CP-229 La crainte de perdre son temps
“La majorité des Hommes, des êtres, vivent d’un problème profond, problème rattaché à la réflexion de l’ego qui se situe face à l’impression de perdre son temps. La crainte de perdre son temps ou l’impression de perdre son temps est caractéristique de …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
La majorité des Hommes, des êtres, vivent d’un problème profond, problème rattaché à la réflexion de l’ego qui se situe face à l’impression de perdre son temps. La crainte de perdre son temps ou l’impression de perdre son temps est caractéristique de l’ego involutif. Elle est caractéristique de l’insécurité psychologique de l’Homme face au mouvement de l’énergie à travers lui et face aux modulations de cette énergie-là, c’est-à-dire aux façons particulières qui la caractérisent.
L’impression que peut avoir l’Homme de perdre son temps est tellement rattachée aux conditionnements psychologiques vis-à-vis de sa culture, ou par rapport à sa culture, qu’il est très difficile pour l’Homme de s’apercevoir jusqu’à quel point il baigne dans une illusion profonde qui a pour conséquence de brouiller les signaux intelligents de sa vibration, de sa conscience. Plus les signaux de sa conscience sont brouillés par des mécanismes égoïques d’habitudes foncièrement conditionnés par son environnement, moins l’Homme a de facilité de mettre les doigts sur les mouvements subtils de son énergie, donc moins il a de facilité à se percevoir durant la journée en conscience, donc moins il a de l’habilité à sentir sa conscience et conséquemment, moins il agit consciemment.
La crainte de perdre son temps ou l’impression de perdre son temps est reliée au fait que l’ego n’est pas suffisamment conscient du mouvement de l’énergie à travers ses sens. Et cette inconscience le force à réfléchir sur la valeur de l’action au lieu de simplement s’harmoniser avec le mouvement vibratoire de sa conscience. Et si l’énergie de la conscience est au ralenti, c’est-à-dire que si l’ego n’a pas l’impression d’avoir ou de pouvoir s’exécuter, il devient automatiquement inquiet et anxieux, et cet anxiété-là coupe son énergie, l’amène sur une autre voie, une autre “track” (voie, route) et le force à manifester des actions qui ne sont pas le produit de sa conscience, mais le produit de la surexcitation de l’ego ou de son anxiété.
Pour que l’Homme vive sa conscience quotidiennement en harmonie parfaite avec elle, il faut que l’ego connaisse une certaine transparence à l’énergie. Et ceci demande que lui s’habitue à ne pas faire interférence, autrement dit à ne pas s’impliquer psychologiquement dans la valeur de l’action. Ceci n’est pas facile parce que l’Homme involutif est habitué de vivre sa conscience à partir de l’impression d’un libre arbitre, à partir d’une position psychologique qui définit le mouvement de l’action. Alors que l’Homme nouveau, lui, vivra sa conscience par rapport à son mouvement vibratoire, par rapport à sa propre dynamique, et l’Homme devra apprendre – et ce ne sera pas facile parce qu’il est très conditionné – mais il devra apprendre à vivre de sa conscience, à vivre en conscience, à toujours être au centre de sa conscience. Et c’est là qu’il s’apercevra que les actions ont un courant qui, par lui-même, définit la qualité de l’action et rapporte ces actions dans un cadre qui est parfaitement harmonisé aux événements qui, alors, évoluent dans un mouvement parallèle avec lui.
Avoir la crainte de perdre son temps est un empêchement très sérieux à l’évolution et au raffinement des mécanismes psychiques de l’ego. L’être humain n’est pas simplement constitué sur le plan mental inférieur, il est aussi constitué sur un plan supérieur, un plan d’ordre psychique, un plan extrêmement subtil dont le mouvement de l’énergie est essentiel à la réalisation par l’ego de la lumière dans son mental. Et si l’ego se bloque de cette énergie parce qu’il a peur de perdre son temps, s’il n’est pas capable de se laisser aller au mouvement créatif de cette énergie-là, que ce soit un mouvement d’action ou un mouvement de repos, l’ego enchaîne en lui des forces inférieures, il astralise son mouvement et se coupe de la réalisation créative de sa conscience, de sorte qu’il donne à sa vie une qualité inférieure à ce qu’elle pourrait et devrait être en réalité.
