CP-134 La dépersonnalisation du mental
“La dépersonnalisation du mental chez l’Homme nouveau est un phénomène absolument d’un ordre nouveau, c’est-à-dire que l’Homme n’a jamais pu dans le passé dépersonnaliser son mental et comprendre ce que veut dire “dépersonnalisation du mental”. …” BdM
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La dépersonnalisation du mental chez l’Homme nouveau est un phénomène absolument d’un ordre nouveau, c’est-à-dire que l’Homme n’a jamais pu dans le passé dépersonnaliser son mental et comprendre ce que veut dire “dépersonnalisation du mental”. Dépersonnalisation du mental est une expression du développement de la conscience de l’Homme, c’est l’expression du développement de l’intelligence de l’Homme, et c’est aussi l’expression du développement chez l’Homme de ce que nous pouvons appeler la lucidité mentale de l’Homme nouveau.
La dépersonnalisation du mental ne veut pas dire que l’Homme, demain, au cours de la prochaine évolution, perdra conscience égoïque de sa nature humaine, dépersonnalisation du mental veut dire que l’Homme arrivera éventuellement à se construire une nouvelle couche de conscience, c’est-à-dire une couche de conscience capable d’intégrer l’énergie, et à la fois, dans un même temps, ne pas subir d’impression sur son mental créée par l’énergie passant à travers les formes-pensées et donnant à l’Homme la qualité de conscience qu’il avait connue dans le passé.
Autrement dit, l’Homme nouveau sera capable à la fois de vivre la pensée mentale créée par l’énergie en lui, et dans un même temps il pourra se dissocier psychologiquement de la valeur personnalisante d’une telle pensée, et commencer graduellement à éliminer les bases, les éléments, qui ont constitué dans le passé la formation naturelle de sa conscience psychologique.
L’Homme nouveau, petit à petit, sera capable de créer l’érosion des structures qui ont constitué dans le passé sa structure psychologique. Et c’est ce processus d’érosion des structures psychologiques qui l’amènera éventuellement encore à pouvoir constater en tant qu’Homme qu’il n’y a plus de trait d’union entre l’énergie et son ego. Mais qu’il y a une fusion, une intégration de l’énergie et de l’ego donnant ainsi naissance à un Homme nouveau, un Homme libre, mais dans un sens qui ne sera constaté ou constatable qu’au niveau individuel et qu’au niveau d’une conscience de plus en plus intégrée.
Lorsque nous parlons de la liberté de l’Homme nouveau, nous ne parlons pas de la liberté philosophique de l’Homme ancien, ou de la liberté métaphysique de l’Homme ancien, nous parlons d’un état d’esprit qui coïncide avec le passage de l’énergie directement à travers le mental, mais sans le support que nous avions auparavant, d’être obligés de personnaliser la forme-pensée afin de lui donner émotivement un soutien sécuritaire qui coïncidait avec l’âge existentialiste de notre civilisation.
La dépersonnalisation du mental de l’Homme est certainement et sera certainement au cours des siècles, l’avantage fondamental que l’Homme aura découvert au cours de son évolution, avantage qui l’aura amené à éviter le piège de toute élocution psychologique visant à donner à sa conscience humaine un ordre général ou un ordre purement relatif, c’est-à-dire que l’Homme sera capable dans l’avenir de fonder sa conscience sur la relation énergie-ego. Il n’aura plus besoin de véhiculer à travers sa conscience certains ordres de concepts nécessaires à la survivance de sa psychologie humaine existentialiste, il sera capable de vivre parfaitement en équilibre sans avoir besoin d’aucun support psychologique.
Ceci est certainement la plus grande étape de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, elle représente aussi l’aspect le plus occulte de la conscience nouvelle de l’Homme, et elle représentera, au cours des siècles à venir, l’étape la plus importante jamais franchie par l’Humanité dans la découverte des mystères et aussi dans l’émancipation psychique de l’Homme vis-à-vis des structures invisibles qui sous-tendent la structure psychique de son moi.
