CP-045 Psychologie masculine et féminine
“La psychologie de l’homme et de la femme s’est de plus en plus différenciée au cours des âges. Parce que l’homme, au cours de l’involution, s’est approprié le rôle de maître dans la société sous l’auspice de sa force physique et même brutale. …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
La psychologie de l’homme et de la femme s’est de plus en plus différenciée au cours des âges. Parce que l’homme, au cours de l’involution, s’est approprié le rôle de maître dans la société sous l’auspice de sa force physique et même brutale. Alors que la femme fut obligée de reconnaître un rôle secondaire et de l’accepter.
Au cours des millénaires les mœurs demeurèrent presque fixées dans la tradition, et ce n’est qu’avec l’avènement de l’ère moderne, que la femme put, à cause de l’établissement des tribunaux et des tendances libéralisantes des démocraties, développer un sens plus partagé de son rôle social et de sa fonction en tant qu’être humain. Les dernières décennies ont permis clairement à la femme de rompre les chaînes qui la liaient à son passé. Mais ce changement n’accorde qu’une réforme sociale à la femme. Aujourd’hui, la femme socialement parlant, détient de plus grands droits et peut se permettre une plus grande liberté, mais son esclavage n’est pas encore effacé de son histoire personnelle, et l’attitude de l’homme, non plus, ne s’est que renfrognée derrière le paravent de sa personnalité.
En fait, la différence entre la psychologie féminine et masculine existe, parce que ni les hommes, ni les femmes n’ont tenu compte du fait réel chez l’un et l’autre, d’une intelligence universelle, dominant à leur insu, leurs pensées et leurs émotions, qui ont servi, au cours de l’Histoire, pour le compte de l’évolution de la conscience expérimentale, c’est-à-dire de cette conscience planétaire où l’être humain était à la fois manipulé dans ses émotions et ses pensées, par des forces qui ne pouvaient se manifester directement et objectivement, faute du support essentiel de la conscience supramentale.
Maintenant que la conscience supramentale commence à être perçue chez l’être humain, ce dernier, qu’il soit homme ou femme, retrouvera sa place réelle dans la vie de cette grande polarité qu’est le couple humain. Et les deux seront unis dans leur conscience supérieure au lieu d’être séparés, divisés, par leur conscience inférieure primitive.
Lorsque l’homme et la femme auront retrouvé leur esprit, la division des sexes ne sera que fonctionnelle. Et les deux êtres sexuellement différents, pourront jouir de l’esprit universel, qui neutralisera l’émotivité de la femme pour la rendre autosuffisante, et allégera le mental de l’homme, ce qui lui fera perdre l’esprit de domination sur sa compagne. De sorte que l’homme et la femme seront de moins en moins différenciés psychologiquement. Car les limites ou les conditions de leur psychologie inconsciente auront été remplacées par une conscience réelle de leur être.
Tant que l’homme et la femme se verront en tant qu’êtres différents l’un de l’autre, c’est que l’un n’aura pas compris ce qu’il, ou qu’elle, représente réellement vis-à-vis de l’intelligence universelle dans chacun. Et tant que cet état de choses n’aura pas été vécu et compris parfaitement, à l’intérieur de cette grande intelligence qu’est la conscience cosmique de l’homme et de la femme, l’un demeurera maître et l’autre esclave, malgré l’évolution des mœurs apportée au cours des dernières décennies. Il faut comprendre qu’une révolution dans les mœurs, n’implique pas un changement profond et total dans l’être. Pour qu’il y ait changement total, il faut que l’être soit baigné dans cette conscience supramentale, qui ne permet plus de division psychologique entre l’homme et la femme, car elle est au-dessus des motifs de ces divisions existentielles.
La sexualité de la femme demeure, jusqu’à ce jour, sa force la plus grande de dissuasion vis-à-vis de l’homme inconscient, car elle est pour lui le tableau où sa virilité se peint ou se dépeint. La femme le reconnaît bien, de sorte qu’elle aussi a commencé à prendre en main sa sexualité, et de nos jours, l’homme ne peut plus prétendre, seul, à la liberté sexuelle. Et ceci lui cause un léger froissement, car lorsque l’on a goûté du pouvoir de domination et que l’on voit ce pouvoir nous filer entre les doigts, on sent un peu pénétrer en soi une sorte d’insécurité, et la femme le découvre de plus en plus. Mais elle n’est pas fautive si l’homme est juste, mais peut, et pourra de plus en plus l’être, si elle sent qu’il revient à ses anciennes habitudes.
