FP 043 – L’Homme multidimensionnel [fr]

FP 043

L’HOMME MULTIDIMENSIONNEL

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

Cette conférence est aussi présentée en tant que numéro 101 et appellée “Homme nouveau – Antithèse Socratique”

François Payotte (FP) : Pour l’Homme qui se conscientise, il devient aujourd’hui
pratiquement impossible de répondre à des questions aussi fondamentales que la
question la plus ancienne peut-être, la plus fondamentale à savoir : Qui suis-je ? Il
en est de même pour l’injonction socratique : Connais-toi Toi-même.

Et ne serait-il pas possible de mettre un ordre virtuel dans ce chaos qui, si l’on s’en
tient aux religions par exemple, vont répondre à la question “Qui suis-je” par : “Je
suis un corps physique animé par une âme et éventuellement un Esprit”. Mais je ne
suis pas capable de faire la diférence entre l’âme et l’Esprit, je n’ai pas
d’information là-dessus.

Si l’on s’en tient au système de classifcation hindoue, je suis non plus deux corps
ou trois mais sept : corps physique, corps vital, astral ou émotionnel, mental
inférieur et mental supérieur que les Hindous appellent causal et le corps atmique
et bouddhique. Il y maintenant en plus, pour ajouter à notre confusion, les
psychologues qui nous parlent de l’inconscient, du subconscient, de la
conscience, et certains même ont parlé de supraconscience.

Est-ce qu’il est possible pour vous d’établir des équivalences, de remettre de
l’ordre ou de faire un système, d’établir un système de comparaison entre ces
diférentes classifcations, ces diférentes fonctions ou ces diférentes
compositions de l’Homme à partir peut-être du corps physique, et vous-même
comment est-ce que vous voyez ça ?

Bernard de Montréal (BdM) : Les questions philosophiques de l’Homme vis-à-vis
de lui-même à quelque niveau qu’elles soient demeurent toujours et demeureront
toujours des questions philosophiques. Donc si l’Homme essaie de prendre
conscience virtuellement de sa réalité en fonction de sa matérialité et de ses
autres principes, la conscience qu’il essaie de développer de cette réalité est
toujours une conscience qui est philosophique, donc qui amène l’Homme à penser
certaines catégories d’état. Et ces catégories d’état ne sont qu’une forme
conceptuelle de la réalité.

La conscience, ce que nous connaîtrons dans l’avenir de la conscience, ce n’est
pas un état philosophique, ce n’est pas un état mental à l’intérieur duquel la
philosophie vient à l’aide de l’Homme pour résoudre les problèmes de l’Homme.
La conscience c’est le mouvement à travers l’Homme, à travers ses principes,
d’une énergie, énergie qui évolue en fonction de ses principes, c’est-à-dire qui
passe à travers certains centres d’énergie, et qui est décodée, transformée et
amenée à la conscience de l’Homme.

L’Homme n’a pas besoin de philosophiser sa réalité pour être réel. Il n’a pas
besoin de philosophiser sur les catégories existentielles ou paranormales de sa
conscience pour être réel. C’est une illusion mentale, psychologique, spirituelle de
l’Homme ancien, ça fait partie de l’activité du mental inférieur de l’Homme. Et la
conscience elle, lorsqu’elle sera en évolution sur le plan matériel, cette nouvelle
conscience, la conscience du nouvel Homme ne sera pas forcée pour s’intégrer ou
pour être intégrée, à questionner l’origine, la nature, les catégories ou
l’organisation systémique de l’Homme.

Socrate et ceux qui ont posé des questions vis-à-vis soi-même sont des Hommes
qui ont cherché à venir ou à revenir à la source, afn de pouvoir donner à la source
une catégorie existentielle, mais ça, ça fait partie de l’involution. Dans l’avenir,
l’Homme de la nouvelle évolution ne pourra même plus penser aux questions
philosophiques de l’Homme ancien. Il n’aura plus cette capacité parce qu’il ne
fonctionnera plus ainsi.

Donc sa conscience supramentale, sa conscience paranormale, sa conscience
universelle, sa conscience intégrée sera elle-même l’activité créative générative
d’une énergie à travers ses centres et ceci fera éclater chez l’Homme le besoin de
développer une échelle comparative de ses principes. Ceci fera éclater chez
l’Homme le besoin de pouvoir découvrir au niveau de son mental, à travers le
monde des concepts, des idées qui conviennent à la structure énergétique de son
psychisme. C’est une illusion.

La plante ne se demande pas si elle possède des feurs, si elle possède des
feuilles, si elle possède des pistils, la plante elle est intégrale. Nous devons en
arriver à renverser la vapeur de la conscience humaine. Nous ne pouvons pas
continuellement exposer, pour des raisons philosophiques, des catégories qui
décrivent certains aspects particuliers de l’organisation interne de l’Homme.
Ça donne quoi à l’Homme de parler d’un plan causal s’il n’est pas dessus ?! Ça
donne quoi à l’Homme de parler d’un plan astral s’il n’est pas dedans ?! Ça donne
quoi à l’Homme de parler d’un plan mental s’il n’en connaît pas l’infnité ?!
Autrement dit, l’Homme ne fonctionne pas à la limite ou en dehors de sa
mentation. Il fonctionne toujours à l’intérieur de sa mentation, donc il n’a aucune
faculté de conscience qui relève du contact direct entre ses principes et sa réalité
humaine. Donc il fait de la philosophie, l’Homme parle avant le temps. L’Homme
regarde avec le mental avant le temps.

L’Homme doit en arriver à vivre sa conscience sur le plan matériel, s’il change de
plan il la vit sur ce plan, s’il change de plan il la vit sur ce plan, s’il change de plan
il la vit sur un autre plan. Mais il doit en arriver à ne pas philosophiser sur la nature,
les structures internes de son organisation psychique, c’est une perte de temps.
Vous, vous êtes dans la matière, vous fonctionnez aujourd’hui dans la matière. Si
demain vous allez sur un autre plan, vous fonctionnez en raison de cet autre plan.
Mais si vous passez votre vie à questionner ou à vouloir arriver à l’origine de
l’Homme ou à votre origine en pensant à des catégories existentielles ou des
catégories de conscience, ou à des catégories de principe, ça ne vous apportera
rien. Ça ne fera de vous qu’un philosophe. Et l’Homme doit dépasser le stage de la
philosophie, il doit dépasser le stage de la manipulation des concepts pour le
bénéfce personnel spirituel de son ego assoifé de connaissance.

L’Homme doit en arriver à vivre l’intégration de l’énergie avec ses principes, et si
cette énergie élève le taux vibratoire de ses centres, automatiquement l’Homme
passe d’une phase de conscience à une autre phase de conscience, à une autre
phase de conscience. Donc dans le nouveau cycle d’évolution, toutes les
doctrines philosophiques, ésotériques, occultes, de l’Humanité qui conviennent à
la nature psychologique de l’Homme de ce temps-là ou de ces temps-là, seront
totalement renversées, parce que l’Homme lui-même n’aura plus besoin de ces
doctrines ou de ces concepts, ou de ces formes de pensées, pour en arriver à
vivre une conscience qui soit intégrale à la manifestation énergétique et vibratoire
de l’énergie.

