FP 036
L’AFFRANCHISSEMENT DU PASSÉ
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : (…) Ce qui me trouble le plus, c’est surtout la similitude
des évènements qui se répètent dans le temps, et je vous ai amené un exemple ce
soir. Par exemple la similitude entourant l’assassinat de deux présidents, le
président Abraham Lincoln et John Fitzgerald Kennedy. Les deux s’intéressaient à
la condition de la vie des noirs, le besoin et l’adoption des droits civiques.
Monsieur Lincoln fut élu en 1860, Monsieur Kennedy fut élu en 1960. La secrétaire
de Monsieur Lincoln qui s’appelait Kennedy, l’avisa de ne pas se rendre au
théâtre ; la secrétaire de monsieur Kennedy qui s’appelait Lincoln l’avisa de ne pas
se rendre à Dallas. Les épouses des deux présidents ont perdu des enfants durant
leur séjour à la Maison Blanche.
Les deux présidents ont été atteints un vendredi en présence de leur épouse ; les
deux présidents ont été atteints à la tête, les deux présidents sont décédés sans
jamais reprendre connaissance. Leurs successeurs, tous deux s’appelaient
Jonhson, étaient démocrates, sudistes, et avaient servi au Sénat.
Andrew Jonhson est né en 1808, Lyndon Johnson est né en 1908. John Wilkes
Booth, l’assassin de Lincoln est né en 1839 et Lee Harvey Oswald, l’assassin de
Kennedy est né en 1939. Booth et Oswald étaient deux sudistes favorisant des
idées impopulaires. Booth et Oswald ont atteint leurs victimes en dépit de la
protection des agents secrets.
Booth et Oswald furent eux-mêmes assassinés avant la tenue de leur procès et les
deux meurtriers furent assassinés tout en étant sous une forte protection policière.
Les noms John Wilkes Booth et Lee Harvey Oswald totalisent chacun quinze
lettres. Les noms Lincoln et Kennedy totalisent chacun sept lettres. Les noms
Andrew Jonhson et Lyndon Jonhson totalisent chacun treize lettres.
Troublant ? Troublant les dessous de l’histoire ! Est-ce que ça veut dire que
l’histoire se répète de façon cyclique, que le monde n’est qu’un théâtre toujours
semblable dans son scénario, seuls les acteurs changent et peut-être un peu le
décor ? Croyez-vous à l’éternel retour de l’histoire, des cycles ?
BdM : D’abord, l’histoire c’est un théâtre pour l’évolution de l’Homme, pour
l’expérience de l’Homme. L’Homme c’est un être qui vit sa vie dans un cadre
d’unidimensionnalité, ce que nous appelons la logique, et la logique ne fait pas
partie de la vie, elle fait partie d’une qualité de la pensée humaine, amenée à un
très haut niveau de développement par la puissance des sens sur la pensée de
l’Homme ; et des évènements tels que celui que vous lisez, sont des évènements
créés à partir de l’invisible pour forcer chez l’Homme à se réconcilier avec
l’invisible, à se réconcilier avec des dimensions de vie qui ne sont pas sujettes aux
lois de la logique, mais qui sont extrêmement organisées sur d’autres plans.
Nous les Hommes, nous avons un système sensoriel qui depuis l’involution a fait
de nous des êtres de plus en plus enfermés, emprisonnés dans une mortalité,
donc des êtres qui, pour comprendre cette mortalité, ont développé de plus en
plus une forme de logique qui, en confrontation avec des articles comme ceci,
force l’individu, force l’Esprit, force l’intellect à se plier sous le jugement des
évènements…
FP : À voir autre chose que des coïncidences ?
BdM : Voilà ! Et ce n’est pas facile parce que l’Homme est un être orgueilleux, le
mental de l’Homme, le mental humain est un être orgueilleux, et l’orgueil de
l’Homme, ce n’est pas sa faute, l’orgueil de l’Homme est issu du fait qu’il est
prisonnier d’une troisième dimension, de trois dimensions, et qu’il n’a pas accès à
une autre dimension qui pourrait le libérer de cet orgueil, et fnalement lui faire voir
la juxtaposition des évènements d’un point de vue créatif servant à l’évolution de
l’humanité.
Le hasard n’existe pas, vous ne pouvez pas forcer l’Homme à croire que le hasard
n’existe pas, ça fait partie de son expérience, l’Homme en arrivera éventuellement
à réaliser que le hasard n’existe pas. Mais ce n’est pas beaucoup dire que le
hasard n’existe pas, parce que si nous regardons la vie d’une façon autre que
l’habitude que nous avons de la voir ou de la regarder, nous voyons que le plan
matériel qui est un plan essentiellement spatial, est absolument, absolument
coupé des plans immatériels qui sous-tendent l’organisation psychique, vitale de
la vie.
Donc nous les Hommes, nous sommes prisonniers de nos sens, et pour en arriver
à dépasser cette condition humaine, l’astral, l’invisible, ou les plans mêmes
supérieurs de la vie, créent des conditions, programment la vie humaine,
programment la vie d’une nation, des individus, afn que ces nations, ces individus,
ou les nations à travers les individus, au cours de l’histoire, puissent en arriver
éventuellement à un consensus plus universel de la réalité.
FP : Et que pensez-vous des thèses d’historien comme Jean-Charles Pichon par
exemple qui a écrit plusieurs volumes sur l’histoire qui se répète, l’éternel retour
des cycles, où il reconnaît à travers ses recherches que les évènements qui se sont
passés il y a deux-mille ans se répètent deux-mille ans après ! Mais qu’ils ont déjà
existé il y a quatre-mille ans, etc., par le passé, tout en se déplaçant vers l’Ouest,
autrement dit ce qui est l’Empire Romain est aujourd’hui l’Empire Américain ; et les
mêmes évènements, les mêmes personnages reviennent, posent les mêmes
gestes de guerre et de paix à la fois ?
BdM : Le “cyclisme” (cycle) historique existe dans ce sens qu’il fait partie de la
programmation astrologique de la planète, il fait partie de la programmation
astrologique des nations, des individus. La raison pour laquelle le “cyclisme” existe
sur le plan matériel de notre planète, c’est que les Hommes n’ont pas de
conscience créative, donc ils sont obligés, au cours des grandes époques, de
vivre une sorte d’épuration graduée, pas instantanée totale, mais graduée. Et cette
épuration graduée qui se fait au cours des époques force les Hommes à
constamment reprendre le rythme, ou un peu le visage historique d’antan, afn de
corriger les abus antérieurs et de rafner constamment le processus historique.