Autant l’Homme ou l’Humanité, l’être humain, a eu besoin, surtout dans les siècles derniers, de coordonner son moi ou sa structure psychique avec des formes de pensées qui étaient suffisamment harmonisées à lui-même, autant l’Homme nouveau sera libre de ce besoin de coordonner ses formes-pensées à son ego, puisqu’il saura, il aura découvert par sa propre expérience, que l’intégration de l’énergie avec l’ego, sous-tend le besoin inévitable de se libérer du besoin psychologique sécurisant que lui apporte la forme-pensée, à cause de son contenu émotionnel qui est déjà enraciné dans une mémoire qui convient à une sorte d’uniformisme psychologique, qui fait partie des liens entre l’individu et la société ou la race.
Autrement dit, au fur et à mesure que l’Homme se conscientisera, il se produira en lui une évolution qui l’amènera éventuellement à reconnaître qu’il n’y a absolument rien dans le monde mental de l’Homme qui puisse le servir. Ceci est très difficile à notre stage d’évolution à comprendre, parce que nous sommes encore attachés à des manœuvres psychologiques, à des façons de penser, et ces façons de penser constituent naturellement l’arrière-plan de notre formation psychologique.
Mais au fur et à mesure que l’Homme entrera dans une conscience supérieure où il pourra naturellement échanger entre l’énergie et l’ego, il sera capable à ce moment-là de transformer la matière première de sa conscience qui est l’énergie et lui donner, à cette matière première, le masque dont elle a besoin ou le moule dont elle a besoin. Et ce moule sera naturellement la structure psychologique, psychique, vibratoire de son ego, capable de résister au vide que crée une énergie qui a été décolorée ou décomposée, ou qui a perdu l’aspect personnalisant de la pensée subjective, ou de la pensée télépathique que connaît par exemple l’Homme nouveau qui a déjà commencé à communiquer avec son intérieur.
Donc l’évolution de l’Homme nouveau est tellement radicale dans sa nature, elle est tellement créative dans sa nature, elle est tellement primaire dans sa nature, que nous pouvons en expliquer les aspects évolutifs. Mais nous ne pouvons pas en donner une doctrine philosophique, puisque toute doctrine philosophique ne peut transposer dans l’Homme qu’un miroir ou qu’une coloration de la réalité vécue, lorsque l’Homme a passé le stage du besoin psychologique de s’informer mentalement à travers des pensées personnalisantes, afin de se sécuriser émotivement dans une vie existentielle et parfaitement contrôlée par des forces, qui sous-tendent la qualité ou la nature ou le tableau de son ancienne conscience.
Nous pouvons, par contre, facilement avancer le théorème que l’exécution créative de l’Homme nouveau sera proportionnelle à sa capacité d’intégrer l’énergie, sans avoir besoin de la faire passer par le filtre de la question psychologique imposé par le mécanisme des pensées personnalisées, ou par le mécanisme de la qualité occulte de la pensée que nous appelons l’esprit.
Autrement dit, l’esprit est l’aspect occulte de la pensée chez l’Homme conscient. Chez l’Homme inconscient, l’aspect occulte de cette pensée n’existe pas, donc le mot esprit n’a de valeur que sur le plan philosophique, il n’est pas une réalité qui coïncide parfaitement avec l’exécution de la pensée en tant que médium télépathique.
Donc chez l’Homme nouveau – puisque nous nous adressons réellement à des Hommes qui sont en évolution – si nous parlons de la pensée en terme de forme, en terme de pensée communicante, en terme de pensée personnalisante, en terme de pensée qui représente l’activité de l’esprit à travers l’ego, nous sommes obligés de faire comprendre que l’activité spirite de la pensée, pour l’Homme conscient, est une activité qui est personnalisante, et que l’Homme conscient éventuellement arrivera à démolir cette qualité de sa pensée au fur et à mesure qu’il entrera dans le réel de l’énergie mentale.