C’est un peu comme le phénomène de l’automobile. Il y a des gens qui vont
apprendre à conduire l’automobile, ils vont passer des tests, ils vont lire les
manuels assidûment mais ça prendra peut-être quatre, cinq années avant que le
bonhomme lui-même réellement conduise l’automobile, bien qu’il la connaisse
bien, l’automobile. Ce n’est pas en lisant le matériel dans le livre qu’il va bien
connaître l’automobile, mais après l’expérience de quelques années il va bien
connaître l’automobile. Et même dans ce temps-là, il fera des choses dans
l’automobile qu’il ne ferait pas s’il lisait le livre. C’est la même chose au niveau de
l’Homme.

Nous avons essayé pendant des millénaires de lire l’Homme philosophiquement,
nous avons essayé de le comprendre en fonction de la lecture que nous avions et
en relation avec les expériences antérieures et occultes de certains Hommes qui
nous ont fourni de l’information. Ça, c’est bien. Mais l’information que ces
Hommes nous ont fournie, les Hommes qui ont réalisé l’aspect causal de
l’Homme, les Hommes qui ont réalisé l’aspect astral de l’Homme, les Hommes qui
ont réalisé diférents aspects internes et occultes de l’Homme, ce qu’ils ont réalisé,
ils l’ont réalisé pour eux-mêmes. Et nous, nous venons ensuite étudié ce que ces
Hommes ont vécu en tant que conscience et nous voulons vivre la même chose,
nous voulons faire la même chose, et c’est très très subtil, non pas le danger de
ceci mais la perte d’énergie de ceci.

L’Homme a une vie à vivre, les Hommes qui ont la capacité créative, le pouvoir
évolutif de passer d’un plan de conscience à un autre, ils vont passer d’un plan de
conscience à un autre. Ce n’est pas en recherchant les catégories matérielles de
l’Homme ou psychiques de l’Homme qu’ils vont en arriver à cette conscience. La
conscience domine l’évolution de l’Homme, ce n’est pas l’Homme qui s’impose ou
qui se donne, ou qui va chercher dans l’évolution ce qu’il a lu dans les livres.
Donc en ce qui me concerne toutes les envolées philosophiques, toutes les
questions philosophiques de l’Homme ancien, malgré leur beauté, leur profondeur,
étaient des questions philosophiques posées par des Hommes qui étaient euxmêmes à la pointe de leur propre expérience, et qui donnaient à l’Homme une
sorte de vision sur son devenir. Mais l’évolution de l’Homme ancien n’est pas
comme aujourd’hui.

Pendant l’involution il y avait des maîtres, il y avait des Hommes qui enseignaient à
l’Homme comment en arriver à certaines expériences internes. Mais dans la future
évolution de l’Homme, ce ne sera pas ainsi. Il n’y aura pas de maîtres qui vont
enseigner à l’Homme comment en arriver à l’expérience interne parce que
l’expérience interne va être totalement transformée, puisque les catégories de
pensées, les modes de pensées, les façons de pensées, les expressions de la
conscience à travers l’Homme ancien, ne seront plus là pour donner à l’Homme
l’illusion d’être sur un plan ou la réalité d’être sur un plan qui est illusoire.
L’Homme sera dans une autre conscience.

Donc les conditions anciennes de nos questions, dans l’avenir elles ne seront plus
pour l’Homme importantes, parce que l’Homme n’aura plus la même conscience,
c’est-à-dire qu’il n’aura plus la même relation sur le plan égoïque et sur le plan de
l’énergie qu’il avait auparavant. Auparavant, lorsque l’Homme était sur le plan de
l’ego, il fonctionnait en relation avec le monde de la pensée qui était déjà
conditionnée par des intelligences dans les plans parallèles. Mais dans la
prochaine évolution, les pensées qui viendront au cerveau de l’Homme seront des
penses évaluées par l’Homme, gardées par l’Homme, mises de côté par l’Homme.
C’est l’Homme lui-même qui aura la faculté d’évaluer ce qui lui vient comme
information, et même les pensées qui lui viendront comme de l’information interne
ne changeront absolument rien à sa nature.

Je prends ma propre expérience. Moi je me considère un Homme conscient, j’ai
vécu une expérience en 69 de fusion et plus j’avance dans le temps, moins je me
préoccupe de la nature de l’homme – quand je parle de l’homme, je parle de moimême – je ne me préoccupe plus de ma nature, pourquoi ? Parce que j’ai perdu la
faculté inférieure de la pensée subjective qui a toujours été à la fois pour l’Homme
son mouvement vers l’avant, et à la fois son mouvement vers l’arrière.
FP : Je comprends et j’accepte votre point de vue, mais je constate aussi le
décalage qu’il peut y avoir entre votre point de vue qui est par rapport au nôtre
celui de l’avenir, mais dans le temps présent, dans notre progression à nous,
tenant compte du décalage qu’il peut y avoir entre un Homme qui est, qui a passé
par le stade de la fusion et de l’intégration, et l’Homme ancien ou l’Homme qui est
en train de se conscientiser, il a tout de même besoin de repères, de jalons sur sa
route, sur son chemin ?

BdM : Les jalons que l’Homme a besoin sur son chemin, ce sont les jalons qui lui
seront donnés au fur et à mesure qu’il entrera en contact avec des Hommes sur la
Terre qui ne font pas partie de l’ancienne évolution. Tant que l’Homme sera en
contact sur la Terre avec des Hommes qui font partie de l’ancienne évolution, les
jalons qu’il verra sur sa route, ce seront des jalons qui seront entachés du passé,
donc ce seront des jalons qui le garderont encore à l’intérieur de la limite de
l’Homme spirituel qui recherche une voie pour l’évolution de sa conscience. C’est
une des grandes illusions de l’Homme spirituel.

Le temps de l’intégration ou le temps de la fusion, le temps de la réunion entre
l’énergie et l’Homme ne demande pas à l’Homme s’il est prêt ou non. L’Homme, il
a déjà été préparé. Le mouvement involutif de l’Homme vers la recherche
socratique l’a préparé au cours de son expérience antérieure. Maintenant il y a des
Hommes sur la Terre qui sont prêts à la fusion.

Une fois que l’Homme est prêt à la fusion, il est amené à dépasser toutes les
conditions antérieures de son involution, même si ces conditions antérieures
étaient spirituellement positives, pour l’amener à rompre complètement avec ces
données, c’est-à-dire pour l’amener à ne vivre que de l’énergie en lui au lieu de
vivre philosophiquement attaché à des fls invisibles qui sont des pensées, qui
relèvent dans le passé historique de l’Homme de certaines expériences, de
certains modes d’expériences qui au cours de l’évolution future seront repassés,
ressassés et réajustés, afn que l’Homme ne soit plus prisonnier d’aucune forme
d’illusion concernant la constitutionnalité de ces plans invisibles.

