CP-067 Les sentiments [fr]

CP-067 Les sentiments

“Le sentiment humain est l’expression profonde du pouvoir de l’âme sur l’Homme. Ce pouvoir de l’âme intervient à une telle fréquence que l’intelligence réelle de l’Homme, son esprit, perd graduellement contact avec l’ego. Cette rupture du …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Le sentiment humain est l’expression profonde du pouvoir de l’âme sur l’Homme. Ce pouvoir de l’âme intervient à une telle fréquence que l’intelligence réelle de l’Homme, son esprit, perd graduellement contact avec l’ego. Cette rupture du contact entre l’esprit et l’ego constitue le problème de fond de la vie humaine sur la Terre. L’âme utilise le sentiment et retarde le développement de l’intelligence pure sur Terre, mais d’un autre côté, permet, par ce mécanisme, que se raffine la nature humaine afin que l’Homme progresse au cours du développement de la civilisation.

Le sentiment humain permet à l’Homme de développer certaines caractéristiques expérientielles qui lui permettent d’évoluer sur le plan de l’âme, sur le plan de la mémoire, afin que l’évolution puisse se faire selon un mode qui produit un développement du mental et de l’émotif. Mais cette évolution n’est pas finale, elle ne représente qu’une ébauche, qu’un sketch de l’évolution future de l’Homme. Et c’est ici que la nature et la mécanique des sentiments doivent être clairement expliquées et comprises.

Le sentiment naît d’une impuissance, d’un manque de clarté d’intelligence chez l’Homme, il se rattache à sa nature inférieure non perfectionnée. Il n’est ni le haut, ni le bas de l’expérience, il n’est qu’une limite quelconque de l’intelligence, et l’Homme ne peut concevoir une telle limite car il n’est pas suffisamment avancé dans son intelligence réelle et sa puissance réelle, pour voir jusqu’à quel point il est asservi par ses sentiments de toutes sortes.

La vie mentale de l’Homme, son intelligence inférieure, est bannie du pouvoir de la lumière, de sorte que cette lumière ne peut éclairer la mécanicité de ses sentiments. Il est alors obligé, malgré lui-même, de les vivre sans réaliser, ou pouvoir réaliser, qu’il peut vivre sans sentiments et qu’une vie sans sentiments est une autre vie, une autre dimension de la vie. Et cette vie n’a rien de pareil avec celle qui est remplie de ces mouvements intérieurs de l’âme qui rendent l’Homme esclave de sa mémoire.

Le sentiment, ou les sentiments, à eux seuls, colorent la vie planétaire de l’Humanité. La conscience humaine de l’Humanité est le reflet de cette énergie qui corrompt la vie de l’Homme. Le sentiment est à l’Homme ce que l’instinct est à l’animal, et la différence entre les deux n’est due qu’à la structure plus complexe du corps astral humain. Le sentiment est le dernier des grands panaches de l’Humanité. Et les Hommes qui se conscientisent sur la Terre perdront ce panache et leur intelligence supramentale se manifestera en proportion directe de la diminution de cette énergie chez l’Homme.

Le sentiment apparaît bienfaisant chez l’Homme, car, pour l’être inconscient, le sentiment est une nourriture. Mais cette nourriture vient de l’âme et non de l’esprit, et tout ce qui vient de l’âme lie l’Homme à une condition inférieure et planétaire. L’âme exerce son pouvoir sur l’Homme par le sentiment, et le monde de la mort se nourrit du sentiment exécuté par ignorance sur le plan matériel.

L’Homme est un être naïf, loin de se douter de la nature réelle de ses sentiments, loin de se douter de ses lois, de leur puissance. Voilà pourquoi il s’inquiète, ou il est offusqué, lorsqu’on lui dit que le sentiment est anti-intelligence donc anti-réalité, anti-Homme. Mais le sentiment fait tellement partie de la vie inconsciente et de l’expérience humaine, et ce, depuis si longtemps, que l’Homme ne peut plus objectivement voir le danger dans le sentiment sur le globe, il ne fait que “se basker dans son soleil” (se dorer, se prélasser au soleil) Le sentiment construit dans l’Homme un mur épais qui le sépare de son intelligence réelle, donc de l’éther, éventuellement. Il est tellement prisonnier de ses sentiments, qu’il n’est plus capable de faire dans sa vie les mouvements qu’il devrait faire pour se libérer des forces qui retardent le développement de son intelligence, de son identité. Le sentiment est d’autant plus profond et difficile à déraciner chez l’Homme, lorsqu’il est considéré bon. Car un bon sentiment possède une valeur positive, et toute valeur positive et motivée astrale, convient à l’Homme, à son intellect, mais non pas nécessairement à son intelligence supérieure, c’est-à-dire à son esprit.

