DM-004 L’identité dans la sexualité [fr]

DM-004 L’identité dans la sexualité

“DM : Dans la deuxième partie, nous abordons un sujet qui se situe au niveau de la sexualité. Le thème exact, c’est : “L’identité dans la sexualité”. Donc, est-ce qu’il y a réellement une possibilité pour l’individu de situer son identité à travers sa sexualité ? Bernard, la télévision, la publicité, les …”

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Daniel Ménard (DM) : Dans la deuxième partie, nous abordons un sujet qui se situe au niveau de la sexualité. Le thème exact, c’est : “L’identité dans la sexualité”. Donc, est-ce qu’il y a réellement une possibilité pour l’individu de situer son identité à travers sa sexualité ?

Bernard, la télévision, la publicité, les médias utilisent énormément la sexualité, et souvent, dans le développement ou l’éducation d’une personne, on reconnaît l’importance de la sexualité dans son développement. Est-ce que vous pourriez nous expliquer d’où vient cette importance qui est accordée, dans notre société moderne, à la sexualité ?

Bernard de Montréal (BdM) : La sexualité c’est une énergie, c’est une force qui fait partie de la conscience humaine sur le plan animal, et cette énergie-là prend son origine dans la conscience cosmique de l’Homme, mais elle descend sur les plans inférieurs de sa conscience pour sa manifestation. Mais lorsque l’Homme la vit dans notre société, je parle bien dans notre société judéo-chrétienne, occidentale, protestante, ainsi de suite, l’Homme la vit par rapport à des valeurs spirituelles qui font partie de l’antiquité de notre civilisation.

Et ces valeurs sexuelles-là ont tendance et ont eu tendance, par le passé, à créer une dichotomie dans la conscience de l’Homme face à la sexualité, parce que, par le passé, l’Homme était pris entre l’élévation de l’âme vers les plans divins, la mystique divine, ou l’expérience de l’âme dans la matière sur le plan de son personnage terrestre.

Donc, cette dichotomie-là n’a jamais été totalement éliminée de la conscience humaine, et l’Homme qui vit dans une société qui est plutôt matérielle, matérialiste, fortement involutive, conscient de la forme et des plaisirs de la forme à travers la chair, c’est très difficile pour cet être-là de ne pas donner à la sexualité une valeur prédominante, pour la simple raison que dans nos sociétés, la sexualité est mesurée en fonction d’un paramètre psychologique qu’on pourrait appeler la compétence personnelle.

L’Homme occidental vit beaucoup sa sexualité en fonction de cette idée de compétence, de cette idée de performance, et à la fois il est forcé de vivre le reflet astral de la mémoire de l’âme qui fait partie de la conscience de l’humanité, face aux valeurs fondamentales de la vie, et l’Homme n’est pas capable de faire la synthèse.

Beaucoup de personnes ont tendance, par exemple, quand ils font une recherche spirituelle, à éliminer de leur vie la sexualité et à ne contempler que les chemins ou les sentiers de l’évolution spirituelle ; il y a des gens qui font une recherche spirituelle et qui se retrouvent à un certain moment de leur vie, moins efficaces si vous voulez, sur le plan de la sexualité qu’auparavant.

Et par contre, vous avez des êtres qui sont dans l’autre cas, qui vivent ou qui cherchent à vivre ou à bénéficier le plus possible d’une sexualité qui est réellement fondamentale, animale, liée aux plaisirs, ainsi de suite… La passion… Et l’Homme aujourd’hui n’a pas suffisamment d’identité, n’est pas suffisamment près de lui-même.

Et quand je dis près de lui-même, je veux dire libre des influences matérielles ou des influences spirituelles, pour vivre sa sexualité en tant qu’énergie, d’une façon créative, d’une façon libre du miroitement continu qui se joue dans son mental, libre des mémoires, et à cause de ceci il vit une certaine souffrance. La sexualité ou la conscience de la sexualité va évoluer sur la Terre de la même façon que la conscience spirituelle va évoluer sur la Terre, ou que la conscience psychologique en général va évoluer sur la Terre.

Donc, quelque part, au cours de l’évolution, l’Homme va être obligé de prendre conscience de lui-même, c’est-à-dire en arriver à finalement faire la synthèse de cette polarité-là, pour vivre sa sexualité d’une façon confortable, dans ce sens qu’il ne mettra pas dans la sexualité cette importance psychologique qui le force à performer, et il ne mettra pas non plus dans sa sexualité cette importance spirituelle face à elle qui l’amène à l’abîmer.

Mais ceci demande que l’Homme en arrive à avoir une identité, et posséder une identité, c’est en arriver un jour à vivre notre vie sur le plan matériel, disons par rapport ici à la sexualité, en fonction de ce que nous sommes, en fonction de ce que nous ressentons, en fonction de ce que nous savons, mais de moins en moins en fonction de nos mémoires.

DM : Vous avez dit tout à l’heure quelque chose d’important à mon point de vue, vous avez dit : La sexualité a son origine à un niveau cosmique, et elle est, disons distortionnée dans sa descente dans les plans matériel, est-ce que la sexualité entre les forces dites astrales et les forces de la lumière sont un enjeu ? Est-ce que la sexualité, c’est un trophée ou quelque chose de majeur dans le développement d’un individu ?

BdM : Les forces astrales utilisent la sexualité différemment. Un être par exemple, qui a une nature spirituelle, les forces astrales vont utiliser la sexualité pour créer en lui la culpabilité, le sens par exemple que c’est animal. Le plan astral joue sur tous les plans.

Si vous êtes spirituels, on va utiliser la sexualité contre vous, si vous êtes purement matériels, ainsi de suite, on va utiliser aussi la sexualité contre vous, mais dans ce sens qu’on va vous la faire vivre d’une façon réellement… Je ne dirais pas marginale, mais je dirais qu’on va vous amener à tellement l’imaginer, à tellement l’astraliser, qu’elle pourra facilement tomber dans l’orgiastique. Donc, les deux plans sont utilisés.