Ce n’est pas parce que les Anciens ont dit, ont parlé du plan causal ou que les
Anciens ont parlé du plan mental inférieur, ou que les Anciens ont parlé du plan
astral, ou que les Anciens ont parlé de tel plan que la nature de l’Homme elle est
ainsi. Ce n’est pas parce que les Anciens ont établi la nature ésotérique ou occulte
de l’Homme que l’Homme nouveau découvrira une même réalité. Ce n’est pas
parce qu’il y a eu continuité dans la pensée ésotérique ou occulte, ou
métaphysique pendant des milliers d’années, pendant l’involution, que dans
l’évolution la même pensée existera.

FP : N’y a-t-il pas au moins au niveau du vocabulaire ou de la transmission de
l’information une nécessité d’établir des points de repère, simplement lorsque vous
parlez et que vous faites allusion au corps astral ou au corps mental, pour moi il y a
une représentation dans mon mental à moi pour pouvoir situer ce que vous dites ?

BdM : Oui, lorsque j’emploie des termes ou des catégories vous permettant de
vous situer vis-à-vis ce que je dis, dans le fond vous ne vous situez pas vis-à-vis
ce que je dis, vous employez simplement un concept et vous utilisez ce concept
pour véhiculer à travers votre propre énergie une autre énergie qui vous permet
d’aller plus loin dans la constatation des faits, qui font partie de la créativité de
votre intelligence.

Vous n’êtes pas un philosophe, ce n’est pas la qualité de votre Esprit de faire de la
philosophie. Si vous étiez philosophe, nous ne serions pas ensemble. Je considère
que vous avez un Esprit créatif qui se sert de la mémoire ancienne pour amener
vers l’Homme de la connaissance, lui permettant ainsi d’ajuster lentement,
graduellement, au cours des années, la connaissance ancienne avec l’instruction
nouvelle, c’est-à-dire l’apport entre l’énergie, le mental, qui vient dans le temps
nouveau et qui fait partie de mon activité pour le temps présent.

Les mots dont nous nous servons, les mots que nous utilisons sont simplement
des formes. Ce ne sont pas les formes qui sont pour nous importantes, parce que
plus nous allons avancer, plus nous allons défaire les formes qu’aujourd’hui nous
utilisons pour nous conformer à l’ancienneté. Et c’est ça que j’essaie de faire
comprendre.

Je vous donne un exemple. Nous parlons du plan mental ou nous parlons du plan
causal pour faire plaisir à ceux qui sont avancés dans l’occultisme. Le plan causal
pour l’Homme occulte, c’est la relation entre le mental et un certain niveau
d’énergie qui est directement ou très près du plan de la matière. Ça, c’est la
constatation psychologique occulte de l’Homme ancien. Mais si nous allons plus
loin dans le temps et que nous vérifons qu’est-ce que c’est le plan causal, nous
sommes obligés d’utiliser pour le vérifer, pour en parler, pour le constater, des
formes d’énergie, c’est-à-dire des pensées qui ne sont pas assujetties d’aucune
façon à l’entendement primitif de la conscience astrale de l’Homme.
Pour réellement savoir qu’est-ce que c’est le plan causal, pour en comprendre
toutes les coordonnées, pour pouvoir en réaliser les aspects à partir de la parole,
sans nécessairement y avoir accès sur le plan de l’expérience, nous sommes
obligés d’abord d’en avoir l’expérience. Vous ne pouvez pas avoir l’expérience de
quelque chose et en parler simplement en paroles et établir une conjugaison
parfaite entre la parole et l’expérience.

Donc il nous faut en tant qu’Homme savoir que tous les Hommes ont un plan
d’activité de conscience qu’on appelle le plan d’activité de conscience causale.
Tous les Hommes ! Mais qu’est-ce qui empêche les Hommes de savoir ou d’avoir
accès à ce plan d’activité dit causal ? C’est le fait qu’ils n’ont pas la parole pour
éliminer de leur conscience la pensée matérielle, sensorielle, inférieure, qui bloque
leur capacité de s’introduire par le mental dans ce plan d’énergie et d’aller
chercher l’information dont ils ont besoin pour expliquer ce plan-là.
Ayant expliqué ce plan-là, ensuite ils ont la vibration pour intégrer la même
énergie, donc ils se savent eux-mêmes, ils se connaissent eux-mêmes en fonction
de ce plan-là. Donc la recherche socratique, le mouvement socratique qui veut
que l’Homme se sache lui-même n’existe plus. L’Homme n’a pas à se savoir luimême. Se savoir lui-même, c’est une façon de pensée qui fait partie de l’activité
astrale sur le mental de l’Homme qui n’a pas pris conscience de la réalité causale
de son Esprit.

Donc automatiquement, se chercher soi-même qui dans le passé était bon
philosophiquement pour l’évolution de l’Humanité, l’évolution des systèmes
religieux philosophiques et métaphysiques, pour l’Homme de l’avenir ça n’existera
plus. Parce que se chercher soi-même, ça veut dire quoi ? Ça veut dire essayer de
trouver dans la conscience de l’Homme, de notre propre conscience à soi, les
aspects qui sont absolus. Et l’Homme ne peut pas arriver à la découverte des
aspects en lui-même qui sont absolus en passant par des moyens qui sont
absolument relatifs.

Il est obligé de vivre la relation avec l’absolu, et vivre la relation pour l’Homme
nouveau avec l’absolu c’est être en relation étroite directe avec l’énergie qui
soutient tous ces supposés plans de conscience. Et lorsque l’énergie soutient ces
plans de conscience et éventuellement descend, et élève le taux vibratoire de la
conscience mentale de l’Homme, à ce moment-là, l’Homme il se sait. Mais qu’estce que ça veut dire pour un Homme conscient “de se savoir” ?
Moi si vous me dites : “Est-ce que vous vous savez, est-ce que vous vous
connaissez, vous êtes supposé être un Homme conscient”… Je vous dirai : “Moi je
suis ce que je suis”. Je n’ai pas le temps, je n’ai pas d’énergie à perdre de me
demander ce que je suis, ce que je devrais être. Je suis ce que je suis. Autrement
dit, il n’y a plus d’espace entre ma réalité sur les autres plans et ma réalité sur ce
plan-ci. Et c’est ça qui répond à la question philosophique socratique.

FP : Mais d’où vient alors l’interrogation : “Qui suis-je” ?

BdM : L’interrogation : “Qui suis-je”, elle vient de l’imposition, de l’implantation
dans le mental de l’Homme d’une pensée qui fait partie de l’activité de certaines
intelligences sur d’autres plans qui s’occupent de l’évolution de l’Homme. Ce sont
les intelligences sur les autres plans qui s’occupent de l’évolution de l’Homme
pendant des millénaires. Mais vient un point où l’Homme doit s’occuper de sa
propre évolution. Mais quand est-ce que l’Homme s’occupe de sa propre
évolution ? Quand est-ce que l’Homme ne vit plus, n’a plus besoin de vivre des
implantations ou une programmation mentale dans son cerveau ?

FP : C’est quand il ne s’interroge plus !

