FP 008 – Valeurs réelles et surréelles [fr]

FP 008

VALEURS RÉELLES ET SURRÉELLES

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Alors à mesure que son information, son autonomie et
son intellectualité s’accroissent, chaque être humain a donc besoin, un besoin de
plus en plus pressant d’une conception du monde, capable de l’orienter dans ses
choix, de l’assurer dans ses peines et dans ses désarrois. Or à l’heure actuelle,
pour la masse du peuple, cette conception du monde n’existe pas ou n’existe plus.
Et comme disait récemment un éminent sociologue : “Il ne s’agit plus seulement
aujourd’hui de donner aux Hommes à travailler et à consommer, il faut leur donner
à vivre”.

Dans cette optique, il y a deux courants de pensée qui s’afrontent : le premier est
celui de la science expérimentale qui prône les valeurs réelles. Le réel, c’est tout ce
qui existe, tout ce qui est perceptible à l’Homme au moyen des méthodes de la
science expérimentale. Le deuxième courant est celui de la religion, qui fait appel
aux valeurs surréelles, au surnaturel, à la foi, à l’intuition, et à tout ce qui n’est pas
perception au moyen de méthodes de sciences expérimentales, et elle le fait dans
le but de donner une cohérence au puzzle, pour combler les vides de la science et
donner une signifcation à l’univers, à la vie et à l’Homme.

Tout se passe donc comme si l’humanité était faite de deux types d’Hommes,
divisés par la prépondérance qu’ils accordent respectivement à l’une ou l’autre
partie de leur cerveau : soit le paléocéphale, donc cette partie du cerveau qui fait
appel à la sensibilité, aux sentiments, à l’intuition, à l’instinct et aux valeurs
surréelles ; et le néocéphale ou partie du cerveau qui permet la pensée claire (rires
du public), qui permet en principe la pensée claire, la décision réféchie, l’efcacité,
mais aussi les crimes de la raison, la rationalité analytique et industrielle, le niveau
de vie.

En acquérant d’énormes pouvoirs sur le réel, le néocéphale a perdu la
compréhension mystique qu’il avait de l’ensemble du réel et l’a conduit, dans
quelques cas, à accepter l’absurde, comme dans les conclusions de certaines
sommités de l’intelligentsia par exemple, de Jean-Paul Sartre, de Claude LéviStrauss, de Jacques Monod, qui disent, certains : “La vie n’a pas de sens,
l’Homme est de trop dans l’univers”.

Donc, en acceptant cet absurde-là, on est aussi obligé d’accepter que les limites
de la science soient aussi celles de la pensée humaine. Alors il semble que ces
deux courants de pensée s’afrontent et que chacun de nous faisons partie soit du
néocéphale, soit du paléocéphale, et qu’aujourd’hui, c’est le néocéphale, donc cet
aspect qui permet la pensée claire, la rationalité, qui l’emporterait, donc qui donne
une prépondérance à la science par rapport à la religion.

Autrement dit, c’est le grand confit entre la religion, la science, entre la
connaissance et la foi, les valeurs réelles et les valeurs surréelles. Alors ce que je
voudrais savoir, je voudrais avoir votre opinion là-dessus, Bernard de Montréal, les
valeurs réelles peuvent-elles se passer des valeurs surréelles ? La science peut-elle
se passer de la religion ? Faut-il fusionner les deux ?

Bernard de Montréal (BdM) : La religion n’a pas besoin de la science et la
science n’a pas besoin de la religion. Elles ont été interloquées au cours de
l’involution, mais l’une n’a pas besoin de l’autre parce que la science prétexte
toute connaissance en relation avec les sens. La religion prétexte toute
connaissance en relation avec les aspects intuitifs de l’Homme.

Donc, ce sont deux attitudes qui sont diamétralement opposées sur le plan
technique. Et ce qui fait qu’il y a une tendance chez le religieux aujourd’hui à
regarder un peu du côté de la science pour l’évaluer, et chez le scientifque ou
certains scientifques, regarder un peu du côté de l’intuition pour l’évaluer, c’est
qu’il y a dans l’Homme une partie qui se fout de la religion, qui se fout de la
science.

Il y a dans l’Homme une partie intelligente qui n’est pas accessible à son ego mais
qui se manifeste à travers ses centres psychiques, à travers son émotivité, à
travers la symbologie psychologique de son ego, et qui lui fait savoir, d’une façon
non qualifable, mais quelque part en lui-même, certaine, qu’il y a beaucoup plus
que la science, et qu’il y a beaucoup plus que la religion.

Le problème de la religion, c’est qu’elle n’est pas capable d’être parfaitement
intelligente, d’où les divisions, le sectarisme. Et le problème de la science, c’est
qu’elle est trop “autoritative”, dogmatique. Mais quand je dis que c’est le problème
de l’une ou de l’autre des sphères, je ne veux pas dire que c’est un problème dans
le sens existentiel. Je dis que c’est un problème dans le sens inévitable de
l’incapacité pour le scientifque, ou de l’incapacité pour celui qui est intensément
religieux, de voir au-delà des limites de sa propre connaissance.

Si le religieux, le spirituel, l’intuitif étaient capables de voir au-delà des limites de la
connaissance profonde de sa sphère, si le scientifque était capable de voir audelà des limites de la science présente, à ce moment-là il y aurait de la place dans
le monde pour un “tierce” personnage, un Homme nouveau qui aurait la capacité,
alors, de voir et de comprendre parfaitement les limitations de la religion, et
d’explorer ces limitations, afn d’afranchir l’Homme de la valeur “autoritatative” et
psychologique, ou “psychologico-émotive”, que les religions lui ont imposée.
Et aussi, ça lui permettrait sur le plan mental, de voir la valeur qualifcative de la
science, mais aussi de réaliser que la science aussi est en évolution, et que la
science un jour découvrira des paramètres dans l’infrastructure des mondes
parallèles, qui conviennent parfaitement à l’expression symbolique, aujourd’hui,
d’une religion qui n’est pas capable d’expliquer scientifquement ce qu’elle perçoit
au niveau de la foi.

Donc pour moi, personnellement, il n’y a pas de problème entre la religion et la
science, il y a simplement chez l’Homme une incapacité mentale. Si l’Homme
possédait une capacité mentale supérieure, c’est-à-dire une capacité mentale à
l’intérieur de laquelle de nouveaux circuits neuroniques étaient développés,
l’Homme pourrait alors voir l’importance de la religion, ses limitations symboliques,
son but involutif et ses conséquences historiques, mais d’une façon objective.
Il pourrait voir aussi l’inévitabilité de la science et sa raison d’être matérielle, et il
pourrait concevoir qu’éventuellement, à cause de la synthèse de la conscience
supramentale vis-à-vis les deux volets paléo et néocéphale, il pourrait facilement
concevoir, qu’éventuellement, l’Homme pourra comprendre que ce qui,
aujourd’hui, est scientifque deviendra demain magie, et que ce qui est aujourd’hui
religion deviendra demain science.

