FP 011
PROCESSUS MICROSOCIAL
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : L’Homme vit au moins dans un premier temps, un rapport
obligatoire avec un système microsocial imposé qui est la famille. Mais un jour
peut-être sous l’efet de l’expansion de ses structures mentales, l’Homme fnit par
se sentir à l’étroit, dans sa famille, voire même dans son milieu de travail.
C’est comme s’il avait besoin d’air ou besoin de nouveaux espaces pour exprimer
ses idées, sa créativité pratique, communiquer, échanger dans le respect, dans la
même conscience que lui. Alors Bernard de Montréal, à quoi correspond ce
phénomène et comment identifez-vous ce besoin ? Deuxièmement, comment se
forme un processus microsocial ?
Bernard de Montréal (BdM) : Avec l’évolution de la conscience mentale de
l’Homme, surtout au cours de la prochaine génération, à cause des efets
psychologiques de contraintes, de compressions, qu’exerce de plus en plus le
système psychosocial de notre société, l’individu dans le monde, surtout l’individu
qui est le plus afecté par cette compression, en Europe, aux États-Unis, dans les
pays développés, l’individu se verra obligé, à un certain moment, de commencer à
sentir la contrainte, et à ne plus chercher à la diluer dans un processus
d’immersion contrarié, à l’intérieur d’une structure d’une civilisation qui lui est
imposée par des forces extérieures, dont il n’est pas capable de régir le matériel ;
parce qu’il n’a pas atteint un niveau de conscience mentale où la maturité
psychologique de son moi est devenu l’espace psychique de sa réalité.
Donc, au cours de la prochaine génération, alors que les forces de l’ordre social
dans le monde entier, soit sur le plan économique, sur le plan politique, soit le plan
de l’événement spirituel de l’ère moderne, ces forces, quelque part dans leur
défnition, forceront l’individu à vouloir récupérer son énergie, à vouloir reprendre
ce qui lui a été enlevé pièce par pièce, morceau par morceau, au cours de
l’involution ; c’est-à-dire au cours de la période déclinante de la cinquième raceracine jusqu’à aujourd’hui.
Un être humain ce n’est pas seulement, tels que le croient certains psychologues,
un être humain n’est pas simplement le produit de l’acculturation. Un être humain
est une composante dynamique psychique qui s’autodéfnit en fonction des crises
qu’il perçoit au cours de son évolution. Donc, un être humain est en fait un
système bio-psychique qui a tendance à s’autogénérer, à s’auto-redéfnir et à
s’auto-relancer dans la courbe évolutive de son moi. Donc il est absolument
impossible aux sociétés, aux idéologies de quelque sorte qu’elles soient, de
pouvoir maintenir pendant un terme assez long, l’ombrage de leurs cultures
psychologiques, de leurs idéologies au-dessus de la tête de l’Homme.
Donc aujourd’hui, à cause de la violation psychologique du territoire humain, tant
sur le plan psychologique, que sur le plan économique, que sur le plan politique,
que sur le plan spirituel, il vient un point où l’être humain, à la fn du vingtième
siècle, se sentira fnalement capable pour la première fois, il se sentira capable cet
être humain, cet individu, de développer non pas la résistance à ces infuences
idéologiques extérieures, mais il se sentira capable d’éprouver sa capacité de les
fltrer avec excès.
Et lorsque je dis de les fltrer avec excès, je veux dire de les fltrer d’une façon
totale, d’une façon absolue, c’est à dire d’une façon qui convient parfaitement à
l’équilibre, normal, naturel, de son ego vis-à-vis sa conscience psychique. Et ceci
est inévitable parce que l’Homme aujourd’hui, l’Homme sensible, l’Homme qui fait
une démarche spirituelle, l’Homme qui fait une démarche psychologique, l’Homme
qui, fnalement, recherche le paradis perdu, cet Homme, nécessairement quelque
part dans le temps, dans la contrainte événementielle de notre historicité moderne,
cet Homme sera obligé quelque part dans le temps de prendre conscience de luimême.
Mais il réalisera une chose, c’est qu’il est absolument impossible à un être humain
de prendre conscience de lui-même à travers un autre ; et lorsque je dis à travers
un autre, l’autre ne représente pas simplement l’individu, le familier, le camarade.
Je dis que l’autre représente aussi la totalité psychologique d’une conscience
mentale, qui fait partie de la caractéristique conventionnelle de nos conventions
idéologiques, que nous retrouvons dans le monde occidental ; et qui sont
exercées dans leurs pouvoirs socio-économiques, sociopolitiques, sociopsychologiques, socio-religieux, à tous les vents et de toutes les façons.
Autrement dit l’être humain à la fn du vingtième, début du vingt-et-unième siècle,
l’être humain réalisera de par lui-même, pour lui-même, en fonction de lui-même,
qu’il ne peut être bien dans sa peau que lorsqu’il est lui-même en contrôle de son
énergie ; et lorsque je parle de son énergie, je parle de son énergie mentale, je
parle de son énergie émotionnelle, je parle de son énergie vitale, je parle de son
énergie physique, je parle aussi de son énergie psychique, c’est-à-dire le support
inouï en grandeur qui unit ses fonctions bio-cérébrales et qui lui donne la qualité
d’être sur le plan matériel ce que nous appelons Homo sapiens.
Mais le problème avec l’Homo sapiens, c’est que l’Homo sapiens s’est oublié au
cours de l’involution. Et au cours de l’évolution future, alors que l’Homme prendra
conscience de lui-même, l’Homme ne pourra plus s’oublier. L’Homme ne pourra
plus s’oublier pour les idéologies, l’Homme ne pourra plus s’oublier pour aucune
forme d’idéologie qui menace l’intégralité de son territoire psychologique ; et ceci
ne pourra se faire que sur la base du renouvellement de la convention humaine.
C’est-à-dire que l’Homme, l’individu, tout en respectant les lois civiles, sociales,
historiques, tous les codes qui auront amené la civilisation que nous connaissons
à un développement plus ou moins bénéfque, l’Homme respectera ces codes.
Mais il se produira en lui quelque part une transmutation profonde qui fera de lui
un observateur des conventions, mais non plus un soldat, un militariste des
idéologies. Ce que je veux dire, c’est que la nouvelle évolution, l’évolution de la
conscience supramentale sur la Terre, la défnition des nouvelles structures
humaines formera chez l’être humain un autre centre d’énergie.
Et ce centre d’énergie sera très très respectueux de l’ordre établi, parce que cet
Homme ne sera pas d’aucune façon réactionnaire ou révolutionnaire, mais cet
Homme sera totalement et intégralement créatif, c’est-à-dire qu’il ne demandera à
personne la nature de son savoir, il vivra son savoir jusqu’à la perpétuation de son
savoir au cours de l’évolution, au cours des siècles, et au cours de la défnition de
la prochaine race-racine.