Ce qui permet, ou qui a permis par le passé à l’Homme de connaître et de développer le sentiment procède du fait que l’Homme n’était pas conscient de son esprit, de son intelligence réelle, des lois de l’évolution. Et cette condition lui permettait de se servir du sentiment pour se donner, se créer une sécurité psychologique que son esprit ne pouvait lui donner, car il ne le connaissait pas encore. Mais dès que l’Homme est dans la conscience supramentale, il perd la capacité graduellement de vivre du sentiment. Il ne vit que de la présence de son intelligence. Autrement dit, le sentiment remplace chez l’Homme la présence de son esprit.

Lorsque l’Homme sera conscientisé, conscient de son esprit, de la partie universelle en lui, il n’aura plus besoin de sentiment, car son intelligence sera trop élevée au-dessus de la condition humaine pour qu’il puisse donner du vraisemblable au sentiment et ce dernier s’éteindra chez l’Homme pour ne donner place qu’à l’intelligence pure.

Le sentiment possède l’Homme par l’émotivité qui pulse en lui, et cette émotivité est l’énergie de l’âme qui le retient dans l’expérience du désir humain. Et voilà pourquoi l’Homme trouve difficile le chemin à la vie réelle, à l’intelligence réelle, à l’éther etc. L’âme procède chez l’Homme par le sentiment, et les forces astrales en lui se servent de sa mémoire d’âme pour se lier à lui vibratoirement. De sorte que le sentiment n’est pas seulement retardataire pour l’Homme, il nuit à l’évolution de la conscience cosmique sur la Terre, car il ne procède pas du réel mais du pouvoir de la mort sur la Terre. Et ce pouvoir est vaste, car l’Homme est très ignorant du monde de la mort et de ses lois. De sorte qu’il est impuissant tant que le pouvoir de l’esprit, de l’intelligence réelle, ne crève en lui les illusions liées au sentiment.

Voir le mal cosmique à travers le mal planétaire, c’est facile, mais voir le mal cosmique à travers le bon planétaire, requiert un discernement à toute épreuve. Et ce discernement ne peut venir qu’au fur et à mesure que l’Homme entre dans sa propre intelligence, sinon il ne pourra jamais discerner entre un sentiment qui est bon et qui est aussi retardataire à la fois.

Un sentiment est une attaque contre l’esprit. Un sentiment affaiblit toujours l’intelligence réelle de l’Homme, car il est trop près de l’Homme et trop loin de l’esprit. Donc l’Homme réagit à la force intérieure du sentiment et ne peut agir dans la clarté de l’esprit. Donc diminution instantanée de l’intelligence, et par conséquent, désorganisation sur le plan matériel, dysharmonie dans l’action humaine. Projetez cette situation à l’échelle de la planète, et vous comprendrez pourquoi les maux de l’Humanité, et par corrélation pourquoi la civilisation est-elle construite et fonctionne-t-elle de la façon qui nous est aujourd’hui très familière.

Le sentiment ne peut jamais être créatif, il peut être bon ou mauvais. Dans le processus créatif de l’intelligence réelle, il ne peut y avoir de sentiment. Voilà pourquoi, d’ailleurs, l’intelligence réelle et créative est-elle si puissante et si dévastatrice. Car elle ne peut être diluée, affaiblie, par le sentiment.

L’Homme qui la vit, qui la canalise, ne peut être dupe de cette forme de chantage de la part de ses émotions, de la part de sa mémoire, de la part de l’âme. Dès qu’il cesse d’être dupe, il s’aperçoit qu’il n’est pas, ou n’est plus, normal, c’est-à-dire une copie standard de l’Homme social. Il devient de plus en plus réel lui-même, mais à quel prix ? Au prix de ne plus se voir comme il se voyait auparavant. Au prix de ne plus se sentir tel qu’il se sentait auparavant. Une séparation se fait sentir en lui et cette séparation de l’ancien et du nouveau lui fait reconnaître le pouvoir qu’avait sur lui le sentiment avant qu’il ne le reconnaisse.

