CP-241 ET CP-242 Puissance et impuissance [fr]

CP-241 ET CP-242 Puissance et impuissance

“CP-241 : Première partie L’étude de l’impuissance chez l’être humain est, certes, le plus intéressant des aspects de sa conscience. Essayer de comprendre chez soi l’impuissance, sa source, sa raison d’être, sa fonction, sa nature, est un des grands défis …” BdM

 

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CP-241 : Première partie L’étude de l’impuissance chez l’être humain est, certes, le plus intéressant des aspects de sa conscience. Essayer de comprendre chez soi l’impuissance, sa source, sa raison d’être, sa fonction, sa nature, est un des grands défis que l’Homme peut se poser face à lui-même.

Nous avons tendance, les Hommes, à penser que la vie qui coule en soi, les forces qui font vibrer notre être sont ou peuvent être, dans toutes leurs conditions, sujettes à notre volonté. Et ceci n’est pas faux en lui-même, mais ce que nous ne réalisons pas, c’est que l’impuissance qui existe chez soi, en soi, est une condition de l’évolution de l’âme par rapport à notre esprit. Plus il y a chez l’être humain d’âme, de mémoire, moins il y a d’esprit, donc plus il y a de possibilités d’impuissance. Moins il y a d’âme, moins il y a de mémoire, plus il y a d’esprit, plus il y a de puissance.

Mais où se situe l’ego par rapport à la puissance de l’Homme ? Est-ce que l’ego vit une relation étroite avec l’âme ? Ou est-ce que l’ego vit une relation étroite avec l’esprit ? Dans la mesure où l’ego est prisonnier de l’âme, il est impuissant à manifester son esprit donc il vit un certain niveau d’impuissance. Dans la mesure où l’ego aussi est assujetti à l’esprit, il souffre d’une impuissance illusoire.

Donc chez l’Homme, il y a deux sortes d’impuissance. Il y a l’impuissance reliée au fait ou due au fait que l’ego est prisonnier de l’âme, et cette impuissance, l’Homme peut un jour la dépasser. Et il y aussi l’impuissance que l’ego vit par rapport à la puissance de son esprit, et cette impuissance est illusoire dans ce sens qu’à partir du moment où l’ego est très relié à son esprit, son impuissance est purement temporaire et elle fait partie du mouvement de l’esprit à travers ses corps dans le temps de l’esprit, dans la mesure où l’ego ne souffre pas du temps dont se sert l’esprit pour raffiner encore sa relation avec l’ego, autrement dit pour ajuster et augmenter le taux vibratoire du mental.

Donc l’impuissance réelle de l’Homme est face à son esprit, alors que l’impuissance illusoire de l’Homme est en relation avec l’âme. Et l’Homme doit connaître, comprendre, découvrir s’il vit une impuissance subjective ou s’il vit une impuissance objective. Dans le cas de l’impuissance subjective, l’Homme a la possibilité d’augmenter son rendement dans la vie en s’assurant très bien de ne pas empêcher ce rendement à cause de paramètres psychologiques d’ordre émotif ou mental faisant partie de sa personnalité.

Dans le cas de la puissance reliée à l’esprit, l’Homme qui a suffisamment avancé dans la conscientisation de son être sait, réalise et n’a aucun doute que cette puissance, elle est en lui et qu’elle est à la mesure de son être dans le temps de son esprit. L’ego doit comprendre la différence entre les deux impuissances. Il doit comprendre, savoir, que l’impuissance reliée à l’âme fait partie d’un travail qu’il doit faire sur lui-même, alors que l’impuissance reliée à l’esprit fait partie d’un temps utilisé par l’esprit pour sa manifestation à travers l’ego.

Donc les deux impuissances sont d’ordres différents : l’une représentant les failles de la personnalité, et l’autre représentant le temps que l’esprit doit utiliser pour se manifester. Donc l’Homme conscient qui souffrirait de l’impuissance de l’esprit ne souffrirait pas cette impuissance d’une façon psychologique, alors que l’Homme qui souffrirait l’impuissance de l’âme souffrirait cette impuissance de façon psychologique.

Si nous allons plus loin, l’impuissance qui ressort du fait que l’Homme n’a pas encore dompté ou maté sa personnalité lui créerait une souffrance, alors que l’impuissance reliée au mouvement de l’esprit à travers l’ego ne créerait pas chez l’Homme de souffrance parce que l’Homme, rendu à ce niveau d’évolution, saurait très bien que l’esprit se manifeste en puissance à travers lui dans son temps et que le temps de l’esprit convient parfaitement au temps de l’ego.

La puissance créative de l’ego issue de ses talents, issue de son rapport avec la mémoire de l’âme, est une puissance créative très différente de celle qui est issue de son esprit. Lorsque l’âme se manifeste à travers l’Homme pour lui donner une certaine puissance créative, cette puissance créative fait partie de l’expérience de l’Homme, elle fait partie de la relation étroite entre sa mémoire et son ego. Alors que dans le cas de la relation entre l’esprit et l’Homme, cette puissance créative est autre : elle est d’un autre niveau, elle n’appartient pas à la mémoire de l’âme donc elle ne peut pas appartenir, émotivement ou mentalement, à l’ego. Elle traverse l’être et elle lui permet, dans le monde, de se manifester.

Mais pour que cette puissance se manifeste, l’ego doit avoir atteint un niveau de maturité mentale, c’est-à-dire un état d’esprit capable de supporter le temps avec lequel travaille l’esprit pour se manifester. Alors que dans le cas de l’âme, l’Homme n’a pas à supporter le temps. Il peut même violer le temps et c’est justement parce qu’il viole le temps que souvent sa puissance créative lui sert plus d’expérience que de pouvoir.

Au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, l’Homme apprendra à ne plus violer le temps utilisé par l’esprit pour le mouvement de l’énergie à travers ses principes. L’Homme comprendra parfaitement la loi du temps, il ne pourra plus vivre la manifestation créative de sa puissance par rapport à des degrés égoïques de sa conscience. Donc il sera en puissance, mais il sera aussi libre de sa puissance, c’est-à-dire qu’il ne sera plus impliqué dans la qualité psychologique créative ou personnelle de sa puissance.

Alors que dans le cas de l’involution, ou dans le cas de l’Homme qui n’est pas encore arrivé à un plein entendement de la relation entre la puissance et l’esprit, ce dernier vit encore, ou est obligé de reconnaître que sa puissance est une qualité importante de sa personnalité, donc un besoin égoïque faisant partie d’une manifestation chez lui de sa personnalité.