Dans le monde, vous avez par exemple… Vous avez des sectes dites “spirituelles” qui utilisent la spiritualité, et cette spiritualité fait partie de toute leur mystique, et à l’intérieur de cette mystique, il y a certains degrés d’orgie sexuelle, que ce soit dans la magie blanche, que ce soit dans la magie noire. Et sur le plan purement humain, sur le plan purement profane, comme on retrouve dans notre civilisation, la sexualité, elle est utilisée à tous les azimuts, et c’est là que l’Homme vit la comparaison.

Regardez, si vous allez dans un cinéma par exemple, et vous regardez… Ça, c’est simplement pour créer un cliché, vous regardez un type, un acteur qui fait l’amour à une actrice, et si vous regardez un couple, une femme et un homme, si vous les observez bien, vous allez observer que les gens vivent des réactions par rapport à la sexualité ; parce qu’il y a une réflexion, si ça s’adonne que le “bonhomme” n’est pas performant, s’il ne “délivre” pas, à ce moment-là, il va sentir un malaise, parce qu’il sait que sa “bonne femme” regarde sur un écran un type qui “délivre”… (rires public) vous comprenez ! Et vice versa !

Donc, nous vivons beaucoup la sexualité par comparaison, et c’est ce phénomène qui crée de l’ambiguïté dans la conscience et qui nous enlève notre identité sexuelle. Il n’y a pas un homme, il n’y a pas une hemme construits pareil, psychiquement on est tous différents, nos besoins sont différents, l’intensité de nos besoins sont différents, les rythmes sont différents.

Donc, chaque couple ou chaque personnage dans un couple doit en arriver à vivre sa sexualité en fonction de son identité, pour que dans le couple il se crée une identité sexuelle qui n’est pas nécessairement identique, ou à ce qui se passe à côté de soi. Et se créer une identité sexuelle, ce n’est pas facile parce que nous avons des comparaisons, nous avons des mœurs sociales, nous avons des valeurs spirituelles qui sont extrêmement subliminales.

Nous avons de la difficulté à réaliser que l’énergie de la sexualité, c’est une énergie qui est cosmique, un petit peu comme l’énergie de l’intelligence, mais elle est extrêmement polarisée, polarisable, sur le plan égoïque, parce qu’elle fait partie importante de l’expérience de l’âme. Si les âmes, si l’âme aujourd’hui de l’Homme, doit attendre que le corps se brise à un certain âge pour sortir du corps matériel, c’est à cause de la sexualité.

La sexualité, c’est une force qui est très grande, c’est à cause de cette énergie que les âmes ont été maintenues prisonnières dans la matière, et que la mort a commencé sur le globe. Donc, quand on parle de sexualité, on ne parle pas d’une simple énergie qui fait partie des plaisirs de l’Homme, qui fait partie de l’équilibre de ses centres, mais on parle d’une énergie qui est facilement astralisable à partir des plans.

Et c’est pour ça, au cours de mon expérience, de ma rencontre avec des gens, des couples, des individus, j’ai été réellement stupéfait de reconnaître jusqu’à quel point les hommes et les femmes ne sont pas bien dans leur peau face ou par rapport à cette énergie, ou à cette expérience, ou à cette vitalité. Et la raison, elle est simple, dans ce sens que certains ont astralisé leur sexualité ; donc, n’ont aucune identité par rapport à elle, à cause de leur spiritualisation, qui fait partie de l’étape évolutive de leur conscience qui n’est pas achevée.

D’autres sont totalement prisonniers de cette expérience, parce qu’elle demeure pour eux une expérience vivante, forte, extrêmement passionnée, extrêmement vibrante. Et souvent, cette expérience les déboussole dans ce sens que… Moi, j’ai eu des hommes qui m’ont dit : “Chaque fois que je vois une femme, je capote, je vibre”, donc, ces êtres-là souffrent aussi.

Vous avez la communauté homosexuelle dans le monde qui a beaucoup de difficulté à vivre cette sexualité en fonction d’une identité de couple ou d’une identité personnelle, ce qui a amené par exemple dans les années dernières, dans les dernières années, à la réalisation que cette communauté homosexuelle doit réellement réajuster son tir, parce qu’il y a effectivement des forces qui sont en train de menacer l’équilibre biologique de l’Homme ; donc, les êtres souffrent beaucoup de cette sexualité… J’ai un “sidatique” qui est venu me voir il y a quelques jours, qui est extrêmement bouleversé par sa situation et qui trouve extrêmement difficile de ne pas avoir accès à sa sexualité. Donc, les Hommes souffrent beaucoup au niveau de la sexualité, je parle des Hommes génériquement, mais dans un sens, l’homme souffre plus que la femme ; ça, j’y arriverai tout à l’heure lorsque je l’expliquerai, mais l’Homme souffre beaucoup au niveau de la sexualité parce qu’il ne la vit pas d’une façon consciente.

Donc, automatiquement il la vit sur le plan de l’âme, et l’âme, c’est une force psychique dans l’Homme qui ne se préoccupe que d’une chose, de son expérience à travers la matière ; et l’Homme devra en arriver un jour à comprendre et à réaliser ceci, afin de se libérer de ce que l’on peut appeler le côté psychologique de la sexualité, arrêter de se casser la tête avec le côté psychologique de la sexualité.

Mais pour en arriver à ceci, pour en arriver à vivre une sexualité qui est totalement libre dans le sens créatif de la conscience, je ne parle pas du libertinage, je parle dans le sens créatif de la conscience, ça va nécessiter de la part de l’être, d’en arriver éventuellement à un équilibre sur le plan mental et sur le plan émotionnel par rapport à cette énergie qui est puissante, qui remue constamment ses éthers, qui est calme un moment et qui devient vorace à un autre.

La sexualité c’est définitivement une des grandes expériences de l’Homme sur la Terre, donc c’est une des grandes manifestations de l’énergie de l’âme à travers la personnalité ; donc, c’est quelque chose qui doit être un jour intégré, c’est quelque chose qui doit être un jour réglé une fois pour toutes, mais d’une façon intelligente, consciente.

Et ceci demandera que l’Homme en arrive à une certaine conscience, et avant que l’Homme en arrive à cette conscience qui nécessite une certaine épuration de l’âme, il vivra la sexualité comme on l’a vit, c’est-à-dire en fonction de ce que l’on voit, en fonction des influences, en fonction des désirs profonds qui animent l’âme, en fonction des passions, en fonction de tout ce qui peut galvaniser cette énergie et nous la rendre disponible à volonté.