Dans le monde, la femme est de plus en plus choyée mais aussi de plus en plus seule, car elle ne veut plus souffrir. Et ne voulant plus souffrir, comme ses sœurs du passé, elle décide souvent à contrecœur de se retirer. Mais elle se retire car elle n’a pas encore suffisamment de force en elle, étant encore prisonnière de la mémoire ou de l’expérience. Encore faible, non-aguerrie, elle peut ne pas s’offrir les joies passagères de la vie, afin de diriger son regard là où elle ne risque plus de souffrir. Si la femme choisit aujourd’hui de s’amuser légèrement, ce n’est pas parce qu’elle a perdu le sens de sa vertu, le sens d’un être qui doit maintenir un certain ordre dans ses actes, qui largement et avec trop de facilité souvent entraineraient la confusion.
Après tout, pour la femme, il y a quelque chose de précieux autour de son acte sexuel, tandis que pour l’homme, l’acte peut être gratuit. Mais avec le temps, la femme aussi apprendra à vivre l’acte gratuitement, mais ceci se fera au fur et à mesure qu’elle aura appris à mettre de l’intelligence dans ses sentiments, au lieu de ses sentiments dans l’intelligence. Il existe un gouffre entre la femme consciente et la femme inconsciente, plus grand que chez l’homme, car la femme est prisonnière à un très haut degré de ses sentiments. Tandis que l’homme peut mesurer possiblement ses sentiments à la mesure de son bien-être, étant plus égocentrique que la femme.
Et si nous regardons ces deux êtres, dans le cadre de la conscience supramentale, nous découvrons que la transformation est beaucoup plus marquante chez la femme que chez l’homme. Bien que la marque soit aussi profonde chez l’un que chez l’autre, car la conscience supramentale s’attaque à toutes les formes de corrosion que ce soit chez l’homme ou chez la femme.
L’homme n’est pas habitué à voir la femme comme un être autonome, et dès qu’il le réalise ou qu’il en a réalisé la possibilité, il en est surpris. Et lorsque la femme découvre le vrai visage de l’homme, libéré enfin de son égocentrisme mâle, elle découvre la vraie beauté de l’homme. Alors les deux êtres de sexes différents, se découvrent dans une nouvelle perspective. L’un s’aperçoit qu’il bénéficie de l’autre et qu’il y a grande égalité d’esprit entre les deux, plutôt qu’un différentiel où la domination s’impose aux bons sentiments.
La psychologie féminine et la psychologie masculine se sont différenciées, à cause des écarts créés par l’état émotif et mental de l’homme et de la femme. Ces états différenciés sont le résultat de l’emprise de la personnalité inconsciente de l’homme sur la femme, et vice versa dans certains cas. De sorte que l’autonomie que donne l’intelligence universelle à deux êtres de sexes différents, ne peut jamais être manifestée socialement parlant, créant ainsi des conditions idéales pour le développement graduel de deux psychologies différentes : l’une masculine et l’autre féminine. Le pont entre les deux, ayant été fondé sur le besoin sexuel des deux êtres.
Mais ce pont n’est pas toujours robuste et lorsqu’il se rompt, il ne reste plus rien pour maintenir l’équilibre entre les deux psychologies. Et c’est justement ce qui est vécu aujourd’hui, comme jamais auparavant : le déséquilibre des deux psychologies dont le pont se rompt avec plus de fréquence, car la sexualité est devenue plus libre, de sorte que les différences entre la psychologie masculine et féminine s’accentuent. Et l’homme et la femme se retrouvent de plus en plus seuls, et marqués par leur différentiel psychologique, lorsqu’en fait, leurs psychologies devraient être unifiées sous le parapluie d’une psychologie supramentale, mettant fin à la division des sexes.