BdM : C’est quand il ne s’interroge plus ! Et vous dites ceci avec facilité, mais je
vous assure que ne plus s’interroger, ne pas s’interroger, ne pas être capable de
s’interroger, c’est pour l’ego le test de sa relation avec son énergie, et c’est à la
fois pour l’Homme la réalisation instantanée qu’il est présent sur tous les plans.
Donc il n’a pas à se casser la tête ! ll n’a pas à se casser la tête parce qu’il est sur
tous les plans. Et si le taux vibratoire de ses énergies change, il se trouve sur un
plan ; et si le taux vibratoire de l’énergie change encore, il se trouve sur un autre
plan. Mais quand il est sur ces plans, il n’a plus à vérifer où il est, il le sait, il n’a
plus à s’interroger où il est, il le sait, il est intégré et c’est ça la nouvelle évolution !
J’ai beaucoup de respect pour les Anciens qui ont posé ces questions
fondamentales, ça faisait partie du devenir de l’Homme, ça faisait partie de
l’ignorance de l’Homme, ça faisait partie de la solitude de l’Homme, ça faisait
partie de la recherche de l’Homme, ça faisait partie du fait que l’Homme était
inconsciemment manipulé par d’autres plans qui lui donnaient des pensées
créatives, des pensées sufsamment hautes en vibration pour amener l’Humanité
à se sortir de la situation plus primitive qu’elle était ou qu’elle vivait auparavant. Ça
faisait partie de l’involution. Mais l’Homme demain, l’Homme de la nouvelle
évolution ne sera pas alourdi dans sa vie par cette fameuse question socratique
“Connais-toi toi-même”. Regardez Shakespeare ! Shakespeare il dit : “Être ou ne
pas être” !

FP : La question fondamentale.

BdM : “There is the question”, “être ou ne pas être” ! C’est une question
existentielle. C’est une question existentielle qui était tellement importante pour
l’Homme parce qu’elle existe dans tous les Hommes, qu’elle est devenue presque
une question de principe de vie dans le monde occidental. Mais dans le fond, “être
ou ne pas être”, ça n’a aucune importance pour un Homme conscient. Parce
qu’un Homme qui est conscient, il EST, “anyway” ! Il est au-dessus de la question
d’être ou de ne pas être.

Un Homme inconscient est obligé de se poser la question “d’être ou de ne pas
être” parce qu’il n’est pas. Mais s’il était, il ne se poserait jamais cette question.
Donc cette question de principe de vie philosophique qui a été posée par
Shakespeare, elle n’a aucune importance pour un Homme conscient, mais elle a
beaucoup d’importance philosophique pour l’Homme inconscient. Et c’est la
même chose pour toutes les questions. Les questions viennent d’où ? Les
questions ne viennent pas de l’Homme, les questions sont implantées dans le
mental de l’Homme. Un Homme qui est conscient, si l’Homme était conscient, il
n’aurait pas de questions. S’il avait à étudier quelque chose, s’il avait à découvrir
quelque chose, s’il avait à savoir quelque chose, il le dirait.

Un Homme conscient, un Homme qui est créatif, un Homme qui est intégré, il ne
demande pas de questions, il parle. C’est d’ailleurs par la parole que l’Homme
nouveau répondra aux questions des Hommes, par la parole ! Et il n’aura pas luimême de questions puisqu’il sera intégré, puisqu’il sera dans son énergie,
puisqu’il n’y aura pas de division entre lui, entre le plan de tel nom, le plan de tel
nom et le plan de tel nom, le plan de tel nom !

FP : Mais l’Homme qui aujourd’hui vit une conscience primitive expérimentale, il
est fasciné par les mots, les mots tels que esprit ou astral ?

BdM : Ben oui, il est fasciné, c’est normal ! Ce n’est pas de ma faute si l’Homme
est fasciné par les mots. Je suis en train de lui dire à l’Homme qu’il en arrive un
jour à se “défasciner”. L’Homme doit un jour ne plus être fasciné par quoi que
ce soit. S’il est fasciné par les mots, ça fait partie de son expérience. Je ne peux
pas moi, parce que l’Homme est fasciné par les mots, continuer sa fascination. Je
ne peux pas aider à sa fascination sinon je continue le mouvement de l’involution.
Donc je dois changer la polarité de la fascination, je dois l’amener à réaliser que la
fascination n’est qu’une habitude d’esprit que vit l’Homme parce qu’il n’est pas
sufsamment dans son énergie. S’il était dans son énergie, il ne serait jamais
fasciné. Fasciné de quoi ! Si l’Homme fait partie de la vie, il a à être fasciné par
quoi ?! Il fait déjà partie de la vie, il est dans la vie, il est peut-être maître de la vie.
Un maître de la vie n’est pas fasciné par la vie.

La fascination de la vie, ça fait partie de l’expérience existentielle de l’Homme qui
se pose une question ou qui pose une question devant l’infnité, parce qu’il n’est
pas capable de répondre à l’infnité. Si l’Homme savait qu’est-ce que c’est
l’infnité, s’il était capable de parler de l’infnité, s’il était capable de répondre à des
questions vis-à-vis l’infnité, l’Homme n’aurait jamais de questions fascinantes
dans son mental, il aurait des réponses merveilleuses mais il n’aurait jamais de
questions fascinantes.

Donc l’Homme doit en arriver à avoir des réponses merveilleuses mais jamais de
questions fascinantes. À ce moment-là il brisera avec l’involution, il se séparera
des maîtres qui ont fait un très grand travail. Il se séparera des doctrines qui ont
été nécessaires et il entrera dans son énergie. Donc il entrera dans l’énergie de
l’intelligence au lieu de se gâter le palais avec des concepts intelligents. Il y a
quand même une grande diférence entre l’énergie de l’intelligence et les concepts
intelligents.

Les concepts font partie de l’involution, l’énergie de l’intelligence fait partie de
l’évolution. Et lorsqu’un Homme est dans l’intelligence créative, lorsqu’il est dans
son énergie créative, automatiquement sa conscience elle est amenée à ouvrir les
horizons, donc à créer ce que nous appelons, entre parenthèses, de l’intelligence
ou une phénoménologie de l’intelligence. Mais l’Homme lui-même n’est pas pris,
épris, fasciné par de l’intelligence, par des idées ou par des concepts.

FP : Mais sans aller même jusqu’à se gaver de concepts, tout simplement au
niveau du vocabulaire, est-ce qu’il n’y aurait pas avantage à expliquer les mots
qu’il est facile pour désamorcer leurs charges émotives qu’ils contiennent et peutêtre supprimer cette Tour de Babel du vocabulaire aujourd’hui ? On n’a plus de
moyen de communication puisqu’il y a de tels décalages entre chaque concept,
est-ce qu’il ne serait pas préférable à ce moment-là de les reclarifer ?

