DM-089 Vouloir être apprécié [fr]

DM-089 Vouloir être apprécié

“DM : Dans la première partie, nous recevons Bernard de Montréal pour nous entretenir sur un sujet : “Vouloir être apprécié”. Dans notre vie de tous les jours, évidemment on n’est pas toujours en mesure de goûter à ce respect ou à cette forme de respect. Nous recevons donc Bernard de Montréal. Bonsoir Bernard. BdM : …”

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Daniel Ménard (DM) : Dans la première partie, nous recevons Bernard de Montréal pour nous entretenir sur un sujet : “Vouloir être apprécié”. Dans notre vie de tous les jours, évidemment on n’est pas toujours en mesure de goûter à ce respect ou à cette forme de respect. Nous recevons donc Bernard de Montréal. Bonsoir Bernard.

Bernard de Montréal (BdM) : Bonsoir.

DM : Bernard, les gens en général sont exposés à des stress, à des tensions énormes, et souvent ce qui est un onguent pour calmer toute cette tension qui est accumulée dans le travail, dans la vie affective, c’est le fait d’être apprécié. Est-ce qu’une personne est en droit de s’attendre, dans un processus de conscience, à une forme d’appréciation de l’extérieur, ou s’il doit dans un temps X de sa vie, développer une auto-appréciation pour s’immuniser de certaines attentes vis-à-vis de l’extérieur ?

BdM : C’est très dangereux d’attendre que les gens nous apprécient dans la vie. C’est une très très mauvaise habitude, c’est basé sur de l’insécurité, puis ça nous met à la remorque de l’Homme. Et puis c’est dangereux pour un certain nombre de raisons. Premièrement, comme je l’ai dit, ça nous met à la remorque des individus. Deuxièmement, c’est que ça nous empêche de consolider nos forces.

Autrement dit, être apprécié, c’est une attitude personnelle que l’on se voit, c’est une valeur que l’on se donne, puis un Homme qui est conscient – parce qu’on parle toujours de l’Homme en évolution, autrement dit un Homme qui sort des anciens modes de vie – un Homme qui est conscient puis qui développe une grande autonomie, une centricité intérieure, éventuellement il en arrive à devenir un soleil, dans ce sens qu’il en arrive à devenir une expression créatrice de son moi en puissance.

Puis quand un Homme est en puissance, sa créativité est tellement grande qu’il n’a plus besoin d’être apprécié, parce que sa vibration va marquer le monde, sa vibration va marquer son travail, sa vibration va marquer sa conscience en action. Puis à ce moment-là, un Homme qui est conscient et qui a cette vibration-là, ne cherchera pas à attendre à être apprécié, il n’a plus de temps à perdre avec les gens, il n’a plus de temps à perdre avec l’Homme qui peut l’apprécier ou qui peut ne pas l’apprécier.

Il n’a plus de temps à perdre avec des individus qui doivent être aspirés dans son champ de force, il est un champ de force, il est autonome, il est créatif, il est en action, il est permanemment stable, il est en voie d’évolution rapide, croissante, puis un tel Homme n’a pas besoin d’être apprécié, il le devient par sa vibration.

DM : Vous voulez dire que quand on est conscient, on est automatiquement appréciable ?

BdM : Quand on est conscient on devient automatiquement appréciable, parce qu’à ce moment-là, on a une valeur de vie au lieu d’avoir un amoncellement d’attitudes qui peuvent être positives ou négatives. On a une valeur de vie, puis cette valeur de vie là, elle est basée sur le phénomène de l’Esprit, elle est basée sur la lumière de l’Homme. Et tous les Hommes peuvent reconnaître la lumière, à un niveau ou à un autre.

Tandis que tous les Hommes ne sont pas nécessairement prêts à reconnaître des bonnes attitudes ou des mauvaises attitudes. Il y a des gens qui vont opter pour des bonnes attitudes, il y a des gens qui vont opter pour des mauvaises attitudes, il y a des gens qui vont opter pour ce qui fait leur affaire, il y a des gens qui vont se retourner contre ce qui ne fait pas leur affaire.

Tandis que, quand l’Homme est dans sa puissance, sa lumière, intégralement, son être, à ce moment-là ce qu’il est, ça devient un protocole d’action, ça devient une mise en œuvre, sa conscience devient une mise en œuvre, et à ce moment-là il n’a plus besoin d’avoir besoin d’être apprécié, il le deviendra dans le temps. Si on ne le reconnaît pas, ou on ne reconnaît pas sa conscience ou son action dans un temps, ça sera reconnu dans un autre temps. Mais il ne vit pas pour l’appréciation, parce qu’il est trop en dehors de sa personnalité, il est totalement dans sa personne.

Et un être qui est dans sa personne, dans un sens il est dans son autorité créative, et dans cette autorité créative là, il n’a plus besoin du support psychologique d’un ego qui peut se brancher favorablement, ou non favorablement par rapport à lui. Donc à ce moment-là, je dis que l’Homme en arrive à se distinguer. Se distinguer, dans le sens que je veux dire, ça veut dire que l’Homme en arrive à s’élever au-dessus de la taille des masses et à ce moment-là, il va connecter avec d’autres individus dans le monde qui s’élèvent au-dessus de la taille des masses. Et là il se crée entre lui et ces individus-là, un autre rayonnement, une autre conscience, donc une autre voie royale, c’est-à-dire un accès pour l’être humain à une convention collective humaine, basée sur des principes de vie et non basée sur des aspects purement expérientiels de l’incompétence psychologique de l’ego.

DM : Vous avez parlé de valeur de vie, quand on regarde les gens inconscients qui doivent éventuellement en venir à une forme de conscience, le concept de valeur de vie n’est pas évident. Donc plutôt – comme vous dites – on accumule plutôt des attitudes, puis on apprécie les attitudes chez quelqu’un. Qu’est-ce qui, dans un être conscient, qu’est-ce qui est apprécié par des êtres inconscients ? En ce sens que les gens sont habitués à évaluer continuellement un être sur des attitudes et qui, un jour, rencontrent un être créatif, qu’est-ce qu’ils vont apprécier dans cet être-là ? Qu’est-ce qu’ils vont apprécier de sa conscience ?

BdM : C’est difficile pour un être inconscient d’apprécier un être conscient, parce qu’un être inconscient n’a pas suffisamment de conscience pour se “tuner” (s’accorder) à la vibration de l’autre, ça prend une certaine conscience pour se “tuner” à une conscience. Ça fait que si l’Homme est dans l’involution, puis si l’Homme est inconscient, s’il n’a pas accès à sa sensibilité intérieure, autrement dit qu’il fonctionne simplement psychologiquement par rapport à des paramètres qui lui sont donnés par la conscience de la race, la conscience de sa culture, il ne peut pas apprécier objectivement un être conscient.

Il y a certainement des aspects d’un être conscient, dans son action, dans sa manifestation qui seront différents, intéressants, drôles, parce que l’être conscient ne fonctionne pas par rapport à des paramètres psychologiques, mais de là à l’apprécier, là non, il va trouver ça intéressant. Un être conscient premièrement n’est pas un être violent, un être conscient ne peut pas, un être conscient… Autrement dit toutes les fameuses valeurs morales de nos religions, qui nous sont des valeurs positives, les valeurs morales de la conscience sociale connectée à une idéologie spirituelle quelconque, ça, ça fait partie naturelle de la conscience de l’être conscient, donc un être conscient ce n’est pas un être en déchéance.