Je dis bien “la division des sexes”, car la division entre la femme et l’homme provient de leur sexualité, et non de leur esprit. Leur sexualité a affecté leur émotion et leur mentalité, de sorte qu’aujourd’hui, la sexualité étant libre, l’homme et la femme ne savent plus où mettre la tête. Ils essaient tous les deux de comprendre leur prédicament, ils essayent de rationaliser leur position, l’un vis-à-vis de l’autre. Mais il manque une autre dimension à leur point de vue, et tant qu’ils se verront différenciés dans leur sexualité, leur état d’esprit en souffrira.
Lorsqu’ils seront unis dans leur esprit, la différenciation sexuelle ne sera que fonctionnelle et non plus psychologique. Il n’est pas facile de faire comprendre l’homme à la femme, ni la femme à l’homme, car tous les deux vivent leur vie selon un barème qui est basé sur leur état subjectif respectif. Chacun est prisonnier de son point de vue, et nul ne peut le laisser tomber, car il fait partie de lui ou d’elle en tant qu’être subjectif. Pour que les deux puissent s’entendre sur un plan commun de vie, il leur est nécessaire de vivre d’une intelligence objective de la psychologie, afin que cette psychologie nouvelle puisse annuler la différenciation qui ne crée que des différences, au lieu de créer des ressemblances ou des modes parallèles d’entendement.
Tant que la vie psychologique de l’être humain sera fondée sur la conscience subjective, il est évident qu’il ne vivra que d’émotions et d’attitudes. Et cette sorte de vie ne pourra que maintenir en surface, les divergences de points de vue, qui risquent à la longue, surtout aujourd’hui, de mener le couple vers l’échec éventuel, compte tenu des conditions plus libres de la vie moderne.
Le grand symptôme de la maladie du couple, c’est la séparation ou le divorce. Pourquoi ? Parce que chacun croit avoir raison, lorsqu’en fait, l’un sert à l’évolution de l’autre. Mais il faut le savoir, et tant qu’on ne sait pas, eh bien, on souffre du mal d’aimer ou d’être mal aimé. L’homme inconscient et la femme inconsciente, veulent être aimés, car ils craignent la vie, seuls. La vie, seul, n’est possible que pour ceux qui le veulent bien ainsi, ou n’en voient pas d’autre possibilité. Si l’être humain, homme ou femme, vivait selon une conscience réelle, la crainte d’être seul disparaîtrait, car il comprendrait l’illusion de la nécessité d’être seul, ou dans le cas contraire, d’être accouplé.
La psychologie masculine et féminine devient de plus en plus divisible, lorsque l’homme et la femme prennent leur propre parti au sérieux et qu’ils se définissent dans une perspective qui leur est personnelle. Or, la personne humaine n’est pas seulement un miroir d’elle-même, elle est aussi une lumière qui jette des ombres sur le miroir, car ce dernier n’est pas parfait.
C’est ici que la psychologie masculine et féminine commence à prendre des contours, pour éventuellement cerner complètement le miroir, féminin et masculin, et une fois le contour défini, le miroir croit être limité par ce contour. Erreur très grave, qui entraîne toutes sortes de malentendus entre l’homme et la femme. Évidemment être miroirs sans contour n’est pas facile non plus, car on est habitué depuis des siècles à des contours, depuis notre tendre enfance, et cette enfance était à son tour le produit des contours de nos chers parents qui voulaient faire de leur mieux.
L’homme est très semblable à la femme sur le plan de vie mental ouvert à l’intelligence, et cette similitude disparaît au fur et à mesure qu’il cherche à s’identifier à une image de l’homme, créée de toutes pièces par son insécurité mâle, versus la femme. Avez-vous remarqué que le plus gros et le plus fort des hommes, se fait petit devant la femme, lorsqu’il la rencontre et voudrait la connaître ? Ceci fait partie de son insécurité qui monte à la surface, jusqu’au moment où elle lui donne le plaisir de son intimité. À partir de ce moment, l’homme réacquiert rapidement sa fausse sécurité et la domination commence imperceptiblement.
Dans le cas de la femme, le jeu de son ego est proportionnellement différent. Elle est libre, donc en confiance, non servile avant de s’être donnée. Et dès qu’elle s’est donnée, une sorte d’inquiétude s’installe en elle, à voir si elle a fait un choix désirable ou non.
