CP-014 Questions et réponses, la pensée
“Un des phénomènes les plus occultes de la vie humaine, est celui qui se rapporte à la réalisation de l’origine et de la nature fondamentale de la question et de la …” BdM
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Un des phénomènes les plus occultes de la vie humaine, est celui qui se rapporte à la réalisation de l’origine et de la nature fondamentale de la question et de la réponse.
J’ai déjà indiqué que l’Homme ne pense pas, qu’il est dans l’illusion subjective de penser qu’il pense. Ceci étant établi, je formule une autre étape de la compréhension du phénomène de la pensée, celui qui est lié à la question et à la réponse.
Plus la subjectivité dans la pensée humaine se transforme en objectivité, c’est-à-dire que plus l’Homme réalise que ce n’est pas lui qui pense, plus il réalise que même les questions et même les réponses lui viennent d’ailleurs. Cette étape n’est pas facile à reconnaître et à comprendre, puisqu’elle fait partie de la grande réalisation objective du supramental ou de l’universel dans l’Homme.
L’Homme fonde son intelligence sur sa capacité de questionner et de chercher des réponses, mais l’Homme ne réalise pas que le fait de questionner et de trouver des réponses fait déjà partie d’un processus créateur en lui qui prend son origine sur des plans qui sont au-delà de sa vie mentale.
Le phénomène de la dualité de l’esprit humain, c’est-à-dire le phénomène qui permet à l’Homme de croire qu’il questionne et qu’il fournit les réponses, est directement lié à l’illusion du mental humain qui sépare l’Homme de l’universel.
Effectivement, si l’Homme ne vivait pas cette illusion, l’Homme serait universel et sa civilisation serait totalement autre. Mais comme il vit cette illusion, parce qu’elle fait partie de son involution, il vient un moment, au cours de son développement et du développement de sa maturité, où il doit réaliser que la question et la réponse forment en réalité une unité qui est directement la manifestation de l’esprit créateur en lui. Lorsque l’Homme est suffisamment mûr, c’est-à-dire que lorsqu’il a suffisamment développé l’objectivité de sa conscience, il peut facilement réaliser, qu’effectivement, l’esprit produit en lui la condition vibratoire nécessaire à la formulation d’une question et d’une réponse.
Avec l’ajustement de ces formes-pensées, il lui vient petit à petit de réaliser que l’Homme, que l’esprit de l’Homme, fait partie de l’esprit universel, et que l’unité de ces deux esprits est “contremandée” (annulée) par son système matériel de perception qui lui fait croire qu’il est lui-même le centre de toute chose, même en ce qui concerne les choses du mental.
Bien que l’Homme accepte facilement, sur le plan philosophique ou sur le plan spirituel, l’idée d’une unité totale entre tous les plans, lorsqu’on lui propose qu’en fait l’unité est déjà pré-existante, mais que son ego voilé refuse d’en accepter la réalité, et de se rendre disponible à cette réalité. De sorte que l’Homme se voit forcé de vivre une vie en séparation d’avec l’esprit qui déjà cohabite en lui. De là, la souffrance humaine et l’éclaboussure qu’il vit constamment à cause de son incompréhension, de son ignorance, et de l’orgueil qui se manifeste petit à petit en lui, à cause justement de cette séparation illusoire.
Il est difficile à l’Homme de reconnaître que la question ne vient pas de lui, justement parce que la vibration de sa pensée n’est pas suffisamment élevée pour créer en lui l’unité de sa conscience. Il lui est plus facile de reconnaître que la réponse peut venir d’un autre plan, parce qu’il ne peut pas totalement rejeter la possibilité qu’une réponse vienne d’ailleurs. Mais c’est au niveau de la question qu’il a le plus de difficulté à réaliser que cette question, aussi, vient d’ailleurs, mais que la question et la réponse ont toutes les deux une fonction vibratoire différente. La question servant à élever son esprit, et la réponse servant à le calmer et à le rassurer.
Évidemment la résolution parfaite de cette dualité ne peut pas venir dans un instantané, parce que la pensée, le corps mental, doit être assujetti pendant un certain temps à un changement vibratoire. Mais il est nécessaire que ceux qui, déjà, sont en voie d’évolution vers le supramental, commencent à comprendre les nuances de l’esprit en eux et de leur propre esprit, afin qu’ils puissent, avec le temps, petit à petit, réaliser cette grande unité qui existe entre l’esprit de l’Homme et l’esprit universel, lorsque l’ego a cessé de combattre la pénétration de l’esprit universel en lui.