Donc il va voir que l’être n’est pas en déchéance, donc ça, ça peut l’attirer mais de là à apprécier l’action précise chirurgicale d’un être conscient, de là à comprendre le mécanisme psychique de son ego qui est transmuté, de là à comprendre des raisons qui sont totalement basées sur une perception vibratoire de la réalité, au lieu d’une analyse psychologique du réel, ça, ça viendra quand il aura lui-même une certaine conscience et qu’il aura lui-même vécu un certain “partnership” avec sa propre sensibilité, sa propre identité.

Donc à ce moment-là, ce sera facile pour lui de pouvoir, comme vous dites, entre parenthèses, apprécier un être conscient, mais ce ne sera plus un être conscient en tant que personnalité qu’il appréciera à ce moment-là, ce sera simplement de la conscience dans un Homme ou dans un autre, ou dans un autre, ou dans un autre. Cette conscience étant universelle, à ce moment-là il pourra, cet Homme-là, en découvrir des Hommes dans le monde qui ont cette vibration, qui ont cette conscience universelle. Et à ce moment-là le facteur d’appréciation qui auparavant était basé totalement sur des prémisses psychologiques, sera basé simplement sur une réalisation que, dans le monde, il y a des êtres en voie d’évolution, et ces êtres-là on les apprécie, non pas pour des raisons psychologiques, mais on les apprécie parce qu’on est content d’en rencontrer.

DM : Est-ce qu’à ce moment-là, on pourrait transférer le mot appréciation pour le mot reconnaître ?

BdM : C’est une bonne réponse à ce dilemme-là, oui. Reconnaître oui ! Vous reconnaissez un Homme conscient, autrement dit vous reconnaissez de la conscience dans un être, donc à partir du moment où on est capable de reconnaître de la conscience dans un être, là il se crée une alliance, on peut commencer à faire des choses ensemble, on peut commencer à vivre à un autre niveau ensemble, au niveau du couple, au niveau du travail, ainsi de suite. Et à ce moment-là la vie collective, si vous voulez, ou la vie sociale entre ces gens-là a un autre son, elle a une autre couleur, elle ne se vit pas comme auparavant, autrement dit l’évolution même dans la société ne se vit pas comme l’involution s’est vécue durant la société.

Les lois sont différentes le régistre mental est différent, la conscience est extrêmement différente, elle deviendra de plus en plus différente d’ailleurs, puis avec le temps, il se crée une scission, si vous voulez, entre l’Homme de l’involution qui a été façonné et habitué à apprécier et à être apprécié, pour simplement reconnaître et être reconnu.

DM : Vous apportez une nuance assez importante de mon point de vue, vous parlez de : reconnaître de la conscience dans un être et non pas reconnaître l’être qui est conscient. Donc de la façon qu’on l’entend, c’est que l’Homme véhicule une conscience, mais il n’est pas cette conscience-là, c’est l’impression que ça crée ?

BdM : Le problème, c’est que si on reconnaît, si on focusse sur l’être, à ce moment-là on crée un personnage, on perd de notre identité. Donc la conscience c’est universel, la conscience il y en a dans tous les royaumes, il y en a sur tous les plans, il y a des Hommes qui en ont plus que d’autres. Donc à ce moment-là, la conscience c’est un phénomène, c’est un phénomène universel, c’est un phénomène de connexion entre le plan mental et le plan matériel.

Donc la personnalité elle, est simplement en voie d’évolution vers la personne, l’absence d’identité est en voie d’évolution vers l’identité. Une fois que l’Homme est dans son identité, ce que l’on reconnaît chez l’Homme c’est l’être en tant que canal de cette conscience-là. La conscience ce n’est pas une prérogative individuelle, tu ne vas pas à l’Université chercher deux livres de conscience ou un doctorat de conscience !

Donc tu peux apprécier un Homme pour avoir un doctorat, mais tu ne peux pas apprécier un Homme pour avoir de la conscience, ça fait que les écoles ne nous donnent pas de la conscience. Ça fait partie du développement intérieur de l’Homme en relation avec sa propre source. Donc, une fois que l’Homme est dans sa conscience et que l’on reconnaît des Hommes dans le monde qui sont dans leur conscience, l’habilité qu’on on a à fraterniser, si vous voulez, avec ces êtres-là, grandit, se raffine.

Puis éventuellement, la personnalité disparaît au profit de la personne qui apparaît, la personne étant la composante de tous les plans de l’Homme jusque sur le plan matériel, alors que la personnalité ne représente simplement que les facettes conjecturales du développement involutif, basé sur un ego plus ou moins développé, plus ou moins facetté, plus ou moins travaillé par les forces sociales de notre civilisation.

DM : Si on parle de reconnaissance de la conscience, est-ce que l’individu peut se reconnaître ou peut reconnaître de la conscience qui émerge en lui ? Est-ce que la démarche, disons, de l’autre qui est à l’extérieur, qui reconnaît la conscience, est-ce que cette démarche-là peut être vécue par l’individu ? Reconnaître de la conscience en lui ?

BdM : Est-ce qu’un individu reconnaît la conscience chez lui, en lui ? Un individu qui est conscient, il sait qu’il est conscient, oui.

DM : OK. Il ne personnalise pas ça ?

BdM : Dans la mesure où il est très conscient, oui.

DM : OK. Qu’est-ce qui se passerait si un individu qui est reconnu par un autre comme étant conscient, en viendrait à vivre l’impression d’être propriétaire de sa conscience ?

BdM : À ce moment-là, il serait très inconscient (rires du public).

DM : Donc il perdrait sa conscience ou…

BdM : C’est de l’inconscience.

DM : C’est de l’inconscience. Donc c’est impossible de se penser conscient ?

BdM : Tu peux te savoir conscient, mais tu ne peux pas te penser conscient, parce que plus tu es conscient, moins tu penses. Penser c’est réfléchir, penser c’est mesurer, penser c’est rationaliser, penser c’est avec la partie inférieure du mental, penser c’est avec tous les mécanismes subjectifs de l’ego. Bon, ça se transmute avec l’évolution de la conscience, puis éventuellement l’Homme vit sa pensée à un autre niveau. Donc à ce moment-là il ne peut plus réfléchir sur ça, sans ça, il aurait un complexe narcissique extraordinaire, épouvantable.

DM : Bon, une personne Bernard, qui est reconnue consciente, puis qui reçoit, on ne dira pas un compliment, mais qui reçoit l’affirmation de quelqu’un comme quoi il est conscient, ça se traite comment dans son mental ?

BdM : Ça dépend de son niveau de conscience, de sa capacité de manipuler l’autre.

DM : De manipuler l’autre ?

BdM : Oui. Autrement dit de lui faire reconnaître qu’il n’est pas intelligent.

DM : En disant ça ?

BdM : Oui. Autrement dit lui faire reconnaître son illusion, lui faire reconnaître qu’il perd son identité dans ce processus-là.

DM : Pourquoi vous dites que reconnaître quelqu’un, c’est perdre son identité ?

BdM : Dans la mesure où on reconnaît quelqu’un à partir d’une personnalité qui transige avec des aspects d’elle-même qui ne sont pas convertis en puissance.

DM : C’est trop occulte là (rires du public). Vous dites à quelqu’un qu’il est intelligent, puis ça, ça nous fait perdre l’identité ?

BdM : Vous pouvez dire à quelqu’un qu’il est intelligent dans la mesure où vous savez ou que vous comprenez que son intelligence fait partie de sa conscience. Mais si vous dites à quelqu’un : “Vous êtes intelligent”, parce que vous êtes fasciné par les manifestations de sa conscience, donc à ce moment-là, c’est parce que vous n’avez pas beaucoup de conscience pour pouvoir identifier les mécanismes occultes derrière ça.