Si ces deux êtres merveilleux dans leur ensemble, continuaient à s’émerveiller l’un de l’autre, c’est-à-dire à se voir selon l’intelligence en eux, qui éclaire leur personne, cette même intelligence serait le pont dont ils ont de besoin pour bien vivre l’un avec l’autre en parfaite harmonie, au-delà de leur personnalité ambiante, ou selon une psychologie masculine et féminine. Mais il n’en est pas encore ainsi sur le globe. L’homme est roi et la femme plutôt princesse que reine.
Tant que les humains n’auront pas saisi le jeu profond de l’intelligence réelle, combattant les penchants naturels de l’âme humaine, ils ne pourront comprendre que pour bien vivre à deux, il faut être tous les deux intelligents, conscients. Alors la vie à deux devient un jeu d’enfant, sans cette fameuse dynamique dans le couple, qui est beaucoup plus de la dynamite qu’une force créative.
L’homme est essentiellement centré sur son mental et la femme sur son émotif. Et les deux essaient, sans succès, de faire descendre ou monter l’autre à son niveau. Ceci n’est pas possible, car ce qui fait l’un ne fait pas l’autre, puisqu’ils ont une psychologie différenciée et subjective. Comment un homme peut-il se comparer contre sa femme ou dans le cas contraire la femme contre son mari, lorsque tous les deux ont une psychologie différente dont l’engrenage est toujours en voie de réparation, car ni l’un ni l’autre, n’est dans l’intelligence ? C’est absurde !
La psychologie de l’homme est différente de la psychologie de la femme, car ni l’homme, ni la femme, n’ont la même intelligence supramentale, un point c’est tout. Naturellement leur psychologie est différente car leurs principes, émotif et mental, sans parler du physique, obéissent à des lois qui leur sont propres, au lieu d’obéir à des lois universelles de l’intelligence.
Quel que soit le rapport entre l’homme et la femme, c’est l’intelligence en eux qui devrait régir leur comportement. Et s’il en était ainsi, on n’aurait pas dans le monde une psychologie masculine et une psychologie féminine, mais simplement une intelligence gouvernant deux volets d’elle-même : l’intelligence dans l’homme et l’intelligence dans la femme. De sorte que la manifestation de cette intelligence dans l’un ou l’autre ne serait pas marquée par une attitude mâle et l’autre femelle, mais plutôt par un comportement masculin et un comportement féminin, dont l’intelligence serait évidente aux deux êtres, sans différence, ni division.
Le phénomène des deux psychologies sur le globe relève du fait, que ni l’homme, ni la femme, n’a résolu le problème d’identité vis-à-vis de lui-même ou d’elle-même. La femme est encore primaire dans ses émotions et l’homme dans son intellect. Mais une fois la crise d’identité résolue à l’intérieur de la conscience supramentale, les deux psychologies se fusionnent, et il n’en reste plus qu’une, à laquelle appartient autant l’homme que la femme.
Cette psychologie détruit la dualité psycho-émotive et psycho-mentale chez l’être humain, pour l’amener à voir que sa psychologie antérieure était en opposition avec le sexe opposé, parce qu’il était, lui ou elle-même, en opposition avec l’universel.
Une fois ce problème résolu, l’homme et la femme s’individualisent, et la seule différence entre l’un et l’autre, est dans le corps physique et non plus dans l’esprit. Remarquez que le comportement de l’homme sera toujours différemment marqué du comportement de la femme, car le comportement est l’exécution dans le matériel du mental et de l’émotif.
Mais la différence dans le comportement n’exclut pas une psychologie universelle. Ce n’est pas dans le comportement différencié que se divisent l’homme et la femme, c’est dans l’attitude derrière le comportement. Un bon conducteur d’auto, qu’il soit homme ou femme, demeure un bon conducteur d’auto. Ça c’est du comportement. Mais l’inquiétude psychologique d’un homme ou d’une femme derrière la roue (le volant), relève de leur psychologie d’homme ou de femme. Si les deux sont dans la même intelligence, cette psychologie ne déteindra pas plus chez l’un que chez l’autre, car les corps subtils auront été ajustés à l’expérience par la conscience supramentale.
Vivant d’une psychologie différenciée, il n’est pas surprenant que l’homme ne connaisse pas la femme, et que cette dernière ne connaisse pas l’homme. Car pour connaître profondément le sexe opposé, il faut se connaître d’abord soi-même.