BdM : Vous dites que nous n’avons pas de moyen de communication parce qu’il y
a tellement de décalage entre les concepts, ce n’est pas la raison pour laquelle
nous n’avons pas de moyen de communication. Nous avons tous… Chaque
Homme possède en lui ce que l’on pourrait appeler une intelligence intuitive, c’està-dire une intelligence qui est réellement vibratoire, chaque Homme, tous les
Hommes, et les Hommes un jour doivent en arriver à pouvoir vivre, à sentir,
percevoir cette intelligence intuitive ou vibratoire. Et s’ils font ça, quelque soient
les concepts, ils ne seront pas retardés dans leur mouvement de conscientisation.
Mais si les Hommes croient, parce que les concepts sont défnis, qu’il y a une plus
grande universalité dans la défnition des concepts, que ceci les amènera à une
conscience supérieure, c’est une très grande illusion. Ce n’est pas par le concept
que l’Homme sera amené à la conscience, ce sera par la sensibilité vibratoire de
son être à la forme du concept, ce n’est pas le concept ! Le concept n’est qu’une
forme.

Si l’Homme s’attache à la forme, il perd contact avec son énergie, et c’est
pourquoi je ne peux pas moi, aller dans la direction d’expliquer ou de faire plaisir à
l’Homme et d’expliquer le concept du causal, le concept de l’astral, le concept du
mental inférieur, le concept du plan bouddhique, ainsi de suite. Parce que ça ne
donne rien ! C’est une perte de temps ! Si je fais ceci, je ne fais qu’aggraver la
situation, je ne fais qu’étendre la tache d’huile, elle est déjà sufsamment étendue.
Il y a sufsamment de personnes qui ont écrit sur ces plans, sur ces concepts.

FP : Il y en a peut-être trop ?

BDM : Pourquoi moi ? Il y en a trop, alors pourquoi moi je le ferais ! Et nous
sommes rendus à un point où c’est le mouvement opposé que nous devons faire !
Et c’est ça que nous devons comprendre. Nous devons faire le mouvement
opposé. Je n’ai rien contre l’explication du plan causal, je veux l’expliquer selon
ma vibration…
FP : Selon votre vibration…

BdM : Selon ma vibration, donc je risque automatiquement encore d’agrandir la
tache d’huile !

FP : Le danger c’est qu’on épouse à ce moment-là votre concept ?

BdM : Ah voilà ! Exactement, exactement ! Donc si moi, à cause du fait que j’ai
une capacité de parler qui n’est pas normale, je commence à parler du plan ci, du
plan ça, donc on va avoir tendance à épouser un mode de pensée ou un mode
d’explication. Donc on fera une autre philosophie avec ce que moi je dis, et je ne
veux pas ça. Je veux fnalement amener l’Homme à réaliser qu’il n’a pas besoin de
ça… Que ça, c’est plaisant pour le mental, ça fait partie du corps de désir de
l’Esprit de l’Homme, ça lui permet de se relaxer pendant qu’il est en recherche…

FP : Jusqu’à un certain point…

BdM : Lorsqu’il est dans sa vibration il n’a plus besoin de ça ! Je regardais cette
semaine un livre dont j’ai parlé dans le public, un livre que je considère un grand
livre dans le monde, j’ai ouvert le volume et je l’ai refermé. J’avais le goût de
vomir ! Et je n’avais pas le goût de vomir parce que ce n’est pas un grand livre,
j’avais le goût de vomir parce que je suis trop au-delà de la forme. Je ne suis plus
capable d’absorber la forme conceptuelle parce que je vois à travers.
Donc étant ce que je suis, je fais le partage des choses et je dis : “Ce livre pour
l’Homme qui est encore au stage de la recherche socratique, il est fameux”. Et en
même temps je dis : “Celui qui en arrivera un jour à être dans sa vibration, dans
son intelligence interne, intuitive, il sera obligé aussi de le refermer”. J’ai fait des
tests avec des gens qui avaient très très envie de ce livre, qui enseignaient ce livre,
qui en parlaient en public de ce livre, qui voulaient même en faire une école de ce
livre, et je disais : “Dans deux ans, vous fermerez le livre”. Et efectivement
aujourd’hui, ils ferment le livre ! Et c’est ça que l’Homme va comprendre.
Il doit comprendre qu’une échelle contient des valeurs et que rendu à un certain
niveau de l’évolution sur l’échelle, il n’a plus besoin de ces concepts. Ils ont servi
dans le passé, et dans le nouveau temps, l’Homme ne peut pas véhiculer la même
énergie à travers des formes qui sont soit parallèles ou même plus exactes, parce
que ça ne sert plus. Vous savez que la diférence entre la conscience
supramentale de la nouvelle évolution fait partie du mystère de l’Homme.
Donc la conscience supramentale – ce que nous appelons aujourd’hui la
conscience supramentale pour lui donner un nom simplement – fait partie du
mystère de l’Homme, et si ça fait partie du mystère de l’Homme, ça veut dire que
l’Homme, au fur et à mesure qu’il avancera en sensibilité interne, qu’il avancera
vis-à-vis l’évolution, découvrira des aspects de ce mystère. Et il découvrira à
l’intérieur de ces aspects, des facettes de la réalité qu’il n’aurait jamais pu
auparavant s’imaginer au niveau ou sur le plan conceptuel.

Et quand je parle de ceci, je parle en fonction de ce que nous appelons le mot
Dieu, en fonction de ce que nous appelons le temps, l’espace, le feu, le
magnétisme, l’âme, l’Esprit, l’atome. L’Homme découvrira au fur et à mesure qu’il
sera capable de supporter le vide, c’est-à-dire simplement l’énergie, sans concept,
sans besoin de concept, il découvrira la réalité par la parole. Il ira dans les plans de
la réalité par le mouvement de son corps causal.

FP : Est-ce que la découverte, la compréhension de ces phénomènes que vous
avez cités amène l’Homme à une vision multiple ou bien unitaire ?

BdM : Elle amène l’Homme à une vision à la fois multiple et à la fois unitaire mais
elle est multiple d’abord. Et il faut se méfer de la vision unitaire des choses. La
vision unitaire des choses est une vision que recherche ou qu’a recherché
l’Homme spirituel afn d’unifer le cosmos. Tandis que l’Homme conscient,
l’Homme supramental n’est pas intéressé à unifer le cosmos puisqu’il est présent
sur un plan à la fois et sur sept plans à la fois. Donc s’il est présent sur un plan à la
fois, c’est-à-dire qu’il y a en lui une manifestation de son énergie maximale sur ce
plan-là.

S’il est présent sur sept plans à la fois, c’est qu’il y a division entre les plans pour
récupération sur un plan, afn qu’un plan serve à l’évolution et que les autres plans
servent à la maintenance temporaire des liens universels entre les plans les plus
subtils et le plan le plus dense, pour qu’il y ait vie sur ce plan-là. Donc l’Homme
conscient de demain aura une vue multiple d’abord, c’est-à-dire qu’il sera capable
de voir d’une façon très très vaste la relation entre toutes les choses, mais une
relation entre toutes les choses qui permettra aux choses de maintenir l’aspect
fguratif de leur conjonction temporelle à l’intérieur de la matière des plans où ils
seront situés.

Tandis que dans le passé, l’Homme cherchait – à cause de son état spirituel – à
unifer toutes ces choses. Il l’a fait à travers la drogue, c’était la même chose. Il a
essayé d’unifer les choses et pourquoi l’Homme veut unifer les choses ? Parce
que lui-même n’est pas UN.

