CP-035 La loi de retour – karma [fr]

CP-035 La loi de retour – karma

“Le karma cesse avec le développement de l’intelligence pure ou la conscience supramentale. Le karma ou la loi de retour, cesse d’avoir une influence sur la vie de l’Homme lorsque ce dernier commence à vivre de son intelligence réelle. La loi de retour …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.


Le karma cesse avec le développement de l’intelligence pure ou la conscience supramentale. Le karma ou la loi de retour, cesse d’avoir une influence sur la vie de l’Homme lorsque ce dernier commence à vivre de son intelligence réelle. La loi de retour n’est pas éternelle, elle doit cesser un jour ou l’autre. Dès que l’Homme est soulagé de cette loi, il n’est plus sujet à la souffrance liée à ses vies antérieures.

Mais la condition fondamentale réside dans l’utilisation de son intelligence réelle, intelligence qui lui permet de cesser de vivre selon les lois de l’émotion pour vivre selon les lois de l’esprit. Il est nécessaire que l’Homme comprenne que l’intelligence est la seule force en lui qui puisse le libérer de la loi de retour. La loi de retour doit être abolie sur la planète, car elle retarde l’évolution de l’Homme et de la civilisation. Bien que cette loi soit conforme à la nature de la mémoire de l’âme, son application, d’une vie à une autre, rend difficile l’épanouissement de l’Homme et de sa liberté réelle.

La loi de retour doit être abolie, car elle contribue à la domination du passé sur la vie. L’Homme ne réalise pas l’aspect négatif de la loi de retour, car il ne la perçoit qu’à travers le principe de la justice absolue de la vie. Ce point de vue est juste dans ce sens que l’on récolte ce que l’on a semé, mais vu du point de vue de l’évolution de l’Homme, il est aussi juste et nécessaire que cette loi soit abolie, et seul l’Homme peut l’abolir.

La loi de retour souligne le passé de l’Homme. Et comme l’Homme de demain ne vivra que de sa conscience pure et présente, la loi n’aura plus d’effet sur lui, car l’Homme n’agira plus selon sa nature inférieure, mais selon l’intelligence supérieure en lui.

La loi de retour débuta lorsque l’ego de l’Homme commença à faire interférence avec les lois de l’âme. Alors que l’ego se séparait de l’âme, la loi de retour devenait de plus en plus effective. De sorte que le retour de l’ego dans la matière devenait inévitable, afin que l’expérience accumulative puisse servir avec le temps à la conquête de l’âme sur ce dernier.

La loi de retour servit à l’expérience de l’Homme et à la formation des cycles qui donnèrent naissance aux différentes civilisations sur la planète. Si l’ego ne s’était pas séparé de l’âme, l’évolution de la vie sur Terre aurait été autre, et l’Homme aujourd’hui serait autre, ainsi que sa civilisation. Mais il ne pourrait pas être individualisé.

Or, l’ego se sépara de l’âme car l’expérience de cette dernière était insuffisante lorsqu’elle descendit dans la matière. Son pouvoir sur la matière s’affaiblit avec les âges, et le pouvoir de l’ego au contraire grandit. De sorte qu’avec le temps, l’âme devint prisonnière de la matière et ne put s’en libérer qu’à la mort matérielle. La mort matérielle libéra l’âme mais força l’ego à retourner dans le monde des esprits, agrémenté par ses pensées et ses émotions de plus en plus discordantes.

Au cours des âges, ces mondes astraux devaient devenir de vraies poubelles, de vraies réserves d’énergies de vibrations inférieures qui coïncidaient avec la mémoire des expériences égoïques. L’ego était prisonnier de ces mondes et cherchait à revenir dans la matière afin de corriger ses erreurs, afin de renouer éventuellement son lien avec la lumière, avec l’âme. Lorsque l’ego s’incarnait, l’âme était forcée de se joindre à lui, car il l’attirait dans la matière.

Si l’âme ne s’était pas jointe à l’ego qui désirait s’incarner pour évoluer, ce dernier serait mort avant la naissance. Ce qui explique les morts prématurées. Elles reflètent le manque de désir de l’âme de s’unir à l’ego qui veut s’incarner, afin de vivre une expérience nécessaire dans un temps quelconque. Dans ce cas, le refus de l’âme provient du fait que l’ego cherche à se réincarner pour ajouter à son expérience négative, plutôt que d’élever son niveau d’expérience. L’âme alors ne veut pas se lier à lui, espérant qu’il comprendra, au cours de son évolution dans les mondes astraux, l’illusion de son choix.