La puissance créative, la relation entre le double et l’ego, est une puissance qui ne peut pas être assujettie à la personnalité de l’Homme. Et c’est justement à cause de cette condition que l’Homme vit une impuissance pendant très longtemps avant de pouvoir réaliser intégralement son lien avec l’esprit. Et c’est dans cet ordre de choses que l’Homme doit reconnaître et comprendre la différence entre l’impuissance reliée à l’âme et l’impuissance reliée à l’esprit.

L’Homme a des moyens à cause de sa mémoire, à cause de ses talents, à cause de sa culture, de se manifester dans une certaine puissance. L’éducation, l’expérience, ainsi de suite, lui permettent de sentir quelque part au cours de son avènement une certaine faculté créative. Mais cette faculté créative n’est pas en elle-même le point final du développement de sa puissance créative, mais au moins pendant ces années il peut travailler, il peut se donner sur le plan matériel suffisamment de puissance créative pour avoir l’impression qu’il n’est pas à la merci d’une défaillance perpétuelle.

Mais si l’Homme passe de l’inconscience à la conscience, de l’involution à l’évolution, il est très probable qu’à un certain moment, même s’il fut puissamment créatif à un certain niveau pendant l’involution, il soit obligé de vivre un grand vide pendant un certain nombre d’années, vide qui lui permettra de connaître et de comprendre tous les aspects de sa puissance créative reliée à l’âme pour l’amener éventuellement à vivre tous les aspects de sa conscience créative reliée à l’esprit.

Donc l’Homme nouveau aura une très grande mesure de la différence entre l’impuissance de la personnalité ou due à la personnalité, et l’impuissance reliée au fait que l’esprit n’est pas encore prêt à œuvrer ou à travailler à travers lui comme canal. Lorsque la source de la puissance chez l’Homme n’est plus reliée à l’ego dans la personnalité, cette puissance ne fait plus partie de l’Homme, elle fait partie de sa conscience. Elle ne fait plus partie de l’Homme qui puise dans la réserve de ses mémoires des aspects quelconques pouvant se manifester en une forme ou une autre de créativité.

L’Homme devient essentiellement canal, il devient essentiellement uni en esprit à sa source, et la puissance en elle-même n’est plus de l’ordre que fut la puissance créative qu’il pouvait exercer pendant l’involution. Cette puissance fait partie d’un autre temps, elle a une autre fonction, elle a un autre but et pour que l’Homme la vive, la connaisse, il doit être intérieurement parfaitement libre. Donc tant que l’Homme ne sera pas intérieurement libre, c’est-à-dire qu’il n’aura pas éliminé dans sa conscience humaine les aspects involutifs de son moi, il ne pourra pas connaître la puissance intégrale de son esprit. Ce que nous appelons l’impuissance dans la vie, c’est un lien avec le passé, c’est un lien avec une dimension de notre personnalité qui n’a pas été réduite à ses paramètres les plus simples, à ses aspects les moins polarisés.

Pour que l’Homme puisse connaître la puissance de son esprit, son être, son ego, doit être totalement dépolarisé sur le plan mental, sur le plan émotionnel, donc l’Homme ne peut pas sentir, d’une façon ou d’une autre, qu’il est assujetti à lui-même. Dans la mesure où l’Homme est assujetti à lui-même, ou qu’une facette de son être, de sa personnalité, le bloque, il ne peut pas connaître la puissance créative de son esprit, parce que déjà un certain travail doit être fait à ce niveau pour qu’il y ait renversement de cette polarité afin que le lien avec l’esprit s’établisse et que l’Homme, finalement, puisse sentir en lui-même cette grande liberté créative qui fait partie du mouvement de l’esprit à travers son véhicule.

Mais tant que l’Homme n’a pas résolu le problème fondamental de sa conscience personnalisée, tant qu’il n’a pas éliminé de sa conscience les aspects de sa personnalité qui font partie du lien de l’ego et de l’âme, il ne peut pas connaître la puissance, il ne peut pas être en puissance, donc à un niveau ou à un autre, il doit connaître une certaine impuissance. Et c’est cette impuissance qui créera chez l’Homme en évolution une certaine souffrance jusqu’à ce qu’il ait réglé avec lui-même les problèmes de sa personnalité, car la personnalité est en elle-même une condition psychique de l’être qui fait de l’ego un aspect abusé de la vie.

Et pour que l’Homme, ou l’ego, soit en conscience créative, ou qu’il exerce son pouvoir créatif à cause du lien avec l’esprit, il ne peut plus être abusé. Et c’est lorsqu’il n’est plus abusé par les traits internes de sa personnalité qu’il peut alors utiliser créativement l’énergie de l’esprit et devenir un être en puissance, c’est-à-dire un être capable de transformer, révolutionner à son niveau la fonction créative de l’intelligence pour donner à l’Homme ou à l’Humanité une nouvelle façon de voir les choses, une nouvelle façon de comprendre la vie et une nouvelle façon de détruire le passé qui ne sert plus dans un autre temps.

L’être qui souffre d’impuissance chronique est un être qui n’a pas mis le doigt sur les mécanismes profonds de sa personnalité. Et lorsque nous disons qu’il n’a pas mis le doigt, nous voulons dire qu’il n’a pas compris l’essentiel de ses illusions. Un être qui comprend l’essentiel de ses illusions est forcément amené à reconnaître l’essentiel de sa fusion. Et lorsque l’Homme reconnaît l’essentiel de sa fusion, il est en voie de puissance. Mais tant qu’il est obligé de vivre sous des voiles qui font partie de l’essentiel de ses illusions, il ne peut pas connaître la puissance de son esprit, donc il est obligé de vivre l’impuissance.

Et cette souffrance peut devenir très grande jusqu’au jour où, à cause de cette souffrance, ou par rapport à cette souffrance, il en arrivera à reconnaître en lui-même les subtiles illusions qui bloquent sa puissance et qui l’empêchent d’être parfaitement bien dans sa peau. Chaque être humain vit un mensonge personnel, chaque être humain se leurre à sa propre façon. Et ce qui est mensonge pour l’un ne l’est pas pour l’autre, mais chaque être humain en voie d’évolution doit en arriver un jour à pouvoir identifier ce mensonge, c’est-à-dire identifier cet aspect de lui-même qui le rend impuissant.