DM : Vous parlez de la sexualité comme étant une énergie, non pas un véhicule, donc, cette énergie a besoin d’être contenue par, évidemment, un contenant, et est-ce que c’est la personnalité qui est le contenant de la sexualité de l’énergie sexuelle ?

BdM : Non. Ce qui peut contenir une énergie sexuelle dans le sens de la rendre extrêmement raffinée sur le plan vibratoire, sur le plan d’énergie pure, c’est la personne ! La personnalité est incapable de faire ceci, parce que la personnalité représente l’impression de l’âme à travers la matière. Donc, la personnalité, déjà, est le produit de la coloration de l’âme, elle est le produit de la coloration faite par tous les courants astraux ; la personnalité, c’est presqu’un égrégore matérialisé de l’âme. Donc, la sexualité et la personnalité sont complices l’une de l’autre, et l’âme est la surveillante des deux expériences.

Une personnalité qui serait totalement… Qui serait totalement à l’aise avec la sexualité serait une personnalité qui aurait intégré le mémoriel ; donc, à ce moment-là on ne parlerait plus de personnalité, on parlerait d’une personne. La sexualité en elle-même est une force, comme je disais, qui est cosmique, mais lorsqu’elle descend dans les sous-plans de la matière et qu’elle s’éveille dans la conscience de l’Homme, elle produit sa propre infinité, c’est-à-dire qu’elle fait vibrer le corps éthérique à son maximal, à son maximum, et ceci, c’est ce que vous appelez en psychologie le plan “climax”.

Le plan “climax”, c’est cette perception extrêmement haute en vibration que l’Homme vit à travers son système nerveux et qui est un peu de son habilité, de sa capacité à mettre le doigt sur l’infinité de sa conscience éthérique. C’est pour ça que la sexualité, elle est si puissante, et si importante dans notre civilisation. Mais nous devons commencer à entrer dans une certaine maturité de notre personnage.

Nous devons passer de l’ambiance psychologique de la sexualité à l’ambiance purement vibratoire, énergétique de son mouvement, pour cesser de la vivre par rapport à des illusions psychologiques ou à des formes de comportements qui sont colorées par la culture, la civilisation, les mœurs ou les religions, ou les systèmes de pensée ; et finalement la vivre un peu comme les animaux la vivent, mais d’une façon conscientisée. L’animal n’a pas de contrôle sur sa sexualité parce qu’il est régi par les lois planétaires, il est régi par les lois de l’âme collective.

Mais l’Homme, lui, à cause de son libre arbitre, a accès à cette énergie un peu à son gré, alors que l’Homme, s’il était réellement conscient, s’il était dans une mentalité libérée du pouvoir astral de l’âme, vivrait sa sexualité quand c’est le temps, il ne la vivrait pas quand ce n’est pas le temps, et l’ego qui a tendance à colorer à travers la personnalité ces mouvements astraux, ne souffrirait pas.

DM : Vous avez spécifié que l’homme souffrait plus de sa sexualité que la femme, mais une question qui sous-tend ça, c’est dans l’attraction de deux êtres, la sexualité est toujours comme l’arrière-fond d’une confiance, qu’est-ce que les deux êtres recherchent occultement ou psychiquement, lorsqu’ils visent à se réunir sexuellement ?

BdM : Ils visent à éliminer leur identité sexuelle, ils visent à éliminer leurs personnages sexuels pour ne vivre que la communion sexuelle.

DM : Ça veut dire éliminer l’identité sexuelle ou la personnalité sexuelle ?

BdM : L’identité sexuelle, ils visent à éliminer l’identité sexuelle, dans ce sens que… Je ne parle pas de l’identité dans le sens que je parlais tout à l’heure. Quand je parle d’identité sexuelle, je parle de l’affinité qu’ils ont en tant que personnalité, d’identifier la sexualité comme étant un mouvement propre à eux. Donc, ils visent, ils optent, ils cherchent, ils aimeraient vivre cet anéantissement de la personnalité dans un mouvement, dans un moment extrêmement intense que j’appelle la communion de leur sexualité, mais de temps à autre ils le réussissent, dans d’autres moments, ils ne le réussissent pas, il y a des gens qui ne réussissent jamais.

Donc, pour eux, la sexualité est beaucoup plus un challenge, un défi à leur identité sexuelle, qu’un mouvement créatif de leur être sur un plan inférieur de leur conscience, d’où la douleur qui naît souvent de cette expérience-là, douleur qui va, par exemple, permettre à l’homme ou amener l’homme à réaliser qu’il n’a pas performé ou à demander à la femme : “J’étais bon”… ? “J’étais bon”… ? “Es-tu satisfaite”… ? Ça, cette inquiétude de l’ego mâle représente son incapacité de réellement traiter avec l’identité sexuelle d’une façon créative.

Donc, il est incapable de partager à la fois son énergie avec la femme, sans, en tant qu’ego mâle, se voir rassuré d’avoir, entre parenthèses, suffisamment bien performé, pour qu’elle, elle soit contente. Mais le pire là-dedans, c’est que la femme, parce qu’elle aime, elle va lui dire ou elle peut lui dire : “Ah ! Oui, ça a très bien été”. Lorsqu’en fait, elle n’en a rien à foutre de ce qu’il a fait.

Donc, autrement dit la femme peut très bien garder le secret de son impotence à lui ; si elle a une grande délicatesse, si elle a réellement un grand amour, une grande sensibilité, ainsi de suite, elle peut lui cacher ceci pendant des années de temps. Il y a des femmes qui ont joué le jeu de la comédie sexuelle avec leur partenaire pendant des années, et lui a pensé pendant des années qu’il était Caruzo, lorsqu’en fait, il était réellement simplement Fatuzzo (rires du public).

Alors le phénomène de l’identité sexuelle que l’homme ou que la femme doit découvrir, ils doivent le découvrir par rapport à eux-mêmes, en premier lieu. Mais dans le cas de l’homme, il doit le découvrir en premier parce que la femme, c’est un être qui est beaucoup plus disponible sexuellement qu’on se l’imagine ; on va dire : “Ah ! La femme elle est froide, la femme elle est sensible, ou la femme elle est dure à démarrer, c’est un peu avoir de la patience”.

