DM-036 L’esclavage monétaire
“DM : En deuxième partie, le sujet traité : “L’esclavage monétaire”. Bernard, dans l’expérience humaine, à un moment donné ou un autre, surtout vers la maturité, vers la période où l’individu pense à se retirer d’une façon ou d’une autre, il est confronté à un problème de survie, souvent matériel, et dans …”
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : En deuxième partie, le sujet traité : “L’esclavage monétaire”. Bernard, dans l’expérience humaine, à un moment donné ou un autre, surtout vers la maturité, vers la période où l’individu pense à se retirer d’une façon ou d’une autre, il est confronté à un problème de survie, souvent matériel, et dans cette lutte qu’il a au cours de sa vie, dans son expérience, il se rend compte peut-être, des fois, trop tard, il se rend compte qu’il est esclave de l’argent.
Est-ce qu’un individu qui est dans un processus de conscience est en mesure de se libérer, à un moment donné ou à un autre, du phénomène d’esclavage de l’argent ? Et quand je parle de l’esclavage de l’argent, je ne parle pas simplement pour les gens qui en manquent, mais je parle également de personnes qui disposent de très forts moyens, de très fortes ressources, et qui peuvent être esclaves dans une certaine mesure, de leurs ambitions. Est-ce que l’individu donc, qui se conscientise, peut arriver à un certain moment donné à se libérer de cet esclavage, de l’argent, de la finance ?
Bernard de Montréal (BdM) : Bon. L’esclavage de l’Homme par rapport à la finance ou par rapport à l’argent, qu’il ait des moyens ou qu’il n’en ait pas, est causé par le fait que sa conscience psychologique manque de puissance. Si l’Homme n’a pas de moyens, c’est parce qu’il n’a pas suffisamment de conscience créative ; s’il a des moyens, mais qu’il en souffre parce qu’il a trop d’ambition, il manque encore de conscience créative.
Les forces de l’argent sur la Terre sont très fortes, parce qu’effectivement elles font partie de l’évolution de l’âme, ainsi de suite. Avec l’évolution de la conscience humaine, si on parle de l’Homme conscient, c’est inévitable que l’Homme conscient en arrive un jour à ne plus être esclave de l’argent, dans une direction ou dans une autre. Autrement dit l’Homme conscient ne peut pas en manquer à un point tel où il devient incapable de devenir opérationnel créativement, puis il ne peut pas en avoir trop, puis s’effondrer sur le roc de l’ambition.
Donc, l’évolution de la conscience humaine par rapport à cette énergie très astralisée sur la Terre, dans la mesure où l’Homme deviendra conscient, il trouvera dans cette énergie des outils nécessaires à l’application de sa créativité sur le plan matériel, mais l’argent n’influera plus sur lui de la même manière qu’elle a influé pendant l’involution, dans ce sens que l’Homme ne mettra plus de valeur psychologique sur l’argent. Par contre, il connaîtra les lois de cette énergie-là, les lois de cette forme, les lois de cette très grande force.
Mais pour comprendre les lois de l’argent dans le sens occulte du terme, pour manipuler l’énergie qui fait partie de cette très dense force sur la Terre, il faut avoir une conscience très développée, parce que si l’Homme pouvait manipuler cette énergie-là, et ne pas posséder une grande conscience, il pourrait facilement mettre le système expérientiel global humain par terre, dans ce sens qu’il créerait des chocs dans le monde financier.
L’argent c’est un peu comme une maladie, c’est un peu comme un virus, ça se développe très vite dans une direction ou dans une autre. Donc un Homme qui pourrait manipuler l’énergie de l’argent à travers sa voyance, ainsi de suite, s’il n’était pas conscient, ce virus pourrait s’intégrer facilement dans tout le système, dans tout le corps économique, et ça créerait des problèmes. Donc si nous regardons la vie dans son ensemble, si nous regardons l’argent dans sa particularité, elle fait énormément partie des lois de l’évolution de la conscience planétaire, elle fait partie de l’évolution des gouvernements, la stabilité des gouvernements, l’expérience individuelle au niveau des ressources, au niveau des souffrances, au niveau des possibilités.
Donc si on regarde l’argent d’un point de vue occulte, on s’aperçoit que l’argent est une énergie qui, pour le moment, est contrôlée par les royaumes inférieurs de la conscience. Et avec l’évolution de l’Homme, l’argent sera “dé-astralisé”, dans ce sens que nous verrons naître dans le monde des organisations, des centres de force créative qui pourront travailler avec cette énergie très dense, mais la dépolariser, la “dé-astraliser”, et la rendre libre.
L’argent dans le monde doit être rendu libre, mais pas dans un sens qu’on peut comprendre sur le plan psychologique ; dans un sens qu’on peut comprendre seulement sur le plan psychique. Ce qui empêche l’argent de devenir libre dans le monde, c’est que l’Homme le possède. L’argent c’est une des forces, c’est une des substances, c’est une des valeurs qui amène l’Homme astral à la posséder, pour toutes sortes de raisons de survie, de pouvoir, ainsi de suite.
Lorsque l’Homme sera libre de ceci, il ne possédera plus d’argent, mais il pourra le faire circuler, et il le fera circuler d’une façon intelligente dans ce sens qu’il sera obligé de traiter financièrement avec des gens qui ont une certaine vibration. L’Homme conscient ne traitera pas financièrement avec des gens qui auront une vibration inférieure à une certaine conscience, parce qu’à cause des conséquences, à cause de la lourdeur de la relation, à cause de la lourdeur des alliances, ainsi de suite, à cause du besoin de confiance et à cause de tous les contrats karmiques qui occultent, qui sous-tendent les liaisons entre les Hommes à ce niveau-là.
Un Homme conscient ne peut pas… Un Homme conscient qui traite avec cette valeur-là, doit bénéficier primairement de ses relations humaines, ce sont les relations humaines… L’argent, c’est simplement la “strape” (courroie) qui fait tourner les roues de ses relations humaines là, et ceci, ce sera proportionnel, ça deviendra proportionnel à l’évolution de la conscience de l’Homme.
DM : Vous sous-entendez que dans l’expérience humaine, l’argent est un moteur dans lequel on peut penser qu’il y a un objectif à accumuler de l’argent, alors que la façon dont vous parlez, on semble sentir que l’argent est simplement un outil pour favoriser des relations humaines ?
BdM : L’argent c’est un outil qui doit favoriser les relations humaines et qui doit permettre à des individus qui ont une certaine conscience, de manifester pleinement leur conscience, cette conscience. À ce moment-là, l’argent n’est plus astralisé et devient universel, dans ce sens qu’il devient libéré du karma personnel de l’expérience, pour être utilisé sur le plan mental créatif de l’évolution de la conscience.
À ce moment-là, l’argent devient… Sort, est libéré des lois de la survie, fait partie des lois de la vie créative, et il ne sert plus chez l’Homme à le sécuriser égoïquement, il sert à l’Homme à le propulser créativement dans le monde. Et cette propulsion créative, cette capacité créative d’engendrer, ainsi de suite, devient éventuellement un bien collectif d’argent non astralisé ou “dé-astralisé” par l’Homme conscient, deviendra avec le temps un bien collectif, dans ce sens que les Hommes y auront accès à cette “eau”.