J’explique : À partir du moment où l’être humain aura réellement compris les lois
de l’énergie, c’est-à-dire à partir du moment où l’Homme se sera libéré de la
conscience cartésienne qui a tendance à donner à l’énergie une valeur dynamique,
l’Homme sera capable de pouvoir commencer à concevoir qu’il y a des domaines,
des couches, des sphères d’énergie où cette dernière n’a aucun dynamisme,
c’est-à-dire où celle-ci existe à un niveau qu’on pourrait appeler “the zero energy
level”, c’est-à-dire un niveau où elle ne devient active qu’en relation avec un
système qui peut la supporter, un peu par exemple, comme nous sommes obligés
d’admettre que pour qu’une bactérie se développe, il lui faut un médium.
Donc, il y a des énergies dans le cosmos qui, pour qu’elles se développent, c’està-dire pour qu’elles deviennent dynamiques, elles ont besoin d’un médium, elles
ont besoin d’une certaine canalisation, et que cette canalisation doit être préparée
par les forces évolutives. Et à partir de ce moment-là, ces formes d’énergie
deviennent, viennent au service de l’Homme, c’est-à-dire qu’elles sont
compréhensibles par l’Homme, et qu’éventuellement elles sont transformées à un
plan inférieur pour l’actualisation, sur le plan matériel, d’une relation étroite entre
l’absolu de la conscience de cette énergie-là et les aspects relatifs
participationnels d’une conscience qui, sur le plan humain, doit s’auto-organiser
afn de donner sur une planète une certaine abondance et une certaine gestion du
matériel.

Et de la même façon, sur le plan de la religion ou des aspects spirituels de la
conscience, l’Homme doit ou devra un jour, si d’autres réseaux neuroniques sont
développés, il sera obligé, malgré lui-même, de constater que ce que nous
appelons la religion, ses structures symboliques, ses afabulations nécessaires,
font partie du gigantesque processus de désinformation nécessaire à la
préparation lente, très lente, et involutive de l’Homme, jusqu’au moment où il a
développé, surtout depuis les derniers siècles, sufsante conscience mentale pour
pouvoir commencer fnalement à participer à l’inconnu d’une façon quantitative.
Autrement dit ce que je dis, c’est que malgré que l’Homme ne puisse pas le voir
d’une façon réelle et objective aujourd’hui, l’Homme découvrira un jour que le
mouvement science-religion ou religion-science est un mouvement pendulaire, et
qu’il y a un exercice d’infusion de l’une et de l’autre, à partir de l’une et de l’autre,
au fur et à mesure que l’Homme évolue.

Donc, pour que l’Homme en arrive à un état de conscience mentale néocéphale lui
permettant d’actualiser sur le plan matériel des principes d’observation, résultant
en une science méthodique, il lui a fallu une constante universelle, et cette
constante universelle, il l’a puisée dans sa religion. Et cette constante universelle
qu’il a puisée dans sa religion, n’a pas été perceptible sur le plan philosophique
parce qu’elle ne fait pas partie des intuitions catégoriques de sa conscience. Elle
fait partie des intuitions énergétiques de son intelligence supérieure, mais qui n’est
pas aujourd’hui révélable à travers son circuit neuronique parce qu’il n’est pas
sufsamment développé.

Autrement dit ce que je dis, c’est qu’il existe dans l’Homme une particularité
universelle absolue qui consiste à lui donner un infux énergétique capable de
créer, sur le plan religieux ou sur le plan scientifque, soit la symbologie
caractérielle ou soit l’orthodoxie mécaniste que nous retrouvons dans la science.
Donc, il n’y a aucune diférence du point de vue supramental, autrement dit du
point de vue de l’infux de cette énergie mentale supérieure, entre la science et la
religion.

La seule diférence c’est que la science s’exerce à éprouver l’Homme sur le plan
de l’émotion afn de donner à sa symbologie une valeur didactique, alors que la
science, elle, n’éprouve pas l’Homme sur le plan émotionnel, elle l’éprouve sur le
plan mental afn de donner à son émotion un équilibre à l’intérieur d’une sphère où
la matérialité est toujours en contrainte et en constante lutte.

Donc, la science et la religion partagent sur le plan de l’information, sur le plan de
la désinformation, les mêmes aspects de la réorganisation psychique du mental
humain, mais à une échelle qui n’est pas aujourd’hui, sur le plan de notre
expérience psychologique, perceptible à l’Homme, parce que l’Homme ne
possède pas encore un troisième cerveau ; c’est-à-dire parce que l’Homme ne
possède pas encore une faculté intelligente qui n’est pas piégée, qui n’est pas
emprisonnée par la permanence mémorielle du matériel symbolique ou du matériel
cartésien méthodique. Ce que je veux dire, je ne sais pas si ça se comprend ?
FP : Ça doit se comprendre pour des universitaires, mais pour tout le monde… ?

BdM : Alors ce que je veux dire, c’est qu’il existe dans l’Homme une réalité qui ne
peut pas être “superimposée” par infraction. C’est-à-dire une réalité qui n’est pas
divisible, c’est-à-dire une réalité qui ne peut pas s’appuyer sur la symbologie pour
se rendre évidente à elle-même, et qui ne peut pas s’appuyer non plus sur
l’orthodoxie mécaniste d’une science qui avance, pour retarder en elle-même la
valeur réelle d’une dimensionnalité chez l’Homme qui est infnie, et créative, et
aussi procréative. Autrement dit, il y a dans l’Homme des éléments qui ne
s’objectent pas à la conscientisation par voie spirituelle ou à la concientisation par
voie scientifque.

Mais ces aspects de l’Homme qui ne s’objectent pas ni à la religion ni à la science,
sont des paramètres qui ne font pas partie de l’organisation mémorielle de son
ego, ce sont des aspects qui font partie d’une nouvelle évolution, qui font partie
d’un nouvel infux d’énergie, d’une nouvelle conscience, d’un nouvel Esprit qui, de
par lui-même, n’a ni besoin de science ni de religion pour se supporter, parce que
cet Esprit n’est pas assujetti aux sens pour défnir la valeur de sa réalité, comme
l’est la religion sur le plan de l’émotion ou comme l’est la science sur le plan
intellectuel.

Et c’est cette partie de l’Homme qui n’est pas encore défnie, qui fait partie, si
vous voulez, d’un nouveau principe évolutif qu’on pourrait appeler le point oméga
de Desjardins, probablement, qui constitue chez l’individu qui en est conscient, qui
le vit, une particularité de son mental. Particularité de son mental qui lui permet
facilement de comprendre la polarité science-religion, mais de ne pas être afecté
sur le plan émotif par cette polarité ; donc, qui lui permet de réaliser l’importance
dans le schéma involutif de l’humanité, de la religion, comme l’importance dans le
schéma de l’humanité, de l’évolution de la science.

Mais il se produit quelque chose dans l’Homme qui n’est plus particularisé par un
aspect ou l’autre de son mental, il existe en lui une sorte de liberté qui lui permet à
ce moment-là d’utiliser certains paramètres symboliques pour commencer à
ouvrir, sur le plan de la science par exemple, d’autres avenues d’exploration, et qui
peut, en se servant de paramètres purement scientifques, cartésiens sur le plan
de la science, intervenir dans la compréhension mystique de la mythologie
religieuse.

Je vous donne un exemple. Prenons le concept de Dieu. Le concept de Dieu, c’est
un concept spirituel, ce n’est pas un concept scientifque. Le concept de l’énergie
infnie, c’est un concept scientifque. Si l’être humain est capable de faire la
synthèse un jour du concept spirituel de Dieu, et aussi réaliser en approfondissant
la nature de l’énergie, il en arrivera un jour à pouvoir décoder ce qui,
empiriquement, sur le plan émotionnel et empiriquement, sur le plan mental, il a
toujours été obligé d’assumer en tant qu’être humain.