Donc, la femme étant un être sensible, étant un être délicat, étant un être qui a peut-être été meurtri dans le passé, est un être qui a été peut-être violé dans le passé, la femme, elle, si elle est réellement approchée d’une façon créative, délicate, si la sensualité qui fait partie de son être – en “contradistinction” avec l’Homme qui émule plutôt la sexualité – si cette sensualité qui fait partie de son être, est amenée à la surface par une grande délicatesse, ainsi de suite, à ce moment-là, la femme se donne, parce que ça fait partie de sa nature.

Elle aime naturellement, et sa sexualité va de connivence avec son amour. Donc, l’homme a une très grande part de responsabilité dans la vie, dans le bien-être sexuel de sa femme, et il y arrivera lorsqu’il aura finalement réalisé que la sexualité devient facile, devient agréable, devient naturelle, devient créative, dans la mesure où il y met le moins d’ego possible.

DM : J’aimerais faire un point là dessus. Est-ce qu’on peut affirmer qu’un homme ou une femme qui a beaucoup d’ego, d’ego dans le sens d’une réflexion sur sa personnalité, sur l’impression qu’il crée, est-ce qu’on peut dire que sa performance, entre guillemets, sexuelle, est liée à la réflexion qu’il a de lui-même ?

BdM : Oui, sa performance peut-être très liée à la réflexion qu’il a de lui-même, seulement la conséquence de sa performance perçue par la femme va être autre que ce qu’il aurait espéré. Autrement dit si vous avez un homme qui est beau, qui est grand, qui est musclé, six pieds quatre, ainsi de suite, bon… Et qui n’est pas limité au niveau de son expérience dans la sexualité, effectivement, il peut être très performant, bon, ça marche, la fille trouve qu’il a un beau corps puis tout ce qui va avec !

Mais d’un autre côté, est-ce qu’il aura la sensibilité, est-ce qu’il aura la capacité de faire vibrer en elle, au delà de sa sensualité, les sentiments subtils de l’amour qu’elle pourrait diriger vers lui, des sentiments d’amour qui se dirigeraient, non pas par rapport à sa sexualité qu’il lui donne, mais par rapport à son être qui irradie cette sexualité ? Autrement dit c’est évident qu’une femme qui fait l’amour avec un “étalon”, qu’elle va vibrer parce qu’il y a beaucoup d’énergie là, mais est-ce que ses sentiments profonds, elle va les mettre à la disposition de “l’étalon”, c’est une autre question !

DM : Vous dites donc, la sexualité n’est pas nécessairement la garantie de permanence pour un couple ?

BdM : La sexualité n’est pas la garantie de permanence dans un couple, c’est ça que je veux dire ! Je vais continuer un petit peu… Dans un couple involutif, dans un couple astral, dans un couple inconscient, effectivement la sexualité peut être une expérience importante dans le maintien d’un couple. Mais ça, c’est un placebo, c’est une condition temporaire, c’est une condition qui peut éclater n’importe quand, c’est une condition presque de domination sexuelle, parce qu’une femme qui se fait bien servir sur le plan de la sexualité peut vive en relation avec un homme qui, sur le plan de tous les jours, est réellement un être opprobre.

Donc, dépendant de son expérience d’âme à elle, dépendant de son niveau de conscience à elle, dépendant de son niveau d’intelligence à elle, dépendant de son affinité à elle, elle peut vivre la compensation, elle peut vivre le placebo pendant longtemps, parce qu’effectivement son “bonhomme” c’est le meilleur qu’elle ait rencontré depuis des siècles.

Mais par contre, est-ce qu’elle va vivre par rapport à ce “bonhomme” l’enchantement qu’une femme doit vivre par rapport à un homme qui, à la fois sur le plan de la sexualité, irradie cette énergie, cette chaleur, et à la fois performe en tant qu’homme, et à la fois suscite en elle ces grands sentiments qui sont la pierre angulaire ou la pierre angulaire de leur relation ?!

La sexualité ne peut pas être la seule mesure d’un couple, qu’elle soit importante, par contre, oui ! Un couple… Si un homme est très charmant par rapport à sa femme, ainsi de suite, un homme peut être très, très charmant, par rapport à sa femme, et même en arriver à être tellement charmant qu’il compense dans son charme, parce que justement, sur le plan de la sexualité il ne délivre pas. Mais ça encore, c’est un placebo, la femme va dire : “Ah ! Ben, mon chum, il est bien fin ou mon mari est très fin, ça fait vingt-cinq ans qu’il est bien fin, mais ça fait vingt-cinq ans qu’on n’a pas de sexualité”.

Et une femme a beau aimer, une femme a beau être patiente, ou une femme a beau être stupide, il vient un temps que vingt-cinq ans c’est long ! Et je connais de nombreuses femmes qui n’ont pas eu de sexualité depuis cinq ans, dix ans, quinze ans, elles ont déversé leur ardeur vers les enfants, ou elles ont commencé à faire du tricot, mais ça c’est pas une vie ; donc, que votre mari ou que votre amant ou que votre partenaire soit charmant, c’est bien, c’est merveilleux, mais qu’il délivre aussi c’est heureux !

DM : Vous parlez de “délivrer” (rires public), ça me fait penser à Blanche Neige qui doit être réveillée, mais vous m’avez parlé d’une origine cosmique, est-ce que la sexualité est réellement sous le contrôle de l’individu ou si elle est contrôlée d’autres plans ?

BdM : La sexualité… L’énergie de la sexualité est contrôlée des autres plans et selon la nature du contrôle, elle crée dans l’expérience de l’âme telle ou telle situation. La sexualité est contrôlée des autres plans, elle fait partie de la relation entre le plan invisible, le plan matériel, et à cause de cette condition, elle n’est pas sous le contrôle de l’Homme. Par contre, comme c’est une énergie qui est forcément astralisée, l’Homme a l’impression de la contrôler !

Mais ceci fait partie de son expérience, alors que l’Homme doit un jour réellement la posséder, la contrôler dans un sens créatif mais ne pas la contrôler dans un sens astral. Si l’Homme contrôle sa sexualité dans un sens astral, ça fait déjà partie de l’expérience de l’âme, si l’Homme contrôle son énergie sexuelle dans un sens mental, créatif, conscient, ça fait partie du pouvoir de l’Homme sur son propre Esprit.