DM : OK. Est-ce que la personne, si à ce moment-là elle est à la hauteur de ce que vous reconnaissez, elle est capable de vous l’expliquer ?

BdM : Recommencez voir ça ? (rires du public).

DM : Occculte, occulte ! (rires du public). Est-ce que la personne qui se fait affirmer un état comme ça, est-ce qu’elle est capable d’expliquer les fameux mécanismes de l’intelligence à l’autre ?

BdM : Si elle est consciente, oui.

DM : Oui. Est-ce que c’est le propre d’un être conscient de ne jamais personnaliser…

BdM : Je veux simplement ajouter quelque chose ici. Pour un être inconscient involutif, se faire flatter ou se faire reconnaître ou se faire apprécier, c’est plaisant, c’est valable, c’est bon, parce que ça nourrit son insécurité, ça fortifie son impuissance, ou ça crée des remparts autour de ses faiblesses. Tandis qu’un Homme qui est conscient et puis qui se fait, entre parenthèses, flatter ou reconnaître, là il est obligé de défaire ce que l’autre fait, donc c’est fatigant.

DM : OK. C’est pour ça que vous parlez de manipulation ?

BdM : Ouais.

DM : OK. Parce que la manipulation, ça donne une impression ?

BdM : Je te donne un exemple stupide là, supposons que vous êtes milliardaire, puis quelqu’un vient te voir et te dit : “Vous êtes riche, monsieur” !

DM : C’est un constat là !

BdM : Ouais, mais tu n’en as pas besoin. Tandis que si tu es pauvre, que tu n’as pas beaucoup d’argent puis que tu viens de faire un coup d’argent, puis que quelqu’un te dit : “Tu as un beau char”, là tu es content.

DM : OK.

BdM : Tu es content de le montrer ton “char” (voiture), puis tu “frappes”. Mais quand tu te promènes, quand tu es riche, je te donne un exemple, si tu es bien riche, tu l’as cette richesse-là, ça fait partie de ta nature, te faire pointer du doigt que tu es riche tu n’aimerais pas ça. Bon, ben, c’est un petit peu la même chose pour un être conscient, se faire reconnaître c’est inutile, d’abord il n’a pas besoin, puis quand il se fait reconnaître, il sait pourquoi est-ce que l’autre le reconnaît, donc ça le force à travailler puis à dire : “Regarde-toi donc le nombril, reconnais-toi d’abord, puis après ça, on verra après ce qui se passera entre nous deux”.

DM : En d’autres termes, reconnu dans ces facteurs-là, ça crée automatiquement une distance, il n’y a pas de rapport d’échange ?

BdM : Il n’y a pas de rapport d’échange, parce qu’un des individus manque trop d’identité.

DM : Bon, on prend deux individus conscients qui se reconnaissent ?

BdM : Ils travailleront ensemble !

DM : Ils ne se le disent pas, ils travaillent ensemble, c’est automatique ?

BdM : Ouais.

DM : Sur quelles bases ?

BdM : À partir du principe que l’un et l’autre vont connaître la source de cette intelligence-là.

DM : OK. Ils savent automatiquement pourquoi la source les a réunis ?

BdM : Ils vont comprendre pourquoi la source les a réunis, puis à ce moment-là, ça devient facile leur union, puis leur travail ensemble.

DM : Très intéressant. Comment les sources, on peut parler des sources au pluriel, comment les sources peuvent ramener les individus ensemble ? Qu’est-ce qui est la mécanique de ça ?

BdM : Ça fait partie de leur plan de vie. Ça fait partie de leur programmation, Ça fait partie de la destinée, ça fait partie de… C’est ce qu’ils ont à faire.

DM : Ça se présente comme ça, ils ont un temps défini dans le temps ?

BdM : Ouais, ouais.

DM : Est-ce qu’il est nécessaire pour ces gens-là qui vivent cette relation-là avec la source, d’être indiqués par d’autres, d’aller faire telle ou telle chose, ou ils savent eux-mêmes ce qu’ils doivent faire, de par leur relation avec la source ?

BdM : Ces gens-là le savent, ils ne le savent pas nécessairement d’une façon nette, mais ils le découvrent au fur et à mesure où ils avancent.

DM : Au fur et à mesure des évènements ?

BdM : C’est ça. Ce sont les évènements qui structurent leur développement, leur passage, leurs relations, puis éventuellement ça devient clair et net.

DM : Est-ce qu’on pourrait, à ce moment-là, dire qu’un être conscient n’est absolument pas manipulable d’aucune forme d’expression, d’affirmation, qu’il peut avoir à entendre de l’extérieur de ses amis, de ses relations familiales, etc. etc. ?

BdM : Non.

DM : Il n’y a absolument aucune manipulation ?

BdM : Non. Un être conscient c’est comme un granit, c’est comme… Il n’y a rien qui s’imprime de l’extérieur, tout s’imprime de l’intérieur. C’est ça de la conscience d’ailleurs, c’est une bonne définition de la conscience. L’inconscience, ça serait quoi, pour l’être humain ? C’est que tout s’imprime de l’extérieur : l’involution. Tandis que dans l’évolution, tout s’imprime de l’intérieur, et si c’est de l’extérieur, c’est tout simplement du matériel de travail.

DM : Donc la seule source de manipulation possible pour un être conscient, c’est sa source ?

BdM : Jusqu’au jour où il l’a intégrée. Un jour, l’être conscient intègre sa source, d’ailleurs l’Homme devra intégrer sa source, c’est absolument fondamental, c’est absolument important, d’ailleurs ce sera le test de sa conscience, évoluer vers une conscience nouvelle, autrement dit sortir totalement des terrains battus de l’involution, c’est quelque chose d’absolument… C’est un tour de force, qui ne vient pas de l’Homme, qui vient des plans.

Donc c’est une nouvelle évolution, les règles du jeu sont totalement nouvelles, l’Homme les découvre au fur et à mesure où il avance, puis éventuellement il vient en contact avec des aspects de lui-même qui doivent être réellement transmutés, dans ce sens que la moindre partie de sa conscience qui évalue son avenir ou son présent en évolution, par rapport à des paramètres involutifs, éventuellement sera mise en échec, parce que c’est ça de la conscience.

On ne peut pas parler de conscience sans transmutation, on ne peut pas parler de conscience sans intégration, donc on ne peut pas parler de fusion sans “termination”. Une fusion il faut que ça se termine, mais pour que ça se termine il faut que l’Homme intègre, et pour que l’Homme intègre, il faut qu’il transmute. Il y a trois aspects là-dedans, ce n’est pas tellement le problème de fusion qui est le problème, c’est le problème d’intégration. Ce n’est pas tellement le problème de transmutation qui est le problème, c’est le problème d’intégration.

Ce qui sera le plus dur pour l’être humain au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, ce sera l’intégration de son énergie, parce que l’Homme, la conscience de l’Homme, elle est fondée sur des manières de penser qui sont colorées par des siècles d’expérience mentale, involutive, réfléchie, basée sur des autorités temporelles, ecclésiastiques, philosophiques, ésotériques, occultes, spirituelles.

Et l’Homme devra renverser complètement ces formes d’autorité là, parce que demain l’Homme deviendra sa propre autorité, donc il n’y aura plus demain d’autorité spirituelle, temporelle, philosophique, métaphysique, métapsychique, il n’y aura plus même d’autorité au niveau du contact télépathique avec les plans sur l’Homme. L’Homme sera dans son autorité, mais ça c’est la fusion. Mais pour que l’Homme en arrive à ça, il faut qu’il intègre son énergie.