Lorsqu’il aura compris, lorsqu’il aura bien étudié son plan de vie, il cherchera une condition propice à son évolution, et l’âme alors se raccordera à lui, afin de l’aider à s’élever en vibration, pour qu’un jour, elle puisse agir à travers lui. L’âme cherche à dominer l’ego, car c’est elle qui représente sur la Terre la plus universelle des parties de l’Homme. Tant que l’ego n’est pas suffisamment conscient de cela, l’âme souffre, car il ne fait que rendre plus difficile son expérience sur le plan matériel.

L’âme veut bien descendre dans la matière, pourvu que l’ego ne se pliera pas aveuglément aux conditions matérielles, mais cherche à voir au-delà d’elles. Tant que l’âme n’a pas cette certitude, elle cherche à retarder son entrée dans la matière et l’ego doit demeurer sur le plan de la mort. La loi de retour, à cause de cette situation entre l’ego et l’âme, peut affecter ce dernier pendant de nombreux siècles, ce qui ne facilite pas la tâche de l’âme qui doit se raccorder à lui, sous toutes sortes de conditions, lorsqu’en fait, elle pourrait – si l’ego était suffisamment évolué, s’il était conscient d’elle – lui fournir tous les éléments nécessaires afin qu’il puisse se libérer de la loi de retour à l’intérieur d’une seule vie et entrer dans la vie immortelle.

La loi de retour est une loi fixe tant qu’elle demeure, afin de permettre un réajustement de la vibration de l’âme qui est perturbée par l’inconscience de l’ego. La vibration de l’âme doit s’ajuster au cours des retours de l’ego dans la matière, jusqu’au jour où l’âme, suffisamment ajustée, puisse entrer en union avec lui, et le préparer à la pénétration de l’intelligence universelle. Lorsque l’ego reconnaît la vibration de l’âme en lui, c’est qu’il a suffisamment évolué pour participer à la domination de la forme, sous l’œil de l’intelligence réelle, dans le cadre absolu de cette intelligence.

C’est à partir de ce moment dans l’évolution de l’Homme, que ce dernier vit de moins en moins sous la loi de retour. Il faut comprendre que la loi de retour ne peut s’éteindre que lorsque l’individu a atteint une conscience suffisante en lui qui lui permet de vivre sur un plan d’intelligence libre des voiles, c’est-à-dire de cette intelligence qui découle de l’union entre l’âme, l’ego et l’ajusteur de pensée.

La loi de retour n’affecte l’Homme que lorsqu’il accumule de fausses vibrations, c’est-à-dire que lorsqu’il ne comprend pas la loi de l’action consciente. Toute action consciente sert à faire évoluer l’Homme et la société de l’Homme. Car elle ne contient pas d’astralité, c’est-à-dire qu’elle n’est pas égocentrique et ne cherche pas à confirmer l’ego dans sa conscience primitive, mais à le situer dans un cadre d’actions créatives jugé parfait par l’âme, et ajusté à la vibration de l’âme dans l’ego.

La loi de retour est une barrière monstre contre l’Homme. C’est pourquoi la mémoire subjective doit être affaiblie, c’est-à-dire de plus en plus remplacée par la conscience pure et instantanée. Cette conscience instantanée se fout de la mémoire de l’ego, car elle est au-dessus d’elle. Or, la conscience instantanée est le rapport parfait entre l’ego et l’âme. Plus ce rapport est parfait, plus la mémoire égoïque, égocentrique, perd de son pouvoir sur l’Homme, et plus ce dernier se libère de la loi de retour.

Mais pour que l’Homme puisse se libérer totalement de cette loi, de l’effet de sa mémoire involutive, il doit être capable d’absorber la force de l’âme en lui, et ne jamais succomber au doute et à la machination de la forme émotive, car le doute fait partie de la mémoire de l’Homme. Si l’ego est assez solide pour supporter l’action de l’âme, il subit en lui-même la destruction subjective de sa mémoire, qui est le siège de la loi de retour.