L’Homme ne peut vivre de sentiment et se rapprocher de l’éther à la fois, car son esprit devient trop puissant. Et dès que l’esprit de l’Homme commence à manifester sa puissance, il oblitère le pouvoir de l’âme sur lui, et rend l’ego imperturbable devant l’émotion. Et cette condition prédispose l’Homme à vivre éventuellement le choc vibratoire de la percée de la conscience.

Cette percée de conscience, qui l’instruit du phénoménal de son esprit, ne peut être faite que lorsque le sentiment n’existe plus chez l’Homme. Sinon, une trop grande spiritualité exercerait sur lui son pouvoir. Voilà ce qui se produit chez ceux-là que l’on appelle des saints. Le sentiment spirituel, plus l’expérience d’une certaine autre réalité astrale, les transforment à un tel point qu’ils perdent toute identité, et que la seule mesure de leur réalité présente et future est le Dieu de leur religion ou une forme quelconque de divinité. L’âme a alors le plein pouvoir. Et lorsqu’elle a le plein pouvoir sur l’être, elle peut lui communiquer son énergie, sa force, pour que des miracles soient exécutés, vus, afin de perpétuer sur la Terre parmi les populations ignorantes et spirituelles, le mythe de la divinité astralement perçu et sentimentalement compris.

De là, le pouvoir théologique de certaines religions, de certaines sectes mystiques, de certaines sectes religieuses. L’être humain n’est plus, il ne reste plus qu’une enveloppe matérielle pour l’exécution de plans dont l’origine est astrale, et sous la commande de forces qui retardent la descente de l’intelligence réelle sur la Terre, pour le bénéfice de l’ignorance de la mort de ces sphères, qui bénéficient de l’ignorance humaine, afin que continue, le plus longuement possible, le cycle de la domination par l’ignorance.

Mais l’esprit ne peut être dompté, ni dominé, lorsqu’il se fait sentir dans sa pleine puissance. Et l’Humanité, aujourd’hui, entre, sans s’en rendre compte, dans le cycle de l’intelligence pure, de l’intelligence supramentale, et le sentiment ne pourra plus l’éteindre, car déjà il est sur la Terre. Et les Hommes commencent à le sentir, à communiquer avec lui, à le comprendre dans son intelligence infinie. Le sentiment voile complètement l’intelligence réelle de l’Homme, à un tel point qu’il lui est impossible d’élever son taux vibratoire lorsqu’un évènement se produit dans sa vie, évènement dont le choc devrait lui servir.

Le sentiment neutralise la valeur vitale du choc, et empêche l’Homme de développer de nouvelles octaves vibratoires dans sa conscience, dans ses corps subtils. Plus l’Homme possède d’octaves, plus il se rapproche en esprit de sa réalité ultime. Mais si le sentiment est trop puissant en lui, il étouffera les notes vibratoires d’une conscience supérieure que peut créer le choc, car le sentiment agit comme une couverture sur les cordes musicales d’un instrument. C’est à cause du sentiment que cultive la culture, la civilisation, que vient un moment dans l’histoire de l’Homme où cette culture, cette civilisation doit mourir, car elle n’a plus suffisamment de force vitale et créative, elle n’a plus d’esprit, elle n’est que sentiment.

Le sentiment a dégénéré et il ne reste plus de place dans l’Homme pour que l’esprit, l’intelligence réelle, puisse passer sans être alourdi, voire neutralisé par le sentiment. Certaines civilisations durent plus longtemps que d’autres, car elles sont moins rapidement contaminées par les sentiments. Le sentiment n’est pas seulement une expérience subjective de l’Homme, c’est aussi un onguent collectif qui permet à une culture de maintenir vivante sa psychologie, donc son histoire, mais toujours au prix de la perte graduelle de la puissance de l’esprit, ou de l’intelligence réelle, chez l’individu. Éventuellement les forces en opposition sont trop fortes et le ballon crève, la civilisation disparaît, meurt.

