FP 069 – Bien-être et réussite personnelle [fr]

FP 069

BIEN-ÊTRE ET RÉUSSITE PERSONNELLE

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Alors, la conscience spirituelle, la démarche, la recherche
ésotérique, etc., on est bien d’accord que ça mène à tout, à condition d’en sortir
un jour ou l’autre, mais l’argument principal des gens qui sont dans ces
mouvements ésotériques, dans une phase de recherche active, en fait, qui se
recherchent eux-mêmes, ne parviennent pas à se trouver et vous diront qu’ils ont
bien du mal à quitter ces genres de mouvements qui les nourrissent, en fait, qui
sont souvent comme des grandes familles spirituelles, des grand supports ou des
béquilles même, pour certains, mais qu’ils ne peuvent pas lâcher justement, parce
qu’ils sont dans cette phase de recherche.

Le principal argument de ces gens, c’est qu’après avoir écouté Bernard c’est :
“Bon, c’est bien beau tout cela, on le comprend, mais ça nous prendrait une
preuve tangible”. Il faudrait être en contact avec cet élément de parole et pouvoir
le déclencher, avoir cette preuve un jour dans sa vie que ça existe, qu’on peut aller
chercher les réponses de l’intérieur, les avoir soi-même les réponses à ces
fameuses questions là, sans s’appuyer sur les béquilles des traditions ésotériques
ou des systèmes de croyance, ou de pensée quels qu’ils soient.

Alors, qu’est-ce qui détermine le temps qui rapproche la personne de cette phase
active, du contact avec… Et de l’expression de sa propre parole et des réponses, à
ces questions ? Ça vient un jour chez tout le monde, mais est-ce qu’on peut le
déclencher ou si ce n’est pas de nos afaires ? Comment vivre en attendant sans
éléments de preuves concrètes ?

Bernard de Montréal (BdM) : Je crois que la preuve on l’a tous les jours. On l’a
tous les jours la preuve, mais d’un autre côté, tous les jours, on vit dans la lutte.
On dirait que l’Homme vit constamment dans la lutte. On parle avec des gens, on
vit la lutte ou on jase avec des gens parce que pour moi l’Homme ne parle pas,
donc on jase avec des gens et on lutte. On vit le mental au niveau de la
conception, on vit le mental au niveau de la connaissance, on vit le mental au
niveau de l’approbation.

Je crois que la première faille de l’Homme c’est de chercher l’approbation à
l’extérieur de lui-même. À partir du moment où on cherche l’approbation d’une
société, on s’infrme. Et l’ego est constitué psychologiquement en terme
d’approbation, parce que l’ego qui est un aspect “insécure” de la conscience
totale, s’il ne sent pas une approbation de ce qu’il dit ou une confrmation de ce
qu’il dit, il ne peut pas goûter de ce qu’il dit. Et chercher toute sa vie une
approbation, ça peut être une campagne électorale.

Il y a des gens dans le monde qui rencontrent des gens et qui parlent avec eux et
ils vont dire : “Ah ! Cette personne-là me comprend”. Et aussitôt que ces
personnes cessent de parler avec telle personne et qu’elles continuent leur
communication avec d’autres, elles vont dire : “Ah ! Ces gens-là ne me
comprennent pas. Il y en a une qui me comprend ou il y en a deux qui me
comprennent”.

Pourquoi ce phénomène ? Parce que la personne qui vous comprend, peut vous
comprendre par sympathie vibratoire. Il y a des gens qui, égoïquement, “sont
sympathiques à”. D’un autre côté, il faut que l’Homme en arrive à pouvoir se faire
comprendre et comment se faire comprendre ? Bah, Il faut qu’il en arrive à avoir
sufsamment de mentalité pour avoir un minimum d’émotivité.

Moi j’ai rencontré un Juif aujourd’hui. J’ai rencontré un homme d’afaires Juif. On
sait qu’est-ce que c’est un homme d’afaires Juif. J’étais justement avec Monsieur
Moses, et on a fait une expérience de deux heures et ça a été très intéressant, pas
pour moi, pour le Juif ! Ça a été intéressant pour le Juif, parce que fnalement il a
rencontré un Juif…

FP : En esprit !

BdM : En esprit. Donc automatiquement étant Juif, il a pu apprécier ça. Mais nous
les Hommes, nous n’avons pas tendance à… Nous manquons de centricité… Ça
nous a été enlevé la centricité. La centricité nous a été enlevée par les religions,
elle nous a été enlevée par les systèmes de spiritualité, ça nous a été enlevé par le
mysticisme, tout nous a été enlevé ! L’Homme a été constamment déculotté,
pendant des millénaires ! Aujourd’hui, il se retrouve roi sans culotte et il veut ou il
voudrait se voir culotté.

Donc les Hommes sont des rois sans culotte, et comme la culotte du roi
conscient, elle est très très abstraite, c’est la parole, s’habiller d’une parole ce
n’est pas comme s’habiller de “jeans” ! Donc, s’habiller d’une parole c’est une
science. Ça demande quoi ? Ça demande une capacité chez l’être humain de vivre
de sa parole et de ne pas simplement vivre de l’impression que créent d’autres
personnes dans sa vie, face à sa parole.

Il y a des gens comme ça qui ont une certaine parole mais pas puissante encore,
elle n’est pas dans la totalité de sa puissance. Mais ils vivent leur parole… Il y a un
type dans la salle, Monsieur Daniel Ménard, il est là. Bon. Ça c’est un type qui vit
sa parole, il sent sa parole ! Elle part de son mental, sa parole. Et c’est un Homme
qui n’a pas de difculté à sentir ce processus créatif de la parole ! D’accord, il a
des facultés suprasensibles, supramentales, astrologiques, ainsi de suite, mais le
phénomène demeure quand même que l’Homme normal dans la rue a aussi cette
parole, mais il a été mal éduqué. Il a été éduqué à faire référence toujours à
l’extérieur ce que les autres pensent.

Vous ne pouvez pas parler en fonction de ce que les autres pensent. Les autres, la
masse, on le sait, tout le monde le dit ! L’Homme l’a répété pendant des siècles,
on a fait des fables, on a fait des récits ésotériques que la masse n’est pas
capable de supporter le jugement créatif de l’individu ! Ça a été la soufrance des
initiés, ça a été la soufrance des grands inventeurs, ça a été la soufrance des
créateurs, ainsi de suite !

Donc pourquoi l’Homme qui, en lui-même, est un créateur, pourquoi l’Homme qui,
en lui-même, est un maître, pourquoi l’Homme en lui-même est un initié en
potentiel sur la Terre, n’est pas capable de sentir, fnalement, qu’il existe en lui un
feu, et que ce feu se reconnaît dans la mesure où lui, il est prêt à reconnaître et à
supporter sa parole. Si les Hommes n’ont pas de parole, c’est parce que les
Hommes ne sont pas prêts à supporter leur parole. Ils ne sont pas capables de
supporter leur parole. Lorsqu’ils parlent et que le monde jase contre la parole, ils
retirent la parole et ils commencent à douter de leur parole. Ça c’est un
phénomène humain !

FP : La famme vient de s’éteindre.

BdM : Automatiquement, la famme vient de s’éteindre ! Il n’y a pas un Homme qui
n’est pas capable de parler, mais aussitôt qu’il parle au début, même s’il balbutie
au début, déjà le balbutiement c’est de la parole ! Mais non, on va dire : “Ah ! Ben,
ce que tu dis, c’est de la connerie, ou ce que tu dis là, c’est de la connerie”… Mais
pour lui c’est réel. Mais il va être obligé pendant des années de cultiver cette
capacité en lui de supporter sa parole. Et nous ne faisons pas ça.

