FP 081 – Le Fil d’Ariane [fr]

FP 081

LE FIL D’ARIANE

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Un jour ou l’autre, on s’engage sur les voies de la
recherche et j’ai l’impression que c’est à partir de ce jour-là, comme si on
s’engageait à travers un labyrinthe. Les Anciens nous ont laissé l’image du
labyrinthe, avec au centre même du labyrinthe, cette espèce de monstre qu’ils
appelaient : “Le minotaure”, avec des cornes acérées. Et tous ces chercheurs de
vérité qui s’engagent un jour dans ce labyrinthe de recherche, risquent fort de
s’enliser dans les marécages même de la recherche, ou sont plus ou moins
condamnés à perpétuité, à chercher.

Malheureusement cette recherche est sanctionnée souvent par le temps, on ne
dispose pas d’assez de temps pour aboutir. Autrement dit, on cherche à travers ce
labyrinthe, une cueillette d’informations, et le jeu consiste aussi à pouvoir ressortir
du labyrinthe à temps, sans avoir, ou peut-être en étant confronté au minotaure,
mais sans être dévoré par lui.

Alors peut-être qu’il existe une autoroute au départ et qu’on a quitté cette
autoroute, et qu’on s’est engagé sur des chemins, des voies qui sont trufées de
pièges, d’embûches et que tout le monde n’en revient pas. Certains sont happés
par le minotaure. L’ésotérisme semble nous dire que la sortie du labyrinthe se situe
au centre du labyrinthe, et pourtant, de toute évidence ou avec un peu de bon
sens, on pourrait dire que la sortie se situe par la porte même où on est entré,
c’est-à-dire qu’il s’agit de sortir de la recherche, un jour ou l’autre.
À travers les dédales du labyrinthe, les Anciens nous ont laissé l’image du “Fil
d’Ariane” qui a été donné à Thésée, un bonhomme qui s’est engagé dans le
labyrinthe, pour ne pas qu’il oublie jamais qu’il était entré par une certaine porte, et
qu’il puisse retrouver la sortie.

Vous-même, il semblait qu’à travers toutes ces années d’interviews, vous ayez
toujours un fl conducteur. Vous n’avez jamais perdu de vue que vous vous
promenez tout à fait à l’aise dans le labyrinthe, que vous puissiez rentrer, en
ressortir, etc. Quelle serait pour les chercheurs cette ligne directrice, ce fl
conducteur, ce “Fil d’Ariane” d’après vous ? Qui est le minotaure, aussi ? Que
représente le labyrinthe ? Est-ce que c’est bon d’entrer dans le labyrinthe ?
Qu’est-ce qu’on y gagne ?

Bernard de Montréal (BdM) : Il y a des êtres qui sont plus attirés que d’autres
dans le labyrinthe. Ils ont une grande sensibilité. Ils vivent une certaine soufrance
intérieure.

FP : Ils ne sont pas satisfaits des recherches ou plutôt des réponses qui leur ont
été données ? Pour quelles raisons est-ce qu’on s’engage dans ce labyrinthe de
recherche ?

BdM : On s’engage parce qu’on soufre. L’Homme soufre donc il s’engage.
Rechercher, entrer dans le labyrinthe, ça équivaut à se découvrir. Pourquoi on veut
se découvrir ? Parce qu’on est divisé, on veut faire une synthèse. Pourquoi on veut
faire une synthèse ? Parce qu’on n’a pas de science. Pourquoi on cherche une
science ? Parce qu’on est ignorant. Pourquoi on est ignorant ?

FP : Parce qu’on n’a peut-être plus la mémoire de notre savoir ?

BdM : Parce qu’on n’a plus la certitude de notre savoir. L’Homme a perdu la
certitude de son savoir à partir du moment où il a été confronté à ce que nous
appelons les vérités ou la vérité. À partir du moment où l’Homme est confronté ou
à partir du moment où l’Homme est donné de connaître une vérité, il s’éloigne de
la certitude de son savoir. Une vérité, c’est toujours relatif. La vérité d’un
Bouddhiste, la vérité d’un Mahométan la vérité d’un Chrétien, la vérité d’un Juif, la
vérité d’un Homme est toujours relative, elle est toujours conditionnelle à la
mémoire de sa race, de sa nation, de sa culture, de sa civilisation.

Et l’Homme ayant perdu la certitude de son savoir s’est abîmé graduellement le
front en cherchant la vérité, et ça, c’est ça qui l’a amené, qui l’a attiré dans le
labyrinthe. Je n’ai pas d’objection à ce que l’Homme entre dans le labyrinthe,
parce qu’entrer dans le labyrinthe c’est investiguer les sous-plans de la réalité
matérielle, donc c’est normal que l’Homme veuille entrer dans le labyrinthe, voir ce
qui se passe dans les cavernes obscures de l’existence, voir ce qui se passe, ce
qui se trame dans les bas-fonds de sa propre conscience.

Cependant, dans la mesure où l’Homme – et je parle de l’Homme moderne, je
parle de l’Homme nouveau – dans la mesure où ce dernier sera dit, sera expliqué,
sera reconfronté les anciens principes, autrement dit les principes qui antidatent la
rupture du contact entre l’égo et sa source, à ce moment-là, l’Homme sera obligé
de vivre une certaine recherche pour briser la monotonie, la solitude de son
existence, pour avoir l’impression de participer à quelque chose de vivant.
Mais lorsque l’Homme fait de la recherche, ce n’est pas qu’il participe à quelque
chose de vivant, c’est qu’il ne fait que réajuster, réorganiser ce qui est déjà mort,
donc il vit un certain mouvement qui lui donne ou qui lui crée l’appétit, qui lui
donne l’impression d’une vitalité. Mais dans le fond, il ne fait que remuer
d’anciennes mémoires, et en remuant d’anciennes mémoires, il a l’impression de
s’assurer une certaine connaissance. Et il ne s’agit pas pour l’Homme de remuer
d’anciennes mémoires, il s’agit de vivre mentalement au-delà des anciennes
mémoires, et ceci demande une très grande force mentale, c’est-à-dire un
éloignement de plus en plus grand, de plus en plus intégral, au-delà-de la vérité,
au-delà de la polarité de la vérité.

Les Hommes ont aimé le mot “vérité” pendant des millénaires, parce que la vérité
contrastait avec le mensonge. La vérité des uns était le mensonge des autres, le
mensonge des uns était la vérité des autres. Et les Hommes englobés dans une
sorte d’enveloppe sociale, raciale, autrement dit dans une mémoire historique qui
les sécurisait, pouvaient facilement s’attitrer d’une vérité ou repousser un
mensonge, mais dans un cas ou dans l’autre, ils devenaient victimes de la polarité
du vrai et du faux.