Efectivement nous pouvons facilement dire que les Américains représentent les
Romains, ainsi de suite, sur le plan cyclique. Mais dans le fond, ce n’est pas réel.
Parce que les Américains, la masse de la conscience spirituelle de l’Amérique vient
des Atlantes, donc les Américains ne sont pas en eux-mêmes, sur le plan de
l’esprit de la nation, une réincarnation de Rome, mais sur le plan cyclique,
astrologique, historique, en ce qui concerne la mécanicité des évènements et la
juxtaposition des puissances politiques, économiques et sociales, nous avons un
“cyclisme” et c’est un “cyclisme” qui est majeur.
Pour réellement parler de “cyclisme” au niveau de l’évolution de la Terre, il faut
parler de “cyclismes” majeurs, il faut parler de “cyclismes mineurs”. Et les
“cyclismes” mineurs sont beaucoup moins importants que les “cyclismes”
majeurs, parce qu’il ne convient pas, si nous les regardons d’une façon profonde,
d’interpréter leur relation historique ou temporelle en fonction d’une nation
ancienne, mais en fonction de certaines âmes en évolution, de certaines âmes qui
ont vécu une certaine expérience, pour la ramener plus tard à un niveau plus épuré
dans un autre local de civilisation qu’on appelle la nation.
Si nous regardons l’Amérique aujourd’hui ou l’Amérique à l’an 2000, quelle est la
fonction de l’Amérique aujourd’hui ? La fonction de l’Amérique, sur le plan
cosmique du terme, elle est de rapatrier les individus dans le monde, qui ont été
forcés, à travers l’involution, historiquement parlant, de se soumettre à des dictées
politiques monarchiques, invitant une relation étroite entre le pouvoir de l’Homme
sur l’Homme, et le pouvoir de l’Homme divinement orchestré par les institutions
monarchiques des anciennes nations, qu’on appelle le roi ou qu’on appelle la
reine.
Autrement dit, les rois qui étaient rois par la grâce de Dieu, qui avaient le pouvoir
de mort, ainsi de suite. Donc l’Amérique a arraché, si vous voulez, l’esprit de
l’Amérique a arraché, à travers la rébellion individuellle ses fantaisies historiques,
nationalistes, royales, pour créer dans le monde une nouvelle façon de permettre à
l’individu de se donner ou de s’octroyer le droit à une vie plus ou moins libre.
En Europe, même sous le signe du communisme ou du socialisme, ceci n’a pas
été rendu parce que le communisme ou le socialisme marxisme, que nous
retrouvons par exemple en Russie, a changé la forme pour créer un monstre de
cette même forme. Le Parti, le Politburo Russe est devenu le siège de la royauté
qui a sur l’individu une grande puissance d’intervenance, d’intervention ou
d’infuence que nous ne retrouvons pas aux États-Unis.
Donc nous avons une polarité historique créée à partir de 1917 jusqu’à
aujourd’hui, en relation avec le mouvement des Amériques ; nous avons une
polarité qui fait en sorte que le Peuple Américain, si vous voulez, à cause de sa
puissance fnancière, politique, ainsi de suite, et militaire, n’est pas perçu dans le
monde comme il devrait l’être. Et c’est pourquoi d’ailleurs il y a tellement
d’antipathie contre ce peuple.
Pourtant, c’est à cause de ce peuple qu’il y a des individus dans le monde qui
peuvent trouver un certain asile, qui peuvent se réconforter à l’intérieur d’une
constitution qui, universellement parlant, même s’il y a des failles au niveau de la
légalisation de cette institution, constitue pour l’être humain la plus grande activité
occulte mentale, créative, qui a été versée ou transmise à travers les Pères de la
constitution comme Jeferson, ainsi de suite ; pour donner à l’humanité fnalement,
une chance politiquement, économiquement, socialement, de se retrouver dans
une atmosphère beaucoup plus saine, celle de l’individu, celle de l’individualisme,
même si ce n’est pas un individualisme intégral, c’est quand même une forme
d’individualité qui permet à l’Homme de vivre une sorte de liberté relative sur le
plan social.
Donc si nous parlons de cycles, il faut faire attention parce que nous pouvons
facilement interpréter le passé ou le présent en terme du passé, et ceci n’est pas
une action créative défnitive, parce que la vie est un processus. La vie n’est pas
un statu quo, la mécanicité de la problématique événementielle fait partie
apparente d’un statu quo mécanique que nous retrouvons dans le cyclisme
historique. Mais la vie dans le fond, le processus de vie des nations, des peuples
de la Terre, est une constante réorganisation du matériel mémoriel d’une humanité
servant à la réorganisation constante de l’expérience pour le bénéfce éventuel,
éventuel, de l’individu, d’une façon absolue.
Si nous regardons ou si nous parlons de “cyclisme” historique, à partir de la
mentalité de ceux qui essaient de coincer l’histoire à l’intérieur d’une forme, nous
perdons de vue qu’aujourd’hui même, même à partir de 69, il se crée sur la
planète Terre une transmutation profonde des forces historiques, d’abord sur le
plan individuel qui, éventuellement, deviendra beaucoup plus présent dans le
monde à travers l’activité occulte et invisible de certains Hommes, et nous
donnons naissance à un nouveau cycle, si vous voulez, qui n’a rien à voir avec
l’involution, qui fait partie de l’évolution, qui fait partie du développement intégral
de l’Homme, qui n’a rien à voir avec la mécanicité historique des nations, qui a à
voir avec le développement d’une conscience supramentale ou une
supraconscience élevée à un stade de connaissance, de perception et de
compréhension, directement relié avec les pouvoirs télépathiques de l’Homme,
avec lesquels il est venu sur le plan matériel en tant qu’Esprit. Pouvoirs
télépathiques qu’éventuellement il découvrira au fur et à mesure où il aura compris
la mécanicité ou le statu quo philosophique de la pensée.
Donc nous ne pouvons plus parler de “cyclisme”. Si vous nous demandez : “Mais
peut-être qu’il y a le cyclisme des Atlantes, le cyclisme des races IndoEuropéennes, le cyclisme d’une race nouvelle”… Ça, c’est une façon de parler de
l’évolution. Mais ce n’est pas une façon intégrale de comprendre le mouvement de
l’Esprit à travers la matière.
F P : Donc, c’est l’intelligence supramentale qui va nous afranchir de cette
cyclologie-là qui était la particularité de l’involution ?