Nous avons été éduqués à penser en terme de la majorité. Nous avons été
éduqués à penser en terme du vrai et du faux, il n’y a pas de vrai et de faux dans
la parole. Ça c’est le second obstacle. Dans la parole, le vrai et le faux n’existent
pas, la polarité n’existe pas. Il y a une personne qui me demandait dans un
séminaire dernièrement, elle me disait… Parce que je disais… Bon, ben, j’essaie
de leur faire comprendre que les valeurs humaines sont toutes polarisées, la
charité, l’orgueil, ainsi de suite, bon… Et la personne me demande : “Qu’est-ce
que c’est l’infdélité”… ? Elle voulait que je parle sur l’infdélité.
Et j’ai dit : L’infdélité c’est… Je ne me rappelle pas tellement comment je lui ai dit
ça, mais c’est venu au point que j’ai dit : “L’infdélité c’est quelque chose entre toi
ici et toi là. Ton moi humain et ton moi cosmique”. Alors le phénomène de
l’infdélité, il se réduit à ta capacité humaine de supporter l’acte cosmiquement
dans ta conscience.

FP : De l’honnêteté psychique ?

BdM : Voilà. Donc c’était clair et c’était simple, elle l’a compris. Mais si j’avais
commencé à moraliser sur l’infdélité ou à développer un terme moralisant sur
l’infdélité, j’aurais automatiquement forcé la personne à regarder le phénomène de
l’infdélité d’un point de vue involutif, d’un point de vue subjectif, d’un point de vue
émotif, d’un point de vue moral, d’un point… Alors que l’Homme, dans sa
conscience créative, ne peut pas vivre par rapport à la polarité de l’infdélité ou par
rapport à la polarité de la charité, ou par rapport à la polarité de l’orgueil, ainsi de
suite. Ça ne fonctionne pas comme ça.

Donc dans la parole, pour que l’Homme apprenne à parler, il faut qu’il se
dépolarise, et ça va très loin la dépolarisation, parce qu’elle est à la base même de
la confusion de l’Esprit de l’Homme. Si l’Homme n’avait pas de polarité dans son
mental, il aurait la parole. Donc qu’est-ce qui tue la parole dans l’Homme ? C’est
la polarité de son mental, donc la polarité reliée à la forme. Donc, que l’Homme
appartienne à une race, qu’il appartienne à une civilisation, qu’il appartienne à une
religion, tout est polarisé.

Donc le moi humain n’est pas cosmique, il est planétaire, il est polarisé. Il est
fondé sur l’expérience des sens et le rapport des sens avec d’autres sens, donc il
perd son sens. Il est incapable, l’Homme, de percevoir la réalité de sa conscience,
donc de parler créativement de ce qu’il sait, dans un continuum d’infnité, parce
qu’il revient toujours aux deux principes fondamentaux de l’inconscience
involutive, qui sont le bien et le mal.

Si l’âme de l’Homme, du terrestre, a été déchirée pendant l’involution, à cause des
attributs forcés sur sa conscience par les forces ahrimaniennes et les forces
luciferiennes, ça a été justement pour maintenir constamment le déséquilibre dans
l’expression de l’ego, et ce déséquilibre a servi à l’évolution de l’âme, mais d’un
autre côté, il a empêché que l’Homme fonctionne au niveau de l’Esprit. Il a
empêché que l’Homme puisse fnalement faire la synthèse du bien et du mal.
Si l’Homme avait fait la synthèse du bien et du mal, nous n’aurions pas
aujourd’hui, dans la chrétienté par exemple ou chez les peuples chrétiens, cette
défguration psychologique de l’ego. Si l’Homme n’avait pas été prisonnier de la
dualité du bien et du mal, donc si l’ego n’avait pas été polarisé, sa parole aurait
résonné extrêmement claire dans le monde mental de sa conscience. Donc
l’Homme aurait aujourd’hui une parole puissante, une parole qui, probablement au
cours des siècles, serait devenue tellement puissante qu’elle aurait permis que la
matière lui obéisse.

Mais non, la matière n’obéit plus à l’Homme, parce que l’Homme n’est pas
capable lui-même d’obéir aux lois de sa propre conscience ! Lorsqu’il obéira aux
lois de sa propre conscience, sa matière, avec le temps, en arrivera elle aussi à
obéir à sa parole. Donc l’Homme est un être qui est déchiré par la polarité, et
lorsque je dis que l’Homme sur la Terre n’a jamais parlé, que le Verbe n’existe pas
chez l’Homme, c’est que la parole de l’Homme, elle est polarisée.
L’Homme ne peut pas, en conscience, détruire l’unité de sa réalité, mais il peut
fragmenter, faire éclater les formes qui ont constitué l’historicité programmée de
l’évolution égoïque, c’est normal. Souvent on arrive dans des confits d’intérêts
ultimement cosmiques chez l’Homme, dans ce sens qu’il y a des vérités, des
faussetés qui font partie de notre mentalité, et ces vérités, ces faussetés-là ont fait
toujours le jeu de la réfexion. L’Homme n’a pas à réféchir, il est créateur. Mais
pour créer, il faut supporter ce que nous créons.

Si nous croyons ce que nous supportons, nous sommes fnis, nous devenons en
potentiel des fanatiques. Donc pour moi, l’être humain, si vous le mettez dans une
ambiance extrêmement chaude, extrêmement bouillante, qui est équivalente par
exemple aux guerres de religions, il devient facilement fanatisable. La parole, c’est
le pouvoir de l’Homme. Ce n’est pas simplement la capacité expressive de l’ego.
La parole, c’est l’outil que l’Homme nouveau aura pour cesser d’utiliser le corps
astral pour aller et investiguer les archives akashiques.

À travers la parole, l’Homme, utilisant le plan mental, sera capable de se pourvoir
par lui-même, pour lui-même et de lui-même, de ce qu’il a besoin de savoir dans le
monde pour extraire de l’infnité les diférentes notions qui construiront avec
l’évolution, une civilisation capable de lui apporter autant sur le plan matériel que
sur les plans subtils, les notions nécessaires à la confguration psychique de son
moi éternel et immortel ! Mais pour ça, il a besoin de se défgurer
psychologiquement.

Il y a dans l’Homme une nature psychique qui est infnie mais qui est astralisable !
Il y a dans l’Homme une nature psychologique qui est limité à sa mémoire.
L’Homme, égoïquement, sur le plan intellectuel, doit en arriver à pouvoir se
défgurer pour se créer de nouvelles confgurations. Mais qu’est-ce qui va
défgurer l’Homme ? Qu’est-ce qui va défgurer l’aspect mental de l’égo
intellectualisé par l’histoire ? C’est sa capacité créative au niveau de la parole, de
supporter ce qu’il sait au-delà de la polarité. Mais ça, ça demande une force
intérieure.

C’est évident que si l’Homme, dans ses premiers balbutiements de parole, dans
ses premiers mouvements de conscience créative, attaque des formes qui ont été
sanctionnées par la société depuis des siècles et des millénaires, c’est évident
qu’au début il va vivre le doute. Il va dire : “Qui suis-je, moi, pour dire que ceci est
ceci, ou que ceci est cela, et que ceci est cela ? Qui suis-je, moi, pour parler de la
cosmicité ? Que suis-je, moi, pour parler de Dieu ? Que suis-je, moi, pour
interpréter le phénomène de la valeur conceptuelle de Dieu dans le moi
planétaire ? Qui suis-je, moi ? Qui suis-je, moi, pour dire qu’est-ce que c’est
l’infnité”… ? Alors, ça c’est son fardeau ! C’est son fardeau initiatique.
C’est son devoir en tant qu’être intégral en potentiel de réaliser. Il n’y a pas un
Homme sur la Terre qui passera de l’involution à l’évolution sans être obligé de
porter sur ses épaules la qualité prométhéenne de sa conscience. L’Homme est un
Prométhée, et pour que l’Homme en arrive, éventuellement, à rejoindre les
promesses de sa conscience, c’est-à-dire l’infnitude de sa mentalité, il faut qu’il
soit capable sur le plan des valeurs humaines, à quelque niveau que ce soit, de
supporter la nature de son savoir.