Craindre de perdre son temps est une illusion de l’ego, et aussi elle représente l’inaccessibilité de l’ego à sa conscience universelle. Et cette inaccessibilité-là devra un jour, chez l’Homme conscient, être remplacé par la fluidité instantanée émanant des courants supérieurs vers l’ego et donnant à l’ego un accès créatif à sa conscience à tous les moments de la journée. Mais pour ce, il faudra que l’Homme apprenne à faire confiance à la qualité vibratoire et à la dynamique de sa conscience. S’il n’apprend pas ceci et qu’il fonde la sécurité de la valeur de son action sur la réflexion égoïque, sur la participation active et anxieuse de l’ego subjectif, l’Homme perdra conscience de la valeur de sa conscience créative, il perdra conscience de la créativité qui naît du mouvement instantané de son énergie, et il sera obligé de fonder sa conscience sur des activités mécaniques qui ne le mèneront, à long terme, nulle part.
La conscience créative a sa propre raison d’être. Elle a sa propre dynamique. C’est comme si elle a ses propres yeux. Et l’Homme doit apprendre à regarder à travers les yeux de cette conscience afin de donner à sa propre vision un éclat intérieur, au lieu de lui donner un éclat purement superficiel.
Avoir peur de perdre son temps est tellement enfantin, si nous regardons le pouvoir de la puissance créative, son étendue, sa perfection, que l’Homme involutif ou l’Homme qui n’est pas suffisamment conscient de lui-même peut difficilement réaliser à quel point il est embourbé dans sa vie et à quel point il embourbe sa vie. Il y avait un vieux dicton dans le temps qui disait : “Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas”. Et nous pourrons dire demain : “La conscience a ses raisons que l’ego ne prévoit pas.” Et si l’ego ne se laisse pas baigner dans cette énergie, dans ce mouvement d’énergie, il ne pourra jamais prévoir les subtilités de l’action créative de la conscience, et il sera obligé de vivre sa vie mentale en fonction de paramètres psychologiques extrêmement écourtés en ce qui concerne la réalité totale de son mouvement créatif.
Donc sa vie, au lieu de s’agrandir, de s’épanouir, de prendre des dimensions nouvelles, deviendra de plus en plus un cercle qui se renfermera sur lui-même jusqu’au jour où l’Homme, l’ego inconscient, se sentira étouffé par la vie parce qu’il n’aura pas osé sentir, percevoir l’intelligence créative de sa propre conscience. Il aura voulu bloquer, enligner, encadrer cette énergie, alors que dans le fond cette énergie n’a pas besoin de cadre. Elle est elle-même cadre, elle est elle-même parfaite, elle est elle-même créative et expansive.
Donc l’Homme n’a pas… l’Homme inconscient n’a pas à donner de l’expansion à sa vie. Sa conscience peut lui donner toute l’expansion dont il a besoin. Mais si, parce qu’il a peur de perdre son temps, qu’il fait ci, qu’il fait ça, qu’il n’arrête pas de faire ceci, qu’il n’arrête pas de faire cela, il perd de l’énergie, il se désensibilise, il déséquilibre ses sens. Et s’il fait ceci pendant des années et des années, vient un point où l’équilibre subtil entre ses centres d’énergie se rompt et il ne peut plus revenir à une conscience de plus en plus intégrale.
Avoir peur de perdre son temps équivaut à l’astralisation de certains courants d’énergie chez l’Homme. Et moins il est capable de se couper de cette mauvaise habitude, moins il peut grandir, croître vers une conscience intégrale. L’être humain a besoin de repos et la conscience de l’Homme sait ce dont il a besoin comme repos. Et si l’Homme, parce qu’il a peur de perdre son temps, s’empêche de se reposer, s’empêche de faire des arrêts là où dans le temps il le doit, il se conditionne à un rythme de vie qui n’est pas réel, qui n’est pas sain et qui n’est pas relié à l’activité normale créative de son énergie. Donc au cours des années, il perd une sensibilité à lui-même et il s’assujettit à ces courants astraux qui éventuellement l’infirmeront, l’inviteront à des attaques sur le plan du corps matériel, l’inviteront à un déséquilibre de ses forces vitales.