Et l’Homme, l’Homme nouveau, l’Homme conscient, l’Homme des prochaines
générations, l’Homme qui reconnaîtra fnalement la relation entre lui-même et
l’aspect absolu de sa conscience, sera obligé de tourner son dos à la recherche,
dans ce sens que la recherche ne sera que l’aboutissement du mouvement de son
ignorance qu’il réalisera un jour, parce que la recherche mène toujours à la
découverte d’une vérité ou d’une autre.

Pourquoi la recherche ne se fnalise pas ? Pourquoi la recherche n’est jamais
terminale chez l’Homme ? Pourquoi les mystiques et les philosophes, les êtres
religieux, spirituels, ont fait de la recherche et sont passés d’une recherche à une
autre ? Pourquoi ? Parce que la vérité c’est la lumière que la recherche semble
projeter à la conscience humaine, et lorsque l’Homme se rapproche de cette
lumière, il s’aperçoit qu’elle n’est pas totale, qu’elle n’est pas intégrale, qu’elle
n’est pas lui-même, mais qu’elle est l’expression d’un autre intelligence, d’une
autre science, d’une autre croyance, d’une autre dimension de son irréalité à lui.
Donc il devient piégé par la recherche, et dans ce processus-là, il afaiblit les
forces créatives de son ego pour les remplacer par les forces spirituelles de l’âme.
L’Homme ne doit pas oublier qu’il est un être de matière. Il ne doit pas oublier que
sa fonction sur le plan matériel, c’est de créer, d’établir les bases d’une civilisation
créative, vivante, harmonique, puissante dans la génération de sa propre lumière.
Mais si l’Homme fait une recherche qui n’est pas sufsamment éloignée de la
polarité, il va spiritualiser son être, donc il va s’éloigner de la civilisation, il va se
renfermer dans un certain cafard personnel. Et le reste du monde va continuer
dans son malaise, et lui, ne pourra pas vibrer dans le monde une énergie
sufsamment puissante pour corriger cette civilisation.

Et le danger historique profond de la recherche spirituelle, du mouvement de
l’Homme vers le minotaure, c’est que cet Homme qui recherche fnit toujours seul,
il fnit toujours par travailler seul. Pourquoi ? Parce qu’il a tellement spiritualisé son
être qu’il a oublié les Hommes, il a oublié les humanités, il a oublié les civilisations,
les sociétés, il a oublié les sciences de la matière. Et il n’est pas revenu à
l’extérieur pour dire à l’Homme : “Écoutez, le vrai et le faux sont le résultat de la
confusion de l’Esprit”. Alors que l’Esprit en lui-même, la Lumière de l’Homme,
l’Intelligence universelle de l’Homme, le contact intégral entre l’ego et la source, le
double, ne peut pas être confus. Il n’y a pas de confusion dans l’Esprit. Donc il ne
peut pas y avoir de polarité dans l’Esprit.

Si les Hommes avaient fait des recherches, si les Hommes étaient allés dans le
fond même des cavernes et étaient revenus pour dire à l’humanité que le
minotaure est un faux, que le minotaure dans son essence est la capitulation de
l’Homme devant son Esprit, s’ils avaient dit que le minotaure est fait de deux
parties, l’âme et la matière, s’ils avaient dit que le minotaure est la conjugaison
relative du vrai et du faux pour garder l’Homme dans l’impuissance, les Hommes
dans le monde, les civilisations auraient bénéfcié probablement d’une science
occulte créative ; au lieu de bénéfcier d’une science occulte, ésotérique,
hermétique, renfermée sur elle-même, issue de la présence et de la relation entre
l’Homme et le minotaure, autrement dit issue d’une solitude perpétuelle qui, dans
le fond, représente l’impuissance créative de l’Homme, mais le besoin spirituel de
l’âme à travers l’ego. Et cette position, cette situation, doit être renversée !
Viendra un jour dans l’évolution où les Hommes ne pénètreront plus dans la
caverne du minotaure, parce qu’ils seront à l’extérieur même de la caverne ; que
déjà le minotaure est une relativité qui ennuie l’Esprit mais qui amuse l’ego, donc
qui spiritualise l’être pour le garder de plus en plus dans cette convention
d’attitude mentale et spirituelle qui a déformé les religions, déformé les
philosophies, “occultifé” et “ésotérisé” certaines pensées pour continuer à garder
l’humanité aujourd’hui, à la fn du vingtième siècle, dans une ignorance des
mondes invisibles tellement grande, que c’est absolument aberrant !

Alors que dans un même mouvement, l’Homme, sur le plan de la science, de la
matière est arrivé quand même, tout de même, à faire des choses qui sont
vraiment utiles pour une humanité qui, encore, ne dispose pas des moyens pour
utiliser les forces subtiles de la nature et leur donner une impulsion. ; donc
l’Homme est un infrme aujourd’hui, il est devenu un être qui est extrêmement
carapacé sur le plan extérieur, dans ce sens qu’il est capable de créer, de
développer une science matérielle ingénieuse, et dans un même temps, en tant
qu’être, il est totalement enfantin, il est totalement stupide !

Il peut facilement prendre la science et faire de cette science un Armageddon,
pourquoi ? Non pas parce qu’il manque de sensibilité mais parce qu’il manque de
conscience. Les Hommes ont tendance à croire que l’intelligence c’est une
condition, c’est une situation de l’être qui le protège contre lui-même. Mais
l’histoire nous démontre que ceci est un faux. Parce que l’intelligence de l’Homme
aujourd’hui ne fait pas partie de sa conscience, elle fait partie de sa mémoire.
Donc elle fait partie des relations intuitives, subtiles avec les plans dont il ne
connaît pas l’existence, la réalité objective.

Et comme il ne connaît pas cette existence ou cette réalité objective, il ne peut pas
avoir de conscience réelle, donc son intelligence est totalement polarisée,
polarisable, elle est assise sur des principes autant scientifques que spirituels qui
ont besoin, pour être valorisés, d’une sorte de dictature de l’impression que nous
appelons par exemple en science, la méthode scientifque. Mais l’Homme
nouveau, l’Homme créatif, l’Homme qui possède une conscience pourra
facilement réaliser que l’intelligence a plusieurs demeures, de même que la
conscience humaine a plusieurs niveaux, de même que l’être humain a plusieurs
plans.