Mais ceci ne se fera qu’à l’échelle individuelle, ça ne peut pas se faire sur une
base collective. Moi, je ne parlerai jamais en public de “l’abortion” (avortement), je
ne parlerai jamais en public de l’euthanasie, parce que je dois respecter dans le
monde les ordres humains qui sont créés au niveau de l’involution ! D’ailleurs, il y a
trop d’inconscience sur la Terre pour prendre dans un instant, des paroles que la
conscience humaine involutive, émotive, n’est pas capable de supporter.
Mais en privé, dans un lieu privé ou dans ma vie personnelle, je suis capable de
traiter avec le phénomène de “l’abortion”, je suis capable de traiter avec le
phénomène de l’euthanasie ! Autrement dit ces aspects-là, du privilège de la vie,
ces aspects-là de la qualité polarisée de la vie, n’existent pas dans ma
conscience. Pourquoi ? Parce que la conscience créative a la notion même de la
synthèse des aspects forcément polarisés de l’inconscience involutive. Un Homme
conscient n’est pas traumatisé par le bien et le mal.

Donc l’Homme nouveau, pour en arriver à la constitution de sa parole, au
développement de sa parole, il va être obligé d’apprendre à cesser de jaser.
Cesser de jaser veut dire quoi ? Il va être obligé un jour d’arrêter de se prendre au
sérieux. Parce que c’est dans le sérieux de la jasette ou c’est dans le sérieux de la
parole involutive que l’Homme découvre qu’il est “insécure” égoïquement. C’est
dans la jasette et l’insécurité de la polarité que l’Homme est obligé de vivre une
recherche spirituelle qui ne fnit plus, qui passe d’une école à une autre école,
d’une école à une autre école, d’un maître à un autre maître !
Donc, pour que l’Homme en arrive fnalement à passer de la jasette à la parole,
autrement dit à la parole morte à la parole vivante, autrement dit au Verbe, pour
qu’il en arrive à actualiser sur le plan matériel la constante humaine, créative,
psychique, mentale et absolue de son moi qui en lui-même est éternel, il faut que
l’Homme, en tant que Prométhée, puisse sur le plan de sa conscience humaine
supporter toute la charge de cette décharge d’énergie qu’est la parole.
Si un Homme n’est pas capable de supporter la charge de sa parole, la dose de sa
parole et qu’il n’est pas capable de subir, quand il parle, toute la réfexion qui vient
du monde, des nations, des consciences raciales, ainsi de suite, et qu’il s’écrase
dans un coin de la petitesse de son Homme planétaire, à ce moment-là, il est
absolument inutile pour lui de continuer à faire de la recherche spirituelle. Il va
simplement faire engraisser les cofres des maîtres. Il va simplement faire
rembourrer les oreilles extrêmement déjà soufées de l’ésotérisme et de
l’occultisme.

FP : Donc, sa parole doit avoir ses racines dans son feu ou dans cette force
intérieure, dans laquelle il n’y a pas de polarité ?

BdM : Très juste, et je m’excuse si j’ajoute à ce que vous dites parce que ce que
vous dites est important. Sur la planète Terre, on ne fait pas la distinction entre la
force intérieure et la volonté. Il y a une très grande diférence entre la force
intérieure et la volonté. Un être peut avoir de la volonté parce qu’il est né d’une
bonne famille, il lui a été donné de bons outils, il est allé à l’école, donc il lui est
facile de manifester de la volonté dans le monde, parce que déjà sur le plan de la
personnalité, il est bien “cossu” (large aisance).

Tandis que la force intérieure, ce n’est pas quelque chose que l’on va chercher
chez Eaton ! La force intérieure, ça fait partie de l’être, ça fait partie de l’âme, ça
fait partie du contact génératif de l’Esprit et de l’âme. Et il y a dans l’Homme
nouveau une force intérieure qui est plus grande que la volonté. Et éventuellement
la volonté deviendra créative, et à ce moment-là la volonté créative et la force
intérieure seront une, mais un Homme qui a de la volonté n’a pas nécessairement
de force intérieure ; mais un Homme qui a de la force intérieure n’a pas
nécessairement aujourd’hui de volonté, parce qu’il n’a pas les outils, mais demain,
un jour, il en arrivera à avoir cette volonté, parce que les forces de la vie ne
peuvent pas écraser un Homme qui a de la force intérieure. Alors que les forces de
la vie peuvent s’abattre contre un Homme qui a de la volonté et il peut facilement
se rendre compte qu’il n’est plus capable d’aller plus loin.

Donc la force intérieure, elle est nécessaire à la parole, la parole fait partie de la
force intérieure, la parole augmente la force intérieure et la parole, éventuellement,
permet à l’Homme de découvrir qu’il a aussi une grande volonté créative. Mais si
l’Homme passe… Vit sa conscience mentale au niveau de la jasette, il va pouvoir
se gonfer, il va pouvoir se dégonfer, il va pouvoir aller extraire de tout ce
vocabulaire ésotérique, des notions particulières qui semblent lui donner sur le
plateau social, une certaine conscience avancée.

On va dire : “Lui, ce bonhomme-là, il parle de réincarnation, il est fantastique”…
bababa bababa… Mais dans le fond, tout ceci c’est du cosmétique ! Et si on
regarde le monde, si on regarde dans le monde les gens qui se sont trop trop
rapprochés de l’occultisme et de l’ésotérisme, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de
cosmétique. Il y a des gens inconscients dans le monde, et je parle des gens
inconscients qui vont mourir inconscients, mais qui ont de la force intérieure, qui
sont plus près de leur réalité que des gens qui ont vécu pendant des années et
des années dans une recherche spirituelle. Je prends un exemple que tous les
gens connaissent. Comment elle s’appelle… “Mère de Calcutta”

FP : Teresa.

BdM : Mère Teresa. Ce sont des êtres spirituels OK. Ça, ça marche. Mais ils ont
une force intérieure. Il y a des Hommes que nous ne connaissons pas, qui vivent
dans les ghettos de la vie et qui ont vécu… qui ont passé à travers des
expériences énormes qui auraient détruit beaucoup de volonté, mais ils avaient
une force intérieure. Donc l’Homme nouveau, avec une conscience plus grandie,
plus avertie, plus rafnée, plus réelle, à cause de sa conscience, et alliée à une
force intérieure, pourrait faire des choses extraordinaires au niveau de la parole.
Mais il ne pourra jamais avoir la parole s’il ne sent pas en lui-même cette force.

FP : Bon, cette force intérieure, comment est-ce qu’elle s’identife, peut-être de
façon psychologique ou psychique, au début là, et comment cette force intérieure
peut devenir une “conscience force” ? Avoir conscience de cette force ?

BdM : Cette force devient “conscience force” quand la parole est créative. À partir
du moment où la parole devient créative, à partir du moment où l’Homme est
capable d’utiliser sa parole comme auparavant il utilisait ses pensées, à partir du
moment où la parole devient pour l’Homme réellement une épée, quand la parole
devient une épée qu’il utilise et qu’il rend créative cette énergie interne, cette force
intérieure devient totalement utilisée chez lui, et elle fait partie de lui, elle fait partie
de sa parole et il y a une union entre cette force et la parole.