C’est pourquoi il est si important à l’ego de savoir que les formes sont des pièges liés à son manque d’expérience, c’est-à-dire liés à une forme ou à une autre d’inconscience. Et c’est de ces formes qu’il est prisonnier et qu’il vit des actions susceptibles de le rendre passible de la loi de retour. La loi de retour n’est pas une loi cosmique, mais une loi planétaire. Et toute loi planétaire doit être éventuellement abolie, afin que l’Homme puisse vivre cosmiquement, c’est-à-dire universellement. Tant qu’il est lié à la loi de retour, il lui est impossible d’engendrer, sur un plan ou sur un autre, suffisamment d’énergie pour vivre de la force de l’âme, c’est-à-dire dans sa vibration.

Les Hommes croient, et parce qu’ils croient, ont tendance à accepter leurs croyances ; et ces mêmes croyances leur bloquent la vision et la compréhension du réel. Et ces mêmes Hommes se plaignent ensuite de leur qualité de vie. Ce n’est pas surprenant, puisqu’ils n’ont pas su, et pu, prendre sur leurs propres épaules la responsabilité de leur savoir.

Si la loi de retour est devenue une loi si rigide, c’est que l’Homme n’a pas su s’en défaire. C’est-à-dire qu’il n’a pas compris les lois de la mémoire. La mémoire subjective est une prison car elle conditionne la vie au passé. Et c’est cette forme de conditionnement qui empêche l’Homme de connaître ce qu’il considère impossible. Et dès que l’Homme est prisonnier de son impuissance, il ne peut engendrer en lui le réel, qui est la manifestation-même de sa puissance.

La loi de retour, la mémoire subjective, la pensée subjective, la forme qui emprisonne, sont les murs de l’ego, ses limites, qui le mènent à la mort certaine. La loi de retour découle de l’ignorance et de la crainte de l’ego. Et tant que ce dernier se terre dans cette crasse de vie, la loi continue à opérer contre lui, car elle le ramène à son impuissance, c’est-à-dire qu’elle ne lui permet pas de se servir parfaitement de la volonté et de l’intelligence pure en lui, ou de sa volonté intelligente.

La loi de retour est une loi nocturne, ceci veut dire qu’elle n’est pas alimentée par les forces solaires, mais par les forces lunaires. Et ces forces sont déjà suffisamment anti-Homme pour retarder toute une Humanité pendant des milliers et des milliers d’années, tant qu’elles ne seront pas maîtrisées par l’ego conscient. Mais l’ego est tellement faible de volonté qu’il a de la difficulté à se séparer de sa mémoire. Et ce n’est que lors de son évolution vers l’intelligence réelle qu’il est enfin libre dans sa volonté et peut déchirer le voile du temps, le voile qui l’empêche de savoir.

L’ego se doit d’abolir la loi de retour, et seul l’ego peut le faire. L’âme ne peut le faire pour lui, car l’âme n’est pas sujette aux lois planétaires. Seul l’ego peut accroître en lui le pouvoir vibratoire. C’est-à-dire développer la résistance mentale et émotive qui lui permet de détruire la mémoire intellectuelle. Et neutraliser par le fait-même la mémoire astrale ou la mémoire des émotions, car c’est à partir de la mémoire astrale de l’Homme que se forment les conditions de son retour.

Or, les actions astrales de l’Homme, les actions qui sont criblées d’émotion, si elles sont positives, créent une mémoire positive et si elles sont négatives, créent une mémoire négative. Mais que la mémoire soit positive ou négative, elle demeure une condition d’involution, car toute mémoire astrale ne s’alimente que de ce qui est égocentrique.

Or, la mémoire planétaire doit être remplacée par la mémoire universelle, c’est-à-dire par l’intelligence universelle et son action créative. L’Homme, naturellement, par le passé, considérait les bonnes actions comme méritoires et les autres comme mauvaises. Ceci lui permettait de développer une valeur quelconque qu’il pouvait se faire de lui-même. Mais cette valeur demeurait néanmoins inconsciente et astrale, car l’action n’était pas intelligente. Dans ce sens qu’elle n’était pas une impulsion vibratoire de l’intelligence universelle qui unit l’âme, l’ego et la personnalité. C’est pourquoi l’Homme accumulait soit un actif ou un passif mémorifique, qui devenait la fondation de la loi de retour sur le plan matériel.