Lorsque l’Homme a compris que la question et la réponse sont des aspects différents de l’esprit en lui, il lui est alors facile de commencer à entreprendre son grand pèlerinage vers les dimensions infinies du savoir.
L’Homme est beaucoup plus un phénomène d’énergie qu’un phénomène de forme. Je veux dire par ceci que l’Homme, à un certain niveau de son évolution, réalise qu’il est énergie. Et que tous les aspects en lui, qui ont tendance à lui faire croire que c’est la forme qui prédomine dans sa réalité, sont des aspects qu’il pourra avec le temps rejeter, afin de comprendre, une fois pour toutes, qu’il est à la fois esprit, que l’esprit habite en lui, et que la relation entre son esprit et l’esprit universel est la fondation totale de son être, et que cette fondation, lorsqu’elle est totalement réalisée, peut, selon le cas, même transférer la forme directement à un plan d’énergie.
Mais avant de pouvoir réaliser certaines étapes de son évolution possible, l’Homme doit réaliser les premières étapes de son évolution spirituelle et supramentale. Et ces étapes sont très importantes parce qu’elles sous-tendent tout le reste de son évolution. Si l’Homme n’est pas capable de réaliser qu’il est partenaire dans l’évolution de l’énergie de l’esprit, à partir d’un plan supérieur vers un plan inférieur, et d’un plan inférieur vers un plan supérieur, il est incapable de réaliser l’unité de cet esprit qui est une forme d’énergie capable de soutenir à la fois le rôle cosmique de la création, et à la fois le rôle personnel de l’évolution.
Il ne suffit plus à l’Homme de chercher la connaissance. Il doit maintenant réaliser l’illusion de la polarité entre son esprit et l’esprit universel, afin de pouvoir assujettir les formes subjectives de son mental à une dimension infinie de la pensée cosmique. D’où il peut ensuite réaliser l’unité totale de son être avec l’être cosmique qui habite en lui. Et ce n’est que lorsqu’il aura atteint ce stage de développement qu’il sera possible à l’Homme de reconnaître l’unité dont il rêve de savoir, ou de comprendre, les aspects depuis qu’il a atteint l’âge philosophique.
Mais ce sera toujours au-delà des murs de la philosophie que l’Homme pourra comprendre la réalité de l’unité et pourra diversifier ses fonctions créatives en relation avec un savoir qui est éternellement connu et absolument connaissable, pourvu qu’il mette fin au rouage de son intellect, de son intelligence subjective, qui tend, de par la nature-même de sa réalité, à diviser la réalité de l’Homme contre la réalité universelle.
Et c’est dans le mécanisme de la question et de la réponse que l’Homme trouvera le premier point de départ vers l’infinité de la pensée, et qu’il pourra enfin réaliser que toute question a une réponse et que toute réponse provient d’une question, et que lorsque l’unité des deux a été fondée dans le supramental, les questions disparaissent, les réponses ne sont plus nécessaires. Et si l’Homme doit véhiculer de l’information, cette connaissance ne lui sert plus, mais elle sert à ceux qui en auront besoin.
Ceux qui ont déjà conscience d’une relation intelligente avec le supramental peuvent facilement établir dans leur expérience personnelle le bien-fondé de ce que j’avance. Ils peuvent demander au supramental ou à l’intelligence qui se situe sur ce plan de bien vouloir leur faire comprendre que la question ne vient pas d’eux, mais qu’elle vient du supramental, et que la réponse, non plus, ne vient pas d’eux mais qu’elle vient du supramental.
Une fois raffermis dans cette réalisation, il leur sera possible ensuite d’accéder à des niveaux vibratoires supérieurs au niveau de leurs pensées, et de finalement commencer à pénétrer et à vivre une nouvelle énergie au niveau de leur mental supérieur. La destruction de l’illusion de la dualité de la question et de la réponse leur permettra enfin de commencer à goûter à l’unité de l’esprit, et ils verront avec le temps que la crainte est, en réalité, un mécanisme fondé sur la dualité de l’ego, c’est-à-dire fondé sur l’absence d’unité totale de l’esprit dans l’Homme.
Déjà, j’ai parlé de questions et de réponses impossibles. Déjà, j’ai expliqué que l’Homme peut demander des questions ou poser des questions impossibles, c’est-à-dire des questions qui ne sont pas limitées par l’intransigeance rationaliste de l’intelligence humaine. Le même phénomène, la même possibilité, existe pour les réponses.