La créativité ou la conscience créative est simplement un phénomène d’énergie, donc ce n’est pas un phénomène de talent. Puisque c’est un phénomène d’énergie, tous les Hommes ont accès, à un niveau ou à un autre, à une forme créative de leur puissance. Mais tous les Hommes ne peuvent pas, dans un temps ou dans un autre, en arriver à témoigner de cette puissance parce que tous n’ont pas le même niveau d’évolution spirituelle, et tous n’ont pas non plus le même niveau de conscience mentale leur permettant de mettre le doigt sur cet aspect d’eux-mêmes qui les bloque et qui les empêche, ultimement parlant, de sortir de la survie pour entrer dans la vie.

L’Homme inconscient connaît ou peut connaître l’impuissance psychologique de l’ego mais il ne connaît pas l’impuissance de son esprit. Et même s’il ne souffre pas de l’impuissance psychologique de l’ego, qu’il a un certain succès dans la vie, il ne connaît pas, tout de même, l’impuissance de son esprit. Et l’Homme en évolution passera de la puissance ou de l’impuissance psychologique de l’ego, vers la prise de conscience de l’impuissance de son esprit qui l’amènera plus tard à la puissance de son esprit. Mais entre ces deux temps, il devra comprendre, réaliser, que l’impuissance face à son esprit n’est pas reliée à l’impuissance de l’ego.

L’impuissance de l’Homme face à son esprit n’a rien à voir avec l’impuissance de l’ego. L’impuissance de l’ego est un produit ou le produit de certains blocages d’énergie reliés à la personnalité, alors que l’impuissance de l’esprit est reliée au fait que l’Homme a besoin d’un corps mental très vibrant pour pouvoir absorber cette énergie de façon créative et de façon illimitée.

Donc si l’Homme en évolution vit de l’impuissance de l’esprit, il doit s’organiser pour ne pas vivre l’impuissance face ou par rapport à sa personnalité. Donc il doit se donner en attendant la capacité de travailler en exerçant le plus possible sa volonté, en exerçant le plus possible sa capacité de ne pas tomber dans le piège de la puissance de l’esprit où naturellement il vivrait des tensions, à cause d’une intelligence non manifestée ou non manifestable dans le temps où il se situe. Pour que l’Homme en arrive à pouvoir vivre de la puissance de son esprit, il faut qu’un certain travail ait été accompli dans le mental.

Donc l’Homme ne peut pas attendre après la puissance de l’esprit. Il doit en attendant vivre, il doit en attendant travailler, il doit en attendant se reposer avec les outils qu’il possède, avec les outils que la civilisation, la culture, l’éducation, l‘expérience lui ont donné. S’il veut passer de la puissance de l’ego reliée à la personnalité, à la puissance de l’ego reliée à l’esprit, et qu’il attend que l’esprit se déverse en lui, il souffrira énormément parce qu’il aura l’impression pendant de très longues années de ne pas être à la mesure de sa conscience, alors que la mesure de sa conscience fait partie du temps de l’esprit et non du temps de l’ego.

Donc l’Homme peut vivre l’impuissance par rapport à l’ego relié à la personnalité, ou il peut vivre l‘impuissance par rapport à l’esprit. Ce n’est pas l’impuissance par rapport à l’esprit qui est importante dans la vie de l’Homme, c’est l’impuissance par rapport à la personnalité. Et c’est cette première impuissance que l’Homme doit éliminer de sa vie, c’est cette première impuissance que l’Homme doit en arriver à corriger dans sa vie. Mais s’il s’occupe de la puissance de l’esprit à travers sa conscience et qu’il ne s’occupe pas de l’impuissance de l’ego à travers la personnalité, il attendra de longues années, il souffrira de grandes souffrances car l’esprit vient dans l’Homme dans son temps. L’ego ne peut pas forcer ou faire avancer le temps de l’esprit à travers la conscience humaine supramentalisée.

Donc l’Homme doit être extrêmement objectif, extrêmement réaliste, extrêmement près de la compréhension du fait que, pour le moment, il doit travailler, il doit utiliser les outils qu’il possède et non pas attendre pendant de longues années que l’esprit lui fournisse d’autres outils. Autrement dit, l’Homme en évolution doit être indépendant de l’esprit et dépendant de ce que sa programmation matérielle terrestre lui a donné pour travailler.

Si à l’intérieur de sa programmation il y a des aspects qui sont illusoires, par exemple s’il y a des illusions qui font de lui un être attendant que l’esprit se manifeste en puissance en lui, il vivra des souffrances qu’il devra un jour arrêter, stopper, sinon la vie n’aura plus pour lui aucun sens. C’est pour cette raison que l’Homme en évolution doit se fixer des objectifs, des objectifs raisonnables, réalistes, basés sur ce qu’il peut faire avec les outils qu’il possède et non pas des objectifs basés sur une puissance créative de l’esprit dont il ne connaît pas la teneur, dont il ne connaît pas la dimension et dont il ne connaît pas non plus la raison d’être à long terme.

Donc l’Homme doit se replier sur ce qu’il possédait auparavant et refaire marcher la machine de ses talents, la machine de son expérience antérieure, afin de pouvoir se donner en attendant une puissance créative équivalente à ce que cette machine peut lui rapporter, sans fixer dans son mental comme objectif ultime la puissance de son esprit issue d’un savoir nouveau.

L’Homme en évolution doit réaliser que l’esprit est une force et non pas simplement une manifestation de sa personnalité. L’esprit est une force qui engendre par elle-même, en relation avec l’Homme, et non pas simplement un aspect de l’Homme à la mesure de l’Homme. Il est très important que l’être conscient reconnaisse la différence entre les deux sortes d’impuissances possibles chez l’être humain. Il est important qu’il réalise que son impuissance est reliée à sa personnalité et qu’il comprenne que l’impuissance reliée à l’esprit est simplement une retenue d’énergie qui n’a rien à voir avec la personnalité.

Si l’Homme en arrive à comprendre ceci, il ne souffrira pas de son impuissance, il n’attendra pas la puissance de l’esprit, il utilisera les outils qui font partie de son expérience antérieure pour les rendre encore une fois utiles, mais cette fois d’une façon moins colorée par sa personnalité, moins colorée par l’ego infériorisé dans sa conscience. L’Homme comprendra que l’utilisation ou la réutilisation de ses talents, de son expérience, fait partie d’un besoin temporaire de vibrer à un certain niveau avant de pouvoir plus tard, dans un autre temps, vibrer à un niveau qui fait partie de sa fusion.