Intégrer son énergie, c’est en arriver éventuellement à voir complètement tous les aspects du mensonge cosmique qui sont, au niveau de sa personne, au niveau de ses égrégores personnels, au niveau de ses fantasmes personnels, au niveau de ses croyances personnelles, au niveau de ses histoires personnelles, il faut que ce soit tout broyé ça. Puis ça, c’est broyé dans la souffrance, la souffrance que l’initiation solaire créera pour l’Homme, et qu’elle lui permettra finalement de conquérir.

DM : Est-ce que le fait de reconnaître la source, ça diminue l’intensité de la souffrance ?

BdM : Reconnaître la source, c’est simplement une marche dans la construction de cette pyramide, de cet édifice qui est l’Homme intégral, parce que quand on parle de reconnaître la source, connecter avec la source, communiquer avec la source, à un niveau ou à un autre, on parle de communiquer avec un niveau d’intelligence, mais ce niveau d’intelligence là est toujours à la mesure de l’expérience psychologique et psychique de l’ego.

Autrement dit, un Homme qui communique avec le plan mental supérieur, sa source, son double, appelez-ça comme vous voulez, il communique avec un taux vibratoire, c’est-à-dire qu’il communique avec un rayon d’énergie qui, lorsqu’il est mis en vibration, met en mouvement toute l’énergie électrique de son cerveau, représente dans sa conscience à lui, l’électrification de l’image de l’Homme.

Mais l’Homme intégral, l’Homme conscient, l’Homme de demain, l’Homme évolué de demain, ne sera plus simplement la représentation électrique de ce rayonnement-là à travers son cerveau. Il sera à la fois le pouvoir de cette énergie-là sur le plan matériel, donc l’Homme aura eu besoin de transmuter les impressions que crée ce flux électrique là dans son cerveau, donc tout le domaine imaginaire de sa conscience qui relève, sur le plan inconscient, du fait qu’il est connecté avec l’Humanité, donc il participe à l’inconscient de l’Humanité. Et aussi, du fait qu’il a son propre inconscient personnel qui, pour lui, est à l’avant-garde, est plus près de sa conscience.

Mais il va falloir que l’Homme éventuellement transmute ça, parce que les égrégores de la conscience involutive ne peuvent pas faire partie de la fusion mentale de l’égrégore morontiel, parce que l’Homme conscient, demain, en fusion, aura réuni les sept principes, et ces principes-là qui sont dans l’invisible seront équilibrés avec le principe humain matérialisé, et c’est ça qui permettra à l’Homme de passer du libre arbitre à la liberté.

Sinon, l’Homme serait toujours le produit sur la Terre de la volition cosmique interplanétaire du libre arbitre. Le libre arbitre, ça fait partie des ordres hiérarchiques imposés, donnés à l’Homme pour la constitution psychologique de son moi, mais dans le fond, le libre arbitre ce n’est pas de la liberté, la preuve c’est que l’Homme meurt, la preuve c’est que l’Homme a des accidents, la preuve c’est que l’Homme n’est pas capable de se guérir lui-même, ainsi de suite.

Donc l’Homme n’a pas le contrôle de ce flux électrique là qui s’annonce dans ses cellules, qui font partie de sa connexion avec son rayon, pourquoi ? Parce que l’Homme a trop de personnalité, c’est-à-dire qu’il a trop de façons de voir les choses, même les choses occultes, à travers la lentille de son ego qui est totalement animalisé, c’est-à-dire régi par les lois planétaires.

Une fois que l’Homme est libre des lois planétaires, qu’il est capable de convertir son énergie moléculaire à volonté, parce qu’il est capable de prendre cette énergie-là qui part du rayon et puis qui électrifie ses cellules, puis qui peut descendre au niveau de ses différents chakras, à ce moment-là l’Homme a la capacité finalement de donner à sa position spatiotemporelle l’autorité physique dont elle a besoin, soit sur le plan matériel, soit sur le plan astral, ou soit sur le plan éthérique. Donc ça, ça demande une transmutation intégrale de l’Homme.

C’est là d’ailleurs le phénomène de l’intégration, et ça va nécessiter que l’Homme sorte complètement de ses habitudes de pensée, c’est-à-dire qu’il en arrive un jour à voir à travers les illusions du mensonge cosmique qui sous-tendent tous les tombeaux de la connaissance de l’involution, même les plus grandes doctrines occultes hermétiques de l’Humanité.

DM : Toute forme de connaissance, c’est une forme ni plus ni moins du mensonge cosmique ?

BdM : Toute forme de connaissance est inutile, parce que la connaissance fait partie de la déchéance égoïque de l’ego, en fonction des besoins planétaires, cosmiques de l’évolution humaine. Si on regarde l’évolution de la Terre, si on regarde la civilisation, si on regarde la Russie, si on regarde la Bosnie, si on regarde la deuxième guerre mondiale, la connaissance humaine a servi à l’expérience de l’Humanité, à tous les niveaux, idéologique, spirituel, philosophique, scientifique, ainsi de suite.

L’Homme conscient ne peut pas traiter, “dealer” avec de la connaissance parce que la connaissance fait partie des besoins psychologiques de l’ego, pour affirmer devant l’inévitable grandeur cosmique qu’il est en voie de devenir. Alors que l’Homme, en tant qu’être morontiel n’est pas en voie de devenir, il EST, et à ce moment-là il n’a plus besoin des connaissances pour affirmer devant son ego la puissance ou la prêtrise des forces occultes, il est lui-même une force occulte.

À ce moment-là, vous allez dire : “Mais l’Homme à ce moment-là, il s’intéresse à quoi, c’est quoi de la connaissance pour lui”… À ce moment-là l’Homme crée une seconde fondation, c’est-à-dire qu’il regarde la connaissance qui existe dans le monde, à tous les niveaux, dans le cadre de toutes les idéologies, de toutes les nations, de toutes les races, que ce soit sur le plan matériel ou sur les autres plans, il peut changer de plan s’il veut, puis à ce moment-là, lui, devient par sa propre force, de par sa propre source, de par sa propre fusion, l’égalisateur des différences.

C’est quoi l’égalisateur des différences ? C’est que dans toutes les connaissances humaines sur la Terre, il y a des différences, il y a des différences entre la connaissance, les connaissances de la religion chrétienne, les connaissances de la religion juive, les connaissances de la religion islamique, il y a des différences même entre les sciences, la génétique russe au dix-neuvième siècle, au début du vingtième siècle, la génétique américaine puis irlandaise étaient différentes.

Donc même au niveau politique, au niveau gouvernemental, au niveau des idéologies politiques il y a des différences, entre le fascisme, le communisme, l’islam totalitaire, ainsi de suite. Il y a des différences au niveau d’organisation civile des peuples, autrement dit démocratie… “Whatever”… Et l’Homme doit en arriver éventuellement à pouvoir faire l’égalisation des différences. Les différences font partie du royaume de la connaissance, les différences font partie de l’expérience planétaire de l’Homme sur la Terre en voie d’évolution psychologique.

La science vibratoire du mental égalise les différences, donc si un Homme est conscient et qu’il regarde les différences qui existent dans les connaissances de l’Humanité à tous les niveaux, il peut comprendre pourquoi la kabbale juive, il peut comprendre pourquoi l’ésotérisme chrétien, il peut comprendre pourquoi l’idéologie fasciste allemande, il peut comprendre pourquoi l’idéologie économique japonaise, il peut comprendre la Terre, il peut comprendre… (Coupure enregistrement)…

(Reprise en cours) (…) Pour explorer d’autres mondes ou rester dans un corps matériel temporel un certain temps, pour mettre un certain ordre créatif sur le plan matériel. Cette fonction, seulement cette fonction, c’est d’égaliser la différence des connaissances. Autrement dit ce que je veux dire, c’est qu’un Homme qui est capable, ou une société qui serait capable d’égaliser les différences des connaissances qui existent sur la Terre, dans un certain temporel donné, pour une période donnée de temps et d’espace, transmutera, transformera la civilisation, et c’est ce qui se produira au cours de l’évolution. Parce qu’il y aura de plus en plus d’Hommes conscients.