De sorte que lorsque l’Homme a commencé à réaliser le pouvoir de demander des questions impossibles, c’est-à-dire des questions qui se situent au-delà de la limite rationaliste de son intelligence, il peut recevoir des réponses qui, aussi, ne sont pas du domaine du possible mais font partie de ce que l’on pourrait appeler “l’infinitude de l’esprit”.
Et lorsque l’Homme a réalisé les points infinis à l’extérieur de son mental subjectif et intelligent, il peut commencer à savoir. C’est-à-dire qu’il peut commencer à reconnaître les limites de son expérience et réaliser l’absence de limites au niveau de l’évolution, soit de son corps matériel, ou de son esprit. C’est dans cet ordre d’idée que l’Homme moderne devra commencer son évolution vers le supramental, car ces deux aspects de la réalité psychologique de l’Homme sont des obstacles formidables à la compréhension de l’unité de son être.
L’esprit de l’Homme se contamine par la façon-même dont il voit les choses. Et le cercle vicieux devient facilement une spirale dont la pointe ne peut s’éteindre que lorsque l’Homme a commencé à réaliser la réalité dans un mouvement contraire.
Certains diront : “Pourquoi ces choses n’ont-elles pas été expliquées à l’Homme auparavant”… La réponse est simple. Si l’Homme avait connu ces choses auparavant, il ne serait pas aujourd’hui ce qu’il est, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas aujourd’hui développé les facultés de son mental inférieur.
Or ces facultés sont importantes parce qu’elles ont permis à l’Homme de s’assurer une vie matérielle suffisamment stable selon les tendances naturelles de son émotionnel, de sa nature animale. Mais puisque l’Homme doit maintenant entreprendre un acheminement nouveau, qu’il est sur le point d’entrer en contact avec une dimension de vie totalement nouvelle, il lui devient nécessaire de réaliser ce qui auparavant n’était pour lui qu’un idéalisme philosophique, ésotérique ou occulte.
Maintenant que l’Homme a le pouvoir et le droit de connaître les mystères de son esprit et de l’esprit, il lui suffit simplement d’en reconnaître les lois, afin de pouvoir parvenir à cette nouvelle étape de l’évolution.
La matière doit venir avant la plante, la plante avant l’animal, l’animal avant l’Homme et l’Homme avant le Surhomme. Ainsi les conditions du changement et les conditions de l’évolution. Ceux qui pourront progresser vers la synthèse de la dualité de la question et de la réponse, pourront facilement pénétrer le supramental et enfin, et une fois pour toutes, décrocher de la condition humaine qui a suffisamment assujetti l’Homme de la cinquième race.
Il est évident qu’une question et qu’une réponse est toujours proportionnelle au niveau de conscience de l’Homme. Moins l’Homme est conscient, plus ses questions reflètent les limites de la vie. Moins il est conscient, plus ses réponses reflètent les impossibilités dans la vie. Par contre, plus le niveau de conscience de l’Homme grandit, plus les questions et les réponses changent. Et lorsque l’Homme est totalement éclairé par la lumière du supramental, les questions et les réponses n’existent plus, parce qu’elles ne servent plus à contenir la fragilité illusoire de son existence. Les remparts de sa prison étant tombés, l’Homme est libre et il ne lui reste plus qu’à s’aventurer vers l’infini.
Sachez que lorsque vous vous demandez une question, c’est l’esprit en vous qui cherche à vous faire comprendre quelque chose. Lorsque vous avez une réponse, c’est l’esprit en vous qui cherche à vous communiquer quelque chose. Lorsque l’esprit sera totalement en vous, il ne cherchera plus à vous faire comprendre quelque chose parce que vous serez dans l’esprit, vous serez dans le savoir. Et à ce moment-là, votre esprit sera vide. En vous s’établira le silence et lorsque vous parlerez, vous parlerez dans l’esprit. Mais ce que vous direz et ce que vous comprendrez ne sera plus pour vous, parce que déjà vous aurez été élevés dans l’esprit de la compréhension, dans l’esprit du savoir et dans l’esprit du silence.