Que l’Homme soit fasciné par la puissance créative de l’esprit, c’est normal. Mais que l’Homme soit prisonnier de l’illusion de l’ego face à cette puissance, voilà une condition qui doit être transformée chez lui, éliminée chez lui, afin qu’il puisse retomber les deux pieds par terre, afin qu’il puisse revenir au réel de tous les jours et continuer à travailler mais cette fois d’une façon plus progressive, d’une façon plus légère, d’une façon plus libre dans l’ego.

Il est très important pour l’Homme qui se conscientise de mettre le doigt sur son impuissance, de réaliser que s’il est impuissant, c’est parce qu’il y a en lui des mécanismes illusoires, des façons de penser qui le coupent, qui le “sévèrent” (couper, séparer) d’une activité créative temporaire mais utile sur le plan matériel et aussi sur le plan psychologique. Lorsque l’Homme aura bien compris ceci, il entrera dans le temps de l’esprit et à ce moment-là, sa puissance créative prendra une autre envolée qui fera partie de son temps, qui fera partie de sa fusion, qui fera partie de sa conscience créative nouvelle alimentée par l’esprit. Mais d’ici à ce temps-là, l’Homme doit travailler, l’Homme doit se donner d’une façon intelligente ce dont il a besoin sur le plan matériel pour vivre et pour être suffisamment balancé dans ses énergies, afin de ne plus souffrir de la précondition à sa conscience, celle d’être dans la puissance de son esprit.

Il est évident qu’il sera donné à l’Homme nouveau de voir ou d’entrevoir, ou de même projeter une puissance éventuelle de l’esprit. Mais cette projection, cette vision de lui-même à long terme, ne doit pas arrêter son mouvement naturel, ne doit pas arrêter l’actualisation de ses talents, de son expérience. Lorsque l’Homme se conscientise et prend conscience de ses possibilités créatives ou de la puissance de son esprit, souvent à travers la puissance de l’esprit d’autres personnes, il perd contact avec lui-même, il perd contact avec les facettes de sa personnalité qui sont encore utiles, il perd contact avec ses facettes qui pourraient lui donner pendant un certain temps suffisamment d’espace libre pour travailler et vivre d’une façon qui convient à ses besoins actuels.

S’il projette dans l’avenir, s’il projette par rapport à l’esprit, il perdra la vision nette de son être actuel et il se forgera un fossé entre lui aujourd’hui et lui demain, et il souffrira intensément dans ce fossé parce que l’esprit ne sera pas encore prêt en lui pour se manifester en puissance. Donc l’Homme deviendra végétatif, l’Homme perdra le goût du travail, il perdra le goût de travailler dans la société, dans l’industrie, et cette perte de goût sera le début de l’affaissement moral de sa conscience personnelle.

Si l’esprit dans l’Homme est éveillé, il est en puissance. Si l’âme dans l’Homme est encore très active, elle est aussi en puissance. Mais elle doit être en puissance positive et non pas en puissance négative, de sorte que l’ego doit réellement comprendre en lui les forces, les tendances, les façons de penser qui font de lui un être assujetti à la puissance de l’âme, c’est-à-dire à la puissance de la personnalité.

Il doit faire vibrer en lui les aspects positifs de la personnalité et éliminer les aspects négatifs de cette même personnalité afin de pouvoir bénéficier de son expérience et de ses talents. Sinon, il sera forcé d’attendre pour l’esprit, il sera forcé d’attendre pour la fusion, la descente de l’énergie, il sera forcé de vivre dans le miroitement de cette puissance créative qui est celle de l’esprit en union avec l’ego. Donc il sera obligé d’attendre des années avant de pouvoir bénéficier de sa propre lumière. Il sera l’esclave du temps, il s’appauvrira dans ce temps et il sera malheureux.

Donc le plus grand conseil que nous puissions donner à l’Homme en évolution, c’est de ne pas se fixer trop dans la conscience de la puissance de l’esprit mais de se fixer profondément, en attendant, dans la réutilisation consciente de ses talents et de son expérience afin de pouvoir établir un pont entre le présent et l’avenir, un pont qui lui permettra de se suffire à ses besoins, un pont qui lui permettra de vivre, en attendant, d’une façon plus intelligente qu’il n’aurait pu le faire auparavant.

Mais si l’Homme se dilue, se diffuse et se détache trop de sa personnalité par des mécanismes égoïques illusoires, il découvrira qu’il n’est plus dans sa personnalité, qu’il n’est pas encore dans sa personne, donc il vivra un enfer psychologique. Il vivra un enfer vibratoire, psychique, il sera totalement malheureux et son intérêt pour l’évolution de sa propre conscience ne lui suffira plus. Il en aura marre de la conscience et il n’aura pas compris qu’il doit vivre d’abord de sa propre puissance psychologique avant de pouvoir vivre de la puissance de son esprit.

L’Homme doit aller chercher en lui-même ce qui fait partie de sa programmation et lui donner une valeur. Il doit aller chercher dans son expérience et ses talents les éléments essentiels et utiles à sa survie jusqu’au jour où, dans le temps de son propre esprit, il puisse se libérer d’un certain fardeau pour aller vers une vie légère, créative en puissance, ne demandant plus qu’il soit rattaché à l’expérience ou à ses talents, mais capable de faire exploser en lui une nouvelle dimension d’intelligence créative. Mais ceci prend le temps que ça doit, l’Homme ne peut pas le forcer, l’Homme ne peut pas l’accélérer. Tout ceci fait partie de la fusion de l’être et non pas de la prétention de l’ego.

Après s’être débattu pendant des années dans les éthers subtils d’une conscience en évolution, d’une conscience nouvelle, l’Homme doit apprendre à revenir sur la Terre en réutilisant ses anciens outils d’une façon plus partagée, plus équitable, plus intelligente, en attendant que d’autres aspects de son être se développent, mais non pas en fondant aujourd’hui sa vie sur un appointement futur avec son esprit.

CP-242 : Deuxième partie L’Homme sur la Terre est plongé dans une programmation qui fait partie de son expérience de vie. Cette programmation est totalement utilisée par son esprit pour la transmutation de ses principes. Lorsque l’Homme arrive à un âge de maturité en tant qu’âme, la programmation est plus difficile parce que l’esprit est plus présent en lui, donc l’intelligence de sa programmation plus évidente. Et lorsqu’il vit cette évidence, il commence à sentir en lui-même la lutte, le combat entre ce qu’il voudrait être réellement et ce qu’il ne peut pas être actuellement. Et ce combat se manifeste dans une impuissance, c’est-à-dire dans une incapacité d’être à la mesure de ce qu’il voudrait être.