BdM : Très juste, voilà ! C’est l’intelligence supramentale, parce que l’intelligence
supramentale n’est pas régie par les lois de la logique et elle peut facilement
convertir les paramètres mathématiques ou les paramètres extrêmement logiques
d’une conscience en voie d’exploration de son potentiel. La conscience
supramentale ne fait pas partie de l’organisation psychologique de l’ego, elle fait
partie de l’organisation psychique de l’Homme.
Donc automatiquement, lorsque l’Homme aura une conscience supramentale, il
sera supraconscient de l’événementiel et il comprendra les mouvements de
l’histoire, non pas à la façon des anciens, c’est-à-dire non pas en terme d’un
“cyclisme” qui a tendance à scléroser le processus vital chez l’Homme, mais en
fonction d’une progression animique, en fonction d’une progression du matériel
évolutif que nous appelons la mémoire, en fonction d’une capacité intégrale
éventuelle chez l’Homme de posséder sa propre lumière.
C’est-à-dire de faire descendre en lui-même cette énergie qui fait partie de son
orientation cosmique, de son évolution cosmique, et de la faire éclater dans les
formes qui ont constitué par le passé sa logique intellectuelle, sa philosophie
intellectuelle ou sa perception mentale qui a toujours été une source de
complaisance théorique, mais qui n’a jamais servi à l’Homme pour lui donner une
réelle compréhension de la dynamique vitale de l’histoire.
FP : Si on fait un parallèle entre la cyclologie collective, donc au niveau de
l’histoire, avec le cycle individuel, est-ce que la réincarnation n’est pas une forme
de cyclologie aussi qui est appelée à sauter ? Est-ce que ce n’est pas le pendant
individuel…
BdM : Ce que vous venez de dire, c’est exactement ce que vous émettiez il y a
quelques minutes sur le plan historique. La réincarnation, elle est cyclique chez
l’Homme pendant l’involution. L’hsitoire chronométrée cyclique de l’involution fait
partie de ce même processus. Et comme je le disais, le “cyclisme” historique, la
détermination prétemporelle des évènements vus à travers une astrologie ou une
science infuse, par exemple, ou un psychisme ouvert, sera totalement diluée à
partir du moment où l’Homme sera capable de faire interférence avec les lois de la
gestion de la programmation de la vie sur le plan matériel.
Autrement dit, lorsque l’Homme connaîtra une vie sufsamment intense sur le plan
mental pour se dissocier psychologiquement de la mémoire, il fera interférence
avec la programmation astrale, donc il mettra une fn intégrale au processus
historique, cyclique, autant sur la Terre que dans les éthers invisibles. Donc la
réincarnation n’existera plus, l’Homme n’aura plus à passer de la vie à la mort
noire, c’est-à-dire à la perte de la conscience, il n’aura plus simplement à devenir
“module-mémoire”. Il deviendra une continuité de conscience, il passera du plan
matériel au plan éthérique qui est, dans le fond, l’habitat naturel de l’Homme sur la
Terre. L’habitat naturel de l’Homme sur la Terre, ce n’est pas le plan matériel.
L’habitat naturel de l’Homme sur le plan matériel, c’est l’éther.
Et l’Homme entrera en conversion d’énergie, en conscience, de cet éther, de cette
dimension, si vous voulez, de vie naturelle, lorsqu’il aura pris conscience de la
distance ou de l’illusion, ou de la déformation psychologique de son moi à partir
de la puissante vibration du monde de la pensée qui est instituée dans son mental
à cause de sa mémoire et qui est maintenue en vie par la neurologie génétique de
son cerveau. Ce qui lui donne en tant qu’être la conscience animale intelligente, et
l’Homme est beaucoup plus que ça.
L’Homme n’est pas un animal intelligent, l’Homme est un être… L’Homme…
Autrement dit pour employer, pour changer si vous voulez, les termes de place, je
dis que pendant l’involution, nous avons assisté à une programmation
expérientielle d’un type d’animal intelligent que nous appelons l’être humain. Mais
l’être humain ce n’est pas l’Homme. L’Homme est un esprit matérialisé. L’Homme
réel est le produit de la distillation à travers diférents plans d’énergie d’une
essence qu’on appelle la lumière, et cette essence devient manifestement
mentalement organisée lorsque l’Homme est conscient. Ça, c’est l’Homme
nouveau.
Alors que l’être humain, l’être de l’involution est un animal dressé, intelligent, qui a,
au cours des millénaires, développé des facultés émotives à travers le corps astral,
qui a développé des facultés intelligentes à travers le mental inférieur, à cause de
la mémoire, qui fait partie aussi du règne animal. Donc l’être humain de l’involution
n’a aucune relation avec l’Homme de l’évolution. Ce sont des êtres qui sont
totalement diférents, de la même façon que les Atlantes étaient diférents des
Indo-Européens, l’Homme de l’involution, l’être humain de l’involution est diférent
et sera diférent de l’Homme de l’évolution, parce que la relation psychique entre
le moi universel de l’Homme nouveau sera totalement intégrale.
C’est-à-dire que l’Homme nouveau ne pourra pas se dissocier psychiquement de
la nature de son universalité, pour la simple raison que la façon de penser de
l’involution lui sera retirée à travers le mécanisme de la mémoire qui, au lieu d’être
assujetti au phénomène subjectif de l’ego, sera amené à une conversion créative
sous l’égide du double, sous l’égide de cet Esprit universel qui est l’Homme ; pour
donner fnalement à l’être humain dans sa totalité intégrale, la capacité de pénétrer
dans des zones de temps, dans des dimensions qui font partie de son réel, et qui
lui permettront éventuellement de s’associer créativement, en puissance,
psychiquement, télépathiquement, telluriquement, dématériellement, avec des
Intelligences qui font déjà partie d’une certaine expérience cosmique, des
Intelligences qui sont à diférents niveaux d’évolution et qui n’ont pas besoin de
corporalité pour donner à leur essence la primauté animale intelligente que nous,
en tant qu’êtres humains, nous avons besoin, afn de voir, afn de véhiculer, afn de
sentir la conscience de l’ego.
FP : Dans la métaphysique hindoue, l’ésotérisme hindou prétend que les astres
eux-mêmes ont leurs cycles, des cycles infniment plus grands que ceux de
l’Homme évidemment, et que la planète aussi est appelée, la Terre est aussi
appelée à se métamorphoser, prenant l’équivalent dans le christianisme où on
nous dit qu’il y aura de nouveaux cieux et nouvelle terre. Est-ce que cette
métamorphose de la planète correspond à l’avènement de l’Homme nouveau ou
de l’Homme supramental ?
BdM : La métamorphose de la planète correspond à l’évènement de l’Homme
nouveau mais elle ne correspond pas à l’évènement de l’Homme nouveau en
fonction de la matérialité de la conscience planétaire.