Et ceci permettra fnalement à l’Homme de commencer à comprendre que la
relativité du vrai et du faux, qui représente la structure psychique du minotaure,
dans le fond, n’est qu’une sorte d’ambiance psychologique permettant à l’ego de
s’autodéfnir, alors même qu’il demeure piégé dans sa propre ignorance, dans ses
propres ténèbres et qu’il est incapable de supporter la propre certitude de son
savoir, que le minotaure ou que les sciences ou que les religions ou les
philosophies ne pourront jamais lui “assertir” (afrmer), pourquoi ? Parce que déjà,
elles-mêmes sont basées sur leur ofre de la polarité.

Pour que l’Homme en arrive un jour à se débarrasser de la polarité du vrai et du
faux, il faut qu’il ait une conscience, une intelligence ce n’est pas assez. De
l’intelligence, ce n’est pas sufsant. De l’intelligence, ce n’est que de l’expression
mémorielle ou que de l’expression intuitive. L’Homme doit aller au-delà de
l’intuition, il doit aller au-delà du mémoriel. Il doit plonger totalement sa conscience
dans la lumière de son origine.

Et ceci se fait, dans la mesure où il est capable de se déraciner de la polarité du
vrai et du faux, et ceci demande une grande force mentale parce que l’Homme est
un être qui possède quand même un corps émotionnel très actif, il a une mémoire
extrêmement active qui le lie à la mémoire de la race, à la mémoire de la
civilisation, de la société, de la nation. Et aucune de ces entités ne peut lui dire
qu’il est grand, elles sont obligées de lui dire qu’il est petit parce qu’elles doivent
être grandes au-dessus de lui pour le dominer, ça fait partie du jeu des forces de
Shambhala et de l’Agartha, ça fait partie des forces de l’involution qui dominent la
conscience humaine.

Donc si l’Homme veut savoir, il doit être sufsamment puissant, se tenir devant la
caverne du minotaure et de retourner le dos au minotaure, et de crier aux Hommes
qui sont dans le monde, dans la rue, que le minotaure est déjà une entité divisée
contre elle-même, que lui s’il la rencontre, s’eforcera de le diviser contre luimême.
Mais l’Homme va dire, l’Homme s’il est faible, il va dire : “Ah ! Il faut que j’aille
quand même voir le minotaure. Peut-être que le minotaure a quelque chose à me
faire comprendre ? Peut-être que le minotaure a une vérité millénaire ? Peut-être
que le minotaure a une grande science”… À partir du moment où l’Homme tourne
son visage vers le minotaure, il ne peut plus contempler sa propre réalité parce
qu’il a déplacé sa réalité dans la caverne, au lieu de la garder à l’extérieur de la
caverne, la faire exploser dans le monde. Mais ceci demande un Homme
conscient.

Ceci demande que l’Homme soit sufsamment conscient pour savoir ce qui est
dans la caverne sans y aller, c’est probablement le plus grand tour de force que
l’Homme puisse faire : Savoir ce qui se passe dans la caverne sans y aller ! Et si
on dit à l’Homme : “Mais toi, tu ne veux pas y aller dans la caverne”… L’Homme va
dire : “Mais oui, je n’ai pas besoin d’y aller dans la caverne, je sais qu’est-ce que
c’est le minotaure, je sais qu’est-ce qu’il va demander le minotaure”. Et on va dire :
“Ben, donne-nous une preuve que tu sais ce que le minotaure est, et ce qu’il va
demander”.

Et l’Homme n’a qu’à parler et ceux qui voudront vérifer sa parole par rapport à ce
que le minotaure représentera, exprimera, verront qu’une fois qu’ils sont dans la
caverne, efectivement, l’Homme à l’extérieur sait. Ceci n’a pas été expliqué par
les Grecs. Et je vais vous dire pourquoi. Je vais vous expliquer la civilisation
Grecque à ma façon. La civilisation Grecque c’est une civilisation qui avait été
formée sur les restants, sur les pièces fumantes de l’Égypte. La civilisation
Grecque a voulu récolter, reprendre ce que les Égyptiens semblaient avoir perdu.
La civilisation Grecque a voulu constater que probablement les Égyptiens avaient
pris conscience de certaines choses qui valaient la peine d’être revalorisées :
Platon… Mais si les Grecs avaient étudié la civilisation Égyptienne, ils auraient
réalisé que déjà, au temps pharaonique, la première époque, la première époque
de la dernière époque, autrement dit quatre-mille ans… Ramsès… Que ces
Hommes étaient déjà le produit de l’éteinte, de l’aboutissement, de
l’anéantissement d’une très grande civilisation qui était l’Atlantide.
Donc ce que les Égyptiens avaient connu, reconnu, ce qu’ils avaient caché dans
leurs archives, ce qu’ils avaient étudié pendant des siècles, n’était que le résultat
extrêmement infme d’une science qui avait déjà été très grande, donc les Grecs
ont pris de l’Égypte ce qui restait de la mort de l’Égypte, donc les Grecs n’étaient
que les somnambules de l’Égypte.

Mais dans nos écoles et dans nos universités on ne parle pas comme ça, parce
que dans nos écoles nous avons une mémoire, nous avons des textes, nous avons
une histoire que nous devons protéger, afn de maintenir et de créer un nouveau
Fil d’Ariane, mais un Fil d’Ariane qui, au lieu d’aller de l’extérieur de la caverne vers
l’intérieur de la caverne, va de l’extérieur de la caverne et se prolonge dans le
monde. Autrement dit, le minotaure a été sorti de la caverne et a été projeté dans
le monde, et c’est ce que les Grecs ont fait.

Le plus grand péché de la Grèce, ça a été de créer la polarité et d’instruire les
Hommes dans la façon de penser rationaliste. Et cette façon de penser rationaliste
qui a amené les Hommes à étudier la matière et à philosophiser sur le droit
commun de l’Esprit de l’Homme, c’est-à-dire sous son existence, a fait que les
Grecs, pour nous qui étions en dehors de la caverne, sont devenus les premiers
éclaireurs de l’Homme sur le plan mental inférieur.