Aujourd’hui, l’argent devrait être comme une rivière, tu as besoin de l’eau, tu vas dans la rivière, tu prends ce que tu as besoin, tu ponctionnes. Mais l’argent aujourd’hui n’est plus comme une rivière, l’argent est devenu plutôt comme un mouvement de lave, comme un mouvement de ciment, et il est très dense, et l’Homme veut se l’appointer, en prendre une section, pour avoir un pouvoir. Tu ne peux pas prendre une section de rivière qui coule, qui est limpide, mais tu peux prendre une section de ciment qui est fossilisé. Et c’est à la source de toutes nos batailles, c’est à la source de toutes nos souffrances, c’est à la source de la déstabilisation.
Vous avez des Hommes qui ont énormément d’argent et qui contrôlent, vous avez des gens qui n’ont pas d’argent et qui sont contrôlés, et ça fait partie de la politique expérientielle de la Terre. La notion de l’argent va être totalement transmutée chez l’Homme conscient, elle ne sera pas transmutée par des philosophies étrangères ou extérieures à lui, basées sur des idéologies quelconques, que ce soit le socialisme ou le communisme ou le capitalisme. Elle sera transmutée par l’intérieur, et de l’intérieur il verra d’une autre façon comment traiter avec ceci. Mais pour que l’Homme soit libre de l’argent, il faut d’abord qu’il soit libre lui-même, s’il n’est pas libre lui-même, il ne peut pas être libre de l’argent.
DM : Comment on peut être libre de l’argent quand il véhicule autant de valeurs de survie, un être qui n’a pas d’argent aujourd’hui ne peut pas fonctionner, il ne peut pas échanger avec son environnement. Comment on peut être libre de l’argent ?
BdM : Si l’Homme est libre intérieurement… Il faut que l’Homme soit libre lui-même dans son intérieur, dans ce sens, il faut qu’il soit conscient. Si l’Homme est conscient intérieurement, il est libre de l’argent. Effectivement dans un certain temps, il ne peut pas nécessairement être aussi créatif qu’il pourrait l’être, parce que sa conscience n’est pas suffisamment évoluée pour qu’il puisse engendrer. Mais au moins il est libre, et un Homme qui est libre dans sa conscience ne souffre pas du manque d’argent, il va être fatigué de ne pas en avoir, mais il y a une DIFFÉRENCE, il va être fatigué de ne pas en avoir, mais il n’en souffre pas psychologiquement.
DM : C’est quoi la différence ?
BdM : La différence c’est qu’il sait que dans le temps il va en avoir, dans le temps sa conscience va l’amener à être suffisamment créatif pour qu’il puisse générer, mais sa souffrance ne sera pas psychologique.
DM : Ce n’est pas de l’espoir, ça ?
BdM : Non, ça fait partie de son savoir intérieur, ça fait partie de sa conscience. La pauvreté est anti-conscience, la pauvreté est anti-intelligence, la pauvreté c’est une abomination… La pauvreté ! Ça enlève à l’Homme sa nobilité, ça enlève à l’Homme sa capacité d’universaliser sa conscience, ça enlève à l’Homme la capacité de fragmenter le pouvoir astral de l’argent sur la Terre. La pauvreté c’est terrible ! Aujourd’hui, il y a une évolution socialiste, démocratique, dans le monde, pour que les masses d’argent puissent être un peu plus répandues, la masse de l’argent va plus vers la base qu’auparavant au dix-neuvième, dix-huitième siècle Par contre, il y a énormément de gens pauvres dans le monde, et ce qui se produit au niveau de la finance dans le monde, c’est que l’argent est manipulé, et il est contrôlé par des bourses ou par des individus dans le monde, la finance est très hermétique. Il y a un certain nombre d’Hommes dans le monde qui contrôlent la finance, qui contrôlent les courants, qui contrôlent le lit de la rivière. Ils font aller la rivière par là, ou ils font aller la rivière par là, et l’être humain, le simple mortel, n’est pas à l’abri des conséquences de ces mouvements-là.
Et il faudra un jour que l’Homme devienne suffisamment conscient pour se libérer de ces courants-là, et de ne pas à être assujetti à ces courants-là, mais ça demandera une transmutation profonde de sa conscience, une transmutation profonde des forces de l’âme. Parce que l’âme c’est une énergie, c’est une force qui utilise l’argent pour sécuriser son passé. Les Hommes pensent que l’argent est utilisé pour sécuriser leur avenir, c’est une illusion !
DM : Parce qu’effectivement, j’ai un état de surprise !
BdM : L’argent… DM : Sécuriser son passé là… J’ai une question qui vient avec ça (rires du public).
BdM : Laissez-moi finir là ! (rires). Quand je dis que l’âme utilise l’argent pour sécuriser son passé, je veux dire que l’utilisation de l’argent chez l’Homme est une utilité qui est basée en fonction de sa mémoire. Si l’Homme instantanément perdait sa mémoire dans un processus de fusion, il ne pourrait pas vivre une relation avec l’argent de la même façon qu’il aurait vécue auparavant.
DM : Il n’aurait pas l’instinct à capitaliser. Il ne serait pas intéressé comme à bâtir ?
BdM : Il ne serait pas intéressé à protéger son avenir.
DM : Je ne comprends plus là.
BdM : Parce que quand je dis que l’âme utilise l’argent – l’ego n’en est pas conscient de ça – mais quand je dis que l’âme utilise l’argent pour protéger son passé, je veux dire que l’ego, dans son inconscience, quand il utilise l’argent, il le fait par rapport à des habitudes de vie qui font partie sa mémoire. Si l’ego était libre dans sa conscience, s’il était conscient, il utiliserait l’argent en fonction de sa créativité simplement.
Mais ça, ça demande une connexion avec la source, et la source ce n’est pas l’âme, donc la source n’a pas de passé. La source, elle pulse dans un présent qui est infini, mais qui construit un avenir qui est sans faille. Mais pour que la source puisse créer un avenir sans faille pour l’Homme, il faut que lui soit en consciente relation avec elle, et pour ceci, il faut que l’Homme, en tant qu’âme incarnée, puisse oublier, sortir de sa mémoire qui fait partie de son passé.
Donc ça nécessite instantanément une “dé-astralisation” de sa conscience par rapport à l’argent, et c’est ça que l’Homme n’est pas capable de faire, et c’est pour ça que l’Homme est esclave de l’argent, et c’est ainsi que l’Homme se libérera de cet esclavage, et ensuite, fera de l’argent ce qu’il veut. Mais à ce moment-là, l’argent ne sera plus pour lui, dans sa vie, un point important de son évolution. Ce sera simplement une énergie dont il aura besoin pour balancer ses énergies, dépendant de son niveau d’évolution et aussi dépendant de ce qu’il a à faire.