Donc les Hommes conscients qui auront des postes à l’Université, qui auront des postes dans les “establishments” de science, ainsi de suite, en arriveront éventuellement à les faire égaliser les différences, mais ils auront tellement de conscience, tellement de science, qu’à ce moment-là l’égalisation des connaissances fera partie de la nouvelle science que l’on ne connaît pas aujourd’hui sur la Terre.

Ça touchera à tout, ça touchera à la science de la génétique, ça touchera à la science atomique, ça touchera à la science électrique, ça touchera au magnétisme, ça touchera aux systèmes de communication, autant mécanique que psychique, ça touchera à la télépathie, ça touchera à la téléportation matérielle et astrale, ça touchera à la téléportation éthérique, ça touchera à tout, pourquoi ? Parce qu’une fois que l’Homme sera complètement libéré de la connaissance, l’Homme aura accès automatiquement aux archives universelles.

Mais pour qu’il ait accès aux archives universelles, il faut qu’il en arrive éventuellement à penser de moins en moins, c’est-à-dire à réfléchir de moins en moins, c’est-à-dire de moins en moins être capable d’analyser la fracturation que créent dans sa conscience personnelle, les différents niveaux de différence de connaissance auxquels il participe, parce que ça fait partie de son expérience planétaire.

DM : Comment se fait-il que la connaissance crée la différence ?

BdM : La connaissance crée la différence, parce que la connaissance donne à l’ego de l’importance. N’importe quelle sorte de connaissance donne à l’ego de l’importance. Il y a des Hommes qui passent leur temps dans la vie à aller chercher de la connaissance, pourquoi ? Pour “renforcir” l’ego, donc c’est un mouvement, c’est une habitude, c’est une action qui est valable sur le plan involutif, c’est sur le plan évolutif que ces actions-là sont remises en question, sont fracturées, et éventuellement brisées, pourquoi ? Parce que l’ego n’a plus besoin de la connaissance pour être, c’est-à-dire pour dominer son inconscience.

Tandis que l’Homme quand il est inconscient, il a besoin de la connaissance différenciée pour dominer son inconscience. C’est ça qui permet d’avoir un petit peu de semblant de conscience. Mais quand tu les rencontres en action ces gens-là, tu les rencontres dans les gouvernements, tu les rencontres dans les laboratoires, tu les rencontres à la proue du vaisseau politique, quand tu les rencontres en action dans le monde, à la tête des grandes entreprises financières, tu t’aperçois qu’il y a beaucoup d’inconscience dans la connaissance de ces PhD-là.

C’est pour ça que je dis… Ma grosse “joke” avec les PhD, c’est toujours de dire : “Pas une ostie de diplôme”, (rires du public), c’est une “joke”, en voulant dire ce qu’ils ont, ce n’est pas réel, ça fait partie simplement des aspects fictifs, mécaniques, d’une civilisation expérientielle.

DM : Vous voulez dire que, plus l’individu cherche la connaissance, plus il veut dominer son inconscience ?

BdM : Quand un individu recherche la connaissance, ça fait partie de dominer son inconscience, ça fait partie de dominer son impuissance, ça fait partie de faire ressortir une sorte de puissance, mais qui demeure toujours fictive, c’est-à-dire qui est toujours basée sur le principe de la réitération de ce qui avait été dit, mais ramenée dans une autre sauce.

Ça, c’est comme le Français qui disait : “À dix-huit ans, je pensais que je savais tout, mais j’arrive à soixante-douze ans et je m’aperçois que je ne sais rien”… Bon, ben, Jean Gabin ! Bon, ben ça, c’est l’épitaphe de la connaissance. Tandis que les gens ne vont pas penser de même. Quand Jean Gabin disait : “À dix-huit ans, dix-sept ans, je ne connaissais rien, puis j’arrive à soixante-douze ans, je m’aperçois que je connais encore moins”, c’est réellement ça la “story”.

C’est réellement piteux de dire ça. Il avait raison dans le cad.re de l’involution. Puis tout le monde aurait pu le dire parce qu’ils ont dit : “Bon, ben, c’est vrai, à dix-huit ans, je pensais que je savais tout, là j’ai soixante-douze ans, je ne sais rien”, mais ça ça fait partie des lois de la connaissance de l’involution. Si l’Homme était dans l’évolution, l’Homme ne pourrait pas dire : “À dix-huit ans, je ne savais rien, je pensais que je savais tout, puis à soixante-douze ans, je ne sais rien”. Parce qu’un Homme rendu… Qui commence à évoluer, éventuellement il en arrive à savoir qu’il sait.

DM : Mais il ne peut pas exprimer tout !

BdM : Ah ! Ben, il ne peut pas exprimer tout, parce qu’il est régi par des lois occultes, il ne peut pas exprimer tout, parce qu’il est régi par des conventions cosmiques, autrement dit il y a des choses auxquelles un Homme conscient a accès qui ne doivent pas, qui ne sont pas bonnes à être sues dans le monde, pourquoi ? Parce que l’Homme n’est pas capable de supporter le temps, l’Homme n’est pas capable de supporter les changements astrologiques des planètes, l’Homme n’est pas capable de supporter la dislocation trop trop forte des égrégores mondiaux.

L’Homme n’est pas capable, l’Homme est curieux de savoir ce qui va se passer dans cinq ans, dix ans, quinze ans, vingt ans, trente ans, t’sé… Il aurait dit aux Russes en 1919, puis qu’en 1989, 87, que ça va tout sauter, qu’est-ce qu’il aurait fait ? Il n’aurait rien fait ! Autrement dit l’expérience de l’Homme est nécessaire, parce que c’est à travers l’expérience qu’il reconnaît ses bêtises, par contre éventuellement, quand l’Homme est conscient, il ne peut pas faire vivre à l’Homme des conditions de perception qui dépassent son entendement, parce qu’il pense. C’est parce qu’on pense, que ce n’est pas bon pour nous les Hommes de trop connaître l’avenir.

Si on ne pensait pas, si on était simplement dans un mode de communication télépathique avec des circuits universels, cinq ans, deux-cents ans, trois-cents ans, huit-cents ans, mille ans, il n’y a rien là… Dix-mille ans, il n’y a rien là… Pourquoi ? Parce qu’on ne réfléchit pas, on ne met pas d’émotion, dans quoi ? Pas de la connaissance, dans de l’information. Tandis que pour l’Homme, être informé de ce qui va se passer dans cinq ans, dans dix ans, dans quinze ans, vingt ans, il mettrait de l’émotion dans de l’information, ça deviendrait pour lui de la connaissance, une philosophie, une métaphysique, probablement une secte.

DM : Vous amenez quelque chose d’intéressant, vous dites que de la connaissance, c’est ni plus ni moins que la construction d’une émotion dans une information. Est-ce que le savoir, c’est l’information libérée de l’émotion ?

BdM : Le savoir c’est la construction perpétuelle d’une connaissance qui est toujours à être réajustée, parce que la lumière est en elle-même infinie, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas se reposer. La lumière ne pouvant pas se reposer, l’Homme est obligé de ne jamais se reposer. C’est-à-dire qu’il est obligé de constamment créer, c’est-à-dire bâtir des formes, les détruire, il les bâtit, il les détruit, il les bâtit, il les détruit, il les bâtit, il les détruit, il les bâtit, il les détruit, il les bâtit, il les détruit !