Mais l’Homme ne peut pas jouer de l’épée. Je connais des gens qui sont dans
l’ésotérisme ou qui sont dans les sciences occultes et qui jouent de l’épée. On
peut facilement jouer de l’épée du maître, mais on peut facilement aussi rencontrer
un jour des gens, des Hommes sur la Terre, qui, devant l’épée du maître, vont rire.
Ils vont éclater un rire tellement puissant que l’épée va se fracturer.
Moi, j’aurais crainte aujourd’hui – dans le temps passé, oui – mais aujourd’hui dans
le monde, j’aurais crainte d’être un maître. Si j’avais la conception mentale,
spirituelle, ésotérique ou occulte d’être un maître, j’aurais peur aujourd’hui de vivre
cette “mini-conscience”, et je vais vous dire pourquoi. Parce que je sais qu’il y a
des Hommes – et quand je parle des Hommes je ne parle pas nécessairement
d’Hommes matériels – il y a des Hommes dans la conscience de la Terre, dans
l’éther de la Terre, qui sont d’une telle puissance vibratoire que le maître qui les
rencontre devient automatiquement un enfant.

Il devient automatiquement brisé dans sa maîtrise. Il devient automatiquement
déspiritualisé dans sa conscience. Il devient automatiquement brûlé dans sa
mémoire. Donc la parole, c’est un outil qui vient vers la Terre présentement, qui
fera partie de la puissance créative de l’Homme nouveau, et c’est à cause de la
parole que l’Homme nouveau n’aura plus à vivre d’initiation astrale. Son mental
sera déjà en harmonie vibratoire avec le double, et son mental sera déjà la partie
créative de son cerveau éthérique.

Donc l’Homme n’aura plus besoin d’un véhicule inférieur qui est le corps astral. Il
n’aura même pas besoin de sortir de son corps pour savoir. C’est la diférence
entre l’involution et l’évolution. C’est la diférence entre l’initiation solaire ancienne
et l’initiation solaire présente. L’Homme nouveau n’aura plus besoin de sortir de
son corps. Lorsqu’il sortira de son corps, ce sera éthériquement, et lorsqu’il sortira
de son corps éthériquement, ce sera la fn de la civilisation telle que nous la
connaissons.

Donc la parole, pour lui donner la personnifcation la plus précise, la plus juste que
je puisse présentement, c’est le feu cosmique dont parlait Alice Bailey. Mais c’est
un feu cosmique qui ne sera pas réalisé spirituellement comme le préconise
l’évolution spirituelle de la doctrine occulte. C’est un feu cosmique qui sera intégré
par l’Homme, intégré dans l’Homme. Et dans l’initiation solaire future, l’Homme ne
pourra plus aller dans le monde et dire à l’Homme : “Aide-moi”. Il lui sera donné
les clés de l’évolution qui sont très simples.

Et à partir du moment où il lui sera donné les clés de l’évolution, il sera obligé luimême de supporter l’ouverture de la porte, et de sentir le gaz chaud du feu
cosmique qui va entrer dans son système psychique, et qui va faire éclater en lui la
mémoire, qui va scinder l’âme ancienne de l’âme moderne, qui va éliminer de
l’âme nucléaire toutes les accumulations de poussière de la mémoire involutive, et
qui va permettre fnalement à l’Homme en tant qu’égo, de vivre l’unifcation totale
avec un principe cosmique ; et de ressusciter complètement de l’astral et de ne
jamais mourir, c’est-à-dire de ne jamais retourner à l’astral.

Qu’est-ce qui va faire ceci ? C’est le mouvement de l’énergie qui va susciter en lui
la parole, qui va susciter en lui la colère nécessaire pour la destruction à travers de
la parole, des formes-pensées de l’involution, et qui va fnalement rendre l’Homme
libre dans sa conscience, de sa conscience. Il ne s’agit pas simplement pour
l’Homme d’être libre dans sa conscience. Il doit être libre de sa conscience.
Donc, l’Homme découvrira qu’au fur et à mesure où il avance sur la courbe de
l’infnité, au fur et à mesure où il avance dans le mouvement subtil de l’Esprit, donc
dans le mouvement subtil du développement de sa conscience, il est obligé de
corriger la participation cosmique de l’Esprit et la conscience égoïque planétaire
qu’il possède aujourd’hui, en tant qu’initié. Et ça c’est un des grands mystères de
l’évolution future.

C’est une des grandes notions que l’Homme nouveau, par lui-même, découvrira,
mais comment le découvrira-t-il ? Par la parole. Il y aura des Hommes qui
parleront avant d’autres. Il y a des Hommes qui parleront des siècles avant
d’autres. Il y a des Hommes qui parleront des décennies avant d’autres. Il y a des
Hommes qui parleront des jours avant d’autres, mais les Hommes parleront avant
d’autres.Et ceux qui viendront ensuite pourront partir de ces paroles et accumuler,
de sorte que la roue initiatique, la roue occulte, la roue de la conscience sera
fracturée dans l’éther mental de l’Homme nouveau sur la Terre.

Donc, quand vous regarderez les Hommes dans cent-cinquante ans, dans deuxcents ans, dans trois-cents ans, vous ne regarderez plus des Hommes qui ont
dans leur Esprit, dans leur conscience, une capacité psychologique et psychique
de s’instruire. Vous regarderez des Hommes qui ont la capacité vibratoire de faire
moduler à la volonté, dans l’instantanéité, les diférents niveaux d’esprit qui
composent les sept niveaux de la création. Donc, vous aurez des Hommes qui
seront capables d’instruire la matière. Vous aurez des Hommes qui seront
capables de changer le taux vibratoire de l’atome.

Vous aurez des Hommes qui seront capables de faire venir autour d’eux des
esprits élémentaux pour les corriger dans leurs habitudes anciennes, celles qui ont
été de donner à l’Homme sur le plan de la matière, le concept du plaisir ; pour
remplacer le concept du plaisir par la capacité créative de créer sur les plans
subtils, non pas le plaisir de l’âme, mais la puissance créative de l’Esprit qui
deviendra le plaisir de l’Homme.

Donc vous verrez l’Homme grandir dans une sagesse qui ne sera plus la sagesse
des Anciens, qui ne sera plus la sagesse du cœur mais qui sera la puissance
mentale de l’Esprit renouvelé, c’est-à-dire renouvelé dans ce sens que l’Homme,
ayant découvert sa parole, n’aura même plus besoin de regarder intérieurement si
sa parole est juste, parce que rien que le fait de posséder cette parole, il aura
ajusté sa conscience.

Donc il y a des mouvements dans l’évolution future de la race-racine, qui feront en
sorte que l’Homme, dans la mesure où il grandira dans son corps mental, il
ajustera le taux vibratoire de sa conscience. Un peu comme l’enfant qui grandit
dans sa corporalité matérielle, ajuste son système de réponse de réfexologie au
besoin de sa sécurité matérielle. L’Homme, au niveau de son corps mental,
ajustera ceci. Donc l’Homme n’aura plus besoin de la connaissance, parce qu’au
fur et à mesure où il entrera dans l’infnité du savoir, autrement dit qu’il pourra
parler, il pourra corriger les abus de la mémoire, il pourra corriger les infux
astraux, il pourra faire reculer dans son mental, le pouvoir des forces
ahrimaniennes et des forces lucifériennes, donc l’Homme sera roi et maître sur la
Terre.

Et le nouvel initié, l’Homme de la sixième race-racine sera tellement roi et maître
sur la Terre, que lorsque viendront vers la Terre les étrangers, ils seront obligés de
passer par les corridors éthériques déjà ouverts par l’Homme nouveau, et c’est
dans ce temps-là que nous pourrons dire que nous passons réellement de
l’involution à l’évolution, et qu’une grande masse d’êtres humains sur la Terre
doivent être récupérés par des forces qui sont étranges à la conscience de
l’Homme, et qui ne seront pas étrangères à l’Homme nouveau.