Autrement dit, je dis dans un sens limité pour redonner la parole à Monsieur
Payotte, que l’évolution de la conscience supramentale, la scission entre la
cinquième race-racine et la sixième race-racine, forcera l’individu, l’Homme
nouveau, à prendre fnalement en main sa vie. Et lorsque je dis “prendre en main
sa vie”, je veux dire prendre en main sa tête, ses émotions et sa vitalité ainsi que
sa physicalité.
FP : Donc, en résumé on peut dire que l’Homme ancien fonctionne au niveau
d’une certaine forme d’action-réaction, et l’Homme nouveau d’un principe
d’intégration et de création. Maintenant ça veut dire que pour entrer dans un
processus microsocial, il ne s’agit pas pour cet Homme de vouloir échapper à sa
famille, à son milieu social ou à son couple ou à ses amis mais bien d’avoir intégré
la famille, le milieu du travail ?
BdM : Oui le concept de la microsociété… D’ailleurs la microsociété, ce ne sera
pas un phénomène dans le sens que nous pouvons l’épouser ou y croire
aujourd’hui. La microsociété sera l’expression graduelle du développement créatif
des facultés psychiques de l’Homme. Donc la microsociété sera, représentera
pour l’être nouveau, une condensation de ses énergies, c’est-à-dire une capacité
nouvelle de créer avec son énergie, et les conséquences de cette nouvelle société,
de cette microsociété, sera très grande sur le plan occulte de l’humanité, mais elle
pourra très bien, sur le plan conventionnel de l’humanité, sur le plan physique de
l’humanité, apparaître totalement invisible.
Autrement dit je dis que la nouvelle société, cette microsociété partagera d’une
façon occulte les capacités internes de l’Homme, nouvellement découvertes. Et à
partir de ce plan, les êtres qui feront partie de cette microsociété, de cette microcivilisation, découvriront au fur et à mesure qu’eux-mêmes entreront en contact
avec d’autres niveaux de leur propre énergie, des facultés créatives qu’aujourd’hui
ils ne savent pas, qu’aujourd’hui ils ne connaissent pas. Donc, la microsociété de
l’avenir sera forcément fondée sur le principe de l’actualisation d’une énergie
nouvelle dans l’Homme.
Et il nous est absolument impossible d’en défnir le contour, bien que nous
puissions en parler d’une façon qui nous permette de réaliser que l’avenir de
l’Homme est en fait directement en relation avec l’avenir de l’individu élevé en
vibration, et capable de manifester d’une façon volontaire ses attributs internes,
psychiques, d’où éventuellement le pouvoir sur la matière dont bénéfcieront ceux
qui font partie de cette microsociété. Mais lorsque nous parlons de microsociété
nous ne parlons pas de microsociété dans le sens habituel où nous défnissons le
social.
Pendant l’involution, pendant des milliers d’années, alors que l’Homme devait être
défni en fonction de certaines forces parallèles agissant pour la préservation de la
race, et aussi agissant pour le perfectionnement de son relationnel à l’intérieur la
race, afn de maintenir cette race en santé en évolution ; pendant l’involution,
l’Homme était obligé d’être assujetti à des conditions psychologiques émises par
la race pour bénéfcier la race au delà du bénéfce individuel. Tandis que
l’évolution dans la microsociété sera un phénomène totalement diférent. Ce ne
sera plus la race qui sera l’évidence historique, événementielle, de la manifestation
énergétique de l’Homme nouveau.
Ce sera la conscience individuelle programmée par l’Homme individuellement qui
donnera – à cause d’une nouvelle valeur de communication entre des individus qui
partageront un taux vibratoire universel et uniforme – qui donnera à ces individus la
qualité d’appartenir à une microsociété et d’engendrer, selon leur pouvoir créatif,
des constructions, des structures psycho-matérielles équivalent à une science
totalement nouvelle, totalement cosmique sur la Terre.
Donc si nous parlons de microsociété aujourd’hui, nous devons commencer à voir
et à comprendre que nous ne parlons pas de microsociété dans le sens social
d’antan. Nous parlons de microsociété dans le sens où l’individu ne perd rien,
absolument rien, de la totalité de son potentiel vibratoire. Et en même temps, ce
même individu, à cause de ses facultés universelles, à cause du grand
déchirement auquel il aura survécu dans le passage de l’involution à l’évolution,
dans le passage de la conscience purement égoïque à la conscience supraégoïque, cet individu ne sera plus intéressé à vivre de son énergie en fonction des
valeurs psycho-sociales, qui avaient dans le passé former les sociétés, à partir de
la destruction des Atlantes jusqu’à la formation des états nouveau de la Rome ou
de la Grèce antique.
Donc, cette microsociété sera totalement le produit nouveau d’une capacité
créative chez l’Homme d’engendrer sur le plan matériel des forces créatives à tous
les niveaux, qui feront de ces Hommes, efectivement, des membres d’une société
neuve, d’une civilisation nouvelle mais qui, sur le plan purement matériel, ne sera
pas vu par ceux qui feront encore partie de l’involution de la cinquième raceracine, c’est-à-dire les civilisations que nous connaissons aujourd’hui et qui
doivent au cours des siècles se rafner, afn d’en arriver au cours de ces siècles et
à la fn du cycle de la sixième race-racine, à pouvoir s’intégrer sur le plan universel
tels que les Hommes de la cinquième race-racine l’auront fait à la fn du vingtième
siècle.
FP : Donc, j’essaie justement de cerner ces valeurs, vous dites d’abord que cet
Homme nouveau n’acceptera plus que son territoire psychologique soit menacé.
Donc, il me semble qu’au niveau des valeurs, ça peut se faire sur un échange
d’informations basé sur de l’espace. Est-ce que le concept d’espace ou de respect
du territoire est important dans cette structuration de microsociété ?
BdM : À l’intérieur de la microsociété, l’Homme qui fera partie de la microsociété
n’aura plus à s’inquiéter des problèmes psychologiques qui se manifestent dans le
relationnel. C’est avant la formation de la microsociété, c’est-à-dire c’est avant la
conscientisation de l’Homme, c’est avant la transmutation, c’est pendant la
période de transition entre la cinquième et la sixième race-racine que l’Homme
trouvera très difcile sa relation psychologique avec le social. Parce que l’Homme
conscient aura lentement, graduellement découvert, en ayant traversé le fameux
mur du doute personnel, qui est construit de la mémoire de l’humanité, l’Homme
aura découvert, qu’efectivement, il possède des facultés psychiques, des facultés
d’intelligence, des facultés de volonté, des facultés de savoir, qui ne peuvent pas
être intégrées dans une conscience collective involutive telle que nous
connaissons.
Donc à partir de ce moment-là, l’Homme nouveau ne pourra plus chercher dans la
masse sociale une sorte de densité psychologique, afn de se donner en tant
qu’ego une caractéristique fottante. L’Homme aujourd’hui est un être fottant.