De sorte qu’il pourra un jour se libérer de l’assujettissement que crée émotivement
la religion, et de se libérer de la limitation que crée mentalement la science, pour
en arriver à une troisième étape, à une étape synthétique, où il ne vivra plus, où il
ne sera plus intéressé à une science telle que nous la connaissons, ou à une
religion telle que nous la connaissons. Mais il sera intéressé à créer une nouvelle
forme de savoir, un savoir qui sera scientifque, dans le sens que ce savoir sera
capable d’être exploré à la minute ou à l’instant près par son mental supérieur ; de
sorte que l’Homme sera capable de défnir ce qu’est Dieu, l’Homme sera capable
de défnir ce que veut dire énergie au lieu de vivre des mots : Dieu, énergie,
espace, temps, relativité.

Au lieu de vivre des mots, l’Homme sera capable avec son nouveau cortex, il sera
capable de défnir, par énergie vibratoire, c’est-à-dire par infux d’énergie
intelligente, les formes qui, dans le passé, ont servi à la catégorisation de son
mental pour le défnir ou pour le mettre dans une catégorie soit “psychosymbolico-religieuse” ou dans une catégorie “psycho-intellectuelle-scientifque”.
Ça, c’est la prochaine évolution, c’est la nouvelle mutation de l’Homme.
Mais tant que l’Homme n’aura pas réalisé que les mots sont à la fois les aspects
ou les paramètres qui libèrent son mental, et à la fois les paramètres qui
emprisonnent son mental par la voie de l’émotion, l’Homme ne pourra pas se
constituer en une phénoménologie autodidactique qui lui permettra, par lui-même,
d’autodéfnir à la fois les périmètres infnis de l’évolution et à la fois, les périmètres
particuliers de l’évolution.

Donc, pour que l’Homme puisse comprendre et travailler facilement avec le
macrocosme comme avec le microcosme, avec l’infnitude comme le particulier, il
lui faut absolument, sur le plan mental, être libre, c’est-à-dire qu’il lui faut posséder
la capacité de transmuter la forme d’une pensée, autrement dit de pouvoir
travailler à la construction d’idées qui ne sont pas particulièrement averties de
l’émotion dans le mental, ou averties d’une pénurie de sensibilité intuitive dans le
mental, comme l’est le cas de la science.

Donc, l’Homme doit être absolument total dans sa conversion de l’énergie mentale
pour qu’il puisse en arriver un jour à pouvoir facilement transmuter l’énergie des
formes symboliques qui ont servi à la religion, transmuter l’énergie catégorique,
méthodique, des formes qui ont servi à l’avancement de la science, afn de se
libérer des limites des deux, pour en arriver un jour à construire sur la planète Terre
une science qui est réellement et formellement cosmique, c’est-à-dire
formellement créative, c’est-à-dire formellement issue de son pouvoir
régénérateur.

L’Homme doit être capable un jour de devenir auto-générateur, régénérateur de
toute son énergie, et il devra le faire sur le plan mental et sur le plan émotionnel,
afn d’arriver à une nouvelle constatation de lui-même ; cette nouvelle constatation
de lui-même étant l’expression catégorique et absolue d’un moi qui n’aura pas
aucune allégeance avec une mémoire ancienne, qui faisait partie de l’involution,
mais qui créera lui-même sa propre mémoire.

L’Homme doit en arriver un jour à créer sa propre mémoire, donc créer sa propre
mémoire veut dire quoi ? Ça veut dire détruire l’ancienne qui l’a retenu “émotivospirituellement” ou cartésiennement sur le plan de la science. Si l’Homme n’en
arrive pas un jour à créer sa propre mémoire, autrement dit à faire un peu comme
nous faisons sur le plan de l’informatique, à programmer notre propre cerveau
électronique, si l’Homme n’en arrive pas à se programmer lui-même, il sera
toujours programmé, et il sera programmé par la mémoire.

Et étant programmé par la mémoire, il sera limité par la mémoire de la religion, la
mémoire de la science, et pour que l’Homme en arrive un jour à
s’autoprogrammer, c’est-à-dire à s’autodéfnir, c’est-à-dire à autodéfnir ce qui est
interne et externe à lui-même, il ne faut pas qu’il y ait en lui d’ambiguïté. C’est-àdire qu’il ne faut pas qu’il soit arrêté scientifquement par la religion, et quand je
dis ceci, je dis ceci d’une façon virtuelle. Il ne faut pas qu’il soit arrêté
scientifquement par les états intuitifs, et il ne faut pas qu’il soit arrêté intuitivement
par les attitudes mentales, donc il faut qu’il soit libre ; et pour qu’il soit libre, il faut
qu’il soit libre de la mémoire.

Quand je dis libre de la mémoire, je ne veux pas dire libre de la mémoire dans le
sens de ne pas avoir de mémoire, je veux dire libre de mémoire dans le sens de ne
pas être afecté émotivement par ce qui est mémoriel.

Vous me dites “Dieu”, j’ai une réponse, vous me dites “espace”, j’ai une réponse,
vous me dites “temps”, j’ai une réponse, vous me dites “feu”, j’ai une réponse,
vous me dites “atome”, j’ai une réponse. Je dois avoir une réponse ! Si je n’ai pas
de réponse qui est créée par moi, je vis une réponse qui est mémorielle. Donc, je
suis limité par la question et je suis limité par la réponse. Vous me parlez d’atome,
je dois être capable de créer le mode d’expression de l’énergie vécue à travers
mes propres circuits, me permettant sur le plan de l’énergie à créer une forme
mentale capable, sur le plan de ma propre conscience, d’élever la conscience de
l’atome au niveau où moi je suis.

Donc, si je suis scientifque et je travaille avec un niveau de conscience mentale
visant à perpétuer la conscience de l’atome pour lui donner une formation qui est
réelle, à ce moment-là je libère la conscience humaine, je libère l’humanité d’une
façon d’utiliser ou d’interpréter les modes d’expression ou d’explosion, ou
d’implosion de cette force d’énergie, pour lui donner une caractéristique qui est
réellement universelle qui, demain, servira à l’Homme. Et c’est la même chose sur
le plan de la divinité, sur le plan des religions, sur le plan de l’intuition.
Vous me parlez d’âme, il faut que je puisse défnir, vous me parlez de Dieu, il faut
que je puisse défnir, vous me parlez de mort, il faut que je puisse défnir, vous me
parlez d’immortalité, il faut que je puisse défnir, vous me parlez d’éternité, il faut
que je puisse défnir. Si je ne peux pas défnir, je suis assujetti aux constatations
ou aux observations intuitives de l’humanité par le passé, qu’elles soient des
Perses, des Égyptiens, de Babylone, des Indes, de la religion chrétienne, des
Juifs… Et je suis encore perplexe, c’est-à-dire que je n’ai pas savouré parfaitement
mon absolu. La conscience de l’Homme nouveau, elle est là.

Maintenant, vous allez dire : “Mais oui, mais qui vous donne, de quel droit ou qui
vous donne ou comment pouvez-vous prouver que”… Un Homme conscient n’a
pas à prouver quoi que ce soit, il n’est pas intéressé à prouver quoi que ce soit. Il
est simplement, par énergie créative, par énergie mentale, capable de défnir quoi
que ce soit. Donc, la position de l’Homme nouveau vis-à-vis l’Homme ancien ou la
position de la nouvelle époque évolutive en “contradistinction” avec l’époque
involutive, c’est un jeu mental totalement diférent.