Donc ce sera l’Homme qui sera fnalement le père ou le paternel à l’humanité, ce
ne sera plus les forces occultes, conscientes, supraconscientes, psychiques et
manichéennes du monde astral ou du monde spirituel. Mais ceci, ça fait partie du
savoir de l’Homme. Ceci fait partie de la parole de l’Homme. Moi, je vous parle de
ceci maintenant pour la première fois… Parce que c’est pour la première fois que
je viens d’en parler, donc ce n’est pas de la connaissance.

Peut-être que c’est de la connaissance pour l’Homme dans la salle, mais ce n’est
pas de la connaissance, ça fait partie de la fonction phénoménale, nouménale,
créative de la parole, d’aller chercher dans l’infnité du mental les notions
nécessaires, afn de récupérer constamment l’Homme des manipulations
psychiques, spirituelles, occultes, ésotériques, qui ont servi à l’évolution et qui,
demain, devront être totalement libérées, neutralisées en lui, afn que lui devienne
un être libre.

FP : On va donc assister à une espèce de retournement complet de nos croyances
dans le sens que, ce que l’on appelle Dieu ou l’Esprit, ou le double éthérique, a
toujours été perçu comme un maître dominant l’Homme, et qu’à ce moment-là, on
peut s’apercevoir qu’avec cette “conscience force”, ce maître peut devenir le
serviteur ou être au service d’une conscience supramentale ?

BdM : Tant que le double éthérique ne sera pas au service de l’Homme,
l’Homme sera au service du double, l’Homme sera en initiation solaire. Je vois
des gens qui viennent me voir, qui me disent : “Moi j’aimerais ça, j’aimerais être
initié, moi j’aimerais fusionner” et j’ai dit : “Qu’est-ce que vous faites dans la vie,
est-ce que vous travaillez”… ? On me dit : “Non, je fais de la recherche”. “Et votre
femme, qu’est-ce qu’elle fait, elle s’emmerde… ? Vos enfants, qu’est-ce qu’ils
font… Ils n’ont pas de quoi vivre, et vous, vous faites de la recherche”… L’Homme
fera du double son associé.

FP : Ça va très loin, ça !

BdM : Ça va très loin, ça va très loin ! Et l’Homme fera du double son associé, et
lorsque l’Homme sera capable de faire du double son associé, le double sera
capable de dire à l’Homme : “C’est ça que je dois faire”. Mais tant que le double
ne pourra pas dire ou admettre à l’Homme, tant que la partie cosmique de
l’Homme ne pourra pas admettre dans la partie planétaire de l’Homme qu’il doit
s’associer, qu’elle est son associée, à ce moment-là, l’Homme est manipulé,
l’Homme est ésotérique, occulte, l’Homme est spirituel, l’Homme est à la
recherche !

L’Homme est manipulé psychiquement et une manipulation psychique, ça peut
durer des années, jusqu’à tant que l’Homme s’éveille. Non pas s’éveiller aux
mystères de la mémoire akashique, mais s’éveiller aux mystères de la réalisation
de son intégration. Une fois que l’Homme est intégré, que le double devient son
associé, le double a accès à toutes les mémoires cosmiques. À ce moment-là,
l’Homme se sert du mental pour travailler, au lieu de se sortir de son corps le soir
dans la nuit, pour aller chercher dans les brumes asphaltées de l’inconscience
astrale, des notions, “qu’il va revenir” (qu’il va ramener), et qu’il va utiliser le jour.

FP : Est-ce que ça veut dire que s’il y a sur la Terre une personne représentative
de cette association-là, avec le double cosmique, est-ce que ça veut dire que ça
peut aller jusqu’au point où il peut retenir des évènements planétaires ?

BdM : Ça veut dire que dans la mesure où l’être sur la Terre devient totalement
unifé à ce principe, cet être-là ou ces êtres-là, sont responsables de la destinée
évolutive de la race ! Donc il existe… Il existera dans la conscience universelle de
l’Homme nouveau, un élément supérieur à ce qui existait dans la conscience
christique du Nazaréen. Le Nazaréen ne pouvait pas dans sa conscience
christique ou cosmique, interférer avec l’évolution de la race, parce qu’il devait
donner à la race un principe qui est le principe de l’Amour, afn d’enlever la vieille
inimitié des races, qui avait été coagulée au cours de l’involution.
Par contre, l’Homme nouveau qui représentera dans la fusion, non pas le Principe
de l’Amour, mais qui représentera sur la Terre le Principe de l’Intelligence, sera
obligé de manifester sur la Terre ce que j’appelle… L’âme… L’âme de l’empire
humain. Autrement dit, l’empire humain doit être manifesté sur la Terre au cours de
l’évolution, et c’est la fonction de l’Homme, générée par le Principe de
l’intelligence qui fait partie de l’évolution, qui permettra ceci.

Mais pour que l’Homme en arrive à établir sur la Terre des ordres cosmiques qui
conviennent à la réalité créative de la conscience planétaire mondiale, il faut que
l’Homme ait une conscience morontielle. Pour qu’il ait une conscience morontielle,
il faut qu’il soit totalement associé au double. L’Homme ne peut plus, maintenant,
être dissocié occultement ou spirituellement du double.

L’Homme n’a plus le temps d’aller dans le plan astral la nuit, et revenir avec des
notions de grandeur de l’infnité. Il est obligé d’actualiser dans la matière, dans la
civilisation, dans le corps de l’êtreté de la mémoire planétaire en évolution,
l’instantanéité de cette énergie. L’Homme n’a plus le temps de faire de la
recherche spirituelle pour donner à l’Homme des notions de l’invisibilité de sa
conscience.

L’Homme est obligé, maintenant, d’actualiser instantanément ce qu’il est, ce qu’il
sait cosmiquement. C’est pour ça que vous regarderez l’Homme nouveau dans dix
ans, quinze ans, cent ans, cent-cinquante ans, cet Homme sera dans la science, il
sera dans la médecine, il sera dans la politique, il sera dans l’organisation
mondiale de la principauté créative d’une collectivité nouvellement réorganisée, à
un statut universel et s’appliquant à la formation d’une nouvelle race-racine qui
sera la prochaine race mentale de la Terre, mais toujours en respectant les lois des
anciennes races, mais toujours en allant de l’avant dans l’expropriation sur la
Terre, des territoires psychiques qui ont été occupés pendant l’involution par les
forces ahrimaniennes et par les forces luciferiennes. Mais c’est par la parole que
l’Homme fera ceci.

Pensez-vous que l’Homme peut penser à tout ceci ? Pensez-vous que l’Homme
peut penser ? L’Homme ne peut pas penser à l’infnité. Il devient dingue ! Mais
l’Homme peut parler à l’infnité. Parce qu’en parlant à l’infnité, il la sort de son
système. Si vous prenez de l’eau qui rentre dans un robinet et que vous fermez le
robinet pour que le robinet puisse passer l’eau, le robinet va sauter ! Il y aura trop
de pression dans le système. C’est la même chose pour l’Homme nouveau.
L’Homme ne pourra pas contenir toute cette énergie, il sera obligé de parler et
l’Homme qui se conscientise va réaliser ce phénomène. Parce que nous en
arrivons au début de cette transmutation de la conscience. À réaliser que,
fnalement, hop ! Nous parlons, nous parlons, nous avons parlé…

bababababababa… L’Homme devient une vieille femme ! L’Homme deviendra une
vieille femme ! Il voudra parler, il aura le mal de parler, il aura la diarrhée de parler,
il s’enivrera de parler et fnalement, il pourra commencer à réaliser que : “Ah ! Il dit
des choses”… Ah ! Et là, il sera orgueilleux au début de parler !