Au cours de cette lutte, il transforme sa personnalité, il brûle en lui-même les obstacles et il en arrive éventuellement à une plus grande conscience des lois de sa propre vie. Mais il y a le danger que dans cette lutte, qu’au cours de cette lutte, il ait tendance à se flageller ou à subir un avenir dans un présent qui ne peut pas l’absorber. Autrement dit, l’Homme en évolution, ayant pris conscience de certaines choses, peut très bien prendre “sur-conscience” de certaines choses et ne pas avoir suffisamment conscience d’autres choses qui lui permettraient de vivre, lui permettraient de se donner ce dont il a besoin présentement avant que d’autres évènements dans sa vie viennent s’ajouter pour l’enrichir.

Donc alors qu’il prend conscience des mécanismes de la vie, il perd le réalisme de sa conscience personnelle et il s’attache au surréalisme d’une conscience en voie de transformation profonde. C’est là que l’Homme fait son erreur et c’est là que nous voyons, à travers l’expérience, des êtres qui ont par le passé bien fonctionné dans la société, se retrouver un jour totalement abattus, totalement impuissants et incapacités.

Pourquoi sont-ils devenus incapacités ? Non pas parce qu’ils ont pris conscience de certaines choses, mais parce qu’ils ont interprété certaines choses. Ils ont interprété une science nouvelle à travers l’illusion psychologique de l’ego au lieu de comprendre une science nouvelle au fur et à mesure où cette science devenait pour eux parfaitement la manifestation d’un équilibre nouveau dans leur conscience.

Nous considérons que toute science de l’esprit, toute science marginale, toute science ésotérique ou occulte, toute science qui dépasse le raisonnable – ou la raison pour donner à l’Homme une vision plus vaste de la relation entre l’invisible et le matériel – est dangereuse si l’Homme n’est pas suffisamment équilibré, suffisamment réaliste pour l’intégrer petit à petit en conservant les aspects de son inconscience ou les aspects de sa programmation dans le but de continuer à se donner sur le plan matériel ce dont il a besoin pour vivre.

Trop de personnes s’identifient avec une science ou une conscience nouvelle par rapport à un besoin intérieur de se transformer totalement afin de devenir totalement autre. Ceci est réel dans la mesure où, avec le temps, l’énergie de la conscience transforme l’Homme, mais ceci n’est pas réel et n’est pas valable dans la mesure où l’Homme lui-même est amené à une condition de vie qui pirate totalement ses possibilités et le force à devenir un être désemparé.

Pour s’avancer dans l’étude profonde et suprarationnelle de la conscience en évolution, il faut être très réaliste, il faut être très mûr, il faut être très libre d’illusions spirituelles ou métaphysiques ou occultes concernant la transformation de l’Homme. L’Homme ne peut pas être transformé d’un jour à l’autre, l’Homme se transforme graduellement au fur et à mesure où il prend conscience des lois et des mécanismes de son être planétaire. Mais en attendant, il faut qu’il vive, en attendant, il faut qu’il travaille et il ne peut pas se permettre de laisser passer ou filer entre ses doigts des talents ou des expériences au profit d’une conscience future dont il ne connaît même pas l’aboutissement éventuel.

Autrement dit, l’Homme en évolution doit établir un équilibre de plus en plus grand entre le réalisme de tous les jours, entre le fait qu’il appartient à une société, qu’il peut travailler dans une société, et l’autre fait qui lui donne la possibilité d’agrandir son champ de vision intérieure. Mais il faut qu’il puisse vivre ces deux aspects de sa conscience dans un même temps, sinon il devient englobé occultement par sa nouvelle science et devient un être végétatif, incapacité, malheureux qui rendra d’autres autour de lui malheureux.

Ceci n’est pas bon, ceci n’est pas intelligent et ceci n’est pas valable. L’Homme a besoin de se protéger contre sa science intérieure. Il a besoin de se protéger dans ce sens qu’il doit utiliser la science intérieure pour comprendre sa vie, mais non pas l’utiliser pour détruire sa vie, à quelque niveau qu’elle soit, dans l’espoir qu’un jour elle deviendra grande, pleine, créative. Cet autre temps peut être très loin dans le temps et lui, qu’est-ce qu’il fera en attendant ? Donc l’Homme ne peut pas se permettre d’attendre la puissance de l’esprit et dans un même temps perdre sa propre puissance personnalisée. Il ne peut pas attendre que l’esprit lui donne le pouvoir de cette créativité extraordinaire au prix de perdre le peu de puissance qu’il possède aujourd’hui reliée à ses talents et à son expérience.

L’Homme a encore besoin de ses talents et de son expérience pour continuer son chemin dans la vie, son chemin à l’intérieur d’une conscience encore incapable de supporter parfaitement le feu de son esprit. Il a besoin de ses talents, il a besoin de son expérience pour se donner une vie où les besoins doivent être remplis, sinon il s’assujettit totalement à la vision intérieure de la puissance créative de l’esprit qui viendra un jour et il se met dans une condition extrêmement onéreuse où il peut en attendant tout perdre.

Donc l’Homme a avantage, l’Homme en évolution a avantage à regarder de très près ce qui le bloque maintenant et à constater que ce qui le bloque maintenant dans la vie n’a rien à voir avec l’esprit mais a à voir avec sa propre personnalité qui a perdu contact avec le domaine journalier de l’expérience de la vie. Cette perte de contact lui a enlevé la possibilité de réaliser que ses talents et ses expériences anciennes pouvaient encore servir aujourd’hui à se restructurer, pour aller chercher dans la vie ce dont il a besoin pour vivre et s’exécuter créativement à un certain niveau.

Demain, ce que l’esprit en fusion avec l’ego lui apportera, c’est un autre jour, c’est un devenir. Mais en attendant, il faut qu’il vive, il faut qu’il prenne soin de sa famille, il faut qu’il continue dans la société à travailler comme un Homme ordinaire. Mais si l’Homme veut devenir extraordinaire, “supraordinaire”, et qu’il n’a pas éliminé les illusions de sa conscience, il vivra ses illusions pendant une longue période et il en sera totalement souffrant.