L’Homme est un être extrêmement complexe, extrêmement subtil dans sa composition. Et sa conscience, qui le connaît parfaitement, est le seul point de référence qui puisse exister pour lui donner un équilibre sur tous les plans de la vie. S’il a peur par contre de perdre son temps, il véhicule une illusion qui, au lieu de le faire grandir, de le stabiliser, graduellement elle le déstabilisera, elle amenuisera ses forces et elle empêchera que les mécanismes subtils de sa composition totale, surtout en ce qui concerne son système nerveux, soient déséquilibrés et performent de moins en moins bien.
Pour l’Homme nouveau et l’évolution de sa conscience, la réalisation de ceci est essentielle parce que l’Homme nouveau aura besoin demain de vivre à un rythme qui convient parfaitement à sa conscience. Et ce rythme n’est pas nécessairement logique dans le sens égocentrique du terme, mais il est intelligent dans le sens global de sa conscience créative. Si l’Homme, pour des raisons de réflexion, va à l’encontre de ce rythme, il va à l’encontre de lui-même, à l’encontre de sa santé émotive, mentale et éminemment de sa santé physique.
L’Homme est un être anxieux de nature et son anxiété fait partie du manque d’équilibre entre sa conscience et ses centres d’énergie. Cette anxiété est amplifiée lorsqu’il craint de perdre son temps parce qu’à ce moment-là, il ne se donne pas au niveau de sa conscience le rythme de vie dont il a besoin, pour que ses énergies s’équilibrent et que son mental s’appuie sur un mouvement de sa conscience, où la réflexion est de plus en plus diminuée, de sorte que son corps émotionnel devient de plus en plus calme, de plus en plus ajusté au mental.
Lorsque l’Homme aura appris à corriger cette dépendance psychologique sur les mouvements astraux de sa conscience, il découvrira que la vie est beaucoup plus facile, beaucoup plus organisée, beaucoup plus directionnelle qu’il ne l’aurait cru auparavant. Il verra que dans le fond, il ne peut jamais perdre son temps parce que le temps fait partie de l’esprit et non de la conscience psychologique de l’Homme.
Ce que l’Homme s’attribue comme “temporanéité” n’est que la réflexion psychologique de l’ego sur la valeur des évènements, alors que dans le fond, l’ego et la conscience devraient être dans un état d’unité suffisamment développé, pour que les évènements dans la vie s’enchaînent par rapport au mouvement de la conscience et que cette dernière puisse manifester son intention créative en fonction d’elle-même, au lieu de la manifester par rapport à la réflexion égoïque qui trouble l’équilibre de l’énergie et désengage instantanément l’Homme de sa conscience universelle.
Le désengagement de l’ego de sa conscience universelle, parce qu’il a peur de perdre son temps, représente dans le fond une incapacité psychique de supporter le vide, et cette incapacité fait partie de l’inconscience. Elle fait partie aussi de “l’inhabilité” (incapacité) chez l’Homme de supporter le mouvement créatif de son énergie, d’en supporter le temps, d’en supporter la qualité. C’est ainsi que lui perd petit à petit contenance, il perd conscience de lui-même, il perd de plus en plus son centre de gravité et il ne recouvre plus la sensation d’être uni dans sa conscience, d’être un avec elle. Et lorsque l’Homme ne sent pas cette unité de conscience, il est obligé, sur le plan psychologique de l’ego, de se créer une diversion des artifices qu’il peut très facilement rationaliser comme étant nécessaires, comme faisant partie de certains besoins, lorsqu’en fait ces artifices ne sont que l’expression du déséquilibre de ses centres d’énergie.