Nous sommes esclaves de l’argent parce que nous n’avons pas compris son rôle occulte, nous n’avons pas conscience occulte de l’argent, nous avons simplement une conscience psychologique de ses valeurs dans le monde. Si nous avions conscience occulte de l’argent, si nous avons conscience occulte de n’importe quoi, nous ne vivrions pas notre vie comme nous la vivons.
DM : Bernard, vous êtes un Homme conscient. Est-ce que vous pouvez dire que l’argent que vous avez, ce n’est pas votre argent ?
BdM : L’argent que j’ai ce n’est pas mon argent, l’argent que j’ai est le produit de ma conscience créatrice, et il fait partie du mouvement de cette conscience créatrice, et je ne peux pas en générer plus que ce que j’ai besoin. Sinon, si j’en générais plus que ce que j’ai besoin, je créerais dans ma vie un vide, je créerais dans ma vie des conditions qui me forceraient à accélérer mon processus de conscience.
Je vous donne un exemple. Bon, je suis voyant, j’ai une conscience, j’ai de l’information, bon ! Si je décidais un jour d’aller, je ne sais pas moi, dans un casino quelque part dans le monde, et de prendre un certain montant d’argent, et de faire vibrer cette énergie-là, pour que les chiffres sortent comme je veux ou les chevaux, si j’étais à “Blue Bonnets” (hippodrome), je déséquilibrerais ma conscience créative.
Je pourrais me donner de l’argent, mais cet argent-là ne serait pas en conformité avec les besoins de ma conscience créative, je ne voudrais plus écrire, je ne voudrais plus donner des conférences, je ne voudrais plus être dans le public, et ça, ça fait partie de ma vie, de la conscience créatrice de ma vie. Donc si un jour je dois cesser de travailler physiquement, de travailler comme je le fais, à ce moment-là, je créerais d’autres alternatives pour continuer mon processus de vie sur le plan matériel, mais en fonction d’autres plans de ma conscience créative.
L’Homme qui est conscient, que ce soit au niveau de l’argent ou que ce soit au niveau de n’importe quoi, cet argent-là ne lui appartient pas, ça fait partie des forces de vie. Il m’est arrivé, d’ailleurs tout dernièrement, quelque chose au niveau de l’argent, de l’argent qui est venu vers moi, de l’argent dont je ne m’attendais pas, un montant assez global, qui m’a permis justement de faire un mouvement que je dois faire en Europe.
Donc tout ceci, cet argent-là… Et quand j’ai demandé : “Mais pourquoi cet argent-là, il est venu”… Ça m’a répondu : “Ça fait partie de mon plan”. Donc que ce soit de l’argent, que ce soit n’importe quoi, la vie c’est global, la vie c’est occulte, et l’Homme ne comprend pas que la vie elle est occulte, et psychologiquement il s’inquiète, et il s’inquiète, et il s’inquiète. Et s’il s’inquiète, il devient malade. S’il devient malade il perd ses facultés. S’il perd ses facultés, il perd sa créativité. S’il perd sa créativité, éventuellement il épuise toutes ses énergies, éventuellement il meurt.
Si l’Homme renverse la polarité de cette énergie-là et qu’il se conscientise, c’est-à-dire qu’il prend réellement conscience de la nette différence entre son plan psychologique et son plan psychique, à ce moment-là il renverse ses énergies. Donc au lieu que les choses s’éloignent de lui, les choses viennent vers lui. Bon, OK. Dans la vie de la conscience expérimentale, tout s’éloigne de l’Homme, la santé s’éloigne de l’Homme, les amis s’éloignent de l’Homme, l’argent si on ne fait pas attention s’éloigne de l’Homme, la maison peut s’éloigner de l’Homme si elle passe au feu, l’automobile peut s’éloigner de l’Homme s’il a un accident.
La vie est “centripète” (tend à rapprocher du centre) dans son énergie, et la conscience expérimentale, que vous regardiez n’importe quoi, vous rencontrez quelqu’un, vous l’aimez, à long terme il s’éloigne de vous. Un jour, votre sexualité s’éloigne de vous, tout ce qui fait partie de la conscience humaine sur la Terre s’éloigne de soi. La conscience involutive psychologique de l’ego, c’est une énergie qui s’éloigne de l’Homme, et c’est cet éloignement qui, à court ou à long terme, empêche l’Homme de rentrer dans sa puissance.
Et l’Homme, pour empêcher l’éloignement de cette énergie-là, va créer dans sa vie des contrôles. Ces contrôles, je l’appelle le pouvoir, donc il va essayer, mais en renversant cette loi naturelle de l’involution, il va être obligé d’oppresser, d’opprimer, de dominer ceux qui sont autour de lui, autrement dit, de voler de l’énergie à ceux qui sont autour de lui, que ce soit un dictateur ou que ce soit une belle-mère malveillante ! Donc il va voler de l’énergie, et l’Homme conscient, pour renverser ce processus-là, il ne peut pas le faire au niveau du pouvoir astral.
Donc pour renverser ce processus, il est obligé de changer de plan, c’est-à-dire qu’il est obligé de vivre sa vie sur la Terre, sa conscience mentale, à un autre niveau, d’une autre façon, avec des règles du jeu qui sont totalement différentes de celles de l’involution. Ça, ça demande chez lui, une très grande transformation de son être que seule sa conscience peut opérer, à partir du moment où il connaît les lois de cette conscience, les lois de la pensée. Donc ce que je viens de dire, que les énergies de la vie de l’Homme le fuient et que les énergies de la conscience de l’Homme psychique se réunissent et deviennent centripètes au lieu d’être centrifuges, c’est une chose que j’aurais dû dire auparavant, parce que c’est ça.
DM : C’est ça !
BdM : Oui, c’est ça, c’est un peu comme… D’ailleurs, c’est un concept qui est très intéressant, et je vais le développer parce que c’est un concept qui nous permet de comprendre qu’effectivement, dans une condition absolue de vie expérimentale sur la Terre, tout nous fuit. Et la raison pour laquelle tout nous fuit, c’est parce que nous n’avons pas suffisamment de conscience psychique. Et si nous avions, et lorsque nous aurons une conscience psychique, le mouvement sera renversé et tout viendra vers nous. Mais tout ne peut pas venir vers nous trop rapidement, parce qu’il faut que l’Homme soit suffisamment conscient pour pouvoir absorber cette grande entrée d’énergie vers lui, que ce soit à un niveau ou un autre, ou un autre.
Pour avoir beaucoup d’amis, par exemple, il faut que l’Homme soit suffisamment intelligent pour que ces amis-là ne deviennent pas pour lui des êtres qui lui enlèveraient son énergie. Donc il faut qu’il soit suffisamment indépendant d’esprit pour garder une distance entre eux, sinon il va former une religion. Pour qu’un Homme ait beaucoup d’argent, pour qu’il puisse utiliser beaucoup d’argent, cette énergie, travailler dans le monde et construire, il faut qu’il soit suffisamment conscient, pour ne pas vouloir la dominer.