L’esprit en lui se servira de ses illusions pour la transmutation de ses corps. Mais à quoi aura servi l’instruction ? L’instruction sert à protéger l’Homme contre l’esprit et dans un même temps lui faire réaliser la nature de l’esprit. Mais trop d’Hommes prennent l’instruction comme un tremplin vers l’esprit alors qu’eux-mêmes, en tant qu’êtres, se voient totalement incapacités par une instruction qu’ils ne comprennent pas parce qu’ils sont liés, empoisonnés par trop d’illusions sur le plan de la personnalité.

Ceci est grave, ceci est même dangereux parce que l’Homme, au lieu d’évoluer de façon agréable, il évolue de façon totalement désagréable. Qu’il y ait des aspects dans l’évolution qui soient désagréables chez l’Homme, c’est normal parce que l’Homme doit apprendre certaines choses qui font partie d’un domaine des lois de la conscience et de la vie que la science nouvelle lui permet de comprendre. Mais que cet état désagréable de vie se perpétue pendant des années, et des années, et des années, parce que l’Homme a occulté sa conscience à un point tel où il a perdu complètement la possibilité de se maintenir les pieds fermement enracinés dans le sol, c’est une aberration.

Et ce sera l’aberration de plusieurs qui n’auront pas compris et réalisé que les besoins de l’Homme, les besoins les plus simples de l’Homme, doivent être remplis avant que la puissance de l’esprit puisse servir l’être en évolution. Avoir de l’esprit, être dans son esprit, demande de l’ordre dans la vie mentale et émotive, et physique de l’Homme. Un Homme qui n’a pas d’ordre dans sa vie mentale, émotive et physique souffrira de la descente de l’énergie de l’esprit dans ses principes. C’est évident, puisque l’esprit est une dimension de son intelligence qui doit l’amener avec le temps à comprendre parfaitement ce qu’est l’équilibre entre l’ego et la lumière.

Il est évident que ce n’est pas l’esprit qui va expliquer à l’Homme, ou qui va dire à l’Homme, ou qui va parler à l’Homme de cet équilibre : l’Homme doit le découvrir par lui-même. Mais il lui sera plus facile de le découvrir s’il est moins empoisonné par des illusions spirituelles ou occultes concernant l’évolution de sa conscience, ou concernant le développement de son être vers une puissance intégrale de l’esprit.

Si l’Homme vit de l’impuissance, ce n’est pas à cause de son esprit, c’est à cause de l’âme qui lutte pour conserver son pouvoir sur lui parce que, que l’Homme soit puissant au niveau de l’ego à travers la personnalité qui utilise les outils de l’expérience ou du talent, ou qu’il soit puissant à un autre niveau, simplement au niveau de l’esprit, les deux puissances créatives ou les deux niveaux de puissance créative sont pour lui valables. Mais dès que l’Homme s’intéresse au domaine de l’esprit, dès qu’il commence à comprendre les lois occultes de la vie, il s’installe en lui une lutte, un combat entre les forces de l’âme et les forces de l’esprit.

Et l’Homme, au lieu d’utiliser les outils, les talents, l’expérience pour maintenir l’équilibre entre les forces de l’âme et les forces de l’esprit, s’allie complètement avec les forces de l’âme, donc il devient un être souffrant, ou il s’allie complètement avec les forces de l’esprit et il devient un être souffrant. Donc dans les deux cas, l’ego joue une partie perdante. Que l’ego vive l’impuissance par rapport à l’âme ou qu’il vive l’impuissance par rapport à l’esprit, il doit connaître les lois, le jeu de cette impuissance. Ainsi, lui, il est libre.

Par exemple, s’il vit l’impuissance par rapport à l’âme, il doit reconnaître qu’il y a en lui des aspects qui conditionnent sa volonté à travers l’émotivité qu’il a de lui-même. S’il vit l’impuissance par rapport à l’esprit, il reconnaîtra que l’esprit se meut dans un temps qui lui convient, et lui, en tant qu’être, ne sera pas affecté émotivement ou mentalement par le temps que prend l’esprit pour se manifester. Mais dans un cas ou dans l’autre, l’Homme doit être totalement libre des forces de l’âme ou des forces de l’esprit. Autrement dit, il doit être le produit d’une synthèse, il doit être capable de comprendre ce qui se passe au niveau de sa personnalité qui bloque sa puissance créative à un certain niveau, comme il doit être capable de comprendre pourquoi il est bloqué, sur le plan de la puissance de son esprit, à un certain niveau, lorsqu’il est dans cette énergie.

Donc dans les deux cas, il ne souffre plus. Mais si l’Homme est bloqué par les forces de l’âme, de la personnalité, et qu’il croit qu’il est bloqué par l’esprit, il est dans de grandes illusions. Et s’il est bloqué par les forces de l’esprit et qu’il croit que ce sont les forces de l’âme, il est encore prisonnier d’une grande souffrance. Donc dans les deux cas, l’ego doit être libre, c’est-à-dire que l’Homme doit avoir la science mentale de sa personnalité et aussi il doit avoir la science mentale de son énergie.

Ayant la science mentale de sa personnalité, il peut forcer en lui son être à se réconcilier avec l’aspect réel de sa vie. S’il a la science mentale de son énergie, il ne souffrira pas de la retenue d’énergie et il continuera à vivre en fonction du mouvement qu’il doit exécuter pour s’amener à faire ce qu’il doit faire.

Mais lorsqu’un Homme est rendu à un haut niveau d’évolution mentale et qu’il ne souffre plus de l’impuissance reliée à l’âme, déjà il connaît très bien les lois de l’impuissance temporaire reliée à l’esprit, donc il ne souffre plus de son esprit, donc l’ego est en paix même dans l’absence de créativité. Mais lorsque l’Homme est encore au stage de la puissance de l’âme sur sa conscience, lorsqu’il est encore au stage où il est forcé, pour des illusions quelconques, de vivre une certaine impuissance reliée à des mécanismes animiques, à ce moment-là il a avantage à parfaitement comprendre que le problème est avec lui-même et non pas avec l’esprit.

Le problème est avec lui-même dans ce sens que lui-même doit voir ses propres illusions utilisées par l’âme pour le garder dans une situation d’incapacité créative. Les forces de l’âme sont très présentes chez l’Homme en évolution, de même que les forces de l’esprit. Mais les forces de l’âme sont beaucoup plus capables de créer en lui l’illusion de l’impuissance que les forces de l’esprit puisque déjà, une fois que l’Homme est dans les forces de l’esprit ou qu’il est dans sa lumière, il comprend les lois de l’action ou de l’inaction.