Nous sommes à ce stage aujourd’hui, et demain nous connaîtrons les conséquences de l’abcès. Bien que l’Homme vive sa vie émotive en fonction du sentiment qui la colore, il ne réalise pas encore la nature énergétique du sentiment et sa force contre l’esprit, ou l’intelligence pure. L’Homme ne conçoit pas encore que le sentiment est toujours anti-intelligence, il ne le voit que comme l’expression naturelle de la nature humaine sans comprendre ni réaliser que le sentiment fait partie d’une vie inférieure, d’une vie qui conditionne son esprit au lieu de le libérer.

La libération de l’esprit de l’Homme va à l’encontre des lois psychologiques de l’Homme, car ces lois sont déterminées, fixées par la conscience sociale et non par l’intelligence pure. Or, bien que le sentiment apparaisse à première vue comme étant l’expression naturelle de l’âme chez l’Homme, ce dernier devra un jour réaliser que cette même expression est limitative, et crée en lui un déséquilibre entre ses corps subtils et la masse d’énergie encore non utilisée qui veut le pénétrer et le rendre conscient, créatif, cosmique, universel, c’est-à-dire libre.

Le sentiment canalise de basses vibrations, et ces vibrations demeurent en lui et créent une enveloppe qui croît et devient de plus en plus dense avec les années. De sorte que vient le temps où les forces créatives dans l’Homme sont étouffées, et peu de temps s’en faut-il pour que le contact avec ces forces soit oblitéré. L’ignorance se perpétue et l’Homme perd conscience de sa réalité objective, encore faut-il que l’Homme soit doté de bons sentiments pour qu’au moins sa nature soit agréable et que la société soit affranchie de toute bestialité.

Mais cette situation idéale ne comble et ne peut combler le fossé entre l’esprit et l’ego. L’ego doit, s’il veut être conscient, prendre en main les forces qui le diminuent dans son intelligence et voir à ce que ces forces ne puissent nuire à sa réalité. Le bonheur et le malheur de l’Homme naissent du sentiment, mais la conscience de l’Homme naît de son abolition graduelle, jusqu’au jour où toute sa conscience reflète l’esprit et où toute sa conscience en est remplie. Le sentiment ne peut plus, alors, ternir la vie de l’Homme, il n’en a plus besoin pour avoir l’impression de vivre, d’être heureux. La conscience éveillée est trop claire, trop intelligente, trop présente pour que l’ego soit dupe des petits ou des grands remous de l’âme qui traversent l’Homme et le rendent esclave de conditions qu’il peut vraiment dépasser s’il est assez fort pour vivre centriquement.

Le sentiment est universel sur la Terre, et l’Homme qui en comprend graduellement le mécanisme se voit seul devant la glace, et il n’a pas toujours la force de regarder froidement son esprit s’élever contre le sentiment. Il craint la représaille, il craint d’être mal jugé, il craint toutes sortes de choses qui font encore partie du sentiment. Autrement dit, l’Homme est dans le sentiment comme le poisson est dans l’eau, et aucun poisson ne peut sortir de l’eau à moins d’en être retiré par le pêcheur. Or, la psychologie de la conscience supramentale est la canne à pêche qui sortira l’Homme de l’eau, et lui fera un jour voir qu’au-delà de l’eau il y a la Terre ferme, et, du poisson, se développera une nouvelle espèce amphibie.

Le sentiment se retire de l’expérience humaine lorsque l’Homme le voit et en souffre la présence. S’il n’en souffre pas la présence, il ne peut le réaliser par lui-même, c’est-à-dire qu’il est impuissant à mettre le doigt dessus. Car le sentiment se rationalise, et comme il se rationalise, il passe inaperçu et l’Homme en est victime, aveugle. Pour qu’il soit saisi par l’esprit de l’Homme, il faut qu’à un moment donné, ce dernier en prenne conscience de façon à le bien regarder, à en vivre les remous et la souffrance. Alors peut-il le dépasser, et un jour le voir naître en lui avec grande facilité car sa sensibilité sera plus éveillée et plus affectée par le sentiment.

Le sentiment est définitivement une souffrance pour l’être conscient. Il ne peut en être autrement car son esprit lui fera voir l’inutilité d’une telle forme d’énergie. Et dès lors, l’Homme se verra dépouillé d’un vêtement qu’il a toujours porté et considéré normal, nécessaire, voire même utile. Et pourtant seule l’expérience de la vie consciente peut très bien nous faire voir et comprendre que l’expérience de l’involution et ses machinations ne peut être évolutive et créative.