Selon la qualité, la densité de cette eau, de cet éther, de cet environnement social,
l’Homme fotte. Mais l’Homme conscient ne peut pas fotter dans une conscience
collective. L’Homme conscient possède son propre poids, il ne peut pas fotter sur
un médium qui le supporte, il doit se supporter lui-même.
Et ceci sera très difcile parce que l’Homme aujourd’hui qui passe de l’involution à
l’évolution – ou l’Homme conscient – est obligé de par sa nature, de par les
mécanismes de sa mémoire, de par les structures psychologiques de son ego, est
obligé constamment de se vérifer. Et il est obligé constamment de se comparer et
il est obligé constamment de se mesurer, et il est obligé constamment, autrement
dit de faire la navette entre le phénomène de la vérité et du mensonge, qui
caractérise la psychologie événementielle psychologique de notre histoire avec la
sienne. L’Homme n’est pas capable, il n’a pas été habitué, il n’a jamais été
habitué, il n’a jamais été entraîné, et il n’a jamais été amené à être.
Donc comme il n’a jamais été habitué à être, l’Homme n’est pas capable de
facilement être. Et c’est pourquoi l’Homme nouveau sera obligé de vivre des
périodes difciles de reconsolidation, de révision, de développement d’un centre
d’énergie mentale ; et ceci c’est pour tous les Hommes. Tous les Hommes qui ont
connu ou qui connaîtront cette conscientisation vers la conscience supramentale
seront obligés de vivre le déchirement.
Nous ne vivons plus à l’âge de la cinquième race-racine. Nous ne vivons plus dans
le cirque des relations “maître-disciples”. Nous ne vivons plus dans le cirque des
relations où l’individu, en tant qu’être “bio-pensant”, est assujetti à une domination
psychologique quelconque. L’Homme est nu devant lui-même et il doit être nu
devant lui-même, et son lui-même qui est caractérisé par son passé doit être
totalement transmuté afn que ce lui-même soit réel.
Donc l’être de la nouvelle civilisation, de cette microsociété future, sera obligé de
prendre conscience et de comptabiliser tout ce qu’il est. Et il ne pourra mettre de
côté aucune valeur – à l’intérieur de cette comptabilité – qui ne soit pas réelle,
parce qu’il vibrera à l’irréalité de sa perception.
FP : Qui est-ce qui défnit les critères d’appartenance à la microsociété ?
BdM : C’est l’Homme lui-même, l’individu lui-même. Avec la microsociété, avec la
nouvelle évolution, avec la formation de la sixième race-racine, les eforts glorieux,
les eforts nécessaires, les efort spirituels, les eforts de l’involution qui ont voulu
que l’Homme se rattache à des maîtres et à des êtres qui, de son point de vue,
avaient atteint un certain niveau d’évolution, à partir de ce moment-là l’Homme
sera obligé d’en venir un jour à la réalisation que ceci faisait partie de l’illusion de
l’involution.
Il n’y a pas dans le cosmos de supériorité psychologique, il n’y a pas dans le
cosmos de supériorité spirituelle, il n’y a rien dans le cosmos qui soit supérieur à
autre chose. Donc les Hommes de la prochaine évolution, les Hommes de
l’Occident, les Hommes des États-Unis, les Hommes de la Californie, les Hommes
du Québec, les Hommes de l’Europe, qui sont aujourd’hui en voie d’une recherche
spirituelle et qui se cherchent dans les ténèbres de la vie moderne une sorte de
clarté, s’apercevront quelque part que, même à l’intérieur de cette clarté, il y a des
ténèbres.
Et lorsque l’Homme aura compris ceci, il deviendra totalement autonome, il
développera le centre mental nécessaire à la construction de son nouveau moi, et
éventuellement il en arrivera à faire descendre sur le plan matériel des énergies qui
font partie de sa nature occulte, invisible, éthérique. Et à partir de ce moment-là,
l’Homme commencera lentement à s’avancer vers cette nouvelle dimension de vie.
FP : À travers l’étude du livre d’une journaliste, dont je ne me souviens plus
exactement du titre, je pense que ça avait un rapport avec la révolution du
Verseau, quelque chose de ce genre-là ou un nouveau paradigme, quelque chose
comme ça, on constatait d’après cette étude journalistique qu’il y avait à travers le
monde, de très nombreux réseaux ou des espèces de forme de cellules, justement
de gens, qui vibratoirement, étaient dans un taux de vibration équivalent.
Est-ce qu’on peut essayer d’assurer une certaine forme d’homogénéité en créant
des structures, autrement dit est-ce qu’un projet comme Auroville pourrait être
justement un centre de cet Homme nouveau, de cette microsociété ?
BdM : Auroville est vouée à l’échec. Auroville a toujours été vouée à l’échec.
Auroville était une projection spirituelle d’un très grand Homme, Aurobindo. Mais à
partir du moment où le maître ne peut plus contenir l’énergie qui descend sur le
plan matériel dans une forme, et que cette énergie est sous le contrôle d’individus
qui n’ont pas sa sensibilité, qui n’ont pas son taux vibratoire, toute forme se
désintègre.
Il est absolument impossible qu’Auroville devienne un centre mondial d’énergie
parce qu’Auroville, si vous regardez les positions planétaires qui en déterminent
l’évolution, Auroville est déjà dans la descente sur le plan planétaire. Les Hommes
ne comprennent pas… Les Hommes de l’involution ne comprennent pas que
l’évolution et la science de l’évolution ou l’intelligence de l’évolution qui vient avec
elle, est une transformation intégrale du savoir humain, et que c’est une
transformation intégrale de la disposition psychologique de l’Homme vis-à-vis sa
vie sur la Terre ou vis-à-vis les structures qu’il développe sur la Terre.
Lorsque nous parlons de la nouvelle évolution, lorsque nous parlons de la
restructuration de l’Homme, des développements de nouvelles structures dans
son mental, lorsque nous parlons de la mutation de l’Homme, nous parlons de
quelque chose qui vient demain. D’accord, nous parlons de quelque chose qui est
en voie d’expérience aujourd’hui, mais nous parlons de quelque chose qui vient
demain et l’être humain ne peut rien contre ça. L’être humain ne peut pas faire
avancer ceci.
Autrement dit je dis que l’Homme nouveau, l’Homme qui fait partie de la
microsociété sera un Homme occulte, c’est-à-dire qu’il vivra en fonction de sa
réalité, en fonction des structures qu’il voudra bien se donner mais ce sera un être
qui sera totalement asocial. Je ne dis pas qu’il sera anti-social, je dis qu’il sera
asocial parce que ‒ et ceci est très important ‒ parce que pendant l’involution,
l’Homme devait se servir de facultés psychologiques pour construire sa société.
Tandis que pendant l’évolution, l’Homme se servira de pouvoirs occultes pour
construire des réseaux d’énergie tellurique, afn de maintenir sur la Terre une
densité éthérique sufsamment haute en vibration pour pouvoir absorber son
corps éthérique, et pour pouvoir maintenir sur la Terre un nouvel espace
éthérique.