Il dira : “Ah ! Moi je sais des choses. Bernard de Montréal avait raison, hoo”…
Bababababababa…. Donc l’Homme va continuer comme ça, et un jour l’Homme
va s’écœurer de parler parce qu’il va réaliser l’infnité de la parole. Donc
fnalement, l’Homme va commencer à se taire, et petit à petit, le silence va devenir
sa seule plénitude, et de temps à autre, il va rencontrer des gens avec lesquels il
va aimer parler, mais ça va être tellement facile de parler avec ces gens, que
fnalement, le silence deviendra fnalement auditif ! Et l’Homme pourra parler, on
parlera et ce sera le fun. Mais on ne parlera plus simplement des sphères, on
parlera de fnances, on parlera de la politique, on parlera de science, on parlera de
médecine. Mais l’Homme sera obligé de soufrir un petit peu de la parole et vous
sentirez un peu de petites névroses cosmiques (rires du public).

FP : ll sera donc obligé de descendre cette conscience dans la matière jusque
dans son milieu professionnel, comme vous dites ?

BdM : Voilà, voilà. Et s’il parle trop, il fera éclater le milieu professionnel, donc il
s’habituera et il réalisera, quand il aura perdu deux, trois jobs, là il fera la gueule et
un jour, l’Homme fermera sa gueule. Il sera totalement anonyme. Il rentrera dans le
milieu professionnel, et on dira : “Ah ! Il est gentil ce bonhomme”… Et on ne
connaîtra pas la puissance de cet Homme. On ne connaîtra pas la pénétration de
cet Homme. La première chose qu’on saura, c’est que le milieu professionnel est
sous son contrôle (rires du public).

F P : J’ai rencontré et interviewé dernièrement monsieur Luc Venet qui est le
collaborateur de Satprem donc, qui travaillait avec Aurobindo, etc. Il vit à New York
et il est mathématicien, donc il a été toujours dans l’ambiance ou l’atmosphère ou
l’entourage d’Aurobindo et Satprem. Et curieusement, dans l’interview, cet
Homme a fait valoir qu’aujourd’hui, après vingt ou trente ans de recherche
spirituelle, il était devenu un pur matérialiste, mais dans le sens parfait de
l’intégration de sa conscience dans la matière. J’ai trouvé ça extraordinaire, et estce que c’est un peu ce que vous dites comme démarche ?
B d M : Moi je suis le plus grand des matérialistes. Le plus grand des
matérialistes, mais conscient ! L’invisible et la matière doivent s’unifer. Si
nous ne devenons pas, un jour, des matérialistes conscients, comment voulezvous que nous créions une civilisation ? Comment voulez-vous que nous
développions, au niveau des gouvernements, des principes organisationnels,
sociétaux ? Comment voulez-vous que nous fassions quelque chose en science ?
Comment voulez-vous que nous… bababa…

L’Homme un jour va être obligé de revenir, redevenir matérialiste, mais matérialiste
conscient ; autrement dit, uni dans sa conscience mentale à la matière, pour que
fnalement, la matière et l’Esprit se rejoignent. Si nous sommes des matérialistes
inconscients, nous sommes ahrimaniens, donc nous retardons l’évolution. Si nous
sommes des spiritualistes oxygénés à l’astral, nous devenons totalement étoufés,
nous vivons une mort certaine. Donc l’Homme va être obligé de faire descendre
l’Esprit dans la matière et ceci n’est pas facile.

Il y a une personne qui me disait dernièrement, elle me disait : “Moi, monsieur
Bernard, j’ai trop d’argent”. J’ai dit : “C’est votre crisse de problème”… Elle
soufrait d’avoir trop d’argent ! Bon, j’ai dit : “Alors, on va mettre des petits sacs,
séparez-nous ça là, on va aller s’acheter des hamburgers au Mc Donald nous
autres, au moins on va avoir un hamburger”… Elle a trop d’argent ! Un jour, lorsque
cette personne-là sera enlevée, parce que l’Esprit est puissant, l’Esprit est créatif,
l’Esprit est intelligent, il connaît les illusions de l’ego, lorsqu’un jour elle aura perdu
tout son argent, elle aura compris le principe de l’illusion de la spiritualité, et je
vous assure que l’Homme n’a pas d’idée de la puissance de l’Esprit. L’Homme n’a
pas d’idée de ce que veut dire de l’intelligence. C’est très intelligent, de
l’intelligence !

Donc lorsque l’Homme aura été totalement écrasé, écœuré, parce que s’il y a
quelque chose qui écœure, c’est de l’Esprit, à ce moment-là l’Homme
commencera à comprendre que, fnalement, ce qui se joue dans les sphères
doit se jouer sur la Terre ! Et que si l’Homme, pour des raisons de spiritualité ou
d’inconscience, de parfumerie, veut vivre dans les sphères, et qu’il est en voie
d’évolution et qu’il connaît déjà des choses qu’il ne peut plus oublier, à ce
moment-là il vivra une initiation solaire. Il vivra une initiation que lui seul sera
obligé, avec le temps, de briser.

Nous ne vivons plus dans l’ancien temps, nous ne faisons plus partie d’un régime
de conscience maîtrisé par les autres. Nous vivons dans un temps où l’Homme,
lui-même, sera obligé de maîtriser sa propre conscience, et le principe, les lois de
cette nouvelle conscience qui fait partie d’une nouvelle race, ne fait plus partie de
l’ancienneté des races anciennes. C’est neuf ! La conscience supramentale sur la
Terre, c’est neuf, c’est nouveau ! Et l’Homme, lui-même, le découvrira au fur et à
mesure qu’il avancera sur la courbe évolutive de sa propre conscience
individualisée !

Lorsqu’Aurobindo parle de la conscience des cellules, qu’est-ce que ça veut dire
la conscience des cellules, si je regarde de mon point de vue ? La conscience
des cellules, c’est l’actualisation sur la Terre de la prérogative créative de
l’énergie à travers la conscience cellulaire de l’Homme sur le plan matériel,
astral, mental et vital. De sorte que l’évolution de la conscience des cellules pour
l’Homme, non seulement ça lui permettra, éventuellement, d’en arriver à une
égalité parfaite et absolue avec le principe cosmique dont il est issu, mais aussi à
la capacité caractérielle de l’immortel nouveau de faire descendre sur la Terre
l’initié cosmique, donc le double à volonté.

Vous vous imaginez qu’est-ce que ça veut dire ça, faire descendre, manifester sur
la Terre le feu cosmique à volonté ? Ça veut dire prendre le contrôle évolutif de
toute une conscience planétaire sur un plan d’énergie où la conscience raciale
telle que nous la connaissons aujourd’hui, est totalement non instruite. Donc
l’Homme nouveau aura sur la Terre, au niveau éthérique, le pouvoir de la destinée
de l’humanité, et ce même pouvoir qui existe au niveau éthérique chez l’Homme
nouveau, il existe au niveau des étrangers des autres planètes, et ces pouvoirs se
rencontreront.

Et demain, au cours de l’évolution, après la fn du cycle dans lequel nous vivons
aujourd’hui, lorsque les grands confits de la Terre auront été fnalement résolus,
non pas par l’humanité elle-même, mais par les forces cosmiques qui changeront
demain, du luciférien à la lumière, l’Homme verra que, fnalement, c’est lui qui est
le maître de la Terre. Et la Terre, dans son évolution, l’évolution des races se fera à
la mesure de sa conscience et à la mesure des principes institués dans l’équilibre
entre le principe cosmique de sa nature et l’actualisation de ce principe sur la
Terre.