Donc avoir peur de perdre son temps, non seulement cela représente-t-il un déséquilibre chez l’Homme, mais aussi un manque de centricité dans le mouvement créatif de sa conscience. Et tant que l’Homme n’est pas doué de cette centricité, c’est-à-dire de cet équilibre entre l’émotionnel et le mental, il ne peut pas composer parfaitement avec l’énergie, donc il ne peut pas vivre en paix, il ne peut pas vivre de la paix de l’énergie créative. Il ne peut pas vivre en harmonie avec lui-même, il est constamment débalancé, il sent constamment le mouvement sinusoïdal de l’énergie, il ne peut pas bénéficier de la permanence, parce qu’il est trop instable psychologiquement et psychiquement pour pouvoir supporter le vide, qui est dans le fond la fondation même de la permanence.
Que l’Homme veuille être actif, c’est une chose. Mais que l’Homme veuille toujours avoir quelque chose à faire par rapport à la réflexion égoïque, c’en est une autre. Que l’Homme ait beaucoup de choses à faire ou que l’Homme fasse beaucoup de choses par rapport au mouvement créatif de l’énergie, ça c’est une autre chose. Et l’ego doit prendre conscience de la différence entre ces deux aspects.
La conscience supramentale est une force créative en elle-même. Elle se canalise à travers l’ego. Elle n’a pas besoin que l’ego fasse interférence avec elle pour que se manifeste sur le plan matériel telle ou telle action. Et lorsque l’ego fait interférence avec cette conscience, il crée en lui-même une diversion de ses fonds d’énergie, de sorte qu’au cours des années, sans qu’il ne s’en rende compte, le pouvoir de l’énergie à travers ses sens ne se manifeste pas comme il devrait, de sorte qu’au cours des années ses centres sont déséquilibrés.
Le mental peut être suractivé, l’émotionnel surexcité et le physique lui, en prend le coup. L’Homme est une machine totale, et pour que cette machine fonctionne parfaitement, il faut que l’ego apprenne à lubrifier ses mouvements, c’est-à-dire à prendre conscience de la pression, de la subtilité, de l’intelligence derrière le mouvement sans que la réflexion prenne place pour couper ce mouvement et altérer le rythme de vie que l’Homme devrait avoir, afin de bien vivre et aussi de vivre longuement. Évidemment, tout ceci est lié au fait que l’ego involutif est en survie, tant sur le plan psychologique de l’émotion, du mental, que sur le plan matériel. Et c’est parce qu’il est en survie qu’il se sent obligé de faire quelque chose pour contrebalancer la tension que cette survie crée.
Mais lorsque l’Homme se conscientisera et qu’il deviendra plus apte à vivre de sa conscience créative, il sentira le mouvement normal de cette conscience à travers lui-même et il cessera d’avoir peur de perdre son temps. Et c’est alors qu’il verra que le temps réel, qui devrait être son temps réel à lui, coïncidera parfaitement avec le mouvement subtil de sa conscience sans que la réflexion, sans que l’action directe de l’ego vienne interférer avec ce rythme normal de vie.
L’Homme conscient découvrira alors que la vie, dans sa pulsation, dans son mouvement, manifeste une sorte de calme, une sorte de rythmique, une sorte de dynamique qui est très intéressante, parce qu’elle est très différente de ces mêmes trois éléments qui avaient été, au cours de l’involution, boycottés, brutalisés par l’ego qui avait peur de perdre son temps. L’Homme découvrira que la vie en elle-même est d’une simplicité évidente, mais évidente à lui et non pas nécessairement évidente à ceux qui feront partie de l’involution.
L’ego a tendance à vouloir contrôler ces évènements, ces mouvements, subjectivement, au lieu de les vivre d’une façon harmonieuse, ce qui équivaut à un autre niveau de contrôle, mais un contrôle sur soi et non pas un contrôle sur les évènements. Et la différence entre le contrôle sur soi et le contrôle des évènements, elle est très grande, elle est très subtile. Elle fait partie de la conscience supramentale. Elle fait partie de la réconciliation de l’Homme avec la vie. Elle fait partie du pouvoir de la vie à travers l’Homme, elle ne fait pas partie du pouvoir de l’Homme sur la vie. L’Homme aura le pouvoir sur la vie dans le sens créatif du terme, lorsqu’il aura mis de côté son pouvoir fictif sur la vie dans un sens subjectif. Et à ce moment-là, la vie sera à ses côtés. Elle sera prête pour lui, elle sera prête avec lui, elle sera toujours présente dans l’instantanéité de son action créative.