S’il le domine cet argent-là, à ce moment-là il va tomber sous les lois de l’involution qui veulent imprimer dans le monde des conditions de vie pour les autres. Que ce soit au niveau de la sexualité c’est la même chose, que ce soit n’importe quel niveau, il faut que l’Homme développe une certaine maturité, qu’il ait un certain discernement, qu’il ait une certaine éventuelle lucidité, à ce moment-là il n’y a plus de problème pour le processus centripète de l’argent.
Mais l’Homme n’est pas capable de traiter avec cette énergie qui vient vers lui, s’il n’a pas du discernement. Donc automatiquement dans ce cas-là, il vit une expérience contraire. Et les gens souvent vont dire : “Ah ! Ben lui, il est roi”. Regardez le Prince Charles. Le Prince Charles c’est un Homme qui a de l’argent au niveau de la royauté c’est normal, mais par contre il a beaucoup de difficultés au niveau de sa vie intérieure.
C’est un Homme qui est très sensible, qui a une grande spiritualité, qui vit une grande grande souffrance au niveau de sa relation avec sa femme. Donc les rois sont aussi pénalisés par les lois du mouvement centrifuge de l’énergie que les pauvres. Et l’Homme conscient de demain vivra la loi renversée, tout viendra vers lui, mais il sera amené petit à petit à pouvoir supporter les lois de conséquence de cette énergie qui vient vers lui.
Si l’Homme n’est pas capable de supporter la conséquence d’avoir beaucoup d’argent sans astraliser cette énergie, si l’Homme n’est pas capable de supporter la conséquence de connaître beaucoup de personnes sans déséquilibrer totalement son ménage, par exemple, à ce moment-là ça prendra un certain temps. Mais dès que l’Homme est capable dans la vie d’absorber le mouvement centripète de l’argent, automatiquement ce mouvement se fait, mais ça il faut le savoir, on ne peut pas le croire, parce que déjà si on croit, on n’est plus dans cette conscience. Mais lorsqu’on le sait, on est dans cette conscience. Et à partir du moment où on est dans cette conscience, ce mouvement-là s’actualise.
Moi je ne serai jamais pauvre dans ma vie, c’est une impossibilité. Pourquoi ? Parce que je suis dans ce mouvement d’énergie qui est centripète. Ma vie devient toujours plus à l’aise, plus facile, parce que mes besoins sont plus grands et les conséquences de mes gestes sont plus vastes, donc j’ai besoin de constamment améliorer ma condition humaine. Mais la raison pour laquelle je vis comme je vis, c’est parce que je n’astralise pas l’énergie.
Donc si quelqu’un venait à moi demain matin et disait : “Bon, écoutez, Monsieur Bernard de Montréal, j’ai un petit compte en banque, j’ai deux millions, je voudrais vous faire un cadeau”, je serai capable de dire : “Ce n’est pas le temps”. Tandis que si quelqu’un va vous voir et il dit : “Je voudrais vous faire un cadeau”, effectivement n’importe qui va dire : “OK. Merci”. Il signe tout de suite. Tandis que dans le cas, dans le mouvement opposé de l’énergie, l’Homme, connaissant les lois de conséquence, serait capable de dire : “Ce n’est pas le temps”.
Mais pour ceci, il faut avoir une conscience psychique, donc si l’Homme a une conscience psychique, il va à l’intérieur et dit : “Bon, écoute, Jean-Paul veut me faire un cadeau de deux millions de dollars, est-ce que je le prends ou je le prends pas”… Et on te répond : “Tu ne le prends pas”. Tu ne peux plus le prendre ! Si tu le prends, t’es fait à l’os ! Par contre, l’Homme inconscient lui, si Jean-Paul vient à la maison et dit : “Je te fais un petit chèque de deux millions de dollars”, Jean-Paul ne va pas aller par en dedans pour savoir si je le prends ou si je ne le prends pas, il prend, point final, il est fait à l’os pareil. Vous comprenez ? Parce qu’il ne connaît pas les lois de conséquence.
Donc qu’est-ce que c’est la loi, quelles sont les lois de conséquence ? Elles sont innombrables, les lois de conséquence font partie des lois de l’Esprit, elles font partie des gouvernements invisibles, les lois de conséquence font partie de la structure mentale des mondes qui construisent et qui sous-tendent le cosmos en évolution. Les lois de conséquence sont éternelles, les lois de conséquence sont tellement vastes qu’elles vont jusque, même dans la gestion des grands abîmes cosmiques du temps. Mais l’Homme, dans sa petite êtreté, dans son êtreté particulière, a accès à ces lois-là. C’est ça qu’on appelle de la conscience.
Et pour qu’il ait accès à ces lois-là, pour qu’il comprenne ces lois de vie là, il faut qu’il ait contact avec sa source. Il ne peut pas transiger égoïquement, on ne transige pas égoïquement avec la source. La source c’est la source. Et l’Homme en tant qu’ego doit devenir une lentille à travers laquelle la lumière passe, et ça c’est de la transparence. Et c’est ça qui est long et c’est pour ça que l’Homme souffre sur la Terre, de la finance.
DM : Bernard, vous avez dit à un moment donné, les gens qui ont des problèmes d’argent, des problèmes vis-à-vis de l’argent – pas des problèmes dans le sens d’en manquer ou d’en avoir trop – mais un problème vis-à-vis de l’argent, c’est des gens qui ont une possessivité. Vous avez parlé de possessivité. Moi je sais que dans mon expérience personnelle, quand je rencontre des gens qui me donnent un montant pour un travail, s’ils vivent une impression d’être propriétaire de ma personne par le montant qu’ils vont débourser à mon égard, si je vis de l’impression de possession face à ça, j’ai tendance à me couper de ces personnes-là. Qu’est-ce qui fait qu’un individu veut absolument posséder l’autre en l’achetant ?
BdM : Parce que ça fait partie des notions subtiles inconscientes du pouvoir. J’ai dit que le pouvoir, ça fait partie de la conscience psychologique de l’ego, ça fait partie de l’insécurité de l’ego, ça fait partie du besoin de l’ego d’être reconnu. Un Homme qui a de l’argent, souvent, veut être reconnu, parce que l’argent c’est une énergie. C’est une valeur que nous avons eue soit par héritage, parce que nous sommes des princes ou des rois ou des fils de familles riches, ou c’est une valeur que nous avons acquise, parce que nous avons beaucoup travaillé. D’une façon ou d’une autre, l’ego veut toujours être reconnu, le problème de l’ego c’est la reconnaissance.
Donc l’Homme qui a de l’argent ou l’Homme qui a un autre pouvoir, les gens qui ont un pouvoir à un niveau ou à un autre, dans une expérience extrêmement pénible sur le plan égoïque, s’ils n’en arrivent pas à comprendre que l’Homme conscient est un être libre… Il est libre non pas dans le sens de l’involution, mais il est libre dans le sens qu’il ne peut pas traiter avec l’astral de l’involution !
DM : Donc vous dites que l’individu qui est possessif d’un quelconque pouvoir, c’est strictement pour une question de reconnaissance. Il veut être mis en valeur ?