Le sentiment comporte toujours des risques pour l’espèce humaine, car il n’est pas stable, continu. Il n’est que le résultat temporaire d’une sorte d’équilibre qui peut facilement dégénérer, entraînant ainsi l’Homme dans la voie d’un autre sentiment, souvent totalement opposé au premier. Nous retrouvons ceci dans l’expérience humaine de l’amour subjectif où nous voyons l’amour et la haine cohabiter l’être humain.

Or, si le sentiment n’est pas continu, il s’avère que son intelligence n’est pas fixée par des lois de conscience créative, mais par des lois de conscience animale sujettes à être réajustées selon les occasions de la vie, selon les hauts et les bas, selon le tempérament et le caractère. Or, une telle situation peut engendrer des maux à l’infini.

Et c’est ici que nous pouvons comprendre pourquoi les Hommes ont tant de difficulté à s’harmoniser entre eux. Il y a trop de sentiment dans l’Homme et trop peu d’intelligence réelle, et ce n’est qu’avec l’évolution prochaine que cette situation affreuse de la race sera graduellement réajustée, à cause de la conscientisation de l’être humain qui ne peut être régi par les mécanismes animaux de l’Homme inférieur.

Pour qu’un sentiment soit “halté” (stoppé) dans son expression, il faut que l’ego soit conscient de son esprit. Sinon, l’ego sera inexorablement poussé dans la direction de son sentiment. L’esprit peut l’arrêter, le stopper en lui parlant, en l’éclairant et en lui faisant réaliser l’inutilité d’une telle perte d’énergie. C’est alors que l’ego s’ajuste à son intelligence, et que le sentiment commence à se retirer de sa vie, pour laisser place à l’intelligence créative qui dirige son action humaine, et propulse l’Homme vers les domaines d’expérience où la plus grande clarté d’esprit est nécessaire et primordiale, pour comprendre parfaitement le paradoxe de la vie matérielle.

Nous attribuons au sentiment une fausse valeur et nous y croyons. Nous élevons son effigie chaque jour de la vie, et nous nous y attardons. Et pourtant, il n’y a que de la pourriture de vie inférieure dans le sentiment. Mais nous parfumons cette pourriture et bientôt nous ne sentons que le parfum et oublions ce qu’il cache. Nous avons peur de ne pas avoir de sentiment car nous ne comprenons pas la nature de l’Homme, nous croyons que ne pas avoir de sentiment ce n’est pas normal, lorsqu’en fait, c’est l’esprit souvent qui nous protège à notre insu. Mais ignorant son action, nous souffrons à l’ego, nous ne nous considérons pas comme les autres etc. etc. Quelle horreur de ne pas pouvoir savoir que nous sommes bien et cherchons à être mal par ignorance !

Le sentiment trouble l’esprit de l’Homme car il ignore son intelligence. S’il est bon, l’ego a l’impression de bien vivre ; et s’il est mal placé, l’ego craint de le rejeter car il n’est pas sûr de son intelligence. Il n’est pas sûr de pouvoir vivre sans lui. Et pourtant l’ego vit beaucoup plus réellement lorsqu’éloigné du sentiment, car alors son intelligence se définit, et plus elle se définit plus il pousse loin les limites de la vie de l’action.

Le sentiment, vu de n’importe quel point de vue, nuit à l’intelligence réelle supramentale de l’Homme et le fourvoie. Regardez vos expériences passées et vous verrez que le sentiment fut de beaucoup la cause derrière le malheur. C’est une nouvelle étape de vie pour l’Homme, c’est de reconnaître le danger du sentiment et l’étouffement qu’il crée dans son esprit.

Le sentiment fut cultivé pendant l’involution, car l’Homme n’était pas encore prêt à vivre d’intelligence pure, alors le sentiment lui permettait de vivre d’émotion. Mais le nouveau cycle sera différent car l’Homme ne sera plus contraint de vivre en fonction des autres, il ne vivra qu’en relation des autres. Et cette vie nouvelle ne nécessitera plus que le sentiment soit la mesure des relations humaines. L’intelligence supramentale primera chez l’Homme conscient et sa vie ne sera plus une chambre de torture.

Le sentiment détruit la volonté de l’intelligence dans l’œuf. Il brime l’individualité de l’Homme et le pousse à perdre son individualité petit à petit, au fur et à mesure qu’il s’y enlise. La raison pour laquelle l’Homme n’a jamais dépassé le sentiment, relève du fait que le sentiment humain est conforme à l’ordre psychologique de sa culture.