Donc, le phénomène de la microsociété est un phénomène totalement occulte qui
ne fait pas partie de la convention psychologique du savoir humain, et l’Homme
nouveau ne pourra pas utiliser le matériel de l’involution à quelque niveau
d’évolution ou de perfectionnement qu’il soit arrivé, ce matériel. Il sera obligé
quelque part de laisser tomber tout ce qui est astralisable. Et ce que nous
appelons astralisable, ce sont toutes les formes psychologiques qui servent à
donner à notre ego une fausse sécurité.
FP : Donc vous ne voyez aucun processus de structuration, ni de ville ni d’état de
l’Homme nouveau, d’une microsociété. Donc il lui faudra assumer son individualité,
une certaine forme de solitude peut-être ?
BdM : Il sera obligé d’assumer son individualité, mais il ne connaîtra pas la
solitude parce qu’il aura un coefcient de conscience mentale sufsamment
développée pour pouvoir facilement reconnaître les gens qui sont sur sa longueur
d’onde. Mais à cause de sa faculté créative, à cause de sa conscience créative qui
sera très puissante, cet Homme sera capable de vivre comme les Hommes vivent,
c’est-à-dire de vivre comme un mortel, mais il sera aussi capable de vivre comme
un immortel.
Autrement dit, il aura fnalement atteint les deux degrés de conscience nécessaire
à la qualifcation de l’Homme, pour la pénétration dans les chambres des invités
qui font partie de l’Ordre des “Melchisédechs”. L’Homme sera capable de vivre
comme un mortel et il aura la faculté de vivre comme un immortel et lorsqu’il sera
fatigué de vivre comme un mortel, il demeurera simplement immortel, c’est-à-dire
qu’il dématérialisera con corps matériel.
Mais ce ne sera pas dans des conditions de conscience sociale telles que nous
connaissons ou telles que nous avons expérimentées dans le passé, que cet
Homme nouveau pourra exercer son droit à la vie planétaire, et lorsque je dis
“droit à la vie planétaire”, je dis bien “droit à la vie planétaire”. Les Hommes
aujourd’hui n’ont pas le droit à la vie planétaire. D’abord, les Hommes n’ont pas la
faculté, n’ont pas le droit dans certains pays, de passer d’un pays à un autre.
Les Hommes n’ont pas la capacité aujourd’hui sur le plan planétaire de
communiquer par le langage avec d’autres Hommes. Donc les Hommes sur la
planète, efectivement, vivent dans des conditions de contraintes qui sont le
produit de l’activité historico-sociale que nous connaissons ; la défnition des
espaces vitaux en fonction des nations, la défnition des structures psychologiques
appartenant à certains groupes raciaux ou à certains groupes culturels qu’on
appelle le langage, donc tout ceci fait partie de l’aliénation de l’Homme
appartenant à la Terre.
L’Homme doit être capable, un jour, de pouvoir communiquer avec tous les
Hommes de la Terre et l’Homme doit être capable, un jour, de connaître toutes les
dimensions de la Terre. Et pour ce, il doit être capable un jour de bénéfcier de
l’extraterritorialité qui fait partie de la composante psychique de son moi ; c’est-àdire qu’il doit être capable de bénéfcier de l’exercice volontaire de l’actualisation
dans le plan matériel de notre planète, de son corps éthérique.
À partir de ce moment-là, l’Homme sera libre et pour en arriver à cette étape,
l’Homme sera obligé de reconnaître, quelque part au cours de son évolution
future, qu’il a été pendant des millénaires intoxiqué par une mémoire collective qui
n’a plus de vie.
FP : Bon, suite à votre instruction ici même au Québec, il s’est développé une
certaine forme de groupuscules, donc de rassemblements de petits groupes par
afnités vibratoires, pour un échange d’informations justement. Comment est-ce
que vous voyez ça ? Est-ce que vous voyez ça d’un bon œil ?
BdM : C’est un processus normal, c’est un processus naturel parce que les
Hommes ont encore besoin des Hommes pour se rassurer et s’épauler
mutuellement. Mais éventuellement ces groupuscules se fractureront et chacun
fera ce qu’il a à faire. Autrement dit dans l’évolution de la conscience
supramentale, il ne peut pas y avoir de formation “idéo-psychique”. Dans la
formation à long terme de la conscience supramentale il ne peut pas y avoir de
formation “idéo-psychique”.
L’individu, l’Homme, l’Homme possède les structures fondamentales primitives et
essentielles qui lui permettent de vivre très bien sur le plan de la communication.
Et une de ces structures qui a été établie par les initiés depuis très longtemps est
la structure de la famille. Donc, l’Homme possède sufsamment d’énergie à
l’intérieur de la famille pour pouvoir vivre à l’intérieur de son couple les exigences
nécessaires à la manifestation créative de son mental.
Sur le plan social, là où il y aura formation de groupuscules ou de cellules, ce
seront des formes de manifestations temporaires qui dureront peut-être cinq, dix,
quinze, vingt ans mais qui, éventuellement, “crèveront”. L’Homme est absolument
conscient des lois qui déterminent la confguration du pouvoir qui domine sa
conscience, contre le pouvoir qui sort de sa conscience. Avec le temps, l’Homme
réalisera ceci et il fera éclater ce qui, dans le passé, avait été pour lui nécessaire,
temporairement.
FP : Alors c’est un peu comme l’histoire du fls prodigue qui quitte sa famille, qui
revient dans sa famille ?
BdM : Je ne vois pas la liaison.
FP : Mais vous parlez de la famille comme un lieu de réalisation fnalement, qu’il
n’y a pas lieu de créer de microsociété, que la famille est une microsociété par
elle-même ?
BdM : Dans ce sens, oui. L’Homme quittera sa famille. Je ne dis pas que l’Homme
quittera sa famille, je ne dis pas dans ce sens, je dis que l’Homme reviendra à sa
famille. Autrement dit je dis que l’Homme, un jour, l’Homme conscient, l’Homme
supramental, sera plus familial qu’il ne l’avait été pendant l’involution. Autrement
dit je dis comme je le dis d’ailleurs aux gouvernements qui sont socialistes, je dis
que plus l’Homme se conscientise, plus la famille redeviendra le noyau de la
société humaine mais de la société humaine vivante.
Et lorsque je parle de la société humaine vivante, je parle de la société humaine
mortelle, matérielle, physique. Sur le plan éthérique c’est une autre condition. Mais
sur le plan matériel, l’Homme conscient deviendra plus conscient encore du
phénomène de la famille qu’il ne l’a été durant le passé.
FP : Bon, et dans le milieu de travail, comment cette nouvelle conscience va se
manifester ?
BdM : Dans le milieu du travail, cette conscience va travailler constamment et elle
va forcer l’individu constamment à revoir sa position vis-à-vis le travail. Mais ceci
se fera en fonction de ses propres illusions. Les Hommes aujourd’hui dans la
société moderne, ont été emprisonnés par le travail, certains Hommes sont
empoisonnés par le travail. Et bien que le travail soit nécessaire et bon pour
l’Homme, il faut que le travail soit nécessaire et bon pour l’Homme dans un sens
réel, et non pas simplement dans un sens incertain.