Parce que dans le fond, l’Homme découvrira au fur et à mesure où il étudiera les lois occultes de l’être, que la relation entre l’Esprit, l’âme, et la matière est une relation qui, éventuellement, doit être totalement équilibrée entre l’ego et l’Esprit. À partir de ce moment-là, l’Homme contrôlera l’énergie de la sexualité comme il contrôlera l’énergie de l’intelligence, comme il contrôlera l’énergie du corps émotionnel, comme il contrôlera l’énergie du corps vital.

Mais pour ceci, il faut que l’Homme ait réellement épuré l’astralité de l’âme, qu’il ait épuré le périsprit autour du noyau de l’âme. Et à ce moment-là, cette sexualité, elle aura une autre fonction, elle servira par exemple à réellement éliminer des chakras les égrégores astraux, elle permettra à l’Homme de vivre un désengagement psychologique face à sa sexualité ; donc, l’Homme n’aura plus à penser à la sexualité.

L’Homme pense trop à la sexualité sur la Terre, il y pense trop, elle est devenue une manifestation psychologique de son comportement, elle est devenue quasiment une sorte d’insecte qui vient le piquer “à tous les quelques jours”, c’est comme… L’Homme a perdu la paix dans l’Esprit parce que la sexualité est rendue trop astralisée.

Et l’Homme a mis… Ou la société a mis beaucoup d’importance dans la sexualité, “l’advertising”, le marketing aujourd’hui, tout est relié à la sexualité. Donc, c’est une condition qui fait partie de l’incompétence psychique de l’Homme, c’est une condition qui fait partie de son manque d’identité, et c’est une condition qui fait partie de l’expérience de l’ego à travers cette énergie puissante qui peut facilement créer dans sa vie, des tourmentes.

DM : Il y a… Je vais monter loin, là, mais il y a des livres qui… Je pense entre autres au tantrisme, le yoga tantrique, qui justifie le contrôle par l’ego, certainement, le contrôle de la sexualité pour accéder à des pouvoirs sur le plan matériel, ça touche la magie évidemment. Mais je voudrais savoir ou connaître votre point de vue sur la manipulation, finalement, de cette énergie sexuelle pour l’obtention d’un pouvoir quelconque sur le plan matériel ou pour une performance sportive, ou une concentration sur le travail, ou ces choses du genre ?

BdM : Si l’énergie sexuelle est manipulée à travers des méthodes tantriques, par des êtres qui n’ont pas suffisamment de conscience mentale, à ce moment-là le tantrisme va s’astraliser, et va mener éventuellement, va aboutir éventuellement à la création de sectes, va aboutir éventuellement à la création de certaines agglomérations humaines, où par exemple des hommes, des femmes, des enfants seront amenés à vivre une sexualité qui, plus loin dans le temps, sera même ritualisée jusqu’au point où cette sexualité sera signifiée dans la relation entre un maître spirituel quelconque et des disciples quelconques.

Autrement dit ça va très loin, ça ! Si on travaille avec les aspects occultes vibratoires, sonores, de la sexualité, on éveille en soi des égrégores astraux très puissants et ces égrégores astraux puissants utiliseront la sexualité pour la formation, éventuellement, de sectes spirituo-occultes sexuelles. Et si vous allez très loin là-dedans, ça finira par une forme plus ou moins avancée de magie noire, et si ça va jusque-là, ça finira par le rythme orgiastique satanique. L’Homme ne peut pas se permettre de jouer avec les forces occultes et la sexualité.

C’est pour ça que les Hommes qui ont de grands esprits, je parle par exemple comme Aurobindo, ce sont des êtres qui ont averti et qui ont dit que l’énergie cosmique, quand elle se manifeste dans l’Homme, elle doit se manifester par lui-même, elle descend par le dessus de la tête, elle descend vers le bas. Mais si l’Homme veut faire descendre et forcer cette énergie à partir du bas, à travers les manigances de l’ego ou les illusions de l’ego, ou les appétits, ou les désirs occultes de l’ego, à ce moment-là, l’Homme travaille avec des forces qui sont très dangereuses.

Et effectivement à court ou à long terme, il peut en arriver à la folie, c’est-à-dire à une forme de possession astrale tellement puissante que sa sexualité ne le servira plus, elle servira les forces occultes d’une conscience collective démoniaque, satanique, qui aura un rôle à jouer dans l’expérience de l’Homme inconscient et insouciant sur le plan matériel.

DM : Je parle de ces éléments-là parce qu’on parle de tantrisme, c’est évident qu’on parle de sectes, mais il y a des formes beaucoup plus subliminales dans notre société qui sont, exemple la musique rock, le heavy métal, et toutes ces formes de dilution de l’énergie sexuelle, et qui sont, je le pense en tout cas, pensées et organisées par des sociétés qui sont conscientes des forces sexuelles qui sont là-dedans.

Est-ce qu’il n’y a pas un danger pour notre société, présentement, à avoir des individus qui sont conscients de la façon dont les gens réfléchissent leur sexualité, et quels sont les moyens, je dirais même les attitudes à prendre, pour éviter d’être contrôlé par ces sociétés qui sont conscientes ?

BdM : Pour éviter d’être contrôlé ou influencé par ces sociétés-là, qui sont effectivement des sociétés suffisamment hermétiques, il faut que l’Homme ait une identité. Qu’est-ce que c’est avoir une identité ? C’est apprendre, au cours de l’expérience, à vivre de moins en moins par rapport à l’extérieur de soi. Donc, est-ce qu’un Homme, dans une société moderne où la télévision existe, ainsi de suite, où l’image est constamment réfléchie, est-ce que l’Homme doit s’embarrer dans une chambre forte ? Non ! Ça, c’est ridicule.

Mais par contre, un Homme doit développer suffisamment de conscience face à lui-même, doit être suffisamment capable de vivre son identité et de ne pas vivre par comparaison, pour en arriver graduellement à voir ce qui se passe dans le monde, comprendre ce qui se passe dans le monde. Parce que c’est intéressant de comprendre ce qui se passe dans le monde, que ce soit bien ou que ce soit mal, mais ne pas être, lui-même, affecté psychiquement par ce qui se passe dans le monde.