Au fur et à mesure que l’Homme entrera dans le réel de l’énergie mentale, il verra, il saura, il réalisera que le réel de l’énergie mentale est un réel qui est plus réel que le réel qu’il avait connu. Donc c’est un réel qui n’est pas comme celui qu’il avait connu, c’est un réel qui n’appartient pas à celui qu’il avait connu, c’est un réel qui est totalement différent de celui qu’il avait connu, c’est un réel qui lui permet en tant qu’Homme de ne plus s’assujettir à la qualité personnalisante de la pensée. Donc c’est un réel qui fait partie du principe de liberté dans le mouvement naturel de la conscience, c’est un réel qui fait partie de l’actualisation de la liberté dans le modèle de la conscience. Donc c’est un réel qui est libre et qui imprime dans la conscience de l’Homme ou qui permet de reconnaître dans la conscience de l’Homme, que la liberté, c’est en fait l’expression de l’énergie à travers le médium qui la reçoit, et non pas l’expression de l’énergie à travers une forme qui avait été auparavant utilisée et développée par le corps ou le médium qui la reçoit, pour des raisons involutives, pour des raisons d’insécurité, pour des raisons d’ignorance.
La dépersonnalisation des formes-pensées veut dire la prise de conscience par l’Homme que toute forme de pensée, même si elle est absolument ou elle semble être absolument personnalisante, le phénomène de la personnalisation n’est qu’un phénomène qui permet à l’Homme de s’identifier humainement avec une énergie qui est cosmique et qui prend racine dans son mental, selon le besoin, selon l’échelle de son mental et de son émotivité.
Autrement dit, l’Homme reçoit l’énergie à l’intérieur d’une forme qui coïncide avec son niveau d’évolution. L’Homme ne peut pas recevoir une énergie à l’intérieur d’une forme qui ne coïncide pas avec son niveau d’évolution, sinon il serait incapable de l’absorber. Donc afin de préserver l’équilibre dans les corps de l’Homme, dans la structure psychique et créative de l’Homme, il y a un ordre et cet ordre demande que toute relation, tout rapport entre l’énergie et l’ego soit un rapport rendu en fonction d’un équilibre de plus en plus équitable.
Donc l’involution a permis, effectivement, que se développe un équilibre de plus en plus grand dans le rapport entre l’énergie et l’ego, et le produit de cet équilibre, c’est l’Homme moderne. Maintenant que l’Homme entre dans un nouveau cycle d’évolution, le rapport entre l’énergie et l’ego à travers la forme qui donnait dans le passé la pensée personnalisante, ou qui donnait dans le passé l’impression du concept de l’esprit, cette situation, au cours de l’évolution sera changée, sera totalement altérée parce qu’il y aura métamorphose dans l’Homme.
Ce qui avait servi dans le passé ne servira plus, donc le trait d’union entre l’énergie et l’ego sera éliminé. La pensée personnalisante qui aura inévitablement mené l’Homme à une conscience de l’esprit sera transformée dans une conscience synthétisante, c’est-à-dire une pensée synthétisante, c’est-à-dire une pensée créative, une pensée qui est capable à la fois de mener à bien le processus de descente de l’énergie dans la matière, sans avoir à passer par les mécanismes psychologiques de l’ego qui devaient être nécessaires dans le passé pour sécuriser l’ego, parce que ce dernier n’était pas encore en voie de la réception d’une énergie qui devait faire éclater les formes de sa structure psychologique.
Donc l’Homme nouveau, au fur et à mesure qu’il avancera, sera obligé, il sera forcé par sa conscience créative en évolution, d’absorber le choc de réalisation qui lui fera voir que toute relation émotive, spirituelle, psychologique, métaphysique, existentielle entre l’ego et l’énergie n’est qu’un fait passé de l’involution, n’est qu’un fait qui fut nécessaire pendant l’involution et qui ne fera plus partie de la nouvelle évolution.