Mais maintenant que l’Homme se prépare à entrer en contact avec l’intelligence réelle, toutes les conditions de sa vie changent. De sorte que le passif ou l’actif de sa mémoire n’ont plus sur lui d’influence, car il ne peut plus agir astralement, c’est-à-dire avec émotion. Il fera simplement. Et lorsque l’Homme fait simplement, il ne crée plus de mémoire astrale, car il ne se sert plus du corps astral, pour agir que sous le contrôle vibratoire de l’intelligence universelle, réduisant ainsi le pouvoir planétaire sur sa conscience humaine grandissante.

Bien que le corps astral soit le grand responsable de la loi de retour, qui est une loi de la mémoire, ce dernier, une fois que l’Homme est conscientisé, n’a plus de pouvoir par lui-même, car le mental supérieur règne en lui ou sur lui. L’axe est alors formé et l’on dit que l’âme, l’ego, et la personnalité sont unis.

L’éducation, la culture, et toutes formes d’impressions reçues par les sens, créent une dépendance astrale émotive chez l’Homme, et le forcent à revenir constamment dans le passé de l’expérience humaine, c’est-à-dire dans la mémoire de l’expérience. Mais lorsque l’Homme se conscientise, ces forces perdent leur pouvoir sur lui. Et il commence à vivre autrement, c’est-à-dire qu’il commence à rompre le cercle des formes qui maintiennent vivante sa mémoire, car c’est par la forme que s’entretient et se développe la mémoire.

Tuez la forme et la mémoire disparaît. Mais l’Homme ne comprend pas encore ce que veut dire “mémoire”. La mémoire subjective est une catégorie de forces vibratoires qui emprisonnent l’esprit et qui empêchent l’Homme de se réaliser librement dans l’instantané de l’intelligence pure et universelle. Dès que cette mémoire est affaiblie, l’esprit de l’Homme grandit, et la loi de retour perd de son pouvoir sur lui, car l’Homme agit dans l’instantané, ce que vous appelez “le présent”.

Un des aspects importants de la loi de retour relève du fait que l’âme ne cherche qu’à évoluer, et que tout lui sert. Mais l’ego, lui, une fois conscientisé, en a marre de l’évolution de l’âme, c’est-à-dire qu’il ne veut plus souffrir. C’est ici que se situe le combat entre l’ego conscient et l’âme qui veut et qui ne cherche qu’à évoluer. La seule protection de l’ego contre la souffrance, à ce stage, est l’intelligence universelle en lui et la volonté universelle.

L’Homme a de la difficulté à comprendre le rôle de son âme. Il a l’impression que l’âme est majeure en lui, et qu’il lui doit tout, c’est-à-dire que sa vie en dépend inconditionnellement. Sa vie, c’est-à-dire l’esprit de sa vie, dépend de l’âme, car elle est le soutien atomique de l’Homme, c’est l’âme qui énergise atomiquement l’Homme.

Mais l’Homme est un être en devenir, c’est-à-dire que sa conscience doit et peut s’élever au-dessus de la conscience atomique et se vitaliser, c’est-à-dire devenir l’expression de la volonté, de l’intelligence et de l’amour universels. Or, ces principes sont cosmiques et universels, et c’est de ces principes que doit vivre l’Homme.

Lorsque ces principes sont vécus consciemment, le pouvoir atomique de l’âme est transféré du plan universel au plan humain, et l’Homme n’est plus dominé par l’âme, mais la domine, car il est dans la lumière. C’est pourquoi, il est essentiel que l’Homme comprenne les lois de la forme, car lorsqu’il les connaît, il ne peut plus être soumis aux lois de l’énergie, c’est-à-dire aux lois de l’âme. IL EST LOI, et l’énergie lui obéit.

La loi de retour découle de l’ignorance. Elle retarde l’évolution de l’humanité, car l’Homme est porteur du passé. Or, le passé est la mémoire de l’Homme, conscient ou inconscient, et cette mémoire doit être annihilée. Mais elle ne peut être annihilée que lorsqu’il a commencé à comprendre son ignorance et à regarder au-delà de ce qui le rattache émotivement à la forme.

Or, cette conscience nouvelle ne dépend pas de l’ego au début, mais du stage évolutif de l’âme. Ce n’est que lorsque l’ego a été mis en résonance avec elle, qu’il commence à faire descendre sur le plan de vie, les trois principes : Amour, Volonté, Intelligence, qui constituent avec le temps les éléments essentiels de sa liberté réelle et parfaite, car à partir de ce moment, il commence lentement et graduellement à se libérer de sa mémoire et à vivre de plus en plus dans le présent de son intelligence réelle.