Et avec le temps et avec l’évolution, l’Homme conscient sera tellement créatif qu’il
en viendra un jour à créer son propre travail. Mais avant qu’il en arrive à cette
conscience, à cette capacité, à ce pouvoir, il se passera beaucoup d’années. Donc
à l’intérieur de cette période, l’Homme sera obligé de voir à ce que son travail ne
lui nuise pas, mais aussi il sera obligé de voir à ce qu’il ne perde pas son travail
afn de survivre.
C’est au cours de l’évolution que l’Homme en arrivera à être karmiquement libre
du travail et lorsqu’il sera libre du travail, il oeuvrera, c’est-à-dire qu’il travaillera à
un autre niveau qui ne sera plus du travail, mais qui sera simplement la
manifestation créative de son intelligence mentale supérieure. Et ce sera très très
facile et à partir de ce moment-là, l’Homme sera libre sur le plan karmique du
travail.
Il pourra composer nouvellement, il pourra réorganiser sa vie, sa famille, en
fonction de cette nouvelle capacité. Mais il y aura du temps. L’évolution de la
conscience supramentale, la transmutation du corps mental de l’Homme, ne peut
pas se faire d’une façon facile, ne peut pas se faire d’un jour à l’autre, à moins que
l’Homme vive des expériences particulières.
Donc, l’Homme est obligé d’en arriver à une conscience au fur et à mesure qu’il
réalisera que la conscience qu’il possède aujourd’hui est extrêmement
spiritualisée, et que toute conscience spirituelle est vouée à l’échec devant le mur
catégorique de la conscience cosmique sur la Terre. Il ne peut pas y avoir dans la
conscience cosmique de l’Homme le moindre degré de spiritualité. C’est une
illusion des conventions psycho-intuitives qui ont été données à l’Homme pour la
conservation de la race.
Mais à partir du moment où l’Homme entrera dans une nouvelle voie d’énergie, il
sera obligé de regarder la nature de la vie en fonction de la programmation
énergétique de son moi supérieur. Il ne pourra plus regarder les structures de la
vie en fonction du conditionnement psychologique de son moi afaibli par la
domination de l’émotion sur la caractéristique volontaire de l’involution. Il sera
obligé de voir la nature de son réel en fonction de son intelligence.
Il ne pourra plus voir la nature de la réalité en fonction du bénéfce que crée la
traduction de cette réalité intelligente en fonctions émotives. Il n’y a plus de JE
dans la conscience supramentale pour l’Homme. C’est simplement la décision
ultime de la conversion de son énergie réelle en énergie mécano-psychique sur le
plan humain ou sur le plan éthérique.
FP : Dans cet air de transition, est-ce qu’il s’agit pour cet Homme de liquider des
mémoires karmiques ?
BdM : Il sera forcé, l’Homme, de liquider des mémoires autant karmiques
qu’historiques. Sur le plan karmique l’Homme éliminera des mémoires, mais
l’Homme n’a pas à s’occuper des mémoires sur le plan karmique parce que ces
mémoires sont trop subtiles. Elles font déjà partie de la programmation de sa vie
aujourd’hui. L’Homme qui a des mémoires karmiques vit déjà dans la
condensation de son énergie, et en fonction de la représentation de son énergie
sur le plan matériel, il vit déjà ses mémoires.
Nous sommes nos mémoires. Mais l’Homme qui vivra des mémoires sur le plan de
la culture, sur le plan de la civilisation, sur le plan de l’historicité, sera obligé
éventuellement d’être libre de ses mémoires ; et ses mémoires font partie distincte
de la nature personnelle de chaque individu.
FP : Bon, dans le présent vous semblez refuser une microsociété bâtie sur des
structures formelles. Est-ce qu’après des évènements, est-ce qu’après les crises
économiques, sociales, religieuses, etc. est-ce que vous voyez une microsociété
bâtie sur des structures formelles ?
BdM : Non, la microsociété sera totalement occulte et elle sera dans l’invisible
éthérique de la Terre, elle ne sera pas sur le plan matériel.
FP : Ça veut dire quoi ?
BdM : Ça veut dire : autant l’Homme aujourd’hui possède un corps matériel,
autant l’Homme possédera un corps éthérique, et le corps éthérique lui permettra
d’avoir accès à une autre dimension spatiotemporelle qui est à la surface de la
Terre qui lui permettra de créer une nouvelle civilisation qui infuera sur la
civilisation matérielle d’aujourd’hui mais qui, elle-même, sera régie complètement
par d’autres lois.
F P : Est-ce que ça correspond à ce qui est dit dans la Bible au niveau des
enlèvements, il y a comme une disparition là ?
BdM : Vous pouvez interpréter tous les textes ésotériques comme vous le voulez.
Vous trouverez toujours dans les textes ésotériques des voiles. Et l’Homme doit
voir sans voiles. Et tant que l’Homme verra avec des voiles, il ne verra rien, il ne
verra que des voiles. L’Homme doit savoir un jour ce qui en est, et lorsque
l’Homme saura ce qui en est, autrement dit lorsque l’Homme pourra faire
l’extrapolation des voiles de la Bible, des voiles des diférentes littératures
ésotériques, l’Homme à ce moment-là sera dans sa propre intelligence, et il sera
obligé de garder le silence sur la manifestation éventuelle de la nouvelle
conscience humaine.
Il y a des choses qui ne doivent pas… Qui ne seront jamais connues dans le
monde, parce que ce n’est pas bon que ce soit connu dans le monde, parce que
ce n’est pas nécessaire que ce soit connu dans le monde ; parce que ça ne se
comprend pas psychologiquement ; parce que ça n’a aucune importance sur le
plan psychologique ; parce que ça ne fait pas partie de l’involution ; parce que ça
ne fait pas partie de la réalité psycho-dynamique de l’Homme, mais parce que ça
fait partie de la réalité éthérique de l’Homme.
Donc, ça donne quoi à l’Homme de savoir ce qui se passera dans la nouvelle
civilisation sur un plan qui est parallèle à celui que nous connaissons, alors que
l’Homme n’est pas capable, sur le plan psychologique, d’en avoir une
compréhension parfaite ! Ça ne servirait qu’à créer des fantasmes, qu’à créer des
illusions, qu’à créer des formes ; et ça ne servirait qu’à relancer une autre forme de
spiritualité encore beaucoup plus fantastique que celle que nous avons connue,
donc ça retarderait l’évolution de l’Homme. Ce que l’Homme a de besoin de
savoir, c’est que derrière l’espace et le temps, il y a un autre espace sans le
temps.
FP : Si vous ne voulez pas dire que l’Homme sera enlevé, est-ce que vous pouvez
laisser entendre qu’il va se soustraire lui-même ?