Lorsque l’Homme atteindra la maturité de son intelligence, cet ordre psychologique s’effondrera, car l’intelligence supramentale est froide plutôt que chaude, c’est-à-dire qu’elle œuvre évolutivement. Elle pousse donc l’Homme à agir en fonction du perfectionnement de ses corps subtils par l’occlusion à l’intellect qui rationalise le comportement émotif ou sentimental de l’Homme, à partir d’un tableau de fond standardisé qui est sa culture.

Le sentiment n’est pas de lui-même évolutif, il est retardataire. Cette constatation ne peut être établie que par la conscience éveillée de l’individu. Aucun ego inconscient n’admettra que sa vie sentimentale est nuisible à son évolution, puisque par le fait-même il s’exclurait. Or, l’ego ne veut pas s’exclure de l’évolution, du processus évolutif ; de là, son besoin psychologique. Mais il n’est pas prêt à constater ce qu’il ne peut consciemment réaliser, tant que cette conscience n’est pas établie en lui.

Le sentiment, bien qu’il soit noble, si noble il est, est une convenance de l’âme et non de l’intelligence pure. Si l’âme est évoluée, le sentiment est noble, grand, mais l’évolution va plus loin que les convenances de l’âme. L’évolution mènera l’Homme aux confins du pouvoir de l’esprit. Or, pour que l’esprit naisse sur la Terre et remplace les convenances expérientielles de l’âme, il deviendra nécessaire que l’Homme transmute son énergie émotive en énergie mentale, pour que le règne humain soit élevé au statut universel du règne suprahumain, ou l’époque de la conscience supramentale.

Le sentiment améliore la vie humaine inconsciente s’il est noble et à sa place, et détruit la vie individuelle s’il manque d’équilibre. Dans un cas ou dans l’autre, l’Homme, l’individu, a quelque chose à apprendre de sa puissance, de son pouvoir contre l’intelligence pure. Dans un cas ou dans l’autre, l’Homme doit bien regarder la différence dans sa vie, s’il opte pour le sentiment, et s’il le dépasse. Car différence il y a, et seule l’expérience vécue contre l’expérience nouvelle peut faire comprendre le lien entre l’impuissance de l’esprit et le sentiment.

Il ne s’agit pas pour l’Homme de nier ses sentiments, il s’agit pour l’Homme de comprendre et de réaliser, selon le pouvoir de son intelligence réelle et grandissante, que le sentiment dans la cinquième race – sous-race, n’est plus à l’ordre du jour dans la prochaine phase de l’évolution. L’Homme comprendra que le sentiment dans sa forme la plus négative mène l’être humain vers le crime. Le crime est l’expression sentimentale de l’Homme dont le corps astral est totalement déséquilibré.

Le sentiment entretient dans l’Homme certaines énergies, et lorsque ces énergies deviennent trop puissantes, l’ego n’est plus capable de les contenir, c’est-à-dire de les contrôler. C’est pourquoi ces énergies mènent à la violence, au crime. Il n’y a pas lieu pour l’Homme d’être violent, car la violence n’est pas du domaine de son esprit, mais elle est du domaine de sa conscience inférieure et animale. Mais elle se manifeste lorsqu’une trop grande force en lui s’empare de son être, et le réduit à l’état robotique, à cet état de bestialité où l’énergie astrale se déchaîne en lui et contre l’Homme.

Le phénomène de violence est le produit direct de la déformation d’une énergie astrale que l’on nomme “le sentiment”, et cette déformation est la cause même de la violence qui sévit aujourd’hui dans le monde. Le danger d’une telle déformation de l’énergie astrale coïncide avec la perte de conscience de l’Homme, c’est-à-dire avec l’envahissement de son être, de son esprit, par des forces issues du sentiment qui violent, à cause de leur puissance, l’intelligence réelle, ou l’esprit de l’Homme.

Le sentiment, s’il est né d’une haute valeur morale, fait progresser la culture, la civilisation. Sinon il étouffe celle-ci et la mène vers le gouffre. Une fois le sentiment trop enraciné, seul le choc vibratoire peut le détruire. Et c’est pourquoi l’Homme a pris tant de temps à progresser, car il lui fallut des chocs pour qu’il puisse dépasser la psychologie antérieure liée à ses sentiments, pour que se raffine sa psychologie. Mais tant que l’Homme ne sera pas conscient de son intelligence réelle, le sentiment réussira à créer une forme ou autre de chute ou de chaos dans sa vie, car il n’y a jamais d’intelligence réelle dans le sentiment, même s’il est louable.