FP : Est-ce que c’est une condition sine qua non, le changement… La Terre avec
le changement…
BdM : Ce n’est pas une condition sine qua non ; le plan matériel de la planète, il a
été fgé dans les “astraux-mentaux” des mondes supérieurs, donc c’est un monde
qui est parfaitement organisé, parfaitement développé et qui est capable
magnétiquement de se soutenir prendant une très longue période de temps, à
moins que l’Homme, pour des raisons de bévue ou d’instabilité psychique,
détruise sa planète, nucléairement, par exemple. Mais même ceci serait arrêté.
Lorsque nous parlons de la conscience de la Terre, nous ne pouvons pas parler de
la conscience de la Terre en terme de globe de matérialité, nous devons parler de
la conscience de la Terre en terme d’éther immatériel faisant partie de la condition
ou de la composition psychique de la planète, et condition psychique qui
s’introduit dans l’organisation instantanée de tous les règnes, autant le matériel
que le plantaire, que l’animal ou que l’Homme.
Autrement dit, lorsque l’Homme aura accès à l’éthérique, il pourra naturellement
infuser conscience dans l’atome, il pourra infuser conscience dans la plante, il
pourra infuser conscience dans l’animal, il pourra infuser conscience dans
l’Homme. Et c’est cette infusion de conscience qui permettra de créer une
nouvelle Terre, c’est-à-dire ce que certains initiés ont appelé le paradis terrestre,
c’est-à-dire cet éther de conscience activé par la réorganisation systématique de
toute la conscience cellulaire de l’Homme, à partir des plans les plus subtils
jusqu’aux plans les plus inférieurs, donc le corps matériel ; ceci nous ne pouvons
pas l’exprimer de façon cartésienne, parce que la logique mentale inférieure de
l’Homme ne fait pas partie de la substance psychique mentale supérieure de
l’intelligence.
Pour que l’Homme puisse entrer dans la convention, dans la réglementation du
savoir à venir, pour que l’Homme puisse entrer dans la conversion de l’énergie
mentale pour la juxtaposition des données événementielles futures, il faut qu’il soit
totalement libre de la logique, libre de l’impression mentale subjective de sa
pensée pour fnalement s’afranchir émotivement des forces psychiques qui créent
dans le monde de sa pensée des tendances à penser d’une certaine façon.
Nous les Hommes ou les êtres humains, nous avons des tendances à penser
d’une certaine façon, et nous savons très bien que sur le plan psychique, sur le
plan social, lorsqu’un Homme ne pense pas d’une certaine façon, et qu’il devient
trop vers la gauche, trop vers la droite, ou qu’il ne corrrespond pas trop à des
idées qui sont historiquement enseignées, surtout dans le passé, on se faisait
trancher la gorge.
Mais aujourd’hui, l’Homme apprendra avec l’évolution que plus sa conscience se
livrera à elle-même, plus il sera capable en tant qu’ego mental intelligent,
d’absorber une nouvelle vibration dans le plan mental de sa conscience. Il pourra
commencer à savoir, c’est-à-dire qu’il pourra commencer à pénétrer dans le
domaine invisible du mental et aller chercher de l’information qui fera partie de
l’événementiel futur de l’humanité.
Donc ça lui donnera un point de vue, une perspective universelle pour comprendre
l’événementiel à travers lequel il devra passer pour en arriver à vivre fnalement la
transformation de ses corps, pour éclater éventuellement un jour, dans un
domaine qui fait partie de l’éther naturel de l’être humain.
Donc le problème avec les philosophies ou les métaphysiques orientales, c’est
que les métaphysiques orientales sont des métaphysiques astralisées, ce sont des
métaphysiques spirituelles, ce sont des métaphysiques qui font du sens
philosophiquement mais qui, ultimemement, cosmiquement parlant,
supramentalement parlant, en dehors de l’ego parlant, n’ont aucune, aucune
valeur pour la simple raison que l’Homme supramental, l’Homme conscient,
l’Homme qui ne vit pas de la pensée, l’Homme qui n’exerce pas le besoin de
bénéfcier de la pensée pour avoir de la connaissance, sur le plan égoïque,
transmute automatiquement la connaissance en une forme éteinte.
C’est-à-dire que la connaissance ne peut plus avoir pour lui de valeur parce qu’elle
ne représente que les aspects, que les appétits extrêmement élevés de l’astral qui
sont renversés ou infusés par programmation dans la conscience de l’Homme,
pour lui donner une sorte de perception esthétique de l’infnité, mais à partir d’une
forme “philosophico-religieuse” spirituelle qui, d’une façon ou d’une autre, au
cours de l’involution, l’a emprisonné dans une fossilisation. Fossilisation tellement
puissante qu’elle a fait de la phisosophie ou de la métaphysique orientale une
chose – ou un objet – à laquelle on tend, et l’Homme n’a pas à tendre vers rien.
L’Homme n’a pas à tendre vers quoi que ce soit puisqu’il est lui-même universel,
même le terme universel n’a aucune valeur pour un Homme conscient parce qu’il
représente toujours un concept ad infnitum qui a pour but de transférer dans le
mental de l’Homme une notion infnie d’une particularité indivisible de son
évolution. Et ça encore, c’est une forme.
L’Homme de l’involution ne comprend pas, ne réalise pas que tant qu’il sera obligé
de penser pour savoir, il sera obligé de vivre un statut secondaire sur le plan
cosmique, sur le plan de l’évolution ; sur le plan de l’évolution non pas simplement
des nations planétaires mais aussi des nations archétypes qui font partie de
l’évolution systémique des esprits, autrement dit des intelligences qui, depuis très
longtemps, ont laissé le corps matériel parce qu’ils n’en avaient plus besoin.
Aussitôt que nous employons un terme, qu’il vienne de l’Occident ou qu’il vienne
de l’Orient, aussitôt que nous employons un terme pour défnir avec une sorte
d’intransigeance philosophique, la nature du réel, nous sommes obligés de
supporter l’émotivité de ce terme, et de vivre psychologiquement en fonction d’un
besoin de nous rassasier psychologiquement d’une infnité, et ça, c’est une illusion
et c’est même une soufrance pour un Homme.
FP : Et nous autres, nous vivons en fonction du passé, du présent et de l’avenir,
mais est-ce qu’en lui-même, est-ce que ceci n’est pas une illusion, est-ce qu’il
n’existe pas un anti-temps ?