Si vous êtes scientifque ou si vous êtes spirituel, ou religieux, métaphysique, et
que vous m’approchez, je vais discuter avec vous les aspects qui font partie de
l’organisation psychologique de votre moi en relation avec les constantes et les
paramètres de votre propre expérience. Vous me parlez de Dieu, vous avez
l’autorité, parce que vous êtes cardinal, de me parler de Dieu, moi j’ai l’autorité,
parce que je suis content de vous parler de Dieu. Ce n’est pas parce que vous
êtes cardinal que moi je ne peux pas vous parler de Dieu; ce n’est pas un brevet
que le gouvernement vous a décerné, hein ! Vous, vous parlez de Dieu, alors si
vous êtes capable en tant que cardinal de parler de Dieu avec moi, et que vous
êtes capable de vivre le cauchemar probablement que je vous ferai vivre (rires du
public), ben, à ce moment-là nous avons du plaisir. Si vous êtes scientifque, c’est
la même chose.

Donc, il n’y a plus pour l’Homme conscient, de nécessité d’évaluer
psychologiquement ou par rapport à sa mémoire, ou par rapport à l’autorité
mondiale, les diférentes défnitions, surtout les défnitions qui sont d’ordre
“majeurement” cosmique ou “majeurement” infni.

FP : Oui, mais pour que ce que vous faites là crée un efet d’emballement, pour
qu’il y ait une répercussion, pour qu’il y ait une continuité, ça prend une œuvre, ça
prend quelque chose ?

BdM : L’Homme c’est l’œuvre. L’Homme, il est l’œuvre. L’Homme qui parle, un
Homme qui parle : la mesure de l’Homme, elle est toujours en fonction des
conséquences de son action. La mesure de Victor Hugo, la mesure de Copernic, la
mesure de César, la mesure du Nazaréen, la mesure de n’importe qui est toujours
en fonction des conséquences. Donc, si l’Homme n’a pas de conséquences dans
sa vie, efectivement ses mesures ou ce qu’il donne à la vie comme mesure se
perdra au cours de l’histoire. On ne fait pas enquête aujourd’hui sur les Hommes
qui n’ont pas duré plus que tant de siècles. Autrement dit il faut être immortel
historiquement pour avoir un certain poids.

FP : Mais qu’est-ce qui va faire que vous allez être immortel historiquement et non
pas juste une étoile flante dans le frmament de l’histoire ?

BdM : Non, non, non, là je parle antérieurement. Je parle antérieurement, les
Hommes qui ont marqué leur temps étaient immortels historiquement, autrement
dit…

FP : Mais on a quelque chose à apprendre de vous. Bon !

BdM : Non, non, ce n’est pas ça, ce n’est pas ça ! Les Hommes ont eu quelque
chose à apprendre des Hommes dans le passé, pendant l’involution, tandis que je
dis que l’Homme nouveau n’aura plus à apprendre quoi que ce soit de personne.
C’est une illusion !

FP : Au moins, on a ça à apprendre !

BdM : On a ça à apprendre efectivement. Efectivement, on a ça à apprendre ! On
à ça à apprendre, mais on a ça à apprendre par soi-même. Vous comprenez ?
C’est par soi-même qu’on a ça à apprendre, ce n’est pas par un autre. Moi, je
peux dégueuler toute ma vie, mais ce n’est pas parce que je dégueule toute ma
vie que l’Homme va se conscientiser. Vous comprenez ?

Je dis simplement que l’Homme, je fais simplement l’observation que la période
ou l’époque des jeux psychologiques, elle est terminée, soit sur le plan de la
science ou sur le plan de la religion. Autrement dit j’avertis l’Homme, je dis à
l’Homme ou je dis à ceux qui sont des prédominances dans les sphères, je dis :
Un jour l’Homme découvrira que l’atome n’est pas constitué tel que nous que
nous le concevons aujourd’hui… Que l’atome ne se comporte pas comme un
système solaire, que l’atome n’est pas atomique dans le sens décrit originalement
par les Grecs, autrement dit que l’atome n’est pas la plus petite particule.
Si vous regardez la recherche qui se fait en science aujourd’hui, vous regardez
qu’il y a, depuis un grand nombre d’années, il y un avancement graduel, très très
graduel, vers la défnition, dans le mental des scientifques, la défnition de plus en
plus difcile de la réalité atomique. Autrement dit, plus on avance dans la
constatation, dans l’observation du mouvement atomique, plus on s’aperçoit que
nous entrons dans un monde qui reste à découvrir, autrement dit que l’atome n’est
pas un petit, petit, petit, petit grain de sable, que l’atome représente, quelque part
au cours de notre expérience, représente un sous-plan de la matière.

Qu’est-ce que c’est un sous-plan ? Un sous-plan, c’est un monde parallèle.
Autrement dit le monde structuré que nous connaissons sur le plan de
l’expérience, n’est que la condensation énergétique de ces univers parallèles.
Autrement dit viendra le point dans l’évolution de la science – et d’ailleurs sur le
plan intuitif, on le fait dans les flms – viendra le point, un jour, où l’Homme sera
dématérialisé et transporté quelque part dans l’espace, dans un autre lieu.
Donc, s’il y a dématérialisation de l’Homme, dématérialisation, il y a difusion
totale de son énergie dans un espace ou dans une sphère quelconque, mais dans
une sphère où l’énergie n’est plus difuse. Donc, si l’Homme matériellement est
totalement difusé, il doit coexister quelque part ailleurs, donc il coexiste dans un
espace parallèle qui fait partie des sous-plans de la matière de sa conscience.
Autrement dit, dans le fond, l’Homme n’est pas destructible. Si la science en
arrive un jour à le détruire temporairement pour le dématérialiser, il se
reconstruit et il est maintenu intact dans une autre dimension, et il est
ramené dans la dimension matérielle en fonction des principes de cette
nouvelle science qui, aujourd’hui, défe notre imagination.

Autrement dit, la science devra un jour découvrir que l’organisation atomique qui
permet à l’individu ou à l’Homme de défnir l’organisation moléculaire, qui permet
à l’Homme, éventuellement, de structurer la dynamique des cellules, ne fait pas
partie de notre conception atomique d’aujourd’hui, mais qu’elle fait partie d’une
autre conception de l’énergie, atomiquement valorisée, à partir du moment où
l’énergie se densife sur un sous-plan et devient matériellement perceptible, ou
matériellement dynamique et active.

Mais sous les sous-plans de la matière, cette sorte de manifestation atomique
n’existe pas, et c’est une des raisons pour laquelle l’Homme est capable de rêver,
parce que l’Homme, quand il rêve, il ne fait pas partie de l’organisation ni
atomique, ni moléculaire, de sa conscience. Il fait plutôt partie de l’organisation
systémique d’un monde parallèle, beaucoup plus vaste que le monde matériel.
La nuit, l’Homme défnit, ça lui permet quand il revient dans son corps matériel le
jour, de vivre en harmonie plus défnie avec sa réalité parallèle. C’est pour ça que
je dis que sur le plan de la science comme sur celui de la religion, l’Homme sera
obligé un jour de défnir. Les scientifques sont les premiers à dire que l’énergie ne
se perd pas et ne se construit pas : elle est permanente, elle se transforme. Donc,
si l’énergie se transforme et que l’Homme est capable de redéfnir un concept, de
réorganiser la valeur mentale, morale, émotive d’une pensée, cette énergie, si elle
ne se perd pas, si elle est transformative, elle est transformative d’où ? Elle est
transformative de quelque part dans l’Homme.