Nés d’une incompatibilité à la source, l’homme et la femme essaient sincèrement de se connaître l’un et l’autre. Mais ce que l’un découvre de l’autre, n’est qu’une portion de l’autre, rattachée à un mécanisme intérieur voilé aux deux parties, de sorte que la vie à deux n’est maintenue ou possible, que s’il y a suffisamment d’atouts dans la partie pour les deux joueurs en même temps. Mais si par défaut, l’un ne découvre plus d’atout dans la partie, il se sentira obligé de s’engager ailleurs, car la vie lui imposera une diète d’insatisfaction vis-à-vis de l’autre qu’il ne pourra plus supporter… Alors séparation de corps, sinon d’esprit.
Mais si ces deux mêmes individus vivaient à l’intérieur d’une conscience commune et universelle, leurs psychologies en seraient éclairées et unifiées, et la nécessité de maintenir la vie de couple, selon la loi des atouts, disparaîtrait. Car ce n’est plus l’atout qui deviendrait l’enjeu de la vie à deux, mais l’esprit de la vie dans les deux parties.
Lorsque la femme commence à se percevoir, à se conscientiser, c’est-à-dire à se voir, c’est-à-dire à se “bien” voir, elle commence à réaliser deux choses : Premièrement, que l’homme est bête, comme elle était faible. Et lui commence à réaliser qu’il était égocentrique au point d’en être stupide. De sorte que les deux êtres, au lieu de se remettre en question, regardent leurs actions et réalisent que leur vie inconsciente n’était que la préparation vers la vie consciente, et que toutes les bêtises étaient normales, car ni l’un ni l’autre, ne comprenait le but de leur existence, et ne comprenant pas ce but, n’y voyaient qu’une façon naturelle de faire l’expérience l’un de l’autre, pendant que l’autre souffrait de son expérience personnelle vis-à-vis de lui-même. Forts de cette nouvelle conscience, la femme devient autonome et l’homme devient plus raisonnable.
Deuxièmement, devenue autonome, c’est-à-dire ayant réalisé qu’elle n’est pas seulement une femme, mais un être intégral, sa psychologie féminine s’altère, et devient une psychologie de l’intelligence manifestée selon les attributs de l’être qui se complète, c’est-à-dire de la femme consciente. Alors plus de psychologie féminine, simplement une psychologie de l’être réel.
Dans le cas de l’homme qui se réalise au-delà des limites de son égocentrisme, un recul chez lui se manifeste. Il apprend petit à petit à redonner à la femme l’espace qu’il lui a enlevé par la force, par domination. Et lui ayant redonné son espace, il s’aperçoit enfin, qu’elle n’est pas aussi femelle qu’il l’avait cru, mais que la femelle dans la femme avait été le produit de son émotivité sans intelligence, comme le mâle, en lui, était le produit de son égocentrisme insécure. Forts de deux nouveaux états de conscience, nous découvrons deux êtres humains, qui se respectent mutuellement, et qui allouent maintenant que l’intelligence transpire en eux. Et voyant l’intelligence dans l’un et l’autre, leurs psychologies masculine et féminine s’estompent, et il ne leur reste plus que la psychologie de l’intelligence supramentale.
C’est ça de l’amour réel entre deux êtres. Adieu la psychologie masculine et féminine, adieu les problèmes de couple, adieu les dynamiques de couple, adieu la dynamite dans le couple, la paix enfin ! Et la vie commence mais différente de ce qui peut être rêvé par le masculin pour son propre compte, et par le féminin pour sa propre vertu.
L’existence d’une psychologie masculine et féminine, au lieu d’une seule psychologie supramentale pour l’homme et la femme, reflète pourquoi l’homme et la femme sont des êtres insatisfaits dans leur relation. Car, bien qu’un couple puisse bien s’entendre, ceci ne veut en rien dire qu’ils soient satisfaits dans leur relation. Car leur satisfaction de couple ne tient qu’à la relativité de la satisfaction de chacun. De sorte que les évènements de la vie étant ce qu’ils sont, c’est-à-dire incompris dans la psychologie inconsciente, ils déteindront dans la relation du couple, et de là peuvent naître ce que l’on appelle “des problèmes”.