Donc l’Homme nouveau se verra, au fur et à mesure qu’il avancera, réaliser que la conscientisation mène au pouvoir, c’est-à-dire que l’Homme passe du statut planétaire de la conscience à un statut cosmique de la conscience, donc il passe à un statut de relation directe entre l’énergie et l’ego où le support psychologique des formes-pensées qui avait personnalisé l’esprit dans le passé et donné à l’Homme le support moral que ce concept pouvait lui apporter, n’existe plus.
Ceci ne sera pas nécessairement difficile pour l’Homme à réaliser parce que déjà, il aura emprunté la voie de l’évolution, c’est-à-dire que déjà il aura suffisamment subi la pression que crée la conscience personnalisante de ses formes-pensées rendues à l’esprit, ou rendues à l’identification de l’esprit, pour subir la souffrance qu’une telle présence supérieure crée dans le mental de l’Homme.
Et c’est cette souffrance qui fera éventuellement éclater la forme qui, dans le passé, avait servi à personnaliser la pensée de l’Homme jusqu’à l’amener au besoin de se représenter mentalement un esprit qui lui parle. Et éventuellement, après cette étape, l’Homme sera arrivé au stage où il ne pourra vivre que du rapport entre l’énergie et son ego. Et tous les codes, toutes les couleurs, toutes les qualités possibles et imaginables de sa pensée subjective personnalisante s’éteindront, s’effaceront, et un jour nous verrons sur la Terre des Hommes qui auront la faculté de transposer directement en énergie, en actions, ou en paroles. Et c’est à partir de ce moment-là que nous verrons qu’il existe sur la Terre le pouvoir de l’énergie, c’est-à-dire le pouvoir de la conscience supramentale.
Ceux qui ont dit, ceux qui ont expliqué la conscience supramentale comme étant la conscience de l’énergie et qui ont dit que l’énergie n’était qu’intelligence, et que l’intelligence n’était qu’énergie, avaient absolument raison. L’énergie est intelligente, et l’intelligence n’est qu’énergie.
Et pour que l’Homme réalise ceci et qu’il se dissocie de la valeur psychologique de sa pensée, valeur psychologique à tous les niveaux, afin de vivre de l’énergie de l’intelligence ou de l’intelligence de l’énergie, il lui faut être capable éventuellement de se dissocier de la part que cette sorte de pensée involutive eut dans la construction psychologique de son moi.
Et c’est ici que nous verrons éclore dans le monde une nouvelle conscience, c’est-à-partir de ce moment-là que nous verrons évoluer dans le monde des Hommes, qui ne seront plus prisonniers de la loi de cause et d’effet dans le mental, donc qui n’auront plus besoin de supporter la cause d’une création absolue, émanant d’une conscience mentale intelligente qui aura été le produit de sa propre création, mais nous verrons des Hommes qui s’appliqueront au processus créatif en fonction de l’énergie créative et qui pourront, à cause de cette relation étroite entre l’ego et l’énergie, expliquer des mystères de la création, mystères infinis et très profonds, avec la plus grande des facilités et aucune incapacité.
C’est à partir de ce moment-là que nous verrons poindre sur la Terre, dans différentes parties du Globe, des écoles de connaissance extrêmement avancées qui révolutionneront ce que nous avons compris dans le passé, et ce que nous avons supporté à cause du besoin émotionnel de nous sécuriser psychologiquement en entretenant en nous-mêmes des pensées qui filtraient l’énergie et qui conditionnaient notre ego à cette filtration.
L’Homme nouveau, la nouvelle conscience, découvrira, au fur et à mesure qu’elle évoluera, les mécanismes fondamentaux de la relation entre l’énergie et l’ego. L’Homme ne pourra pas conscientiser son mental, ne pourra pas élever sa conscience et approfondir les mystères de la vie, sur une base philosophique, c’est-à-dire en se servant des pensées qui n’ont de fonction chez lui que la sécurisation psychologique de son ego.