Lorsque le Christ disait : “Ce n’est pas moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi”. Le
Nazaréen, quand il disait ça, il expliquait exactement le même principe. C’est le
Principe cosmique qui vit dans le Principe matériel et le Principe matériel
utilise le Principe cosmique pour faire sur le plan matériel ce qu’il a à faire.

FP : Il disait : Le Père et moi sommes UN.

BdM : Voilà. Le Père et moi sommes UN. Le Père, c’est le double.

F P : Aujourd’hui, les gens qui sont en voie de conscientisation et qui veulent
toucher à l’autre aspect, donc celui de l’organisation de leurs connaissances ou de
leur compréhension dans la matière, et en milieu professionnel, est-ce qu’ils vont
édicter de nouvelles lois au niveau des afaires, au niveau de leur milieu
professionnel ? Est-ce qu’il y a une autre façon de travailler que la façon
traditionnelle, dans le monde des afaires, par exemple ?

BdM : Oui. L’Homme nouveau va créer. L’Homme nouveau sera tellement créatif,
mais tellement créatif, que tout ce qu’il regardera dans le monde organisationnel
de l’involution, il sera capable de réorganiser. Il ne va pas réinventer la roue,
l’Homme nouveau. Il va réorganiser, il va donner une autre vibration. Et dans le
monde des afaires, dans le monde de la société, dans le monde matériel, il va
infuser la forme et cette infusion de forme sera instantanée, et les Hommes seront
surpris de cette capacité créative de générer, de générer, de générer, de générer,
de générer. Pourquoi ? Parce qu’il ne sera plus limité par la liaison de l’émotion et
du mental. Il n’aura plus d’insécurité.

Donc libéré de son insécurité dans le monde professionnel, il pourra faire des
choses absolument extraordinaires, mais ceci demandera qu’il en soit arrivé à une
conscience, et lorsqu’il aura cette conscience, cette sorte d’anonymat de
conscience, il pourra travailler avec les Hommes de l’involution, faire des choses
intéressantes.

Moi, j’ai rencontré ce Juif cet après-midi, j’ai eu beaucoup de plaisir. Parce que
même le Juif, il a une sensibilité. Seulement, il y a tellement de mots, il y a
tellement de “juiverie” dans toute la conception mentale que si on ne vit pas à
partir de notre force intérieure, ben on est “enjuivé” ! Mais si vous vivez de cette
force intérieure et que vous savez que l’Homme lui-même a sa propre force
intérieure, et que vous faites une connexion au-dessus de toute l’illusion de la
personnalité juive, vous avez un bonhomme absolument extraordinaire ! Vous
pouvez faire des afaires avec lui, et on vous respecte et on n’a pas le choix, parce
qu’on a une force intérieure.

FP: Mais le monde des afaires est reconnu comme un monde dans lequel il n’y a
aucun principe moral ou aucune honnêteté, etc. Est-ce que ces choses-là vont
changer ?

BdM : Dans le monde des afaires, inconscient, il n’y a pas d’honnêteté, de
moralité, parce que le monde des afaires inconscient est régi par les forces
ahrimaniennes. Alors que le monde de la matière, de l’Homme conscient, sera régi
par les forces créatives de la lumière. Donc le principe de la moralité n’existera
même pas. Tout sera créatif. L’Homme sera créatif.

Le Juif, aujourd’hui… Moi j’aime beaucoup les Juifs. Le Juif, aujourd’hui, quand on
s’est laissés, il m’a dit : “Vous êtes un Homme très, très, très intéressant… Très,
très, très correct”. J’ai dit : “Je ne suis pas correct, je ne suis pas un Homme
correct”, parce que ça, c’est l’inviter à me dire des mots qui, pour moi, ne sont pas
réels. J’ai dit : “Je ne suis pas correct, je suis réel”… Alors je me suis levé et je suis
arrivé comme ça… Je l’ai pris par les bretelles, je l’ai regardé dans les yeux, j’ai
dit : “Moi, je suis réel. Je me fous d’être correct bonhomme, je suis réel. Si je
n’étais pas réel, je ne pourrais pas faire ça. Vous comprenez”… ? Il dit : “Oui” (rires
du public).

Donc, on se laisse imposer des notions par les Hommes, on se laisse
constamment imposer des notions : “Ah ! Vous, vous êtes gentil, vous, vous êtes
bon, vous, vous êtes”… Si quelqu’un me dit “Je suis bon”, ça veut dire qu’aussi,
comme c’est polarisé, je peux être l’opposé. Moi, je déteste que les gens me
disent : “Ah ! Vous, vous êtes bon”. Parce que je sais qu’il peut se dire que je ne
suis pas bon. Si on me dit que je suis charitable, on peut avoir la notion qu’il n’y a
pas un Homme de parfaitement charitable. Donc, il doit y avoir en lui aussi… Je ne
sais pas moi… Du requin ! Alors je ne veux pas, j’ai peur que les gens me disent :
“Ah ! Tu es bon, tu es charitable, tu es”… Je ne veux pas savoir !
Mais qu’on me dise que je suis intelligent créativement ou qu’on me dise que je
suis réel, ça pour moi, c’est le plus grand compliment qu’on peut faire à une
conscience humaine, mais ce n’est pas à moi qu’on le fait. On le fait à la
conscience humaine. Donc, chaque fois que le Juif me disait : “Ah ! Ben, vous êtes
gentil, vous êtes honnête”, ça veut dire… Qu’il se passe des choses dans le
business. Je vais lui dire : “Je ne suis pas honnête, je n’aime pas qu’on me dise
que je suis honnête. Ça m’insulte ! Qu’on me dise que je suis réel, là”. Mais les
Hommes n’ont pas ce vocabulaire. Donc, moi je suis obligé de l’utiliser pour
détruire son concept de la polarité de l’honnêteté pour qu’il sache que je ne suis
pas intéressé à être honnête ou déshonnête, je suis intéressé simplement à être,
point fnal. Maintenant, signe !… (rires du public).

FP : Est-ce qu’on peut avoir du fun dans les afaires ?

BdM : Ah ! C’est extraordinaire, demandez à Donald Moses. Demandez à la
corporation que nous sommes en train de former présentement, c’est absolument
inouï… Inouï ! On passe notre temps à former des nouvelles compagnies. On est
rendu à combien, là ? Combien ? Quinze, et les gens disent : “Quinze
compagnies, ouah”… Facile. Ça, c’est le début. On ne va pas rester avec quinze
compagnies, ce n’est pas assez. On en fait des compagnies, parce qu’il y a de
l’énergie, de l’énergie, de l’énergie, de l’énergie, de l’énergie, de l’énergie, de
l’énergie… Puis on va dans tout, hein !

FP : Mais, ces compagnies sont-elles sous votre contrôle total ?

BdM : Elles sont sous le contrôle de l’énergie créative qui est synthétisée dans
un… Comment est-ce qu’on appelle ça ? Un “Board director”… Un “Board
director” ! Ça prend un ordre. Les gérants de banques ou les gens… Comment ça
fonctionne ces compagnies-là ? Ce n’est pas dans l’astral ! N’importe… Des
avocats, papapapa… Les avocats on les rentre, on rentre tout le monde. C’est
très… C’est plaisant.

FP : Chacune de ces compagnies, est-ce qu’elle est autonome ? Est-ce que…
Bd M : Toute compagnie est autonome. Ouais, toutes les compagnies sont
autonomes. Vous, vous avez quelque chose, vous avez une idée formidable, on dit
“Viens avec nous”. Poup ! Vous faites vos afaires, nous autres on vous donne le
support. C’est comme ça que ça fonctionne.