Donc les Grecs représentaient l’expression du minotaure à l’extérieur de la
caverne. Les Anciens, les Égyptiens, représentaient l’origine de la discussion
occulte, astrale, philosophique à l’intérieur de la caverne, et l’Homme, lui, était pris
entre les deux. Mais comme il était en dehors de la caverne, il lui était plus facile
d’aller vers l’extérieur et suivre le mouvement des Grecs, que de retourner à
l’intérieur de la caverne et suivre, et reprendre le mouvement des Égyptiens.
Donc, nous avons eu une civilisation occidentale qui a donné naissance à une
forme de pensée qui scindait en deux la réalité, c’est-à-dire qui préconisait d’une
part le rationnel, et qui préconisait d’une autre part le support rationnel, l’invisible
et les choses qui étaient impalpables que nous avons trouvées dans Platon. Donc
l’Homme, à partir de ce moment-là, déjà avancé en âge, c’est-à-dire beaucoup
plus loin dans l’histoire de l’humanité que la race adamique, était déjà bouleversé
dans son rôle de scientifque, c’est-à-dire dans son rôle de personne pouvant
savoir, et à partir de la Grèce l’Homme n’a jamais pu savoir.

Si la Grèce n’était pas venue et que l’Homme aurait été ou serait demeuré plus
près de l’Égypte, s’il était allé plus souvent dans les archives, s’il était retourné
plus souvent au minotaure, si ceci avait fait partie de sa culture, autrement dit si la
civilisation humaine avait été plus occulte, à ce moment-là, probablement
qu’aujourd’hui, nous aurions découvert des choses un peu comme de grands
esprits au dix-neuvième siècle, Kardec par exemple, ont découvert, dans ce sens
qu’ils ont réalisé que le monde des esprits, c’est un monde qui ne peut jamais
donner à l’Homme de la vérité.

Donc déjà, les Hommes auraient su que la vérité n’existe pas et si elle n’existe pas
de la part des Hommes, comment voulez-vous qu’elle existe de la part des esprits
qui sont déjà au-delà de la matière ! Donc l’Homme a été bouleversé, il est
aujourd’hui bouleversé. Il a eu peur du minotaure, certains sont allés et se sont
confondus avec lui. D’autres sont allés, sont demeurés à l’extérieur et ont étendu
la recherche humaine vers le rationalisme, les Grecs, et le pauvre Homme, lui, le
“petit homme” a connu la polarité depuis ce temps-là !

Il a connu la polarité de son être, il a été prisonnier du vrai et du faux, il a été
prisonnier du conscient et du subconscient. Et toutes ces théories, toutes ces
doctrines, toutes ces sciences, tous ces aveux de l’incompétence créative de
l’Homme ont été repris au vingtième siècle par de grands esprits, encore de
grandes âmes : Freud, Jung, qui n’ont pas pu comprendre le mystère de l’Homme,
mais qui ont simplement efeuré les contours archétypiques de l’Homme, dans ce
sens qu’ils ont essayé de donner à l’Homme une symbologie créative pour
améliorer son sort psychologique, alors que ce n’est pas le rôle de la psychologie.
Le rôle de la psychologie ce n’est pas d’inventer des symboles pour essayer
de déterrer dans l’Homme les cadavres de sa conscience. Le rôle de la
psychologie c’est d’instruire l’Homme dans la science de l’Esprit qui connaît la
totalité, la nomenclature des cadavres et qui peut les faire sortir à volonté parce
qu’elle-même est vitale, elle-même est en vie, elle-même est vivante, elle-même
n’appartient pas au monde de la mort, donc elle-même connaît parfaitement la
mort.

Donc le rôle de la psychologie aujourd’hui, c’est de connaître la mort, non pas
simplement de créer des symboles ou d’instituer des façons de penser qui
constituent pour l’Homme une insulte à sa réelle intelligence, bien que ça puisse
donner à l’Homme un certain… Créer pour l’Homme un certain placebo temporaire
pour se replonger dans les afabulations du minotaure ou dans les largesses
d’esprit du rationalisme occidental !

Donc, nous sommes arrivés à un point où l’Homme qui était pris dans le passé
entre le minotaure et la science des Grecs, doit fnalement s’élever, léviter en
hauteur et regarder de très loin cette polarité, en être lui-même libre pour
fnalement faire éclater la polarité, et en même temps conserver les vertus occultes
de l’invisible qui sont représentées par le minotaure et les aspects extrêmement
intéressants, statistiquement et créativement, de la science rationnelle ; afn que
l’Homme demain puisse avoir une intelligence créative qui, à la fois, puisse
pénétrer les zones extrêmement infnies du mental pour découvrir les sous-plans
de l’énergie, de la matière, de l’Esprit, de l’âme, de la mort, des royaumes avec
lesquels il vit, et en même temps, regarder la science, étudier la science, bénéfcier
de son orthodoxie, de sa méthodologie, afn de mettre de l’ordre dans le désordre.
Et afn de pouvoir pénétrer le désordre, d’une façon intelligente, au lieu de pénétrer
le désordre à travers des symboles qui, eux-mêmes, sont déjà incapables de faire
éclater ce désordre parce qu’ils sont nés du désordre.

Les gens nous racontent des rêves et nous regardons les rêves qu’ils racontent, et
ces rêves sont totalement désordre. Comment voulez-vous qu’un être intelligent
puisse mettre de l’ordre dans du désordre s’il utilise le symbole qui est le fumier de
l’Esprit, vous comprenez ? Donc pour que l’Homme… Je n’ai rien contre le
symbole, le rêve est fait de symboles, le rêve est utilisé par l’intelligence créative
pour pénétrer dans le mental de l’Homme alors qu’il est dans le sommeil, parce
que l’Homme n’a pas d’égo pour converser avec l’Esprit. Bon. Alors l’Esprit se sert
de la forme, il se sert du symbole.

Mais si l’Homme est dans son Esprit, si l’Homme a de l’intelligence lorsqu’il
s’éveille et qu’il regarde le symbole que l’Esprit ou son double utilise pour faire
vibrer en lui une certaine conscience, à ce moment-là, l’Homme n’est plus
prisonnier du symbole. Il va simplement se servir du symbole comme une clé pour
faire vibrer son mental, et s’instruire lui-même de la façon dont son Esprit voit la
nature de sa vie maintenant.

À ce moment-là, l’Homme peut facilement, main à main avec son Esprit, dénouer
la totalité de cette fabrique somptueuse qui est le rêve, se libérer de la symbologie
qui a été amenée à un apex de glorifcation par Jung, et s’instruire simplement de
la vibration créative de son mental pour faire éclater le symbole… Ne jamais être
empêché par le symbole de vivre émotivement ou de vivre mentalement, mais de
réaliser que le symbole n’est qu’une clé vibratoire utilisée par l’Esprit qui ne peut
pas lui parler intelligemment dans le rêve, parce qu’il est assoupi dans sa
conscience.