BdM : L’Homme se soustraira lui-même. Le phénomène… Moi, je déteste parler
du phénomène OVNI, vous m’amenez toujours à parler de ces choses; et je
déteste parler de ces choses parce que l’Homme, l’humain de l’involution ne
comprend pas, ne sait pas que la Terre ne peut pas être possédée, ne peut pas
être violée dans ses droits évolutifs par des intelligences qui viennent d’autres
planètes.
Il y a des lois, il y a des ordres, il y a des conventions, il y a des gouvernements, il
y a des forces, il y a des intelligences, qui régissent l’harmonie et les relations
cosmoplanétaires. Et chaque fois que l’Homme parle des OVNIs ou de ces choses
extraterrestres, il vit l’irréalité d’une réalité, il vit la dissimulation d’une réalité
derrière un voile. L’être humain n’est pas simplement mortel, l’être humain ne
possède pas simplement un corps matériel.
L’être humain possède un corps matériel et il possède un corps éthérique, et ce
corps éthérique fait partie de la même substance” éthéro-moléculaire”
interplanétaire que possèdent ces autres intelligences qui viennent soi-disant en
soucoupe volante (rires du public). Mais avant que ces êtres puissent se mélanger
avec l’Homme, avant que ces êtres puissent d’une façon ofcielle travailler avec
l’Homme, ils seront obligés, obligés, obligés, de venir à la rencontre des
Hommes qui seront et qui feront déjà partie de la conscience éthérique de la Terre.
C’est l’Homme qui est le maître de la planète, ce ne sont pas des intelligences qui
peuvent venir d’autres mondes sur sa planète. Ceci a été fait dans le passé pour
donner à l’Homme une capacité d’évolution. Maintenant, l’Homme n’a plus besoin
de capacité évolutive, puisqu’il prend conscience de sa doublure. À partir du
moment où l’Homme prend conscience de sa doublure, il n’a plus besoin de
maître et il n’y a plus de maître autant sur le plan spirituel que sur les plans
“éthérico-physiques “ou “éthérico-psychiques” du monde. C’est ça qui me fâche
lorsque les gens me parle de ces fameux OVNIs.
FP : Bon, vous dites que l’espace terrien ou l’histoire de la Terre ne peut pas être
violée par des êtres venant d’un autre plan ?
BdM : Le seul plan où “ces êtres” peuvent violer la conscience humaine, c’est sur
le plan astral. Les phénomènes d’apparitions, les phénomènes de ci ou les
phénomènes de ça, ce sont des phénomènes astraux qui sont le produit de
l’activité de certaines intelligences pour créer dans la pensée, dans l’Homme
moderne, de la confusion. C’est seulement sur le plan astral que ces intelligences
peuvent afecter l’Homme. Sur le plan éthérique, ils sont absolument impuissants.
FP : Bon. Je reprends ma question parce que je ne l’avais pas terminée, donc on
ne peut pas être violé sur le plan territorial ni sur le plan historique. Mais dans notre
individualité, est-ce qu’une fusion ce n’est pas un viol au moins de la
personnalité ?
BdM : Une fusion ce n’est pas simplement le viol de la personnalité, c’est la
destruction totale de la personnalité pour l’incarnation d’une nouvelle réalité.
Qu’est-ce que l’Homme sait, qu’est-ce que l’Homme connaît du phénomène de la
personnalité ! Si l’Homme n’est pas capable aujourd’hui, à la fn du vingtième
siècle, avec toutes ses sciences psychologiques, psychiatriques, spirituelles,
métaphysiques, occultes, ésotériques, si l’Homme n’est pas capable de
comprendre l’origine du monde de la pensée, si l’Homme n’est pas capable de
comprendre la pensée, comment voulez-vous que l’Homme ait une idée de ce que
représente la personnalité !
La personnalité que l’Homme possède n’est qu’un véhicule psychologique, n’est
qu’un miroir, qui lui permet de se mesurer graduellement au fur et à mesure qu’il
évolue, en fonction d’autres personnalités qui se mesurent au fur et à mesure
qu’elles évoluent. Donc la personnalité de l’Homme n’est pas réelle, ce n’est qu’un
phénomène de miroitement. Donc ne me parlez pas de personnalité, les gens me
parlent de personnalité comme si la personnalité de l’Homme était quelque chose
d’absolument nécessaire.
Efectivement elle est nécessaire, mais elle n’est pas nécessaire dans le sens que
l’Homme le croit. Elle est nécessaire dans un autre sens, c’est-à-dire qu’elle
devient vitale, réelle, lorsque l’Homme vit sur tous les plans de sa réalité. À ce
moment-là sa personnalité est efectivement réelle, elle n’est plus faussable, elle
n’est plus empruntable, elle n’est plus déformable, elle n’est plus mitigeable, on ne
peut plus travailler avec elle, on ne peut plus la traiter, elle devient intraitable. Ça,
c’est la personnalité de l’Homme.
FP : Vous avez vu le flm Starman, vous avez vu le flm Cocoon ?
BdM : Oui. C’est bien fait, hein ! (rires du public). Cocoon, c’était bien fait !
FP : C’est ça dont je veux parler moi, est-ce qu’il n’y a pas une espèce de
substitution d’une identité ou d’une entité par une autre, une “superimposition”
d’une entité sur une autre, c’est de ce viol-là dont je veux parler ?
BdM : L’Homme n’est pas matériel, l’Homme est cosmique, il possède une
enveloppe matérielle, une enveloppe charnelle, mais son énergie cosmique est
très puissante donc elle doit être diminuée. Et elle est diminuée en fonction des
formes psychologiques de son moi qu’on appelle l’ego, qui est le support de la
personnalité pour l’aventure humaine de l’involution. L’Homme n’est pas capable
de vivre son Dieu, l’Homme n’est pas capable de vivre sa réalité parce qu’il vit de
mémoires.
Il vit de comparaisons, il ne vit pas de sa réalité. Si l’Homme vivait de sa réalité, il
vivrait la fusion. Et si l’Homme n’était pas prêt à vivre la fusion, il mourrait devant
lui-même. Donc, notre personnalité n’est qu’un véhicule temporaire qui permet à
l’Homme de développer un ego, mais qui amènera l’Homme demain à réaliser sa
réalité. Lorsque l’Homme sera dans sa réalité, il n’aura plus besoin de vivre sous
l’impression d’une personnalité.
Qu’est-ce que c’est une personnalité, moi j’ai une personnalité ? J’ai peut-être une
personnalité pour les gens dans la salle parce que j’ai une grande gueule, mais
moi j’ai une personnalité, où elle est ma personnalité ? Ici, là, où elle est ma
personnalité ? Si je ne me mettais pas le doigt dans le nez, j’aurais de la
personnalité oui, parce que ça ne se fait pas en public, ça c’est de la personnalité !
(rires du public).