Mais lorsque l’Homme est dans la personnalité, lorsque l’Homme est empoisonné par l’âme, il ne connaît pas les lois de l’action ou de l’inaction. Donc il souffre sur le plan de la personnalité, alors qu’il pourrait se désengager de cet empoisonnement, de ces voiles, de ces illusions, pour commencer à fonctionner, pour pouvoir perpétuer pendant un certain temps un certain mouvement qui lui permettrait sur le plan matériel de se donner ce dont il a besoin jusqu’à ce qu’il passe à un autre niveau d’évolution créative où il pourra se donner ce dont il aura besoin à une autre échelle.

Mais il doit d’abord se donner ce dont il a besoin à l’échelle la plus primaire de son existence planétaire aujourd’hui et maintenant. Il ne peut pas attendre demain que les grandes forces créatives, que les grandes pluies diluviennes de son esprit le détachent de la survie pour le projeter dans un temps nouveau où la vie est totalement libre et en puissance créative permanente. Ceci demande de la maturité, ceci demande du réalisme et ceci demande que l’Homme cesse de vivre sa vie par rapport à des illusions de quelque ordre qu’elles soient.

L’Homme doit cesser de vivre ses illusions à quelque niveau que ce soit. Donc s’il n’est pas en puissance créative à un certain niveau, au niveau le plus bas, au niveau des talents et de l’expérience, c’est qu’il y a en lui des mécanismes qui le bloquent et c’est à lui de les débloquer. Un être, par exemple, qui serait prisonnier d’un complexe d’infériorité, complexe qui l’empêcherait d’en arriver à atteindre une certaine puissance créative sur le plan de sa personnalité en fonction de son expérience et de ses talents, serait obligé quelque part dans le temps de faire éclater ce complexe d’infériorité afin de pouvoir se donner ce dont il a besoin maintenant.

Car ce complexe d’infériorité n’est nullement rattaché à l’esprit, il est rattaché à l’âme. Autrement dit, tout obstacle dans la vie de l’Homme, même s’il est en voie d’évolution de conscience supérieure, tout obstacle dans la vie de l’Homme est soit rattaché à des forces de l’âme, soit à des forces de l’esprit et c’est à lui de le savoir, et il doit le savoir, précisément. Et je peux assurer que l’Homme qui vit des obstacles par rapport à sa vie de tous les jours, il ne vit pas d’obstacles par rapport à l’esprit, il vit des obstacles par rapport à l’âme. C’est l’âme qui crée des conditions, des reflets, des histoires, des miroitements, des voiles qui piègent l’ego et qui font penser à l’ego ou qui font croire à l’ego que c’est l’esprit en lui qui le boycotte.

Ce n’est pas l’esprit qui boycotte l’Homme, c’est l’Homme qui boycotte son esprit, parce qu’il est boycotté par les forces de l’âme. Et naturellement, ces forces de l’âme utilisent l’énergie émotionnelle, l’énergie mentale, la mémoire, le passé, pour soulever en l’Homme le doute face à lui-même, pour soulever en l’Homme des craintes, des inquiétudes, des anxiétés de toutes sortes qui font qu’il ne peut plus utiliser ses talents ou son expérience passée dans un contexte de conscience nouvelle, et qui le forcent naturellement à attendre que l’esprit vienne en grand seigneur lui ouvrir les portes de la science totale où la puissance créative jaillirait de son mental comme l’eau jaillit du rocher.

Mais quelle souffrance en attendant, et quelle illusion extraordinaire ! Notre expérience nous a démontré que les gens très occultés, les gens très avancés dans l’étude intérieure de l’Homme sont ceux qui ont le plus de difficultés à se créer des vies qui ont de l’allure. Pourquoi ? Parce que ces êtres souffrent le plus de la lutte entre l’esprit et l’âme. Et qui est-ce qui ramasse les pots cassés ? C’est l’ego. C’est l’ego qui souffre de cette lutte, c’est l’ego qui est empoisonné par des vibrations puissantes mais non intégrées, c’est l’ego qui est piégé dont les moyens sont confisqués par une sensibilité intérieure qui n’a pas été ramassée.

Ce n’est pas la lumière de l’Homme qui est le problème, ce sont ses ténèbres qui veulent faire de la lumière un point de rencontre éventuel entre l’ego et son potentiel créatif. Donc si l’Homme vit de l’impuissance, qu’il regarde dans les régions sombres de sa personnalité au lieu de regarder dans les claires atmosphères de son esprit. L’esprit n’est pas anti-mouvement, il n’est pas anti-créativité, mais il a son temps. Alors que l’âme, elle, est anti-Homme et fait miroiter tout ce qui est possible en utilisant même les idées que l’Homme peut avoir de la science de l’invisible de l’esprit pour garder son ego, pour garder l’ego dans une situation de souffrance.

Donc c’est à l’ego lui-même de devenir réaliste et de revenir sur le terrain des vaches, mais avec une conscience plus évoluée qu’auparavant. Le grand signe de l’Homme qui est en harmonie avec son esprit et qui n’est plus affecté, ou moins affecté par les forces de l’âme, c’est l’ordre qu’il peut créer dans sa vie. Un Homme qui a de l’ordre dans sa vie – et lorsque nous parlons d’ordre dans la vie, nous parlons d’ordre à tous les niveaux, dans le mariage, dans le travail, et ainsi de suite – autrement dit l’Homme qui se donne une vie qui fonctionne, qui est fonctionnelle et conscientisée, a la capacité de savoir, de réaliser intérieurement que l’esprit ou la puissance créative de l’esprit n’est plus pour lui un problème. Et aussi il a la capacité de réaliser que ses talents et ses expériences le servent aujourd’hui dans un cadre de conscience nouvelle.

Mais l’Homme qui ne sait pas donner de l’ordre dans la vie, autrement dit l’Homme qui a tellement occulté sa vie qu’elle est devenue un désordre naturel ou même un désordre occulte, ou même un désordre supporté par des contentions occulte, est extrêmement immature dans son mental, donc automatiquement et naturellement, est piégé par les forces de l’âme.