À partir de ce moment, vous comprendrez que le silence est aussi un langage de l’esprit, mais un langage qui n’est pas dirigé à votre intelligence, mais plutôt à votre esprit. C’est-à-dire que ce langage fera partie de l’unité de votre esprit. L’esprit de l’Homme peut être dans le silence, mais ce n’est pas parce que l’esprit de l’Homme est dans le silence qu’il n’est pas conscient de l’esprit en lui. Il est simplement dans le repos de l’esprit en lui.
L’Homme n’a pas besoin de questions et de réponses pour être conscient de l’esprit, mais lorsqu’il a la question et la réponse, il lui est important de reconnaître que l’esprit, à ce moment, est actif en lui. Évidemment, si l’Homme ne reconnaît pas cette réalité, alors la question et la réponse deviennent pour lui des écueils, des obstacles, des problèmes, une souffrance perpétuelle qui ne peut s’éteindre que par la mort matérielle.
Le temps est venu pour que l’Homme réalise que beaucoup de choses existent à son insu. C’est-à-dire qu’il évolue dans un médium quelconque, et derrière ce médium, une toute autre réalité est à l’origine d’un phénomène qu’il ne comprend pas. Et pour cette raison, sa vie sur le plan matériel, sur le globe terrestre, est très souvent pénible. Mais il ne s’agit plus pour l’Homme de sympathiser avec sa condition humaine, mais de bien briser les chaînes qui le lient à cette condition depuis des siècles.
Toute expérience, toute réalisation nouvelle, inédite, demande une grande confiance en soi-même. Et c’est à partir de cette confiance en soi-même que l’on peut ériger une fondation nouvelle, afin de vivre une vie nouvelle. Les étapes antérieures de l’évolution ont été nécessaires, maintenant les étapes futures de l’évolution devront être vécues selon la loi de l’esprit, et non selon le désir intellectuel de l’Homme. Et ceci est peut-être l’aspect le plus difficile et le plus occulte de la nouvelle évolution, de la nouvelle conscience de l’Homme, c’est-à-dire la conscience cosmique du Surhomme à venir.
Car l’Homme de demain devra porter sur ses épaules le poids de sa nouvelle connaissance. Mais c’est justement ce poids qui libérera la race de toutes les illusions possibles et imaginables de la condition humaine. Seul l’individu, par lui-même, sur lui-même, peut surmonter ces obstacles. Ces choses n’appartiennent plus à une collectivité, mais font partie du domaine de l’Homme, de l’individu, où l’être seul grandit selon sa capacité interne de dépasser les limites de l’illusion psychologique de son intelligence mortelle.
La compréhension du phénomène de la question et de la réponse est fondamentale à la compréhension des relations entre l’esprit de l’Homme et l’esprit universel. Il est fondamental à la compréhension de l’unité de l’esprit, il est fondamental à la réalisation du supramental dans l’Homme, et il est aussi fondamental à la réalisation que l’Homme a le pouvoir de comprendre toute chose, pourvu qu’il ait le pouvoir de détruire en lui l’illusion fondamentale de l’intellect, de l’intelligence rationaliste.
Toute philosophie de l’intelligence, ou toute intelligence de la philosophie, est une limite envers laquelle l’Homme doit payer un prix. Et ce prix devient le cercle vicieux, interminable, qui s’oppose, par la nature-même de sa construction, à l’élévation de l’esprit humain vers l’esprit universel. Ce qui est évident à l’intelligence rationaliste de l’Homme n’est pas nécessairement fondé sur l’unité totale de la compréhension totale de son esprit.
Ce n’est que dans l’expérience de cette nouvelle fonction intelligente du mental humain que l’Homme peut réaliser jusqu’à quel point la plus grande intelligence humaine est toujours limitée par la dualité de l’esprit humain. S’il en avait été autrement, le développement de l’intelligence de l’Homme, le développement de la philosophie de l’Homme, auraient été beaucoup plus linéaires, beaucoup plus universels. Et les divisions de la pensée de l’Homme qui existent, soit sur le plan régional, national, ou sur les plans philosophiques ou religieux, n’existeraient pas aujourd’hui, et les Hommes de la Terre seraient unis dans une même pensée.
Chaque fois que vous pensez à quelque chose, chaque fois que vous réfléchissez, que vous regardez avec votre intelligence : regardez derrière ce qui se passe dans votre esprit et vous verrez, qu’effectivement, il y a derrière vous une autre présence et cette présence se manifestera à vous lorsque déjà vous aurez fait le premier pas. Si vous refusez pour quelque raison de faire ce premier pas, cette présence demeurera voilée derrière vous et il vous sera impossible de la reconnaître. Vos possibilités de vie et de compréhension en seront d’autant plus diminuées parce que, déjà, vous aurez été incapables de supporter le poids de cette nouvelle connaissance, de cette très grande réalisation.