Si l’Homme était UN, il ne chercherait pas à unifer les choses, il chercherait à faire
exploser dans le cosmos les choses, à vérifer et à regarder l’interrelationnel entre
les choses, afn de pouvoir mieux participer sur le plan de la dynamique évolutive,
à la construction des mondes en relation l’un avec l’autre, afn de pouvoir donner
plus d’expansion à l’espace et permettre ainsi au temps de relancer ses fonctions
en relation avec la bioconscience de l’Homme. Tandis que dans le passé,
l’Homme cherchait plutôt l’unifcation des choses parce que lui était désunifé.
Tandis que l’Homme nouveau sera intégré, donc il sera lui-même unifé, donc
étant unifé il cherchera plutôt à vivre et à bénéfcier de la multiplicité des choses.
Et c’est pourquoi je dis que dans l’évolution future, la conscience de l’Homme sera
diférente. La recherche spirituelle socratique de l’Homme sera diférente.
Autant l’Homme ancien, l’Homme de l’involution a cherché à unifer, autant
l’Homme nouveau de l’évolution bénéfciera de la multiplicité et cherchera dans la
construction interne de tous ses aspects, des clés à la légende de la science. Et
ayant trouvé les clés à la légende de la science, il découvrira les mesures d’êtreté
sur tous les plans, en relation avec tous les organismes, en relation avec tous les
plans des sous-plans, et il pourra ainsi construire une science cosmique qui lui
permettra à ce moment-là de bénéfcier des sept plans de la création.

FP : Donc la vision unitaire répond encore une fois à une tentative de l’ego de se
sécuriser ?

BdM : Mais oui, mais oui, la vision unitaire c’est une tentative de l’ego de se
sécuriser, vous l’avez bien dit, personne ne peut le dire mieux que vous, c’est ça !

FP : Et le fait de vouloir mettre de l’ordre ou de catégoriser les concepts
également, ça revient un petit peu à ça ?

BdM : La même chose !

FP : Et donc ce chaos, cet aspect chaotique de la pensée peut être nécessaire
pour arriver à un certain seuil de saturation ou d’explosion ?

BdM : Oui, à un seuil de saturation ! Un Homme qui est conscient, si vous lui
arrivez avec un concept, il sentira la limite du concept, il verra la valeur du
concept, parce que tous les concepts ont une valeur, mais il ne perdra pas
d’énergie égoïque à vous dire : “J’ai un autre concept mieux que celui-là”. Donc si
vous, pour satisfaire votre mouvement spirituel, votre mouvement philosophique,
vous êtes arrivé à bénéfcier de certains concepts, pourquoi vous les enlevez !
Donc un Homme conscient prendra des concepts que vous lui présentez et il dira :
“Oui oui, c’est intéressant”, papapapapapa ! Et s’il rencontre un autre Homme qui
fait la même démarche que vous, il dira : “Oui oui, ça va”. Donc l’Homme
conscient, l’universalité de la conscience de l’Homme, quelle est sa beauté ? Sa
beauté réside dans le fait qu’elle est capable de s’adapter à tous les concepts.
Donc il ne s’agit pas de changer les concepts. Il s’agit de réaliser que chaque
concept a une fonction vibratoire qui s’adapte à un niveau d’évolution.
Donc il y a des concepts qui sont très bons pour certains Hommes, d’autres
concepts qui sont très bons pour certains Hommes, d’autres concepts qui sont
très bons pour certains Hommes ! Je vais vous dire que dans le monde occidental,
un des Hommes qui a fait le plus pour la manifestation de la descente pour la
difusion de l’ésotérisme, de la pensée ésotérique, ça a été Lopsang Rampa !

FP : Oui, parce qu’il a été capable de vulgariser l’ésotérisme !

BdM : Ah voilà ! Mais nombreux sont ceux qui diraient que ce que Lopsang
Rampa a écrit… Bon ! Le point n’est pas là ! Le point est que Lopsang Rampa a
développé des idées, des concepts, pour l’Homme de la rue. Et il y a d’autres
concepts pour l’Homme du trottoir ! Il y a d’autres concepts pour l’Homme de la
maison ! Il y a d’autres concepts pour l’Homme dans l’opinion. Il y a d’autres
concepts pour l’Homme dans la Tour d’Ivoire ! Et l’Homme qui est dans l’espace
mental est libre et conscient, il n’a plus de concepts ! Il se sert de tous les
concepts. Il dit : “Oui, c’est bien, c’est intéressant, oui c’est bien, c’est
intéressant”, et c’est ça qu’il faut découvrir, il ne faut pas unifer la connaissance, il
faut la rendre créative à travers sa multiplicité.

Il faut être capable de regarder les concepts de l’Orient, les concepts de
l’Occident et voir à l’intérieur de ces concepts, à travers la créativité du mental,
leurs fonctions créatives à leurs niveaux, mais ne jamais être prisonnier des
concepts occidentaux, des concepts orientaux, sinon nous sommes des esclaves,
sinon nous sommes des “suiveux”, sinon nous n’avons aucune intelligence
créative.

Mais si nous sommes capables de regarder tous les concepts dans le monde,
toutes les philosophies, toutes les psychologies, toutes les métaphysiques, toutes
les doctrines occultes, et pouvoir jouer avec ces concepts et s’en servir pour ceux
qui en ont besoin, il dira : “Ah ! Écoutez, j’ai un concept pour vous qui est
intéressant ! Et pour vous ça prend un certain concept, pour vous ça prend un
autre concept, pour vous, monsieur, ça prend tel concept”, là c’est ça de
l’intelligence créative !

C’est pourquoi je dis : De l’intelligence, ça n’est pas de l’intelligence. De
l’intelligence, c’est le mouvement de l’énergie à travers le mental. Donc si nous
nous occupons de nous sur le plan de la conscience en fonction de l’énergie à
travers le mental, ce n’est plus important que la connaissance soit unifée dans le
monde, elle ne le sera jamais. La connaissance ne peut pas être unifée
puisque la connaissance sert à désunifer.

La fonction de la connaissance, c’est de séparer les catégories, les multiplicités,
afn de permettre que dans certains quartiers il y ait une certaine évolution, parce
qu’il y a un certain tempérament, parce qu’il y a une certaine vibration, une
certaine évolution dans un autre quartier parce qu’il y a un certain tempérament,
un certain caractère.

La race noire va évoluer avec certains concepts, la race jaune avec certains
concepts, la race blanche avec certains concepts, l’Homme génie avec certains
concepts, l’Homme spirituel avec certains concepts, l’intellectuel avec certains
concepts, le mathématicien avec certains concepts, le scientiste avec certains
concepts… Donc tous les Hommes ont besoin de diférentes sortes de concepts.
Il ne s’agit pas pour nous les Hommes d’unifer les concepts.