Si nous regardons, par exemple, cette musique, ce heavy métal dont vous parlez, effectivement, ça relève de la conscience individuelle de s’identifier avec cette énergie-là ou de ne pas s’identifier. Ceci ne veut pas dire qu’un Homme conscient qui est dans son identité ne va pas l’écouter ou la regarder.

Mais il ne sera pas affecté par elle, parce que le problème avec la musique moderne, le problème avec cette musique, c’est qu’effectivement, beaucoup de ses sources sont sataniques, beaucoup de ses sources sont astrales, beaucoup de ses sources sont induites en astralité par l’usage de la drogue, qui est effectivement un des grands outils astraux sur la planète aujourd’hui.

Et l’Homme, lui, naïf, le jeune de douze ans, treize ans, quatorze ans, qui va à l’école, qui écoute cette musique qui est toujours dans l’ambiance sociale, il veut être accepté par ses collègues, par ses amis, ainsi de suite, donc il perd graduellement son identité. Et si vous me demandez : “Qu’est-ce que l’Homme devrait faire contre cette condition”… ?

Je dirais : Si vous avez des enfants qui sont jeunes, si vous êtes des professeurs, si vous êtes des gens qui enseignez ou qui participez à une certaine forme d’éducation, ben, occupez-vous de permettre ou de faciliter à vos enfants ou aux jeunes d’ajuster leur oreille à une musique qui est beaucoup plus calme pour l’Esprit, qui répond beaucoup plus au besoin profond de l’âme.

Et ces jeunes-là iront chercher cette sensibilité qui fait partie d’eux mais qui n’est pas éveillée, et avec le temps ils auront les deux sensibilités ; c’est bon qu’un jeune écoute une musique qui est relaxante, qui est calme, mais c’est bon aussi pour lui, puisqu’il vit dans un milieu qui est déjà cristallisé, qu’il puisse avec ses petits amis s’amuser de temps en temps en fin de semaine.

Mais il ne se perdra pas dans cette musique astralisée, il reviendra toujours pour le repos de son Esprit à une musique qui convient à sa sensibilité ; quand il vit la solitude de son âme ou la particularité de son Esprit, il sera suffisamment flexible pour aller dans la collectivité musicale, il sera aussi suffisamment intelligent pour retourner dans l’enclave personnel où il se contente, astralement et mentalement, d’une musique qui convient à sa sensibilité.

Sinon, vous allez créer des attitudes dans les jeunes, les parents vont dire : “Ah ! Ben ça, c’est pas bon, ça c’est bon”, et les jeunes vont repousser cette formule parce que les jeunes sont trop intelligents aujourd’hui pour s’assujettir indéfiniment à une forme quelconque de domination. Mais si vous les habituez jeunes, à goûter de quelque chose qui est sophistiqué, subtil, plaisant pour l’être, ensuite ils auront aussi le plaisir de découvrir d’autres formes musicales.

Mais ils ne se laisseront pas astraliser à outrance par ces musiques qui font partie de l’involution, et même de la décadence de notre civilisation ; je parle de certaines musiques, je ne dis pas que toutes les musiques modernes ne sont pas de bonnes musiques ou de belles musiques. Mais je dis qu’il y a des musiques dans le monde aujourd’hui qui sont effectivement manigancées par des puissances économiques, par des puissances astrales, par des puissances qui ont le pouvoir d’imposer à la population, à travers des mécanismes purement… Qui ne sont pas sous leur contrôle, des formes musicales qui dominent l’Esprit, qui font vibrer l’âme, et empêchent l’ego d’en arriver à une identité.

DM : Vous parliez de perte d’identité, avec le discours que vous tenez, on a l’impression que conserver son identité, c’est contenir ou se contenir vis-à-vis des impressions qui orbitent autour de nous, est-ce que c’est exact ?

BdM : Non. On n’en a pas d’identité ! Non. Il ne s’agit pas pour nous de la conserver, il s’agit de la développer, une identité ça n’existe pas chez l’Homme, l’Homme n’a pas d’identité, il la découvre, il la découvre au fur et à mesure qu’il prend conscience de son être, qu’il prend conscience de ses sensibilités, qu’il prend conscience de sa façon de penser ; et que, petit à petit, il développe un centre de gravité suffisamment avancé pour pouvoir finalement un jour posséder une capacité de mesurer le monde, de voir le monde, de juger le monde, en fonction de ce qu’il est, de ce qu’il sait, de ce qu’il sent.

Donc, c’est un apprentissage, c’est un développement, c’est une condition, c’est une nécessité qui est conditionnelle à notre capacité de supporter ce que l’on est ; il y a combien de personnes, par exemple, qui me disent : “Moi, depuis que je suis jeune, j’ai toujours souffert d’avoir l’impression d’être différent des autres”. Donc, à partir du moment où un être sent qu’il est différent des autres, qu’il se perçoit différent des autres, c’est difficile pour lui de supporter cette perception.

Et cette perception est justement le fil qui va l’amener, petit à petit, un jour, à son identité parce que quand on est dans notre identité, on est différent des autres. Ceci ne veut pas dire qu’on ne respecte pas les autres, ceci ne veut pas dire qu’on n’aime pas les autres, mais on est différent des autres dans ce sens qu’on ne fait plus partie de la masse, on peut manger avec la masse, échanger avec la masse, jouer avec la masse, mais on ne fait plus partie de la masse. Pourquoi ?

Parce qu’on possède en soi un centre de gravité, c’est-à-dire un centre d’énergie qui nous permet de comprendre ce qui se passe dans le monde, mais aussi de savoir, et d’aimer ce qui se passe en soi, c’est ça l’identité ! Mais si on dit à un jeune, par exemple, parce que c’est là qu’on fait des erreurs, si on dit à un jeune qui se sent différent des autres : “T’es pas différent des autres, t’es comme tout le monde”… Bababa bababa… À ce moment-là, on détruit sa capacité, son potentiel d’en arriver un jour à une identité.