L’évolution de la nouvelle conscience dépendra directement de la dépersonnalisation du plan mental de l’Homme afin d’activer en lui l’énergie créative. Ce processus, qui commence aujourd’hui dans le monde à se faire sentir, deviendra de plus en plus partie intégrante de la nouvelle conscience en évolution. L’Homme nouveau, la nouvelle conscience, sera fondée sur la dépersonnalisation de l’effectif mental que l’Homme aura construit au cours de l’involution.
La progression de cette conscience, l’évolution de cette conscience, le rapport nouveau entre l’énergie et l’ego, en dehors de toute forme de personnalisation, créera chez l’Homme un besoin de vivre sa vie mentale en fonction de son énergie, au lieu de vivre, comme dans le passé, sa vie mentale en fonction de la symbologie psychologique qui servait à déterminer l’orientation philosophique de sa vie et de son existence.
Donc l’Homme nouveau contrairement à l’Homme ancien, l’évolution contrairement à l’involution, se fera sentir au fur et à mesure que l’Homme sera capable de se dévêtir des vêtements qui, dans le passé, avaient enveloppé son corps mental. Au fur et à mesure que l’Homme pourra dépersonnaliser sa conscience mentale, au fur et à mesure, il sera capable d’énergiser son mental supérieur, c’est-à-dire se donner une conscience créative à toute épreuve, c’est-à-dire une conscience créative capable de faire à la fois la synthèse de ce qui est connu et de ce qui n’est pas connu, et aussi faire la synthèse de ce qui se comprend et de ce qui ne se comprend pas.
Et cette synthèse sera la nouvelle façon de l’Homme d’expliquer, d’exprimer sur le plan matériel ce qui a toujours été pour lui mystérieux, ce qui a toujours été pour lui du domaine de l’invisible, ce qui a toujours été pour lui un aspect quelconque d’une structure mentale psychologique élevée à un statut de philosophie ou de métaphysique, mais néanmoins toujours fondée sur une insécurité profonde de l’ego de vivre sa conscience énergétique en termes d’énergie créative, au lieu de la vivre en termes de conceptualisation philosophique ou psychologique ou spirituelle.
Donc l’Homme arrivera à vivre sa conscience d’un point de vue qui n’existait pas dans le passé, il en arrivera à vivre sa conscience d’une façon totalement instantanée, il arrivera à vivre sur le plan de sa conscience en fonction d’une énergie qui n’a pas besoin d’être supportée par quoi que ce soit, afin de pouvoir s’exprimer à travers quoi que ce soit. Et il en est ainsi puisque l’énergie n’est conditionnée par rien, mais puisqu’elle peut conditionner beaucoup de choses, surtout si ces choses font partie de l’ordre mental des choses.
Au fur et à mesure que l’Homme sera capable de reconnaître en lui le courant de cette énergie et de ne pas s’impliquer émotivement ou mentalement sur le plan psychologique, il pourra vivre de cette énergie, elle pourra couler à travers lui, il pourra s’en servir à volonté, elle fera partie intégrante de sa vie mentale créative, et elle descendra sur les plans inférieurs de sa structure, lui donnant ainsi une capacité d’exprimer d’une façon beaucoup plus parfaite le rapport entre l’énergie et la vie, que cette vie soit mentale, émotionnelle, vitale, ou physique, alors que dans le passé, l’Homme éteignait sa vie sur le plan mental à cause de sa physicalité, et restreignait sa physicalité à cause du manque de vitalité dans un mental – qui avait été trop conditionné par des formes-pensées – qui était déjà, depuis très longtemps, alourdi par l’émotion même.