Donc l’Homme, une fois qu’il aura fait la synthèse du vrai et du faux, il aura
commencé à fracasser, à briser le symbole et lorsqu’il aura brisé le symbole, il
s’apercevra que le symbole n’a d’autre fonction, sur le plan psychique, que de le
forcer à réaliser la certitude de son mental.

Mais tant que l’Homme ne pourra pas vibrer de la certitude de son mental, il sera
obligé de vivre la symbologie psychique de son rêve, donc il sera obligé de vivre
dans l’aspect mental “Kafkaesque” (kafkaïen – relatif à Kafka et à son œuvre) de
son ego. Il n’aura pas de conscience sufsante pour s’instruire de ses élocutions
brumeuses, il n’aura pas sufsamment d’intelligence pour faire éclater la forme,
donc il sera constamment étoufé par la brume et il n’aura jamais la certitude de
son intelligence.

L’Homme est un être qui “a priori” possède, a un contact avec un absolu. Ce
contact avec son absolu, ce contact psychique est inégalé, est inégalé ! Dans la
structure normale des relations entre l’ego matériel conscient et les archives
mondiales, les archives universelles, les archives interplanétaires, les archives du
plan mental, c’est inégalé. Il n’y a pas un Homme qui ne possède pas en lui-même
la capacité de savoir. Mais tous les Hommes sont détournés de cette capacité
parce qu’ils ont été prisonniers du minotaure et de la science des Grecs.
Ils ont été divisés entre le vrai et le faux, ils ont même divisé la réalité de l’Homme
en une couche de conscience et une couche d’inconscience. Même la conscience
de l’Homme est inconsciente ! Lorsque l’Homme dit : “Je suis conscient”, il n’est
pas conscient, il est un mort-vivant. Et l’inconscient ou le subconscient dont
parlent les psychologues ne sont que les sous-plans de cette inconscience.
Un Homme conscient dans le sens que je l’explique, n’est pas assujetti à une
absence de volonté. Il n’est pas assujetti à une incapacité de savoir. Il n’est pas
assujetti à la circonvolution du phénomène des rêves. Il n’y a jamais en lui de ces
zones sombres, de ces ombres ténébreuses. Il y a toujours en lui contact entre lui-
même, Homme-ego avec l’aspect Homme-Esprit. Donc il y a glorifcation de son
principe universel sur le plan matériel. Donc il y a unité totale de sa conscience, il y
a fusion qui est l’expression du nouveau devenir de l’Homme, d’une façon ou
d’une autre.

L’Homme est obligé, à partir de 1969 sur le globe, au cours des générations, au
cours des siècles, l’Homme est obligé de fusionner intégralement avec sa réalité,
c’est-à-dire qu’il est obligé de revenir à la source intégrale de son être, c’est-à-dire
revenir à la source intégrale de son moi, c’est-à-dire revenir à la source intégrale
de son intelligence, c’est-à-dire revenir à la source intégrale de l’intelligence, c’està-dire revenir à la source certaine de son absolu, c’est-à-dire revenir à l’absolu
“certaineté” de sa source.

FP : Donc il est totalement coupé de ses sources. C’est pour ça qu’on dit que la
Terre est une planète sous quarantaine ?

BdM : La Terre est une planète sous quarantaine, c’est une planète dont la
conscience de l’humanité est une conscience expérimentale.

FP : Vous savez ce que Charles Ford a dit, je ne sais pas si vous avez jamais
entendu parler de ce bonhomme-là très très particulier, il a dit : “Nous appartenons
à quelqu’un”. En langage très simple, ça traduisait une hégémonie, une emprise
appliquée à l’Homme de la part des esprits planétaires ou de plans très subtils ?

BdM : C’est très dangereux de parler comme ça. C’est très dangereux. Je vais
vous raconter une petite histoire que les enfants chantent, écoutez bien ça. Au
risque d’apparaître stupide ou de ne pas être compris. Je le fais simplement pour
vous donner un point de référence qui, plus tard, si vous le regardez très bien, si
plus tard vous allez très loin dans la conversion de votre mental, vous
comprendrez.

On dit souvent… Les enfants chantent souvent cette chanson quand ils sont seuls
dans la salle ou dans la chambre, ils jouent avec leur poupée ou leur jouet. Ils
disent : “Bonhomme, bonhomme sais-tu jouer ? Bonhomme, bonhomme sais-tu
jouer”… Et là, la chanson continue, la chanson, quelque part, elle dit : “Tu n’es pas
maître dans ta maison, tu n’es pas maître dans ta maison”. Vous avez déjà entendu
cette chanson ? Les enfants chantent ça. Les enfants ce sont des êtres sensibles,
ce sont des êtres qui bénéfcient jusqu’à un certain point d’un contact avec
l’astral.

Souvent ils sont en contact, surtout quand ils sont jeunes, avec des plans astraux
qui sont sufsamment spirituels, des êtres biens, des enfants comme eux, ainsi de
suite, et les enfants ne sont pas conscients de ceci. Autrement dit, la perversion
de la conscience humaine est à un tel point inégalé sur la Terre qu’il n’y a aucune
planète dans le cosmos qui est aussi ignorante que nous. Il n’y a aucune planète
dans le cosmos… Il y a des planètes qui ont diférents niveaux d’évolution, mais il
n’y a aucune planète dans le cosmos qui soit aussi ignorante que nous et
d’un autre côté, il n’y a aucune planète dans le cosmos qui a un si grand
avenir que nous.

Et je vais vous dire pourquoi. Parce que l’évolution de la Terre à travers le cosmos,
à travers le système, l’évolution de l’humanité, l’évolution des vagues de vie, ainsi
de suite, c’est une initiation planétaire. L’humanité aujourd’hui, toutes les nations,
les races, les peuples, les individus vivent une initiation planétaire. Donc
l’humanité, l’Homme, dans la généralité universelle de sa conscience planétaire est
un initié. L’ego est un initié. L’ego est initié. Il est initié à quoi ? Il est initié à
comprendre éventuellement les mystères de la vie.

Une fois que l’ego aura compris les mystères de la vie, il sera totalement libéré du
corps matériel. Donc à ce moment-là, il deviendra quoi ? L’Homme deviendra
quoi… ? Il deviendra immortel. Ceci veut dire quoi devenir immortel ? Ceci veut
dire que l’Homme pourra facilement passer du plan matériel au plan éthérique,
comme il le faisait avant la race adamique. Mais cette fois, il aura un ego. C’est-àdire qu’il aura développé une âme, une conscience de l’âme sufsamment
perfectionnée pour ne plus pouvoir sommeiller dans la lumière.