Nous avons tendance, parce que nous sommes nouveaux à l’expérience, à croire que l’esprit, c’est tout dans la vie de l’Homme, lorsqu’en fait l’esprit en équilibre avec l’Homme, c’est la totalité de ce qui doit être composé. Nous avons tendance à croire que la créativité, la puissance créative de l’esprit, c’est tout dans la vie de l’Homme, lorsqu’en fait la créativité ou la puissance créative de l’esprit à travers l’ego est l’outil utilisé par l’Homme conscient pour traverser les ténèbres de la vie et se donner sur le plan matériel, alors qu’il est sur le plan matériel, les choses dont il a besoin pour balancer, équilibrer sa très grande sensibilité.

Donc l’esprit, ou la science intérieure, ou le savoir intérieur, n’est pas en lui-même et pour lui-même la finalité de l’Homme. C’est la transmutation de ce savoir en action qui est la finalité de l’Homme. C’est la transmutation de cet esprit, de cette énergie en activité créative sur le plan matériel pour les besoins de l’Homme, pour l’équilibre de ses principes, qui représente la finalité réelle de l’Homme.

À partir de ce moment-là, l’Homme ne vit plus l’impuissance de l’esprit et déjà il a dépassé depuis très longtemps l’impuissance de l’âme. Mais pour en arriver à ne plus souffrir de l’impuissance dans l’esprit, il faut qu’il en arrive à dépasser l’impuissance de l’âme, parce que l’âme est le premier obstacle de l’Homme, alors que l’esprit représente pour lui la descente de la volonté dans la matière. Donc ce n’est pas l’esprit de l’Homme qui est un problème. L’Homme est à la recherche de son esprit comme s’il était à la recherche d’un faisan dans le bois. L’esprit de l’Homme, il est déjà présent dans sa totalité, mais ce sont les forces de l’âme qui bloquent l’Homme et qui lui donnent l’impression que c’est son esprit qui le bloque.

Et l’Homme doit regarder dans l’âme et non plus dans l’esprit, donc il doit regarder dans le nombril et non plus dans la tête. Autrement dit, il doit regarder plus près de lui-même, il doit regarder dans les éléments émotifs et mentaux subjectifs de sa conscience personnalisée, il doit regarder dans la programmation, il doit regarder dans les illusions. Il n’a pas à regarder dans l’esprit. L’esprit est toujours présent, l’esprit est toujours là, l’esprit est toujours en puissance, mais l’âme dans l’Homme retient sa capacité créative au niveau de ses talents et de ses expériences.

Autrement dit, transmutez l’âme et vous aurez l’esprit. Mais attendez après l’esprit et vous ne pourrez que continuer à perpétuer le pouvoir de l’âme sur votre conscience. C’est dans ce sens que la différence entre l’impuissance de l’Homme par rapport à l’esprit, ou l’impuissance de l’Homme par rapport à l’âme, est importante. L’Homme doit la voir, cette différence, il doit la comprendre et mettre le doigt dessus. Si l’Homme ne peut pas aller travailler dans la société parce qu’il est gêné, c’est un phénomène de l’âme, ce n’est pas un phénomène de l’esprit. Si l’Homme ne peut pas aller travailler dans la société parce qu’il trouve les gens autour de lui trop inconscients, c’est un phénomène de l’âme, ce n’est pas un phénomène de l’esprit. Si l’Homme ne peut pas aller travailler dans la société, dans la compagnie, parce qu’il a un complexe d’infériorité, ce n’est pas un problème de l’esprit, c’est un problème de l’âme.

Donc que l’Homme résolve ses problèmes animiques et il aura accès à son esprit. Donc il ne souffrira plus de l’impuissance de l’âme ou par rapport à l’âme, il vivra la puissance par rapport à l’esprit. Ou si l’esprit décide, pour une raison ou une autre de retenir sa puissance créative, l’ego n’en souffrira pas parce qu’il aura compris que la puissance de l’esprit est toujours en permanence présente, alors que la puissance de l’Homme par rapport à ses talents, par rapport à ses expériences peut être retenue, colorée, imbriquée, infirmée, incapacitée par la mémoire de l’âme ou par les mécanismes subtils ou pas trop subtils de la personnalité.

Lorsqu’un Homme ne travaille pas, ce n’est pas parce que son esprit le retient. C’est parce que lui est affecté par des courants astraux dans sa conscience, parce que lui est empoisonné par certaines illusions, parce que lui attend que l’esprit se manifeste dans toute sa puissance à travers ce petit corps, cette petite conscience humaine, cette petite mentalité de merde.

Il y a des êtres qui, avant la conscientisation, ont été chefs d’entreprise, ont fait des choses, toujours dans le cadre de l’âme mais supportée de loin par l’esprit. Et aussitôt que ces êtres ont commencé à prendre conscience de l’esprit ou de la mécanique occulte de l’Homme, qu’ils ont commencé à prendre conscience des lois de l’âme, ils ont cessé d’être chefs d’entreprise pour devenir des infirmes, pour devenir des êtres en quête de conscience, pour devenir des êtres capables de dire : “Ah ! Ben moi, je suis conscient, Monsieur, je ne travaille plus dans l’entreprise. Les gens dans l’entreprise sont trop inconscients pour moi”.

Quelle illusion ! Effectivement, ils sont inconscients, mais ce sont eux chaque année qui vont en vacances, ce sont eux qui ont le loisir d’avoir des maisons, d’avoir des autos et de manger tous les jours et de payer leur loyer. Alors que vous Messieurs, les êtres conscientisés, les êtres supramentaux, vivez plutôt une mentalité de porte-manteaux.

Donc il est grand temps que l’Homme en voie d’évolution de conscience réalise à quel niveau il vit son impuissance. Est-ce qu’il la vit par rapport à lui-même ? Et je dis oui. Ou est-ce qu’il a l’impression de la vivre par rapport à son esprit qui la retient ? Et je dis non.

Donc si nous avons accès à comprendre des choses qui amènent dans notre vie une nouvelle énergie, si nous avons accès à comprendre des choses qui font de notre vie une plus grande réalité, nous devons y aller par étapes et nous devons respecter les étapes où l’Homme doit travailler encore dans l’industrie, dans l’industrie des autres. Et lorsqu’il aura composé parfaitement avec le fait de travailler dans l’industrie des autres, il aura suffisamment transmuté l’âme pour que l’esprit ensuite s’épanouisse en lui et que demain, oui, il puisse créer sa propre industrie et inviter des gens sensibles, conscients à travailler avec lui dans une harmonie qui fera partie d’une nouvelle conscience sur le plan matériel.

mise à jour le 20/06/2024

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