L’Homme découvrira, comprendra, le phénomène de dépersonnalisation de son mental, au fur et à mesure qu’il sera capable d’interpréter la réalité sans avoir besoin de supposer qu’elle soit déjà conditionnée par une valeur quelconque, issue de la structure psychologique de son mental, rapportée en plus à la conceptualisation spirite de son énergie.
Donc au fur et à mesure que l’Homme sera capable de se désengager de la valeur morale ou moralisante de son esprit, il sera capable de se dépolariser mentalement, donc il arrivera éventuellement à pouvoir vivre d’une énergie purement créative, faisant la synthèse de la polarité, comprenant très bien la polarité, mais n’étant pas alourdi par elle. Et l’Homme réalisera alors qu’il est possible sur le plan matériel, au cours de l’évolution, de se désengager d’une façon absolue de toute forme de pensée qui puisse conditionner d’une façon polaire son mental, c’est-à-dire donner à son mental une qualité ou une coloration qui convient à l’exploitation psychologique de l’Homme que nous avons connue pendant l’involution.
Il est difficile, dans ce matériel, dans ce médium que nous utilisons pour parler du sujet, d’aller plus en profondeur dans le phénomène de la dépersonnalisation du mental humain. Ceci doit être fait dans des conditions où le risque n’existe pas d’interpréter ou de mal-intentionner ce qui peut jeter de la lumière sur ce sujet. Mais il est inévitable que dans les années à venir une grande clarté soit jetée sur ce sujet, et lorsque le temps sera approprié, lorsque les conditions seront appropriées pour que nous puissions expliquer en profondeur les aspects de cette dépersonnalisation, l’Homme verra que la nature même de ce que nous appelons la conscience est beaucoup plus vaste, beaucoup plus pénétrante, beaucoup plus fracassante que nous pouvons aujourd’hui le croire.
C’est à ce moment-là que l’Homme réalisera jusqu’à quel point la conscience humaine, dans le passé, avait été infirmée par le statu quo, c’est-à-dire infirmée par le mode naturel de l’involution coïncidant avec le développement de la pensée de l’Homme. Nous verrons, dans ces discussions privées et profondes, que la nature même de la conscience humaine représente l’expression, dans le temps de l’Homme, d’une énergie qui est elle-même absolue, c’est-à-dire d’une énergie qui n’est pas conditionnée par la forme, d’une énergie qui n’est pas prisonnière du temps, d’une énergie qui relève simplement de la constitution naturelle de l’univers en évolution.
Donc nous verrons à ce moment-là que l’Homme conscient, l’Homme nouveau, l’Homme qui va vers un état de conscience supérieure, sera obligé de prendre entre ses mains la destinée psychologique de son mental. L’Homme ne pourra plus fonder sa conscience psychologique sur des façons de penser ou des manières de penser qui convenaient à l’involution. L’Homme découvrira qu’il doit être capable par lui-même, de par lui-même, de s’instruire, c’est-à-dire de pénétrer les mystères, de déchirer les voiles et d’être capable de supporter le poids de la connaissance, c’est-à-dire le poids de l’inévitable confrontation entre l’énergie et l’ego.
Lorsque nous disons confrontation entre l’énergie et l’ego, nous ne voulons pas parler de confrontation subjective, nous voulons dire de confrontation objective, c’est-à-dire d’intégration. L’intégration entre l’énergie et l’ego créera un Homme nouveau, créera une nouvelle conscience, et cette intégration fera en sorte que l’Homme sera libre de toute la structure psychologique de son moi. Il sera libre de la façon de penser qu’il avait connue dans le passé, donc il sera libre de la forme. Et étant libre de la forme-pensée, il pourra finalement utiliser l’énergie afin de créer un nouveau monde à l’intérieur duquel la connaissance sera libérée du grand fardeau psychologique de son instruction symbolique.