FP : Bon alors, si j’ai une expertise dans un domaine, mais j’ai un manque dans
l’autre…

BdM : Vous allez avoir un studio ? Vous voulez avoir un studio ? Vous aurez votre
studio. Alors quand vous avez votre studio, vous appelez ça, je ne sais pas,
comment vous appelez-vous ? Payotte, vous… “Studio Payotte Inc”. Vous vous
connectez à nous autres, on vous donne la logistique, vous avez votre studio, puis
on s’amuse ! C’est comme ça ! L’autre a une autre compagnie d’argent papapa,
papapa congrès, puis on greffe, on grefe, on grefe, on grefe… Donc,
automatiquement tout le monde… Il n’y a pas de patron, tout le monde est créatif,
tout le monde a du plaisir.

Moi, quand je vais au bureau, je vais voir les amis, ça n’a plus d’allure, on est
obligé… On pleure quand on se laisse, parce qu’on a tellement de fun à travailler
(rires du public). Ce n’est plus une afaire d’arriver de neuf à cinq le matin, tu
arrives quand tu veux ! Ce n’est pas une afaire de perdre ton job, tu n’en as pas
de job (rires du public).

FP : C’est du travail à la carte !

BdM : C’est du travail à la carte. Mais le prix est établi par nous. Ah ! C’est
formidable, hein ! (rires du public).

FP : J’aimerais entendre leur avis, moi, j’aimerais ça savoir s’il y a autant de fun de
travailler avec vous…

BdM : Donald, il travaillait pour une compagnie… Il travaillait pendant des années
pour une compagnie à Montréal, il faisait un très bon salaire, ainsi de suite, et à la
fn, quand il l’a laissée, c’était sa mort d’aller travailler. Pourtant, il avait un bon
salaire, ainsi de suite. Mais il vient un point où l’Homme conscient, il ne veut plus
travailler, il veut œuvrer ou travailler consciemment, c’est œuvrer. Donc, c’est
commencé. Mais naturellement, on ne peut pas travailler avec n’importe qui, parce
qu’on ne peut pas polluer cette…

FP : Bon, ben, qu’est-ce qui détermine la participation dans ces afaires-là, telle
que vous les voyez ?

BdM : C’est vibratoire ! Si une personne a une sensibilité interne, qui est
sufsamment balancée là, pas un “gaga” là, tu sais… À ce moment-là, on a du
fun ! Mais il faut que le gars ait le pied à terre !

FP : Si quelqu’un vous approche avec un projet, qu’est-ce que vous faites avec ce
projet ?

BdM : On va dire… Ben, on va lui dire : “Bon, ben, décris-nous tout ton projet”. Si
le gars est capable de décrire TOUT son projet, avec tout, tout, tout, tout, tout là,
là il nous l’amène, ça a du bon sens, le projet, on peut le faire. On peut travailler
avec lui. Mais d’un autre côté, il faut que lui-même soit très très balancé. S’il n’est
pas balancé, il ne pourra pas. Il va être obligé d’attendre un an, deux ans, cinq
ans, dix ans, deux-cents ans. (rires du public).

FP : Mais quel avantage il a à travailler avec vous, plutôt qu’à travailler seul ?
BdM : Parce qu’on devient tellement sensible avec l’évolution de la conscience,
qu’il vient un point où on ne veut plus travailler. On ne veut plus travailler ! On veut
créer des afaires. Mais on ne veut pas faire les afaires. On veut avoir du plaisir
tout le temps. Sans ça, c’est un job ! On ne veut pas travailler, mais on veut créer
des afaires.

Autrement dit, on veut rencontrer du monde, des gens qui ont le… Bon, on a
rencontré un inventeur. “Do you have a pamphlet here” ? (Avez-vous une brochure
ici). On a rencontré un inventeur, il y a quelques mois, l’an passé. Un type qui avait
travaillé d’arrache-pied à construire un genre de machin pour monter une maison.
Et quand on l’a rencontré, ben, le type était déjà à soixante-quinze-mille piastres
en dette. Tu ne fais pas des afaires avec un gars qui a soixante-quinze-mille
piastres en dette ! Tu lui enlèves ses dettes d’abord. Ça, c’est la première chose à
faire, pour qu’il relaxe.

Donc on lui a enlevé ses dettes, le gars il ne comprenait pas, ça ne se fait pas.
“Bon, je vais t’enlever tes dettes, après ça, on parlera d’afaires”. Ça fait que là, j’ai
dit au type, j’ai dit : “Nous, on ne fait pas des afaires, on crée des afaires”. La
première chose pour vous, c’est d’aller chez vous, aller coucher avec votre femme,
relaxer, enlever les dettes, enlever les avocats sur son dos. Tout ça ! On s’est
occupé de ça, et aujourd’hui, ce type, il travaille avec nous, c’est une bombe.
C’est une bombe ! Tu aurais mis une annonce dans le journal pour avoir un type
qui travaille tout le temps, tu ne l’aurais pas trouvé, mais il est tellement bien, les
arrangements qu’on a fait avec lui, c’est absolument… Ça n’a pas d’allure, ça ne
se fait pas dans le monde des afaires !

C’est pour ça que le Juif, aujourd’hui, il voulait m’envoyer en Israël. Parce que ça
ne se fait pas ! (rires du public). Et éventuellement, on a l’intention d’amener ça
dans le public ces notions-là, d’amener ça dans l’entreprise : Comment est-ce
qu’un chef d’entreprise devrait travailler dans l’entreprise, qu’est-ce que c’est… Il
faut que l’Homme crée de nouvelles conceptions, les gens sont arrivés qu’ils sont
totalement bloqués… Il n’y a plus… Ça ne respire plus ! Les patrons, les présidents
ne respirent plus, les vices-présidents ne respirent plus, les employés ne respirent
plus… Il n’y a personne qui respire ! Il y a seulement les Japonais qui transpirent,
donc… (rires du public).

FP : Donc, il y a une éducation aussi à faire, à ce niveau-là ?

BdM : Ah ! C’est inouï. La conscience, ça va tout partout. Tout partout.
FP: Mais dans ces contacts d’afaires avec le monde traditionnel des afaires et
avec les notaires, les avocats, est-ce que vous n’êtes pas, en quelque sorte, obligé
de redéfnir les règles du jeu ?

BdM : Non. On ne doit pas, on ne redéfnit pas les règles du jeu, mais on sait ce
qu’on veut. Donc ils sont obligés de délivrer. Il n’y a pas… C’est comme on est !

FP : Est-ce qu’ils essaient parfois de vous jouer comme… ?

BdM : Ils ne peuvent pas (rires du public). Comment pouvez-vous jouer quelqu’un
qui voit votre jeu ? Ils ne peuvent pas jouer.

FP : Donc, il faut qu’il soit honnête psychiquement ?

B d M : Il faut qu’il soit assez intelligent pour comprendre qu’on est pas mal
intelligent, ouais ! L’intelligence créative, je regardais… Je ne veux pas parler de ça
en public, parce que c’est du matériel public. Mais c”est dommage que je ne
puisse pas en parler en public. Mais j’en parlerai un jour en public. Là, ce n’est pas
le temps. Mais j’aurais voulu parler de quelque chose concernant l’évolution de la
Province de Québec. Mais je ne veux pas, parce que Trudeau a parlé… En tout
cas, il y a des choses bien intéressantes. (rires du public).

FP : Ça pourrait faire l’objet d’une conférence, on appellerait ça : L’avenir du futur.

BdM : Non, mais…

FP : Mais ça s’en vient bien, au Québec… (rires du public). C’est en efervescence.
Y a-t-il réellement du nouveau ? Quelque chose qui se passe ? Vous êtes sauvé
par le gong ! (rires du public).

BdM : En tout cas… ! (rires du public).

FP : Merci infniment ! (Applaudissements).

mise à jour le 16/06/2024

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