BdM : L’anti-temps fait partie de l’espace anti-matériel ; dans l’antimatière
l’espace est l’anti-temps, et l’anti-temps de l’antimatière fait partie de la
corporation psychique des “moi” globaux, universels, totalisés dans la
dimensionnalité psychique de l’Homme sur le plan de ses cellules, et totalisés sur
le plan spirite de l’involution et de l’évolution dans l’organisation systémique des
mondes organisationnels qui, eux, s’occupent de construire les schémas
d’évolution pour la programmation des évolutions, afn que se perfectionne
l’énergie, afn que devienne consciente l’énergie, afn que naisse l’ego, afn que
naisse la conscience supramentale, et afn que naissent d’autres consciences plus
tard, au fur et à mesure que l’Homme évoluera.
FP : Est-ce que ça veut dire que la source du temps c’est la pensée, et que l’Esprit
est lui-même dans cet anti-temps ?
BdM : Voilà ! La source du temps c’est la pensée, c’est la pensée qui crée le
temps, et l’Esprit est en dehors du temps, donc il est anti-temps, il est antimatériel et sa conversation de l’énergie à travers l’Homme fait de cet être une
conscience ou un être conscient.
Mais le problème de l’Homme involutif, c’est que la pensée est tellement lente, elle
est tellement opaque, elle est tellement dense, qu’il est obligé, à cause de la
coordination des événementiels – qu’il n’est pas capable lui-même de vivre
instantanément, à cause de la fnitude de sa matérialité, à cause de la sensibilité
de son mental, à cause de la puissance de ses émotions – l’Homme n’étant pas
capable de vivre l’anti-temps dans sa conscience d’une façon instantanée – sinon
il éclaterait, il mourrait – donc il est obligé de passer par une phase d’initiation ;
c’est-à-dire par une phase où il apprend lentement à se détendre dans le temps
psychologique de l’ego, donc à perdre conscience du temps qui est valorisé par
sa pensée, pour en arriver fnalement à enlever à sa pensée le temps, qui donne à
sa pensée la gravité, pour en arriver éventuellement à ne plus vivre d’une pensée
personnelle, mais pour en arriver à vivre fnalement d’une pensée qui est
totalement prépersonnelle, c’est-à-dire une pensée qui est totalement le produit
d’un lien universel. Donc il devient totalement télépathique, donc il devient
totalement enregistré dans l’instantané sur tous les temps de sa conscience
cellulaire, autant mentale ou que le plan matériel.
Plus cette pensée grandira chez l’Homme, plus éventuellement elle fera éclater
l’organisation systématique de ses molécules, plus l’Homme pourra facilement, au
niveau de sa volonté, passer d’un plan à un autre. Mais tant que l’Homme sera
prisonnier de la pensée tels que nous le sommes pendant l’involution, il sera
encore dans l’involution, il sera obligé de subir son existence, il ne sera pas dans
la vie, il vivra l’existence, et la diférence entre la vie et l’existence, elle est très
grande.
Le temps est un grand problème pour l’Homme, il fait partie de l’esclavage
psychologique de l’ego. Il fait partie aussi de l’impression créée dans son mental
par des entités qui utilisent ou qui manipulent la pensée, afn de créer sur le plan
matériel une certaine expérience pour la création de certains modèles de vie, mais
l’Homme un jour, l’Homme conscient, un jour, qui comprendra les lois de la
pensée, les lois du mental ou les lois de l’intelligence ou les lois de l’Esprit, ou les
lois du vide mental, s’assurera de ne plus soufrir du temps. Mais il en arrivera à ne
plus soufrir du temps lorsqu’il aura compris l’illusion psychologique de son moi, à
travers les pensées qui sont semées dans son mental pour créer constamment la
discorde.
FP : Un jeune enfant n’a pas cette préoccupation du temps, est-ce qu’il n’a pas
une espèce de conscience d’immortalité jusqu’au moment où, entre le
conditionnement ou la notion du temps, où il commence à entrer dans l’existence
à ce moment-là ?
BdM : Non, parce que même si un enfant est jeune, il n’a pas de pensées
conditionnées à la temporanéité, il vit quand même un lien avec le plan astral, il vit
un contrat avec l’âme, donc il est obligé de vivre sur le plan matériel en tant
qu’être difus. Un enfant c’est un être difus, il n’est pas infusé, il est difusé. Et ce
qui lui permet de vivre une sorte de conscience enfantine qui semble être une
sorte de plaisir, de relaxation dans la vie, c’est qu’il n’a pas de responsabilité.
À partir du moment où l’Homme commence à avoir la responsabilité, à partir du
moment où l’enfant commence à aller à l’école, qu’il a des devoirs, ainsi de suite…
Là, il commence à vivre la vie un peu plus sérieusement, et ça grandit, ça grandit,
ça grandit, l’ego se développe, la conscience du temps se fait, il a des devoirs à
remettre le lundi matin, il a une petite tension, il ne dort pas bien, ainsi de suite.
C’est le fait que l’enfant n’a pas de responsabilité qui élimine chez lui le temps ou
qui fait que le temps n’existe pas. Mais à partir du moment où il commence à avoir
ou à vivre des responsabilités parce que c’est le processus normal d’une
conscientisation sur le plan planétaire, il commence à prendre conscience du
temps. Et l’Homme lui, il est un spécialiste du temps.
FP : Et ce temps qui est le domaine de l’Esprit, donc qui pourrait être par défnition
de l’intelligence, cet anti-temps, où se trouve localisée l’intelligence… Je ne suis
pas capable d’aller plus loin (rires).
BdM : Je vais vous le dire d’une autre façon pour vos donner une comparaison
plus ou moins valable.
FP : Ce que je veux dire, c’est que comment se fait-il qu’on ne soit pas capable de
vivvre dans cette conscience qui échappe au temps, dans cet Esprit, dans cette
intelligence, est-ce que ça ne provient pas du fait que l’on vit un temps
physiologique ? Autrement dit on est obligé de constater qu’on vieillit, et ça c’est
une réalité. C’est une réalité, celle qui nous rappelle que l’on vit un temps, c’est
peut-être ça qui empêche l’ego d’être en contact avec l’Esprit ou d’être dans le
domaine de l’anti-temps, la preuve matérielle de son vieillissement ?
BdM : La preuve matérielle de notre vieillissement n’a rien à voir avec la réalité de
l’Esprit. Si l’Homme était dans la réalité de l’Esprit, il ne sentirait pas qu’il vieillit.