Il s’agit pour nous les Hommes de réaliser un jour que les concepts ne sont que
des formes qui servent au passage de l’énergie et qui s’adaptent selon les
individus à la coloration de leur personnalité. Une fois que l’Homme a dépassé ce
stage parce qu’il est en fusion, parce qu’il est en intégration, à ce moment-là il
aime tous les concepts. Il se sent à l’aise sur tous les plans et il est capable de se
servir de tous les concepts. Et il est capable d’aller sur tous les plans pour servir et
pour aider à l’évolution de l’Homme parce que… Pourquoi ? Son ego n’est plus
impliqué.

La recherche socratique, elle est terminée, l’Homme n’a plus rien à découvrir, tout
est là donc il prend ce qui est là, il fait avec ce qui est là ce qu’il doit faire, et ce
qu’il doit faire dépend de sa vibration, dépend de la relation entre son énergie et
son mental, dépend de l’intégration de son énergie. Et c’est ça l’Homme nouveau.
Donc attendez-vous pas à l’unifcation de la connaissance, il n’y en aura jamais.
Mais il y aura universalisation de l’intelligence, ça, ce n’est pas pareil.
Universaliser l’intelligence, que l’universalité de l’intelligence soit, ça fait partie de
l’évolution et elle sera facile au fur et à mesure qu’il y aura de plus en plus
d’Hommes conscients universellement. Mais attendez-vous pas à l’universalité de
la connaissance, parce que la connaissance ne fait pas partie de la conscience. La
connaissance fait partie du mode d’expression de l’énergie à travers le mental
pour le bénéfce émotif astral de l’Homme inconscient.

Un Homme conscient n’est pas intéressé à la connaissance, il ne peut pas être
intéressé à la connaissance parce qu’il n’a plus de facultés réfectives, il n’a plus la
capacité de demander de questions. Si un Homme n’a plus la capacité de
demander de questions, comment voulez-vous qu’il s’intéresse à la
connaissance ! Il n’a simplement que la faculté gratuite qui fait partie de
l’intégration de son énergie avec son ego de manifester l’énergie de l’intelligence,
donc de donner à l’Homme ce que nous appelons de l’instruction, c’est-à-dire
expliquer à l’Homme comment fonctionne l’Homme psychiquement, mentalement,
émotivement, vitalement, physiquement, astralement, causalement, ainsi de suite.

FP : Et pour cela, il faut quand même qu’il se serve des concepts, mais il doit les
redétruire après son intégration !

BdM : Oui efectivement, il doit les détruire parce que l’énergie de l’intelligence,
elle est infnie. Les concepts sont relatifs. Et plus l’Homme avance dans l’énergie
de l’intelligence, plus il en arrive à l’infnité ; plus il découvre l’infnité, plus il
découvre l’absolu ; plus il découvre l’absolu, plus il comprend l’absolu ; plus il
comprend l’absolu, plus il est dans l’absolu ; plus il est dans l’absolu, il veut faire
sauter ce qui est relatif et qui empêche l’Homme d’en arriver au même point !
Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise !

FP : La difculté doit résider dans la perception que vous avez, absolue, et dans la
communication à ceux qui ont une perception très relative, très fragmentaire ?

BdM : Oui, oui, mais la difculté elle n’est pas nécessairement dans le concept,
elle est dans le fait que le concept existe. Et comme le concept existe, il a
naturellement des tendances à créer dans l’émotivité, dans l’ego, dans les parties
inférieures de l’Homme, une question, l’Homme est intéressé : qu’est-ce que c’est
l’absolu ? Mais l’Homme conscient n’est pas intéressé à qu’est-ce que c’est
l’absolu ! Il fait partie de l’absolu.

La conscience, ça fait partie de l’absolu. Il y séparation dans l’Homme inconscient
entre sa conscience et son énergie. Tandis que dans l’Homme conscient, il n’y a
pas de séparation, donc comme il n’y a pas de séparation il ne soufre pas de
claustrophobie.

FP : Il y a un aspect qui est fatigant dans la recherche de l’Homme qui se
conscientise, et puis il y a à la fois un intérêt pour lui, c’est comme quelque chose
qui le tiendrait… Alors…

BdM : C’est très juste, très juste. Mais vous savez pourquoi il y a un intérêt ?
Parce qu’il n’a pas découvert le manque d’intérêt !

FP : J’allais vous demander c’était quoi votre intérêt à ce moment-là, vital, s’il n’y
avait plus de questions, s’il n’y avait plus de recherche ? Ce n’est pas remplacé par
rien ?

BdM : Ce n’est pas moi qui vis sur le plan de la question, de la recherche, ce sont
les Hommes. Les Hommes… J’ai contact avec les Hommes, les Hommes me
parlent, les Hommes me demandent des questions, je réponds. Mais moi
personnellement je ne suis pas impliqué. Je ne soufre pas. On ne peut pas soufrir
de parler, on peut soufrir de demander des questions. Moi je ne soufre pas de me
demander des questions. J’aime parler, c’est tout.

Ce n’est pas moi qui ai le problème de la question, c’est l’Homme, mais comme je
suis sufsamment intégré dans mon énergie, je lui donne les réponses à ses
questions, tant que je veux. Si un jour je veux arrêter, j’arrête. Mais moi je ne vis
pas sur le plan de la question.

FP : Mais pour que vous ayez du crédit, comme vous dites que vous n’êtes pas
intéressé à la question ou que vous fonctionnez sans la question, pour que vous
ayez du crédit, il faut que vous soyez capable d’expliquer les questions, de donner
des réponses, sans quoi on va vous dire que vous êtes sans-dessein ?

BdM : Mais oui exactement, exactement ! C’est justement pourquoi j’ai le crédit
parce que je suis capable de répondre aux questions. Mais moi personnellement,
je ne suis pas impliqué dans les questions. Qu’on me demande des questions, je
vais parler, je vais répondre, mais moi égoïquement parlant, humainement parlant,
je ne suis pas impliqué dans les questions. Si j’étais impliqué dans les questions,
je ne pourrais pas donner les réponses.

Si je cherchais dans ma tête, si je cherchais des questions, si j’essayais de
comprendre des choses, je ne pourrais pas répondre. Vous ne pouvez pas
répondre à ce que vous ne pouvez pas comprendre. Vous pouvez répondre à ce
que vous n’essayez pas de comprendre, mais que vous comprenez parce que
justement vous êtes en dehors de la forme de la question, elle est là la liberté de
l’Homme. Elle est là la liberté du mental de l’Homme.

Il est là le pouvoir de l’intelligence créative de l’Homme. Et ce pouvoir il fait partie
de tous les Hommes, il est universel. Aucun Homme ne le possède plus qu’un
autre, mais un Homme peut le posséder avant un autre.

FP : Mais qui aurait de l’intérêt pour fnalement arriver après une longue quête,
après une longue recherche intérieure, arriver au bord d’un goufre au bord du
vide, quel est l’intérêt ?

BdM : Un Homme qui arrive sur le bord du goufre après une grande recherche
intérieure, il réalise quelque chose, il réalise le vide, il réalise la nécessité de son
expérience intérieure qui l’a amené à ce point, il réalise que c’est le goufre qui est
important, et non pas le pavé. C’est le goufre, c’est le vide ! Et l’Homme a peur du
vide, il n’est pas confortable devant le vide. Parce qu’on lui a toujours dit qu’il y
avait quelque chose au bout de la route. Il y avait quelque chose mais on ne lui a
pas dit quoi ! On ne lui a pas dit : “Cherche mon bonhomme, vas-y, casse-toi les
reins pendant vingt ans, cinquante ans, quarante ans, et au bout de la route tu vas
arriver à RIEN”.