Et très possiblement, à cause de la sensibilité de l’âme, et à cause de la tendance à l’Esprit de pénétrer ses corps subtils, on peut l’amener éventuellement à une défaillance psychologique qui l’amènera finalement à un état psychotique, parce qu’il n’aura pas été aidé à réaliser, qu’effectivement, il est différent des autres. On aura voulu le casser, on aura voulu le mater, on aura voulu faire de lui un numéro et il n’est pas un numéro parce qu’il est différent des autres, il a certaines sensibilités qui font partie de son intérieur, et ceci doit être respecté.

Et si on respecte ça dans nos jeunes, et qu’on se sert de tout ce qui existe aujourd’hui pour amplifier cette identité, à ce moment-là, on aura des jeunes qui seront heureux, qui seront bien dans leur peau.

DM : Pour parler d’être différent, est-ce qu’on peut être en contact avec, admettons, une petite masse de gens qui sont différents, mais qu’entre eux ils ont suffisamment d’identité pour se reconnaître, parce que le mot “différent” sous-tend inévitablement, en tout cas dans l’impression, une sorte de division avec ?

BdM : Non ! Différent… Quand je dis différent, je veux dire identique à soi ! Moi, je suis différent de vous, je suis différent de l’Homme, je suis identique à moi-même, mais je peux partager avec vous, je peux partager avec le monde, je peux partager avec l’Homme. Donc, cette différence, c’est-à-dire cette identité que j’ai de moi même, elle est suffisamment intégrée pour que je ne sente pas la différence entre moi et vous. Si je sens trop la différence entre moi et vous, à ce moment-là, j’ai de la difficulté à partager avec vous, à partager avec l’Homme.

Donc, à ce moment-là ma différence n’est pas réellement identique à moi, elle représente simplement un état d’âme sensible qui n’est pas arrivé à une étape d’intégration. Mais si cet état d’intégration, cette identité, elle est réellement très avancée, je suis différent de vous, je suis moi-même, et je suis capable d’échanger avec vous, je suis capable de m’ajuster avec vous, et c’est là la maturité dans l’identité, et c’est ça qui est long.

DM : Dans l’identité, le mouvement pour être identique à soi même, le mouvement, le processus, parce que vous avez dit qu’on ne naît pas avec une identité, on la développe, le mouvement qui nous amène à reconnaître ou découvrir cette identité, quel est-il ?

BdM : Lorsque nous venons au monde, nous sommes extrêmement assujettis à l’aide spirituelle, autrement dit un bébé par exemple, de zéro à trois ans, il est aidé dans son énergie, dans sa manifestation, sur le plan de sa personnalité, par des guides spirituels, des aides spirituelles. Mais à un certain moment, cette connexion brise, et c’est pour ça que rendu vers l’âge de sept ans, l’enfant prend une certaine identité ; donc, l’enfant de zéro à trois ans, il fait des choses qui sont, qui semblent être identiques à lui, mais ça fait réellement partie des courants astraux spirituels de sa conscience qui le guettent.

Il est guetté, il est surveillé, bon, il est protégé ! Mais lorsqu’il s’avance vers une septième année et qu’il rentre dans la conscience égoïque, même si c’est à un niveau très, très primaire, il commence à vivre son identité. S’il n’est pas brimé dans cette identité, autrement dit s’il n’est pas brimé dans le rapport de l’Esprit avec l’âme, avec l’ego – parce que l’Esprit connecte avec l’âme à sept ans – en bas de ceci, c’est l’âme qui fonctionne, tout est astral chez l’Homme, tout est spirituel chez l’enfant.

Mais à partir de sept ans là, l’Esprit commence à faire le contact avec l’ego, ce qui donne à l’ego cette sorte d’égocentricité qui se développe, et si ce développement-là n’est pas brimé par des parents, et qu’on amène le petit, graduellement, à bénéficier, à vivre cette identité qui commence avec sa source, son Esprit, à ce moment-là il grandira dans son identité.

Mais si on le brime, si, parce que nous-mêmes en tant que parents, nous n’avons pas d’identité, si, parce que nous-mêmes en tant que parents, nous sommes trop lésés dans notre conscience à cause des motions de mémoire, d’insécurité, ainsi de suite, qui font partie de notre personnalité, à ce moment-là, l’enfant va en être pénalisé. C’est pour ça que les parents ont une grande responsabilité dans l’évolution et l’éducation de leurs enfants.

Ils ont une responsabilité qui est à la mesure de leur conscience, on ne peut pas les blâmer plus qu’on voudrait, parce que les parents font leur maximum, ils aiment leurs enfants. Mais souvent ils font des erreurs énormes. Donc, dans la mesure où les parents se conscientisent, deviennent plus intelligents, la société évolue, les enfants en bénéficieront. Donc, demain dans la prochaine génération, dans les autres générations, on aura des enfants qui seront beaucoup plus dans leur identité rapidement que nous l’avons été, nous, les anciens.

DM : L’identité, est-ce que c’est de l’autonomie dans le processus décisionnel ?

BdM : L’identité, c’est de l’autonomie dans le processus décisionnel, c’est de l’autonomie dans le processus mental, c’est de l’autonomie dans la contenance de l’émotion, c’est de l’autonomie dans la prise de conscience de soi, c’est de l’autonomie dans la conscience créative par rapport aux Hommes, c’est de l’autonomie à 360°, de l’identité c’est de l’autonomie !

DM : Bon, là, évidemment, le sujet ce soir, c’est l’identité dans la sexualité ; si on parle de se former ou se forger une identité sexuelle, et qu’on parle d’autonomie, comment peut-on associer deux individus dans une intimité avec deux autonomies qui peuvent être différentes ?

BdM : Dans la sexualité, si l’Homme vit son identité sexuelle, il est autonome dans sa sexualité, dans ce sens qu’il va la vivre, sa sexualité, en fonction de son rythme réel.

DM : Son rythme personnel ?

BdM : Son rythme personnel, réel. La femme va vivre son rythme personnel réel, l’homme va vivre son rythme personnel réel. S’ils sont dans leur identité, automatiquement cette énergie-là, elle ne sera pas astralisé ; donc, automatiquement le rythme des deux se fondra, donc ils vivront une communion sexuelle. Donc, l’identité dans l’autonomie qu’ils ont connue avant la manifestation, se fondra dans la manifestation, et ils découvriront une autre identité, mais ce ne sera pas une identité sexuelle, ce sera une identité dans le repos de l’Esprit.