Puisqu’il ne vit plus dans le passé, il diminue en lui le pouvoir restrictif de l’âme sur sa vie, car l’âme se nourrit de l’expérience. Et toute expérience chez l’Homme inconscient est colorée par le passé, c’est-à-dire qu’elle n’est pas vécue dans le présent de l’intelligence pure. Tant que l’Homme n’a pas compris le pouvoir restrictif de l’âme, il ne peut pas s’imaginer ce qu’est la liberté, car la liberté est justement l’impossibilité à l’âme de se servir de l’expérience aveugle de l’ego pour sa propre évolution.

Ainsi l’Homme découvre la nécessité d’abolir la loi de retour, non pas pour des raisons philosophiques, mais pour des raisons réelles de vie libre. Mais la vie libre ne se connaît qu’au fur et à mesure que l’ego conscientisé, c’est-à-dire intelligent et volontaire, refuse catégoriquement d’être un pion dans le jeu de la vie, et qu’il transforme le jeu de la vie dont il n’est que victime, en pouvoir de vie. C’est du pouvoir de vie qu’il doit vivre, afin d’éteindre à tout jamais la loi de retour en lui.

La loi de retour ne se contemple pas philosophiquement. Elle se situe dans l’esprit de l’Homme et ne se comprend que lorsque son intelligence perce les voiles de la pensée personnelle et subjective, pour continuer plus loin dans les domaines purs de l’intelligence inconditionnelle et objective cosmique. Que l’Homme sache ou ne sache pas, n’est pas ici la question. Que l’Homme un jour, dut savoir, voilà le but de son évolution.

Car ce n’est que dans ce mouvement de son esprit vers la lumière qu’il peut enfin se réaliser parfaitement à la hauteur de ce qu’il est, c’est-à-dire à la hauteur de ce qu’il peut, c’est-à-dire à la hauteur de son intelligence créative et vitale. L’Homme n’a pas de limites. Et ce n’est que lorsqu’il détruit ses fausses limites qu’il entre dans le vaste champ de vie créative et de mouvement. L’Homme est un être en puissance, et tous les Hommes ont en eux cette puissance qui leur donne le pouvoir sur la vie et sur la mort.

La vie de l’Homme ne se contemple pas à partir du balcon de sa pensée personnelle, elle se contemple à partir du mouvement de son intelligence et de sa volonté réelles. C’est ici que se rompent les chaînes de la vie et de la mort, car l’Homme, alors, n’appartient plus aux fils de l’Homme, mais aux fils de la lumière. Ce sont les fils de la lumière qui ont donné, dans le passé, à l’Homme. Et ce seront ces mêmes fils qui donneront dans l’avenir, à l’Homme. Car ce sont ces êtres qui évoluent constamment vers la perfection.

C’est pourquoi, là où la loi de retour s’applique, il ne peut y avoir de lumière suffisante. Car cette loi est une réflexion des ténèbres dans l’Homme, de l’ignorance ignoble et non perçue, et perverse. Ce n’est que l’énergie croissante dans l’Homme qui puisse lui faire réaliser que la loi de retour est un mauvais rêve, qu’elle est une chaîne, et que seule la volonté et l’intelligence peuvent rompre cette chaîne.

Mais l’Homme attend toujours avant d’avancer, car il lui semble toujours avoir besoin d’une expérience quelconque avant d’avancer vers le centre de lui-même. Tant qu’il n’a pas senti la tuile, et qu’il n’a pas compris la loi de la tuile, il ne semble pas disposer à agir en gain de cause. Il se retrouve alors toujours dans le rouge, dans un débit quelconque face à la vie, au lieu d’être en égalité avec la vie. Autrement dit, l’Homme n’a pas de volonté réelle car son intelligence n’est pas suffisamment réelle. Et tout ceci, à cause de ses fameuses émotions.

La mesure de toute chose est dans la conquête de ce qui ne fait pas notre affaire. Mais il est difficile à l’Homme de voir les choses ainsi, car la vie qu’il a toujours menée était à la mesure même de ses émotions. Tant que la loi de retour durera sur la Terre, la vie de l’Homme et de la planète sera perturbée. Car cette loi engendre constamment des actions qui reflètent le malaise planétaire de l’Homme, c’est-à-dire son manque d’harmonie parfaite avec la lumière en lui.