BdM : C’est une réaction normale de l’ego, ça fait partie des lois d’impression sur la Terre. Un Homme qui a quelque chose, il veut être reconnu pour ce qu’il a. Parce que c’est à travers cette reconnaissance, cette impression qui vient vers lui, qu’il se nourrit et qu’il se sécurise égoïquement. Je n’ai pas tellement d’objection à ce phénomène-là, parce que ça fait partie de la formation de l’ego, ça fait partie de l’évolution expérimentale de la conscience de l’Homme. Mais il y a des gens qui vont trop loin dans cette aberration, dans ce mouvement de l’âme à travers l’ego, et c’est là que ça devient dangereux. Et si les gens sont naïfs, ils ne sont pas suffisamment conscients, ils se font prendre dans le jeu.
DM : Deux personnes conscientes, eux autres se reconnaissent sur quelle base ?
BdM : Deux personnes conscientes se reconnaissent sur la capacité intégrale chez l’une et chez l’autre d’échanger.
DM : C’est strictement l’échange ?
BdM : Strictement l’échange. Deux personnes conscientes ne se mesurent pas en termes d’intelligence, elles se mesurent en termes de capacité d’échange, l’un peut être plus créatif que l’autre, mais les deux sont capables d’échanger. Ça, c’est intéressant !
DM : Ça n’a pas de relation avec la dépendance là ?
BdM : Non, non, non, en tout cas ça n’a pas de relation avec la dépendance s’il y en a un qui est conscient, parce qu’une personne… C’est hiérarchique la conscience créatrice, hein ! Autrement dit, vous ne rencontrerez jamais deux êtres conscients qui ont le même niveau d’expérience au niveau de l’Esprit, parce que chacun a un double différent. Donc il y en a certainement un qui aura un double qui a plus d’expérience, donc automatiquement la vibration du mental sera un petit peu plus élevée que l’autre, et ça permettra à celui qui a une vibration plus élevée, de toujours s’assurer de ne pas être englobé par l’autre.
Par contre, à cause de l’universalité de la vibration mentale, les deux pourront facilement échanger sur un même pied. Même s’il y en a un qui est plus évolué que l’autre, même s’il y en a un qui est plus vibrant dans le mental que l’autre, l’échange se fera sur un même pied, et c’est ça qui est la mesure de deux êtres conscients, ce n’est pas tellement leur coefficient hiérarchique, c’est réellement leur capacité mutuelle d’échanger, à tous les niveaux.
DM : Excusez, je vais prendre un exemple, vous rencontrez Rockefeller, vous êtes vibratoirement, ou du moins en terme de conscience, hiérarchiquement supérieur, j’affirme ça, et vous êtes capable de garder une relation sur le même pied. Vous dites que vous êtes capable d’établir avec cette personne-là, qui possède un pouvoir matériel évident, vous êtes capable de garder une relation sur le même pied ?
BdM : Pouvoir d’échange, c’est un échange. Prenez des Hommes comme Rockefeller, prenez des Hommes dans le monde qui ont fait leur marque. Les gens qui ont fait leur marque dans le monde sont tous plus ou moins : “médiums”. Vous regardez des gens qui ont… Ils ont le “pif”, souvent on dit : “Ils ont le pif”. Et vous écoutez leurs histoires, parce que souvent ils ont des biographies, ainsi de suite, et ils ont le “pif” ces gens-là, et aussitôt que l’Homme a le “pif”, c’est facile de communiquer avec un Homme qui a deux “pifs”, parce qu’il y a déjà du “pif”.
D’ailleurs ma femme, ma femme elle est à Paris présentement pour des affaires, et elle a rencontré une Italienne suisse, une financière, et puis d’abord, ça s’est adonné que cette femme elle est médium astrologue, mais elle est financière, sa famille ce sont des financiers, et quand elle a rencontré ma femme, elle a été absolument ébahie de son expérience. Elle a beaucoup aimé ma femme, tout de suite.
On aime beaucoup ma femme tout de suite, on ne peut pas ne pas aimer ma femme, elle est très fine. Donc elle a beaucoup aimé ma femme et la connexion s’est faite, et elle a même dit à ma femme – puis elle ne me connaît pas – elle a dit à ma femme : “Votre mari a un grand don”, c’est sa façon à elle médiumnique de parler de moi. Donc elle a dit à ma femme : “Votre mari a un grand don”, et il est évident que quand j’irai en Europe dans quelques semaines, dans deux semaines, je vais la rencontrer, et qu’il se passera des choses très intéressantes entre moi et cette personne-là. Donc il va y avoir échange, il va y avoir échange !
Je n’ai pas besoin de révéler ce que je suis, de parler occultement de ma personne, mais je peux parler des choses banales de la vie, je peux parler de son travail, je peux parler d’elle, je peux parler de ses finances, je peux parler de ce qu’elle vit, ainsi de suite. Donc c’est un échange, et à ce moment-là la vie s’ouvre, s’ouvre, et c’est comme ça que ça fonctionne.
Donc pourquoi on n’aurait pas rencontré simplement un propriétaire purement matériel qui est “croche” (tordu), au lieu de rencontrer une financière suisse Italienne qui est médium astrologue ! Donc la vie c’est comme ça, tout vient vers soi, tout vient vers soi, mais il faut être prêt. Et ma femme elle est prête, moi je suis super prêt. Donc à ce moment-là on aura beaucoup de plaisir, donc la vie devient agréable… Dans un autre pays… D’autres personnes… Et ça continue comme ça !
DM : Quand vous parlez d’échange, vous, vous ne parlez pas simplement… Tu sais, les gens vont dire : L’objectif c’est de faire du business ou quelque chose du genre ?
BdM : Ça, c’est une conséquence !
DM : C’est une conséquence !
BdM : Ben oui, c’est de la conséquence, je n’ai pas d’objection de faire des affaires avec cette femme, ainsi de suite, mais c’est une conséquence de la vibration, tandis que si j’étais inconscient, que ma femme était inconsciente, et qu’on avait rencontré cette personne-là, probablement qu’elle nous aurait fui. Parce que d’abord, elle a déjà un “pif” que nous n’aurions pas eu, et nous aurions mal traité, mal traité avec elle. Donc étant une personne d’expérience dans ce domaine, elle s’en serait allée. Alors que là, c’est une situation opposée. Donc ça va très loin la conscience.
DM : C’est comme, la façon dont vous parlez, un échange est possible quand il n’y a pas de part et d’autre, un envahissement ?
BdM : Un échange est possible si de part et d’autre il y a un très grand respect. Que vous ayez une grande conscience occulte ou que vous soyez, ou que vous ayez une moindre conscience occulte, que vous soyez simplement un bonhomme dans la rue, les gens n’ont pas besoin d’être médiums, il y a du monde dans la rue que je rencontre tous les jours. Mais j’échange, il faut échanger, mais pour pouvoir échanger il faut respecter l’autre.