Mais s’il a peur de perdre son temps et qu’il veut compenser pour cet aspect ou cette qualité de vie qu’il n’a pas et qu’il ne comprend pas le besoin, la nécessité de briser, de fracturer ses anciennes habitudes, il ne pourra jamais réellement avoir le contrôle de la vie. Parce que la vie ne se laisse contrôler que dans la mesure où l’Homme se laisse baigner par elle. C’est alors qu’il y a une fusion entre l’Homme et l’esprit, c’est alors qu’il y a une unité dans la conscience et que l’ego fonctionne parfaitement par rapport aux dimensions psychiques et internes de lui-même, alors que ces mêmes dimensions fonctionnent pleinement par rapport à lui.
Lorsque l’Homme conscient apprendra à découvrir le rythme de sa conscience, il découvrira la subtilité de ces mouvements et c’est là qu’il percevra une sorte de continuité dans ces mouvements qui ne fait pas partie du mouvement mécanique de l’ego. Et cette continuité ne cessera de l’émerveiller parce qu’il verra que la conscience dans son mouvement, est globale, c’est-à-dire qu’elle entretient l’Homme à tous les niveaux de ses besoins – mental, émotionnel, physique – et qu’elle ne laisse jamais un espace ouvert à la manifestation créative de son énergie face à ses besoins.
Et c’est cette compréhension, cette réalisation qui désengagera l’ego et qui lui permettra finalement de comprendre que de vivre sur le plan matériel, en relation avec la dynamique créative de son énergie, équivaut à stabiliser de plus en plus ses plans de vie et de se donner à la longue un équilibre parfait dans le mouvement créatif de ses forces intérieures.
Par contre, si l’Homme poursuit la route de l’inquiétude face à la perte du temps, il augmentera, il taxera son système nerveux et bloquera certaines énergies essentielles à la vitalisation de son mental, de son émotif et de sa physicalité et il vivra une vie plus sujette à la maladie, une vie où les micro-organismes auront tendance à interférer avec le processus de normalisation des forces vitales, et il perdra graduellement au cours des années cette jeunesse qui fait partie de l’Homme et qui doit durer le plus longtemps possible, même si elle se transforme avec les années.
De sorte que l’Homme, rendu à un âge avancé, devrait garder cette jeunesse, une autre jeunesse qui transparaîtra à travers sa vue, son action, son allure, sa manifestation humaine. Il y a des Hommes sur la Terre qui sont d’un âge avancé, mais qui demeurent jeunes à tous les niveaux. Ce sont des Hommes qui ont vécu une vie de façon plus régulière. Et dans le cas de l’Homme conscient, ceci est encore plus réel, plus fondamental, parce qu’une fois conscientisé, l’ego canalise les énergies de sa conscience de façon à donner à ses centres d’énergie toute la vitalité dont ils ont besoin, à l’intérieur d’un rythme qui fait partie de sa conscience et qui n’est pas bloqué par l’ego lui-même.
Donc avoir peur de perdre son temps est inconsistant avec la réalité de l’Homme. Ceci fait partie de l’anxiété existentielle de l’ego, ceci est une illusion qui démontre que l’Homme est très loin de sa réalité. Il y a un ennui chez l’Homme rattaché à cette habitude, un ennui qui fait partie du fond intérieur de sa conscience. Ennui qu’il essaie de combler en faisant toutes sortes de choses, en faisant toutes sortes d’actions qui lui donnent l’impression de combler le vide. Effectivement, il comble le vide, mais il ne le comble pas de façon créative, il le comble de façon mécanique. Et quand l’Homme comble le vide de façon mécanique, il perd conscience, contact avec le vide qui, dans le fond, est plein, plein de sa propre lumière, plein de sa propre énergie créative.