Donc, l’être, le mâle qui vit sa sexualité dans son identité sexuelle, la femme qui vit son identité dans son expérience sexuelle, quand ils amènent ces deux identités dans une communion sexuelle, ensuite ils vivent leur identité dans le repos de leur Esprit. Donc, vous ne verrez pas, vous ne verrez pas l’homme par exemple, avoir le besoin de dire à la femme : “Ça a bien été, chérie” ? Parce que ce petit trémolo, cette petite inquiétude, cette petite question qui semble être absolument naïve, banale, représente un état de son Esprit qui n’est pas suffisamment identique à lui-même.

DM: Question qui vient avec ça, c’est : un couple assez fréquemment, ça fonctionne relativement bien en thème de synchronisation au niveau de la sexualité. Après une certaine période de temps ou époque, il y a une certaine diminution de l’intérêt. Est-ce que la désynchronisation qui peut apparaître dans un couple avec le temps, est-ce que cette désynchronisation est liée au fait que chaque individu se cherche une autonomie ou une identité ?

BdM : Non. Cette désynchronisation est due au fait que dans les premières rencontres, l’énergie de l’âme est très puissante, le corps astral est très vibrant, quand l’homme rencontre la femme, son corps astral est très vibrant, celui de la femme est très vibrant, et c’est ça qui crée la connexion. Donc… Bon, la connexion se fait, l’engagement des deux être se fait, l’expérience de l’âme commence, la durée de cette expérience dépend de la programmation du plan de vie, et vient un moment où, comme vous dites, la synchronisation cesse, et la raison, c’est parce qu’encore, c’est pour tester le couple !

DM : Tester quoi dans le couple ?

BdM : Tester la capacité au couple de demeurer ensemble sans l’aide de cette énergie primaire, de cette énergie primordiale puissante qui les a amenés ensemble au début malgré leur Esprit mais qui, demain, devrait les garder ensemble malgré la sexualité. C’est comme si au début, dans les rencontres entre les hommes et les femmes, à cause de la puissance astrale des corps, les forces cosmiques utilisent l’astralité pour les amener ensemble, bon ! On vous amène ensemble, boum ! Ça fonctionne, tout est beau, la passion est puissante, le sentiment amoureux est présent.

Mais avec le temps, là, c’est l’expérience de l’âme qui commence à entrer en jeu, c’est l’expérience des personnalités qu’on voit chaque jour se développer, on aperçoit les entre-chocs de l’ego mâle, de l’ego femelle, ainsi de suite. Et c’est à ce moment-là que la puissance sexuelle commence à être lentement retirée pour permettre à ce couple de pouvoir continuer sur, ou en fonction d’autres valeurs plus subtiles, plus spirituelles, si vous voulez, ou plus mentales si vous voulez.

Sinon, le couple serait maintenu par cette force et l’expérience de l’âme va plus loins que ça. Les plans invisibles ont besoin que l’homme aille plus loin que ça, que l’homme soit amené à la femme à travers ce grand tremblement du corps astral, c’est normal, OK. Pour qu’on s’intéresse à quelqu’un, pour qu’on décide de former un foyer, d’avoir des enfants, ça prend quelque chose quand même de puissant.

Mais une fois que c’est fait ça, et qu’on a de l’habitude, qu’on vit ensemble depuis cinq, dix, quinze ans, à ce moment-là, l’expérience du couple, autrement dit, l’expérience des deux âmes doit aller plus loin que simplement cette puissance originale et primaire qui est la sexualité. Et c’est là que souvent les couples manquent de gaz, manquent d’oxygène, manquent de puissance créatrice, manquent de ressources.

DM : La question qui vient avec ça, c’est dans un processus de conscience ou de développement de la conscience, est-ce que les énergies sexuelles, les énergies sexuelles, est-ce qu’elles sont transposées où elles sont perdues temporairement ? En d’autres termes, l’autre étape dont vous parlez, à cause de la désynchronisation, là où la sexualité semble temporairement suspendue, est-ce que c’est une transposition de l’énergie sexuelle sur un autre plan pour tester le couple ? Ou c’est une autre énergie tout simplement ?

BdM : Non, ce n’est pas une transposition, ce qui se produit, c’est que rendu à ce stage-là, les illusions de chaque personnalité vont être utilisées contre la sexualité, exemple… Je vous donne un exemple simplement, excusez si je… La femme à dix-sept ans, elle était belle, elle avait des belles jambes droites, il n’y avait pas de gras, rendue à trente-cinq, trente, trente-cinq, quarante, il commence à se former un peu de cellulite. Les plans utiliseront la cellulite pour changer les vibrations !

La femme, quand elle est jeune, elle ne se maquille pas… Le type, il aime ça comme ça, et un jour pour une raison ou une autre, elle a rencontré quelqu’un, puis elle a décidé de se maquiller, elle a décidé de se donner un petit peu de couleurs, ainsi de suite, parce que l’automne… C’est-à-dire au printemps, c’est bon que… Bon, et le type n’aime pas ça !

Donc, ils vont se servir de ça pour faire interférence avec l’astralité sexuelle. Les plans… Je crois qu’une de mes plus grandes tristesses dans ma vie, ce n’est pas le fait que l’Homme soit inconscient, mais c’est que l’Homme ne connaisse pas l’invisible comme il le devrait, et comme il le peut. Et si l’Homme connaissait l’invisible comme il le peut, et il a les moyens, à ce moment-là, il verrait jusqu’à quel point il est réellement très assujetti, c’est pour ça que dans un couple, le partenaire ou les partenaires doivent réellement mater l’âme.

Mater ces petites stupidités qui font partie des personnalités, qui font partie des idées qui passent dans le cerveau, et qui amènent éventuellement le couple à ne plus vibrer cette énergie, à l’amener sous leur contrôle, comme “ils” semblaient l’avoir au début.

DM : Il y a beaucoup à dire mais mais malheureusement c’est la fin, on vous remercie beaucoup Bernard de Montréal.

BdM : Il y a beaucoup à dire parce que la conscience est infinie, donc l’Homme c’est un mystère qui doit se dévoiler au fur à mesure que lui-même est capable… Fin – Coupure.

mise à jour le 22/06/2024

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