Mais l’Homme commence à subir à une si grande échelle le choc de cette loi, que viendra le jour où il ouvrira l’œil et cherchera en lui-même la réponse à ce dilemme. Car la Terre est patiente, mais l’Homme, lui, à cause de sa mémoire, diminue la patience de sa planète. Et doit venir le jour où tout, à l’intérieur de ces forces immesurables, cherchera à se transformer. L’Homme fera partie de cette renaissance et sera obligé de faire face à la réalité de la planète. Et la réalité est toujours plus grande, plus impitoyable, que l’imagination intellectuelle, philosophique ou spirituelle peut la projeter. Car la réalité prend toujours en considération, dans son mouvement, la loi de retour.

Or, si l’Homme est prisonnier de cette loi, alors que le réel s’abat sur son globe, sa vie devient insupportable, car sa mémoire, c’est-à-dire l’inconscience de ses émotions, remplit instantanément son cerveau et la folie est engendrée. Car la folie est le rapport entre l’Homme et la mémoire de ses émotions. Elle se déclenche lorsque l’Homme ne peut plus avancer dans la vie, car il ne peut plus absorber d’expériences émotives nouvelles.

La loi de retour cherche à contenir l’Homme, à le limiter. Elle est progressive expérientiellement, mais elle est retardataire cosmiquement. Car un jour ou l’autre l’Homme doit dominer l’énergie de l’esprit, afin de construire un monde nouveau. Il est évident que l’Homme ne peut agir cosmiquement que lorsque sa vie planétaire se transpose sur un plan d’évolution plus vaste, où l’expérience de l’ego, l’expérience égocentrique, n’est plus nécessaire, puisque toutes ses actions sont le produit de la lumière en lui qui est devenu canal. Mais la loi de retour est puissante, elle est indomptable, tant que l’Homme n’a pas mis pied ferme dans son intelligence.

La puissance de la loi ne peut être rivalisée et dépassée que par la puissance solaire dans l’Homme. Et cette puissance solaire se situe dans son mental supérieur, là où l’émotion et la pensée subjective qui la fait pulser en lui, n’ont pas de pouvoir, n’ont pas de prise. Tant que l’Homme n’aura pas compris la nécessité de détruire les chaînes de la loi de retour, il n’aura pas compris pourquoi il est sur la Terre. Car la Terre matérielle n’est pas le lieu final de l’Homme incarné. Elle est simplement le très long tremplin qui mène à l’éther, c’est-à-dire à un monde, et à un mode de vie, qui ne peut être connu que lorsque le passé n’a plus d’effet sur le comportement de l’Homme, c’est-à-dire ce passé qui n’est plus enregistré dans les actions présentes de l’Homme.

La loi de retour est une loi de très grande envergure, dans ce sens qu’elle détient la bourse de toutes les dépenses d’énergies imparfaites sur le plan matériel. Cette loi représente la plus grande et la plus inimaginable des constructions de plans de vie dans l’univers. Elle détermine dans les moindres détails les rapports futurs entre l’Homme et sa souffrance planétaire. Pour que l’Homme cesse de souffrir sur le globe terrestre, il doit comprendre tellement bien les lois de la vie que seule cette compréhension est suffisante pour contrebalancer le poids de la loi de retour. Mais à quel prix ? Au prix de la perception juste et intelligente de l’effet de ses émotions sur son comportement.

L’Homme n’est pas seulement redoutable pour l’Homme à cause de ses émotions, il est aussi redoutable pour la vie. Car plus la vie matérielle a d’emprise sur lui par le biais de sa subjectivité, plus il a d’emprise en retour sur l’Homme, et le cercle vicieux est fermé. Et lorsque le cercle vicieux est fermé, ce n’est que par le centre qu’il peut être détruit, car ce n’est que par le centre qu’il peut être réduit à zéro, c’est-à-dire annihilé. Et ce centre, c’est l’Homme, l’Homme réel. Mais le mouvement vers le centre n’est pas facile, car la roue de la mort tourne constamment, et l’Homme est projeté sur son extérieur où il s’y cramponne.

L’Homme veut vivre. Et comme il ne connaît pas d’autre vie que celle qu’il a connue parmi les autres Hommes, il ne peut voir le centre de la roue. Tout y est trop calme et voilé. Et pourtant, il a le choix de mourir ou de vivre, de passer de l’extérieur au centre de la roue. La loi de retour est centrifuge. Mais tant que l’Homme n’a pas senti sa puissance sur lui, il ne la réalise pas et demeure piégé, accroché à la roue qui tourne sans fin.