Et lorsque la science ou l’Homme – parce que lorsque je parle de la science, je
parle de l’Homme d’abord – lorsque l’Homme aura la capacité de s’autodéfnir, il
sera capable de défnir les limites de la religion, de leur donner une extension afn
de comprendre fnalement que l’organisation des mondes invisibles, les mondes
de la spiritualité, le monde des Anges et des Archanges, dans le fait, représente
l’organisation systémique des mondes évolutifs qui coordonnent toute l’activité
des êtres biologiques et pensants et des infrastructures sur une planète.
Autrement dit, l’Homme commencera à prendre conscience des gouvernements
invisibles. Et c’est la même chose sur le plan de la science. À partir du moment où
l’Homme sera capable de créer des mots qui expliqueront les concepts, l’Homme
se libérera des limitations psycho-mentales de la science cartésienne, et nous
aurons une science réelle.

Il y a une très grande diférence entre un concept et un mot. Un concept c’est un
mot ou des mots qui encimentent, qui bloquent l’énergie mentale de l’Homme, et
qui empêchent la valorisation constante des synapses, c’est quelque chose dans
l’Homme qui le bloque, et l’Homme doit être libre, l’Homme doit être comme une
carte géographique qui prend expansion et expansion et expansion, au fur et à
mesure qu’il avance.

Aussitôt qu’il y a du mémoriel dans l’Homme qui est d’ordre de mentalité
collective, autrement dit qui n’est pas créative, il y a un arrêt dans l’Homme, donc
l’Homme, s’il est spirituel, il vit cet arrêt, il devient fanatisé par sa religion, et s’il est
scientifque, il devient fanatisé par sa science. Et c’est ça le problème de l’Homme.
Il n’y a pas de limite à la science, il n’y a pas de limite à la religion.
Mais il y a une expression extrêmement vaste des domaines de la religion, comme
il y a une expression extrêmement vaste des domaines de la science, et un jour, la
religion, la science, formeront une et seule catégorie d’expérience. Mais lorsque
l’Homme sera arrivé à vivre l’unitisation de ces deux catégories, il sera
supramental et il n’y aura plus de limites à sa capacité de constater l’inévitabilité
de la limitation absurde de sa vie inconsciente.

Si Sartre est arrivé avec d’autres, à constater que la vie est absurde, c’est parce
que le mental philosophique est absurde. C’est l’absurdité du mental qui crée
l’absurde. Vous ne pouvez pas créer d’intelligence à partir de la folie. Vous ne
pouvez pas créer d’infnité à partir de la limitation. Donc, l’Homme doit défnir par
lui-même la réalité, mais il ne peut pas défnir cette réalité à partir du mémoriel. Il
ne peut pas, parce que le mémoriel constitue pour l’Homme une sécurité
psychologique.

Le scientifque se sent psychologiquement sécure dans son ciment. Le spirituel se
sent psychologiquement sécure dans son ciment. Et l’Homme ne peut pas être
sécure dans le ciment, il doit être sécure dans sa capacité de transmuter le ciment,
de lui donner une certaine dynamique, une certaine force vitale, où il voit le ciment
cesser d’être un carré limitatif pour devenir un mouvement expressif, expansif vers
l’infnité.

Donc, à partir du moment où l’Homme dit : “Non”, à partir du moment où l’Homme
dit… Supposons que nous, nous parlons… Moi je me rappelle, j’ai déjà rencontré
un philosophe et nous discutions, nous parlions de l’âme. Et il me dit le
philosophe, il me dit : “Non, non, non, non”… J’ai dit : “Quel droit, quel droit as-tu
de me dire non”… ?

FP : Mon doctorat en philosophie ! (rires)

BdM : “Quel droit ? Tu peux dire : Peut-être. On va voir”… Tout d’un coup cette
réalisation a changé sa vie. Cette réalisation a changé sa vie ! Et je l’ai attaqué sur
des plans encore plus subtils, parce qu’un jour il me dit… Il voulait tester
l’étanchéité de la conscience supramentale, donc il me dit : “Socrate avait dit :
Tous les homme meurent, moi je suis un homme, donc je meurs”… Logique ! Alors
il dit : “Défonce ça”…

Je dis : “C’est facile”… Je lui dis : “Tous les homme meurent, moi je suis un
homme, mais je ne meurs pas” (rires du public). Il me dit : “Quelle preuve”… Je lui
dis : “Tu verras”… Je lui dis : “Tu ne peux pas avoir la preuve avant le temps”, mais
je lui dis : “Le point n’est pas là, le point n’est pas dans l’immortalité, le point est
dans la prérogative de me défnir. Donc, si moi j’ai le “gosse” (possibilité) de me
défnir, toi, tu es obligé d’accepter ma défnition, mais si tu ne la crois pas, le point
n’est pas là. Le point n’est pas là ! Le point est là”. (rires du public). Et vis-à-vis de
la science et de la spiritualité, c’est la même chose.

Autrement dit, j’ai essayé de lui faire comprendre que l’Homme, un jour, doit en
arriver à s’autodéfnir par lui-même, mais il est évident que tu ne peux pas
t’autodéfnir par toi-même en fonction d’une impossibilité, tu ne peux pas
t’autodéfnir à l’intérieur de la limite de ta propre intelligence. Donc, l’Homme se
défnit toujours en fonction de son intelligence créative, et c’est ça la prochaine
évolution.

Donc, on me parle de temps, je parle de temps. On parle d’espace, je parle
d’espace. Einstein il dit ça, moi je dis ça ! Ce n’est pas parce qu’Einstein dit ça que
c’est fnal. Vous comprenez ? Si on prend la catégorie absolue d’une dévotion à la
recherche de la connaissance, à la défnition de la réalité, Einstein dit ça, le pape il
dit ça, pourquoi moi je ne dirais pas ça ? Vous comprenez ? (rires du public).
Mais c’est évident que si je veux contester Einstein, il faut que je le conteste, il faut
que je sois capable de le faire, il faut que je sois capable de faire face à ses
représentants qui font partie du “Scentifc Establishment”, comme je dois être
capable de faire face aux représentants du Vatican, ou d’autres religions. Si je ne
suis pas capable et que je fonds devant eux, ben, à ce moment-là j’aurais dû
fermer ma gueule, vous comprenez !

FP : Donc, on doit contester pour s’autoconstruire… ?

BdM : Ce n’est pas de la contestation. Contester c’est une attitude mentale. Il faut
autodéfnir non pas pour constater ce que nous savons, parce que nous ne
pouvons pas savoir ce que nous savons parce que c’est infni, mais pour amener
vers le plan matériel, dans notre expérience, ce qui est réel. Sinon nous ne
pourrons jamais défnir ce qui est réel. Si je dis : “Dieu c’est ça”, pensez-vous qu’il
va venir chez moi pour me dire : “Eh, c’est pas ça”… Vous comprenez ?
Alors qu’est-ce qui arrive quand je dis : “Dieu c’est pas ça, c’est ça, puis c’est pas
ça, c’est ça”, autrement dit, si je défnis, à partir d’une conscience créative, les
aspects conceptuels, émotionnels, spirituels, psychiques, métaphysiques,
parapsychiques de Dieu et que je fais sauter la fondation qui a servi à l’involution,
pour créer d’autres paramètres qui serviront demain à la défnition d’une nouvelle
science, à ce moment-là, moi émotivement, je dois être capable de supporter ma
gueule.