Efectivement, corporellement parlant il vieillirait, c’est normal, mais il ne vivrait pas
la “temporanéité”, il n’essaierait pas de maintenir une sorte de statu quo
chronologique en ce qui concerne le développement ou l’amortissement de ses
cellules, ce qui fait que nous sommes… La raison comme je vous le disais tout à
l’heure pour vous donner un exemple plus ou moins valable, la raison pour laquelle
nous soufrons du temps, c’est parce que nous n’avons pas de conscience.
Autrement dit, comme les Anciens auraient dit : “Nous n’avons pas de foi
universelle”. Un Homme qui aurait une foi universelle, autrement dit qui aurait une
conscience universelle, ne soufrirait pas du temps. C’est le fait que nous n’avons
pas de foi universelle que nous soufrons du temps. Si nous avions une foi, nous
ne soufririons pas du temps. Le temps c’est l’esclavage de l’ego et ça fait partie
de l’involution, ça fait partie de la soufrance de l’âme, ça fait partie de la
soufrance de l’Homme.
Les âmes sur le plan de la mort soufrent du temps. Le temps pour eux c’est
l’espace, pour nous c’est le plan matériel, donc le temps converti en
dimensionnalité est la même chose. Nous, nous soufrons du temps spatialement
parlant parce que nous avons des sens ; les âmes elles, ne vivent pas sur le plan
de la corporalité, donc elles soufrent le temps. Et le temps pour eux c’est de
l’espace, et cet espace est très infni, et un Homme qui communique avec les
entités sur les autres plans voit très bien que leur grande soufrance, c’est le
temps.
Donc nous, nous soufrons du temps à cause de notre relation psychique avec le
monde de la mort, et nous soufrons aussi du temps à cause de notre incapacité
sur le plan humain, sur le plan matériel, de donner à notre créativité la dynamique
ou la rythmique que nous voudrions qu’elle ait, parce que nous sommes retenus
par les forces astrales en nous.
Mais si nous étions conscients, si nous étions en unité intégrale avec notre double,
notre réalité, nous ne soufririons pas du temps, le temps n’aurait aucune valeur
pour nous, donc le concept de la mort n’existerait pas, la soufrance du
vieillissement n’existerait pas, rien de ceci n’existerait. Mais il est évident que tant
que l’Homme n’a pas accès à l’éther, tant que l’Homme ne peut pas pénétrer ou
ne peut pas faire l’expérience de cette dimension, il ne peut pas de façon absolue
vérifer sa réalité.
Mais l’Homme nouveau ne sera pas donné de vérifer la réalité de l’éthérique tant
qu’il n’aura pas fnalement construit la réalité mentale de son intelligence
supérieure. Sinon l’Homme ne pourrait pas évoluer au niveau de la transmutation
parce que lorsqu’on a vu, on n’a plus de doute, mais ce n’est pas parce qu’on a vu
qu’on n’a plus de doute, que les corps se transmutent ; donc, pour que le corps se
transmute et pour que l’Homme puisse passer du matériel à l’étherique, il faut qu’il
y ait conversion intégrale de son mode de penser, de sa façon de penser.
Évidemment la façon de penser de l’Homme oriental, elle est beaucoup plus
souple, elle est beaucoup plus rafnée si vous voulez, dans sa métaphysique que
dans le monde occidental. D’un autre côté elle est piégée par les mêmes choses
que l’Homme de l’Occident, dans ce sens que le piège de l’Homme occidental
c’est la logique, c’est le matériel, et le piège de l’Homme oriental c’est la
spiritualité, c’est la même chose.
Être en Orient ou être en Occident, nous sommes dans un cas ou dans l’autre,
dans la merde. Donc l’Homme nouveau, l’Homme supramental, l’Homme de la
prochaine évolution, sera une synthèse de l’Occident et de l’Orient, je n’aime pas
le mot synthèse parce que le mot synthèse implique automatiquement que la
troisième pointe du triangle, elle est faite des deux aspects inférieurs, et ça, je
n’aime pas ça, parce que lorsque vous prenez une énergie négative ou une
énergie positive, ou que vous preniez le concept du bien ou le concept du mal, ou
que vous preniez les choses en polarité, il s’agit de les dépasser, c’est-à-dire il
faut que ces choses ne nous afectent plus sur le plan psychique, donc nous
pouvons parler de synthèse parce que synthèse implique nécessairement
conversion de deux pour en former fnalement un troisième. Mais ce n’est pas
conversion de deux pour former un troisième, c’est transmutation de deux pour les
éliminer complètement de la conscience du troisième.
Donc, il faut faire attention si nous parlons de la synthèse de l’Occident et de
l’Orient ou de la synthèse de la pensée spirituelle et de la pensée occidentale
rationnelle. Il y a des penseurs au dix-neuvième siècle, au vingtième siècle qui
ont… Watts, c’est un exemple, qui ont parlé de la synthèse de l’Occident, de
l’Orient, et on s’est aperçu que la synthèse de l’Occident ou de la pensée
cartésienne, ou de la pensée spirituelle de l’Orient ne se fait pas, parce que
l’Homme pense.
FP : C’est comme de vouloir réunir la religion et la science !
BdM : Voilà ! Voilà, il ne s’agit pas de les réunir, il s’agit de les dépasser. Donc à
ce moment-là, lorsque l’Homme aura dépassé les conditions psychologiques,
philosophiques, historiques, métaphysiques, de la religion et de la science, il sera
dans une autre conscience, donc il regardera dans la religion d’aujourd’hui et il
verra que c’est un jeu pour les enfants… cosmique. Il verra la science que nous
avons aujourd’hui aussi comme un jeu pour les enfants. Et la prochaine
conscience, la conscience de l’évolution qu’Aurobindo a vu, que certains ont vu,
que certains aujourd’hui commencent à vivre, cette conscience sera totalement
désagrégée du passé de l’involution de l’humanité. Nous ne pouvons plus parler
de synthèse.
FP : Qu’est-ce qui vous permet à vous personnellement de travailler avec le temps,
de pouvoir dire : Je vais faire telle chose dans quatre ans, telle chose dans quinze
ans, telle chose dans dix-huit ans ?
BdM : Parce que je vis une expérience mentale qui est totalement télépathique,
donc puisque je ne pense pas subjectivement, ce qui me donne le pouvoir de la
parole, je vis une communication télépathique, donc si on me dit : “Bon, ben, tu ne
commenceras pas à travailler avant dix ans”, qu’est-ce que vous voulez que je
fasse, je vais “m’abstiner” ! Donc si on me dit : “Tu feras telle chose dans cinq ans,
dans deux ans, dans deux mois”, c’est dans cinq ans, dans deux ans, dans deux
mois !