Lorsque que nous disons que l’Homme doit vivre à partir de lui-même, nous parlons de ce centre de la roue. Mais il doit d’abord le découvrir, ce centre, en réaliser la puissance. Et ceci ne se fait que lorsqu’il sort de sa subjectivité intellectuelle et émotive et se regarde en face, où ce qu’il voit doit être transformé, jusqu’au jour où ce qu’il voit puisse être ce qui doit être, c’est-à-dire ce qu’il veut vivre.

Dans le processus de destruction de la loi de retour, nous découvrons deux éléments essentiels : la centricité et l’action de l’intelligence et de la volonté à travers l’Homme-canal. Or, la centricité fait découvrir à l’Homme les illusions de la forme qu’entretient sa mémoire, donc qui nourrit la loi de retour. Et l’union de l’intelligence et de la volonté à travers l’Homme l’amène à percer les voiles de ces formes, afin de neutraliser la loi de retour au profit d’une conscience continue et d’une vie qui dépasse les limites de la mort matérielle. Tant que la mort matérielle n’est pas réalisée comme une insulte au pouvoir de vie dans l’Homme, il est évident que la nature même de cette expérience ne peut être saisie dans sa totalité la plus concrète, c’est-à-dire l’effet irrévocable de la loi des cycles de vie.

Si les cycles de vie existent sur la Terre, c’est que l’Homme n’a pas su en général, mis à part les grands initiés du passé, se souvenir de rien. C’est-à-dire vivre de la conscience pure qui éclaire, dirige et crée à travers l’Homme, pour le bénéficier matériellement et le bénéficier immatériellement, sur le plan des mondes de lumière qui plongent les racines de leur réalité, là où la matière cesse d’être maintenue en équilibre par les forces de gravité planétaires et les forces internes de l’atome.

La loi de retour est semblable à la loi du fisc, elle est inviolable tant que l’Homme y est assujetti. Ce qui est le plus difficile dans l’expérience de l’ego, c’est de réaliser que tout ce qu’il est mentalement et émotivement n’est pas de lui, de son centre, mais de l’extérieur de lui. Et qu’il peut changer tout ceci, s’il s’arrête à un moment donné, pour percevoir ce petit point de lumière en lui, qui veut bien lui parler, s’il veut bien entendre.

Mais l’ego est tellement passionné de sa mémoire qu’il craint que le petit point de lumière ne la lui fasse perdre. Alors il baisse le rideau et reste à la noirceur. Tout est alors fini pour lui, car la loi de retour demeure active en lui. Mais s’il maintient ouvert le rideau de son esprit et regarde le petit point de lumière, ce point grandira, et bientôt il verra bien que le petit point est très intelligent, et n’a pas besoin de sa mémoire pour créer en lui une vision réelle des choses.

À partir de ce moment, la loi de retour commence à reculer devant lui, et bientôt ne peut plus l’atteindre car il perd la mémoire émotive et intellectuelle de ses actions. De sorte qu’au lieu d’enregistrer dans les annales de sa mémoire astrale, elle enregistre dans les annales de la mémoire cosmique. Et lui, en tant qu’être, n’a plus de responsabilité égocentrique liée à ses actes, car ces actes ne sont plus ses actes, mais l’action des trois principes unis en lui qui déterminent dorénavant la courbe de son évolution.

Tant que l’Homme ne déchire pas le voile de son obsession avec l’émotion, tant que la souffrance n’engendre pas en lui suffisamment d’énergie dont il peut se servir pour déchirer froidement ce voile, il en est prisonnier et tout son passé se réfléchit dans son présent. Si le passé de l’Homme se réfléchit dans son présent, il n’est pas dans l’énergie de la vie, mais dans l’instance graduelle de la mort matérielle. Il naît pour mourir au lieu de naître pour un monde qui est étranger à la loi des cycles de vie. Nul autre que lui-même peut se lier et nul autre que lui-même peut se délier.

La vie, c’est la vie, et rien de la vie ne se rencontre dans le couloir étroit de l’existence. La vie, c’est l’énergie ; l’existence, c’est l’imagination de l’énergie.

mise à jour le 20/06/2024

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