La dépersonnalisation de l’énergie mentale de l’Homme invitera ce dernier à se constituer ou à se reconstituer en une unité matière-lumière. Cette reconstruction amènera l’Homme à des expériences, à des niveaux de conscience et à des niveaux de perception qui défient l’imagination de l’Homme d’aujourd’hui. La concrétisation dans le temps de cette intégration énergie-matière représentera pour l’Humanité, pour l’Homme individuellement, le moment opportun lui permettant pour la première fois de percer le mur de l’invisibilité, percer le mur qui, dans le passé, avait séparé les Hommes des dieux, mur qui, dans le passé, avait forcé l’Homme à vivre à l’ombre de la connaissance, c’est-à-dire à l’ombre du pouvoir de l’énergie à travers la forme.
La dépersonnalisation de la forme-pensée n’a rien à faire avec la dépersonnalisation de l’ego, au contraire, la dépersonnalisation de l’ego est souvent le produit de la surimpression d’une forme-pensée qui a trop été personnalisée, c’est-à-dire qui a trop été utilisée contre l’Homme. Lorsque la forme-pensée est trop personnalisée, il se crée dans l’Homme une déviation de la normalité dans un rapport entre l’énergie et l’ego, donc il y a inévitablement une rupture dans l’harmonie entre une énergie et l’ego, d’où l’insanité mentale.
Dans le cas de la dépersonnalisation de l’énergie mentale, de la forme mentale, nous faisons face à une nouvelle conscientisation, à une nouvelle gestion de l’énergie, à un nouveau rapport entre l’énergie et l’être humain. Donc dans le phénomène de dépersonnalisation de la pensée, l’Homme découvre un axe entre lui et l’énergie, il découvre un rapport entre lui et l’énergie, et il n’est plus obligé de vivre en fonction d’un trait d’union, c’est-à-dire en fonction d’une mémoire, en fonction d’une énorme quantité de pensées qui ne sont pas le produit de son activité créative mais qui sont plutôt le produit d’une activité de la conscience expérimentale qui a servi à la progression de l’Homme depuis les âges les plus anciens, jusqu’à l’âge moderne.
La dépersonnalisation de la pensée de l’Homme invite ce dernier à se reconstituer un monde mental, à se recréer un monde mental, tout en pouvant à la fois respecter le monde mental de l’Humanité ancienne. Ceci représente à la fois la conquête et à la fois la tolérance.
L’Homme conscient sait, l’Homme conscient peut savoir, l’Homme conscient peut pénétrer les mystères, mais sa conscience à la fois l’invite à comprendre la nécessité psychologique de la forme personnalisante de l’Homme inconscient. Ceci représente la grandeur de son esprit, ceci représente la grandeur dans l’esprit, donc ceci représente, en fait, l’équilibre entre l’énergie et l’ego. Et lorsqu’il y a un grand équilibre entre l’énergie et l’ego, nous pouvons dire que l’Homme possède un grand esprit, c’est-à-dire qu’il possède un esprit qui est réel, et non pas un esprit qui est le produit d’une activité mentale surmenée, le produit d’une émotivité primitive.
L’évolution de la conscience de l’Homme lui permettra de générer en lui-même des forces très grandes parce qu’il se sera dissocié des attributs émotifs de la pensée subjective personnalisante. L’Homme ne pourra plus, dans l’avenir, converser dans son mental avec la même intention qu’il le faisait dans le passé. Il ne pourra même plus, spirituellement parlant, ou consciemment parlant, vivre de la télépathie mentale à partir du plan mental, vis-à-vis ou en relation avec le mental supérieur, dans l’espoir de connaître une communication quelconque avec ce qu’il appelait dans le passé son esprit, parce que déjà, il aura attaqué la base fondamentale de cette conception du réel pour la transmuter dans une réalité qui coïncide avec le rapport parfait de l’énergie et de l’ego.