Tandis que l’Homme, lui, comme il ne bénéfcie pas d’un contact télépathique
avec lui-même, il peut bénéfcier d’un contact télépathique avec l’astral, et ça c’est
“touchy”, parce que l’astral c’est le monde sublime du mensonge. Il n’y a rien de
plus menteur, de plus voilé, de plus occulté, de plus anti-Homme que la mort.
Et le pire, c’est qu’ils le savent ! Mais les entités ne peuvent rien faire parce
que ça fait partie de l’organisation systématique de leur monde ; ça prend
des Hommes sur le plan matériel pour leur mettre le gruau au nez.
Mais il n’y a pas beaucoup d’Hommes sur le plan matériel qui peuvent s’obstiner
mentalement avec des entités décorporalisées, ça fait partie de l’évolution, il y en
aura de plus en plus. Et je vous assure qu’au fur et à mesure où il y aura de plus
en plus d’Hommes sur le plan matériel, dans un état de conscience sufsamment
intégré pour fnalement mettre le gruau au nez, aux entités, qui sont dans le fond
des êtres humains décorporalisés dans la mort, à ce moment-là, ces êtres-là
commenceront à comprendre les lois de l’intégration, les lois de la fusion, et
commenceront petit à petit à cesser de mettre les bois dans les roues à des
Hommes qui ont atteint un certain niveau de conscience.
D’ailleurs ils ne pourront plus le faire, parce que la mort est totalement impuissante
contre la lumière de l’Homme, et ça, l’Homme, un jour, l’Homme nouveau, le
Surhomme devra le savoir. Il le saura. Ça fera partie de sa conscience intégrée.
Mais avant que l’Homme en arrive à ce stage, il doit passer par la transmutation de
son mental qui fait partie d’un mental involutif. Il doit comprendre.
L’Homme doit comprendre les lois de l’Esprit, les lois de la vie, les lois de
l’intelligence, les lois de la pensée, le monde de la pensée, la nature de la pensée,
de la même façon qu’il comprend les lois de la géométrie, les lois de la
psychométrie. C’est une science de l’Esprit, ce n’est pas une science de la
maitère, mais c’est une science de l’Esprit, c’est une science absolue. Et en
comprenant cette science, l’Homme pourra vérifer par lui-même, donc
éventuellement, l’Homme n’aura plus besoin de personne pour lui dire comment
ça fonctionne la psyché, il le saura. Et le sachant, naturellement, il évoluera de
façon très très accélérée. Le monde de la mort, le monde astral qui fut
responsable pendant l’involution de son emprisonnement existentiel n’aura plus de
pouvoir sur lui.
Donc à partir de ce moment-là, l’Homme ne connaîtra plus de conscience
égoïque, il connaîtra une conscience absolument libre, il n’aura même plus besoin
du libre arbitre qui fait partie des conventions cosmiques imposées à l’Homme de
l’involution, pour lui donner l’impression qu’il est libre, ce qui est une farce totale et
monumentale.
Si l’Homme était libre, il ne passerait pas devant un building et se voir sauter la
tête avec une brique qui vient de tomber parce que le maçon l’a mal placée.
L’illusion du libre arbitre est l’illusion la plus terrible qui a jamais été imposée à
l’humanité ; je vois que dans les écrits occidentaux ou dans les écrits orientaux,
cette illusion elle est maintenue, et même dans de grands livres que je ne veux pas
citer en public, on parle du libre arbitre. Il ne s’agit pas pour l’Homme d’avoir un
libre arbitre qui est simplement une condition expérientielle programmée dans son
mental pour lui donner l’illusion égoïque qu’il est libre, il s’agit pour l’Homme d’être
libre. Et être libre veut dire être libre.
Maintenant, vous allez me demander : “Jusqu’où va la liberté de l’Homme”… La
liberté de l’Homme va jusqu’à la composition totale de sa conscience en relation
avec l’organisation intégrale des plans, jusqu’à la juxtaposition parfaite et intégrale
de son moi cosmique sur la Terre. Être libre, tous les Hommes dans le monde le
perçoivent quelque part un peu en eux.
Tous les Hommes ont en eux quelque part cette sorte d’afnité pour ce que
devrait représenter la liberté, tous les Hommes ! Les moindres Hommes ont un
sentiment quelque part très profondément enfoui dans la forêt de leur conscience,
les Hommes savent ce que veut dire être libre, mais les Hommes ne sont pas
capables de le défnir. Ils ont toujours défni la liberté avec les outils qu’on leur a
programmés à travers un mental astralisé.
Donc les Hommes n’ont jamais été capables de défnir la liberté à partir du plan
matériel, ils ont toujours défni la liberté à partir du plan intuitif astralisé, à travers le
corridor subtil des philosophies, des métaphysiques, de l’occultisme, des
religions, des spiritualités. C’est l’Homme qui doit défnir l’Homme
individuellement, pas l’Homme collectivement ; l’Homme individuellement qui doit
savoir et défnir et dire ce que veut dire être libre !
Mais vous ne pouvez pas défnir et dire ce que veut dire “être libre” tant que vous
ne l’êtes pas. Lorsque l’Homme sera libre, il pourra dire ce qui ressort de cette
liberté. Lorsque l’Homme pourra regarder dans l’éther, il pourra dire ce qui ressort
de la réalité des plans invisibles et ce qui ressort de l’illusion de la sensorialité de
son corps matériel.
Lorsque l’Homme sera libre, il pourra comprendre ce que veut dire l’immortalité de
sa conscience, il pourra comprendre ce que veut dire la mort, il pourra
comprendre ce que les morts ou les entités par programmation, l’invitent à penser,
ainsi de suite. L’Homme comprendra TOUT, les mystères n’existeront plus, c’est
une insulte à l’intelligence de l’Homme qu’il se fasse dire qu’il y a des mystères de
ceci ou qu’il y a des mystères de cela. Comment voulez-vous que les mystères
existent si l’Homme lui-même est Esprit, si l’Homme lui-même est cosmique ! Si le
double de l’Homme est sa contrepartie universelle, anti-matérielle, antitemporelle ! Si la totalité de l’organisation psychique, elle est totalement prévue
dans la composition cellulaire de ses organes !
Si l’Homme est capable en tant qu’être, d’être à la mesure du véhicule dont a
besoin son Esprit pour remplir une tâche évolutive dans le cosmos à une échelle
ou à une autre, qui peut dire à l’Homme qu’il n’est pas libre ou que sa liberté est
conditionnelle à telle chose, à telle chose, à telle chose, ou qu’elle soit fragmentée
historiquement parlant ou qu’elle soit divisée psychologiquement parlant, ou
qu’elle soit colorée métaphysiquement parlant, occultement parlant,
spirituellement parlant, religieusement parlant, qui a sur l’Homme l’autorité de faire
ça !