Évidemment toute réalisation demande un réajustement vibratoire, c’est-à-dire une reconstruction de l’état mental. C’est pourquoi chaque fois que vous réaliserez certaines choses, il vous sera nécessaire aussi d’en supporter le changement. Mais remarquez qu’il est toujours donné à l’Homme ce qu’il peut supporter, de sorte que, quelle que soit la réalisation en vous, l’ajustement sera toujours proportionnel à votre propre résistance, à votre propre capacité d’en supporter la clarté.
L’esprit universel dans l’Homme est un support pour son évolution, et non une faction qui cherche à retarder son évolution. Mais lorsque l’Homme commence à réaliser certaines choses, il a souvent l’impression que cette présence en lui est une faction contre lui. L’Homme est fait de crainte et d’inquiétude et toute manifestation de l’esprit en lui augmente, par le fait-même, sa conscience de crainte et d’inquiétude. Mais ceci n’est dû qu’au travail de l’esprit dans l’Homme, qu’à l’élévation de son mental inférieur vers son mental supérieur. Si l’Homme apprend à ne pas s’accrocher à la dualité de son esprit, déjà, il commence à se libérer de sa subjectivité et déjà, il diminue sa crainte et ses inquiétudes. Mais s’il s’accroche à cette dualité, à ce nouveau mouvement en lui, le travail sera lourd dans son esprit et sa paix plus difficile à atteindre.
La liberté de l’Homme n’est pas dans le pouvoir de sa pensée, mais dans le mouvement de sa pensée. Et lorsque le mouvement de sa pensée se fait d’une façon totalement harmonieuse, sa pensée devient pouvoir, car elle n’est plus conditionnée par les limites de son ego. Lorsque vous pensez, que vous questionnez, et que vous cherchez des réponses, ne regardez pas ce que vous cherchez, mais regardez d’où provient votre question et votre réponse. Et vous verrez que dans la question et la réponse, il y a, au début, beaucoup de vous et peu de l’esprit, et avec le temps il y aura peu de vous et plus de l’esprit. Et avec un autre temps encore, il n’y aura que de l’esprit. À ce moment-là, la question et la réponse ne sera plus subjective mais fera partie de la communication de l’esprit en vous.
L’Homme croit machinalement que si on répond à ses questions, il trouvera la paix. C’est une erreur fondamentale, c’est une erreur grossière de son esprit. Autant l’esprit est infini, autant les questions sont infinies et les réponses infinies. Ce que l’Homme doit comprendre, c’est la mécanique de la question et de la réponse, afin de résoudre, une fois pour toutes, la dualité de ce phénomène. Si vous voulez comprendre quelque chose, demandez et on vous répondra, mais on vous répondra selon que vous devez savoir maintenant ou plus tard, mais vous aurez une réponse d’une façon ou d’une autre. Si on ne vous répond pas tout de suite, cessez de demander. Ainsi, vous ne vous fatiguerez pas l’esprit, et l’esprit se servira de la question pour vous donner quelque part dans le temps une réponse.
Les intelligences qui s’occupent de l’évolution mentale de l’Homme veulent que l’Homme connaisse les mystères de la création. Mais ces intelligences connaissent les limites de l’Homme et elles savent que l’Homme, avant de pouvoir avoir accès à ces mystères, doit clarifier, nettoyer en lui-même, certaines illusions, les éliminer totalement, afin que toute réponse venant d’eux ne servent pas à “renforcir” le terrain de ses illusions, mais plutôt à élever le niveau de son esprit.
L’Homme croit que la connaissance est pour lui. C’est une illusion de son esprit. La connaissance n’est jamais pour l’Homme qui est dans le savoir, la connaissance est toujours une manifestation du savoir, afin d’aider les Hommes à grandir dans l’esprit. Tant que l’Homme n’a pas compris ceci, il est évident que l’esprit, sur le plan supramental, ne veut pas lui fournir toutes les réponses, car il se servirait de ces réponses pour en faire de la connaissance, et ceci retarderait son évolution vers une unité, l’unification de l’esprit.
Certains, parmi vous, comprennent ce que je veux dire, d’autres le comprendront plus tard.
