de se transformer, donc il est obligéde se transmuter ; donc il est obligé,éventuellement, à l’intérieur du couplede s’ajuster vis-à-vis l’autre ego.

Éventuellement il y a prise de conscience,c’est-à-dire qu’il y a reconnaissance chez l’egod’une certaine conscience qui lui est propre,donc cette conscience étant absolue, universelle,il est obligé de réaliser que dans son partenaire,il y aussi conscience qui lui est propre. Donc àpartir de ce moment-là, il y a échange et à partirdu moment où il y a échange, il y a constructiondu couple. Tant qu’il n’y a pas d’échange dans lecouple, il ne peut pas y avoir de construction,donc il ne peut pas y avoir de cimentation, il nepeut pas y avoir de créativité, de solidification.

Il ne peut pas y avoir de permanence, et c’estlà que les influences extérieures peuvent venir,et les “ego” peuvent se servir de cesinfluences extérieures, de ces cataplasmes,pour rationaliser leur situation, pourdire : “Mon couple il n’est pas bon,il faut que je le change”, comme ondirait : “Ma chemise elle est sale,il faut que je change de chemise”, au lieu delaver la chemise et de garder la même chemise.

FP : Est-ce qu’il y a plusieurs prises deconscience et niveaux de conscience quicorrespondent à ces prises de conscience, commevous avez parlé de conscience expérimentale,ensuite vous parlez de conscience créative,est-ce que ce sont différents niveaux deconscience ou différentes acquisitionsde conscience à travers le couple oul’individu ? Après la conscience créative, ya-t-il une autre conscience ou c’est la mêmeque celle que vous appelez supramentale, aprèsconscience supramentale, conscience absolue ?

BdM : La conscience expérimentale, c’est laconscience de l’ego qui n’est pas éveillée,c’est la conscience de l’Homme qui vitétroitement en rapport avec les vibrationsde la mémoire de l’âme. C’est la conscience oùl’âme dirige, s’impose à l’ego, où l’Homme vitune vie existentielle, où l’Hommen’a pas de contrôle dans sa vie,où l’Homme n’est pas objectivementconscient de sa relation avec lui-même.

Donc cette conscience pervertit l’énergiecréative de l’Homme, elle la colore,et elle empêche l’Homme d’en bénéficier. Dansle cas de la conscience créative, vous avez unnouveau cycle d’évolution où l’Homme qui est prêtà vivre de cette conscience vient en contact aveccette énergie parce qu’il est prêt. Ce n’est pasun désir égoïste qui l’amène à cette vibration,ce n’est pas un désir spirituel qui l’amène àcette vibration ; c’est que lui, en tant qu’être,est suffisamment évolué pour subir lechoc de cette énergie qui entre en lui,qui le transforme et qui le situe d’unefaçon réelle vis-à-vis de lui-même,vis-à-vis les Hommes, etvis-à-vis la réalité en généal.

Donc ce sont deux temps différents ; dansun cas, vous avez le temps de l’involution,dans l’autre cas, vous avez le temps del’évolution, et lorsque l’Homme entredans la conscience créative, il n’y a plusde fin à l’évolution de cette conscience,il y a réajustement avec le temps, des siècles,des périodes de vie, mais il n’y a plus de tempsparce qu’un fois que l’Homme est conscient, unefois que l’Homme a réalisé sa relation intime aveclui-même, c’est-à-dire avec la partie supramentalede lui-même, il est en contact avec son esprit.

Ce qui est entité en lui n’existe plus,ce qui est âme en lui n’existe plus,cette énergie a été transmutée. Chezl’Homme inconscient, il y l’Esprit, l’âme etle mortel, le corps. Chez l’Hommeconscient, il y a seulement l’Espritet le mortel ; il n’y plus d’âme, l’âme aété transmutée pour former un corps que,l’Homme plus tard, pourra se servir pour voyageren dehors du matériel. Donc vous avez deux tempsdifférents, vous avez deux consciencesdifférentes, vous avez deux consciencesqui ne “superimposent” plus parce qu’elles onttoutes les deux, deux directions différentes.

Dans la conscience expérimentale, la consciencedescend vers la matière. Dans la consciencecréative, la conscience sort de la matière.

Donc ce sont deux mouvements opposés ; etlorsque vient le temps, comme nous sommes à lafin du vingtième siècle, le temps de la jonction,le temps de la fin d’un cycle pour le début d’unautre, vous avez des individus, de par le monde,qui vivent cette nouvelle conscience et quidoivent éventuellement réapprendre à vivrecomplètement leur vie, que ce soit une vie decouple ou que ce soit une vie individuelle.

Ils réapprennent à vivre leur vie mais nonpas en fonction des influences extérieures,mais en fonction de cette énergie de l’espritqui a réussi à traverser tout ce qui est lacouche astrale, autrement dit qui a réussi àtraverser tout le pouvoir de l’âme sur l’ego,toute l’emprise de l’âme sur l’ego, pourconnecter et fusionner avec l’ego ; etéventuellement élever l’Homme à desétats de conscience supérieure qu’ilconnaîtra et qui continueront à évolueret à se perfectionner avec l’évolution.

FP : Bernard de Montréal, mercibeaucoup de vos éclaircissements.

mise à jour le 16/06/2024

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