Autrement dit si je parle, je dois être capable de supporter ce que je dis,
parce que si je redéfnis ou si je réorganise la forme mentale de la conception de
Dieu, je dois émotivement, moi, être capable de supporter ce que je dis. Si je
réorganise la forme scientifque de la conception binaire de l’énergie, je dois moimême, en tant qu’être mental, créatif, supporter la conviction de cette nouvelle
défnition en relation avec ceux qui vont m’approcher.

Ils vont dire : “Mais oui, mais oui”. Si je suis chez nous, au téléphone, et qu’on
m’appelle d’Allemagne et qu’on me dit : “On fait des expériences en antigravité en
Allemagne”, je dois être capable de savoir qu’est-ce qui se passe dans le
laboratoire là-bas. Mais qu’est-ce qui arrive à ce moment-là ? Si je dis : “ Mais
écoutez, vous faites des erreurs dans tel, tel domaine, dans votre laboratoire en
Allemagne”, ils vont me dire au téléphone : “Comment savez-vous ça”… Ben, je
leur dis : “Ça fait partie de la conscience supramentale, je n’ai pas besoin de me
promener”. Vous comprenez ?

Autrement dit, je veux faire comprendre qu’il y a dans l’énergie, la nouvelle énergie
mentale de l’Homme, autrement dit dans ce restant de cellules inactives, il y a un
potentiel infni et absolu. Et ce potentiel infni et absolu, il investit l’Homme avec ce
qui, dans le passé, avec ce que, dans le passé, il avait investi d’autres, autrement
dit les divinités. L’Homme lui-même est un centre d’énergie créative, cosmique,
l’Homme lui-même est un être qui est dans sa réalité infnie, derrière la matière et
ses sous-plans, l’Homme est un être qui est créateur. Mais aujourd’hui, il est prêt.
Dans le passé, il n’était pas prêt, et avant la descente dans la matière il n’était pas
prêt. Donc il y a un processus d’évolution. On est rendu à ce point-là.

FP : Donc, en poussant votre raisonnement à l’extrême limite…

BdM : Ce n’est pas du raisonnement ça !

FP : Non, mais c’est le mien en tout cas !

BdM : Ah bon !

FP : Je raisonne (rires du public).

BdM : On ne peut pas raisonner des choses comme ça. Ça ne se raisonne pas.
Vous savez qu’est-ce que c’est le raisonnement ? Le raisonnement c’est la
déformation psychologique de la correction du mental, qui vous permet, sur le
plan conceptuel, d’avoir l’impression d’avoir des idées qui se tiennent ensemble.

FP : C’est ça ! (rires de FP et du public). Si j’avais donc l’impression d’avoir des
idées qui se tenaient ensemble et que je portais un jugement de valeur sur ce que
vous dites, que je trouve bon ou vrai, réel, ce que vous dites, ou faux ou mauvais,
ou mensonger ce que vous dites, de toute manière, d’une façon ou de l’autre je
suis englué dans le ciment à ce moment-là ?

BdM : Non. D’une façon ou d’une autre, vous n’avez pas le choix parce que ce
que je dis, je le dis, point fnal. Donc, comme je ne suis pas intéressé à votre
opinion, vous êtes foutu. Vous comprenez ? (rires du public). Je ne suis pas
intéressé à votre opinion, je parle avec vous parce que je vous aime en tant
qu’homme, mais je ne suis pas intéressé à votre opinion. Mais je sais que si on
prend de la colle et qu’on la met sur une planche de bois, même si on gratte, il en
reste toujours un petit peu. C’est comme ça que ça marche ! (rires du public).

FP : Mais face à quelqu’un qui exprime… Il faut chercher ses mots là… (J’allais
dire ses opinions, il n’a pas d’opinion en tout cas), face à quelqu’un qui exprime sa
dimension ou sa réalité, on n’a pas, nous, à embarquer ni positivement ni
négativement ?

BdM : C’est votre seule sécurité. Parce que si vous me croyez, vous êtes foutus.
Et si vous ne me croyez pas, ben, vous êtes “safe”, mais vous n’avancez pas. Et si
vous êtes neutres, à ce moment-là, un jour, vous ferez vos propres connexions.
Mais il ne faut pas me croire, c’est évident !

FP : Mais est-ce que je peux vous demander votre défnition justement de la
croyance et de la certitude ? Ou de la foi et de la connaissance ?

BdM : La foi c’est la subversion émotive à l’intelligence, autrement dit la foi
c’est de la subversion. Autrement dit c’est une forme d’autorité imposée par un
état d’esprit sans la participation intelligente de l’ego. Ça, c’est de la foi. Ça sert
pendant l’involution, mais c’est ça. Et la foi, c’est bon jusqu’au jour où on n’en a
plus besoin.

À partir de ce moment-là, on a de la certitude, mais si on vit de la certitude à
l’intérieur de notre foi, la certitude devient de la foi aveugle. Ça, c’est dangereux,
parce que du ciment spirituel, c’est beaucoup plus pernicieux que du ciment
scientifque (rires du public). Ça, c’est du vrai ciment, parce que l’Homme ne traite
plus avec les mêmes valeurs, il traite avec la vie, il traite avec l’âme, il traite avec la
conscience, il traite avec l’êtreté, tandis qu’au niveau de la science, vous traitez
simplement avec la télé, les automobiles, les roquettes sur la lune. Vous pouvez
vivre sans télé, mais vous ne pouvez pas vivre sans sentiments internes d’une
appartenance à quelque chose qui a une certaine dimensionnalité, sinon vous
n’auriez pas de valeurs.

Donc vous êtes obligés d’avoir une certaine certitude, et c’est à ce moment-là que
vous n’avez aucune valeur parce que vous avez donné à cette dimensionnalité
extraordinairement grande que vous-mêmes vous qualifez émotivement, toute la
valeur de votre certitude. Donc, vous vous enlevez de la valeur. C’est pour ça que
l’Homme un jour sera obligé, non pas dans le sens réactionnaire de Nietzsche qui
dit : “Dieu est mort”, parce que “Dieu est mort”, ça ne veut rien dire, ça veut dire
simplement qu’on s’en occupe plus, on est rendu à l’âge de la science.
Donc Nietzsche, quand il a dit : “Dieu est mort”, c’était bien plus pour s’attaquer à
la chrétienté qu’autre chose. Il ne s’agit pas de dire que Dieu est mort, il s’agit de
dire, de réaliser que Dieu n’est pas ce qu’on pense. Ça c’est intelligent, ça c’est
créatif. À ce moment-là, si Dieu n’est pas ce qu’on a pensé pendant des milliers
d’années, il est quoi ? Donc maintenant, on est arrivé à un stage de la nouvelle
évolution, donc on doit être capable de défnir ce que Dieu représente sur le plan
de l’évolution, à la fois cosmique et à la fois planétaire, sur le plan de l’évolution de
l’âme, sur le plan de l’évolution de la matière, sur le plan de l’évolution du royaume
animal, plantaire, humain, Suprahumain : Qu’est-ce que c’est Dieu ?!