DM : Il se repose où l’Homme ?

BdM : Il se repose dans son Esprit.

DM : C’est la seule place où l’individu se repose ?

BdM : Ouais.

DM : C’est assez pour le corps ?

BdM : Oui, parce que s’il se repose sur la forme, il va être découragé (rires du public).

DM : Pourquoi vous dites découragé ?

BdM : Dans le sens qu’il va donner à la valeur qu’il a créé, une temporanéité. S’il donne une valeur temporelle à ce qu’il a créé, il va vouloir la garder, la contenir, y goûter un petit peu. Mais ça ne fait pas partie des lois de l’Esprit.

DM : L’Esprit détruit dès que c’est fini de construire ?

BdM : L’Esprit détruit tout ce qu’il n’a plus besoin, pour fusionner. Ça fait partie des lois de la nature.

DM : Vous voulez dire que le strict objectif de l’Esprit, c’est de fusionner l’Homme, toutes ses constructions humaines doivent être détruites ?

BdM : L’évolution va vers ça. Le seul moment où l’Homme… Où ce que l’Esprit ne sera pas, où ce que l’Esprit ne détruira plus que ce qu’il aura construit, c’est quand l’Homme aura une conscience morontielle, à ce moment-là c’est l’Homme qui construira, puis ça sera permanent, mais ça sera sur un autre plan, ce ne sera pas sur un plan qui est régi par les lois planétaires.

DM : Diriez-vous à ce moment-là que l’intégration, c’est la destruction de toutes formes de mémoire ou de construction ?

BdM : L’intégration, c’est la capacité de l’Homme de complètement retourner son dos sur ce qu’il sait, sur ses habitudes de voir, même les choses les plus occultes, sans ça, il ne pourra jamais détruire le mensonge cosmique, il ne pourra jamais détruire la fondation de la connaissance.

DM : Et la connaissance, c’est un mode de pensée ?

BdM : Ah ! Ben, la connaissance c’est un mode de pensée, c’est un mode de vie, c’est un mode d’expérience. Quand tu penses qu’il y a des milliers puis des millions de personnes aujourd’hui qui vivent à l’intérieur des formes qui ont été établies par la connaissance du judaïsme ou du christianisme, de l’islamisme, puis les gens même en Bosnie, les gens se tuent au nom de la connaissance, c’est abominable ! Ça, c’est l’involution, ça fait partie du karma des nations, ça fait partie du karma des individus, ça fait partie de la grosse “game” cosmique, c’est ça l’échiquier. Mais un être conscient ne peut pas tomber dans ces “games-là”.

DM : Est-ce qu’une personne qui passe d’une différence à l’autre, intègre ou dans le sens qu’elle détruit, si, exemple, une personne est musulmane et qu’elle passe au catholique, est-ce qu’elle détruit son habitude de pensée ?

BdM : Non, non, elle va simplement changer de chemise.

DM : Bon. Comment fait-on à ce moment-là pour détruire une habitude de pensée sans chercher un substitut dans une autre forme de connaissance ?

BdM : Il faut se conscientiser, il faut connecter avec la source.

DM : Oui, mais il se passe quoi exactement ? Pour qu’il y ait une destruction d’une forme de connaissance, puis qu’on puisse, ni plus ni moins, composer avec le vide en permanence ?

BdM : Il se passe quoi ?

DM : Bon, ben, qu’est-ce que vous voulez qu’il se passe, si on dit, détruire une forme de connaissance, mais techniquement l’individu quand il détruit quelque chose, il le remplace par une autre. J’imagine qu’une personne consciente quand elle a, en relation avec son Esprit, fini…

BdM : Un être qui est en évolution de conscience, il transmute, en transmutant, ces anciennes connaissances là changent, puis changent, puis changent puis éventuellement elles se volatisent. Ça ne veut pas dire que l’Homme… L’Homme est capable de voir leur importance pour l’Humanité, mais elles n’ont plus d’importance pour lui en tant qu’individu.

DM : C’est comme si on passait d’une raison à l’autre jusqu’à tant que les raisons n’ont plus de raison d’être ?

BdM : Ouais, c’est ça.

DM : Est-ce qu’un individu conscient est confortable de vivre avec cette continuelle construction et destruction ?

BdM : C’est intéressant ! C’est intéressant parce que tu n’arrêtes jamais, donc tu ne vieillis pas psychiquement, donc tu es toujours créatif, donc… Il faut s’entendre quand on parle de construction puis de destruction. Un être conscient a une vision de l’avenir, il s’en va dans une direction, puis il va créer dans cette direction-là. C’est dans le processus de cette création-là qu’il y a des choses qui peuvent être sautées pour aller plus loin. C’est toujours pour aller plus loin, puis plus, plus loin. Mais ça, ça fait partie de sa conscience.

DM : En d’autres termes, la seule chose qui ne se détruit pas, c’est la constance ?

BdM : Ouais, la constance est permanente, la constance est permanente, ça ne s’élimine pas, parce que ça fait partie de la présence de la conscience.

DM : OK. Donc quand on a une perception, une présence de l’Esprit, on sent une constance ?

BdM : Ouais.

DM : Par contre les formes ?

BdM : Les formes sont sujettes à changer, si les formes retardent le processus d’évolution.

DM : Bon, on place un individu à vivre des changements de formes, pendant cinq ans, dix ans, quinze ans, en grande quantité, il va devenir fou, techniquement. Un individu conscient, lui, c’est sa créativité. Qu’est-ce qu’il y a comme différence là ?

BdM : Comme différence, c’est qu’éventuellement, il apprend à traiter avec ces changements de formes là, puis éventuellement il devient très très habile, puis éventuellement, il devient très, très, très, très habile.

DM : Bon, quand vous dites très, très, très habile, ça me donne l’impression que c’est lui qui a le contrôle ?

BdM : Ça veut dire qu’éventuellement c’est lui qui a le contrôle, parce qu’il ne met plus d’émotion dans la forme, donc il ne met plus de valeur dans la forme, donc la seule chose qui compte c’est sa conscience créatrice. C’est elle qui dicte le processus créatif.

DM : Est-ce que, quand on parle de personne consciente qui est dans un processus comme ça, créatif, est-ce qu’il impose à d’autres ces changements, ou il assume la totalité de l’impermanence de la forme, est-ce qu’il assume ça pour lui seul ?

BdM : Ça dépend… Un être conscient va créer un processus créatif puis les autres vont vivre, vont grandir à travers ce processus créatif là, en fonction de leur propre conscience ou en fonction de leur propre inconscience. L’être lui-même qui met en mouvement un processus créatif, il en supporte toujours la destinée. L’être qui vit par rapport à un processus créatif transmute à travers ce processus créatif là, puis il est toujours libre d’en sortir ou de rester dedans, dépendant de ses forces intérieures, dépendant de sa conscience, dépendant de sa capacité de voir, ainsi de suite, ainsi de suite.

DM : Quand vous dites il prend la responsabilité du mouvement, il ne prend jamais la responsabilité de la forme, puisqu’elle va éventuellement être…

BdM : C’est le mouvement, là il y a des échelles d’individus, tu as des individus qui peuvent être suffisamment évolués en conscience pour pouvoir simplement prendre la responsabilité du mouvement, mais prendre la responsabilité du mouvement, c’est tellement avancé dans le temps que ça soutient toute la forme dans son temps intérieur. Autrement dit un initié est capable de travailler sur une base de deux, trois, quatre-cents ans, alors que les Hommes vont travailler sur une base de deux, trois ans, quatre ans, cinq ans. Ils ne sont pas dans le même temps.