Dans le passé, avant la race adamique, lorsque l’Homme voulait se retirer de
l’expérience de la Terre, il s’étendait en lévitation, il sommeillait dans la lumière.
L’Homme ne sommeillera jamais plus dans la lumière. Je vais vous dire pourquoi.
Parce que sommeiller dans la lumière est une invitation à la catastrophe. Et les
Hommes ont tellement, dans le passé, sommeillé dans la lumière que lorsque la
rupture s’est fait entre les plans universels et l’être humain, à ce moment-là
l’Homme, au lieu de sommeiller dans la lumière, a sommeillé dans l’astral. Et c’est
là qu’a commencé le monde de la mort, c’est là qu’a commencé le phénomène de
la mort.

La mort c’est un sommeil, et l’Homme sur la Terre est tellement connecté à la mort
qu’il est un mort-vivant. Donc il est lui-même, il sommeille lui-même dans la mort.
Et c’est pourquoi l’Homme, le jour ou la nuit, rêve. C’est pourquoi l’Homme
sommeille. C’est pourquoi l’Homme est obligé de récupérer ses forces dans le
sommeil. Pourquoi ? Parce qu’il a déjà sommeillé dans la lumière et ensuite il a
sommeillé dans la mort.

Et l’Homme passera à une étape d’évolution nouvelle, où il ne sommeillera plus,
l’Homme étendra son corps matériel, c’est le corps matériel qui sera en repos.
Mais le corps éthérique sera sorti du corps matériel. L’Homme sera totalement
conscient de son corps matériel. L’Homme pourra être très, très, très loin sur la
Terre, très très loin sur les autres plans et savoir que son corps matériel est
totalement en repos et lorsque l’Homme voudra reprendre ses activités avec le
corps matériel, il reviendra dans son corps matériel et il continuera son travail.
L’Homme ne sommeillera plus. Le corps matériel sera simplement en repos mais
son Esprit sera totalement éveillé. Donc le sommeil, qu’est-ce que c’est ? Le
sommeil c’est une condition qui fait partie de l’involution. C’est une condition qui
fait partie d’une expérience très très lointaine de l’Homme. Au début, le sommeil
de l’Homme n’était pas néfaste, parce que l’Homme sommeillait dans sa lumière,
c’est-à-dire qu’il était pendant une certaine période de temps, en repos d’Esprit,
c’est-à-dire que le contact avec les circuits universels était suspendu pour que lui
puisse ne pas regarder dans les mystères de la vie.

Et lorsque l’Homme revenait dans l’action, lorsqu’il revenait sur le plan matériel, à
ce moment-là, il pouvait regarder dans le mystère de la vie mais à travers ce qui lui
était présenté. L’Homme pré-adamique ne pouvait pas regarder dans le mystère
de la vie sur les plans, sur le plan mental en montant, mais il lui était permis de
regarder dans le mystère de la vie sur le plan matériel, en ce qui concerne le
royaume matériel, le royaume animal, les plantes, ainsi de suite. Donc il pouvait
faire des choses merveilleuses.

Lorsque le circuit a été brisé, il est retourné au sommeil, mais il ne pouvait plus
sommeiller dans la lumière, donc il était obligé de sommeiller dans le monde de la
mort, dans le plan astral. Quand il a sommeillé dans le plan astral, surtout avec les
grandes sensibilités, la grande sensibilité qu’il avait dans ce temps-là, il pouvait
aller chercher dans le monde astral de la connaissance et la ramener sur la Terre.
Et c’est là qu’a commencé la magie noire. Regardez comment c’est intéressant.
Vous savez, c’est la première fois que je parle de ceci, e trouve ça merveilleux.
Écoutez : Dans un premier mouvement, l’Homme qui est un être de lumière, il a le
droit de sommeiller, il a le droit de sommeiller dans la lumière mais il n’a pas le
droit d’aller, alors qu’il sommeille dans la lumière, il n’a pas le droit d’aller dans les
secrets de la création. Il a simplement le droit de revenir dans la matière et
d’utiliser ses pouvoirs naturels avec le royaume.

Lorsque le circuit est coupé entre lui et la lumière, il sommeille dans la mort, dans
le plan astral. Il a le droit, et on l’invite, on l’invite à regarder les joyaux de l’astral,
c’est-à-dire qu’on l’invite à travailler avec les forces élémentales de l’astral. Et il
revient dans la matière et il travaille avec ces forces. C’est là qu’a commencé la
magie noire. L’Homme nouveau qui sera le fls de cette troisième période, il ne
pourra plus dormir. Son corps matériel sera en repos, mais lui, au niveau de son
corps éthérique, sera constamment éveillé.

L’immortel ne dormira plus, ne pourra plus sommeiller dans la lumière. Il ne pourra
plus sommeiller dans le monde de l’astral, il sera constamment en action de
travail. L’immortel travaillera toujours. Lorsqu’il aura fni son travail sur le plan
matériel, lorsqu’il aura fni d’utiliser son corps matériel, il se séparera de son corps
matériel, de son enveloppe matérielle et il restera sur le plan éthérique.
Donc le sommeil fait partie, dans une première étape, d’une limitation de l’Homme
cosmique. La lumière ne lui a pas permis de regarder dans les mystères de la vie
sur les plans supérieurs parce qu’il aurait voulu revenir. Et il devait descendre vers
la matière. Un Homme qui voit ne veut plus revenir vers la Terre. Un Homme
qui voit ne veut plus revenir à la forme extrêmement grotesque et basse en
vibration. Que ce soit le monde matériel, de la matière, des plantes, de
l’animal ou de l’Homme… C’est trop grossier, même si c’est très beau.
Donc on lui a empêché d’aller puiser dans les sciences de la lumière, mais on lui a
permis d’utiliser le pouvoir de la lumière. Ensuite, on lui a permis d’aller dans le
monde de l’astral, mais cette fois parce qu’il était déjà en connivence, en
complicité inconsciente avec le monde de la mort, on lui a permis de ramener
dans le monde de la matière, ses pouvoirs. Comme je disais, la magie noire.
L’Homme nouveau… Ça, c’est très intéressant, l’Homme nouveau ne pourra plus
dormir, sera éveillé, il sera en repos de lévitation !