Il y a des domaines dans l’expérience mentale de l’Homme où efectivement les
scientifques un jour… Comme j’en connais beaucoup qui ne veulent pas en public
se démontrer… Mais il y a efectivement un besoin chez l’être humain un jour, qu’il
soit scientifque ou spirituel, il y a un besoin, une nécessité un jour d’intervenir
humainement, catégoriquement, avec des plans d’information qui ne sont pas
rattachables à la constitutionnalité psychologique de l’ego. Et c’est ce que
j’appelle le contact médiumnique avec des plans parallèles.

Un jour, l’Homme, qu’il soit scientifque ou qu’il soit spirituel, sera obligé d’utiliser
son matériel créatif pour intervenir, contracter une conversation avec des plans,
par voix télépathique mentale, qui ne sont pas régis par les lois de la matière. Et
tant que l’Homme n’aura pas fait ceci, il n’aura pas compris les lois du mensonge,
c’est-à-dire qu’il n’aura pas réalisé jusqu’à quel point la défnition conceptuelle de
ses pensées, aujourd’hui, est assujettie à une manipulation télépathique
subliminale, subconsciente, qui fait partie de l’organisation programmatique de
son mental humain involutif.

Autrement dit, l’être humain reçoit de l’information en relation avec la société, et il
reçoit de l’information intérieurement, sans qu’il s’en aperçoive, et l’information
qu’il reçoit à l’intérieur, qui fait partie de la communication avec les circuits
universels qui sont des mondes parallèles, c’est une information qu’il ne connaît
pas, qu’il ne peut pas, par lui-même, investiguer, et qu’il ne peut pas, par luimême, corriger. Et c’est pourquoi l’être humain ne vit qu’un certain pourcentage
de l’activité neuronique. Autrement dit, il y a des forces mentales intelligentes dans
le cosmos qui ne veulent pas que l’Homme évolue.

FP : Pour quelles raisons ?

BdM : Parce qu’elles doivent se servir de l’Homme pour elles-mêmes évoluer.
Autrement dit la plante mange le minéral, l’animal mange la plante, l’Homme
mange l’animal, le Surhomme mange l’Homme, au niveau de la parole. Sur les
plans invisibles, c’est la même chose. Sur les plans invisibles, les mondes
parallèles mangent les mondes matériels, par énergie.

FP : C’est un écosystème ?

BdM : C’est un écosystème parfait et ça fait partie des plus grands mystères de la
vie sur la Terre. Et tant que l’Homme n’aura pas compris ceci, il ne pourra pas, sur
le plan spirituel, faire face à la réalité cosmique des concepts involutifs de Dieu ; et
il ne pourra pas, sur le plan scientifque, autodéfnir la réalité de l’énergie, afn de
donner sur le plan de sa science, une capacité créative qui le limitera fnalement
du besoin de programmer ses instruments de recherche afn d’avoir de la
connaissance.

Parce que tant que l’Homme sera obligé de programmer sa recherche pour avoir
de la connaissance, il sera régi par sa mémoire. Les craintes que nous retrouvons
dans les flms où le cerveau électronique devient lui-même “the master” (maître),
c’est une illusion. Un cerveau électronique ne peut devenir “master” que sur le
plan quantitatif et non pas sur le plan créatif. C’est une illusion que Hollywood a
créée pour la vente des flms.

Qu’un cerveau électronique devienne un jour tellement puissant que l’Homme ne
puisse pas emmagasiner, et même travailler facilement, qu’il soit obligé de se
servir d’un sous-traitant mécanisé pour faire la traite d’informations, d’accord !
D’ailleurs, c’est le but de ces machines. Mais qu’un cerveau électronique un jour
devienne un être pensant, ça fait partie des options spirituelles, inconscientes,
intuitives, programmées dans le mental de l’Homme, pour donner à l’Homme
l’inquiétude émotionnelle de sa science.

Donc, il y a des forces dans l’invisible qui travaillent à perpétuer sur la Terre la
crainte de l’évolution scientifque de l’Homme. Le monde est occulte. L’univers
c’est occulte, c’est-à-dire que ce n’est pas aujourd’hui compris. Et ça doit être
compris par l’Homme. L’Homme n’a pas à mourir pour savoir qu’est-ce que c’est
la mort. Il doit le savoir quand il est vivant. L’Homme doit savoir qu’est-ce que
c’est la mort quand il est vivant pour que, lui-même, quand il sera prêt à changer
de plan, il n’aille pas dans ces zones, mais qu’il aille dans d’autres zones qu’on
appelle les zones de l’immortalité.

Donc, il y a une science là, et seul l’Homme conscient peut créer cette science.
Cette science ne peut pas lui être rendue, défnie par autre que lui-même, ni par la
mémoire de l’humanité, ni par les contacts télépathiques, subliminaux,
médiumniques, occultes. Et ça, je le dis d’une façon absolue parce que j’ai quinze
ans d’expérience dans ce domaine. Quinze années d’expérience, c’est long quinze
années d’expérience ! Et je le sais tellement que, même aujourd’hui, quand je
travaille avec des médiums, des gens qui sont très très clairvoyants, Il n’y a pas
d’informations qui passent à travers ces Hommes que j’accepte, à moins que moimême, je sois prêt à l’accepter. Et si je ne suis pas prêt à l’accepter, je force les
entités sur les autres plans à changer d’avis.

Et c’est ça que l’Homme un jour doit faire, parce que tant que l’Homme ne sera
pas capable de défnir la réalité, il sera sujet à la désinformation. Et la
désinformation politique ou la désinformation de l’Église c’est une chose, mais je
vous assure que la désinformation télépathique, occulte, interne de l’Homme, c’est
une autre, et c’est ça qui empêche l’Homme d’utiliser parfaitement tous ses
neurones.

FP : Alors, l’univers pour quoi faire ? L’Homme pour quoi faire ? Les questions
interdites par la science ?

BdM : Ce n’est pas une question interdite, c’est une question stupide !

FP : C’est des questions de la science ? (rires du public).

BdM : Non, c’est une question stupide de l’Homme qui est contrôlé dans son
mental. Toute question qui vient au mental de l’Homme, elle est naturellement, sur
le plan involutif, stupide. Savez-vous pourquoi ? Parce que toute question est le
produit d’une programmation qui empêche l’Homme de connaître la réponse par
lui-même. Si l’Homme n’était pas programmé sur le plan psychologique, s’il avait
accès à tout son cerveau, l’Homme n’aurait jamais de questions, il n’aurait que
des réponses pour ceux qui en ont, des questions. Vous comprenez ? (rires du
public).

FP : Mais pourquoi toute la tentative de la philosophie, par exemple ?

BdM : La tentative de la philosophie fait partie de la programmation psychologique
de l’Homme afn de l’amener petit à petit à pouvoir graduellement
subconsciemment, inconsciemment, vivre le circuit de l’erreur conditionnée et
permanent, afn que des êtres, sur d’autres plans, puissent utiliser l’énergie de
l’émotion et la pensée humaine, afn qu’eux, ces êtres, puissent se construire des
modes d’évolution qui font partie de l’organisation interne de leur monde.

FP : Mais si on n’a pas de réponses à ces questions, on est obligé d’accepter le
point de vue de l’absurde ?