DM : Mais en quatre-cents ans, les formes vont avoir été changées mille fois ?

BdM : Oui.

DM : Mais ça va finaliser une forme qui aura été bâtie à l’origine il y a trois, quatre-cents ans ?

BdM : Oui, ça dépend de son rôle, ça dépend de ce qu’il y a à faire. Un Homme qui viendrait sur une planète, par exemple, pour établir les bases occultes d’une nouvelle civilisation, il travaillerait sur une très très grande période, donc ce qu’il ferait, cet Homme-là, autrement dit dans le centre même de son énergie, les choses qui se cachent à la vision de l’Homme ou du mortel normal, ces choses-là feraient partie de tout ce processus créatif là. Donc il ne s’attendrait pas à ce que les Hommes voient, fassent la connexion avec ce grand processus créatif là, mais il y aurait une relation directe dans le temps avec ça.

DM : Est-ce qu’on pourrait jouer avec une image du type, que cette personne-là fournirait un terrain, mais que la maison qui serait construite sur le terrain pourrait changer de forme, pendant quatre-cents ans, de multiples façons, est-ce qu’on jouerait avec cette image-là ? C’est qu’un être qui crée dans le sens d’être conscient…

BdM : L’image n’est pas tellement bonne, parce que dans le fond, ce n’est pas tellement la forme qui devient importante, éventuellement c’est la conscience de l’Homme. Le changement de la forme, la raison pourquoi la forme doit changer, c’est parce que l’Homme n’est pas capable de l’absorber. Si l’Homme était capable d’absorber la forme, elle n’aurait pas besoin de changer. Donc comme l’Homme n’est pas capable d’absorber la forme, il faut qu’elle change, qu’elle change, qu’elle change, puis lui dans ce processus-là, change.

Donc la fonction de la conscience créative, au niveau du changement de la forme, c’est pour permettre à l’Homme lui-même de grandir, puis de grandir, puis de grandir, puis de grandir, parce que l’Homme n’est pas capable, l’Homme a trop d’égrégores, l’Homme a trop d’émotions, l’Homme a trop de subjectivité, l’Homme a trop de voiles pour pouvoir traiter avec la forme d’une façon totalement objective, donc l’Homme met toujours des émotions par rapport à la forme, il se l’approprie la forme, puis c’est normal qu’il se l’approprie.

Mais éventuellement la conscience va lui enlever la forme pour qu’il aille plus loin dans son évolution, pour qu’il en arrive éventuellement à être réellement intégré dans son énergie. Et à ce moment-là, il sera libre de créer n’importe quelles formes qui demeureront en permanence, solides et capables de se multiplier par elles-mêmes, donc c’est un travail de transmutation qui doit être fait.

DM : OK. Donc le manque de permanence de la forme, c’est simplement dû à l’inconscience de l’individu ?

BdM : C’est à cause l’inconscience de l’individu.

DM : OK. Quand on parle d’immortalité, Bernard, est-ce qu’on considère à ce moment-là que l’Esprit vise à donner à l’Homme une forme permanente ?

BdM : Non, l’Esprit vise simplement à fusionner avec l’Homme pour éventuellement l’amener à pouvoir volontairement et en conscience sortir de son corps matériel, pour pouvoir finalement participer à sa conscience morontielle. C’est là que la vie commence, ce n’est pas sur le plan matériel. La seule raison pour laquelle la matière est importante pour l’Esprit c’est à cause de la soif éternelle de l’âme d’amplifier sa résonance.

DM : Résonance. Qu’est-ce que vous entendez par résonance ?

BdM : L’âme a besoin d’amplifier sa résonance, c’est-à-dire de tester sa capacité de vibrer à différentes formes dont la matière représente la plus dense. Puis l’âme évolue beaucoup plus dans le monde matériel qu’en forme astrale, beaucoup plus rapidement, c’est évident. Il y a tellement de souffrance sur le plan matériel. Et à cause de ce besoin inné de l’âme de vibrer à des résonances, à de multiples résonances, ça permet à l’Esprit d’utiliser l’âme dans le corps matériel – donc l’Homme – pour en arriver à pouvoir transposer la vibration de l’âme, donc la résonance qui est planétaire, et l’amener finalement simplement à devenir un fuseau lumineux, qui est la fusion.

Donc éventuellement, l’âme cessera d’être résonante, l’âme cessera d’avoir besoin de l’expérience dans des mondes très denses, comme le matériel, et pourra finalement épouser des mouvements, pour épouser des plans de vie ou des plans d’énergie rayonnants que l’on retrouve en conscience morontielle. Et à ce moment-là l’âme n’aura plus besoin de se remémorer qu’elle est à la source de son propre mal, parce que déjà elle sera projetée dans ce qu’on appelle, occultement parlant, le paradis éthérique de sa conscience morontielle.

DM : Est-ce qu’à ce moment-là, on ne peut pas parler de cette expérience de vie, mais cet état de conscience là va être un peu comme le parallèle, plus élevé évidemment, de ce qu’une âme peut vivre dans des impressions… Quand il écoute de la musique ou qu’il voit un beau paysage, des choses de ce genre, est-ce que l’impression qui est absorbée par l’âme sous la fameuse résonance dont vous parlez qui, transmutée, emmène cette espèce de conscience éthérique ou devient éthérique, dont vous parlez, conscience morontielle ?

BdM : L’âme est abrutie par la résonance. Il y a des gens qui parlent des lois de résonance, des fois j’en écoute, j’en écoute à la télévision ou j’en entends parler, mais l’âme est abrutie par la résonance, parce que l’âme n’est pas capable de composer avec le son sans être aveuglée par la lumière astrale qui vient avant le son. Le son n’existe pas sans lumière. Autrement dit sur les plans occultes, tout vient de la lumière. Quand la lumière fracture les éthers de vie, surtout dans les plans les plus bas, la fracturation des éthers de vie crée une résonance immense, cette résonance-là, c’est le son. Le son, ça n’existe pas par soi, en soi. Le son n’a aucune réalité en soi, la seule chose qui a une réalité, en soi, absolue, éternelle, c’est la lumière.

Mais la lumière, quand elle descend dans les éthers de vie, à ce moment-là elle les fracture parce que son taux vibratoire est tellement élevé – il faudra en parler un jour de ça, parce que c’est très intéressant – son taux vibratoire est tellement élevé que quand il pénètre dans les éthers de vie – puis là je ne parle pas du plan matériel, mais dans les plans astraux, par exemple – à ce moment-là, il crée ce qu’on appelle le son, et l’âme n’est pas capable de traiter avec le son d’une façon à ne pas se plonger dans l’expérience.

Aussitôt que l’âme vit du son, elle veut vivre de la résonance, c’est pour ça que l’âme adore la cacophonie terrestre, c’est pour ça que l’âme adore quand ça va mal sur la planète, la guerre, la terre, les cris, les souffrances, parce que la résonance fait partie de son bien-être, quand elle est en astral, en forme astrale. Mais aussitôt qu’elle arrive dans la matière, dans la famille humaine, à ce moment-là elle est obligée de subir la résonance.

Puis éventuellement quand la fusion vient, autrement dit quand le contact télépathique avec les circuits universels s’établit, que la pensée commence à être transmutée, c’est-à-dire qu’elle commence à perdre la cacophonie psychologique de son regard, c’est-à-dire que quand tu parles avec ta source, tu sais que tu parles avec quelqu’un, mais tu sais que tu ne parles pas avec toi, mais tu sais que que tu parles avec toi, mais que tu parles avec quelqu’un ! Puis à ce moment-là, l’âme est troublée, puis c’est pour ça que l’âme vit une certaine crainte, parce qu’elle a peur de perdre son Esprit, c’est-à-dire quoi ? Ça veut dire qu’elle a peur de perdre le contrôle de la connexion de son retour qui est au monde de la mort.