L’Homme est un être à part entière et plus je regarde dans l’expérience de
l’humanité, plus je regarde dans l’expérience spirituelle de l’Homme, surtout les
Américains, de ces bons grands naïfs, six pieds américains, qui sont tellement à la
recherche, parce qu’eux soufrent de la compression plus que nous, ces êtres qui
dans le monde se cherchent des gourous ! L’Homme va arrêter un jour de se
chercher des gourous !
FP : Donc, il n’y a pas lieu de regrouper des forces ou bien de se tracer un
objectif ?
BdM : L’Homme doit devenir son propre objectif. Il y a une science maintenant
depuis 1969, la conscience supramentale elle est sur le plan matériel, la
conscience supramentale elle est très expressive, elle est très explicite, la
conscience supramentale peut toucher à tous les domaines de la conscience
humaine, autant astrale que mentale, qu’éthérique.
La conscience supramentale est un centre mental totalement ouvert pour
l’humanité. L’Homme n’a qu’à aller chercher ce dont il a de besoin et travailler
avec ces outils. Mais l’Homme n’a plus besoin de personne. Et si les Hommes ne
réalisent pas ceci, il y aura de plus en plus, en plus, en plus, d’Hommes qui
viendront dans le monde avec des drapeaux pour sauver le monde, alors qu’euxmêmes seront totalement possédés par l’astral. Moi je ne peux pas dire plus que
ça.
FP : Pourquoi est-ce que j’ai cette impression que cette microsociété, en tout cas
cette conscience, on va laisser faire la microsociété, mais cette conscience
supramentale, pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’elle est en stand-by ?
Comme si elle était un peu fgée dans le temps ?
BdM : La conscience supramentale n’est pas en “stand-by,” elle a deux-millecinq-cents ans d’évolution, elle n’est pas pressée. La conscience supramentale
fait partie de l’évolution d’une nouvelle race-racine, un peu comme la conscience
mentale inférieure a fait partie de l’évolution de la cinquième race-racine, à partir
des Atlantes jusqu’à aujourd’hui. Les Atlantes ont eu des siècles à évoluer, nous
les Indo-Européens nous avons eu des siècles à évoluer, la race-racine aura des
siècles à évoluer. C’est comme ça que ça marche.
Nous essayons de comprendre la phénoménologie “psycho-spirituelle” de
l’Homme moderne, nous ne pouvons pas comprendre la phénoménologie
“psycho-spirituelle” de l’Homme moderne parce que cette phénoménologie ne fait
pas partie de la réalité de l’Homme ; elle ne fait pas partie de la réalité de
l’Homme, elle fait partie des forces astrales qui ont manipulé l’Homme pendant
des millénaires.
L’Homme sera obligé, je parle de l’Homme nouveau naturellement, je ne parle pas
de tout le monde, je dis que l’Homme nouveau verra, saura, qu’il doit passer du
plan astral au plan mental de sa conscience. Et ceci, il le fera s’il est marqué pour
cette vie, pour cette conscience.
FP : Vous pensez que ça peut se faire dans une seule vie cette réalisation-là ?
BdM : Ça devrait se faire en deux ans ! (rires du public).
FP : On a beaucoup à désapprendre plus qu’à apprendre.
BdM : On n’a rien à désapprendre, on a simplement à commencer à réaliser qu’on
sait. Qu’on sait un petit peu, puis un petit peu, puis un petit peu, sans aller voir
notre belle-mère pour lui demander son opinion (rires du public). On sait ! Et avec
les sciences que nous avons, avec les outils que nous avons, nous pouvons
corriger, corriger, corriger, corriger ce que nous savons, perfectionner ce que nous
savons. L’Homme sait, l’Homme ce n’est pas une canne vide.
FP : Est-ce qu’il ne peut pas progresser plus rapidement dans un échange
d’informations ?
BdM : Qu’est ce que vous croyez que je fais ? (rires du public).
FP : Oui mais entre nous autres, une fois que vous avez fni de parler, on essaie de
comprendre, on regarde, on va parler justement de la psychologie de la perception
tout à l’heure, mais c’est dans cet échange-là par la suite, après vos conférences,
qu’on a une tendance naturelle à vouloir mesurer ce que vous avez dit, en tout cas
mesurer ce qu’on a compris de ce que vous avez dit. Est-ce que c’est bon ou c’est
pas bon ?
BdM : C’est une perte de temps (rires du public). Vous voulez mesurer tout. Vous
voulez comprendre tout. Vous êtes bien ou vous n’êtes pas bien ? Vous êtes
bien… Vous êtes bien ! Comprendre… Comprendre… Savez-vous que le
phénomène d’essayer de comprendre, c’est un phénomènes de l’involution, ça fait
partie du développement de l’ego. C’est ce phénomène de comprendre qui
empêche l’Homme de savoir. Comprendre… Moi je ne comprends rien !
FP : Vous savez tout puis vous ne voulez rien savoir !
BdM : Ben, c’est pour ça que je peux parler !
FP : Vous êtes une espèce de messie récalcitrant.
BdM : Un quoi ? (rires du public).
FP : Je rencontre des gens puis je leur demande : Avec vous entendu parler de
Bernard de Montréal ? Oui j’en ai entendu parler. Oui j’ai vu une de ses
conférences, etc. Puis qu’est-ce que vous en pensez ? C’est quoi ? Bon, ben,
c’est Cocoon, c’est Starman, c’est le messie récalcitrant, c’est un génie, c’est un
fou, inapprochable pour certains…
BdM : Pas approchable… Je suis approchable, je suis ici… Qu’est ce que vous
voulez ? Faut que je sois dans vos culottes ? (rires du public). Quand j’ai
commencé, j’ai commencé à donner des séminaires en 1980. J’ai rencontré des
gens bien, comme aujourd’hui. Je rencontre ces quelques individus que j’ai dans
le mental. Ils viennent à mes séminaires pour voir si réellement je suis correct, ainsi
de suite, ça va, OK.
Il se disent : “Ce type-là avec sa gueule il est dangereux”… Ils viennent, ils
“checkent”.. . Il y en a qui faisaient partie de certaines organisations… Bababa…
Bababa… Finalement ces individus sont devenus mes grands amis. Et lorsqu’ils
me rencontrent au début, ils ne veulent pas se faire englober ; parfait, c’est
normal, je suis content qu’il y ait des gens qui ne veulent pas se faire englober. On
a été englobé pendant des siècles.
Et maintenant je dis : “Ah ! Bientôt je m’en vais à l’extérieur, je ne serai pas ici pour
six mois, je vais venir une fois de temps en temps”. Là, ils sont tous tristes ! Les
types qui ne voulaient pas être englobés par Bernard de Montréal, ce sont ceux
qui veulent demeurer englobés par Bernard de Montréal ! Décidez-vous, vous
voulez être englobés ou vous ne voulez pas être englobés ? Qu’est-ce qui se
passe ? C’est qu’au cours des années, il entrent dans leurs énergies.