Donc l’Homme nouveau ne sera plus prisonnier d’aucun besoin de sécurité psychologique l’amenant à créer une architecture mentale qui, à cause de sa nature, filtre l’énergie et la conditionne. L’Homme nouveau sera capable de centrer l’énergie dans son mental, de faire passer cette énergie dans l’action ou la parole, et d’ainsi créer un mode d’expression pour l’énergie qui donnera à l’Homme nouveau une conscience nouvelle, c’est-à-dire un visage nouveau, un visage à la mesure de l’intégration de cette énergie avec lui-même. Ce sera inévitablement le nouvel âge, ce sera naturellement l’expression dans le monde de ce que les Hommes, dans le passé, les Hommes les plus sensibles, avaient appelé le cycle de l’âge d’or, le cycle où devaient retourner ou devaient naître les fils dits de la lumière.
Ceux-là qui auront compris le phénomène de dépersonnalisation du mental connaîtront le rajeunissement dans le mental de leur esprit, c’est-à-dire qu’ils vivront d’un esprit qui est réel, et non pas d’un esprit qui est appointé ou qui fut appointé par la nature psychologique et psychique de l’Homme existentiel et émotif. Et lorsque l’Homme aura reconnu en lui un esprit réel, il verra que, sur le plan de l’ego, il n’a pas besoin d’invoquer, de supplier, de se soumettre humainement parlant à cet esprit, parce que cet esprit ne représentera plus pour lui l’aspect personnalisé de son énergie mentale, cet esprit sera simplement le terme donné à une énergie qui convient parfaitement avec son ego.
Et lorsque l’Homme vivra d’un esprit qui convient parfaitement à l’énergie intégrée à l’ego, le besoin spirituel, le besoin égoïque, le besoin psychologique, métaphysique, philosophique de l’esprit n’existera plus. Il n’y aura qu’une unité conversante créée par le passage de l’énergie à travers l’ego, il y aura réunion des principes cosmiques de l’Homme avec les principes planétaires. Il y aura intégration, parce que l’Homme ne sera plus divisé entre lui-même, l’inconscient, et l’énergie.
Donc à partir de ce moment-là, l’inconscient n’existera plus, nous ne parlerons plus d’inconscient chez l’Homme, nous ne parlerons que de conscience, c’est-à-dire que de capacité de transférer l’énergie en conscience égoïque, permettant à cette énergie de se manifester, c’est-à-dire de s’exprimer, c’est-à-dire de rendre créatif l’Homme à travers lequel elle a travaillé pendant des millénaires, afin de donner un produit réel et évolutif de la création qui coïncide avec sa nature absolue et qui, par le fait même, donne à l’Homme conscientisé, libre de la personnification des pensées mentales, une conscience absolue.
Et lorsque l’Homme aura réalisé la conscience absolue, il verra qu’elle ne coïncide aucunement avec la conceptualisation de l’absolu qu’il avait dans le passé développé, édifié afin de se prémunir contre une trop grande réalité qu’il ne pouvait pas contenir, parce que lui-même avait été trop diminué dans sa réalité, à cause des concepts qui diminuaient son pouvoir d’interaction avec l’énergie.
La réalisation du principe de dépersonnalisation de la pensée humaine sera, certes, le plus grand aspect de la nouvelle révélation psychologique. Ce sera cette conscientisation chez l’Homme qui permettra la récupération de toutes ses forces intérieures. Ce sera ce mécanisme qui, pour la première fois, élèvera l’Homme à un statut universel et éliminera de son expérience l’inconscience de la mort. C’est cette expérience qui, pour la première fois, créera l’intégration entre l’énergie et l’ego, donnant ainsi à l’Homme la capacité, pour la première fois depuis sa descente sur le plan matériel, de vivre en fonction de tous ces plans à la fois et de comprendre parfaitement la relation entre ces plans les plus élevés avec ces plans les plus bas.
L’Homme ne sera plus existentialiste, il ne sera plus existentiel, il ne sera plus capable de vivre en fonction d’autre chose ou d’autres réalités que sa propre réalité.
mise à jour le 20/06/2024