Et à ce moment-là, jamais plus l’être, c’est-à-dire l’âme en fusion, ne vivra de
séparation avec sa source, ni dans l’expérience matérielle, ni dans l’expérience
éthérique et ni dans le rêve, ni dans le sommeil. Jamais, jamais, jamais l’Homme
ne sera seul. Et qu’est-ce que ça veut dire pour un être humain ne plus jamais être
seul, autant lorsqu’il est dans la matière que lorsqu’il est sur le plan éthérique,
parce qu’il n’y a pas de diférence ? Un être humain qui est en fusion de
conscience sur une planète, ne peut plus connaître la solitude, pourquoi ? Parce
qu’il a arraché au minotaure son masque et il a limité la gestion rationnelle de
l’intelligence.

Donc il regarde le minotaure, il regarde le rationalisme, il regarde la polarité et
s’élève lui-même mentalement au-dessus de cette condition involutive, et à partir
du moment où il s’élève au-dessus de cette condition involutive, il est libre. Il est
libre. Il n’a plus de libre arbitre, il n’a plus besoin de libre arbitre, il est libre, parce
que le libre arbitre fait partie de la subjectivation de l’ego à une structure de vie ou
d’existence dont il n’était absolument pas dans la certitude de son mental,
conscient.

Donc le libre arbitre, pendant l’involution, a été une façon utilisée par les forces de
donner à l’Homme, à l’ego, à l’âme en expérience, l’impression d’une liberté, afn
qu’elle puisse faire le cheminement, la recherche qui la menait au minotaure, qui
l’amenait à travailler en complicité avec les forces astrales pour utiliser de plus en
plus les pouvoirs occultes de l’astral demain contre l’Homme qui, lui-même, était
en dehors de la caverne et qui représentait l’autre côté des gouvernements
invisibles travaillant à travers l’intellect rationnel, qui sont les forces ahrimaniennes.
Dans le cosmos, il y a deux plans de forces. Il y a les forces ahrimaniennes qui
travaillent avec la science, il y a les forces luciferiennes qui travaillent avec l’Esprit.
Les deux forces sont totalement indépendantes l’une de l’autre, dans ce sens que
chacune a son propre gouvernement, elles ont leurs propres fonctions. L’une se
sert ou utilise l’Esprit de l’Homme pour le développement et la perpétuité du
pouvoir occulte sur son Esprit, qui amène l’Homme à être incapable dans son
mental de réaliser l’absolue certitude de son savoir, afn qu’eux puissent maintenir
leur domination sur l’Homme.

Et vous avez les forces ahrimaniennes qui se servent du rationalisme humain, qui
lui-même est une limitation psychologique de ses sens pour créer dans le monde
de l’impression, sufsamment d’énergie pour garder l’Homme encapsulé dans un
matérialisme monstre, qui fait que l’être est de plus en plus divisé entre une
extrémité interne minotauresque et une extrémité externe rationaliste cartésienne.
Donc les forces occultes de l’Homme s’occupent constamment de séparer l’être,
de diviser l’être.

Et l’Homme lui, sensible, a un besoin d’unifer sa réalité, va vers l’intérieur comme
il va vers l’extérieur, il fait une recherche dans la science rationaliste ou dans la
science occulte. Pourquoi ? Pour bander ses plaies, pour unifer son êtreté, et il ne
comprend pas que c’est ni dans le rationalisme et ce n’est ni dans l’occultisme
qu’il peut diviser les forces. C’est dans l’intégration de celles-ci, c’est-à-dire dans
sa capacité de se soulever au-dessus d’elles. C’est pour ça que je suis contre la
recherche.

Je ne suis pas contre la recherche dans le sens que la recherche n’est pas bonne,
je suis contre la recherche dans le sens que la recherche, ultimement, ne
représente pas la porte, l’extériorisation, la fnalisation absolue de la conscience
humaine. Elle ne représente que l’expression de l’âme soufrante à l’envers la
science cartésienne ou à l’envers la science occulte pour cesser de soufrir, afn de
résoudre la dichotomie de cette tradition qui fait partir de la mémoire de la race.
Donc lorsque je dis que je suis contre la recherche, je ne suis pas contre la
recherche, on ne peut pas être contre le mouvement, mais on peut être contre la
qualité conceptualisée du mouvement. On peut regarder le mouvement de
l’Homme vers la recherche cartésienne, on peut regarder le mouvement de
l’Homme vers la recherche intuitive ou mystique, et on peut dire : “Ah ! Là il y a
une limitation. Là il y a une limitation si vous voulez bien regarder à partir d’un autre
plan”. C’est dans ce sens-là que la recherche aboutit à quoi ? Elle aboutit à la
désoxygénation du mental, elle aboutit à l’hyper développement de certaines
facultés.

Le physiciste qui a trois doctorats, qui fonctionne simplement par rapport à une
stratégie des nombres, est incapable de dédoubler sa nature et de faire vibrer en
lui la moindre intelligence créative, mais il est capable de faire vibrer beaucoup
d’intelligence basée sur le mémoriel de la race, sur le mémoriel des consciences
des cellules et recréer dans le monde, pour le plaisir de l’Homme et aussi sous la
domination des forces ahrimaniennes, des conjonctures matérielles, que nous
appelons le monde de la consommation ou le monde de la science.

Lorsque vous avez des scientifques comme Leibniz et d’autres qui, dans un
même temps, sont capables de développer des systèmes de mathématiques
intégrales, qu’est-ce qui se passe ? Il y a une synchronicité, on dit ! Jung et
d’autres ont parlé de synchronicité, un bonhomme en Europe là et un autre
bonhomme dans une autre partie de l’Europe dans un même moment, en arrivent
à développer une même thèse.

Il y a constamment dans le monde un afux ou un infux de télépathie
synchronique. Il y a constamment dans le monde un afux de synchronicité qui
bouleverse le rationalisme et qui fait plaisir à l’intuition et nous ne sommes pas
capables de nous élever au-dessus de ce masque qui démasque l’Homme et qui
garde l’humanité dans un empoisonnement catégoriel de sa réalité. Parce que
nous ne sommes pas capables de comprendre qu’est-ce que c’est que la
synchronicité.

Nous sommes capables d’observer la synchronicité, nous sommes capables de
dire : “Ah ! Cet Homme-là a vécu telle chose dans un même temps que l’autre”,
mais qu’est-ce que c’est la synchronicité ? Qu’est-ce que c’est, sur une planète
expérimentale, le fait observé que deux êtres, trois êtres, une quantité d’êtres
puissent dans un même temps, vivre une expérience qui, en elle-même,
représente le dédoublement d’une perception personnelle ?