Si le problème est d’ordre affectif, la psychologie de l’un et de l’autre en sera affectée. Si le problème est d’ordre économique, la psychologie masculine en bouleversera la psychologie féminine. Si le problème est d’ordre d’adaptation intellectuelle, la psychologie masculine ou féminine prédominante en instruira par défaut l’autre, etc. etc. Autrement dit, deux psychologies dans la même maison c’est dangereux, c’est pourquoi l’homme et la femme vivent dangereusement ensemble.
Heureusement qu’il y a des lois, des règlements, des conditions et de bons sentiments paternels ou maternels, sinon beaucoup d’enfants seraient allaités par la Joconde ou supportés par l’État. Qu’il existe deux psychologies, une masculine et une féminine, renverse les lois de communion d’esprit. Car l’intelligence de l’esprit ne peut être colorée par l’émotif ou l’intellect, puisque cette intelligence est au-dessus de la condition humaine. Que les hommes et les femmes s’acharnent à se guérir l’un de l’autre, n’est dû qu’au fait qu’ils sont prisonniers d’eux-mêmes.
Une femme consciente ne peut souffrir d’un homme inconscient. Elle le laisse derrière, et il en est de même pour un homme conscient. Car ni l’un, ni l’autre ne peut être esclave de ses sentiments ou dominateur par ses idées. Alors la dualité psychologique de l’être humain, qu’elle soit culturelle, ou idéologique, ou simplement psychologique dans le sens que veut bien lui prêter la psychologie “autoritative”, ne repose que sur le manque d’intelligence réelle chez l’humain. Tant et aussi longtemps qu’un homme et une femme ont la capacité de se disputer subjectivement, d’être en désaccord, ils ont une psychologie double.
Tant qu’un homme n’est pas capable de voir au-delà de son point de vue, et qu’une femme se sente impuissante, il y a psychologie double. Tant qu’une femme est jalouse et qu’un homme est “grogneux”, il y a psychologie double, etc., etc.
Autrement dit, tant qu’il n’y a pas d’unité d’esprit entre deux êtres, il y a psychologie double. Et s’il y a cette double psychologie, les deux êtres vivent une vie marginale l’un vis-à-vis de l’autre, même si cette vie n’est pas si mal, en fin de compte. Il ne s’agit pas qu’elle ne soit pas si mal, il s’agit qu’elle soit la meilleure possible, et que les deux le sachent, et ils ne peuvent le savoir que s’ils vivent de l’intelligence réelle supramentale en eux.
Il ne s’agit pas que l’homme s’estompe et que la femme prenne de l’ampleur. Il s’agit que l’un voit l’intelligence dans l’autre. Mais pour que ceci soit possible, ni l’un, ni l’autre, ne peut se prendre au sérieux, car se prendre au sérieux, c’est de la psychologie inconsciente masculine ou féminine. L’intégration de la personnalité humaine requiert que la psychologie subjective soit ajustée à un niveau d’intelligence supérieur à l’Homme, afin que ce dernier puisse s’élever au-dessus des formes qui constituent l’étoffe de sa psychologie masculine ou féminine.
La relation entre homme et femme ne peut s’éclaircir et devenir créative et parfaite, au lieu de dynamique, que lorsque l’homme et la femme auront réalisé que leur psychologie respective s’instruit de leur faiblesse, au lieu de leur intelligence supérieure. La dualité de la psychologie humaine est fondée sur la conscience de l’Homme planétaire. Et la singularité de la conscience supramentale est fondée et établie dans la conscience universelle. Autant l’Homme planétaire est asservi à sa conscience astrale, autant l’Homme universel en est libre.
Si l’Homme planétaire vit une psychologie double, masculine et féminine, autant il est impossible à l’Homme conscient d’être l’un ou l’autre, car les conditions mêmes de son intelligence supérieure l’en exclut. De sorte que tout phénomène psychologique dû à l’inconscience disparaît avec lui, ce qui l’intègre totalement à l’autre sexe opposé. Tant que l’esprit de l’Homme est affecté au point où sa psychologie est colorée par l’égocentrisme mâle ou la sentimentalité féminine, il est impossible à l’homme ou à la femme, d’entrer dans l’intelligence pure, et de vivre de cette intelligence qui est la clé à la vie pleine et créative.