Pour qu’il y ait intelligence réelle dans l’Homme, l’esprit doit dominer l’ego et l’ego ainsi dépasser le sentiment ou ses aspects. Le crime est devenu une partie de la vie de chacun, car chacun, sans s’en rendre compte, contribue à sa diffusion dans le monde, car chacun projette dans le monde des sentiments de toutes sortes qui électrifient l’astral de l’Homme, de l’Humanité. Et cette électrification est contagieuse, elle se communique, et aujourd’hui la télévision électrifie l’astral de l’Humanité comme jamais elle ne le fit par le passé.

La violence psychologique s’est accentuée dans le monde après l’avènement de la télévision. Car cette technologie a substitué l’expérience limitée de l’individu pour l’élargir à une échelle jusqu’ici qui faisait partie de l’imagination des Hommes. Lorsque la télévision fit son apparition, l’Homme, l’individu, vivait son sentiment à l’échelle personnelle, à l’échelle de son petit milieu. Avec la télévision il se fit une prise de conscience du sentiment à l’échelle planétaire, et ceci força le sentiment personnel illimité à se canaliser à travers un nombre de formes de plus en plus grandissantes qui pouvaient en exploiter toute l’énergie.

Par exemple, la musique idolâtrée devint, avec la télévision aidant, un couloir par lequel les sentiments les plus divers commencèrent à encercler le globe, les populations et la nouvelle violence. La violence psychologique de la fin de cycle prit naissance, et aujourd’hui nous n’en avons pas encore vu tous les aspects ni la fin. Il ne s’agit pas de blâmer la télévision, elle n’a rien à faire en soi avec la violence ou le crime issu du sentiment déformé, mais elle sert parfaitement la cause des forces astrales sur la Terre, car elle est mondiale.

Seule la conscience intelligente et réelle de l’Homme peut faire échec à cette énergie qui va au-delà de l’individu et qui enflamme toutes les nations. Les Hommes conscients de demain comprendront l’essence du sentiment et sa fonction astrale, et ils comprendront que la vie consciente et supramentale ne peut incorporer une telle forme d’énergie, car cette énergie est trop basse en vibration.

Il faut que l’Homme comprenne un jour que la vie ne peut être réelle si elle est vécue au plan du sentiment, et que toute notion opposée n’est que le produit puissant de l’astral sur son esprit. Autant le sentiment a fait partie de l’Humanité ancienne et a été la cause derrière le karma collectif et individuel humain, autant les siècles qui suivront la fin de cycle seront libres du sentiment de la cinquième race, de la cinquième sous-race, car il y aura de moins en moins d’ignorance et de plus en plus d’intelligence réelle.

L’Homme de demain apprendra à regarder à nouveau ce qu’il a cru comprendre, ce qu’il a cru nécessaire, ce qu’il a cru utile dans le passé de son involution. Il verra clairement que la notion du passé n’est pas le fait de l’avenir, et que la condition psychologique de la nouvelle évolution ne peut être parallèle avec l’ancienne. Autant le sentiment durant l’ancienne vie de l’Homme faisait partie intégrale de sa conscience quotidienne, autant demain, le sentiment n’existera plus. Non pas parce que l’Homme n’aura plus d’émotion, mais parce que l’émotivité de l’Homme sera réorganisée. Son énergie sera élevée en vibration, et que cette énergie ne lui servira plus sur le plan de sa conscience animale, mais lui servira en fonction d’un degré plus élevé de conscience, c’est-à-dire la conscience supramentale.

Le corps astral de l’Homme sera totalement transformé, et étant totalement transformé, sa fonction vitale sera autre. Sa fonction émotive sera déterminée non pas par l’intellect, la mémoire et le pouvoir de l’âme, mais par le pouvoir de l’esprit. Et de ce pouvoir de l’esprit, l’Homme pourra comprendre la nature réelle et la fonction réelle du corps astral, non pas en fonction de son ego aveugle mais de son intelligence puissante.

mise à jour le 20/06/2024

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