Donc l’Homme qui vit à cause de sa condition existentielle une sorte d’ennui intérieur, doit faire attention à cet ennui. Il doit le tuer progressivement en essayant de le remplacer par une action qui vient du profond de lui, au lieu d’une action qui lui est dictée par sa nervosité intérieure, son manque d’accalmie, son manque de capacité d’être réel. Le manque de transparence de l’ego est responsable pour cette habitude.
L’incapacité de l’Homme de vibrer parfaitement à son énergie et ce manque de transparence force l’Homme, l’ego, le mental, l’émotif à vibrer selon des lois d’énergie qui sont anti-lumière, anti-réalisation, anti-conscience. Ce n’est pas surprenant que l’Homme au cours de sa vie sente qu’au lieu de se rapprocher de lui-même, qu’au lieu de sentir que sa vie est de plus en plus pleine, s’aperçoit quelque part qu’il lui manque des morceaux ou qu’il a l’impression qu’il a manqué quelque part le bateau. Donc la totalité de ses illusions font partie de l’inconscience et de l’incapacité de l’Homme de vibrer à son énergie au lieu de craindre de perdre son temps, au lieu de craindre de ne pas faire la bonne chose au bon moment, au lieu de craindre ou d’avoir l’impression que quelque part dans le passé, il est passé à côté de certaines opportunités.
La vie de l’Homme, la conscience de l’Homme, est devant lui. Elle n’est pas derrière lui, elle ne peut pas être derrière lui. Donc quel que soit son passé, elle ne peut pas être derrière lui. Et si elle est devant, à ce moment-là, l’Homme doit prendre conscience des lois de l’énergie qui l’amènent lui, à la réaliser, cette vie, cette conscience, ce mode d’expression, ce processus. Et tant que l’Homme aura l’impression de perdre son temps dans la vie, à quelque niveau qu’il soit, sur l’échelle de l’expérience sociale, il s’emmitouflera dans une perception de la vie qui sera fausse, il s’emmitouflera dans une conscience de la vie qui sera fondée sur son anxiété intérieure.
Et l’Homme n’a pas à avoir d’anxiété parce que l’anxiété est le produit de l’irréalité de sa conscience, donc elle est le produit de ses craintes, de ses inquiétudes. Et si l’Homme craint de perdre son temps et qu’il remplit son temps avec des banalités, au lieu de suivre le cours normal créatif et naturel de son énergie, il ne pourra jamais bénéficier de sa conscience, il ne pourra jamais avoir le sentiment profond qu’il est réel, il ne pourra jamais reconnaître en lui-même un centre de gravité indestructible, intouchable, fondé sur le roc d’un mental supérieur, fondé sur le roc d’une science intérieure, fondé sur le roc d’une liaison étroite avec le double.
Plus la conscience de l’Homme se raffinera, plus il réalisera qu’elle est une fine minuterie, que chaque moment, que chaque seconde, que chaque aspect du temps est comblé par cette conscience et que l’ego n’a pas à faire le singe pour essayer de remplir le temps, parce qu’il est anxieux, parce qu’il a peur de le perdre. Le temps n’appartient pas à l’ego, le temps appartient à l’esprit et l’ego veut s’accaparer le temps. Il fera des erreurs parce que l’ego ne connaît pas les lois du temps, il ne connaît que les lois des valeurs réflectives rattachées aux évènements reliés au temps.
Et tant que l’ego ne sera pas conscient, il ne pourra pas apprécier le temps, donc il ne pourra pas apprécier la conscience, donc il ne pourra pas apprécier d’être simplement dans le mouvement créatif de cette conscience qui se sert parfaitement du temps et qui collabore parfaitement avec l’événementiel pour donner à l’Homme, finalement, une chance, une capacité de dépasser la survie.
Donc, avoir peur ou craindre de ne pas bien utiliser son temps, c’est une fourberie astrale, c’est une déviation, c’est de la manipulation, c’est une façon à l’astral de rendre l’Homme coupable et nous savons très bien que la culpabilité, c’est le grand joujou des forces subconscientes et astrales de l’involution.
mise à jour le 20/06/2024