L’harmonie dans l’Homme est une condition de rapport avec l’esprit universel. Il est évident que si l’Homme est rempli de questions et de réponses, il ne peut y avoir en lui d’harmonie. Voilà pourquoi, le premier pas vers l’harmonie de l’Homme est la compréhension du mécanisme de la question et de la réponse, et de la réalisation que toute harmonisation détruit la dualité de la question et de la réponse. Ceci ne veut pas dire que l’Homme conscientisé ne peut pas demander de questions et recevoir de réponses. Mais ceci veut dire que l’Homme conscientisé réalise à la fois : qu’il demande une question et que la question lui est fournie, qu’il reçoit une réponse et que la réponse, aussi, lui est fournie. De sorte que l’Homme n’est plus sujet à la personnalisation de la question, mais il est sujet à la prépersonnalisation de la question.
Ceci l’amène à réaliser des questions de plus en plus créatives en lui, afin d’attirer vers lui des réponses de plus en plus probantes concernant les mystères de la création. Lorsque l’Homme est détaché de la question et de la réponse, il est détaché de la connaissance et c’est à ce moment-là qu’il lui est facile de réaliser en lui des questions impossibles, et aussi de recevoir des réponses concernant les mystères de l’universel.
Si l’Homme doit progresser vers le savoir, il est évident que son esprit doit être en ordre. Et l’ordre que doit avoir son esprit, afin de pouvoir supporter le poids du savoir, est un ordre fondé sur l’unité totale de son mental avec le supramental, qui sont deux aspects de lui-même devant coexister dans une harmonie parfaite. Son mental, le petit moi ; le supramental, le grand moi ; et lorsque le petit moi se retrouve dans le grand moi et que le grand moi se retrouve dans le petit moi, il y a chez l’Homme une totalité, c’est-à-dire une grande unité. Et c’est à ce moment-là qu’il lui est facile de voir derrière le voile de la question et de la réponse, et de ne pas se prendre au sérieux dans la connaissance. Si l’Homme se prend au sérieux dans la connaissance, il sera automatiquement attiré à rechercher la vérité. Mais s’il ne se prend pas au sérieux dans la connaissance, il laissera passer en lui, ce qui doit passer, afin que se fasse, sur le plan de son évolution, ce qui doit être fait, et non ce qu’il désire être fait.
Ainsi disparaît, dans l’Homme, l’orgueil de son intelligence et ainsi apparaît, en lui, l’humilité de son intelligence. Et à ce moment-là, son intelligence grandit, son intelligence prend expansion et l’Homme devient universel. C’est-à-dire qu’il lui est possible de communiquer avec tous les plans de la création et de connaître tout ce qui lui est possible de connaître dans le cadre de son évolution, c’est-à-dire dans le cadre de l’évolution.
Ce n’est que dans l’administration harmonieuse de l’énergie spirituelle en lui que l’Homme peut, avec très grande facilité visiter les vastes royaumes de l’expérience à la fois visibles et invisibles, et rapporter à son frère l’Homme, le trésor de ses expériences qui deviennent pour lui une connaissance sublime et inaltérable. Mais comment voulez-vous que l’Homme ait accès à cette connaissance s’il est dans l’illusion que la connaissance vient de lui, que la connaissance – dont un pôle est la question et un autre pôle la réponse – soit de lui ? Il est évident que cette illusion désagréable doit être mise de côté, doit être dépassée avant que l’Homme puisse se servir d’un pôle de l’esprit ou d’un autre, c’est-à-dire de la question ou de la réponse au cours de sa recherche et de sa progression vers l’infinité.
Que l’Homme commence à réaliser ce que son intelligence veut difficilement admettre, et les portes de l’esprit s’ouvriront en lui, de sorte que la connaissance lui sera facile et sans contradiction. Pour que l’esprit descende dans l’Homme, l’Homme doit monter vers l’esprit. Et les conditions universelles de cette rencontre doivent être remplies. Celui qui pourra les reconnaître, pourra les vivre, et celui qui ne pourra pas les reconnaître, les reconnaîtra plus tard, au cours de son évolution.
Je formule et j’ai formulé cet aspect de la réalité supramentale pour tous ceux qui cherchent à le reconnaître et à le vivre. On ne peut pas altérer ce qui est inaltérable. Mais on peut comprendre plus tard ce qui n’est pas compréhensible aujourd’hui. Voilà ce que veut dire le mot “évolution”.
mise à jour le 20/06/2024