Aucun être dans le cosmos n’a sur l’Homme d’autorité. Et les êtres qui sont
sufsamment évolués dans l’univers savent ceci, ça fait partie de la nature de leur
Esprit, ça fait partie de la beauté de leur conscience, ça fait partie de la perfection
de leur évolution. Il n’y a pas d’autorité sur l’Homme ; ce qui a créé l’autorité sur
l’Homme, ça a été l’involution, les systèmes qui ont été programmés, à cause du
besoin de l’âme de se fortifer, d’évoluer, mais sur le dos de qui ? Encore sur le
dos de l’Homme !
Moi j’en ai ras-le-bol que le monde de la mort s’occupe constamment de
progresser dans son évolution sur le dos de l’Homme, et l’Homme un jour se
réveillera, l’Homme un jour prendra conscience de la réalité de son moi universel, il
verra que son moi planétaire fait partie de l’aspect inférieur de ce moi universel,
mais que les deux ensemble sont jumeaux. Mais l’Homme ne pourra pas
constamment être “chameau” de sa réalité !
FP : La liberté, est-ce que ça n’implique pas le respect de soi et le respect des
autres ?
BdM : La liberté, ça implique tout ce que vous pouvez vous imaginer en tant
qu’Homme, de plus grand, de plus beau, de plus noble, de plus pur, de plus
réel, de plus vaste. C’est ça la liberté ! Je vais vous donner une autre défnition
de la liberté. La liberté, c’est la capacité de la vie de se rendre disponible à
l’Homme pour que l’Homme puisse se rendre disponible à elle. Qu’est-ce que
vous voulez de mieux ! C’est ça la liberté ! Vous en voulez une autre ?
FP : Je cherche à situer l’ego là-dedans ?
BdM : L’ego c’est une lentille… Comment voulez-vous que je boive ce verre d’eau
s’il n’y a pas de verre ? L’ego c’est le verre, la lumière c’est l’eau, les deux sont
UN, ils forment UN. Nous les Hommes, nous voulons savoir qu’est-ce que c’est de
l’eau, nous voulons savoir qu’est-ce que c’est le verre, pour étudier le verre, il faut
enlever l’eau !
FP: Est-ce que vous diriez la même chose de la personnalité ?
BdM : La personnalité c’est le mensonge de l’Homme, la personnalité c’est le
mensonge de l’Homme, c’est l’illusion de l’Homme, ce n’est pas la personne de
l’Homme. La personnalité c’est de la mémoire, c’est de l’afectation pour soi, c’est
de la diminution de soi. La personnalité c’est l’accumulation des impressions au
cours de notre histoire humaine qui ont été fossilisées dans la mémoire.
On vous a dit un jour que vous étiez plein de merde ; Ah ! Vous avez de le
personnalité, un petit peu de cette personnalité. On vous dit un jour que vous êtes
un grand Homme ; Ah ! Vous avez un petit peu de cette personnalité. On vous dit
un jour que vous êtes gentil ; Ah ! Vous avez un petit peu… C’est ça de la
personnalité, on vous dit que vous êtes intelligent ; Ah !… C’est ça de la
personnalité !
La personnalité c’est de la fumée, ça n’a rien à voir avec la personne, ça n’a rien à
voir avec l’Esprit, ça a à voir avec la réfexion de l’ego incapable de vivre, de
supporter le vide de sa grande conscience, c’est-à-dire de sa grande lumière,
c’est-à-dire de sa grande réalité, c’est-à-dire de son grand vide, de son infnité…
bababa bababa… C’est ça de la personnalité en “contradistinction” avec de la
personne.
Dans de la personne, il n’y a pas d’égoïcité, il y a de la puissance créative, il y a de
l’energie, de l’intelligence qui passe, mais il n’y a pas de réfexion égoïque, il n’y a
pas d’êtreté involutive, il y a simplement de l’êtreté évolutive, il y a de l’unité, il n’y
a aucune division, il n’y a aucun partage de valeur. L’Homme qui est dans sa
personne n’est pas sur le plan matériel, il est sur un autre plan mais il se sert du
plan matériel pour bénéfcier de cette énergie à un niveau d’expérience qui
convient à l’évolution de sa personne matérielle. Qu’est-ce que vous voulez que je
vous dise !
FP : Donc, vivre de l’intelligence, c’est vivre un vide de pensées ?
BdM : Vivre de l’intelligence, c’est apprendre petit à petit à vivre de moins en
moins des mensonges de l’ego. Et l’ego il est très intelligent, il est doué pour se
jouer des tours. L’ego, vous savez, l’ego c’est comme un clown, il se joue des
tours, il pleure, il rit…
FP : Parce qu’il écoute ses pensées ?
BdM : Parce qu’il vit ses pensées, il ne les écoute pas, il les vit ! Si l’ego écoutait
ses pensées réellement, réellement, il dirait : “Ouais, qu’est-ce que tu me joues,
hein, le tour, tu veux jouer un tour ? Ce n’est pas intelligent là ce que tu me dis”.
Mais l’Homme en tant qu’ego, en tant que lentille, il doit comprendre, il doit
réaliser un jour que le phénomène de la pensée ce n’est pas un phénomène
planétaire, c’est un phénomène cosmique.
La pensée elle part d’ici, elle descend, elle passe dans les éthers astraux de
l’Homme, elle se manifeste dans son cerveau et elle devient égoïque, personnelle :
“C’est moi qui pense”. Descartes le dit : Je pense, donc je suis ! Ça a été la
suprême erreur de la philosophie française puis tout le monde y croit ! Les
Français l’on dit, alors tout le monde naturellement ! (rires du public).
FP : Et en plus, ils l’ont dit en latin : Cogito, ergo sum !
BdM : Et l’Homme découvrira que le phénomène de la pensée, c’est un
phénomène en évoluion, c’est un phénomène subjectif pour le moment qui est
polarisé entre le bien, le mal, ainsi de suite, le vrai, le faux, et il découvrira un jour
que le phénomène de la pensée, c’est fnalement un phénomène cosmique, mais
qui doit être amené à une perfection dans le mental de l’Homme pour que le
mental de l’Homme soit et devienne parfait. Donc il faut que l’ego voit à travers le
jeu, les illusions, les voiles de la pensée, et ceci fait partie de l’évolution solaire de
l’Homme nouveau.
FP : Merci beaucoup, Bernard. (Applaudissements).
mise à jour le 16/06/2024