Et si vous demandez : “Qu’est ce qui permet à l’Homme de respecter”… C’est l’Amour ultimement derrière le Respect. Si vous n’avez pas d’Amour dans le Respect, ce n’est pas du Respect réel. C’est un fun, c’est une couverture, c’est très “british”, c’est très anglais, mais si vous aimez… C’est protocolaire, c’est froid, c’est pas réel… Mais s’il y a du respect réel, il y a de l’amour. Un Homme qui respecterait une personne parce que ça fait partie du protocole, ça ne peut pas aller très loin avec une personne consciente, il va voir à travers. Mais une personne qui est consciente, qui est sensible, qui aime et qui est capable d’aimer, à un niveau ou à un autre, est capable de respecter. Vous ne pouvez pas dissocier le Respect de l’Amour.
L’Amour est à l’émotion ce que le Respect est à l’Intelligence. Le Respect c’est l’Amour dans l’Intelligence. Le Respect c’est l’Amour dans le mental. Quand un être est conscient, plus il est conscient, moins il aime dans l’émotion, parce que c’est très souffrant, aimer dans l’émotion pour un Homme conscient. Donc il va aimer dans le mental, donc il rencontre une personne, il aime la personne mais mentalement. Donc on n’aime plus avec l’émotion qui nous rend tout “croche”, on aime dans le mental qui établit une base extrêmement solide de relations humaines. Donc je dirais que le centre de l’amour sera déplacé dans l’évolution.
Au lieu d’aimer avec l’émotion, l’Homme aimera avec son intelligence, et dans la conséquence de cet amour mental, sera un très grand respect, et la capacité de respecter l’Homme, de respecter l’autre, sera réelle chez l’être conscient. Et c’est ça qui permettra finalement de créer des alliances extrêmement puissantes entre les Hommes, et finalement d’ouvrir dans le monde les différentes sphères d’activités qui, souvent, sont hermétiquement fermées. Et les Hommes ouvriront leur maison, les Hommes donneront accès à d’autres à leurs avoirs, à différents niveaux, et l’énergie pourra circuler parce qu’il y aura respect. Il faut avoir du respect.
DM : Est-ce que le respect résiste au manque, dans le sens d’une personne qui souffre, pas vraiment de pauvreté, mais qui a des manques dans son processus de travail, dans son processus… BdM : OK. Ça, c’est intéressant. Vous pouvez respecter l’Homme à différents niveaux, dans différents temps, sous différentes circonstances, pour différentes raisons. Et vous pouvez en arriver à ne plus respecter l’Homme que vous avez respecté, parce que vous avez vu qu’il n’avait pas la force intérieure pour en arriver à intégrer son énergie, pour en arriver à individualiser son être.
Autrement dit, vous pouvez rencontrer un Homme à un certain niveau et le respecter, parce qu’il y a à ce niveau-là un échange, il y a à ce niveau-là une certaine sensibilité, vous traitez avec lui pendant quelques mois, quelques années, il pourra garder son acheminement, et vous voyez qu’au fur et à mesure où il avance, il demeure au même endroit. Il avance mais il n’avance pas, et vous regardez cinq ans, dix ans, quinze ans, et vous regardez au bout de dix ans, quinze ans, et vous voyez qu’il n’a pas réussi à casser en lui les forces astrales de son inconscience. À ce moment-là, vous ne pouvez plus le respecter, mais vous êtes capable de continuer à l’aimer. Je continue sur ceci parce que c’est important.
L’amour c’est universel, ça fait partie de la conscience, mais ça ne se personnalise nécessairement pas. L’amour mental peut demeurer à un niveau tellement occulté qu’il ne se personnalise plus. Il est une énergie qui peut amener dans le personnel, le respect. Si vous enlevez le respect, si vous ne respectez plus un Homme, dans ce sens que vous ne lui voyez plus l’intelligence, vous ne lui voyez plus l’intelligence que vous auriez vue auparavant, à ce moment-là vous êtes obligés, ou l’Homme sera obligé de retirer le respect qui est une forme d’égalisation de l’énergie de l’amour entre lui et vous, et il gardera simplement l’amour.
Donc un Homme qui aime universellement l’Homme, ne peut pas nécessairement avoir avec lui directement des alliances. Si un Homme entre dans une évolution de cet amour-là sur le plan mental, et qu’il s’amène à le personnaliser, il aura avec lui du respect, et c’est au niveau du respect que les Hommes conscients feront des choses entre eux, ce n’est pas au niveau de l’amour. Si l’Homme faisait des choses, si les Hommes conscients, si l’Homme psychique faisait des choses avec l’Homme au niveau de l’amour, ce serait une fantaisie, parce que l’amour est une force trop puissante, c’est une force universelle qui appartient à la conscience supramentale de l’être humain sur la Terre. Donc ce n’est pas une force raisonnable.
Le respect, par contre, est une force raisonnable, c’est l’amour amené à un niveau raisonnable. Mais pour qu’il y ait raisonnabilité dans cet amour-là, c’est-à-dire respect, il faut que l’Homme avec lequel vous avez ce respect soit capable de démontrer qu’il a suffisamment de conscience pour être dans son être. Sinon il vous vampirise, sinon il devient pour vous un laquais, sinon il devient une victime de votre conscience, vous le magnétisez, donc vous ne lui rendez plus service.
Et à un certain moment de son évolution, l’Homme conscient sera obligé de couper ses liens avec des Hommes, parce qu’il saura que ces Hommes ne peuvent plus aller plus loin. Et il permettra ainsi qu’ils s’acheminent, pour que dans cette solitude, ils puissent se retrouver, et probablement plus tard l’Homme conscient renouvellera ses liens avec eux, mais à un autre niveau, dans d’autres circonstances qui ne feront pas partie de sa vie aujourd’hui.
DM : Vous amenez un élément qui, pour moi, ça fait éclater bien des affaires, vous dites qu’on peut aimer quelqu’un et ne pas le respecter. Et ça sous-entend, évidemment que dans le phénomène du respect, il faut qu’il y ait échange. On peut aimer des gens avec qui on n’échange pas, mais le fait de ne pas être capable d’échanger avec eux, vous semblez dire qu’il n’y a pas de possibilité… BdM : Éventuellement oui, je ne dis pas qu’il faut de l’échange tout de suite à un certain niveau, mais il faut qu’il y ait un certain échange à un certain niveau. Vous ne pouvez pas avoir respect avec une personne s’il n’y a pas une forme d’échange. Mais ce qui va se produire, c’est que plus l’Homme va évoluer… Prenons deux Hommes, il y a deux Hommes là. Il y en a un qui va évoluer et il y en a un qui, à un certain moment, ne sentira plus le pouvoir d’échange, parce que l’autre n’aura pas suffisamment évolué.
Donc à ce moment-là, ils ne pourront plus… Celui qui est plus conscient ne pourra plus véhiculer par rapport à l’autre, le respect, mais il continuera à l’aimer. Parce que le respect c’est ce que j’appelle “the badge of courage of the spirit”, c’est la bague, la marque du courage de l’Esprit. Autrement dit, un Homme qui respecte un Homme manifeste une dominance de son Esprit par rapport à l’autre. Donc il a du respect parce qu’il y a de l’échange. Mais à un certain moment, si l’autre n’en arrive pas à entrer dans son énergie, dans son êtreté, l’Esprit de celui qui est conscient devra se retirer de l’alliance, il n’aura pas de choix, parce qu’il n’y aura plus de possibilité d’échange.