FP : Pourquoi on ne lui a jamais dit ça !

BdM : On lui a dit : “Vas-y bonhomme, au bout de la route tu auras la clé”. Mais lui
le bonhomme, il est resté avec le concept de la clé, donc pour lui il a l’impression
qu’au bout de la route il y a quelque chose de tangible, de solide pour son ego,
lorsqu’en fait, au bout de la route il y a quelque chose de tangible pour son Esprit
mais pas pour son ego. Et c’est ça le choc que vivra l’Homme de l’involution qui
entrera dans le nouveau cycle.

Et tous les Hommes devront vivre la même chose, qu’ils soient de l’Orient ou qu’ils
soient de l’Occident, ils seront obligés d’en arriver au bout de la route, et de
réaliser que l’involution fait partie de la programmation de l’Homme. Que tous les
concepts, toutes les formes ont été créées pour ce perfectionnement de l’Homme
et que lorsque l’Homme prend ses ailes, il développe le pouvoir de voler seul
parce que justement il a coupé ses liens, ses relations avec les dieux !
Qu’est-ce que ça veut dire couper sa relation avec les dieux ? Ça veut dire
couper sa relation avec toutes les formes possibles et imaginables de
pensées qui donnent à l’ego la sécurité de croire qu’il est sur la bonne voie.

FP : Mais c’est déjà la question qui le hante : Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?

BdM : Ah ! Même le Christ l’a vécu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? Très juste !
S’il n’avait pas été abandonné, il n’aurait pas passé à l’autre plan.

FP : C’est ce que je voulais vous demander.

BdM : Il n’aurait pas passé et nous ne pouvons pas comprendre ceci, parce que
nous sommes rationnels. Nous avons, les Hommes, des têtes de cochon. Nous
croyons que la vie telle que nous la concevons nous doit quelque chose. La vie ne
nous doit rien. La vie c’est la vie, autrement dit la vie c’est le mouvement dans le
temps et l’espace d’une quantité infnie et incroyable d’énergie alimentée,
soutenue, canalisée par des intelligences sur diférents plans. Et tout ça pour le
bénéfce de quoi ? Pour le bénéfce du perfectionnement entre l’énergie et les
plans ou de la matière, c’est ça la vie.

Donc l’Homme qui entre, qui arrive à un point dans sa vie où il est capable de
réaliser ceci, avec quelle froideur mentale, réaliser ceci, il ne peut le faire que s’il
met de côté ses maudits concepts, ses idées préconçues, ses idées qui cajolent
son ego, ses idées qui donnent à son ego le support psychologique, ses idées qui
donnent à son ego l’impression que ce devrait être ainsi et non pas ainsi. C’est
ainsi et non pas ainsi ! Et tous les Hommes le découvriront et c’est là que se fait le
choix entre les Hommes inconscients et les Hommes conscients.

C’est là que s’opère sur la Terre la descente de ce que j’appelle la conscience
supramentale, qui naît de quoi ? Qui naît de la descente de la Volonté et de
l’Intelligence de l’Homme ou qui naît de la naissance de la Volonté et de
l’Intelligence de l’Homme, c’est-à-dire qui naît de la capacité chez l’ego de devenir
parfaitement lucide, LUCIDE !

La lucidité de l’Homme, c’est quelque chose qu’il ira chercher dans son
expérience avec le temps, lorsqu’il aura découvert que tout ce qui fait partie de
son mental, de ses pensées, de ses idées, n’est que du matériel fxé dans son
mental par des intelligences sur d’autres plans qui œuvrent pour l’involution, qui
ne veulent pas perdre le pouvoir, qui vivent, qui évoluent, qui travaillent, qui se
servent de l’énergie mentale émotive de l’Homme pour la fabrication dans leur
propre monde du matériel nécessaire à leur évolution. Les plans sont
interconnectés.

Vous regardez bien dans la matière, vous avez la fourmi, vous avez le chat, vous
avez la souris, vous avez toutes sortes d’animaux qui se mangent et
s’entremangent, et qui se supportent et qui créent un système écologique. C’est la
même chose dans le monde de l’invisible. Tous les systèmes se supportent
mutuellement et à partir du moment où l’Homme réalise ceci, que tous les
systèmes se supportent mutuellement pour leur propre évolution, et que lui réalise
ceci d’une façon absolue, c’est-à-dire intégrale, c’est-à-dire sans émotion dans le
mental, l’Homme il fait partie d’une nouvelle évolution.

Il devient un maître de la vie et un jour il aura une capacité vibrante tellement
grande qu’il sera exactement comme sont ces Hommes qui viennent d’autres
parties de la galaxie. Il sera automatiquement un être qui aura le pouvoir sur la
matière. Donc il sera le produit enfanté par la soufrance. Il sera la réalisation sur le
plan humain de la condensation dans la matière de cette énergie à travers la
Volonté et l’Intelligence lucide, mais non pas à travers le désir spirituel de l’Homme
qui poursuit depuis des millénaires la recherche socratique.

Socrate a amené l’Homme à la fn du vingtième siècle et à la fn du vingtième
siècle, l’Homme détruira tous les temples de l’ancienne pensée pour ériger sur sa
propre fondation, dans sa propre conscience, non pas un temple, mais l’épée qui
sera capable de couper à travers tous les voiles qui dans le passé ont servi à son
invitation dans la matière, pour fnalement le libérer de la matière pour qu’il en
arrive un jour à être réel, c’est-à-dire à un être un Homme capable de vivre de
l’intégration de son énergie sur tous les plans, selon le plan où il doit lui-même
s’exécuter, en tant que vie, de force de vie et d’intelligence de vie.

FP: Est-ce que c’est ça la liberté ?

BdM : Ce que nous appelons la liberté, c’est ça. La liberté ce n’est pas le libre
arbitre. La liberté c’est l’appointement dans la matière de la Volonté, de
l’Intelligence lucide pour le bénéfce de l’Homme en relation avec les Hommes
pour le bénéfce éventuel de l’évolution à long terme, et pour le bénéfce personnel
de l’Homme à court terme. C’est ça la liberté ! C’est une force créative dans
l’Homme mais que l’Homme ne pourra vivre, que l’Homme ne pourra exercer que
lorsqu’il aura réellement compris les lois de la vie, c’est-à-dire les lois de la
conscience planétaire expérimentale.

FP : Et le libre arbitre alors ?

BdM : À ce moment-là, l’Homme réalisera que le libre arbitre de l’ancienneté était
une illusion et que sa liberté englobe le libre arbitre. La liberté, être libre, c’est plus
grand que le libre arbitre. La liberté de l’Homme, la liberté réelle de l’Homme
conscient, elle est plus grande cette liberté, elle englobe le libre arbitre.

mise à jour le 16/06/2024

Retour en haut