Nous nous entendons bien, nous nous comprenons, nous parlons de choses
variées, nous sommes sur la même longueur d’onde. Et à partir du moment où je
dis : “Ah ! Maintenant vous savez ce qu’il en est, je peux partir”. Là, ils ne veulent
pas que je parte. Je leur fais la faveur de partir pour ne pas les englober parce que
mon énergie, elle est forte, et eux sont tristes ! Et ça, c’est le problème de
l’Homme.
Et il va être obligé de le résoudre ce problème, l’Homme moderne, parce que nous
sommes tous des êtres qui avons besoin d’être afectionnés. Nous sommes tous
des êtres qui avons besoin d’afection, nous sommes tous des êtres qui soufrent
d’amour. Nous sommes tous des êtres qui veulent être collés, rattachés à
d’autres. Nous avons tous le complexe du cordon ombilical. Mais moi, je suis le
premier Homme dans le monde occidental et dans l’Orient à briser le cordon
ombilical. L’Homme sait ! Je donne des outils, l’Homme sait avec ces outils,
travaille avec ces outils.
FP : Il y a une dame tout à l’heure qui était venue à la dernière conférence et qui
m’a dit : J’ai entendu Bernard de Montréal pour la première fois dans ma vie, ça
m’a pris un mois pour m’en remettre.
BdM : Si vous saviez les lettres… Les lettres que je reçois, des lettres d’amour,
hein ! Je pourrais faire un ashram instantané ! (rires du public). Quand est-ce que
l’Homme va comprendre qu’il a besoin de se replier sur lui-même. C’est ça la
nouvelle évolution. Moi aussi je les aime mes amis, je vous aime vous, ainsi de
suite, mais je ne peux pas vous avoir dans ma soupe ! (rires du public). Et ça, c’est
une habitude hein, nous avons développé cette habitude, c’est très malsain ça,
surtout avec des gens comme moi.
Moi je suis un Homme qui peut rendre d’énormes services à l’individu, mais je suis
un Homme aussi qui, dans une même mesure, peut être dangereux pour un
individu, si lui ne se coupe pas de moi. On ne peut pas s’attacher à un Homme qui
a la faculté de parler, d’expliquer tout comme je le fais. Il faut qu’on aille chercher
ce qu’on a besoin, ensuite on s’en va.
FP : Donc la microsociété, c’est un peu une tentative de se sécuriser ?
BdM : Ah ! Que vous parlez bien !
FP : C’est l’exemple de cette dame, elle a réuni des amis autour d’elle comme une
grappe de raisins, puis là, elle s’en est remis de son choc ! Donc je voyais peutêtre cette utilité-là à la microsociété ?
BdM : L’Homme peut être social, l’Homme conscient peut être social, il peut aimer
rencontrer des gens, ainsi de suite. Mais il faut que dans son intériorité, il soit
totalement intégral. Il faut qu’il soit libre… Libre… Surtout avec les temps qui s’en
viennent, surtout avec les connaissances qui s’en viennent. L’Homme s’est
demandé des questions pendant des millénaires, aujourd’hui nous avons les
réponses.
Maintenant que nous avons les réponses et que nous sommes capables
d’expliquer tous les aspects de l’occultisme, de l’ésotérisme, et de réellement
remettre en cause la domination de ces forces occultes sur la conscience
humaine, il faut que l’Homme se prenne en main, sinon nous recommençons le
même bal spirituel que nous avons connu par le passé. Nous tombons encore
dans la même structure de relation “maître-disciples”, ainsi de suite. Dans le passé
c’était nécessaire, à la fn de l’évolution ce ne sera plus nécessaire pour les
Hommes qui feront partie d’une nouvelle évolution.
FP : Est-ce que ça n’aurait pas été intéressant, peut-être, lorsqu’on parle de
microsociété… Il y a beaucoup de gens qui nous amènent le concept de l’ordre, ils
disent : Bernard est très sensible à l’ordre, et une microsociété, et bien ce serait de
rassembler, de faire de l’ordre, d’organiser la matière etc. Les idées…
BdM : Pour que l’Homme forme une microsociété, il faut qu’il ait les pouvoirs sur
la matière. Une microsociété demande que l’Homme ait le pouvoir sur la matière,
demande que l’Homme entre en contact direct éthérique avec des intelligences
qui font partie des mondes parallèles. Une microsociété ce n’est pas sur la rue
Sainte-Catherine, c’est dans un lieu, un endroit sur cette planète, qui fait partie de
l’ordre nouveau ; et les Hommes qui auront un taux vibratoire pour entrer en
contact avec cette énergie feront partie de cette microsociété.
Ce sera naturel, mais l’Homme ne peut pas projeter psychologiquement,
spirituellement une microsociété. D’ailleurs les Hommes le font, les Hommes l’ont
toujours fait, les hippies ont formé des microsociétés, des communes, ça tombait
à l’eau… L’Homme ne peut pas, à cause de la nature psychologique de son moi,
travailler dans une parfaite harmonie, à moins qu’il soit soutenu dans son travail
par un ordre extrêmement vaste, extrêmement rigoureux, où au-dessus de sa tête
se situe l’excommunication.
C’est ce qui a permis le monasticisme dans l’Église, c’est ce qui a permis la
relation dans les temples Hindous Orientaux. Il faut qu’il y ait une structure audessus, puissante, et il faut qu’il y ait une puissante illusion. S’il y a cette puissante
illusion d’accord, mais s’il n’y a plus d’illusion sur le plan psychologique de l’ego,
l’Homme… Vous savez ce que sera le plus grand problème de l’Homme nouveau,
ce sera la capacité de contrôler son énergie créative, ce sera son plus grand
problème.
Contrôler cette énergie créative, je vous donne un exemple : vous me prenez moi,
vous me mettez dans une compagnie, OK. Dans un bureau ! Vous vous imaginez
ce que je peux créer dans un bureau ! Donc, si les gens dans le bureau ne sont
pas sufsamment conscients, vous vous imaginez la merde que je peux créer dans
un bureau. Alors l’Homme conscient doit contrôler son énergie créatrive. Donc moi
je contrôle mon énergie créative, je ne travaille pas dans un bureau.
FP : En attendant on fait des microsociétés, on va les défaire ?
BdM : Ça fait partie de l’expérience, ça fait partie de… Justement c’est bon que
les gens se rassemblent, qu’ils se parlent, qu’ils se rencontrent, ainsi de suite…
Qu’ils fassent diférentes expériences. Mais quelque part dans le temps, ils s’en
iront seuls. Parce que quelque part dans le temps, ils seront appelés à aller
quelque part sur la planète, seuls. Donc la microsociété, c’est en attendant, ça fait
partie d’ajuster les corps : mental, le corps émotionnel, de voir jusqu’à quel point il
y a de l’ego dans la conscience, ainsi de suite… Des cellules, c’est temporaire…
Mais un jour…
FP : Je pense qu’on a compris le message. Merci beaucoup Bernard de Montréal.
(Applaudissements).
mise à jour le 16/06/2024