L’âme est habituée à mourir, même si l’ego lui, ne l’est pas. L’âme, mourir, elle est là, elle est habituée à mourir. Tu sais, quand tu te fais frapper par un “truck” (camion), tu sors en forme astrale, tu es content de t’être fait frapper. Comprends-tu, tu es bien parce que tu es délié. Tu es délié de l’immense résonance que tu as connue dans l’incarnation, donc tu retournes sur des plans qui sont plus calmes. Mais quand tu dis ça à l’ego : “Tu vas te faire frapper par un truck demain matin”, tu ne vas pas sortir de chez vous, comprends-tu ? Ça fait que l’ego il n’est pas prêt à se faire frapper par un “truck”, mais l’âme elle aime ça, comprends-tu ? (rires du public).

Ça fait que dans le cas de l’évolution de la conscience, l’âme va vivre une autre résonance. C’est qu’au lieu de vivre une résonance par rapport à des forces de lumière qui pénètrent dans des éthers de vie inférieurs, donc le plan astral, le plan matériel, l’âme va vivre la résonance par rapport à sa source, c’est-à-dire par rapport à cette lumière-là, qui est intelligente et qui l’a toujours soutenue dans son évolution, et qui revient finalement à sa rencontre, mais en revenant à sa rencontre, crée en elle une résonance qui est dans un sens, douce, mais dans un sens pernicieuse, truqueuse, pourquoi ? Parce que l’âme a de la mémoire.

Puis dans sa mémoire, elle est mémoire, puis dans cette mémoire-là elle a de la résonance, puis dans cette résonance-là, elle a de l’expérience, c’est-à-dire qu’elle a une façon de résonner, c’est-à-dire qu’elle a une façon de percevoir l’âme. Et sa façon de percevoir, c’est enregistré dans la conscience de l’ego à travers le mental inférieur qu’on appelle l’intellect et ça, ça crée une distorsion de la communication. C’est pour ça que ce n’est pas une sécurité pour l’Homme de communiquer par télépathie avec les circuits universels, parce qu’il va avoir tendance, à cause de son âme, d’interpréter sur soi, à sa façon.

Ça fait qu’à ce moment-là, l’Esprit revient en force, travaille, pour éventuellement dissocier le caractère résonant de la lumière qui fracture les éthers de vie astrale, mental inférieur, que l’Homme reçoit, donc qui sont à la source de sa conscience psychologique. Puis là, tu t’aperçois que le double commence à faire l’invasion du territoire de l’Homme, à déplacer l’ego, à parler à l’ego comme si c’est lui qui “run”, puis à parler à l’ego comme si c’est lui la totale source, c’est-à-dire la totale réflexion, c’est-à-dire à la fois la conception égoïque du moi dans la matière, et la conception égoïque du moi dans le cosmos. Puis c’est lui qui décide comment est-ce que l’ego voit la réalité, comment est-ce que l’ego vit, ou l’âme vit la résonance, c’est-à-dire la descente de la lumière à travers les éthers du mental, qui passe à travers toutes les couches astrales de l’inconscient, et qui frappe l’ego dans toute la panoplie, à travers toute la panoplie de ses connaissances involutives, à la fois ésotériques, hermétiques, occultes, spirituelles, métaphysiques, “whatever” !

Ça fait que c’est ça qui crée le choc, puis après ça l’Homme commence à grandir, c’est là que l’Homme commence à transmuter, puis un jour l’Homme en arrive à avoir la force de briser le pouvoir résonant de la lumière à travers ses propres éthers de vie. Ça veut dire que l’Homme en arrive éventuellement à être capable de voir le mensonge cosmique. L’Homme en arrive à être capable de voir le mensonge cosmique qui est dans le fond la totalité de la résonance de l’âme.

Une fois que l’Homme voit le mensonge cosmique, il devient totalement libre de la connaissance, et ça veut dire qu’il devient libre de la façon dont l’ego manipule les éthers de vie dans son mental. Il devient libre de la façon dont la lumière vibre, puis quand elle passe dans ces éthers de vie, puis qu’elle crée de la résonance, c’est-à-dire conscient de la résonance. C’est pour ça qu’un être conscient, quand il est en communication télépathique avec les circuits universels, puis qu’il se fait parler ou qu’il se fait dire quoi que ce soit à partir de la source, il devient à ce moment-là son propre testeur, il devient son propre avocat, il devient son propre tribunal.

Ça fait que le double, la source n’est plus capable de l’emboîter, le double, la source, n’est plus capable de l’emprisonner dans la convention du vrai puis du faux. Il n’est plus capable de l’emboîter dans la convention de la vérité qui a été le piège (le talon) d’Achille de l’Homme. L’ego n’est plus capable de le garder dans l’enceinte du mensonge cosmique, parce que l’Homme connaît à ce moment-là déjà, les lois de la résonance, parce que l’âme a été suffisamment transmutée pour pouvoir finalement “dealer” directement avec la lumière, sans que la lumière commence à résonner dans les éthers de vie du mental inférieur, qui donnent à sa conscience psychologique une perception plus ou moins juste de la réalité. C’est là que l’Homme commence à être intelligent.

Puis à partir de ce moment-là, il grandit, puis il grandit, éventuellement il vit simplement de conscience télépathique, éventuellement il peut communiquer par télépathie avec les Hommes, parce qu’il n’a plus besoin de régir son lien mental avec l’Humanité, il est capable de penser à un Homme en France, puis l’Homme va le recevoir, pourquoi ? Parce qu’il n’est plus régi par les lois du silence, parce que les lois du silence font partie ultimement des grandes bases fondamentales de la mystique psychique du mensonge cosmique.

Un jour… D’ailleurs j’ai un ami en France, bon, il ne faut pas que j’en parle, mais que j’y aille là… Parce que la plus grande erreur psychique, mystique, qu’une Humanité peut faire, c’est de croire que le silence est d’or. Ça a été vendu depuis très très longtemps, puis éventuellement ce ne sera plus vendu parce que ça n’aura plus de poids. Puis ça va arrêter d’avoir du poids quand l’Homme va commencer à comprendre que le silence, ça n’existe pas. Puis même au niveau de la science matérielle, si vous prenez un télescope, vous l’envoyez dans l’espace, le radio télescope quelque part, il va “pogner” des ondes. L’univers est énergie. De l’énergie c’est de la lumière. De la lumière ça risque de se transmuter en son, dépendant des éthers de vie à travers lesquels ça passe.

Donc pour un Homme, pour une religion, pour une secte, pour une philosophie, de préconiser la valeur du silence, c’est de réellement tromper le mental de l’Homme. C’est de réellement garder l’Homme dans la fosse aux lions qui, ultimement, est le mensonge cosmique, parce que l’Homme c’est un lion, l’Homme c’est un être qui est capable de rugir dans ce qu’on appelle le silence lacté de sa conscience animique spirituelle, et quand l’Homme rugit, il établit la loi. Quand l’Homme rugit il interprète la lumière, quand l’Homme rugit il place dans le mental de sa race, les conditions inébranlables d’une fusion de lumière avec le son, pour donner ce qu’on appellera demain la connaissance occulte de l’Humanité de l’Homme nouveau, c’est-à-dire la prescience, c’est-à-dire le droit de regarder toutes les connaissances qui sont différenciées et de les abolir.

DM : Merci, Bernard. (Applaudissements).

mise à jour le 22/06/2024

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