C’est que vous avez sur le plan astral, des entités, des intelligences, qui usent, qui
utilisent la vibration presque semblable de deux cerveaux matériels, pour instruire
deux cerveaux matériels d’une même quantité d’informations, pour créer dans le
monde la distinction entre un rationalisme qui est sans ambiguïté, et une intuition
qui est de plus en plus basée sur un phénomène qui ne peut être expliqué par les
lois de la statistique. Ceci encore divise l’humanité. Les forces occultes sont très
intelligentes.

Vous avez un Homme qui est au onzième étage d’un édifce, il tombe avec son ami
de onze étages, il ne se tue pas. Nous, nous allons à la banque, nous tombons sur
une roche, nous nous tuons. Autrement dit ce n’est pas naturel, ce n’est pas
équitable, ce n’est pas conséquent avec les lois de la physique moderne, ce n’est
pas conséquent avec les lois de statistiques, un Homme qui tombe du onzième
étage et qui se relève ! Il y a eu des bonshommes qui se sont relevés et qui sont
allés acheter un sandwich.

Donc nous… Il y a ce bonhomme à Québec, dans la province de Québec, de 81
ans, qui lève des poids de huit-cents livres, neuf-cents livres, mille livres. Alors que
des Russes ou des Bulgares se défoncent la poitrine pour lever un piteux de sixcents livres ! Donc qu’est-ce que c’est que cette connerie ?!
C’est qu’il y a des forces dans l’Homme qui sont sous-jacentes à sa structure
psychique, il y a des forces qui sont capables de manipuler sa structure
moléculaire, il y a des forces dans l’Homme qui sont tellement puissantes, il y a un
monde dans l’Homme qui est tellement vaste, tellement gran, il y a de l’intelligence
dans l’univers qui est tellement bien organisée, il y a de l’intelligence au-delà de
ces intelligences qui est tellement puissante que vous appelez “Dieu”, mais que
vous ne devrez pas un jour, ou que vous ne pourrez pas un jour appeler Dieu,
parce qu’à partir du moment où l’Homme donne le nom de Dieu à des forces
qui sont puissantes, il assujettit son âme, il assujettit son être, il devient
spirituel et il est foutu.

Pourquoi ? Parce que le mot Dieu fait partie de la domination des formes, il fait
partie de la domination des symboles, il fait partie de la puissance vibratoire
astrale des symboles, et il fait partie de la manipulation subtile des forces
ahrimaniennes sur la conscience de l’Homme. Il fait partie de la manipulation
subtile des forces lucifériennes sur la conscience de l’Homme, pour permettre à
l’Homme de concevoir l’existence d’un Dieu qui réchaufe le cœur, alors qu’il brûle
son Esprit.

Donc vous allez dire : “Mais vous, vous n’êtes pas croyant, il n’y a pas quelqu’un
derrière la grosse machine”… Un Homme comme moi ne croit pas. Un Homme
comme moi ne croit pas ! Croire, pour moi c’est une insulte à mon intelligence. Si
vous me demandez des questions sur Dieu, sur les Alephs, bababa-bababa… Là je
vais vous parler, mais me demander si je crois à Dieu, c’est absolument une
antithèse à la réalité de l’Homme. Ça fait partie des besoins de l’involution de
l’humanité, d’accord. Il ne faut pas enlever à l’humanité émotive, spirituelle,
religieuse, involutive, ses besoins. D’accord ! Mais il ne faut pas demander à un
Homme conscient s’il croit à Dieu, parce que c’est faire une risée de la
conscience. C’est faire une risée de l’Homme.

Si je dis que l’Homme est capable de faire la synthèse du bien et du mal, du vrai et
du faux, si je dis que l’Homme est capable de faire éclater les formes du minotaure
et de la raison cartésienne, je dis quoi ? Je dis que l’Homme est au-dessus de la
polarité. Donc s’il est au-dessus de la polarité, il est au-dessus de qualités
émotives que vous retrouvez dans le concept de Dieu. Parce que vous n’êtes pas
capables de vivre le concept de Dieu sans y intégrer, sans y incruster un peu
d’émotion.

Si je rencontre un jour un Homme qui n’a pas d’émotion dans le mental, et qu’il me
demande… Ou qu’il veuille parler de Dieu, à ce moment-là, nous parlerons
pendant des semaines et des semaines de Dieu, parce qu’il y a des choses,
beaucoup de choses à dire sur cette chose qu’on appelle Dieu. Mais de là à
mettre de l’émotion dans le mental de l’Homme, ou de là, à demander à ce qu’un
Homme conscient mette de l’émotion dans son mental pour parler de Dieu pour
votre bon plaisir, c’est absolument stupide, c’est absolument ridicule. Mais ceci,
ça fait partie de ma vie. Remarquez, je ne dis pas : de mon expérience. De ma vie !
Je ne vis pas d’expérience. Je ne suis pas intéressé à vivre d’expérience.
L’Homme nouveau, l’Homme de demain, l’Homme de la prochaine évolution,
l’Homme de la prochaine race-racine, comme nous avons eu des anciennes racesracines, se désengagera totalement de la pensée grecque et du minotaure. Il sera
libre de regarder et de bénéfcier de la pensée grecque. Il sera libre de regarder et
de bénéfcier du minotaure. J’aime parler des choses occultes, j’aime parler des
choses qui font partie du substratum de la conscience humaine, j’aime parler de
l’Esprit, de l’âme, de la mort. C’est intéressant. Et j’aime aussi parler de la science.
Mais je ne suis pas intéressé à la science et je ne suis pas intéressé au minotaure,
pourquoi ? Parce que la science, telle qu’elle est aujourd’hui, et le minotaure tel
qu’il est aujourd’hui, doivent s’unifer un jour pour créer une nouvelle science qui
sera le produit de l’Intelligence de l’Homme, mais qui ne sera pas le produit de la
conversion de son intelligence en une farce qui force l’Homme à faire de la
recherche philosophique ou de la recherche mystique, et qui le garde pendant des
générations, des siècles, des millénaires, à vivre à côté de lui-même, alors qu’il
devrait vivre dans le centre de lui-même.

Et vous allez dire : “Où est-il ce centre”… Il est au-delà de son doute
personnel !

FP : Merci beaucoup. (Applaudissements).

mise à jour le 16/06/2024

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