Sur la Terre, les Hommes vivent les uns par rapport aux autres, parce qu’ils ont besoin des autres, dans la conscience expérimentale. Dans la conscience cosmique de l’Homme nouveau, dans la conscience de l’Homme morontiel, l’Homme morontiel n’a pas besoin des autres, il traite avec les autres. C’est une nuance très forte. L’Homme inconscient a besoin des Hommes, il a besoin des autres, l’Homme conscient traite avec les Hommes. L’Homme morontiel… D’ailleurs, plus il sera conscient, plus il morontialisera sa conscience, jusqu’à ce qu’il passe à l’éthérique. L’Homme morontiel sera un être totalement indépendant d’Esprit, et quand je dis indépendant d’Esprit, je veux dire totalement dans son Esprit. Étant totalement dans son Esprit, il traitera avec d’autres esprits.
DM : Vous parlez de traiter et non pas d’avoir besoin de quelqu’un ?
BdM : Traiter.
DM : Traiter, j’assimile assez bien ça, mais si vous, vous n’avez pas des besoins identifiés, comment moi je peux échanger avec vous ?
BdM : On en a tous des besoins, tous les Hommes ont des besoins.
DM : Oui, mais si vous dites que vous n’établissez pas d’échange avec une personne, ça sous-entend, dans ce cas-ci, là, vous ne respectez pas la personne pour les besoins que vous avez, vous respectez l’autre, donc vous respectez l’échange que l’autre fait avec vous sur quelle base ?
BdM : Reposez la question.
DM : Les gens en général, psychologiquement, respectent les gens qui remplissent leurs besoins, ou qui sont aptes à satisfaire certains besoins. Généralement la forme de respect qu’on s’identifie, c’est le sentiment que l’autre nous apporte quelque chose. Vous, vous me dites : L’être conscient il est totalement indépendant d’Esprit, il traite avec les autres mais il n’a pas besoin de l’autre. Mais il a quand même des besoins à combler ?
BdM : Il traite avec l’autre, il y a toujours quelqu’un avec qui traiter. Un Homme conscient trouvera toujours dans le monde quelqu’un avec qui traiter. C’est une impossibilité qu’il n’y ait pas quelqu’un avec qui on traite.
DM : Là-dessus j’endosse, mais là où je veux poser la question, c’est le respect que l’être conscient a vis-à-vis de l’autre, la façon que vous le dites, il n’a pas besoin de l’autre, mais il va le respecter, mais dans le respect vous ajoutez la valeur, non pas la valeur, mais l’aspect de l’échange ?
BdM : Il y a un échange, l’échange ça fait partie du besoin, dans un échange il y a toujours un besoin.
DM : Donc il y a quelqu’un qui répond à votre besoin ?
BdM : Il y a toujours quelqu’un qui répond au besoin.
DM : S’il répond à votre besoin, vous le respectez.
BdM : Si la personne répond au besoin, il y a respect.
DM : OK. Donc plus quelqu’un trouve le moyen de répondre à certains besoins, plus vous allez respecter ?
BdM : Non, plus la personne entre dans sa conscience, plus la personne peut devenir créative dans ses besoins. Si vous avez deux Hommes qui sont en évolution, il y en a un qui est plus évolué, qui est plus conscient, il peut échanger avec l’autre, mais il y a dans sa conscience la notion de l’autre. Il sait que l’autre doit en arriver éventuellement à dépasser certaines limites de son inconscience, et il peut attendre deux ans, trois ans, cinq ans, dix ans pour que ceci se fasse.
Et si un jour ça ne se fait pas, parce qu’il y a trop de proximité entre eux, parce qu’il y a trop de respect, il retirera son respect pour que l’autre puisse finalement réaliser son impuissance, parce qu’un Homme qui est conscient peut devenir une très grande béquille pour un Homme qui l’est moins que lui. Donc il y a respect parce qu’il y a amour, il y a échange effectivement, parce que c’est une condition de se respecter mutuellement.
Mais si l’Homme n’en arrive pas… L’autre n’en arrive pas un jour à réellement dépasser sa petitesse, pour entrer dans son intégralité, l’Homme conscient ne va pas attendre, donc il va retirer son respect, en voulant dire je retire de ma relation avec toi, l’essentiel, c’est-à-dire le respect que je te donnais avant, parce que tu n’as pas suffisamment de respect pour toi-même, c’est-à-dire que tu n’es pas suffisamment capable de “dé-astraliser” ta conscience et rentrer dans ta puissance.
Quand un Homme conscient retire son respect de l’Homme, c’est parce que l’Homme n’a pas suffisamment de respect pour lui-même, et à ce moment-là il est obligé de retirer le respect. S’il continue à garder le respect, il va s’apercevoir qu’avec le temps l’Esprit retirera son respect. Et l’Esprit chez un Homme conscient est très présent, et comme il est très présent et que l’ego ne peut plus interférer avec cette lumière-là, avec cette intelligence-là, l’Homme, même s’il est conscient, ne peut plus s’empêcher de répondre à ce que l’Esprit lui dicte par vibration de l’autre, donc il est obligé de retirer le respect.
Et moi, j’ai vécu une expérience dans ma vie avec une personne, un très grand ami que j’ai connu depuis des années, que j’aime encore, que j’aime beaucoup, mais que je recommence à le respecter dernièrement. Je recommence parce que dernièrement, il a commencé – depuis que je me suis retiré de sa vie – il a commencé à se reprendre en main, il a commencé à briser son complexe d’infériorité, de le casser, de le mater.
Même quand il parle, il est plus en commande de sa parole, il a l’œil moins gêné, il a plus de feu. Même les gens autour de lui le reconnaissent, on voit qu’il passe de son âge infantile à un âge de maturité, d’ailleurs il va rentrer dans sa maturité à quarante-huit ans, il a seulement trente-huit ans aujourd’hui, donc il est encore jeune, mais au moins il s’en va vers cette conscience-là. Mais à un certain moment, j’ai retiré mon respect dans notre expérience, ma femme a fait la même chose, pourquoi ? Parce qu’il… Dans sa relation avec nous, il était trop “abrillé” (recouvert), nous étions trop près de lui, j’étais trop près de lui.
Je devenais pour lui une béquille, je devenais pour lui un être qui pouvait l’expliquer, mais ce n’est pas suffisant que je l’explique à lui-même. Il faut qu’un jour, il brise, qu’il fracasse, qu’il sorte de son être diminué, et en me retirant de sa vie c’est ce qui se produit. Ça lui a créé un gros choc, parce qu’il y avait beaucoup d’amour entre nous, il y avait beaucoup de respect entre nous, et c’est ce choc qui lui a permis finalement de réaliser des choses que, par la parole, il n’aurait jamais réalisées. Donc aujourd’hui, il est plus grand, et je vais retenir mon respect pour lui tant que je ne l’aurai pas vu en action dans la vie, dans sa pleine maturité. À ce moment-là je reconnecterai le respect, je revivrai le respect mais je ne lui donnerai pas le respect que je lui avais donné avant. Avant qu’il ait quarante-quatre ans.