BdM : On a des réponses à ces questions, mais quand je dis qu’on a des
réponses à ces questions, nous devons nous-mêmes les créer ces réponses-là.
L’Homme a les réponses à ses questions mais il ne peut pas les créer ces
réponses-là parce qu’il est conditionné par un système mémoriel qui utilise
l’énergie émotive et mentale afn de perpétuer chez l’humanité ce que nous
appelons l’ignorance ; c’est-à-dire l’incapacité de savoir et la capacité simplement
de conceptualiser des formes qui sont utilisées par des intelligences dans d’autres
mondes pour manger de l’énergie émotionnelle et manger de la pensée, afn que
l’Homme devienne prisonnier du monde de la mort. C’est le circuit de l’involution.
Les Anciens ont toujours su ceci. Les initiés l’ont toujours su.

Ceux qui ont trempé dans les sciences occultes l’ont toujours su, mais ils ne l’ont
jamais compris. Regardez Kardec au dix-neuvième siècle, il fait des études
pendant des années avec des médiums et il arrive au bout de ses années de
recherches, et il dit : “C’est impossible à un être humain de demander une
question à un monde parallèle et d’avoir une réponse qui soit de la vérité”. Il avait
absolument raison. Regardez Steiner ! Steiner qui a fait des investigations sur les
plans parallèles et qui arrivé, après un certain nombre d’années, à décider de ne
plus le faire parce qu’il y avait trop de voiles. Vous savez qu’est-ce que c’est le
problème de l’Homme ? C’est que l’Homme demande des questions et qu’il ne
s’est pas habitué à se donner lui-même les réponses.

FP : Mais c’est parce qu’il n’est pas habitué à vivre dans l’angoisse non plus ?

BdM : C’est parce qu’il est trop dans l’angoisse et qu’il n’est pas sufsamment
habitué à vivre dans le calme de son mental. Tous les Hommes ont des questions.
Toute l’humanité a des questions, les Chinois, les Russes, les Américains,
l’Amérique du Sud, ont des questions, mais personne n’a de réponses. Et
l’Homme seul, par lui-même, pour lui-même, peut avoir des réponses.
Mais l’Homme n’a pas la colonne vertébrale sufsamment développée pour se
donner les réponses, parce qu’aussitôt qu’il donne une réponse en public, si c’est
en privé, ça fonctionne, mais si elle est en public cette réponse, à ce moment-là il
se fait tomber sur la tête. Donc, il ne peut pas aller à l’école, il ne peut pas aller à
l’université, ses parents sont contre lui… Bababa… Bababa… C’est l’histoire de
l’humanité : la congestion cérébrale ! (rires du public).

Nous vivons dans un pays, le Québec, où il y a une certaine liberté psychologique
sur le plan culturel, sur le plan des afnités individuelles vis-à-vis de la conscience
collective. Imaginez-vous lorsque nous venons des Indes, lorsque nous venons
des anciens pays, c’est presque impossible pour un Homme, de briser avec le
pouvoir mémoriel d’une conscience collective ! C’est pourquoi ces Hommes qui
sortiront de ces consciences raciales vivront de très grands tourments, parce que
l’Homme ne peut pas savoir sans ofusquer ceux qui pensent comprendre et
connaître. C’est impossible. Et une des grandes défnitions de la nouvelle réalité
de l’Homme, c’est que l’Homme, quand il sait, il n’est plus intéressé à la
connaissance.

L’intérêt pour la connaissance c’est une illusion psychologique de l’ego qui veut
stabiliser, dans son mental, certaines formes d’énergie afn de se donner sur le
plan réfectif une constante, une permanence, donc une normalité. C’est une
illusion. Si vous êtes riches à milliards, si vous avez beaucoup d’argent, vous
n’allez pas penser à investir. Si vous êtes intelligents, vous allez vous asseoir le cul
quelque part en Floride ! Mais il y a des Hommes qui sont riches mais qui passent
leur temps à investir. Ça, c’est l’être humain. C’est ça les questions, c’est de
l’investissement psychologique dans la survie psychologique du moi, pour
l’historicité de la conscience collective, afn que l’Homme soit toujours
démesurément atrophié dans son intelligence, pour que l’humanité ait de plus en
plus de grands réseaux d’informatique. Ça se comprend ? (rires du public).

FP : Alors c’est donc le pouvoir de cette conscience collective qui nous empêche
de répondre par nous-mêmes ?

BdM : Quand vous demandez une question, vous, la question que vous
demandez, c’est la question que la conscience collective dans la pensée n’a pas
pu résoudre.

FP : C’est ça.

BdM : Vous ne demandez jamais de questions que la conscience collective a pu
résoudre.

FP : Évidemment.

Bd M : Donc, vous êtes toujours assujettis à la mémoire de la conscience
collective.

FP : C’est ça.

BdM : Donc à partir du moment où vous demandez une question, vous perdez
votre temps, hein ! (rires du public).

FP : Oui, mais je suis payé pour ça, moi (rires du public).

BdM : Je comprends vos interventions, mais j’explique le principe.

FP : Alors comme ça, autour de vous, il n’y a pas de structure de fait. Vous savez
que si vous aviez voulu partir une religion, vous auriez un certain succès, ou un
succès certain.

BdM : C’est évident que j’aurais un succès, mais je n’ai pas la vibration pour ceci.
FP : Il n’y a pas de structure non plus, il n’y a pas de difusion de cette information
à une échelle mondiale.

BdM : J’écris, j’écris, je vais écrire, j’ai commencé à écrire mais je ne suis pas
pressé, j’écris ! J’ai des livres, je prépare.

FP : Pourquoi est-ce que vous ne vous structurez pas ?

BdM : Pourquoi me structurer ? Je suis bien !

FP : Vous structurez votre œuvre ?

BdM : Elle se se structure par elle-même, elle va se structurer par elle-même. Il y a
des gens qui vont lire. Il y a des gens à qui ça va faire une connexion et eux autres
vont continuer. Le monde continue. Pourquoi me structurer ?

FP : Supposons qu’il y ait ici des universitaires, quelle impression pensez-vous que
vous leur faites quand vous parlez ? Comment est-ce qu’ils vous perçoivent
exactement ?

BdM : Ça dépend de leur attitude mentale, ça dépend de leur ouverture d’esprit.
Peut-être que certains me prennent pour un phénomène pathologique (rires du
public), peut-être que d’autres me prennent pour un hurluberlu, peut-être que
d’autres me prennent plus sympathiquement, ça dépend des individus. Mais ça
c’est leur problème, c’est pas le mien.

FP : Avez-vous jamais été invité à des congrès scientifques ou universitaires ?

BdM : Moi je trafque toujours avec les scientifques d’une façon personnelle. Je
vais chercher des grosses “bolles” (personnes très intelligentes) dans le monde et
je les amène chez nous. Et quand tu prends une grosse “bolle”, à ce moment-là
quand la grosse “bolle” retourne avec les autres “bolles”, c’est des “bolles” ! (rires
du public).

Sinon je perdrais trop d’énergie, donc si je prends un spécialiste dans un domaine,
s’il est sympa, je l’amène chez nous, je parle, je lui donne des preuves. Il faut que
je lui donne des preuves. Mais je vais lui donner des preuves occultes avant de lui
donner des preuves scientifques.

FP : Autrement dit, vous allez jour sur son paléocéphale ?

BdM : Je joue sur son paléocéphale, mais oui !

FP : Je vous remercie beaucoup Bernard de Montréal. (Applaudissements).

mise à jour le 16/06/2024

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