Toute cloison entre l’homme et la femme, crée un symptôme quelconque où la division, qu’elle soit profonde ou en surface, doit exister. Les deux êtres ne peuvent être fondés en une unité d’intelligence et de volonté, car trop d’énergie sert à les confronter. De sorte que la relation masculine et féminine devient une relation d’équilibre, plutôt qu’une relation d’énergie créative qui peut, et doit, soutenir les deux personnalités dans un cadre de vie bienfaisant pour les deux à la fois, et dans un même temps.
Que l’homme se voie supérieur à la femme, c’est un problème qu’il devra résoudre par lui-même, quitte à en souffrir. Que la femme se sente diminuée, faible devant l’homme, c’est aussi son problème, et son amour pour lui ne pourra jamais être intelligent. Il la rendra servile, et même cette femme ne pourra jamais évoluer, car pour évoluer vers le supramental, il faut être centrique, mais jamais égocentrique ou faible dans le sentiment.
Si la psychologie masculine et féminine domine de plus en plus les êtres, c’est que ces derniers ont encore à comprendre qu’ils sont dans l’ignorance de l’intelligence. Et qu’une telle ignorance affecte profondément la nature même de l’Homme, l’empêchant de se soustraire aux forces puissantes qui veulent maintenir l’Homme planétaire en force, alors que l’Homme universel commence à se manifester.
La conscience supramentale, c’est la psychologie supramentale, et la conscience matérielle est transpercée par la conscience supramentale qui détient la clé à l’imbroglio au masculin et au féminin qui existe, et qui s’est développé depuis que l’homme a constaté qu’il était le charbon ardent, alors que la femme en était la cendre.
Ceci ne peut continuer indéfiniment sur le globe, car viendra le jour où, à cause du grand besoin de communication que devra vivre l’être humain, la compagnie harmonieuse deviendra pour lui, l’élément essentiel d’une relation fondée sur le principe de l’intelligence réelle qui mène à l’amour réel en passant par la volonté réelle. En dehors de ces trois principes, l’Homme ne peut vivre sans heurt.
Or, si la femme et l’homme sont différents, ce ne doit pas être dans leur psychologie, mais dans leur façon respective et personnelle de manipuler l’énergie universelle, afin que la psychologie double soit détruite, une fois pour toutes, chez certains, et l’intégration de l’Homme planétaire effectuée avant que l’être humain passe à une nouvelle étape d’évolution rapide.
La destruction de la dualité psychologique de l’homme et de la femme, apportera une nouvelle conscience sociale sur la Terre. Et la première structure sociale à en bénéficier sera la famille, car la famille représente le cadre essentiel de l’évolution des sexes et de leurs composantes : les enfants.
Alors que la vie familiale puisse être suffisante dans sa stabilité chez la majorité, elle devient de plus en plus instable, à cause des conflits que crée la dualité psychologique humaine. Lorsque cette dualité sera neutralisée par la conscience supramentale, la famille sera renouvelée, et les enfants grandiront, eux aussi, dans une atmosphère où le père et la mère représenteront parfaitement l’harmonie humaine. Ils en seront bénéficiaires, et la société future en sera enrichie.
Il nous faut voir aujourd’hui, que l’être humain n’est pas seul, qu’il y a en lui une intelligence supérieure qui veille à son évolution, et avec laquelle il peut apprendre à communiquer, afin de comprendre le grand dilemme de la vie matérielle où la conscience humaine subjective est nettement insuffisante pour comprendre la vie, et la totalité du rapport humain avec cette vie qui dépasse le matériel, et qui pourra un jour être connue de l’être humain, lorsque ce dernier aura compris et appris à s’exprimer selon les lois de l’intelligence en lui, au lieu des lois planétaires de sa conscience expérimentale qui est impuissante et corrosive.
La descente de la conscience supramentale sur la Terre, produira chez ceux qui pourront la vivre, un réajustement de leur psychologie subjective. De sorte que les hommes et les femmes de demain, ne seront plus prisonniers de leurs afflictions psychologiques, mais libres dans leur esprit. Car l’intelligence supramentale en eux, éveillera leur esprit à la créativité complémentaire, et ce faisant, instruira l’homme dans la beauté de la femme et la femme dans le grand rôle planétaire de l’homme.
mise à jour le 20/06/2024