DM : Il y a un point que vous apportez qui est très important, vous ne lui avez pas retiré votre respect parce que vous n’aviez plus besoin de lui, c’est-à-dire en d’autres termes, il y a des gens… Je me souviens d’une personne dans mon milieu familial, qui était respectée de son patron, parce que son patron l’exploitait. Et quand le patron a décidé de prendre sa retraite, il s’est retiré et il a laissé tout simplement l’être qu’il était, employé, s’arranger avec ses problèmes.
Dans un sens, on pourrait dire que le patron a retiré son respect en disant : “Bon, lui il n’est pas à ma hauteur, pas à mon niveau, donc je suis capable de m’en passer”. Mais la façon dont vous parlez vous, vous n’avez pas retiré votre respect comme un patron à un employé, en disant : “Je n’ai plus besoin de lui, il ne me sert plus”, vous semblez l’avoir fait pour son développement personnel. Donc, ça a été dans un sens un geste d’amour, la façon qu’on le perçoit, et non pas style un geste d’une vieille chaussette qu’on n’a plus besoin. Cet aspect-là est important dans le phénomène des relations d’échange puis de respect dont vous parlez.
BdM : Non, j’ai retiré le respect parce que je suis intelligent. J’ai retiré le respect parce que je savais que c’était bon pour lui que je le retire, j’ai retiré le respect parce que je l’aime d’une façon mentale. Si je l’avais aimé d’une façon émotive, subjective, probablement je n’aurais jamais retiré le respect, ça m’aurait fait mal de retirer le respect. Tandis que quand je l’ai fait, ça ne m’a pas fait mal, parce que je ne connais pas ça, le mal de l’émotion.
Donc j’ai appliqué une loi consciente dans une relation humaine chez un Homme qui, finalement, ne pouvait plus simplement bénéficier de son contact avec moi, mais qui devait en arriver à entrer dans son énergie, dans son identité. Le contact avec moi a duré des années, c’était utile pour lui, c’était utile pour moi, ça faisait partie de l’échange, mais maintenant l’Homme est rendu à un point où il doit devenir utile à lui-même.
Donc pour le faire, il a fallu que je retire le respect, parce que le lien, la magnétisation était trop grande, donc j’ai retiré le respect. Et autant auparavant il pouvait venir dans ma maison, il pouvait venir manger avec moi, maintenant il ne peut plus. S’il vient à la porte il doit sonner, et même s’il sonne, il ne passera pas nécessairement le seuil de la porte, je vais le faire attendre dehors comme si c’était un pur étranger.
Donc ceci, ça crée en lui une énergie, une réaction au niveau de l’émotion qui l’amène à briser l’illusion de sa petitesse, pour qu’il en arrive finalement à entrer dans son énergie. Quand un Homme rêve, rêve que des écureuils lui mangent les “couilles”, c’est qu’il n’en a plus. Donc à ce moment-là, il faut tuer les écureuils, il faut éliminer les écureuils, et j’ai servi dans sa vie à éliminer les écureuils pour qu’il reprenne ses “couilles” !
Parce qu’un Homme qui n’a pas de couilles, autrement dit un Homme qui a peur, un Homme qui vit l’astral de la crainte, un Homme qui est imbibé de crainte, un Homme qui n’est pas capable de travailler dans l’industrie, un Homme qui n’est pas capable de faire descendre cette énergie qui fait partie de sa conscience, parce qu’il vit toutes sortes de crainte par rapport aux patrons, parce qu’il a un grand complexe d’infériorité, parce qu’il a été élevé par ses tantes pendant des années, ne peut pas, ne peut pas indéfiniment vivre dans ma présence.
Éventuellement, cet Homme-là devient totalement assujetti à ma personne, donc il n’y a plus d’échange, et lorsqu’il n’y a plus d’échange, il faut finaliser, il faut savoir mettre un terme, et l’Homme conscient saura mettre un terme dans ses relations, dans ses alliances. Il n’y a plus d’échange. Parce que souvent des échanges peuvent durer tant de temps, ça fait partie du mouvement de l’énergie, ça fait partie de l’expérience de l’un et de l’autre, mais dans mon cas, ça ne fait pas partie de l’expérience.
Donc ça fait partie des conditions de ma vie, et lorsque je vois que ces conditions sont arrivées à un terme, s’il n’y a pas évolution dans la conscience de l’individu qui est dans ma proximité, je dois ajuster. Si je n’ajuste pas, ce type-là va rester dans mon environnement, dans mon entourage, dans mon champ d’énergie sans arrêt, il ne pourra jamais en arriver à une conscience et ce serait un manque de respect pour la personne, pour moi ce serait une forme subtile d’esclavage. Donc un Homme qui a une grande puissance créatrice en relation avec un Homme qui est très faible, qui est très gentil, qui est très bon, qui a de grandes qualités, ce serait de la magnétisation, ce serait quasiment de la magie.
DM : Pour terminer Bernard, qu’est-ce qu’un Homme conscient respecte le plus dans un Homme conscient, dans un autre Homme conscient ?
BdM : Un Homme conscient, ce qu’un Homme conscient respecte le plus dans un Homme conscient, c’est la capacité de cet Homme d’être, d’être, d’être, d’être !
DM : C’est ça… BdM : Être, ça veut dire être, autrement dit ne pas jouer de “game” psychologique… Dêtre, d’être réel. Un Homme conscient, l’Homme conscient, l’Homme nouveau sera très conscient de l’Homme. Vous ne pouvez pas jouer de partie ou de partie psychologique, vous ne pouvez pas mentir à un Homme conscient. Donc automatiquement, s’il rencontre des Hommes qui ont de la conscience, que ce soit gros comme ça, gros comme ça, gros comme ça, un petit verre plein c’est aussi plein qu’un grand verre plein, comme je dis toujours.
Donc ce que l’Homme conscient respecte le plus et aime le plus d’un Homme, c’est qu’il soit réel. Qu’il soit conscient des lois occultes, qu’il soit conscient de ce que nous parlons, ce n’est pas important. Il y a des Hommes dans le monde, des petits Hommes dans le monde, dans différents pays, ils sont réels. J’ai rencontré des Haïtiens qui sont réels, ils ne sont pas conscients mais ils sont réels. C’est une petite réalité mais ils sont réels il y a un petit peu de lumière qui passe, ils sont réels.
Je pense à Max Laroche. Max Laroche, un commerçant au Cap, il est réel, il n’est pas conscient mais il a cette petite réalité. Donc il y a des Hommes dans le monde… Parce qu’il ne faut pas s’énerver, hein, quand on parle de conscience supramentale et d’évolution de la conscience supramentale… J’ai horreur des gens qui disent à d’autres – parce que les gens ne me disent pas ça – mais que les gens disent à d’autres : “Ah ! Ben moi, je suis conscient”. Les gens qui se disent conscients, pour moi ne le sont pas !
DM : Merci beaucoup, Bernard de Montréal. [Applaudissements]
mise à jour le 22/06/2024